Joyeux Noël à tous !! [membres du ministère only]

Le Ministère était en fête ! Chacun avait le cœur léger et l’esprit clair, n’attendant plus que la fin de son service pour davantage s’atteler à la préparation de la fête. De bonne grâce, Fudge et Scrimgeour avaient permis pour les Aurors et le personnel ne partant pas en vacances de se détendre en faisant une sorte de petit réveillon improvisé avec buffet, cadeaux, sapins, bref toute la magie d’un 25 Décembre.

Bon nombre de membre de la Brigade Magique ainsi que de Chasseurs et d’Aurors n’étaient pas parti cette année et ainsi certains d’entre eux aidaient à dresser les tables dans la cafétéria, à décorer les locaux ou encore à préparer le buffet avec nourriture à foison, boisson, alcool –Sykes ainsi que quelques autres Aurors friqués y avaient mis un point d’honneur- et autres amuse-gueules délicieux arrivés de différents pays du monde –il fallait contenter tout le monde, chacun ayant apporté sa liste de ce qu’il souhaitait.

Sykes ne s’était pas gêné pour faire concorder sa fiche avec quelques uns de ses compagnons hauts placés. Ainsi, lui et trois de ses compagnons avaient-ils commandés du champagne, des huîtres, du foie gras –ils avaient refusé le caviar…-, une dinde aussi grosse que celles des américains, trois ou quatre pains surprises et une énorme forêt noire fait par un pâtissier autrichien qu’Apophis s’était évertué à trouver.

« Cela va faire éclater les cordons de notre budget annuel, s’était-il gaussé tandis qu’il pliait leurs listes et les rangeait dans une enveloppe, j’imagine leur tête ! ».

Les quatre hommes avaient alors ris. Comme de bien entendu, ils savaient qu’il était vraiment très mal vu de leur refuser quoique ce soit étant donné leur influence… et leur damné caractère !

Enfin, le jour tant attendu était arrivé et Sykes s’était précipité aux cuisines dès son service achevé. Il était à peu près 18 heures et Lowell –un Auror d’une trentaine d’années, branche aristocratique du Ministère- s’était empressé de lui dire que son champagne et son foie gras étaient arrivés et qu’ils attendaient toujours la forêt noire. C’est sans plus attendre une seconde que les deux hommes étaient allés voir.

Que de merveilles devant leurs yeux ! Une pléthore de choix au niveau amuse-gueules, viandes, poissons et volailles ! Des canapés, des pain surprises, des salades gorgées de sauces et de vinaigrettes toutes plus délicieuses les unes que les autres ! Sykes et ses comparses en avaient l’eau à la bouche.

« « Maître corbeau par l’odeur alléché… » », ironisa Lowell en observant Apophis du coin de l’œil.

« Quoi ? Qu’as-tu dit ? ».

Le jeune homme reprit sur un sourire aimable :

« Je citais La Fontaine, auteur moldu ».

Sykes voulut lui décocher un regard sauvage mais il ne le fit point, ne le regardant même pas, ne lui adressant guère plus la parole. Lowell venait de bousiller son moral et son enthousiasme aussi facilement que lorsque l’on piétine un château de sable.

Il parcourut les longues tables croulant sous la nourriture, détaillant les différents plats présents ici. Certains étaient une réussite, montrant que la personne qui les avait pointé sur sa liste avait bon goût. Quant aux autres, il manqua de s’étrangler tant certains étaient minables, puant la pauvreté à plein nez.

Là aussi c’est à peine s’il attarda son regard…
Une fois que les deux Aurors eurent fait le tour de la cafétéria, s’achangeant des messes basses quant aux choix de certains de leurs collègues, ils reprirent rapidement le chemin de leurs bureaux.

La porte des locaux était grande ouverte et déjà quelqu’un commençait à installer les guirlandes et le buis, harmonisant le tout avec quelques rubans rouges et dorés ainsi que de la neige artificielle qui tombait du plafond.

Ca et là, l’on avait disposé du houx et un petit plaisantin s’était trouvé bien malin de placer une branche de gui juste au-dessus de la porte d’entrée.

Apophis –le cocasse Apophis- remarqua ce détail et en eut un petit sourire… mais n’ajouta aucun commentaire –ce qui intrigua Lowell.
Il passa la tête par l’entrebâillement de la porte et vit que le bureau des Aurors était en plein émoi, mais pas comme à son habitude : personne ne courant après ses dossiers, personne ne cherchant de l’encre pour sa plume, personne accroché à la machine à café, personne pour râler ou encore crier sur quiconque aurait le malheur d’approcher de son périmètre…

Non, tout le monde semblait joyeux ! Des éclats de rires fusaient dans la pièce tandis que des Aurors s’improvisant décorateurs tâchaient d’accrocher une grande guirlande de nuage épais –un nuage artificiel et magique.

L’une d’entre eux était tombée et les autres –qui, d’ordinaire, ne l’aurait même pas regardé… à part pour la réprimander- pouffèrent de rires en lançant toute sorte de plaisanteries douteuses et, surtout, en lui collant de grandes tapes amicales dans le dos.

Le vent magique de Noël venait de passer et avait balayé toutes les grises mines sur son passage ! Et celle de Sykes aussi ! Il se sentait… euphorique !

Non loin de là, un peu en retrait par rapport à la porte, deux hommes qui n’étaient autre que Kinsgley et Alastor tâchaient de comprendre la formule d’un morceau de parchemin particulièrement ardu : comment faire son propre feu d’artifice ?

Maugrey s’exaspérait tandis que Shacklebolt –toujours extrêmement patient- s’évertuait à lui faire comprendre ce qui, pourtant, était d’une simplicité enfantine : afin de contrôler un « dragon de feu » il fallait agiter sa baguette. Pour le faire gronder, utiliser le sort « amplificatum » et le tour serait joué. Seulement, l’autre ne l’entendait pas de cette oreille.

« Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire d’un dragon qui hurle ? Je me fiche déjà bien d’un vrai dragon alors un faux… », s’entêta Alastor.

« Mais, Alastor, c’est l’effet qui veut ça, c’est tout ! ».

« Bah ouais, Alastor ! C’est l’effet qui veut ça ! ».

Foloeil roula un regard (c’est le cas de le dire) mauvais vers celui qui venait de prononcer cette phrase de cette même voix de gosse horripilante. Apophis laissa un grand sourire trancher son visage en deux, il reprit :

« C’est pourtant simple ! Tu… ».

« Je me fiche de tes conseils, Sykes ! Fous le camp, va aux cuisines, gros plein de soupe ! ».

« Haha ! J’en viens déjà, mon brave ami ! –il posa un doigt soucieux sur sa lèvre- D’ailleurs, c’est toi qui a commandé une omelette aux champignons ? Excuse-moi mais, si c’est le cas, ça va pas te remplir la panse ! ».

Alastor repoussa le parchemin d’un geste rageur et brandit un doigt tremblant vers le blondinet de service. Eructant de rage, son unique œil lançant des éclairs, il jura à Sykes qu’il allait l’étriper si celui-ci ne filait pas « immédiatement » en cuisine.

Passant outre la remarque de Sykes sur le fait qu’il n’était pas gros et que l’autre n’avait qu’à se regarder dans un miroir, il reprit de la même voix glacée de colère, lui promettant de l’emmener de force par la peau du cou s’il ne s’exécutait pas.

« Nous n’avons pas besoin d’empêcheur de tourner en rond dans ton genre !! Beugla-t-il, alors sois tu t’en vas, sois je te vide à coup de pieds au… ».

« Ca va, fit Sykes en levant brusquement les mains, j’ai compris, je pars. ».

Et, juste avant de tourner les talons :

« Mais tu devrais savoir que ce que dit Kingsley est juste, dans la mesure où la baguette qui commande ton dragon de feu te sert aussi à lancer ton « amplificatum ». Le son se répercute dans la bête ! Cqfd ! ».

Poussant un hurlement rageur, Alastor froissa le parchemin et le propulsa sur Sykes qui n’eut que le temps de se pousser de côté afin de ne pas le recevoir en plein visage. Il voulut lui balancer un « raté ! » claironnant mais se retint, songeant alors que ce ne serait pas une boule de papier qu’on lui jetterait la prochaine fois mais peut-être bien un bureau…

Il sortit ricanant dans sa barbe, tendant un regard de connivence à Lowell qui avait sagement gardé le silence face aux tribulations Alastor/Apophis.
Au moment de passer la porte, il jeta un nouveau regard au gui. Et là, il ne put plus se retenir, incapable de s’en empêcher ! Et ainsi, la phrase sortit d’une traite :

« Un petit baiser, Al’ ? ».

Alastor étouffa un juron bien senti et tenta de contourner la table, bondissant tel un tigre prêt à lui sauter à la gorge. Il était incroyable de voir à quelle vélocité il se déplaçait, les muscles bandés, agile et efficace, poursuivant cette hyène gloussante et ridicule, monsieur balai-à-ch***tes avec son horrible couleur de cheveux, ses grands yeux bleus de chérubin maladif et son sourire tête-à-claque.

Apophis referma la porte de justesse sur le nez de son collègue et se recula quelque peu, encore surpris et suffoqué par sa réaction. Son cœur battait dans sa poitrine et, malgré le sourire niais qui lui barrait le visage, il devait bien admettre qu’il avait eu très peur.

Il se tourna alors vers Lowell qui l’avait suivi –par courtoisie ?- et inclina sa tête en signe de salut, décrétant qu’il pouvait aller où bon lui semblait mais que lui partait en cuisines pour aider.

« Ca n’est rien, Sykes, répliqua son compagnon d’infortune, je crois que je vais me balader un peu avant de commencer la fête ! Attends-moi pour les pains-surprise, d’accord ? ».

« Je n’y manquerai pas ! ».

Sykes le salua une dernière fois comme il est coutume dans certaines grandes familles puis se dirigea d’un pas pressé et engagé vers les cuisines. Il riait, non gloussait, le cœur aussi léger qu’une plume, marchant comme s’il avait été sur un nuage. Rien n’aurait pu briser son moral et il s’assura que cette soirée serait la plus belle de toutes !

Car il savait ce qu’il lui restait à faire et, à vrai dire, il en avait très envie.
Cela serait un très beau feu d’artifice et il en avait aisément compris les ficelles… et ce depuis des années ! autant finir en apothéose afin de s’offrir un ultime et plaisant cadeau de Noël !

De l’autre côté, la porte du bureau des Aurors était restée ouverte, comptant bientôt parmi les rires des autres Aurors décorateurs ceux de Kingsley et Alastor. Ce dernier s’étant rapidement remis de son malheureux incident avec le dénommé Sykes plaisantait à présent sur le poids de celui-ci, trouvant très sérieusement qu’il avait grossi depuis quelques temps…

« Ce n’est pas étonnant, avait-il repris en écartant ses gros bras face à l’évidence, il mange tout le temps ! Je serais d’ailleurs surpris qu’il ne revienne pas le visage barbouillé de crème fouettée ! ».

« S’il manque la moitié de sa forêt noire on saura d’où ça vient ! », renchérit Kingsley, un peu rougissant.

Les deux hommes se regardèrent un instant, soudain redevenus très sérieux, puis éclatèrent de rire à nouveau, emportant dans leur bonheur humeur contagieuse, le rire de quelques de leurs collègues venus écouter leurs dires…

[HJ: Ma caille, je t'aime Hey, regarde, je fais la bilingue et tout ]



- " C'est Noël! C'est Noël! Merry Cristmas! C'est Noël, c'est No-wel! Merry Cristmas!"

Certes peu orthodoxe, la façon qu'avait Lola d'indiquer à tout le monde qu'aujourd'hui, la date était très importante faisait sourire les Aurors. Habillée des pieds à la tête d'un costume de Mère Noël, armée d'un bonnet à ponpon duveteux, d'une grosse ceinture noire à boucle, de bottes touffues et du magnifique uniforme rouge, Lola n'avait jamais eu l'air aussi heureuse. Ses cheveux flamboyants étaient ramenés en arrière pour que l'orange ne jure pas avec le cramoisi, et le résultat, moins comique qu'élégant, donnait un peu de joie en plus aux combattants du Ministère. Elle avait déjà terminé son service depuis quelques heures et s'était occupée à acheminer jusqu'ici ses nombreux cadeaux, les plats qu'elle avait tenu à faire cuisiner par sa mère (Lola était à peine capable de se mitonner une purée en sachet) et son fameux costume. A présent, enguirlandée des quelques banderoles magiques que s'amusaient à fabriquer quelques employés ministériels, elle trottinait entre les bureaux des Aurors, un rouge inhabituel aux joues et le sourire aux lèvres. Vive Noël!

Lançant des confettis sur le crâne chauve de Kingsley, elle pointa sa baguette magique sur sa gorge pour que sa voix déjà criarde prenne des proportions plus sonores encore:

- " LA DISTRIBUTION DE CADEAUX EST PREVUE DANS UNE DEMI HEURE, UNE DEMI HEURE SEULEMENT, DEPECHEZ VOUS DE TERMINER VOTRE BOULOT BANDE DE FAINEANTS ET VENEZ PROFITER DE NOTRE EXTREME GENEROSITE! BANQUET DE NOEL ET DISTRIBUTION DE CADEAUX DANS UNE DEMI HEURE!"

Poussée dans le dos par quelques Aurors mécontents de se faire hurler dans les oreilles, Lola fit quelques pas en gloussant, annulant les effets de son sort. Ignorant un de ses supérieurs qui se bouchait encore les oreilles d'un air soupçonneux, elle se dirigea net vers une Auror aussi blonde qu'elle était rousse.

- " Alors, Jering, contente?" minauda-t-elle, un peu calmée, s'asseyant sur le bureau de sa collègue.

Suspicieuse, la blonde frotta quelques temps ses tympans avant de hausser les sourcils, la moue boudeuse.

- " Contente? Pourquoi donc, Lola?"

La rousse grimaça à l'entente de son nom disgracieux, croisa ses jambes à demi dévêtues par la jupe de ses vêtements. Un air profondément stupide sur le visage, elle se pencha vers sa coéquipière et lui souffla:

- " Beeeuuuuuh, peut-être parce que c'est Noël?"

La blonde ricana en repoussant Lola (tiens, ça faisait deux fois aujourd'hui qu'on la poussait! Non, mais, le jour de Noël, en plus!), le nez plissé qu'elle plongea presque aussitôt sur un lourd dossier bien ennuyeux. Elle secoua la main d'un geste impatient.

- " Lola, tu devrais vraiment arrêter d'abuser de l'hydromel, ça te va vraiment pas!" bougonna-t-elle en grattant son front à l'aide sa plume rose. "Si tu penses vraiment que je suis heureuse de passer ma journée de Noël en compagnie de gros abrutis ventripotents qui passent leurs journées à s'envoyer des piques débiles pendant leur temps de boulot, boulot qui, je le rappelle, sert à sauver des vies - et ne le prends pas pour toi, Lola - au lieu d'être en compagnie de ma famille..." - Jering reprit longuement sa respiration et suspendit sa phrase comme si elle avait été trop évidente pour valoir la peine de gaspiller sa salive.

Le visage de Lola s'était lentement affaissé jusqu'à refléter une sorte de colère frustrée. Elle poussa une exclamation dédaigneuse en plissant ses traits anguleux, sautant du bureau et ajustant sa jupe carmin. Rejetant en arrière le ponpon de son bonnet, dans un geste terriblement arrogant, Lola singea:

- " Gnagnagnagna, "en compagnie de ma famille!" Ben r'tourne's'y! C'est pas vrai, jamais heureuse, celle là!"

Et au lieu de distribuer ses confettis à toutes les personnes qu'elle croisait, Lola se contenta de déverser sa bile... pendant quelques minutes. Non, mais c'est vrai quoi, tout le Ministère avait fait des efforts, et tout ce cette pimbêche blonde trouvait à dire, c'est qu'elle voulait voir son bon à rien de mari et ses trois chiards omnipotents...

Lola, elle, n'avait pas de famille, et c'est bien ce qui la vexait. Oh, elle avait encore ses parents et sa fratrie innombrable à qui elle rendrait visite ce soir avec sa hotte de magicienne, mais ce n'était pas vraiment à ça qu'elle pensait... Et puis Noël entre amis... Encore fallait-il avoir suffisemment d'amis qui supporterait sa présence lunatique toute une soirée! Arhh, saleté de Jering...

Mais une journée de 25 Décembre, il fallait beaucoup, beaucoup plus pour destabiliser la joie de Lola. Elle n'avait aucune idée d'où lui revenait cette euphorie incontrôlée et enfantine, mais elle ressentait toujours le même plaisir à l'idée de voir tous ces petits visages qui s'illumineraient en déchirant le papier de ses cadeaux, là bas sous l'immense sapin vert... Ah, il lui fallait trouver Leandrà, elle avait trouvé un ma-gni-fique ensemble rose pour elle...

Lola passa devant le bureau d'Alastor (tiens, il n'était pas à Poudlard l'apprenti professeur?) et Kinglsey qu'elle salua du bonnet, souriant jusqu'aux oreilles dans sa caricature de Joie incarnée. Elle irait aux cuisines... non, plutôt directement à la Cafétaria... Oui voila.

Jetant un regard docte à la branche de gui, elle pointa de nouveau sa baguette sur sa gorge et hurla:

- " LEANDRA LADYLYS EST DEMANDEE DANS LA CAFETERIA... OU DANS LES CUISINES... NON LA CAFETERIA ALLEZ... OH JE SAIS PAS, ENFIN, DANS CES COINS LA, RAPIDEMENT! ATTENDEZ, ATTENDEZ, NOOOON, NE ME BOUSCULEZ PAS, JE N'AI PAS FINI, ATTENDEEEEZ!"

Slampk! Tikitititi... Bruits de la porte du bureau des Aurors qui se claque en faisant trembloter le gui suspendu. Lola grogna comme un ours sous le contre coup du Sonorus, se dirigeant déjà vers les venelles simples des couloirs. La Cafétéria et les Cuisines se trouvaient côte à côte, un peu plus loin, et Leandra avait sûrement entendu son appel... donc elle n'aurait plus qu'à la rejoindre là bas.

Et quant à Kingsley et ce pouilleux de Maugrey, elle les retenait! Elle qui leur avait acheté une superbe nouvelle boucle d'oreille et un bandeau de pirate...

Elle leur parlerait pendant le banquet... Dans la Cafétéria... Ah, non, les Cuisines... Plutôt la Cafétéria...

Edit Aurora: Désolé de la ramener mais Alastor Maugrey est enfermé dans un coffre à Poudlard... Il ne peut donc être au ministère ... (On est en 4è année)

Nowël !!! C'était Nouyel !! La meilleure des fêtes ! C’était cro bien! Mais voilà, même le jour du 25 décembre, il fallait bosser. Et bien entendu, comme pour chaque jour important, elle était allé sauter sur le lit de Lilith, braillant tout ce qu'elle en pouvait une chanson bien connu de Atomic Girl.

What's this ? What's this ? There's color everywhere ! What's this ?There's white things in the air ! WHAAAAT'S THIIIIS ?

Après les échanges de cadeaux tout aussi spaïce les uns que les autres, Leandrà parti au boulot.

Hé ho.. Hé ho... Je pars au boulot !

Mais elle se réjouissait déjà de la fin, non pas pour rentrer chez elle (pour une fois ) , tout simplement parce qu'il y avait un genre de réveillon bien sympathique au deuxième niveau du Ministère! Yaaahouuuuuuuuu rassemblement d'Aurors tous aussi coincés les uns que les autres! LadyLys allait s'éclater comme une p'tite folle !

Lorsque la douce (Hahem) voix de Lola s'éleva dans le bureau des Aurors, elle ne put que sursauter et faire un bon gros pâté pas beau sur son parchemin. Bon ben , puis-ce qu'on la forçait à ne plus travailler , ce fut à contre coeur qu'elle rangea son travail .

Bon, une demi-heure ... Cela lui laissa le temps de rentrer dans son appartement, prendre le plus de bonbons possible. Il y avait des Greg's, les mythiques Atomic's, des Pink Dream et des Narcissia. Un tit mélange pour décoincer ceux qui en avait besoin, bien entendu elle ne visait personne, n'est-ce pas M'sieur Sykes ?

La Brune c'était naturellement changé, optant pour des fringues qui faisaient plus.. Leandrà ! Un slim noir, un haut rouge avec les manches ornés de fourrure blanche (fausse la fourrure !!) et pi bien sûr, LE bonnet du perce oreille Père noël !
Ah ce qui était certain, c'est que LadyLys avait l'air fine comme ça ! La mère nowel !

Elle transplana à nouveau pi revint au QG des Aurors , avec dans les bras, un immense plats de bonbons multi-colors et multiples effets.
Et comme c'était Nouël , fallait bien pousser la chansonette, na?

Dashing through the snow !On a one-horse open sleigh! Over the fields we go , laughing all the way! Bells on bob-tail ring making spirits bright!
What fun it is to ride and sing , a sleighing song tonight !

Les bras chargés, la Folle passa la porte, poussant ce sur son passage. Faudrait pas qu'elle tribuche! Quel gâchis de perdre toutes ses merveilles qu'elle tenait si fermement.

Wooooow ! Jingle bells ! Jingle bells ! Jingle all the way! O what fun it is to ride ! In a one-horse open sleigh !

Voyant que les gens la regardaient un peu bizarrement, elle stoppa sa chanson .Tant pis pour eux d'abord, ils n'auront pas le privilège d'entendre la voix d'ange de Leandrà.. Hmmm XD. Ce fut une autre voix qui cassa les oreilles à tout le people. Lola. L'Auror l'aurait reconnu entre mille. Pi vala qu'on l'appelait, elle! Cafeteria? La veux-tu, la voilà ! Pink Dream courru, poussant une nouvelle fois tout le monde. Après une vingtaine de cling cling plus tard (ui sur son bonnet, il y a la tite clochette aussi )

LEANDRÀ LADYLYS EST DEMANDEE! ET LA VOILA ! Bonsoir Lola ! Et .. NOYEUUUX JOOOOOËL !!!

[HJ : Disoulé c’est pas terrible, pas trop l’inspiration pour les counneries ce soir … ]

Deux jours avant son départ, Lorelai était passée au bureau pour prendre deux ou trois dossiers afin de travailler dessus pendant qu’elle serait en Roumanie. Un de ses collègues la prévint alors que le directeur du Département souhaite la voir, Lorelai redoutait déjà ce qu’il allait se passer dans le bureau de son cher directeur.

- Vous m’avez fait demander ?, demanda-t-elle après avoir frappé à la porte et être rentrée.
- Oui, Lorelai, je t’ai fait demander, voilà j’ai un service à te demander…
- Mais, je pars dans deux jours ! le coupa-t-elle mais en voyant son regard doux se poser sur elle, elle ne put plus rien ajouter.
- Je sais Lorelai et crois bien que si j’avais pu faire autrement je l’aurais fait, mais tu es mon meilleur élément…
- Vous croyez ?
- J’en suis sûr ! Et arrêtes de m’interrompre veux tu !? Les Auror ainsi que d’autre département on décidé de faire une fête pour Noël…, je sais ce que tu vas me dire à l’avance…
- C’est non !
- Voilà ce que je redoutais de ta part…, mais Lorelai tu ne vas jamais dans ta famille pour les fêtes nous le savons tout les deux !
- Je n’aime pas les fêtes et mes parents non plus et ça se passe très bien comme ça ! Je ne vois pas pourquoi ça devrait changer et pourquoi je devrais passer Noël avec des personnes que je ne connais pas ! dit-elle vivement en croisant ses bras sur sa poitrine.
- Lorelai…, je ne pourrais pas assister à cette fête car comme tu dois le savoir mon fils est à Poudlard en ce moment et il…, et il a été déclaré champion, je suis fier de lui et si je veux qu’il le sache je dois m’y rendre !
- Donc vous vous partez rejoindre votre fils et moi je me coltine une fête, c’est ça ?
- Lorelai je t’en prie ne le prends pas sur ce ton, tout ce que je veux c’est que tu te montre, que tu expliques aux ministres et aux autres chef des départements pourquoi je ne suis pas là et puis tu t’en vas si tu n’as pas envie de rester parmi eux !
- C’est bien parce que c’est vous Amos !
- A la bonne heure, vous avez donc rendez vous le 24 décembre dans le bureau des Auror !
- Très bien j’y serais vous pouvez compter sur moi, dit-elle avant de refermer la porte du bureau de son chef.

Elle soupira fortement avant de quitter le bureau alors que ses autres collègues la regardèrent étrangement.


Lorelai c’était donc retrouvée en tenue de soirée pour l’occasion, car son chef avait trouvé le moyen de lui envoyer une lettre la veille pour lui dire de ne surtout pas oublier de porter une robe de soirée.

*Moi qui hais les robes en plus !*, se dit-elle en se remémorant le mot, elle tirait de temps en temps sur celle-ci pour ne pas qu’elle se froisse.

Elle entra alors dans la pièce et essaya de voir si elle ne voyait pas Rufus Scrimegour et Cornelius Fudge pour leur dire qu’Amos Diggory ne pouvait pas venir à leur soirée.

*Et comme ça, je pourrais rentrer pour finir ce que j’ai à faire*, pensa-t-elle en essayant de les apercevoir. *En plus jamais je n’aurais imaginé que ça me prendrait au tant de temps à me préparer, deux heures en tout et trois quart d’heure pour ma coiffure qui ne voulait pas tenir*, pensa-t-elle en soupirant. *Mais pourquoi j’ai accepté de venir moi !?*, se demanda-t-elle en voyant Apophis.

Elle l’avait vue la veille dans sa chambre de bonne, alors qu’elle finissait sa valise, heureusement elle n’avait pas encore mis la robe à l’intérieur de celle-ci. La jeune femme tenta alors d’aller se chercher un verre d’alcool pour se donner un peu plus de courage à affronter cette soirée qui s’annonçait pimentée.

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Robe de Soirée elle pourrait en choquer certain donc je la mets en spoiler :

Spoiler:

Si vous cliquez sur l'image elle apparaît en plus grand

Apophis attendait sagement dans la cafétéria, jetant des coups d'oeil alentours et moqueurs tandis qu'il dégustait une coupe de champagne qu'il avait absolument tenu à se servir. Il avait faim et, pour le moment, s'était abstenu de venir se procurer un quelconque morceau de bûche ou encore de cuisse de dinde.

Il attendait que tout soit mis en place et que tout le monde soit rpésent pour pouvoir commencer... Cependant, c'était sans compter le fait qu'il s'était permis plusieurs fois de tremper son gros doigt dans des sauces et des napages de gâteau, tâchant d'être le plus furtif possible, comme un voleur à la tire.

Tendant des regards innocents à ceux qui le foudroyaient sur une mine indignée, il remarqua bien vite que trois personnes de sa connaissance venaient de faire leur apparition.

L'Auror en sourit, étrange petit rictus supérieur et suffisant qu'il avait souvent à leur égard. Lorelai -qui restait un peu en retrait des deux autres greluches- était ravissante, absolument femme et désirable dans sa tenue de soirée, féminine et élégante jusqu'aux bouts des ongles.

Ce n'est que lorsqu'il s'attarda un peu plus sur Léandra et sur Lola que son sourire s'effaça, dévalant rapidement la pente de son visage. Elles étaient ridicules à pleurer, tellement gamines dans leurs ensembles colorés et chatoyants... Et Jalyn, mais quelle horreur ! En Mère Noël improvisée il se demandait encre comment elle arrivait à ne pas fondre de honte devant tout le monde. Quoique, par certaines de ses formes, elle arrivait encore à réveiller en lui quelque volcan...

Sykes reposa sa coupe nonchalamment sur la table et passa sa grosse patte dans ses cheveux blonds et légèrement ondulés. Leur décochant un sourire blasé, il voulut se diriger vers elles afin de pouvoir mieux les accueillir.

Jetant un indifférent regard à Léandra, il rejoignit Lola et la salua d'un bref signe de tête, respectueux, mesuré, convenable. Se penchant alors vers elle, il prit sa main et y déposa un baiser doux, solennel, reste de coutumes qu'il savait observer avec beaucoup de sagesse.

"Mes hommages, Auror Jalyn -et il se crut obliger d'ajouter- vous êtes remarquable, ce soir !".

Oh, qu'aurait-il pu dire d'autre ? Ce mot résumait le fond de sa pensée.

Il lui tendit un joli sourire en coin, renforçant ses traits d'absolu gamin, d'éternel chérubin aux boucles blondes, laissant éclater sur ce visage d'adulte confirmé l'expression réjouie et ébahie d'un enfant.

Il se tourna alors vers Lorelai dans une grâce et un maintien tout à fait exceptionnels. Saluant dignement la jeune femme, il s'approcha d'elle et se saisit de ses deux mains, portant aussi un baiser à ses doigts fins et délicats. Plongeant ses yeux de crystal dans les siens, un tout autre sourire que celui offert à Lola s'accrochant à ses lèvres.

"Le Ciel compte deux anges de moins ce soir...", dit-il en baisant à nouveaux ses mains.

Il se retourna ensuite sur Jalyn et l'autre là... ah oui !... Léandra...

"La soirée semble tenir ses promesses. Les plats arrivent par centaines, tout est en profusion et la salle est déjà bien remplie !

Qui aurait pu croire qu'il y a à peine trois heures cette cafétéria n'était qu'une pièce sobre, blanche et aussi banale ? Certains auront fait des merveilles !".

"Certains" signifiant qu'il n'était clairement pas dans le lot et se moquait de connaître les auteurs d'une si belle décoration.
Ne souhaitant pas davantage rester avec ces demoiselles -dans ce genre de circonstances, s'attarder aurait été des plus grossiers- il fit mine de se détourner d'elles leur offrant en tout et pour tout un dernier sourire.

Il passa brièvement à côté de Lorelai et s'arrêta un instant. Rapprochant sa bouche de son oreille, il lui sussurra ces quelques mots, comme n'ayant pu s'en empêcher.

"Tu as été inoubliable la dernière fois...". Il posa un regard dérangé et pétillant sur elle, pianotant sur son épaule nue comme pour jouer juste avant de ne tourner les talons.
Adressant un regard à Léandra et à Jalyn par-dessus son épaule, il leur tendit un dernier sourire d'adolescent réjoui :

"A très bientôt, mesdemoiselles !".

Les mains dans les poches de son pantalon crème, une expression parfaitement contentée plaquée sur son visage, il s'éloigna de quelques mètres, rejoignant ainsi le buffet qui se dressait petit à petit.

Cela faisait partie de la stratégie de Sykes. Ne jamais se montrer trop présent et trop insistant. Autrement, les femmes manquent d'air et jugent bien vite que vous n'êtes qu'un boulet de plus à leur pied.

Pour lui, il fallait jouer la carte de l'élégance et de la bienséance, lâcher la bride tout en y gardant une main solide et ferme. Il fallait être subtil, discret et, par-dessus tout, jouer de magnanimité.
Et c'est dans cet art étrange et que certains pouvaient qualifier d'ignoble que Sykes excellait souvent...

Il était 18h quand Sélène fut enfin libéré de tout ce qu'elle avait affaire. C'était la première fois qu'elle ne serait pas chez elle pour Noël. En effet les Auror ne pouvaient pas se permettre de prendre des vacances quand ils voulaient . Alors, quand il fut 18h et qu'elle se retrouva dans son appartement londonien; c'était le cadeau que lui avait fait ses parents avant de mourir; tout remonta à la surface...

Elle était stressé, Sa robe l'attendait bien plié dans sa valise. Il fallait encore qu'elle se prépare donc. Pour éviter l'effervescence, elle se dirigea dans la salle de bain rapidement. Elle se déshabilla tranquillement, puis s'enfonça dans l'eau chaude qui reposait dans la baignoire. Une fois ce petit moment de détente passé, elle sortit de l'eau puis s'enroula dans une serviette, avant de sortir rapidement de la salle de bain pour aller dans sa chambre.

Elle se sécha rapidement, puis profitant des rideaux attachés à son lit, elle laissa sa serviette tombait avant d'enfiler doucement sa robe. . Avec un sort, elle se sécha rapidement les cheveux, ayant choisi de les laissés détachés, puis utilisa à nouveau d'un sort pour les lissait légèrement, qu'ils ne fassent pas trop rebelle. Une fois cette étape fait, elle se concentra sur le maquillage, bien entendu, c'était très naturel. Elle mit un soupçon d'ombre à paupières pailletés & rosé, un trait de khôl sous ses yeux et un peu de gloss. Elle rajouta un tout petit peu de blush, pour embellir un peu le tout, puis pour la première fois, se contempla dans la glace, entièrement.

Elle était vraiment belle... Sa robe était mauve et descendait jusqu'à ses pieds. Elle était assez fluide et légèrement décolleté. Une espèce de ceinture qui se terminait en ruban discret était disposé sous sa poitrine, . Elle avait de petites chaussures à talons qui ne se voyait pas sous la robe. Elle finit se contempler, un sourire aux lèvres. Un bout d'un moment, après avoir vérifié que tout était parfait, elle ajouta la touche finale, les bijoux. Elle se mit une chaîne autour du cou, qui descendait au niveau de sa poitrine, un médaillon pendant au bout de la chaîne. Elle s'accrocha des anneaux pour les boucles d'oreilles et ajouta un bracelet argenté autour de son poignet. Maintenant qu'elle était fin prête, il était 20h30.

Après un passage rapide par son bureau Sélène descendit à la cafétéria

Là Sélène s'émerveilla devant la scène, jamais elle n'aurait pensé que l'on puisse rendre cette vielle cafétéria aussi belle. Les guirlandes et le buis, les quelques rubans rouges et dorés ainsi que de la neige artificielle qui tombait du plafond. Tout était là.

Sélène entra dans la salle toujours aussi émerveiller par la décoration et par le buffet

"Joyeux Noël A tous" dit-elle lorsqu'elle fut sûr que tout le monde pourrait l'entendre. De plus c'était une première pour Sélène qui n'avait pas l'habitude de voire autant de monde un soir de Noël

Effectivement, tout le bureau des Auror était là. Sélène reconnu Apophis Sykes, Lorelai Davalle, Leandrà LadyLys ainsi que Lola Jalyn déguiser en mère Noël pour l'occasion. Sélène se dirigea vers le buffet et se servit une coupe de Champagne.

[Ce n'est plus un banquet de Noël, c'est un défilé de mode, les miss... xD]


Aussi vite que ses petits pas pressés le lui permettaient, Lola se rendit à la cafétaria en traînant du bonnet devant certaines portes du couloir. Il fallait que tout le monde vienne, sinon ce n'était plus un banquet de Noël, hein? Satisfaite de l'effet qu'elle faisait sur les autres grâce à son costume de Mère Noël (non mais ho, fallait-il s'habiller comme à une soirée pour un banquet minable entre membres du Ministère?), Lola s'arrêta quelques pas après avoir franchi la porte de la Cafétéria.

Hum-hum.

Autant dire que ces minables du Ministère ne se mouchaient finalement pas du coude. A côté des quelques plats qu'elle avait amené en début d'après midi, se rajoutaient maintenant nombreux autres mets divers et variés qui chatouillaient l'oeil autant que la narine. Soufflante, Lola retira sa veste rouge mousseuse qu'elle fit disparaître à coup de baguette, restant en haut pourpre sans manche. Les décorations la laisssaient assez froide - gaspillage insensé de papier et de plastique, pour ce qui n'était pas magique - mais le sapin énorme tout au fond de la pièce la fit sourire jusqu'au bonnet.

- LEANDRÀ LADYLYS EST DEMANDEE! ET LA VOILA ! Bonsoir Lola ! Et .. NOYEUUUX JOOOOOËL !!!

Le coeur en pleine accélération, Lola se retourna lentement en masquant son sursaut par une petit rire nerveux. Elle avait oublié que Leandrà avait une très nette facilité pour surprendre tout le monde, tout le temps. Une main sur la poitrine, Lola souffla longuement avant de répondre.

- " Bonsoir, Leandrà. Joyeux Noël..."

Brusquement, Lola s'interrompit et arrondit ses yeux ovales sous le coup de la surprise. D'un bref examen, elle observa la tenue vestimentaire de Leandrà et ne put s'empêcher de rire de nouveau. Elles se ressemblaient énormément ce soir là, et contrastaient avec tous ces "péquenauds" qui se sentaient obligés d'épater la galerie - non, mais c'est vrai quoi, si Lola avait su, elle aurait sorti le jeu supérieur!

- " Hé bien, très belle tenue je dois dire! Oh, et j'adore les grelots, sur le bonnet..." remarqua Lola en pouffant.

Se retournant pour admirer avec Leandrà l'étendue de la cafétéria, Lola se frotta l'épaule droite en grimaçant. Son tatouage, une rose toute simple un peu allongée, n'était pas Moldu au contraire de celui qu'elle avait sur la cheville et en bas du dos [ouais ouais à moi de déballer! =D], et la couleur semblait passée. Elle expliqua d'une voix un peu éteinte, comme si elle se doutait que Leandrà ne s'intéressait pas vraiment à l'état de ses tatouages:

- " Je dois retourner l'aérer, vous savez ce que c'est quand..."

Cette fois ci, ce ne fut pas une voix qui l'interrompit (grossièrement, cela va sans dire). Lola s'était tue alors qu'un homme habillé de façon décontractée mais élégante s'approchaient d'elle de la démarche bien connue, familière à Lola. Apophis Sykes se dirigeait droit vers elle et son visage s'affaissa un peu, alors qu'elle se raidissait entièrement. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, n'était-ce pas dans un hôpital...?

Lentement, et comme si Leandrà avait été invisible - il se prenait pour qui, au juste? - Apophis attrapa délicatement sa main nue pour y loger un baiser très sage, collant à l'étiquette; et Lola sans faire d'histoire courba le bras pour répondre au mouvement qu'on lui avait appris dans sa jeunesse. Elle garda un visage de marbre alors que les lèvres de l'Auror effleuraient ses phalanges, et ramena doucement son bras lorsqu'il la libéra. Discrètement, Lola lança un regard à Leandrà.

"Mes hommages, Auror Jalyn, vous êtes remarquable, ce soir !"

Par réflexe, Lola rendit son sourire à Apophis mais le rendit un peu plus arrogant, comme un symbole de sa victoire au duel. Elle hocha lentement la tête.

- " Merci, monsieur Sykes. Vous êtes très bien remis..."

Une simple petite allusion, rien de plus. Voyant qu'Apophis ne daignait se tourner vers Leandrà, Lola lui montra ostensiblement le dos - et le tatouage mouvant - pour sourire à son amie rose.

- " Bref, un belle soirée qui s'annonce..."

"La soirée semble tenir ses promesses. Les plats arrivent par centaines, tout est en profusion et la salle est déjà bien remplie !

Qui aurait pu croire qu'il y a à peine trois heures cette cafétéria n'était qu'une pièce sobre, blanche et aussi banale ? Certains auront fait des merveilles !"

Lola leva les yeux au ciel et accorda un seul regard à Apophis pour lui exprimer sa lassitude. Et pourtant, l'instant d'après, elle n'arrivait plus à se détourner et le fixait sans même comprendre pourquoi. L'homme s'éloignait en emportant son regard lagon avec lui et il ne s'en rendait certainement pas compte. Il allait parler à Lorelai.

Une drôle d'idée venait de traverser l'esprit de Lola. Une sorte de petit plan, quelque chose de facile à mener, surtout ce soir... Se forçant à secouer la tête, elle accueillit la venue de la nouvelle avec un sourire crispé qu'elle n'attendit pas de recevoir en retour. Lola était à présente toute tournée dans la direction du magnifique sapin verdoyant, dans un des coins de la cafétéria. Elle frappa plusieurs fois dans ses mains, et les échos de son geste se répandirent quelques fois dans l'espace clos, attirant certains regards vers elle.

- " Je pense que tout le monde a quelque chose de particulier à faire ce soir, je pense aux dîners de famille bien sûr, aussi peut-être serait-il mieux d'ouvrir les cadeaux rapidement?" annonça Lola d'une voix forte en quémandant dans les regards avoisinnants des avis sur la question.

Avançant de quelques pas vers le sapin, Lola se tourna une nouvelle fois vers Leandrà et Apophis. Et alors, ils venaient? Elle avait des cadeaux pour tout le monde.

Lorelai ne connaissait absolument personne dans la pièce excepté bien sûr Apophis Sykes mais elle ne pensait qu’à une seule chose rester loin de lui. La jeune femme c’était promis de ne plus jamais souffrir pour un homme et elle tiendrait certainement ses promesses. Elle regardait la salle, elle avait hâte de voir Rufus Scrimgeour ou Cornelius Fudge pour leur dirent que son patron était absent.

*Comme si ils ne le verraient pas d’eux même*, se dit-elle en regardant encore dans la salle.

Elle ne faisait pas attention à l’Auror, ce n’est qu’une fois qu’il fut devant elle qu’elle le remarqua celui-ci s’empara de sa main et déposa un léger baiser sur celle-ci alors que l’on doit rester à quelques centimètres de celle-ci si on est un minimum galant. L’homme plongea ensuite son regard dans le sien, Lorelai ne dit rien mais elle bouillait intérieurement et n’avait qu’une envie c’est qu’il lui lâche la main. Il lui sourit et lui dit que le ciel comptait deux anges en moins ce soir.

*Il n’a rien trouvé de plus surfait à dire ? C’est d’un pathétique*, pensa-t-elle en se retenant de justesse de soupirer.

Il se retourna de nouveau vers les deux jeunes femmes, il leur dit que la soirée semblait tenir ses promesses que les plats arrivaient par centaines que tout n’était que profusion et que la salle était déjà bien remplie. Lorelai faillit alors pouffer de rire, elle se demandait si il parlait comme ça tous les jours ou uniquement dans les grandes occasions. Il parla ensuite de la décoration de la pièce disant que certains avaient fait des merveilles.

*Ca doit lui faire mal à la langue de dire autant de gentillesse*, se dit-elle en le regardant.

L’Auror quitta alors le trio de demoiselles qui se trouvaient non loin l’une de l’autre et s’arrêta encore une fois devant Lorelai. Il se pencha légèrement pour lui glisser quelques mots à l’oreille, il lui dit qu’elle avait été inoubliable la dernière fois. La jeune femme écarquilla alors les yeux ne semblant pas comprendre où il voulait en venir mais, l’homme parti sans qu’elle ait pu lui demander des explications.

C’est à cet instant aussi que la jeune femme se rendit compte qu’elle n’était entourée que par des Aurors.

*J’espère sincèrement qu’Amos ne m’a pas joué un mauvais tour*, se dit-elle en regardant vers la porte et qu’une autre Auror y fit son apparition.

La jeune femme leur souhaita un joyeux noël, Lorelai essaya de lui sourire mais n’y parvenant pas elle alla prendre un verre de Champagne. C’est alors que l’une des jeunes femmes avec qui elle se trouvait avant se mit à parler, elle dit qu’elle pensait que tout le monde avait quelque chose de particulier à faire ce soir et qu’elle pensait aux dîner de famille bien sûr.

*Et bien elle pense beaucoup*, se dit Lorelai en esquissant un léger sourire.

La jeune femme poursuivit en disant qu’il valait mieux ouvrir les cadeaux rapidement, Lorelai ne savait qu’on donnait des cadeaux, Amos Diggory ne lui avait pas dit ça dans sa lettre. La jeune femme préféra donc rester à distance pour ne pas gêner les autres de toutes façons à quoi bon avancer, elle ne faisait pas partie des Aurors.

Lorelai eut un soudain retour en arrière, elle se revoyait à cinq ans au repas de famille, son grand-père en bout de table et sa grand-mère à l’autre bout de celle-ci et au milieu les enfants. C’est-à-dire, la tante et l’oncle de chaque côté de la grand-mère bien sûr assis l’un en face de l’autre, la fille assise à côté de sa mère le fils prodigue assis à côté de son père et les deux derniers installés tout près de leur grand-père. La petite fille qu’elle était à l’époque avait hâte d’aller ouvrir les paquets qui croulaient sous l’arbre de Noël, mais ce n’était qu’à minuit que les paquets devaient être ouvert, alors elle patienta quand minuit sonna on lui demanda car elle était la plus jeune de distribuer les paquets. Lorelai était une petite fille bien élevée donc elle accepta avec joie et un certain empressement, les cadeaux se suivaient et les emballages étaient tous différents. Elle disait qui l’avait offert à qui et quand elle eut finit de tout distribuer qu’il ne restait rien sous l’arbre elle constata qu’il n’y avait rien pour elle. Sa grand-mère lui fit un sourire et lui dit qu’elle pouvait aller se coucher à présent que tous les cadeaux avaient été attribués. Les années passèrent et jamais elle ne reçu quoi que se soit pour ses anniversaires ou pour la Noël, elle finit par trouver cela normal que ça devait se faire comme ça certainement dans les autres familles. Ce n’est qu’à l’âge de vingt ans qu’elle comprit que ce n’était pas comme ça partout, car même à Poudlard elle n’avait droit à rien ses jours là.

Lorelai retomba alors sur terre quand elle entendit la voix d’Apophis Sykes demander des cadeaux sur un ton ironique et moqueur, il continua à dire que chacun avait pensé à ammener un présent et chacun allait l’ouvrir, il continua toujours sur le même ton en disant que c’était touchant, absolument touchant. Toujours continuant sur sa lancée l’Auror dit comme c’était adorable, alors comme ça chacun allait se tenir au pied de l’arbre et découvrira ce qu’il a reçu, comme veulent la tradition des fêtes hein ?

*Il est saoul ?*, se demandant-elle en le regardant, * il est entrain de faire un esclandre pour des cadeaux !*, se dit-elle en se rapprochant un peu.

L’Auror dit que c’était mignon pour des gosses oui que c’était vraiment mignon il se planta alors devant l’arbre et commença à débiter toutes sortes de choses sur ce qu’on pouvait offrir. Ce qui faisait ou non plaisir à une personne, l’homme dit ensuite que Noël n’était autre qu’une farce que tout le monde s’attendait à recevoir quelque chose. Il regarda alors Lorelai en lui demandant si il n’avait pas raison, la jeune femme ne sût quoi lui répondre, car pour elle ça n’avait jamais été le cas. Elle ne savait pas si c’était le cas pour les autres ici présent, elle ne les connaissait pas suffisamment pour savoir ce genre de chose.

L’homme continua sur un discours un peu plus solennel en disant qu’il ne fallait pas arborer une tenue de soirée pour fêter dignement cette fête et tout ce qu’elle représente de religieux. Puis il enchaîna sur le faite que c’était lors de soirée comme celle-là qu’il fallait se souvenir des personnes qui ont disparue puis il finit en disant qu’avant de songer à ce que l’on nous a offert il fallait songer à ceux qui se sont sacrifier pour nous les apporter. Lorelai trouvait qu’il n’avait pas tord, mais qu’il aurait pu le dire à un autre moment, elle le vit s’éloigner vers un coin reculé en bousculant quelques convives au passage. Lorelai posa le pour et le contre un moment dans sa tête avant de se décider à le rejoindre.

- Ca va tu te sens mieux ? lui murmura-t-elle pour ne pas que les autres entendent, franchement je me demande ce qu’il t’a prit de faire un esclandre pareil, ils s’amusent laisse les un peu respirer. Tu sais il ne faut pas toujours faire par de ses sentiments au moment ou il nous anime, il faut parfois attendre le bon moment et là en l’occurrence ce n’était pas le bon moment ! lui dit-elle en le regardant. Il y a quelque chose dont tu voudrais parler ? Tu n’as pas dit ça dans le seul but de faire ch*** ton monde, alors si tu as envie de parler, je ne serais pas loin, dit-elle en repartant vers le buffet pour prendre un autre verre de Champagne.