Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility


AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 7 Oct - 18:43

Les jours passaient et ne se ressemblaient pas... Depuis ce fameux soir, beaucoup de temps s'était écoulé et beaucoup de petits détails assez gênants avaient fait leur apparition... Elle n'avait pas vraiment reparlé à Apophis, depuis, en fait, c'était comme s'ils s'évitaient cordialement. Même au Ministère, ils avaient tendance à faire tout pour ne pas se croiser... Mais là, il fallait ABSOLUMENT qu'ils parlent... Question de vie ou de mort...

Lola avait envoyé une courte lettre à Apophis lui signifiant sa venue en ce jour, à cette heure, mais n'avait pas attendu de réponse. Elle avait simplement demandé son adresse au bureau des Aurors et ils lui avaient donné. On était fin Février, un samedi. Il était 14 heures. L'affrontement - car Lola était juste certaine que cette discussion allait plutôt se présenter comme un mini-combat entre eux deux - allait pouvoir commencer.

Lola avait passé un tailleur-jupe bordeau faute d'avoir trouvé autre chose qui ne la boudinerait pas trop - en fait, elle détestait son corps en ce moment, allez savoir pourquoi - et laissé ses cheveux libres sur ses épaules. Les attacher aurait grossi son visage... non?

Repoussant ses peurs et son malaise constant des dernières semaines, Lola avait donc transplané tout près de chez Apophis, puis avait marché jusqu'à un grand immeuble qui paraissait, de l'extérieur, tout à fait normal. Apophis avait intérêt à être chez lui, elle n'avait pas marché en talons haut pour rien alors qu'elle aurait tout donné pour passer la journée allonger à grignoter dans son canapé...

Devant la porte de chez Apophis, jetant des regards assez critiques sur l'endroit où il habitait, sur les paliers un peu poussiéreux de ses voisins, Lola se recoiffa, ajusta son tailleur, fit ses dernières prières. Mentalement, elle révisa tous ses arguments, tout ce qu'elle lui dirait, ses suppliques en cas de refus d'aide, sa colère en cas de négation... "Il faut qu'on parle", c'était assez explicite, non?

Lola frappa à la porte. C'était scellé...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyMar 9 Oct - 10:22

Apophis était tranquillement assis dans son fauteuil et se prélassait, les pieds allégrement posés sur sa table basse tandis que sur un petit guéridon était posé un gros cendrier en crystal qu'il gardait jalousement à porté de main. Luxe et décadence, l'Auror fumait ses cigarettes préférées, soufflant la fumée dans les airs avec délice et passion, lentement pour en apprécier le goût.

Il lisait d'un oeil -ce qui était incroyablement inconfortable- la Gazette du Sorcier de ce matin, ne s'attardant guère sur les sujets qui ne l'intéressait pas, mais se penchant sur l'article qu'une journaliste avait fait concernant les corps pétrifiés d'enfants retrouvés non loin de Pré-au-Lard. Comme Apophis s'occupait de l'affaire il voulut savoir de quel oeil les médias la voyait...


""Incompétence marquée", "affaire qui traîne en longueur", grogna-t-il méchamment à travers sa cigarette, "que font les Aurors ?", "une affaire si évidente qu'elle aurait pu déjà être résolue" ?
Eh bien qu'elle y aille, cette sal**e ! Je ne la retiens pas !".


Son esprit alla cependant jusqu'à s'attarder sur le nom de la jeune rédactrice de ragots et il leva un sourcil, laissant alors un léger sourire se tailler dans ses grosses joues de poupon.

"Nancy Hall... Ca m'aurait étonné ! -il chiffonna le journal et le jeta dans un coin de la pièce sans rien grogner d'autre qu'un :- sale frustrée !".

Il leva ostenciblement les yeux -l'oeil, en fait- au ciel puis son attention se reporta rapidement sur un élément de sa table basse qu'il avait complètement oublié. Ajustant un joli sourire sur ses lèvres fines, il se pencha davantage et saisit la petite missive écrit avec une plume élégante qu'il n'avait pas revue depuis des mois.
Il la lut à nouveau de long en large, balayant rapidement les caractères qui étaient légèrement écrits penchées -comme si la personne avait été très pressée. La lettre, en elle-même, était d'ailleurs assez grave et lourde de sens... Lola venait le voir et le plus vite possible et elle n'avait pas l'air de se déplacer pour une visite de courtoisie... ou toute autre chose comme il l'aurait espéré. Le jeune mâle haussa alors les épaules.


"Pas grave, je ferai pencher la balance...".

Et il tira une dernière fois sur sa cigarette...

Au même instant, quelqu'un frappa à sa porte !

L'Auror leva les yeux vers le panneau de bois verni qui composait sa porte d'entrée et entreprit de lever le reste de son corps, massif -mais il avait perdu du poids depuis, non ?- poussant un léger soupir sous l'effort -oh, facilement deux ou trois kilos ! C'est simple, deux pantalons ne lui allaient plus !-. Se dirigeant vers cette dernière d'un pas assuré, il prit la poignée et tira...
Devenant alors à demi surpris de voir Lola -il ne l'attendait pas si tôt- il esquissa un léger sourire, l'observant de bas en haut et revint à ses yeux, les siens pétillant d'une étincelle moqueuse.


"Oh Lola, c'est quoi ce tailleur ? S'enquit-il un rire dans la voix, c'est carnaval ?".

Puis, à ces mots, il se rendit compte que, lui aussi, il n'était pas mieux.... La jeune femme avait la rétorque facile et si elle ne lui décochait pas qu'il était en retard pour Halloween, il aurait de la chance.
Car avec ses cheveux tirant sur un jaune pisseux et son bandeau sur l'oeil, il aurait pu s'installer à la foire et ouvrir un stand.


"Aucun commentaire ! Fit-il en levant brusquement la main, les cheveux, je suis malade et l'oeil c'est parce que ce co***rd d'arbre de Poudlard m'a attaqué !... J'aurais pu y rester, rajouta-t-il afin qu'elle s'inquiète de son état, mais ça va !", s'empressa-t-il de dire dans sa fierté de mec.

"Mais je t'en prie, entre donc !".

Il s'éclipsa légèrement et l'on put facilement remarqué que, comme pour la plupart des portes, Apophis faisait la même taille que le panneau... a peu de détails prés. L'Auror lui afficha un sourire plein de dents, le même que celui qu'aurait pu donner le Grand Méchant Loup à la Mère Grand. Il se rapprocha d'elle, lui proposant de se débarrasser de ses affaires. S'emparant ainsi de son manteau et de son sac, il alla les disposer sur un fauteuil qui se trouvait en face du sien et revint bien rapidement à sa "dulcinée" toujours tout sourire.

"Alors, Lola, que me vaut cet immmeennnsssee plaisir ? Tu as enfin décidé de m'adresser la parole après tous ces mois sans nouvelles ?".

Gros sourire de requin... Il s'avança vers elle d'un pas élastique, comme une bête fauve se rapprochant de sa proie.

"C'est vrai, quoi ! Dès que j'entre dans une pièce, tu en sors ! Tu me regardes à peine quand on se croise dans les couloirs ! Au réfectoire, tu ne viens même pas t'asseoir à mes côtés, bref... tu m'évites salement et copieusement ! Mais que devrais-je penser ?".

Il posa ses lourdes paluches sur ses fines épaules et sentit même qu'elles s'affaissèrent l'espace d'un instant. Sans se détâcher de son sourire hilare, le jeune homme contourna Lola et se planta face à elle.

"Tu n'as plus envie de moi ? Il te fallait un homme plus... mûr ? Un genre Alastor Maugrey ou Arne Sören ? Un mec balèze -il prit une voix grave et profonde- et pas une tafiole -il prit une voix suraigue- comme moi !".

Le jeune homme ricana puis ramena le corps de sa demoiselle tout contre le sien, posant alors délicatement sa tête sur sa poitrine et caressant doucement ses cheveux aussi doux que la soie.

"Non, tu n'es pas comme ça, toi, souffla-t-il dans son oreille, ce n'est pas ton genre... Si tu m'évites, c'est qu'il doit forcément y avoir une raison plus valable... -une légère étincelle d'intelligence brilla dans son regard d'acier- Autrement tu ne serais pas venue jusque chez moi pour venir me parler et tu aurais attendu demain matin que nous soyons tous deux au bureau...

Alors, dis-moi, dis-moi ce qui t'a forcé à faire de moi un homme insatisfait, allant même jusqu'à douter de ses propres performances...".

Il se resserra un peu plus contre elle, jouant et mimant son jeu à la perfection, celui qu'il avait appris au fil des ans à perfectionner de plus en plus.
Il marchait sur Lola, il le savait. Elle aimait ce qu'il lui faisait... les câlins, les baisers, toute cette attention que les hommes dispensent à leurs femmes... Il voyait clair en elle.

Elle était aussi transparente que du crystal, il pouvait voir à travers et ainsi découvrir ce qu'elle cherchait vraiment. Il avait appris cela chez les membres du sexe opposé et, maintenant, grâce à son expérience, il ne se débrouillait pas si mal que cela... Et Lola ne faisait pas exception... bien qu'elle soit exceptionnelle... au lit...


Ses longues et larges mains de sculpteur continuaient de caresser doucement sa chevelure, la maintenant un peu plus contre lui, comme pour lui assurer qu'elle n'avait plus rien à craindre, qu'il saurait la soutenir, qu'elle pouvait lui faire confiance... Autant d'attentions touchantes qui rassuraient et les faisaient s'abandonner un peu plus dans vos bras. Et c'est ce que ce diable commençait à devenir : rassurant.

"Dis-moi donc, ma chérie, souffla-t-il d'une petite voix suppliante, dis tout à Tonton Apophis, laisse-toi aller... Et tout se passera bien ! Tu m'as l'air étrangement... tendue...".

Il lui déposa un dernier baiser sur le bout de son front et continua d'une voix toujours étonamment douce et précautionneuse.

"Raconte-moi donc ce qui t'arrive, ma Lola... Dis-moi ce qui te tracasse au point de me laisser sans toi, sans rien... Dis-le moi...".

"Dis-le moi", ces mots devenaient presque comme une farandole entêtante, une musique frissonnante dont on ne pouvait se détâcher, une phrase qui faisait tous ses efforts pour forcer les barrages de l'esprit de la jeune Auror Lola Jalyn... Stratagème dont il usait lorsqu'il interrogeait des suspects éminamment épineux et qu'il lui fallait tout savoir immédiatement !
Sans rien ajouter, attendant patiemment une réponse qui viendrait sans tarder, il resserra ses longs bras tout contre elle et, par-dessus la tête de la jeune femme, esquissa un sourire sauvage et des plus triomphants...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyMar 9 Oct - 22:10

Lola eut à peine le temps de recadrer les boucles capucines autour du visage blanc que la porte devant elle s'ouvrit en grand, comme le gouffre immense qui la séparait de la sérénité. Elle se composa en vitesse un petit sourire de circonstance, mais perdit tout assurance devant l'air surpris d'Apophis Sykes; qu'avait-elle fait? N'avait-il pas reçu sa lettre? Etait-il avec quelqu'un d'autre? Etait-il mécontent?

Puis, une fois seulement que ces doutes l'eût assiégé, Lola remarqua l'étrange fadeur des cheveux habituellement moins pâles et l'absurdité du bandeau de pirate qui barrait près de la moitié du visage de son hôte. Elle pouffa, mais aucune joie ne traversa son visage, aucune prise de conscience ne vint apaiser les traits graciles froncés par la peur. Lola était trop préoccupée, le sujet était capital: elle était certaine qu'elle ne serait plus jamais de sa vie calme s'il n'était pas abordé avec Apophis.

- " Bonjour, Apophis." plaça-t-elle juste avant qu'Apophis, son air étonné enfin disparu, se moque de son tailleur qu'elle avait eu tant de mal à dégotter.

Elle baissa le nez, boudeuse, et fut soudain prise d'une sorte de nausée très, très désagréable. Elle se sentit brusquement laide et misérable, ridicule face à Apophis et lorsqu'elle releva la tête, ses joues étaient presque entièrement rougissantes.

- " Oh, hé, ça va hein, toi tu..." commença-t-elle, piquée au vif, prête à lancer la première invective qui lui viendrait à l'esprit.

Encore une fois, néanmoins, Apophis la devança et s'expliqua vaguement sur la teneur très faible de ses cheveux - tiens mais c'est vrai, ils n'étaient pas limite pisseux, ces cheveux?! - et la blessure qu'il avait à l'oeil. Lola haussa les épaules sur une moue insouciante, très peu intéressée en fait par les hauts et les bas du grand blondinet. Elle avait oubliée que ce pauvre Apophis traînait encore ses dures journées de travail, parfois, à Poudlard. Quelle chance il avait...! Lola avait assisté au début seulement de la Première Tâche, et sa favorite ne s'en était pas très bien sortie...

Ramenée à l'instant présent par Apophis qui la pressait d'entrer, la rousse hocha impatiemment la tête et força le passage dans l'appartement qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de voir. Elle resta un instant immobile et ouvrit progressivement la bouche sous la surprise de cette découverte.

L'endroit était sobre mais élégamment décoré, on s'y plaisait facilement mais Lola ne dénotait rien de très fantastique qui aurait pu la pousser à vouloir vivre ici - mis à part, peut-être, son principal habitant. On sentait qu'un homme seul vivait ici notemment dans l'absence total de bazar ou d'odeur autre que celle de la cigarette - pouarh, d'ailleurs, c'en était à vomir, elle ne supportait plus cette infecte puanteur. Fronçant le nez et plaçant délicatement devant son visage, telle une pauvre diva effarouchée, une main finement manucurée, Lola détailla le reste de l'entrée et du salon dans lequel Apophis la menait déjà. C'était joli, c'était très joli, mais l'endroit empestait la senteur de la trop grande estime de soi d'Apophis. Des meubles laqués, dans un ordre parfait, beaucoup, beaucoup de portraits, de tableaux... Ca suintait le petit bourgeois effeminée, et pourtant l'appartement ne donnait pas l'air d'avoir coûté très cher... Peut-être le mobilier...

D'un geste un peu sec, elle lui délivra sa longue veste et en fut gênée - on voyait dorénavant entièrement son tailleur et ses affreuses rondeurs imaginaires. Elle lâcha son sac avec un peu plus de difficulté, comme abdiquant finalement devant Apophis toute trace de sa vivacité, de son intimité.

"Alors, Lola, que me vaut cet immmeennnsssee plaisir ? Tu as enfin décidé de m'adresser la parole après tous ces mois sans nouvelles ?"

Au départ, Lola ne comprit pas où il voulait en venir et lui adressa un regard poliment interrogatif sous les frisottis carmins de ses longs cheveux brillants. Elle se tenait toujours raide et droite, debout au milieu de la pièce et croisant ses longs bras cliquetant de bracelets dorés sous sa poitrine étonnemment bien fournie - peut-être un peu trop pour paraître "normale". Voyant enfin qu'il lui adressait par là des reproches infondés et même pas voilés, Lola s'insurgea.

- " Non, mais je rêve! Tu m'as peut-être donné des nouvelles, toi?"

Se rapprochant d'elle furtivement, Apophis lui adressa l'un de ses fameux horribles sourires de prédateur, qu'elle dédaigna en détournant subitement le regard, poussant un petit "humpf!" de vexation. Non mais, c'était l'hôpital qui se moquait de la charité...?! Elle qui réclamait un peu de se présence depuis des semaines... mentalement. Mais même, c'était de SA faute, à LUI!

"C'est vrai, quoi ! Dès que j'entre dans une pièce, tu en sors ! Tu me regardes à peine quand on se croise dans les couloirs ! Au réfectoire, tu ne viens même pas t'asseoir à mes côtés, bref... tu m'évites salement et copieusement ! Mais que devrais-je penser ?"

- " C'est pas vrai!" s'indigna-t-elle. "C'est toi qui m'ignore...! C'est toi qui... Qui... Qui ne veut pas me parler! Et puis, quand bien même ce serait moi, je vais encore ce que je... Tu ne peux donc pas éteindre ta cigarette, s'il-te plaît?!"

Sans même savoir si Apophis tenait vraiment entre ses gros doigts de bête un tube de dépendance, Lola se passa les mains sur le visage, comme terrassée. Peut-être avait-il raison? Peut-être était-ce de sa faute? - Mais non, non, enfin non! C'était lui, c'était bien à cause de lui...! - Si elle lui en avait parlé avant... - Il ne voulait même pas lui parler! - Elle non plus... - De sa faute!

Livrant combat intérieur plutôt irrégulier, Lola s'affaissa légèrement en sentant un poids alourdir ses maigres épaules; elle redressa la tête. Apophis tournait autour d'elle comme perdu dans un grotesque et inégal jeu de tentation, de provocation. Elle ne daigna répondre à cet appel et le repoussa. Il ne fallait pas qu'elle replonge maintenant après avoir essuyé ce genre d'affront, surtout alors qu'il venait de la faire sérieusement douter sur ses motivations quelques secondes auparavant.

Avant qu'il n'arrive juste devant elle, elle glissa d'une voix saturée d'ironie, mordante, abusive:

- " Ce que tu devrais penser? Peut-être que... Tu m'as déçu?"

Phrase à double sens que Lola ne se donna pas la peine d'éclaircir; à quelques centimètres seulement d'elle, Apophis avait les yeux brillants et l'âme charognarde. Il allait attaquer... mais ne s'en tirerait pas comme ça.

"Tu n'as plus envie de moi ? Il te fallait un homme plus... mûr ? Un genre Alastor Maugrey ou Arne Sören ? Un mec balèze et pas une tafiole comme moi !"

Pff, tous les hommes étaient donc en constant besoin d'apaisement, de mots rassurants, de phrases de félicitation et de mots grandiloquents vantant leurs mérites? Apophis en était un exemple parfait...! Il n'y avait pas de quoi casser des briques, ce n'était pas le plus viril de tous les hommes de cette planète; et puis les blonds - pisseux, en plus! - étaient complètement démodés. Apophis n'avait rien à jalouser à ceux qu'ils citaient, mais ce n'était pas non plus un modèle de perfection et il avait tout intérêt à le savoir... Mais préférant ne pas rentrer dans ce petit jeu mesquin du "je t'ai pas plu" avec lui, elle rétorqua simplement, faussement amusée pour cacher une trop profonde hilarité:

- " C'est ça, et pourquoi pas l'autre alcoolique complètement malade d'Aaron Millers? Ce que tu vas chercher..."

Elle n'eut pas le temps de tester l'impact de ses mots. Après un ricanement bref, saugrenu et mauvais, Apophis l'avait brusquement attiré à lui et elle se sentait désormais complètement écrasée tout contre sa carcasse étouffante. Elle toussa, dérangée par une odeur bizarre, par l'inconfort de sa position, par leur proximité: elle le repoussa difficilement de ses bras tendus mais Apophis ne bougea pas. Saleté!

"Non, tu n'es pas comme ça, toi, ce n'est pas ton genre... Si tu m'évites, c'est qu'il doit forcément y avoir une raison plus valable... Autrement tu ne serais pas venue jusque chez moi pour venir me parler et tu aurais attendu demain matin que nous soyons tous deux au bureau... Alors, dis-moi, dis-moi ce qui t'a forcé à faire de moi un homme insatisfait, allant même jusqu'à douter de ses propres performances..."

Chassant de tous côtés son visage opalin pour tenter d'évacuer ce profond malaise, Lola ne répondit pas immédiatement - et grand bien lui en fut! Le souffle sur ses oreilles la fit frissonner et la voix pâlir. Puisqu'il fallait bien rabattre le caquet de ce grand corniaud, elle se lança, abandonnant pour quelques secondes ses tentatives de se dégager:

- " Mon pauvre ami, toi, douter? Mais de quelles performences parles-tu, ce n'était pas non plus exceptionnel..." railla-t-elle tout d'abord, de mauvais goût. "Bien sûr, bien sûr que j'ai quelque chose à te dire, idiot, mais lâche moi un peu! Lâche moi!"

Agacée par l'éclairement plein de jugeote d'Apophis plus encore que sa position, la rousse se remit à se débattre au creu du corps de ce gros primate qui susurait à ses cheveux. Elle détestait ça. Plus maintenant qu'à n'importe quel moment antérieur de sa vie. Qu'il s'en aille, qu'il s'en aille! C'était déjà assez difficile comme ça, alors pourquoi cet imbécile faisait comme si elle n'était là que pour boire un verre et discuter autour d'une table...?!

Non, non, justement, il savait. Il avait compris, il venait de le dire... Peut-être que Lola l'avait vraiment ignoré ces derniers temps, mais par peur, par incommodité, par gêne aussi... C'était très gênant pour elle et il avait du s'en rendre compte, bêtise humaine incarnée ou pas... Donc, il savait qu'elle était l'annonciatrice de nouvelles qui la dépassaient elle-même mais qu'il se sentait, à l'avance, sans indicateur, prêt à surmonter... Pauvre, pauvre Apophis, en fait il ne savait rien. Lola redoubla d'effort pour quitter ses bras sur lesquels elle n'avait plus la place. D'autres l'avaient certainement déjà remplacé, de toutes façons...

Cette pensée sinistre endigua toute reprise de contrôle de sa conscience plus spirituelle, et elle baissa la tête.

- " Tu m'énerves, tu m'énerves!" gronda-t-elle d'une voix sourde, comme un chat enroué grognant sur un rival. "Arrête un peu de me coller..."

Et pourtant, par la suite, la belle demoiselle presque hystérique ne bougea plus et écouta. Ecouta la souffle lointain du vent et celui, plus proche et plus inquiétant, d'Apophis Sykes en qui elle croyait, en qui, du moins, elle voulait croire plus que quiconque. Il fallait... Il fallait qu'il accepte... Elle se mit à le fixer en relevant très lentement la tête, essayant de décortiquer chaque élément de ses yeux d'azur mais ne trouvant rien d'autre que son impassibilité habituelle, sa froideur, son "ailleurs". Et Lola se mit à douter de l'issue de cette conversation, ce qu'elle n'avait plus fait depuis la veille au soir lorsqu'elle répétait la scène devant un miroir.

Qu'est-ce qu'il croyait, à la fin, à lui caresser les cheveux comme une poupée de soie aussi fragile qu'inutile? A la protéger de l'étreinte chaude et molle de ses bras surgonflés? A la couver du regard comme un objet précieux? Il pensait qu'elle n'était qu'une de ses filles de passes dont il avait l'habitude? Un joujou d'une nuit qu'il fallait de temps en temps ressortir du coffre à jouets..? - Non, non, elle s'égarait... C'était elle qui était venue, il n'avait rien demandé... - Mais c'était justement ça, le problème! Il n'avait rien demandé mais il se permettait de la traiter comme si elle n'avait jamais quitté ses draps. Il pensait qu'il pouvait l'acheter, la corrompre en la rassurant, en la plaquant de force contre lui, en l'apaisant telle une enfant turbulente... Non... Non, pas elle. Et pourtant...

Lola soupira contre lui. Elle aurait voulu nouer ses mains derrière son cou, sur sa nuque puissante, mais elle savait que ce genre de gestes n'auraient plus cours dans à peine deux minutes, quand ça serait sorti... Allez, courage, peut-être que si... Elle tenta un pauvre sourire tout fade et sans agrumes pour réhausser le ton du rouge à lèvre ou le contour soigné des lèvres hermétiques.

"Dis-moi donc, ma chérie, laisse-toi aller... Et tout se passera bien ! Tu m'as l'air étrangement... tendue..."

Elle grimaça, ne dit rien. Il l'embrassa sur le front et elle gémit:

- " Ma chérie? Tu y crois? Je ne suis-pas-tendue..."

Les baisers, les caresses, les étreintes... Les allusions... "Ma chérie, dis le moi..." Les préoccupations... Non... Elle ne pouvait pas s'abaisser à espérer. Elle avait fait une croix dessus depuis un moment et n'y croyait plus, en était fière et le proclamait.... Mais...

"Raconte-moi donc ce qui t'arrive, ma Lola... Dis-moi ce qui te tracasse au point de me laisser sans toi, sans rien... Dis-le moi..."

Elle ferma les yeux. Sans savoir pourquoi, elle eut l'image en tête de la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, de la phrase en trop qui lui coinçait la tête dans un étaut de suspicions. Bon, bon, elle allait le dire, elle allait le dire...! Elle secoua la tête, frotta sa tempe, évita habilement son regard et posa doucement ses mains à plat sur le torse d'Apophis en exerçant une légère pression. "Tu m'étouffes, libère moi...".
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyMar 9 Oct - 22:10

L'odeur de cigarette, toujours, encore... Son complexe physique qui la hantait... L'admiration qu'elle vouait - mais oui, mais oui - pour son pauvre Apophis... Et cette nouvelle, cette nouvelle... Une boule se forma dans sa gorge. Ca aurait été tellement plus facile si elle avait été en colère, très en colère, pleine de chagrin ou sarcastique...! Mais non, il avait été très gentil - peut-être en tournant cela à l'hypocrisie, mais qu'importe, le résultat était le même - il ne l'avait pas chassé, ni ne s'était moqué, il s'était montré doux et prévenant derrière son bandeau ridicule et compréhensif malgré sa nature et son sang chaud. Alors, alors? Que pouvait-elle faire...? Que pouvait-elle...

- " Le temps est passé vite. Trop vite, même. Toi, tu ne t'es aperçu de rien, bien entendu." commença-t-elle, l'air de rien, abordant de peu les rives du grand lac du danger. "Au départ, je n'y croyais pas... Non plus. Et puis en fait... Enfin tu sais, il y a des signes qui ne trompent pas. Je suis sûre que tu en as vu quelques uns. Vraiment, je pensais que c'était impossible. Je ne sais pas si je dois être contente ou pas. Si je dois pleurer, rire, ne toujours pas y croire, déprimer. Tout ça en même temps. Il faut que toi, tu me le dises. Oui, j'ai besoin de toi. Vraiment. Complètement. Qu'est-ce que je donnerais pour être transporté 3 mois en arrière, pas toi...?"

Apophis ne devait rien comprendre mais se douter un peu, tout de même, tant Lola prenait soin d'entamer le sujet par sa fin, son déroulement logique dans sa petite tête d'idéaliste. Elle leva ses cils battants et le regarde en profondeur, et un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, mais un triste sourire maigre et terni; un sourire tout de même en guise d'excuse, d'espoir, de doute, peut-être tout ça à la fois, peut-être autre chose.

- " Apophis, Apophis, mon cher.. Apophis..." couina-t-elle.

Elle baissa les yeux une seconde. Les releva. Papillonna, déglutit en silence et le sourire s'élargit. Elle posa ses mains froides sur les joues rondes de son blond personnel.

- " Je suis enceinte."
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyMer 10 Oct - 17:51

"Apophis, Apophis, mon cher.. Apophis...

...Je suis enceinte".


Les mots se répercutaient dans sa tête, sans suite logique, sans but, sans fondement, qu'une simple mélodie tournant et tourbillonnant sans pour autant s'arrêter malgré ses supplications... C'était infernal avec quelle tenacité cette révélation s'accrochait à ses pensées. Même un instant, il crut que ce discours ne s'adressait pas à lui, qu'elle parlait de quelqu'un d'autre et il fallut une fraction de seconde avant que le cerveau du futur père n'enregistre préalablement la réponse. Torturé, mis au pied du mur, il retint de justesse un gémissement provenant du plus profond de sa gorge et ne se contenta que de la meilleure riposte qu'il avait à offrir.

"Haha... hahaha... hahaha... haha.... HAHAHAHAHAHAHAA !!! HAAAHAHAHAHAHAHAAAAA !!!

HAHAHAHAAAAHAAAAHAHAHAHAHAAAAAAAAA !!!!!".


Le rire d'Apophis Sykes était affreux, au-delà de l'imaginable tant il était décharné, indescriptible et à frémir ! Jamais personne de sa vie ne l'avait vu éclater en pareilles salves, transporté tout entier par ses trilles pareilles à des glapissements douloureux. Apophis était horrible, hilare, sa mâchoire touchant presque sa pomme d'adam tant elle avait du mal à contenir ses ris. Il allait crescendo, dans les aigus, son qui manqua lui arracher la gorge tant ses hurlements de possédé étaient puissants. On eut dit qu'il s'apprêtait à basculer dans la folie la plus frénétique et la plus noire, n'arrivant plus à se contrôler, peinant à reprendre son souffle... son visage, quant à lui, finissait de devenir écarlate.

Ce ne fut plus que plaintes et gémissements pareils aux sanglots troublés d'un enfant que l'on abandonnerait. La face brillante de larmes et cramoisie du jeune homme termina dans ses mains tandis qu'il tâchait de reprendre le dessus, luttant contre une force qui le poussait toujours un peu plus à continuer dans sa démence. Apophis souffrait... Tandis que d'autres se seraient laissés aller aux larmes, lui préférait se retrancher dans ses rires de sénile, seuls témoins de cette grande déchirure, cette immense perdition dans laquelle il se débattait. Et peu importe qu'il fasse de la peine à Lola ! Car, pour la première fois de sa vie depuis des années, il ressentait enfin quelque chose... Et c'est ce "quelque chose" qui le terrifiait !

Reprenant peu à peu ses esprits, découvrant son visage de ses mains, Apophis tandis un regard rougi de larmes sur une expression parfaitement hilare et sidérée. Soulevé encore par quelques hoquets, il se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres et mettrait un terme à ses doutes naissants :

"C'est une plaisanterie ? Articula-t-il encore suffoquant, c'est une plaisanterie ? Tu dis ça pour me faire marcher ? Tu dis ça car tu as besoin d'argent ? Tu demandes... réparation, c'est bien ça ?".

Mais le sourire idiot et naïf qu'il lui tendait ne fit pas fondre de pitié sa glaciale interlocutrice. Lola ne cilla pas et fut catégorique : "non, elle ne plaisantait pas. Elle était enceinte !". Son regard était troublant et, en même temps, voulait tout dire. A nouveau Apophis Sykes fut partagé, frissonnant de douleur et replié sur lui-même comme une bête blessée. Il apprenait qu'il était père et la réaction qu'une telle nouvelle lui fit était totalement inattendue.

Il ne savait s'il devait être heureux ou pleurer... Il avait envie de hurler, mais hurler pour quoi ? Il voulait que tout cela sorte, il voulait... que jamais Lola n'ait foutu les pieds chez lui ! Il voulait qu'elle reparte et pour de bon, il ne voulait plus la voir ! Pas elle avec ses formes légèrement arrondies que lui procurait le petit être naissant, raaahh ! Rien que d'y penser, cette idée lui brûlait le cerveau à l'acide !
Apophis Sykes était vaincu ! Elle l'avait battu, soumis ! Elle l'écrasait et, à présent, c'est elle qui le dominait !


Il ne voyait plus qu'une seule solution...

"JE VAIS TE TUER, LOLA !! Brailla-t-il en se jetant sur elle, ses mains sur sa gorge, JE VAIS TE TUER !!!".

Leurs deux corps cognèrent violemment contre le mur d'en face, manquant renverser un petit secrétaire sur leur gauche, faisant retomber dans un fracas de verre et de métal les quelques cadres de photo du jeune homme et des siens dans des positions grotesques mais souriantes... Les personnes bougeaient aux pieds d'Apophis dans leurs invariables clichés. Resserrant sa poigne sur le col de son chemisier, il rapprocha son nez du sien... comme pour un dernier baiser avant la mort subite.

"Tu m'as ensorcellé, Lola ! Tu m'as ensorcellé ! Tu as fait de moi un esclave et tu te joues encore de ma personne en dévoilant tes formes provocantes !! Tu me tiens, Lola et tu le sais ! Tu te venges de moi, de ce que je t'ai fait subir et tu me le fais payer chèrement de manière à ce que je m'apitoye !!

COMMENT AS-TU SU QUE, COMME CA, TU ME VAINCRAIS ???!!".


Il la secoua violemment, la forçant ainsi à lui faire face. La lueur de démence qui brillait dans ses yeux était insupportable, transcendant son visage juvénile en une grimace affreuse. Apophis était devenu monstrueux !

"Tu as déjoué mes stratagèmes, Lola. Tu as joué avec moi et tu as remporté la partie ! Tu m'as désarmé, mis à nu, tu m'as... tu m'as transformé en larve immonde, tu... Jamais, tu m'entends, jamais je ne vous laisserai avoir le dessus sur moi, jamais !".

Sa voix, étranglée de colère, n'avait plus été qu'un râle affreux dans sa gorge... Il reprit :

"Je vais te briser, Lola... Je... je vais te frapper si fort et si longtemps qu'il ne restera plus rien de vous deux ! Tu m'entends ? Je vais te tabasser jusqu'à ce que tu le perdes...".

Et il relâcha son étreinte en une dernière et brusque secousse, quittant le corps de la jeune femme comme si ce dernier avait été de la lave en fusion, s'échappant des bras de cette mère qui, déjà, semblait autant s'en faire pour son bébé.
"Comment le pouvait-elle ?, songea amèrement Apophis tandis qu'il faisait les cents pas sans même daigner la regarder, il n'est qu'un être microscopique !".
Mais, sans pour autant se l'avouer vraiment, il se surprit à penser que, pour lui aussi, ce petit être minuscule avait son importance...


L'Auror blond s'arrêta net au milieu de la pièce et leva progressivement la tête vers le ciel dans une expression d'absolue détresse qu'il ne se connaissait pas. Il chercha un repère, au hasard, quelque chose à laquelle il aurait pu se raccrocher... Et cette unique chose ne fut rien d'autre que son propre reflet.

Dans le miroir, en vis-à-vis, un Apophis décontenancé et perdu le fixait, le front perlant de sueur, la chemise débraillée et décoiffé de s'être bagarré. Ses yeux étaient tremblants et il ne savait si c'était de colère... ou de peur. Sans vraiment le vouloir, il se retrouvait enfant, ramené plus de vingt ans en arrière. Il avait oublié ces grands yeux bleus agrandies de frayeur qui lui mangeaient quasiment toute la moitié du visage et ses pupilles suppliantes qui se sentaient tantôt humiliées, tantôt terrifiées. C'était son propre père qui, tout en en ayant pleinement conscience, parvenait à le mettre dans de pareils états. Et, maintenant qu'il était au pied du mur, Apophis avait l'impression de se revoir devant lui...

Quelque fut le repproche, il n'échappait pas à une remontrance sévère et salée malgré la protection et l'attention que lui accordaient ses serviteurs. Montgomery Sykes était intraitable et bien le seul à savoir tenir tête à son démon de fils... Il cassait tous ses arguments, brisait tous les éléments qu'il présentait en sa faveur tantôt juge, tantôt bourreau. Et il n'avait de cesse, après avoir fait pleurer son fils, de lui répéter machinalement : "c'est pour ton bien, Apophis. Juste pour ton bien".

Et Lola, par sa simple visite, avait réussi à faire ressurgir des souvenirs enfouis depuis trop longtemps déjà... Elle les avait sorti, comme l'on sort de vieilles frusques du grenier, et les lui avait étalés -se servant des mêmes armes de persuation que son taré de père. Et Apophis avait cédé. Ce qu'il avait mis tant d'années à acquérir, cette force de caractère, cette ténacité, venaient de fondre comme neige au soleil. Le jeune homme tourna alors un regard profondément blessé à Lola. Ce qu'elle venait de faire ne valait pas mieux que si elle l'avait déshabillé et montré du doigt.

Mettant fin à ce suffoquant malaise, une étrange lumière vint à percuter l'esprit du jeune Sykes. Son sang ne fit qu'un tour et il crut vasciller un instant, étourdi. Ses muscles se tétanisèrent sous cette éblouissante révélation et c'est à peine s'il osa bouger afin de ne pas la laisser partir. Un autre de ses souvenirs venait d'éclater en plein jour, volant à sa rescousse et suplantant ses douloureuses impressions... L'Auror cligna des yeux, absent.

*"Bougre d'imbécile heureux ! S'entendit-il dire, mais les accents que prenait cette voix était durs et fermes et avaient un parfum d'autrefois, comment as-tu pu oublier ce que j'ai mis tant de temps à t'enseigner ? Ne vois-tu donc pas que cette petite idiote a le dessus sur toi, qu'elle te mène par le bout du nez ? Allons, mon fils ! Es-tu un Sykes ou pas ? Ne sais-tu plus ce qu'il faut faire ?".

"Si, reprit sa propre voix, si, si je m'en rappelle bien, mais...".

"Mais quoi ?".

"...".


"Non, tu ne t'en rappelles pas ! Alors laisse-moi te dire une bonne chose, Apophis : souviens-toi toujours qu'il faut être plus malin et savoir jouer de chaque situation ! Ne l'oublie jamais, tu m'entends, jamais !"*.

Et le visage de Sykes, auparavant si inquiet, fut frappé d'un franc et large sourire...
Il rembraya, tourné à présent vers Lola :


"Oh, Lola, bon... ce... ça serait tellement dommage que nous en restions là, fâchés, et toi indécise à ne savoir quoi faire !".

Il s'exprimait en gestes amples sur un visage dégoulinant de bonhommie. Lentement, il avait déjà commencé à faire quelques pas vers elle, tout en restant à distance respectable afin de ne pas la brusquer...

"Je sais, je l'avoue ! J'ai été particulièrement dégoûtant avec toi tout à l'heure ! Non, écoeurant ! Ecoeurant et le mot et, d'ailleurs, je ne sais même pas si je mérite de quelconques excuses pour m'être comporté de manière aussi... rustre !

Bref, haha ! Afin de réparer les pots cassés, je te prie malgré tout de bien vouloir accepter les miennes... Elles sont humbles et, crois-moi, elles sont sincères ! Tu as ma parole, fit-il en levant la main droite.

Mais trève de bavardages, je suis sûr que tu veux que nous en venions au fait... Soit !".


Son regard coula discrètement le long de son anatomie transformée par les premiers mois de sa grossesse et il reprit, sur un sourire espiègle.

"Je crois que tu es venue ici de manière à ce que nous puissions prendre une décision en tant qu'adultes de ce que nous allions bien pouvoir faire... J'ose croire que, si tu as fait le déplacement et que tu m'en as parlé, c'est que tu as l'intention de garder cet enfant et, qu'à cela, j'abonde dans ton sens, n'est-ce pas ?

Eh bien, permets-moi de te délivrer d'un grand poids -il eut une petite moue magnanime- gardons cet enfant ! Sincèrement !
Je sais ce qu'il représente pour toi et, même s'il est aussi mon fils, je crois que tu l'aimes déjà plus que tous les trésors du monde, non ? Trois mois, cela laisse à réfléchir tandis que cette petite vie grandit en toi, je me trompe ? Et je pense donc que cela t'arracherait le coeur plus qu'autre chose si tu décidais, par toi-même, d'avorter... Ce qui t'aurait quelque part "soulagée" si je t'y avais obligé : tu n'étais pas seule à prendre cette douloureuse décision.


Soit, revenons à des considérations plus importantes !
Cet enfant est autant le tien que le mien, nous sommes d'accord ? Par ce biais là, Lola, et contre toute attente tu viens donc de me donner un héritier ! Je crois que tu en es déjà consciente...


En tant que mère de mon fils, le petit et toi avez droit à des privilèges compte tenu de son rang dans notre société. Ce qui signifie que je prendrai en charge l'intégralité de ses frais que ce soit en terme de nourriture, de vêtements ou encore de scolarité et même de loisir.

J'assurerai votre subsistance et ferai tous mes efforts afin que vous ne manquiez de rien et que vous soyez protégés, à l'abri du besoin... Oui, tu m'auras compris également, Lola, je prendrai soin de toi. A cela, nul besoin d'habiter chez moi ! tu pourras séjourner ou tu veux mais tu n'auras en aucun cas le droit de m'empêcher de venir voir mon enfant, soit...

En contrepartie, et comme une grande famille ne se dirige pas tout seul, tu te portes garante d'assurer ma lignée ! -un curieux reflet passa dans son regard électrique- Là aussi, tu m'as bien entendu, je veux que tu sois la mère de mes enfants... Tu as commencé, il faut bien continuer, n'est-ce pas ?

Ehh oui, ma douce Lola, l'avenir d'une famille de haut rang se prépare à l'avance et avec minutie, rien ne doit être laissé au hasard ! Je ne pouvais décemment pas laisser les miens s'éteindre et il aurait bien fallu que je trouve ce moyen quelque part. Et te voila qui te présente, comme c'est louable !".


Maintenant face à elle, il lui tendit un dernier sourire éperdu et colla ses deux grosses mains sur ses épaules.

"Tu es l'élément décisif à notre survie, Lola. Tu as un rôle éminamment important à jouer mais aussi très lourd. A cela, je serai là afin de t'épauler, bien entendu... Oh, bien sûr, je ne parle pas de mariage et tout ça ! Nous savons tous les deux que nous sommes deux personnes très libres et que nous aimons être indépendants et... j'aimerais quand même pouvoir continuer la vie que j'avais avant ! Je crois qu'il en est de même pour toi...

Mais je crois qu'il est important que tu saches ce qui risque de se passer si jamais, par mégarde, tu refuses !


Si tu renonces à ses privilèges, je ne te parlerai plus, ne te verrai plus et nierai avoir eu une quelconque relation avec toi. J'irai même jusqu'à nier être le père de cet enfant et tu auras beau prétendre et crier qu'il est de moi, je ferai en sorte que personne ne te croit. Quant à mon soutien... pas de père, pas de soutien !".

Il haussa les épaules, souriant face à l'évidence.

"C'est simple, non ? et facile à comprendre ! Nul besoin de tergiverser des heures ! Soit, tu acceptes et nous vivons heureux comme une bonne petite famille ! Soit, tu refuses et tu renonces à tout ce que je t'offre... le bébé en prime !

Tiens, je ne t'en avais pas parlé ? J'ai dû omettre ce détail pardonne-moi, ma douce !


Si tu me dis non, là maintenant, un "non" catégorique, je te ferai perdre ce bébé, est-ce que c'est clair ?".

Et un large sourire de requin, prédateur contre sa proie, s'imprima sur ses traits d'enfant maudit.

"C'est clair, soeurette ?".
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 14 Oct - 2:25

"JE VAIS TE TUER, LOLA !!"

Elle rêvait. Oh, oui, Lola rêvait, ça ne pouvait être que ça. Apophis n'avait pas pu - c'était tout bonnement impossible - réagir comme ça. Il n'avait pas pu se mettre à rire; son rire n'avait pas pu être aussi douloureux et railleur; il n'avait pas pu la blesser ainsi. C'était drôle, tout de même, de rêver quelque chose d'aussi sordide, et de par cette imagination mal placée, se recroqueviller lentement, prendre un air effrayée, puis ému, mortifié, blasé... Sans rien comprendre. Oh, bien sûr, elle s'était attendu à ce que la nouvelle ne passe pas facilement, à ce que la réaction d'Apophis lui fasse peur, elle s'était même attendu à ce qu'il la sorte de chez lui. Mais alors, ça... Un rire. Glacial, menaçant. Non...

Elle avait gardé son sang froid. Elle n'avait pas cillé et n'avait fait montre d'aucune faiblesse, comme la bonne Auror qu'elle était. Il avait voulu confirmation, Lola lui avait donné, restant de marbre, fermée, prête à discuter ou à disputer.


"JE VAIS TE TUER !!!"

Le choc contre le mur ne fut pas aussi destabilisant, aussi douloureux, aussi troublant que le hurlement meurtrier; et ainsi malmenée, Lola se trouva muette de terreur. Les yeux agrandis par des vagues houleuses de larmes, de stupéfaction, la rousse se laissa tordre sous la force du blond, poupée de chiffon molle cambrée contre un mur, écrasée par le grand Apophis Sykes. Un étau comprima sa gorge, au point que ses sanglots - de peur, de chagrin - mourent dans sa gorge, au point que sa voix devienne soudainement fluette, au point que Lola, si imposante Lola, ne se taise complètement.

Le bruit des objets se brisant au sol, violente symphonie d'engueulades, couvrit rapidement les cris ulcérés d'Apophis, et sa colère, et sa brutalité. Ses talons tremblants piétinèrent un cadre photo, ses épaules cognèrent avec puissance le mur, sa tête ballotante, et ses yeux tout humides. Sans résistance devant les grandes mains d'Apophis qui se gaussait certainement d'avoir un jouet aussi maladif, aussi chétif, aussi peu reluisant, Lola se sentait doucement défaillir.

Bientôt, cependant, Apophis se montra plus effrené, se mit à la secouer dans tous les sens, maintenant sa prise de rapace, ses serres aiguisés contre sa peau ivoirine. Lola fondit en larmes, ses hormones démultipliés remportant la bataille contre sa volonté et sa force intérieure, s'accrocha désespérément aux bras d'Apophis pour l'empêcher de la maltraiter. Rien n'y fit. Baissant la tête pour, peut-être, cacher ses pleurs, Lola se laissa docilement brutaliser par crainte des... représailles.

La voix d'Apophis, ou plutôt son râle nauséabond, effrayant, lui parvenait difficilement aux oreilles, tout cotonneux et perdant de sa vigueur à mesure qu'elle pantelait. Le visage crispé, les yeux fermés pour essayer de limiter le déchirement glacial de la situation, Lola écouta péniblement chaque reproche en se terrant de plus en plus contre le mur.


"Je vais te briser, Lola... Je... je vais te frapper si fort et si longtemps qu'il ne restera plus rien de vous deux ! Tu m'entends ? Je vais te tabasser jusqu'à ce que tu le perdes..."

Les sanglots redoublèrent, infiniment plus puissants, mais dans un silence quasi suréaliste. La gorge contractée de Lola empêchait la diffusion de ses cris de désespoir, mais son visage était déjà tout trempé, ruisselant de larmes jusqu'au menton. Apophis la lâcha subitement après un dernier choc, et Lola s'affaissa verticalement, son dos frottant le crépi du mur sans qu'elle ne le sente vraiment.

Elle continuait de pleurer. L'insensible en face avait l'air de prier les cieux; Lola, pour sa part, se prit la tête entre les mains, toute ramassée dans son coin de pièce.

Comment avaient-ils pu en arriver là..? Les circonstances n'aidaient vraiment pas son pauvre, pauvre petit coeur tout gonflé du stress maternel, Apophis non plus ne l'aidait pas - mais ce n'était une surprise pour personne. A quoi s'était-elle attendu, en fait, hein? Elle était partie perdante dans cette confrontation, et elle avait eu raison. Apophis n'était qu'un rustre fade, indifférent et sans aucun sentiment, et il allait la tuer comme il l'avait promis. Pour une toute petite erreur, qui n'était pas la sienne, pour une toute petite boule de chair, pour un tout petit souffle de vie supplémentaire sur cette Terre surpeuplée, il allait la tuer. Les tuer.

Un cri déchirant s'éleva de sa poitrine. Lola était toujours accroupie, reposée contre le mur parmi les débris de verre, du meuble défoncé, soulageant sa peur, sa profonde tristesse en "s'éloignant mentalement". Elle en avait assez. Autant qu'elle meurre, oui, car elle ne pouvait décemment pas vivre avec ce poids en plus, en moins, avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête et cette impression d'avoir tellement déçue. Elle n'était pas folle de bonheur à l'idée d'être enceinte, surtout d'une bourrique abrutie de violence comme Apophis, mais elle s'était imaginé, l'espace d'un instant, un instant par soir, 7 soirs par semaine, la jolie bouille de son enfant, les joies intenses et incalculables qu'elle trouverait dans la maternité, le bonheur de voir grandir sa petite pousse. Grande faiblesse, Lola s'était attendrie sur le futur bébé, elle qui se disait insensible, elle qui se croyait stérile; elle avait finalement reconsidéré le fait d'être enceinte et y avait trouvé beaucoup de points positifs.

Mais tout était perdu. Tout était définitivement perdu. Elle ne serait plus jamais enceinte de sa vie, c'était sa première et ultime chance, et Apophis venait de l'écraser dans sa main de fer. Il avait tout écrasé sur son passage, en fait, sans lui laisser aucune chance. Aucune manière de se défendre... Elle était toute seule dorénavant.

Lola redressa la tête. Difficilement, elle se calma, apaisa sa respiration trop active, et se releva. Elle prit appui au mur, mais debout, se tint droite et fière. Oh, non, elle n'allait pas se laisser mener par le bout du nez jusqu'au bout. Elle avait pris une décision. Cet enfant, elle le garderait, coûte que coûte et contre tous les sacrifices. Apophis aurait beau se mettre en travers de son chemin, il tomberait inévitablement devant sa volonté. Et quant au père du bébé... Hé bien... Elle était jeune, elle était jolie - quand elle s'en donnait la peine - elle trouverait bien... Quelqu'un d'autre.

Lola s'essuya le visage, encore tremblante, contraste très étonnant entre sa position rigide, elle qui était toujours trempée de larmes, sans un seul regard pour Apophis. En fait, elle doutait qu'un jour elle puisse reposer les yeux sur lui tant elle avait peur. Oui, très peur, Apophis la terrorisait, à présent.


"Oh, Lola, bon... ce... ça serait tellement dommage que nous en restions là, fâchés, et toi indécise à ne savoir quoi faire !"

Elle sursauta. S'empêcha de se tourner vers lui. Massa son épaule. Léthargique, répondit, à la limite d'une nouvelle crise de nerfs:

- " Je sais très bien quoi faire..."

Mais malgré cette phrase à priori très confiante, Lola déglutit bruyamment, tremblante de peur. Elle fit quelques pas pour s'éloigner d'Apophis qui reprenait:

"Je sais, je l'avoue ! J'ai été particulièrement dégoûtant avec toi tout à l'heure ! Non, écoeurant ! Ecoeurant est le mot et, d'ailleurs, je ne sais même pas si je mérite de quelconques excuses pour m'être comporté de manière aussi... rustre ! Bref, haha ! Afin de réparer les pots cassés, je te prie malgré tout de bien vouloir accepter les miennes... Elles sont humbles et, crois-moi, elles sont sincères ! Tu as ma parole. Mais trève de bavardages, je suis sûr que tu veux que nous en venions au fait... Soit !"

Elle frissonna très perceptiblement, sans se cacher, et se couvrant les épaules de ses bras. Un instant, elle voulut caresser ce début de ventre avec toute la douceur d'une future mère, placer amoureusement ses deux mains autour du nombril dans un mouvement de protection, mais elle était tétanisée à l'anticipation de la réaction qu'aurait Apophis face à ce geste. Elle n'était pas certaine qu'il apprécie... Surtout après s’être qualifié lui-même d’écoeurant. Sur ce point, il avait parfaitement raison, mais Lola se mordit la langue pour s’empêcher de confirmer ses paroles. Là, sur le moment, la seule chose qu’elle voulait, c’était s’enfuir très vite de cet appartement hideux, habité par le plus hideux des personnages, et pas se faire frapper à mort. Une nouvelle fois, elle s'approcha de la porte de sortie, juste avant qu'Apophis n'entame un long monologue.

Aux premiers mots d'Apophis, alors même qu'il jetait à ses rondeurs un regard un peu torve, Lola n'y crut pas. Il était passé du loup à l'agneau sans tenir compte de ses larmes, mais sa douceur empestait l'hypocrisie et sa gentillesse le chantage mielleux. Elle se figea totalement, le dos tourné à Apophis, à l'entente du mot "avorter". Hors de question, jamais, au grand jamais. Elle ne le supporterait pas... Sa main, où brillait encore à l'annulaire l'alliance d'un mariage effacé depuis longtemps, se crispa contre un meuble sur lequel elle appuyait son malheur.

Et Apophis blablatait, blablatait, certainement inconscient que le coeur de Lola battait encore la chamade sous sa poitrine, que ses larmes finissaient à peine de sécher et que son nez coulait encore, certain à présent que le petit être qui nageait dans ses entrailles était un fils et non une fille, et qu'il était le sien et le serait toujours. Comment osait-il exiger ça?! Après l'avoir menacé de le tuer...! Il n'espérait tout de même pas voir un sourire, ne serait-ce qu'un sourire, de ce bébé?!

Lola se retourna dans un virevoltement de son tailleur, et si son visage tout humide n'était pas encore menaçant, il respirait tout de même la colère et la sommation. Ses yeux agrandis, cernés de noir, ses cheveux désormais ébouriffés et cette grimace, les lèvres pincées, sa glote palpitante... Elle faisait presque peur tant elle s'énervait devant cet Apophis implacable... qui continuait de jacter.

Malgré toute sa conscience, son instinct de survie, Lola éclata ouvertement de rire lorsqu'Apophis aborda le sujet des moyens. Il s'occuperait d'elle? Il s'occuperait d'eux? Mais avait-elle demandé quelque chose?! Quel pauvre crétin, mais pour qui, au juste, se prenait-il?? Avait-il conscience, oui ou non, de l'avoir secoué comme un prunier, jusqu'aux larmes, quelques minutes auparavant?! Lola en doutait franchement, mais quand Apophis se mit à lui parler d'une "lignée", elle comprit que douter n'était plus permis: Apophis était complètement malade.

Son rire s'engorgea, découvrant sa surprise scandalisée, alors qu'elle agitait frénétiquement la tête de gauche à droite. Une lignée... Mais bien sûr! Comme si elle aurait un jour l'envie de le refaire avec lui... Brrrrrr!

Alors qu'il s'approchait, alors qu'elle lisait dans son regard tout ce qu'elle pouvait y voir, Lola sut que son dernier espoir venait de s'envoler à tire d'aile: Apophis ne plaisantait pas non plus. Elle frissonna, se rapprocha du mur une nouvelle fois, inconsciemment, cherchant dans le contact solide et froid un quelconque réconfort. Si au moins, elle avait un soutien, du soutien pour tenir tête à cet empaffé... Mais non, rien ni personne ne pouvait venir à bout de cet homme là, et elle allait finir engrossée à tour de bras pour finir par pondre une dizaine de marmots qui ne l'appelleraient pas maman... Charmante perspective. Mais elle dirait non. Elle avait encore un bout de chemin devant elle, une belle vie qui l'attendait, et ce n'était pas ainsi qu'elle la voyait se terminer, Apophis ou non.


"Nous savons tous les deux que nous sommes deux personnes très libres et que nous aimons être indépendants et... j'aimerais quand même pouvoir continuer la vie que j'avais avant ! Je crois qu'il en est de même pour toi..."

Il écroula ses mains sur ses épaules; elle sursauta comme une gamine prise en faute et ses yeux s'écarquillèrent un peu plus. Sentait-il comme elle avait froid? Comme elle tremblait, comme elle n'y croyait pas; comme elle voulait croire à autre chose...? Lola avait la nausée, à présent, et elle cacha son regard derrière une mèche de cheveux.

La vie qu'il avait avant... Draguer tout ce bouge en mettant enceinte chaque fille qu'il rencontrait...? Ou peut-être passer son temps à coincer de la petite frappe de magie noire dans les ruelles de l'Allée des Embrumes, tout seul comme un imbécile et sa baguette en main? Pff..! Et puis alors, pourquoi parlait-il de mariage?! Comme si elle pouvait encore être intéressée...!


... "Quant à mon soutien... pas de père, pas de soutien !"

Sa voix se fana un peu: "J'ai pas besoin de soutien, je ne veux pas de ton aide, je n'ai pas envie que tu m'aides! Peu m'importe de ne plus te voir! Je m'en moque!" réussit-elle tout de même à articuler.


Dernière édition par le Dim 14 Oct - 2:33, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 14 Oct - 2:26

La tête lui tournait de nouveau, sentiment fatal qui la menait à ce douloureux noeud dans le ventre, à cette boule indolore mais dérangante dans la gorge, à chaque fois qu'elle avalait sa salive... Elle se voyait en image s'évanouir, et peut-être se réveiller ailleurs, très loin, en sécurité... Quitter Apophis et ses décisions de fou, quitter cet endroit et recommencer autre part; oh oui, la tête lui tournait d'être trop inactive.

"C'est simple, non ? et facile à comprendre ! Nul besoin de tergiverser des heures ! Soit, tu acceptes et nous vivons heureux comme une bonne petite famille ! Soit, tu refuses et tu renonces à tout ce que je t'offre... le bébé en prime ! Tiens, je ne t'en avais pas parlé ? J'ai dû omettre ce détail pardonne-moi, ma douce !

Si tu me dis non, là maintenant, un "non" catégorique, je te ferai perdre ce bébé, est-ce que c'est clair ?"


Le temps s'était sans doute arrêté. Elle crut pourtant entendre, quelque part, un tic-tac lancinant et dur - mais sans doute rêvait-elle, encore. Les grosses mains d'Apophis pendaient toujours sur ses épaules en alourdissant d'avantage le poids des choix qui lui revenaient. Quelle large palette de choix, en effet... Mais non, non, elle avait dit qu'elle ne se laisserait pas faire... Elle lui tiendrait tête et garderait l'enfant, pour elle, si tant est qu'on puisse parler de lui ainsi. Mais... Il en était capable, ça, c'était certain. Il était capable de la battre à mort, ou peut-être jusqu'à ce qu'elle le perde, pour faire croire par la suite qu'elle était tombée dans les escaliers... Il aurait même certainement l'audace et la cruauté de ne pas lui faire perdre la mémoire, et de la laisser essayer de convaincre tout le monde qu'il l'avait frappé.

Les yeux larmoyants, Lola frissonna de nouveau, ses lèvres courbées, remontées en avant et pratiquement grandes ouvertes. Sa respiration était douce et lente, on aurait même pu croire qu'elle était très détendue, mais son expression bouleversée contredisait cette hypothèse. Elle avait bien du mal à supporter le sourire en face d'elle, éclatant de dents bien plantées, un sourire qui lui avait en fait toujours insufflé un sentiment de malaise profond. Tout se mélangeait dans son esprit et elle réfléchissait activement sous ses airs de ne pas y toucher. Que faire, que dire? Faire semblant, faire attendre, élever la voix? Peut-être attendrir, avec fol espoir...? La boule dans sa gorge, elle le sentait nettement, se dissipait. Elle pouvait parler car elle le voulait, elle avait même beaucoup de choses à dire...


"C'est clair, soeurette ?"

Elle hocha curieusement la tête, bien fermement, puis repoussa vivement les mains d'Apophis, clairement dégoûtée. Sa mine était répugnée, on le voyait bien, même frustrée, comme si Lola avait cherché toutes les solutions possibles sans aboutir à quelque chose de concluant. Elle s'éloigna de quelques pas en frottant son visage un peu bouffi, crachant quelques nouveaux sanglots pour la forme. La colère la ceinturait... Elle redressa la tête et sa voix ronronna:

- " Comment...? Comment tu peux me demander ça? Mais qui es tu, au juste? Je ne te dirais pas que j'avais l'impression de te connaître, tu serais bien trop content... J'avais juste cru que tu étais moins stupide que tu en donnais l'air! J'ai juste voulu te croire, toi, au dessus des autres, mais tu n'es qu'un imbécile de plus!"

Cliiiiing, un portrait au mur se mit à vibrer sans que rien ne le touche, sans qu'aucune brise ne vienne le lécher. Dos à Apophis, Lola tremblait toujours mais il semblait que la fureur avait remplacé le tourment; elle serrait les poings, vaincue.

- " Tu veux que je te supplie, c'est ça? Tu veux que je me mette à genoux devant toi, c'est ça qui t'excite, c'est ça qui te plaît? Ne me fais pas croire que tu veux d'autres enfants, JE NE TE CROIS PAS!"

Sa voix cassée, éraflée et laide d'amertume, crissa en même temps que le cadre du portrait qui se brisa. Quelques morceaux de verre retombèrent sur le sol au moment où Lola se retournait vers Apophis. Ils étaient séparé par deux ou trois mètres - et une vague de colère.

- " Ca te fait plaisir, de me savoir à ta merci?" gémit-elle, mi lascive (faussement, bien entendu), mi révulsée. "Tu n'attendais que ça? Mon pauvre, je vais t'apprendre un truc, tu n'auras jamais d'autres gamins! Pas de moi, en tout cas! Si tu penses que je pourrais... Que je pourrais encore... Aaaaahhhh!"

D'un geste très ample du bras, Lola vint à jeter au sol un superbe vase - semblait-il, il ne portait aucune fleur - au sol, qui se brisa dans un grand claquement. Elle réfléchirait plus tard aux conséquences de ses gestes...

- " Ben quoi...?" reprit-elle, après son écart, en écarant les bras, presque démente. "Je suis chez moi, non? Tout ceci m'appartient, pas vrai? Même ça!" - Clang, elle renversa un petit meuble plein de papiers - "Même ça!" - Elle lança le bras en avant et une décharge magique assez conséquente vint faire tomber toute une rangée de cadres. "Tu dis que tu vas m'entretenir, que tu vas NOUS entretenir, hein? Alors tout ça, tout ce que contient ton petit appartement minable de petit frimeur d'Auror en fin de course, tout ça là, tout ça EST A MOI!"

Enragée, elle enfonça son talon dans un cadre survivant sous lequel s'agitait un Apophis beaucoup plus jeune. Maintenant essoufflée, Lola poursuivit plus rapidement sa tirade de grande désespérée maniaco-dépressive:

- " J'ai pas besoin de toi pour assurer l'avenir de ce gosse! J'y arriverai bien toute seule! Je suis grande, Apophis! Si tu penses que j'ai eu envie, l'espace d'une demi seconde, de ton aide en venant chez toi, tu te fourres le doigt dans l'oeil... Jusqu'au coude! Si je suis venue ici, c'est juste pour t'informer, en guise d'annonciatrice, pas en tant que quémandeuse! Je voulais te laisser le choix entre avoir un rôle dans sa vie ou n'être qu'un illustre inconnu! Je n'aurais pas exigé quelque chose de toi, je ne voulais pas te forcer à prendre des responsabilités dans sa vie, dans notre vie! J'ai voulu être... Gentille avec toi! Et toi... Tu vois ce que tu me fais, hein, tu vois comme tu me fais souffrir...?! TU ES IGNOLE, APOPHIS!"

Et la grande terreur revigogée, le piqué droit de la justice, la flamme incarnée qui s'élevait de nouveau comme une louve affamée protégeant son petit, éclata en sanglots, encore. Ses pleurs étaient saccadés, éreintés, ses hormones jouant au yo-yo dans son corps aussi sadiquement que l'avait fait Apophis [Je place une mention spéciale "super élégance" pour cette phrase, merci.].

On aurait dit une pauvre folle à lier perdue et chagrine, qui se cognait aux murs à défaut de marcher droit sur des jambes flageollantes, qui percutait même Apophis en voulant s'échapper. Elle recula, effrayée à l'idée de se faire frapper et s'adossa au mur, levant les yeux au plafond.

- " Je sais que tu me détestes, je le comprends..." renifla-t-elle. "Mais elle..." - Lola pointa son ventre, elle-même certaine d'attendre une petite miss - "Elle ne t'a rien fait... Elle ne t'a rien demandé... Je voulais juste... Juste avoir... Une chance de... Et toi, tu... Tu ne comprends pas... Tu en veux d'autres, mais..."

Prise de toux, elle se pencha en avant et ancra ses yeux dans les siens, le vert de ses prunelles tachés et déteint. Lola n'était plus qu'une petite chose trempée de souffrance...

- " Pourquoi tu ne demandes pas à quelqu'un d'autre... S'il te plaît... Je ne veux pas avoir plusieurs enfants qui me détesteront parce que... Parce que tu me détesteras... Et avoir des enfants... En ce moment c'est... Pas raisonnable... Les Mangemorts pourraient les tuer..."

Usant peu à peu tous ses vagues arguments, Lola s'avançait vers Apophis, et sans prévenir, sans crier gare, s'effondra dans ses bras en le serrant aussi fort qu'elle le pouvait. Elle avait juste besoin de soutien... Ses doigts glissèrent sur son torse et elle reposa la tête contre lui, espérant le voir répondre à cette étreinte inespérée.

- " Je le ferais... Je ferais ce que tu me demandes, d'accord..." murmura-t-elle, définitivement perdante, vaillante battue qui réclamait la brave défaite. "Je ferais... Tout ce que tu voudras... Si tu restes près de moi... D'accord? C'est ma seule condition..."

On disait souvent que le comportement des femmes enceintes était très irréguliers... Lola en était la preuve vivante.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 14 Oct - 16:53

Lola venait d'exploser ! Elle avait craqué de désespoir, de terreur et de chagrin ! Elle hurlait, s'égosillait, fulminait d'une rage froide et sanglante, s'exprimait en de grands gestes et vomissait ses paroles aussi vite qu'une mitraillette. Tremblante, elle parcourait le salon de long en large, s'heurtant de temps à autre dans les quelques meubles qu'elle n'avait pas encore renversés.

Elle venait de briser un vase qu'il détenait depuis des années, héritage de famille et plus précisemment de sa grand-mère Ursula of Woodbury. Le secrétaire, sur lequel il avait appris à écrire et qui servait à présent de meuble à archives, venait de s'écrouler lui aussi, déverssant des centaines et des centaines de vieux dossiers abandonnés...

A un certain moment, Apophis crut même qu'il allait y passer tant la vague de choc magique qu'elle venait d'envoyer avait été puissante et l'avait pris par surprise. Par un réflexe, il leva les bras au-dessus de sa tête et ferma les yeux, attendant d'être frappé. Mais le seul bruit qu'il entendit ne fut pas l'amer craquement de ses os réduits en bouillie mais celui du bris de verre de quelques photos auparavant accrochées au mur. Le jeune homme leur tendit un bref regard et fut soudain pris d'un grand sentiment de dépit.

Tout son passé était éparpillé sur le sol, se mouvant en des positions grossières et ridicules, cherchant à s'échapper du cadre. Ses parents, ses cousins, sa famille... et les illustres souvenirs de ses premières années en tant qu'Auror, notamment celle avec Brad, singulier compagnon mais qu'il appréciait comme un frère... Apophis Sykes détourna les yeux et ne fut pas surpris de ne rien ressentir de plus que cela. Lola, quant à elle, tirait les dernières salves d'une litanie mourrante. Suffoquante, c'est à peine si elle arrivait à tenir sur ses deux jambes.


""J'ai pas besoin de toi pour assurer l'avenir de ce gosse! J'y arriverai bien toute seule! Je suis grande, Apophis! Si tu penses que j'ai eu envie, l'espace d'une demi seconde, de ton aide en venant chez toi, tu te fourres le doigt dans l'oeil... Jusqu'au coude! Si je suis venue ici, c'est juste pour t'informer, en guise d'annonciatrice, pas en tant que quémandeuse! Je voulais te laisser le choix entre avoir un rôle dans sa vie ou n'être qu'un illustre inconnu! Je n'aurais pas exigé quelque chose de toi, je ne voulais pas te forcer à prendre des responsabilités dans sa vie, dans notre vie! J'ai voulu être... Gentille avec toi! Et toi... Tu vois ce que tu me fais, hein, tu vois comme tu me fais souffrir...?! TU ES IGNOLE, APOPHIS!"".

Les dents de l'Auror crissèrent. Plus qu'il ne l'aurait souhaité, la jeune femme l'avait vraiment mis en colère. A présent, il serrait les poings, plus pour se préparer à quelque chose que pour canaliser sa colère. Si elle voulait jouer à ce petit jeu, lui aussi pouvait se montrer fort ! Il laissa un flux d'énergie magique parcourir tous ses membres, prêt à riposter...

Elle avait raison, il le savait -pour le lui avoir dit lui-même- il était ignoble ! Un être immonde, corrompu, au-delà de tout amour du monde, de toute estime des autres ! Il les méprisait, tous, pour n'être que de petits serviteurs ! De petits serviteurs qui n'avaient guère plus d'envie que cela et guère plus d'ambition... Il méprisait ces gens esclaves de leurs sentiments, dépendants de tout ce qui les rendaient serviles !

L'amour, l'amitié, la loyauté, le soutien ! Autant de sottises inventées par les hommes pour se donner de bonne raison d'exister et de cohabiter les uns les autres. Sur cette Terre, l'on pouvait dénombrer deux catégories dans cette espèce : les lâches et les dominants. Apophis méprisait les lâches tandis qu'il adulait les dominants... Il en était un lui-même, maître et puissant, jouant et se jouant de ceux qui étaient faibles, trop faibles pour survivre et qui ne méritaient pas son estime.

Mais elle, Lola, la méritait. Il l'avait vu, la première fois, dans son regard et dans l'éclat subtil qu'avait pris son oeil vert émeraude. Il l'avait vu, cette étincelle, et elle l'avait faite frémir... de plaisir. Enfin quelqu'un de sa trempe qui forçerait ainsi son respect.

Ce fut ce fameux jour où il crut bien qu'il allait mourir. Ce jour où, par une plaisanterie et un pari idiot, ils s'étaient retrouvés tous les deux sur le ring d'un duel, s'opposant ainsi, lançant des sorts à tour de bras, l'éclair magnifique de leurs tentatives fusant à travers toute la pièce comme des milliers de comètes.

Pour Apophis, les choses étaient devenues totalement claires : l'instinct du chasseur avait repris le dessus, il lui fallait la tuer, il en avait l'envie. La détruire pour la posséder, pour gagner. Mais, pour Lola, cette évidence avait mis longtemps avant de faire son chemin... et avait finalement éclaté au grand jour : elle se devait de l'achever.

Et elle y était presque parvenue ! Sykes gisant sur le sol, la cage thoracique défoncé et le bras en morceau, avait supplié Lola de le sauver de cette impasse. Il s'était mis à genoux afin d'implorer la clémence de son bourreau -chose qu'il adorait faire subir à ses propres victimes... sauf qu'il n'était jamais allé au-delà du passage à tabac... Rufus n'aurait pas apprécié.

Lola avait eu le cran d'aller jusqu'au bout et avait voulu tuer l'homme qu'elle détestait tant ! Elle s'en était même moqué, le voyant allongé sur le sol, ne bougeant plus... Elle avait eu ce petit grain de folie en plus qui lui avait manqué. Lola Jalyn s'était montré beaucoup plus monstrueuse que ce damné d'Apophis Sykes et ce fut lui qui ce fut retrouvé dominé. La belle avait gagné en puissance et en superbe et c'est ce qui lui avait plu tout de suite. Une adversaire à sa mesure ! Aussi forte et impitoyable que lui !

Puis, un événement tout à fait particulier et auquel il n'avait pas pensé, était alors survenu. Lola, horrifiée par ce qu'elle avait eu l'audace de faire, s'était précipitée vers lui, jurant qu'elle ferait tout son possible pour le sortir de là, s'apitoyant sur sa dépouille ossillant entre la vie et la mort. Apophis avait dû déclarer forfait... mais pour ce duel seulement ! Au fond de lui, il savait qu'il remportait une bataille car il savait qu'il avait crée un monstre ! Et, tandis que la jeune femme se blotissait nerveuse contre son corps sanguinolant, l'Auror se sentait investi d'une gloire et d'un pouvoir tout spécial...

Car, non seulement il gagnait la pitié de son bourreau, mais en plus il découvrait qu'il y avait sur cette Terre quelqu'un d'aussi méprisable que lui. La façon dont Lola s'était donnée à lui -sans même le savoir- ce premier jour avait été des plus touchantes mais aussi des plus instructives ! Et cela se vérifiait : la jeune femme avait compris qu'en agissant ainsi elle ne valait guère mieux que lui.

Des points communs commençaient à s'immiscer entre ces deux êtres qui, pas plus tard que six ou sept mois après, allaient devenir parents.
Et Lola pressentait cela. Une courte période s'écoula juste avant les fêtes de Noël, juste avant qu'il ne reçoive ses cadeaux et cette fameuse lettre écrite de sa main et confessant le fait qu'elle se savait faite comme lui. Elle commençait à l'aimer...

Mais, plus que tout ce qu'il aurait pu imaginer, les sentiments de Lola allaient bien au-delà de ses simples déductions mathématiques. Elle espérait plus, voulait plus ! C'était physique ! Pas "physique" comme lui l'avait entrevu mais allant par-delà le corps et même par-delà les mots. Elle avait juste essayé de lui dire ce qu'elle avait laissé échapper tout à l'heure : "elle voulait croire en lui".

Et ceci, même en opérant par logique, quelqu'un tel que lui ne pouvait décemment le comprendre. Pour Apophis, ces choses-là s'arrêtaient au simple fait qu'une personne en aimait une autre et vice versa dans le meilleur des cas... Mais jamais pour lui l'amour n'aurait pris une telle dimension, une telle poésie.

La jeune femme venait de lui démontrer que c'était avant tout un rapport de confiance, d'harmonie et de respect mutuel et non une simple sensation physique ou mentale traversant deux corps opposés comme le courant électrique traverserait deux mêmes bornes.
En somme, Lola comprenait ce que jamais lui ne saisirait de sa vie...


"" Pourquoi tu ne demandes pas à quelqu'un d'autre..., siffla-t-elle larmoyante, S'il te plaît... Je ne veux pas avoir plusieurs enfants qui me détesteront parce que... Parce que tu me détesteras... Et avoir des enfants... En ce moment c'est... Pas raisonnable... Les Mangemorts pourraient les tuer..."".

Apophis ne prit pas la peine de lui répondre mais laissa redescendre le flux magique qu'il s'apprêtait à lui envoyer. Son esprit était plutôt en alerte vue la mine d'information que la jeune femme éperdue était en train de lui communiquer. Attentif, intéressé, Sykes observait avec quelle implacabilité l'amour que Lola ressentait pour cet enfant, cette moitié de lui et à quel point ce sentiment pouvait mettre bas toute sa vaillance, toute sa robustesse, toute sa résistance au combat.

Il était stupéfait, atterré ! Jamais il n'avait vu quelque chose d'aussi fort, d'aussi viscéral et pourtant, c'était là, devant lui : l'essence même qui poussait la nature humaine à faire n'importe quoi.
Et c'est ce qui, étrangement, lui laissait un goût d'amère défaite...

Lentement et tout en titubant, la jeune femme s'approchait, poussant sur ses dernières forces sans doute pour se jeter sur lui et lui rendre tout le mal qu'elle était en train de subir en cet instant précis. La seconde qu'ils vivaient seraient décisive pour l'analyse de l'Auror et déterminerait ce qu'il ferait ensuite... et quel plaisir il y prendrait.
Et, contre toute réelle attente de sa part, la jeune femme s'effondra dans ses bras, se raccrochant à son torse et le serrant aussi fort qu'il lui sembla possible qu'on pouvait serrer quelqu'un.


" Je le ferais... Je ferais ce que tu me demandes, d'accord... Je ferais... Tout ce que tu voudras... Si tu restes près de moi... D'accord? C'est ma seule condition...".

S'il "restait pres d'elle". Ainsi, c'est tout ce qu'elle recherchait : une présence. Lola ne souhaitait rien d'autre de plus... Elle se pliait à ses exigences mais, en retour, il devait rester à ses côtés.
Elle aurait fait n'importe quoi au nom de ce qu'elle ressentait alors. Et maintenant Apophis savait que c'était avec cette seule arme que l'on pouvait obtenir ainsi les choses les plus folles...

L'Auror sourit, satisfait et heureux de comprendre l'étendu d'un tel pouvoir, puissance qu'il ne soupçonnait pas.
Pris d'un élan qu'il voulu calquer sur le sien, il resserra la jeune femme un peu plus contre lui, souriant et bravant le ciel toujours de cette même arrogance.


*J'ai réussi ! Songeait-il, réussi à percer son mystère ! Réussi à la faire mettre un genoux à terre !

A charge de revanche, ma douce Lola ! 1 à 1, nous sommes à égalité ! Tu t'es bien défendue la dernière fois en me réduisant en purée mais maintenant c'est mon tour !

Le souafle est dans mon camp !*.


Ironie brûlante que ce sourire triomphant et cette étreinte si douce. Les bras d'Apophis l'embrassaient et ne voulaient plus la lâcher, la maintenant tout contre lui, sa tête reposant sur son torce, cherchant à calmer ses sanglots ébranlés.

Apophis Sykes crut qu'il serait toujours bon de reparler de tout ceci un peu plus tard. Lola était tellement sur les nerfs qu'elle n'aurait pas écouté une seule syllabe de son long discours quant à leurs arrangements. Aussi se contenta-t-il de jouer son rôle, poussant la comédie jusqu'au bout...


"Lola, souffla-t-il, Lola, je t'en prie, calme-toi... calme-toi...".

Il câla sa tête dans son cou sentant encore l'eau de toilette masculine puis commença à caresser lentement et machinalement ses cheveux, se concentrant sur chacun de ses mouvements et épiants la moindre réaction positive de la jeune femme. Machinalement, il répéta son geste, se montrant d'une douceur dont il ne se serait jamais cru capable.

"Tu vas te calmer, te détendre... tout ira bien...".

Et Sykes lui offrit ainsi le soutien qu'elle désirait tant. Dans son intention de vouloir la rassurer, il se baissa légèrement et se saisit de ses jambes. Soulevant la demoiselle, il la ramena un peu plus contre lui croisant ainsi son regard embué de larmes... auquel il fit un sourire.

"Ne crains plus quoique ce soit. Je suis là pour vous deux...".

[i]Et, sans attendre plus d'une seconde, il se dirigea vers la sortie dont il ouvrit la porte d'un bref signe de tête, laissant derrière lui un salon dévasté, anéanti, ruiné par la colère de Lola, par une rage qu'elle ne savait pas encore complètement maîtriser.
Marchant le long du couloir, Apophis songeait, son immuable petit sourire frappant son visage d'ange maudit, le faisant se réjouir au fur et à mesure de l'échaffaudage de ses plans...

C'est alors qu'il arriva devant la porte de sa chambre. Cette dernière était entrouverte et il n'avait donc qu'à la pousser du pied pour pouvoir y pénétrer. Fort malheureusement, s'étant levé à la hâte, il n'avait pas eu le temps de faire son lit. Mais, qui s'en souciait à vrai dire ? Certainement pas Lola...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 14 Oct - 16:54

Il était temps pour elle qu'elle trouve un peu de réconfort et se repose comme il se devait. Après tout, étant la future mère de ses enfants, il faudrait qu'elle se ménage. Il ne fallait guère brusquer la nature des choses...
Sykes l'allongea donc sur son lit, prenant soin d'ôter ses chaussures afin qu'elle soit plus à l'aise. Déposant un léger baiser sur son front, il s'excusa un instant puis s'éclipsa... pour revenir quelques minutes plus tard avec un verre d'eau et une solution effervescente et bleue qui fumait à gros bouillon. Sans un mot, il alla s'asseoir à ses côtés et lui tendit le verre, attendant qu'elle le finisse d'une traite...

Apophis laissa passer quelques minutes de silence pendant lesquelles il regardait vaguement ses ongles, contemplant leurs bords arrondis et taillés par ses propres dents, rentrant presque dans la chair de ses doigts. Il eut un petit sourire mélancolique puis se tourna vers Lola.
En d'autres circonstances, il lui aurait lancé une de ces fameuses remarques dont il avait le secret. Mais il considérait à présent que, vu la tension et les enjeux qui se jouaient ici, mieux valait être rusé et prudent.[/i]

"Ce truc-là est dég**lasse ! Lui lança-t-il en désignant du menton le breuvage, mais c'est ce qu'on me donne pour dormir, calmer mes angoisses...

Tu me vois, moi ? Stressé ? J'aimerais mieux être pendu que de penser cela...".


Il renifla bruyamment, passant un doigt sous son nez.

"C**rie de médecins à la gomme... ils ne savent décemment pas à qui ils ont à faire !".

Ses lèvres se déployèrent en un immense sourire puis il plongea son regard dans le sien. Rapprochant ensuite son visage, il souffla d'une voix toute douce :

"Au lieu de m'écouter bavarder, tu ferais mieux de te reposer... Je te garde jusqu'à ce que tu reprennes des forces...

Fais-moi confiance...".


Et il abaissa sa large main sur son front, attendant que la respiration de la jeune femme se fasse plus régulière, la jaugeant d'un regard sceptique, les sourcils froncés. Apophis n'était pas ce que l'on pouvait appeler un bon garde malade, toujours fut-il qu'il resta attentif et prêt à se manifester si quelque chose n'allait pas...

Et, plus il observait Lola, plus son impression d'avoir vaincu grandissait, emplissant son coeur, gonflant ses muscles ainsi que sa fierté. En usant intelligemment et minutieusement de ses armes, il avait finalement réussi à obtenir ce qu'il voulait. A présent, les seuls rares discussions qu'il aurait avec Lola, n'auraient que pour objectif l'organisation de sa nouvelle vie de famille et l'arrivée de ses futurs enfants.

Oui, "ses" futurs enfants. Car, au fond de lui, même si Lola en était la mère, elle n'en restait pas moins qu'une porteuse là pour créer, façonner cette future génération qui se profilait devant lui. Ca ne serait qu'à lui, Apophis Sykes, de parfaire leur éducation... tout en laissant à leur mère, bien sûr, le soin de les couvrir de tendresse. Et Lola n'en était pas vraiment dépourvue...

Sykes s'était levé et déjà il rapportait une couverture qu'il déposa sur elle afin de la border. Se rasseyant en silence, ses réflexions reprirent, poussées par ce sentiment grandissant qu'était la fierté d'avoir gagné.
Et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tandis qu'il la contemplait, des souvenirs refirent bientôt surface dans sa mémoire...


*Je vais les placer comme ça ! Quand elle passera, elle pourra pas les éviter !*.

C'était une chaude journée d'août, le soleil cognait sur le verre de la véranda et les vitreaux biseautés de la maison familiale. Dans un des longs couloirs aux murs ajourrés, un petit garçon de huit ans à peine disposait en rang bien soigné des dizaines de petites voitures de bois. Elles étaient toutes placées les unes à côté des autres et rejoignaient, d'un côté comme de l'autre, les murs du corridor.

Il savait que la tâche ne serait pas facile mais elle ne serait pas, non plus, insurmontable. Sa nourrice ne tarderait d'ailleurs pas à arriver avec es gros jambons qui lui servaient de jambes et ses talons aiguilles qui semblaient tant la faire souffrir lorsqu'elle marchait. Ce jour-là, elle avait empêché Apophis de se reservir en gâteau, estimant qu'il en avait déjà avalé assez ! Et comme son père, Montgomery Sykes, avait donné tout pouvoir à cette mégère, le petit garçon n'avait d'autres choix que de se plier à ses punitions... Mais pas pour cette fois car, tout attentat à la volonté d'un Sykes, ne restait pas longtemps impuni...

Le petit blond leva les yeux en direction de l'embouchure du couloir, voir si elle n'arrivait pas déjà. Ce n'est que lorsqu'il entendit le son répété des talons sur le marbre qu'il comprit qu'il n'était pas loin. Il fila se cacher derrière une colonnade, attendant avec impatience qu'elle arrive à sa hauteur. Seul dernier détail qu'il s'empressa de régler : les voitures n'étaient pas "cachées". Levant des mains aux doigts écartés vers elles, il se concentra autant qu'il put et parvint tant bien que mal à la faire disparaître.
A présent, la gouvernante venait.


"Apophis !! Criait-elle de sa voix éminamment autoritaire - il s'en souvenait encore, Apophis Sykes of Woodbury !! Où êtes-vous ?? -et, à part- ce sacré garnement... si je l'attrape, j'en fais de la chair à pâté ! Quel démon !".

Un dernier tour d'horizon et cette immense armoire à glace pressa le pas, s'engageant alors dans le corridor là où gisait le piège disposé par les soins de l'enfant.
Quelle ne fut pas sa surprise au moment où elle marcha sur l'une d'entre elle et où elle bascula, la tête en arrière. Son visage était frappé d'une telle stupéfaction qu'Apophis crut bien qu'il était impossible de témoigner d'un sentiment avec une telle sincérité. Cette image le poursuivit encore longtemps après...

La gouvernante s'étala de tout son long et poussa un petit hoquet dès que son dos heurta lourdement le sol. Le souffle coupé, peinant à reprendre sa respiration, elle restait allongée -un peu comme une tortue sur sa carapace, incapable de se relever tant elle était obèse.

Apophis sortit de sa cachette et se dirigea vers elle, ses coudes calés dans chacune de ses mains. Il l'observait sans mot dire, longuement, regard qu'il jeterait bien plus tard à tous les petits malfrats qu'il aurait à rencontrer.
Finalement, il se planta devant elle et lui dit :


"Maintenant, je peux avoir mes gâteaux ?".

Apophis Sykes fixait toujours Lola sans piper mot, sans expression aucune. Son visage était fermé, ses lèvres molles, presque tombante. Seuls ses yeux gardaient encore sur elle une certaine accroche... Des pupilles d'un bleu glacial aussi purs que deux topazes. Des yeux éminamment inquiétants dans lesquels brillaient une étincelle mortifiante.

Et Apophis songea alors que, si l'occasion s'était présentée, aurait-il eu à utiliser ses petites voitures pour faire tomber Lola du haut de l'escalier ?...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes EmptyDim 18 Nov - 16:51

Lola avait honte, terriblement honte. Elle se donnait l'impression, comme toujours, d'être une vulgaire poupée de chiffon qu'Apophis malmenait selon ses envies les plus sadiques, misérable tortionnaire; et elle, triste jouet oublié, se laissait faire, docilement, les yeux bandés par une naïveté qu'elle ne se reconnaissait pourtant pas.

Elle avait cru que c'était la bonne solution, tout ce cinéma, elle n'en avait vu aucune autre de toute façon. Pleurer, éclater puis supplier, hé bien oui...! Ce n'était pas son genre mais elle l'avait fait. Gémir, se courber... devant Ses volontés de satyre pervers et dérangé qui tirerait de tout ça une profonde satisfaction de mâle dominant. Elle avait été persuadée, l'espace de quelques minutes, qu'ils avaient conclu un marché tacite à 50/50, qu'elle avait eu une remise de peine, qu'ils avaient fini à égalité cette course lamentable de fierté, où les lauriers étaient épines. Mais c'était faux. Apophis avait triché, profité, arnaqué... Mieux joué qu'elle. Comme toujours, il lançait ses coups en douce pendant qu'elle souffrait, et elle n'avait malheureusement rien vu d'horrible dans sa façon de la rassurer alors qu'elle était à sa merci divine. Finalement, c'était comme s'il avait déchiré leur contrat, enfermé Lola de nouveau, sprinté en fin de course pour la dépasser. Elle avait chuté, elle avait perdu dans les derniers mètres du parcours, et sa défaite n'en était que plus cuisante. Oh, c'était maintenant, sur le lit "répugnant" d'Apophis qu'elle aurait du pleurer, pleurer de honte d'avoir échoué sur le même terrain que cet idiot. Elle qui avait toujours voulu paraître plus forte devant lui que devant n'importe qui d'autre, qui voulait le surplomber, demeurer insensible... Sur cette partie, il fallait le reconnaître même à contre coeur, pernicieuse Lola, Apophis s'était montré beaucoup plus fort qu'elle.

Lola soutint sa tête contre le rebord laqué du lit, la mine blafarde, l'expression vide et lunaire. Les yeux d'amandes bourgeonnées rendus globuleux par les larmes passées fixaient sans ciller un point droit devant elle. Allongée sur le flanc gauche, la respiration sourde et le regard muet, elle donnait l'air d'une morte étendue, d'une grande penseuse en pleine réflexion ou d'une pleureuse romaine aux larmes taries.

Apophis lui avait retiré ses chaussures après l'avoir déposé sur ce matelas une seule fois visité, comme s'il croyait qu'elle allait s'endormir ici. Etait-il donc fou... Elle allait partir, un point c'est tout; elle ne tenait pas à s'éterniser ici... du moins pour aujourd'hui. Sans vouloir s'attarder sur les conditions qu'Apophis lui avait dicté quelques minutes plutôt, Lola les gardait bien cachées dans un coin de sa tête, révisant mentalement l'attitude qu'elle allait devoir adopter les jours prochains. Faire profil bas, mener sa grossesse à terme et... supporter Apophis. Urgh, mais comment allait-elle pouvoir y arriver? S'il devait... venir voir l'enfant tous les jours...? S'il devait crier un peu partout qu'il comptait lui en refaire un!? Elle n'allait plus jamais avoir l'occasion de se reconstruire une vie s'il était constemment derrière elle... Elle allait finir pauvre fille pour qui le seul intérêt dans la vie tournait autour de ses marmots braillards et capricieux, qui fileraient direction Serpentard avant d'avoir pu les en empêcher.

Tant pis, alors. Elle verrait bien comment tout cela se passerait, et si elle était assez sotte pour oublier tout ce qu'Apophis lui avait fait subir, si elle était assez stupide pour croire en lui de nouveau, elle trouverait certainement un quelconque réconfort dans son coeur glacial.

Mais pour l'heure, elle n'allait pas dormir chez lui. Il n'avait émi aucune contrainte à cette ordre là, et elle n'allait pas s'y plier bêtement. Lola, ce soir, rentrait chez elle et dormait dans un lit qui ne lui rappelait pas des souvenirs vomitifs.

Apophis revint dans la chambre avec dans la main une sorte de petite potion bleutée. Sans rien dire, il s'assit à côté d'elle et elle se raidit ostensiblement en plissant ses yeux d'émeraude. Se tournant vers elle, elle prit une position à demi-assise contre l'édredon, cherchant une solution pour quitter cette chambre, quitter cet appartement, quitter ce monstre. Elle prit tout de même, silencieuse elle aussi, le petit gobelet et le porta à ses lèvres alors qu'Apophis prenait la parole.

Pour soigner les angoisses et le stress... En effet, Lola s'imaginait mal Apophis avoir quelque chose à soigner de ce côté là, mais elle arqua à peine un sourci - faute d'habitude - et but la solution d'une traite. Si ça la calmait, tant mieux, mais si cela faisait aussi office de somnifère, elle n'avait plus qu'à prier pour qu'Apophis ne soit pas trop pervers...

L'effet fut presque immédiat. Elle se sentit en effet soudain détendue, mais ne voulant pas laisser cet état se propager et gagner la léthargie, Lola se releva brusquement. Elle tangua légèrement, mais sans un mot, passa à ses pieds ses chaussures stylisées, à lanières.

- " Merci." lâcha-t-elle simplement. "Pour la potion..."

Autant le préciser, Lola ne tenait pas à ce point à agraver son cas face à Apophis et lui faire penser qu'elle aimait se faire battre... On ne devait jamais coller d'idées nauséabondes et débauchées dans la tête de gens comme lui, c'était bien connu.

Le dos de la main sur le front, Lola recadra placidement ses cheveux autour de ses oreilles et osa enfin porter ses yeux dans ceux du grand blond. Alors c'était ça, se sentir profondément bête...? Que faisait-elle maintenant? Que disait-elle? "Allez, moi j'y vais!"

- " Je... Je crois que j'ai besoin d'une petite pause, d'accord?" commença-t-elle en faisant quelques pas prudents vers la porte de la chambre d'Apophis. "On se revoit plus tard, hein...? Là, il faut que je rentre chez moi. Vraiment."

Elle déglutit, marchant toujours vers la sortie sans oser tourner le dos à Apophis. Tâtonnant au hasard, en arrière, elle ajouta en calmant l'élancement de plus en plus douloureux de sa respiration:

- " Et t'en fais pas pour... pour ça. J'y arriverai très bien, physiquement et financièrement donc... Je... Je te contacterai si besoin est, mais ça m'étonnerait..."

Ses doigts se refermèrent sur la poignée de la porte et presque automatiquement, une grande bouffée de soulagement la gagna, sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi. Apophis avait encore tout le loisir de la retenir s'il le désirait vraiment... Probablement un effet secondaire de sa potion...

- " On fait comme ça, d'accord...? D'accord?"
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty
Ξ Sujet: Re: "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes   "Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
"Il faut qu'on parle" - Chez Apophis Sykes
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]
» [Défi] 30 baisers | Apophis Sykes
» Interview de Apophis Sykes par Alyss Fledge
» Trop chaud dehors... [PV Apophis Sykes]
» Altercation (Grand-père de Lorelai vs Apophis Sykes)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HP-Hogwarts :: Archives :: Archives :: Les vieux grimoires :: Les années précédentes :: Sujets clos année 4-
Sauter vers: