"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant" [PV

Alexander continuait à regarder les photos d'un air distrait, il s'était mis à penser à tout autre chose. A ce que venait de dire Wendy en réalité. Mettre en face à face Myrielle et sa mère ? L'idée était moins stupide qu'elle lui avait semblé au premier abord. En effet, la rousse Serpentard avait beaucoup changée depuis sa première année et elle n'était plus un danger pour la vie d'Alexander (quelques claques de ci de là n'ont jamais tués personnes n'est ce pas ?), peut être était il temps que Makiko Shinku le comprenne. Ce n'était pas Myrielle qui avait tué sa soeur, la tante d'Alexander, il n'y avait pas de raison pour qu'elle paye cette faute... Et finalement c'était elle qui avait le plus souffert, orpheline livrée à un frère fou et violent par un acte vengeur ridicule. Posant son étrange regard bleuté sur Wendy, il essaya d'imaginer comment se servir de l'innocence de la petite Poufsouffle pour convaincre Myrielle... Plissant légèrement les yeux (ce qui lui bridait un peu plus les yeux) il finit par lâcher quelques mots comme une bombe car depuis Wendy avait continuer à parler : "Mademoiselle Symphonie devrait être invitée chez moi." Puis continuant sur sa lancée : "Mais si je lui propose elle refusera, ne pourriez vous pas m'aider à la convaincre ?". Alex avait le pressentiment que Myrielle refuserait difficilement quelque chose que Wendy lui demanderait. La rousse était plus faible qu'elle n'y paraissait, elle ne savait pas dire non aux personnes qu'elle aimait... du point de vu d'Alex c'était ce qui avait amené Isaac à se croire tout permis, mais ça, c'était une autre histoire.

Puis comme pour revenir un instant à la réalité de la conversation, il fit un petit tas des photos toujours éparpillés et les plaça devant Wendy. "Gardez les pour plus tard si vous ne pouvez les envoyer par hiboux."

Mais malgré ces dernières paroles lui était toujours en train de monter un plan pour prouver à sa mère qu'il pouvait parler à Myrielle. Quand elle l'avait séparé de sa jeune amie il y a maintenant 7 ans, il n'avait pas sut quoi faire, il avait pleuré sur la serviette de son elfe de maison mais n'avait pas réagi... sa mère ne voulait que son bien. Mais le bien de Myrielle ? Qui y pensait alors ? Ce soir là il s'était juré de sauver son amie coûte que coûte, il avait plus ou moins échoué car il n'avait pas eu grande influence sur les évènements de la vie de la Serpentard. Même maintenant il ne lui servait à rien, qu'avait il fait pour elle à part amoché son crétin d'ex petit ami ? Rien du tout ! Mais ça pouvait sûrement s'arranger... il avait encore trois bonnes années pour ça... Le vrai problème ne serait sans doute pas tant de convaincre Myrielle de venir chez lui que de convaincre sa mère de lui ouvrir la porte. C'est qu'elle avait son petit caractère la mère d'Alexander ! Elle avait pas été à Serpentard pour rien quand elle était plus jeune. Hum... peut être pouvait il inscrire Myrielle à un des cours de danse de l'été sous un pseudonyme. Elle serait obligée de faire bonne figure devant ses élèves et après ce serait bien plus simple d'en venir aux faits... Oui, ça pouvait marcher. Enfin, uniquement si Wendy acceptait de l'aider !

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DONE

Il semblait bien pensif, d’un coup. Wendy se demanda ce qui avait bien pu se passer qui lui donne tant matière à penser. Pas qu’elle le croyait impulsif ou sans cervelle, non ! Mais photographier les gens en tenue, c’était pas censé plonger les gens dans les tréfonds de leur âme…
A moins qu’elle ait dit quelque chose d’inopportun ? Olala, misère. Si elle l’avait gêné, comment devait-elle rattraper la chose ?
Attendez, gêner avec quelle phrase ? Wendy tenta de retrouver les dernières qu’elle avait dites, mais n’en retrouva que la dernière justement. Les autres s’étaient envolées. Misère ! Comment savoir, comment prévoir ? Puis ses pupilles bleues, brrr ! Ca fait froid sur la peau, quand il insiste. Wendy se demanda s’il n’allait pas en fait lui retirer des points pour l’avoir dérangé à lui demander de la prendre en photo, finalement. (Quand on paranoïe, c’est pas à moitié, hein !)(Non le mot n’existe pas…)

Il lança alors que Myrielle devrait effectivement venir chez lui. C’était donc cette phrase qu’elle avait dite sans y penser qui le faisait turbiner à ce point ? Mazette ! La prochaine fois, Wendy se tairait… ou pas. Ou elle parlerait du temps qu’il fait dehors, peut-être… C’est moins sujet à polémique.
Mais il avait l’air tellement sérieux, ça faisait un peu peur en fait. Wendy s’attendait en voir de la fumée sortir de ses oreilles. Elle se força à garder le silence, lorsqu’elle repris les photos dans sa main. Elle les garda contre elle, toute magnifique qu’elle soit, la robe n’avait pas de poche (Ahah ! On ne peut pas être beau et pratique à la fois ! C’est une loi naturelle !) Et même si elle avait voulu les monter dans sa chambre, elle n’en eut pas le temps, le préfet lui demandait déjà de l’aider à réaliser le projet.

Un peu étonnée, les yeux ronds grands ouverts, Wendy passa en quelques secondes du choc, à l’étonnement, à l’interrogation. Décidément, les grands avaient toujours besoin de conseil et d’aide des petits, ça ne tourne pas rond. A quoi ça sert d’être grand, si on demande l’aide des petits, autant rester petit, quoi ! (Tiens, il allait falloir qu’elle étudie la question prochainement… Comme celle du Père Noël aussi… Elle l’avait laissée en suspens depuis les vacances justement)

« Euh, bah… De toute façon, je dois revoir Myrielle pour lui donner la photo, alors, ben bwoui, je peux lui demander… Je lui demande quoi au juste ? » Demanda-t-elle déjà perdue.
La petite fille aimait bien rendre service aux gens, surtout ceux qui sont gentils avec elle. Et puis le préfet venait de lui rendre un service, elle se devait de renvoyer la pareille.

Elle s’assit donc dans l’un des fauteuils, et ouvrit grand ses oreilles. D’après ce qu’elle se souvenait de la conversation d’il y a à peine quelques minutes, Myrielle n’était pas très bien vue chez Alex, donc elle ne devait pas aimer y mettre les pieds. L’Indienne se demanda d’ailleurs comment elle devait se débrouiller pour en parler à Myrielle. Juste, aller la voir, lui tendre la photo et lui dire « salut, ça va ? T’es invitée à boire le thé chez Alexander, au fait ! » Avec un grand sourire plein de dents ? Ca faisait niais et trop rentre dedans, elle n’accepterait jamais si elle présentait les choses sous cet angle.

Misère… Que les grands sont compliqués ! (Qu’est-ce qu’elle se pose comme question pour rien surtout !)

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DONE