"Comment faire quand on est amie avec une poupée ?&quot

Roze arriva devant la porte du professeur Dumbeldore, elle examina longuement l'entrée qu'elle trouva à son goût, elle s'assit devant la porte, attendant que quelqu'un passe puisque elle n'avait pas le mot de passe, elle ne pouvait aller plus loin.

- Je me demande comment je vais faire Suu, nous allons devoir rester ici pour que tu puisse parler au professeur Dumbeldore.

Il y eu un silence durant le regard de la petite fille devint extremement vague, comme si elle tentait de s'accrocher à un fait réel.

- Oui... oui... je me rappel, maman a dit que c'est moi qui devais parler, mais tu sais bien toi qu'on m'a dit de ne pas parler, donc je dois me taire et te laisser la parole ma chérie.

Elle passa la main dans les cheveux de la poupée, les lissant soigneusement et replaçant les rubans.

- Si nous traînons trop nous louperons l'heure du thé ma chérie, mais je me demande bien comment nous allons pouvoir le prendre tout les jours sur les coups de cinq heure dans une école comme celle ci... tu devras accepter un peu de retard.

Elle continua son manège, assise devant la porte gardé par les gargouilles qui cachait l'escalier menant au bureau du très respecté Dumbeldore.

Quand le professeur Dumbledore ouvrit enfin la porte de son bureau, il ne parut pas surpris de voir la jeune Rose Maiden l’attendre devant la porte de son bureau. Il la gratifia d’un large sourire. Il s’attendait à une visite de ce jour sous peu. Avec l’arrivée de la jeune fille à Poudlard était arrivée une lettre de ses parents l’informant d’un comportement « étrange ».

Il allait bien voir, mais pour le moment la petite fille lui parut tout à fait charmante, une vraie petite poupée, comme celle qu’elle tenait dans ses bras.

« Bonjour Mademoiselle, je vous attendais, mais entrez donc je vous prie…»

Dubledore lui fit signe de pénétrer dans le grand bureau, referma la porte derrière eux et pris place derrière le bureau, s’installant confortablement afin que son vieux dos ne le fasse pas trop souffrir. Le bureau était calme bien qu’il y ait plusieurs babioles magiques qui bougeaient dans tous les coins…

"Très bien... Voulez-vous boire quelque chose ?" dit-il, faisant apparaître deux tasses devant eux. "Du thé peut-être ?"

Roze avait porté son regard bleuté sur le professeur Dumbeldore et elle s'était levée d'un air un peu raide, de pouvant guère faire mieux. Elle était comme une poupée jusque dans ses articulations qui était toujours un peu douloureuse, raide, comme une poupée mal graissée aux jointures.

Elle l'examina un court instant avant de le suivre avec une lenteur habituelle, sans aucune géne sur son visage de porcelaine, impassible maintenant qu'elle n'était plus seule.

Suu dans ses bras était tout aussi immobile.

- Suu, dis bonjour à Mr le directeur bitte. Tu sais que je ne peux le faire, tu vas devoir parler à ma place encore...

Elle s'intalla en silence, et toujours en regardant sa poupée continua son monologue :

- Oui, je sais ce que mutter a dit mais tu sais bien que c'est impossible, et elle le sait bien aussi, personne ne m'entend, je ne sais plus parler, tu dois dire à ma place le message de mutter pour moi, allons, allons, fais donc Suu, sinon tu sera privée de gateau à la fraise.

Elle avait maintenant les sourcils légerement froncé et un petit air hautain, elle siffla entre ses lèvres.

- Méchante ? Allons mademoiselle, un peu de respect et faites donc, dites à monsieur ce pourquoi nous sommes venus ? Mais c'est que tu ne veux pas en plus ! Bien, alors tu n'auras pas de dessert, voilà ce que tu as gagnée ma chérie.

Alors le directeur qui n'avait pas parlé, mais aprés tout c'était normal puisque les seuls mots du Suu avait été un refus de parler pour elle et que Roze n'était entendu de personne ! Du moins c'est ce que pensais la petite fille à cet instant.

- Tiens, du thé, tu as bien de la chance, tu ne seras pas privée de ça tout au moins. Dis merci maintenant.

Un silence laissa le temps dans l'esprit de Roze d'entendre la douce voix de sa poupée dire merci au professeur Dumbeldore.

- Demande du thé vert pour moi s'il te plaît, avec deux sucres et un nuage de lait si possible, sinon tant pis je ferais sans.

On la servit et elle but sa tasse délicatement, avec satisfaction.

- Apparement Suu, tu vas devoir boire dans ma tasse, tiens.

Dit elle en penchant un peu sa tasse qui comme par magie ne salit pas sa poupée, son contenu ne faisant que frôler ses lèvres peintes avec soin.

Cela fait elle l'approcha à nouveau de ses lèvres et en repris une gorgée avant de posé en un geste à la fois souple et précis la tasse sur la table.

- Il est temps, Suu...

Elle attendit comme une approbatiion silencieuse de poupée.

- Parfait, répéte donc après moi "Maman nous a demandé de venir vous voir en raison de soucis mentaux...".

Elle avait le regard fixé sur sa poupée mais il était vide, comme quelqu'un qui cherche au fond de sa mémoire les mots d'une poésie apprise par coeur.

- "... Suite à un grave incident, nous avons perdus une partie de nos facultés de langage, ne pouvant nous exprimer qu'à travers un objet pour éviter le contact humain."

Sa voix se fit de plus en plus lointaine, son regard de plus en plus terne, elle ne pouvait faire autrement que fuir dans les profondeurs de son esprit car ce que sa mère l'avait forcé à apprendre par coeur l'a mettait face à une réalité qu'elle n'accepterait jamais.

- "Nous esperons donc que le corps enseignant sera apte à nous acceuillir et nous évitera les brimades de nos camarades qui ne ferait qu'aggraver notre maladie. Pour plus de renseignement le docteur Serval Curiste, notre médecin attitré dans notre pays, se fera une joie de vous répondre."

Ce texte terminé elle releva la tête, repris sa tasse et en avala une gorgée. Laissant un silence s'installer, le temps pour elle que Suu parle.

- C'était parfait ma chérie, mutter sera satisfaite j'en suis sûre.

Elle termina sa tasse et regarda le professeur, toujours assis, qui l'avait écouté attentivement. Toutefois elle évita son regard, comme elle évitait tout ceux des êtres vivants, tout en attendant une réponse, sa poupée serré contre elle.

[HJ < je sais que pour le moment on s'en fout, mais 698 mots quand même XD ]

Le directeur écouta le discours de la jeune Roze Maiden sans sourciller. Le discours qu’elle faisait à sa poupée était pour le moins curieux mais il avait été mis au courant et donc ne manifesta pas le moindre signe de surprise.

Il remplit la tasse du thé qu’elle avait demandé et s’en servit pareillement. Il prit sa propre tasse avec ses longs doigts et sirota le thé par petites gorgées. Le directeur observait sans en avoir l’air les gestes de Roze qui pensa dans un premier temps à porter la tasse aux lèvres de sa magnifique poupée, plutôt que de boire elle-même en premier.

« Maman nous a demandé de venir vous voir en raison de soucis mentaux. Suite à un grave incident, nous avons perdus une partie de nos facultés de langage, ne pouvant nous exprimer qu'à travers un objet pour éviter le contact humain. Nous esperons donc que le corps enseignant sera apte à nous acceuillir et nous évitera les brimades de nos camarades qui ne ferait qu'aggraver notre maladie. Pour plus de renseignement le docteur Serval Curiste, notre médecin attitré dans notre pays, se fera une joie de vous répondre. »

Un long silence s’installa quand elle eut fini de débiter ce texte visiblement appris par cœur. Roze s’adressa à nouveau à sa poupée.

Albus Dumbledore se promit de recontacter les parents de la fillette qui visiblement se faisaient du soucis pour elle. Il y avait de quoi, mai la fillette, même si elle n’avait pas l’air épanouie comme les autres enfants de son âge n’avait pas l’air si traumatisée par son état, c’était déjà un point positif. Il pourrait demander aux professeurs de plancher sur le problème « Roze Maiden » afin de découvrir la cause de son traumatisme et un éventuel remède. Cela lui faciliterait la vie, car si elle n’avait pas l’air malheureuse, Albus Dumbledore doutait qu’elle puisse réellement être heureuse de sa condition.

« Je vous remercie d’être venue me voir. Les professeurs seront mis au courant et nous ferons en sorte que vous puissiez suivre votre scolarité normalement. »

Il reporta la tasse à ses lèvres et la reposa après en avoir bu quelques gorgées supplémentaires.

« Et, que se passerait-il si Roze essayait de parler sans passer par vous Suu ? »

Il avait posé cette question d’un air détaché comme s’il n’accordait que peu d’importance à la réponse.

Roze ne cacha pas sa surprise face à cette question, et la tête de la poupée balança en arrière, comme si elle aussi partageait ce sentiment. La petite fille et sa poupée réflechir alors ensemble sur le problème :

- Non, non, Suu, je ne suis pas sûre que cela soit une bonne idée.

Suu lui souffla qu'elle devait faire confiance au professeur Dumbledore, mais elle, Roze, n'avait confiance que dans sa poupée. Elle ne voulait pas que Suu le lui dise.

- Il va me prendre pour une folle... Nous ne pouvons lui dire.

Elle secoua la tête comme pour dire non et Suu, quand à elle, donnait plutôt l'impression de dire "mais si, mais si" car sa tête bougeait dans le sens inverse.

- Bon d'accord, alors dis lui que lorsque je parle... on ne m'entend pas, et si par miracle quelqu'un réussit à m'entendre... le méchant homme vient. Oui, dis lui comme ça.

Elle fronça à nouveau les sourcils, pourtant son visage semblait toujours aussi figé.

- Non, non, ne parle pas du méchant homme, tu sais qu'on ne doit parler de lui. Nous n'avons pas le droit. Sinon nous allons finir dans les roses...

Ses paroles commençant à devenir cahotique, elle but une gorgée de thé, la dernière de la tasse, et dit à Suu sur le ton de la conversation.

- Maman sera fiere de nous, c'est le plus important tu ne crois pas ?

Elle remit son ruban rouge correctement, une poupée de porcelaine était toujours parfaite, il allait falloir que Suu et elle se lissent les cheveux aussi. Tout un travail d'être autre chose qu'une petite fille...

« Le méchant homme… »

Le directeur contempla sa tasse de thé d’un air vide, semblant ne plus penser à rien pendant quelques instants. Il réfléchissait, mais on aurait très bien pu croire qu’il était sur le point de s’assoupir. Il bu une gorgée de sa tasse, toussota et reprit enfin la parole.

« Je comprends votre problème, je m’entretiendrai avec votre médecin et j’écrirai à votre mère afin qu’elle ne se fasse pas de soucis. Quant au comportement de vos camarades, je vais m’assurer que vous vous intégrez bien dans votre maison. »

Il leur fit à toutes les deux un large sourire.

« Je vais de ce pas mettre votre directeur de maison au courant. Un excellent homme et très dynamique ! »

Albus rebut une gorgée de thé puis fit léviter sa tasse qui s’auto nettoya avant de disparaître.

« Avez-vous besoin d’autre chose Mesdemoiselles ? »

Le directeur ne paraissait pas le moins du monde préoccupé. En toutes circonstances à vrai dire il montrait qu’il contrôlait la situation. C’était souvent déstabilisant pour ses collègues professeurs, mais il était très respecté pour cette capacité à garder son calme et à toujours se sortir des situations les plus ambigues.