De l'orage dans l'air... [priorité à Ron]

Ce jour-là, Ron s’était échappé de la salle commune où l’atmosphère était encore plus tendue que d’ordinaire. Il avait enfilé sa cape et noué son écharpe à la diable, sans dire un mot à qui que ce soit, avant de dévaler les sept étages.

L’air glacial le gifla, il s’en moqua, y trouvant même une sorte d’apaisement.
Les événements des dernières heures le bouleversaient plus qu’il ne voulait l’admettre. Pourquoi avait-il fallu qu’il parle avec… elle. Alehandra occupait beaucoup trop son esprit depuis leur rencontre. Il n’avait voulu que la réconforter, lui témoigner l’attention qu’elle méritait vraiment, et…
Le souvenir des grands yeux pathétiques le poursuivait maintenant partout où il allait, pour son plus grand désarroi.

* C’est la copine de ton meilleur ami, disait une voix. Meilleur ? soufflait ironiquement une autre, tu rigoles, il ne te cause plus depuis… longtemps, il t’évite, même ! Il ne la mérite pas ! Et toi, tu la mérites, sans doute ?*

Confronté à de douloureux débats internes, Ron ne vit rien des allées traversées à vive allure. Sous sa chevelure flamboyante dansaient des idées folles.

* Tu as une cavalière pour le bal de Noël, pourquoi t’intéresser à une autre ? Parce qu’elle est triste et que Harry n’est qu’un idiot imbu de lui-même. C’est faux, tu le sais. Non, c’est vrai ! Malefoy le surnomme Saint Potter, il n’a pas tort. Tu dérailles, Ron ! Reprends-toi.*

Plus il avançait à l’aveuglette, plus son esprit s’obscurcissait.

*Potter a toujours tout ce qu’il veut ! Tout le monde l’admire et le respecte. Champion de Poudlard ! Il ne l’a pas voulu. Si ! Il en rêvait, toi aussi, du reste. Tu as assisté à la première tâche, ce n’était pas de la rigolade ! Il s’en est tiré… comme toujours.*

Des images du passé affluèrent. Il se revit à l’âge de 12 ans sur l’échiquier géant mis en place par le professeur McGonagall. C’était une belle partie ! Sans Hermione et lui, jamais Harry ne se serait sorti des pièges protégeant la pierre philosophale.
En seconde année, Ron avait accepté de boire cet affreux polynectar et avait défendu Harry que tous croyaient coupable des agressions. Il l’avait accompagné dans les sous-sols aussi loin que possible avant l’éboulement. Qu’y avait-il gagné, lui ? Pas grand-chose…
L’an dernier, oui, il avait gagné… une jambe cassée pour avoir encore et toujours aidé Potter contre le supposé dangereux Sirius Black. Ce n’était quand même pas de sa faute s’il avait hérité d’un animagus sans le savoir !

La ronde des voix insidieuses reprit :

* C’est toujours Potter qui gagne, pas toi ? FAUX ! Il… il m’aide aussi. Ah, oui ? Quand ? Il devrait admettre que sans Hermione et toi, il serait déjà mort plusieurs fois ! *

S’il avait voulu être honnête, Ron aurait probablement reconnu la voix de la raison mais les yeux d’Alehandra compliquaient tout.

* Il la fait souffrir ! Ce n’est qu’un rustre, un idiot doublé d’un m’as-tu-vu !*

La rancœur bouillonnait à présent. Le jeune homme devait se trouver un exutoire à sa tension, n’importe lequel mais vite !

Un esprit malin se tenait-il dans les parages ? Comme une réponse à ses prières, Ron découvrit soudain qu’il fonçait droit… dans la direction de celui qu’il critiquait à l’instant.

Il pila net et inspira un grand coup, mâchoires crispées. Bien campé sur ses jambes légèrement écartées, poings serrés, il attendit que Harry l’aperçoive.

La rancoeur générale du jeune Gryffondor ne se désamplifiait pas, et il continuait à marcher silencieusement dans la neige, laissant de nettes traces de pas derrière lui. C'était presque un décor de carte postale de voir Poudlard ainsi, mais pourtant, il ne regardait même pas le paysage et gardait ses yeux vert fixés sur le sol blanc. Il avait beau vouloir se "relaxer" l'esprit, tous ses problèmes tourbillonnaient dans sa tête sans interruption, et il se sentait prêt à exploser et à totalement craquer à chaque instant.

Et cette maudite Rita Skeeter qui se faisait un plaisir de le démolir encore plus moralement en salissant un peu plus sa réputation déjà pas très glorieuse à chaque nouvel article... Et dire que maintenant la rumeur circulait selon quoi il allait retrouver Hermione Granger en cachette le soir dans le dos d'Alehandra... Youpi... Mais comment les gens pouvaient-ils croire un seul instant les torchons de cette journaliste ?

Harry marcha encore sur quelques mètres jusqu'à ce que ses yeux ne se posent sur les pieds d'une autre personne. Il s'arrêta. Il n'avait même pas besoin de lever la tête, il savait qui c'était ne serait-ce qu'au tissu du pantalon. Ron... Ron le Traître ! Harry resta quelques secondes face à lui sans toutefois le regarder, gardant les yeux au sol car il jugeait qu'il n'en valait plus la peine. Un mauvais sourire prit peu à peu forme sur son visage, sous l'emprise de la colère qu'il éprouvait envers son ex-meilleur ami.

"Tiens, mais que fais donc le Traître dehors ? Tu ne devrais pas être avec Alehandra ? A répéter vos prochains pas de danse ? A moins que tu sois venu me demander de te donner l'Oeuf pour être Champion à ma place ? Si c'est ça que tu veux, vas-y, je t'en pris, prend-le il est dans ma valise ! Ce n'est certainement pas moi qui vais t'en empêcher... " lui lança soudain Harry, sans aucune retenue pour dire ce qu'il avait à l'esprit sur le moment.

Il ne savait même pas pourquoi il lui avait dit tout ça, ce n'était pas son style d'être aussi agressif d'habitude ! Il était normalement un garçon plutôt timide et réservé, presque introverti d'ailleurs... Mais il fallait dire qu'il y avait tellement de choses contre lui ces temps-ci qu'il perdait un peu la tête. Et puis, Ron le méritait ! A croire que c'était bien d'être Champion, que c'était un privilège etc... Tu parles ! Si risquer sa vie et se faire insulter dans les couloirs ainsi que dans la presse, c'était un privilège, et bien alors on aurait tout vu ! Voldemort, Karkaroff "l'ancien" Mangemort, Sirius étant peut-être en train d'échapper à des Aurors il ne savait où en Angleterre, Alehandra qu'il était à deux doigts de perdre... Si ce n'était pas déjà fait bien sûr ! Et Ron qui trouvait le moyen de lui faire des reproches dénués de sens et d'inviter sa petite amie au Bal !

Harry sentait ses veines bouillonner, et, pour éviter de faire quelque chose qu'il regretterait sûrement, il décida de ne pas attendre de réponse et de contourner le rouquin sans un regard. Il s'éloigna donc comme s'il venait juste d'éviter un rocher sur son chemin, mais il savait pertinemment que Ron n'allait pas en rester là...

[552 mots]

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De fins flocons aussi légers que des ailes de papillons blancs voltigeaient dans l’air glacé. Un paysage hivernal idyllique pour les âmes en quêtes de paix. Hélas, c’était très loin de ce qui agitait deux protagonistes rencontrés par le plus grand des hasards. Ron l’avait vu arriver et l’avait attendu.

Cela ne rata pas, Harry s’arrêta à proximité de l’obstacle sur sa route solitaire. Vu son air, il devait être dans un état d’esprit similaire à celui du grand rouquin : énervé. Pourtant, à aucun moment il ne daigna accorder l’aumône d’un regard à celui à qui il devait tant de mains secourables passées. Il se contenta de débiter des âneries que Ron eut du mal à capter sur le coup tant sa rancœur était à son comble. Des mots s’incrustèrent néanmoins cruellement telles des flèches empoisonnées : traître, Alehandra, champion !

Il est vrai que le ton employé démontrait une rage à peine contenue, chose peu commune au héros des Gryffondor qui ne s’extériorisait en général qu’au contact de Drago Malefoy.. En temps ordinaire, Ron aurait haussé les épaules et passé son chemin devant l’absurdité des propos émis. Hélas, son cerveau perturbé par les récents événements encaissa très mal ces dires rendus volontairement blessants. Comble de tout, le pseudo-champion refusait de regarder en face celui qui était censé être son meilleur ami. Pire, il se détournait comme s’il avait croisé une immonde bouse de dragon puante et nauséabonde. Ça, Ron ne l’admit pas.
Le dos de Harry Potter ne s’était pas éloigné de deux pas que le benjamin des Weasley l’apostropha violemment à son tour :

Hé, champion à la noise ! Ton œuf, tu peux te le garder, le gober, frire ou le couver, si ça te chante ! Sans l’aide de Hermione, tu serais probablement déjà transformé en brochettes mais ça, bien sûr, « Monsieur » est trop grand pour s’en rendre compte. Ce n’est pas Alehandra que tu aurais dû inviter pour aller au bal mais plutôt Mme Maxime, tu serais plus à sa Hauteur !

Si Harry avait pilé net, il ne se retourna pas pour autant. La rage de Ron ne s’en décupla que de plus belle :

« Monsieur » râle parce la limace que je suis a osé demander à sa petite amie de l’accompagner à la fête ? Elle était tellement désemparée, la pauvre, que j’ai cru bon de la divertir un peu. Naturellement, « Monsieur » est bien trop occupé entre ses lourdes tâches, ses fans et ses interviews débiles pour accorder la moindre attention à ceux qui l’entourent. Elle ne sait plus où elle en est, à cause de toi ! Et je serais un traître ? Selon la gazette des sorciers, il paraît que tu sors aussi avec Hermione ! Ben dis donc, il te les faut toutes. Il te faudrait peut-être choisir, mec ! Les demoiselles ne sont pas des jouets, que je sache. J’ai aussi entendu dire que tu avais fait pleurer Ginny. Je te préviens gentiment : n’y touche pas ou il t’en cuira. Ce n’est pas capitaine de Quidditch qu’on aurait dû te nommer mais plutôt directeur de Harem ! Tu vois, tout se sait ici. Tu comptais me l’annoncer quand ? Au nouvel an ?

Son fiel déversé, Ron ne se sentit pas mieux pour autant. Si les épaules de Harry s’étaient raidies au fil de son monologue, aucune autre réaction apparente ne se manifestait. C’était… exaspérant.

Des images aussi furtives que folles lui traversèrent l’esprit. Il s’imagina en train d’employer un des Stupéfix appris par Maugrey Fol Œil, à moins d’essayer un doloris ? Ouiii ! Un doloris !

* Tu es fou c’est interdit ! Je m’en moque ! J’aimerais qu’il comprenne pour une fois ce qu’il fait, lui, ressentir aux autres ! Tout le monde plaint le pauvre petit Potter qui a été marqué par le vilain Vous-Savez-Qui. La belle affaire. *

Les yeux gris-bleu du rouquin se plissèrent alors qu’un méchant rictus se dessinait sur ses lèvres. Une main s’enfonça dans la poche de sa robe ; elle en ressortit tenant une baguette.
Ron inspira et expira profondément. Il se concentra, et…

[693 mots]

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Hermione marchait à l’extérieur de Poudlard, la tête plutôt bouillonnante. Elle repensait à comment Ron avait été imbécile avec Harry. Non mais vraiment, les deux garçons ne cesseraient-ils donc jamais de se détester. Surtout que c’était leur première « vraie » chicane en quatre ans. Hermione elle, ne voulait pas s’en mêler. Bien sûr, des fois il fallait qu’elle le fasse, parce que sinon les deux lions risquaient de s’arracher la tête. De son côté, la jeune Gryffondor ne savait pas pourquoi Ron en voulait tant à Harry. Il n’avait pas choisi d’être champion du Tournoi des Trois Sorciers...

La jeune rouge et or avait appris par Alehandra elle-même hier soir que quoi ? Que Ron avait invité Alehandra au Bal de Noël ! Ça, c’était vraiment de trop. Comment Ron avait-il eut ‘ce’ culot ? C’était la copine d’Harry ! Franchement... La jeune quatrième année, en entendant ça, était devenue folle de rage. Elle n’avait pas l’habitude d’être d’un côté ou de l’autre, mais là, elle allait devoir parler à Ron une bonne fois pour toute. Il allait beaucoup trop loin.

Elle revenait de la Salle sur Demande, où elle avait passé un bon trois heures en compagnie de R’hapsody. Ils avaient fait leurs devoirs ensemble, et ils avaient relaxé entre amoureux. R’hapsody jouait du piano, alors il lui avait joué une chanson et la jeune Britannique l’avait écoutée. Elle aimait tant son amoureux. Depuis qu’elle sortait avec lui, elle se sentait mieux dans sa peau et elle se rendait compte qu’elle n’était pas la jeune demoiselle à la crinière de lion et aux grosses dents de lapin. Non, elle était simplement elle, jeune fille à Gryffondor, en quatrième année, à l’école de sorcellerie et collège magique de Poudlard.

Alors que Hermione était perdue dans ses pensées et dans ses peurs pour Harry face au tournoi, la jeune fille entendit des voix. Des voix très familières. En premier, elle entendit la voix d’Harry. Il ne semblait pas content du tout. À en voir par les mots qu’il employait, il devait sans doute parler à... Ron. Le rouquin ne semblait pas calme du tout lui non plus. Les insultes giclaient de sa voix, et Hermione mis la main sur sa bouche, déconcertée, lorsqu’elle entendit Ron parler d’elle et d’Harry. « Se les taper ? » NON MAIS LÀ VRAIMENT ! Hermione s’avança vers Ronald, folle de rage. Elle l’aperçu sortir sa baguette et elle régit aussitôt. Elle sortit la sienne et la pointa sur Ronald.

« Expelliarmus ! » Répliqua t-elle sèchement, lançant un regard noir aux deux jeunes gens.

La baguette de Ron revola jusqu’aux pieds de la jeune Gryffondor qui la ramassa et la mis dans sa poche. Elle regarda alternativement ses deux ‘amis’. En fait, après ce qu’elle venait d’entendre, Ron ne l’avait pas vraiment dans son cœur...

« Non mais vraiment, à quoi vous jouez tous les deux !? Vous pouvez me le dire, parce que j’aimerais bien le savoir ! Explosa t-elle hors, d’elle-même. Elle en avait assez enduré, et là, Ron et Harry allait payer. J’en ai marre de vous voir en chicane tous les deux ! Leurs dit-elle, sur le bord des larmes. Pourquoi MAINTENANT ? Pourquoi, là, cette année, alors que ça fait quatre longues années qu’on est ami ? Vous allez laisser une amitié si longue et si magique tombée à l’eau ? Ron, pour la millionième fois, Harry n’a pas mis son nom dans la Coupe ! Lui dit-elle en le regardant. Et tu devrais avoir honte d’avoir dit une chose comme celle que tu as dite tout à l’heure. ‘Se les taper ?’ Non mais je rêve ! Depuis quand tu gobes ce que racontes Skeeter ? Harry et moi, on ne sort pas ensemble, et tu devrais le savoir ! Lui dit-elle, totalement indignée. En plus, vous savez tous les deux que je suis déjà prise, alors comme Ron tu as pu t’imaginer un seul instant... ? » Lui demanda t-elle sur le bord des larmes.

Hermione se tourna dos à eux et pleura en silence. Elle en avait assez. Elle se retourna vers Ron, les yeux rouges et les larmes coulant sur ses joues.

« Et toi Ron, tu devrais avoir honte d’avoir OSÉ demander à Alehandra de l’inviter au Bal ! Non mais vraiment ! » Lui dit-elle, le regardant dans les yeux. Puis, elle traversa le chemin qu’il y avait entre les deux et se tourna vers eux une dernière fois.

« Si vous ne vous remettez pas à vous parlez sans vous injuriez, je n’adresse plus la parole, ni a l’un, ni à l’autre. » Leur annonça t-elle avant de se tourner de côté et de commencer à marcher.




Check 785

Comme il l'avait deviné, Ron ne le laissa pas partir comme ça. A peine Harry avait-il fait deux pas que la voix remplie de colère du rouquin retentit dans ses oreilles. Voilà qu'il l'accusait de ne pas avoir remercié Hermione qui lui avait appris à maitriser l'Accio. Mais il déraillait complètement ! Harry était tout à fait conscient du fait que sans Hermione, il ne serait pas devant lui en ce moment-même ! Il avait remercié son amie des dizaines de fois ! Ce n'était pas après elle qu'il en avait, mais contre LUI ! Lui qui n'avait rien fait pour l'aider à part lui faire une scène de jalousie monumentale !

La rage du Gryffondor augmenta au fur et à mesure que le rouquin parlait, mais Harry, qui s'était arrêtait, ne se retourna pas et resta immobile, fixant le sol haine. C'était donc comme ça qu'il voyait le statut de Champion ? Des fans et des interviews ? Il n'avait rien compris encore une fois, cet idiot ! Et maintenant il croyait ces sotises de la Gazette ?

Mais lorsqu'il parla de Ginny, le coeur d'Harry s'arrêta l'espace d'un instant. Il était au courant ? Comment ? Et maintenant il le menaçait s'il tentait de la revoir ? Cette histoire était dépassée, Ginny avait tracé sa route et il ne la revoyait plus ! Le super grand frère était, une fois de plus, à la traîne... Même si Harry était conscient qu'il n'avait pas été très fin avec Ginny. Et il l'accusait de vouloir toutes les filles pour lui ! Etait-ce là ce qu'il pensait de lui ?

A vrai dire, Harry n'en pensait pas mieux de Ron ! Mais s'en était trop... Il parlait sans savoir ce que c'était réellement, cet imbécile... Mais le bouquet avait été de dire qu'il avait voulu "divertir" Alehandra. Cela faisait mal à Harry de l'entendre dire qu'elle était perdue, parce que lui-même ne savait plus où il en était, et ne savait pas du tout comment allait la jeune fille. Se rendre compte que Ron avait raison sur certaines choses l'agaçait plus que tout...

Il fit volte-face avec la rapidité d'un éclair, prêt à lui crier dessus mais il se rendit compte que Ron le pointait avec sa baguette. Il voulait l'attaquer dans le dos ? Encore plus hors de lui-même à présent, Harry se précipita vers lui, l'attrapa par le col et le regarda droit dans les yeux d'un air provocateur, sentant la baguette de Ron contre son estomac tellement il s'était rapproché.


"Allez, vas-y Ron, jette-moi un sort, tu vas enfin pouvoir faire tes preuves ! Montrer que tu es plus fort que Harry Potter ! Et ce même si tu avais l'intention de m'attaquer comme un lâche dans le dos ! Tu n'as qu'un mot à dire, et tu en seras au même niveau que cette sale fouin de Malefoy... Allez, nous sommes seuls, tu pourras même modifier ta version pour te rendre héroïque ! Vas-y ! FAIS-LE RON !" vociféra Harry avec une fureur quasi-incontrôlable.

"Non ? Tu ne le fais pas ? Tu sais ce que c'est ton problème ? Ce n'est pas de vivre dans mon ombre ou dans celle des autres, comme tu dis, mais de faire en sorte d'y rester et de t'appitoyer sur ton sort ! Si tu veux tant trouver la "Gloire Eternelle", et bien fais ton propre chemin, tout seul ! Rien ne t'en empêche !"

Aveuglé par sa colère, et surtout bien trop emporté par elle, Harry poursuivit sans baisser le ton. Il avait tellement de choses sur le coeur qu'il n'arivait plus à s'arrêter. Il resserra encore plus ses mains sur le col du rouquin, sa baguette appuyant un peu plus sur son torse alors qu'il pouvait être frappé d'un sortilège à tout moment.

Tu veux avoir une cicatrice sur le front ? Tu veux ma place de Champion ? Tu n'as peut-être pas remarqué, mais tout le monde me considère comme un "adolescent perturbé en manque de reconnaissance" ! Alors, arrête ! Si tu crois que ça m'amuse ! Je serais ravi de te laisser cet honneur ! A moins que tu ne veuilles être célèbre pour le simple fait d'être orphelin ? Tu veux peut-être aussi mes cauchemards ? C'est vrai, après tout, rêver de Voldemort une nuit sur deux est une chose tellement enviable ! Vraiment, j'ai une chance folle !" continua Harry sur un ton sarcastique des plus piquant.

Indiscutable que Ron allait certainement l'attaquer à présent, ce n'était plus qu'une question de secondes, et pourtant Harry avait encore tellement à lui dire qu'il lui faudrait des heures et des heures ! Surtout au sujet d'Alehandra et d'Hermione ! En tout cas, il avait soigneusement évité de parler de Ginny... Mais tant pis, si cela devait se terminer ainsi, ça ne serait pas la première fois qu'il partirait à l'infirmerie, ça ne pouvait pas être pire qu'un dragon ! Harry le fixa droit dans les yeux sans lâcher prise, attendant le "BANG" qui le projetterait au loin.

"Expelliarmus !"

Harry crut que c'était contre lui qu'il était destiné, mais, lorsqu'il vit la baguette du rouquin voltiger, il en fut quelque peu déconcerté. Ses yeux suivirent la trajectoire et il vit que la baguette était directement allée se poser aux pieds... d'Hermione ! En la regardant arriver droit sur eux, folle de rage, Harry en oublia Ron et le lâcha aussitôt. Harry voulut répliquer lorsqu'elle dit qu'elle voulait savoir à quoi ils jouaient, il voulait lui dire que c'était Ron qui avait commencé, mais à cette pensée, il se rendit compte que c'était ridicule, pire qu'un gamin de 10 ans criant "c'est pas moi c'est lui !".

Harry resta donc muet, les yeux rivés vers le sol tandis que toute la colère qu'il avait accumulé jusque-là se transformait peu à peu en honte. La jeune fille les remit à leur place, plus Ron que lui, ce dont il se félicita intérieurement même si ce n'était pas très glorieux comme pensée. Harry n'était pas très fier de lui maintenant qu'Hermione était là... Mais quest-ce qui lui avait pris ? Qu'est-ce qui LEUR avait pris de partir en live à ce point ? Eux si inséparables habituellement !

Lorsqu'elle leur tourna le dos, et qu'il se rendit compte que la jeune fille pleurait en silence par leur faute, Harry jeta un regard furtif à Ron, un regard non plus furieux mais du genre "on est vraiment nuls !" avant de reporter son attention sur le sol. Un petit silence pesant s'installa jusqu'à ce qu'Hermione ne reprenne, réprimandant Ron vis-à-vis d'Alehandra. Et là, Harry ne put s'empêcher de penser "oui, là c'est lui qui a eu tort et pas moi !". Parce que pour le reste, il n'était pas tout blanc...

Puis, la jeune lionne leur posa des conditions très simples : réconciliation, ou c'était sans elle. Harry ouvrit la bouche en signe de protestation, scandalisé par ce chantage injuste alors qu'il se sentait moins en tort que Ron. Ce n'était pas lui le jaloux agressif envers elle dans l'histoire ! Au contraire, lui au moins était content qu'elle se soit trouvé un petit ami ! Mais après quelques secondes, il se rendit compte qu'il méritait lui aussi cette menace...

Honteux comme jamais, Harry traça négligemment un trait dans la neige avec son pied, tandis que la jeune fille leur tournait une fois de plus le dos pour partir en marchant. Un nouveau silence pesant s'installa entre lui et Ron.Il le regarda quelques secondes avant d'observer à nouveau le sol. Ca avait assez duré... Puis, cette fois, il le regarda droit dans les yeux, d'un regard qui se passait de mots, qui voulait tout simplement dire "Je suis désolé". Il savait que Ron comprendrait. A vrai dire, Harry se sentait tellement mal que parler lui semblait impossible. Le seul moyen qui lui vint à l'esprit pour vraiment être clair dans ses intentions était tout simple.

Il regarda dans la direction où Hermione était partie, puis Ron, et un sourire en coin complice s'afficha sur son visage.

"On la rattrape ? Version boûle de neige et sapin blanc, si tu vois ce que je veux dire..." lança-t-il à son ami alors que son sourire s'agrandissait d'un air espiègle. Il se baissa et ramassa un bon paquet de neige dans ses mains, qu'il tassa pour le rendre plus compact avant de la tendre à Ron.

"A toi l'honneur..."

Il espérait que Ron comprenne le message. Ce qu'il entendait par "Version boûle de neige etc", c'était de rattraper la jeune fille et de lui faire un coup gentiment tordu comme eux seuls avaient le droit de lui en faire lorsqu'ils étaient à l'apogée de leur amitié, et ce en la prenant par surprise bien entendu... Genre lui mettre de la neige dans le col ! Puéril mais drôle ! D'autant plus qu'après avoir passé ses nerfs sur eux, elle ne devait plus avoir de colère en stock et elle prendrait avec un peu de chance la blague à la rigolade... Harry voulait que leur dispute s'arrête, Ron était son meilleur ami ! Et que faisait-on entre meilleurs amis ?! On se pardonnait !

Harry attendit un signe de son ami, priant pour que celui-ci ne se bute pas à vouloir continuer leur querelle alors que ça n'en valait plus la peine... D'autant plus qu'Harry n'avait pas l'intention de laisser Hermione pleurer à cause de leurs idioties ! Il se sentait déjà assez coupable comme ça pour tout le reste... Et puis, quel meilleur moyen de se réconcilier que de se liguer avec son meilleur ami pour faire une farce à LEUR meilleure amie commune ?...

Check 1.611

Ron, concentré, hésitait encore à agir. La voix de sa conscience le torturait affreusement, pire que la beuglante reçue de sa mère en deuxième année :

* Tu n’as pas honte, Ronald Bilius Weasley ? Honte à toi de menacer ton ami de toujours. As-tu donc tout oublié du ciment qui vous unit ? Où sont vos parties de plaisir et les épreuves supportées ensemble ?*

La détermination du jeune Gryffondor fondit mieux que la neige qui l’entourait. Sa baguette s’abaissa mollement. Au même moment, Harry se retourna et interpréta mal la situation. Ce n’était pas de sa faute, n’importe qui se serait trompé.
Cela ne rata pas, la rage de Harry enfla et le garçon se jeta sur celui qui venait de lui débiter de plus gros lot d’âneries que l’on puisse imaginer. Quoique… si Harry était aussi furieux c’est que, quelque part, certaines vérités avaient dû le blesser.
Cette fois, Harry planta ses yeux émeraudes dans ceux de son opposant. Des mots, durs, offensants, jaillirent en flot continu, l’arrosant pire que de la boue. C’est donc ça ce que Harry pensait de lui ? Qu’il se complaisait à vivre dans son ombre et celle de Hermione ? Qu’il ne savait que s’apitoyer sur lui-même ?
Le jeune Weasley n’entendit rien du plaidoyer du champion sur ses cauchemars perpétuels et les critiques dont il faisait souvent l’objet. Ce qui l’obséda c’est qu’à aucun moment Harry ne dit un mot sur Alehandra, ni sur Ginny.

* C’est donc que je suis dans le vrai, et il joue avec elles !*

Une vague de haine revint à la charge, brouillant complètement le jugement du Gryffondor.
Son poing le démangeait furieusement, il allait l’envoyer dans la figure de ce faux jeton, lui aplatir le nez, les lunettes et le reste. Qui sait, avec un peu de chance, ça lui ferait une autre cicatrice à offrir à ses admiratrices ?
Les muscles se raidissaient prêts à l’action quand un « Expelliarmus » retentit dans le dos des adversaires. La baguette de Ron s’envola dans les airs. Stupéfaits, les deux « amis » s’écartèrent l’un de l’autre pour découvrir l’auteur du sortilège de désarmement.

* Hermione ! s’exclama l’esprit confus du rouquin, il ne manquait plus qu’elle. Waouh, ce qu’elle est belle quand elle est en colère*

Mes ses réflexions internes s’abrégèrent rapidement sous une pluie diluvienne de reproches tant envers l’un qu’envers l’autre.

* Qu’est-ce qu’elle raconte ? Se les taper ? Je n’ai jamais dit ça. C’était le sens mais je n’ai jamais dit ça. Son nom dans la coupe, je sais bien qu’il ne l’y a pas mis. Hermione mélange tout.*

Malgré cette constatation, les propos de la lionne furieuse l’égratignèrent cruellement. Son rappel à leur amitié intacte durant des années le marqua en profondeur. Là-dessus, elle se mit à pleurer. Le cœur de Ron se serra devant ce tableau pitoyable. Hermione s’adressa encore à lui en lui expédiant une dernière flèche empoisonnée absolument à côté de la plaque.
Honte d’avoir demandé à Alehandra de l’accompagner au bal. Il avait des milliers de raisons de se sentir honteux mais justement pas celle-là ! Nom d’un gnome, n’y avait-il que lui et Alehandra qui connaissaient les raisons réelles de cette invitation ? Fallait-il qu’ils soient bornés pour imaginer un instant que Ron avait voulu piquer sa petite amie à Harry. Il n’avait jamais eu de telles intentions. D’accord, il se serait tout dévoué à remplacer Harry si le cœur de la jeune fille en avait exprimé le désir. Mais ce n’était pas le cas. Hermione n’avait pas le droit de l’accuser de vouloir souffler Alehandra à son… ami, il ne désirait que lui apporter son soutien en attendant que le « champion » lui accorde à nouveau un soupçon d’intérêt.

Et voilà la lionne qui partait en pleurant en posant des conditions chichiteuses…
Tiens ? Harry ne répliquait pas ? Qu’est-ce qu’il fabriquait avec la pointe de son pied ?
Les yeux émeraudes se plantèrent à nouveau dans le sien. Effaré, Ron n’y constata plus la moindre trace de colère ou de ressentiment. Il y lut… comme un message muet de conciliation. Un petit sourire mi-confus mi-coquin se dessina sur les lèvres du survivant.
Ce sourire, Ron le connaissait par cœur, c’était celui des jours heureux, d’une future blague annoncée, celui de la complicité habituelle qui les unissait.
À l’invitation de rattraper la jeune lionne éplorée, toute animosité quitta le benjamin des Weasley. Ses traits s’éclairèrent aussi. Inutile de mots d’excuse ou de pardon, l’étincelle de l’amitié retrouvée brillait suffisamment dans leurs yeux pour s’en passer.
Ron pouffa en acceptant la boule de neige offerte par son ami. Il avait raison, il fallait enterrer la « mâche de terre » comme disait Arthur quand ses fils se chamaillaient.
Bombarder Hermione ? Pourquoi pas ? Elle passait justement sous un sapin dont les branches croulaient sous le poids de la poudreuse. Un clin d’œil complice accompagna le coup de menton en direction de l’arbre. Harry sourit…


[833 mots]

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Hermione marchait toujours la tête haute, mais l’esprit plutôt bas. Elle repensait aux paroles qu’elle venait d’avoir et avait mal juste à s’imaginer, n’étant plus l’amie de Harry ni de Ron. En quelque sorte, elle n’arrivait en pas à se rendre compte de ce qu’elle avait dit. Mais plus elle y pensait, plus la jeune Gryffondor se disait qu’elle l’avait fait pour elle, et qu’elle avait bien fait ; Après tout, elle avait plutôt marre des colères et des chicanes de Harry et Ron...

Alors que Miss Granger se rendait au château dans l’espoir d’aller faire ses devoirs, tranquille dans la Salle Commune, Hermione entendit des pas. Vous savez, le bruit qui se créait lorsqu’une botte entrait en contact avec la neige ? Eh bien voilà ce que la jeune brunette entendit. Hermione n’eut même pas le temps de réagir qu’un gros tapon de neige lui tombait dessus, la gelant et la mouillant de la tête aux pieds.

Hermione se retint de pouffer de rire. Elle savait très bien qui étaient les deux malfaiteurs de ce coup. Oh, il l’avait tant fait en quatre hivers que la jeune fille devenait habituée. Alors comme ça, ses paroles avaient fait effet ? Splendide, puisque c’est ce qu’elle voulait. Hermione sourit. Ils voulaient s’amuser et se moquer d’elle ? Alors elle aussi, elle allait s’amuser...

La jeune quatrième année s’extirpa de la neige. Elle en était couverte de partout ! Elle en avait même dans le manteau... Ah, ces maudits garçons, ils allaient payer ! Une fois hors du tas de neige, la jeune les chercha du regard. Elle les trouva, cachés en arrière d’un arbre, chuchotant à voix basse, espérant sans doute que miss Granger ne les entendraient ou verraient pas. Mais trop tard, Hermione avait des oreilles bien propres et des yeux de lynx.

La jeune demoiselle s’approcha de l’arbre, une énorme boule de neige dans les mains. Elle devait faire quatre fois son gant. Puis, elle s’approcha doucement et Bang ! Elle leur cria un ; « BOUU ! » Qui leur fit faire le saut. Puis, les deux garçons n’eurent pas le temps de faire quoi que ce soir que Hermione leur lançait la grosse boule de neige de la taille de sa tête sur eux. Harry fut touché et tomba par terre, tout comme Ron. Hermione pouffa de rire et les regarda, tous les deux essayant d’enlever leur grosse couche de neige.

« Alors, vous aimez ça vous moquer de moi ? Bande de petits voyous ! » Puis, elle se baissa et pris une poignée de neige. Et vlan, droit sur Harry. Puis, elle se tourna vers Ron. « Oh, mais tu va avoir ton tour toi aussi... » Bang, une nouvelle boule de neige droit sur le rouquin. Hermione éclata ouvertement de rire et partit à courir, ne voulant pas être victime de la bataille. Elle se terra dans un creux du parc, à trois pieds du lac. Hermione se coucha et mis de la neige sur elle, espérant donc que Ron et Harry ne la verra pas...




DONE

Avec la complicité recouvrée, les deux amis s’étaient entendu à merveille. Après l’avoir suivie en pestant sur le bruit de pas crissant sur la poudreuse, d’un délicat geste de baguette, ils avaient visé une branche lourdement chargée de neige et l’avaient, d’un commun accord muet, fait choir sur la tête de leur meilleure amie, histoire de refroidir ses humeurs guerrières. Immédiatement ce méfait accompli, Ron et Harry s‘étaient réfugiés sous le couvert d’épineux à feuillage persistant où ils avaient attendu les effets de leur blague. Ron dut s’enfoncer un poing dans la bouche afin d’étouffer l’hilarité énorme qui le submergeait. Harry, apparemment, subissait les mêmes affres. Quelques murmures involontaires s’échappèrent de leurs lèvres. Est-ce cela qui mit la puce à l’oreille d’Hermione Granger ? Le fait est… qu’elle ne les rata pas, la coquine. Munie d’une boule de neige de la taille d’un ballon de foot moldu, elle les bombarda sans ménagement ni avertissement. Pan ! Harry et Ron churent dans la neige glacée. Eux aussi connurent l’effet hautement désagréable d’une pluie glacée. N’empêche que le visage hilare de la jeune rouge et or, les réchauffa. Ils se relevaient à peine que la donzelle remettait ça. Les projectiles étaient moins volumineux mais tout autant glacés. En riant, les jeunes gens s’empressèrent de confectionner aussi des boules destinées à leur mutine adversaire. Hélas, le temps de compacter la poudreuse, la belle s’était enfuie à grands pas.

On va la repérer facilement avec ses marques dans la neige ! assura Ron.

Son compagnon approuva et les deux se mirent en chasse. C’était très amusant, une sorte de traque derrière un drôle de lièvre.
Les traces étaient assez régulières et éloquentes pour ne pas se leurrer ni s’égarer. Pourtant, au bout d’une centaine de mètres, ce fut un tapis immaculé qu’ils rencontrèrent.

Elle s’est évaporée ? On ne peut pas transplaner d’ici ! D’ailleurs, elle n’a pas son permis. s’étonna le grand rouquin.

Son ami parut troublé, à la limite de l’inquiétude. Il était pensif et très attentif, comme s’il désirait, d’un seul regard, sonder l’étendue déserte qui s’ouvrait devant eux.
Eh ! Que crains-tu ? Le lac est proche mais elle n’a sûrement pas pu s’aventurer dessus. D’ailleurs on la verrait et elle n’est pas idiote au point de risquer un plongeon si ça craque.
Le jeune Potter, sans un mot, fronça les sourcils.
Ron ne comprenait pas pourquoi Harry était si troublé. Pour lui, pas de doute, Hermione leur préparait une blague, c’est tout.
Elle aura jeté un sortilège d’oblitération ; on ne l’a pas encore appris mais je parierais qu’elle le connaît.
Harry ne répliquait toujours pas ce qui agaça légèrement le benjamin Weasley.

Que veux-tu donc qui lui soit arrivé ? Il n’y a pas de trace de lutte ni rien. Cette neige n’a pas été foulée depuis sa dernière chute. Je te parie qu’elle se planque quelque part, prête à nous sauter dessus.

Le sourire de Ron s’effaça de ses lèvres lorsqu’il croisa les yeux de Harry. Ceux-ci reflétaient inquiétude et une sorte de résignation. Troublé, le rouquin battit des cils :
Non… Ne me dis pas que tu crois qu’elle s’est enterrée SOUS la neige ? C’est… de la folie : elle va geler sur place. Que fait-on ?

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