Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility


AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptySam 22 Sep - 20:25

Midi trente. Mimi regagnait ses Toilettes, hantée par l'irrésistible envie de l'aventure. Jamais elle n'avait eu cette envie. Jamais elle n'avait eu envie de quelque chose. Aussi, elle sauta sur cette occasion pour être plus grincheuse que jamais. Le thème du jour était:

Pourquoi Mimi n'a-t-elle jamais envie de rien?

Faut dire qu'elle avait essayé tous les sujets depuis sa vie de fantôme. La première année, c'était surtout:

Pourquoi c'est moi qui suis morte et pas cette stupide Olive? Pourquoi cette stupide Olive est si bête? Pourquoi ai-je ces fichus boutons partout?

Bien entendu, nous avons volontairement passé les trois cent mille quatre vingts trois autres raisons de pleurer de Mimi au risque de rendre le sujet très soporifique.

Où en étions nous déjà? Euh... Oui. Pardonnez moi. Mimi était donc en train de pleurer, hurlant qu'elle n'avait jamais eu la possibilité d'avoir des buts dans sa vie de fantôme. L'après midi, comme vous pouvez donc l'imaginer, fut donc très chargée de larmes fantômatiques et de pleurs inutiles... Que personne ne put entendre.

Minuit moins le quart. Mimi succomba à la tentation de l'aventure et mplongea dans la cuvette de toilettes, sa transition préfrée pour aller à l'extérieur du château. Le calmar géant évitée, elle sortit du Lac, pour plonger dans la forêt interdite. Elle n'y était allée qu'une seule fois, et c'était au cours de sa vie de mortelle. Elle s'assit sur un arbre, du moins, elle passa à travers les feuilles pour regarder le chemin où elle avait mis les pas un demi siècle plus tôt. C'était exactement là.

C'était un nouveau et très jeune concierge houleux qui avait sanctionné la petite Mireille alors qu'elle avait simplement lancé de la boue sur une Olive plus cruelle que jamais. Elle avait eu droit à la peine la plus frissonante: passer une nuit dans la forêt Interdite pour quelques travaux punitifs. Elle y été entrée, et c'est là qu'elle avait vu pour la première fois un centaure, un très beau centaure. Mais elle ne se souvenait plus de son nom... Byrne... Oui, quelque chose comme ça. Il était très jeune, et il l'avait à peine regardée. Qui donc regarderait une créature aussi moche et boutonneuse qu'elle? Au lieu de ça, le centaure s'était contenté de dire au Garde chasse que c'était la pleine lune, et qu'il fallait être très prudent.


SOn premier amour avait été un centaure... Même pas capable de la regarder. Mimi pleura, versant toutes les larmes inexistantes de son corps (fantômatique, évidemment), puis, elle entendit des bruits de pas.

Elle ne connaissait pas beaucoup de monde dans le château... Dumbledore, bien sûr... Quelques élèves, dont Parvati et Padma Patil, les deux soeurs jumelles...

Aucune créature ne pouvait lui faire du mal... Elle tait déjà morte! Néanmoins elle avait un peu peur. Qui était cet inconnu? Une créature? Un professeur? Un élève qui violait le règlement?


Dernière édition par le Ven 12 Oct - 17:14, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyDim 23 Sep - 16:02

September marchait aux abords de Poudlard d'un pas lent et monotone. Sortit de son bureau plus tard que prévu -il avait eu des copies à corriger- l'envie de faire une petite balade pour lui éclaircir les idées lui était finalement venue.

De plus, il n'avait pas envie de rentrer... pas envie de revoir ce tyran qui lui servait de propriétaire là pour demander les trois mois de salaire qu'il n'avait pas payé. Mais il avait dû faire de plus grands sacrifices.

Tandis qu'il avait refermé la porte de son bureau, il avait levé le nez, entendant brusquement des bruits de pas dans le couloir. Se retournant, il avait ainsi compris qu'il n'était pas seul et pas non plus en charmante compagnie...

Sykes, tout en étouffant un baillement, lui était passé devant sans même lui adresser un regard, pressant le pas une fois qu'il fut arrivé à sa hauteur. Visiblement lui aussi paraissait se tirer d'une bien trop longue soirée...

September n'y prit pas plus garde que cela et, d'un seul coup de baguette, ferma à clé sa petite salle de classe. C'est d'un pas décidé qu'il s'était dirigé vers la sortie de l'école...

L'air frais du soir avait caressé ses cheveux en une légère bourrasque, soulevant un peu les quelques mèches retombant sur son front. Le jeune homme avait alors profondément inspiré de cette brise nocturne si appaisante et bienfaisante, s'en remplissant les poumons puis avait souri, sensation de liberté qui n'appartenait plus qu'à lui... Il était bon d'être enfin libéré de ses obligations habituelles et de penser un peu à soi. Pour une fois, il avait la tête légère...

Comme souvent dans des moments pareils, son coeur s'envola et son esprit se prit à penser à la jeune femme qu'il aimait tant, se rappelant de chaque courbe et chaque trait de son visage, s'émouvant au sourire et au regard plein de tendresse que pouvait lui tendre son image, vibrant au son de son rire si vivant, si joyeux.

Le jeune homme se prit à sourire lui aussi et le crystal de ses yeux vint à rejoindre le ciel scintillant d'étoiles, accrochant un peu plus leur éblouissante lumière. Il descendit un peu plus, suivant le petit sentier de gravier, les cailloux roulant sous ses Timberland usées.

Il voulut fourrer les mains dans les poches du blouson de cuir qu'il portait mais ses doigts rencontrèrent vite une résistance sous la forme d'une petite boîte dure pas plus grande que sa paume. Comprenant de quoi il s'agissait, il referma instinctivement son poing dessus aussi fort qu'il le pouvait comme de peur qu'elle ne jaillisse de l'ouverture et s'enfuit. Il pressa le pas, rentrant sa tête dans ses épaules tant le froid lui gêlait les oreilles.

Sans vraiment s'en rendre compte, il arriva aux abords du lac. Observant un instant son étendue piquetées de diamants, il fit un bref sourire mais ne s'attarda pas davantage comme poussé par une force extérieure à sa volonté qui voulait le voir avancer... Il le longea et reprit le sentier sans vraiment se préoccuper de sa destination. Du moment qu'il marchait ! Il lui fallait se dégourdir les jambes et penser un peu à autre chose...

Allez savoir si ce fut seulement le fruit du hasard... September se retrouva rapidement à l'orée de la forêt interdite, là où les arbres et les buissons s'épaississent et où l'on voit la cabine d'Hagrid faite de pierre un peu plus loin.

Ce paysage serait des plus charmants si la présence de la forêt menaçante ne se faisait pas sentir. Dieu sait quelles créatures et quel mystère cette dernière renfermait, personne n'en était vraiment ressorti pour conter son aventure...

Le jeune écrivain, tout maladroit et distrait qu'il était, avait encore mis les pieds dans le plat ! Il avait délibérément dépassé la frontière entre le petit bois et les abords de Poudlard... A présent même la nuit dans cet endroit paraissait plus noire, les frondaisons se refermant sur lui comme une cage sur sa proie, l'empêchant de se frayer le moindre chemin.

Nonchalamment, il haussa les épaules tandis qu'une curieuse pensée lui traversait l'esprit, fataliste et amère. Il secoua la tête pour en chasser l'idée puis fit encore quelques pas -davantage poussé par la curiosité qu'autre chose...

Ce n'est que lorsqu'il vit cet étrange reflet bleuté tout près d'un arbre qu'il commença véritablement à s'inquiéter. Lui qui ne s'attendait pas à trouver une créature magique tout de suite en avait une sous les yeux à présent. Tâchant de vérifier si cette dernière serait hostile à lui ou à son passage, il s'avança un peu plus, prenant garde de faire le moins de bruit possible afin de ne pas l'effrayer. Il était derrière elle ainsi impossible qu'il soit vu.

Au fur et à mesure qu'il se rapprochait, il voyait se préciser la silhouette de la créature. Peu à peu et sous ses yeux elle commençait même à prendre forme humaine -une petite forme, recroquevillée sur son pauvre petit corps transi d'un froid dur qu'elle ressentirait tout le temps. Car, face à lui, September Quint n'avait rien d'autre qu'un fantôme...

Il les reconnaitrait entre mille ! Stan et lui, à l'époque de sa scolarité, discutaient beaucoup avec eux -ce dingue de Stan avait une passion exacerbée pour les macabés...-, notamment avec Nick Quasi-sans-Tête...

Toujours aussi prudent, progressant avec douceur afin de ne pas la brusquer, il s'approcha d'elle puis la contourna afin de mieux apercevoir son visage.
En tant que garçon, il n'avait pas eu souvent l'occasion de la voir. Toujours est-il que les filles -de son époque comme d'aujourd'hui- parlait souvent d'elle en messes basses amusées, étouffant de temps à autre de petits gloussements.

"Mimi Geignarde", voici comment elle s'appelait. Voici comment le spectre de cette petite fille avait été surnommé -et même lorsqu'elle était encore vivante, non ?- car elle pleurait tout le temps, d'après ce qu'on lui avait expliqué. Des pleurs incessants qui cassaient les oreilles de chaque élève qui se rendait aux toilettes des filles.

September s'était toujours demandé (et se demandait encore) pourquoi elle gémissait sans cesse ? Autrefois, il aurait pu expliquer ses caprices par de arguments typiquement masculins, du genre "c'est qu'une fille, elle pleure pour des trucs de fille !" mais à présent qu'il était adulte il voulait tâcher de les comprendre et, peut-être, d'y remédier...

Il s'approcha d'elle encore un peu plus, penaud, les mains jointes à hauteur de son bas ventre comme un petit enfant venu confesser ses fautes. Il avait le regard baissé et n'osait s'adresser à elle. Il la savait "colérique" et "emportée" d'après ce que ses petites élèves disaient...


"Je... je peux m'asseoir à côté de toi, Mimi ?" Bredouilla-t-il et ses yeux d'azur bleus et purs se levèrent vers elle.

"Ma balade a été fatigante, je me disais... que j'aurais pu m'asseoir et me reposer un peu, qu'en penses-tu ?".

Il n'osait s'installer de son propre chef, attendant plutôt l'accord de cette demoiselle ectoplasmique afin d ene pas la contrarier. Pas que l'idée de se retrouver seul et perdu dans cette forêt sinistre n'était pas réjouissante, seulement il préférait encore avoir un peu de compagnie... Même si cette dernière n'était pas vraiment ce que l'on pouvait appeler une "présence".
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyDim 23 Sep - 18:36

Mimi, qui s'était assise -du moins, qui était passée au travers- de la plus basse branche de l'arbre, vit un September Quint un peu plus âgé -bien que jeune quand même- que la dernière fois qu'elle l'avait vu.

Car elle se souvenait très bien de ce garçon à onze ans, qui aimait beaucoup parler aux fantômes, et même si il ne s'était jamais intéressé à elle, elle aimait beaucoup l'observer, le suivre, l'espionner...

Tout comme elle avait espionné Mado, Jensen, Tommy, Peter, Cole, Hedwige, Joly, Matthy, Matt, Frederic, Olive, Thomas, William, et beaucoup d'autres au cours de sa longue existence de fantôme.

Aucun d'eux ne pouvait le savoir, car lorsque Mimi épiait quelqu'un, cela signifiait simplement: le surveiller lorsqu'il venait dans des endroits tels que la bibliothèque, les dortoirs de Serdaigle (le seul accès commun qu'elle pouvait se vanter d'avoir),...

Ce n'était donc pas un harcèlement comme elle avait promis de le faire avec Stones, pour Parvati.

Mais aucune agressivité n'était dans la voix du professeur, lorsqu'il demanda à MImi de s'asseoir à côté d'elle. Elle ne savait pas si il avait des souvenirs d'elle lors de sa scolarité... Elle, elle en avait.

Le cerveau d'un fantôme est heureusement existant. Quoique mort, non fonctionnel, la magie suffit à motoriser son fonctionnement. Chaque parcelle de souvenir était enregistrée, et disponible à tout moment.

Aussi, lorsque vous insultez un fantôme, celui-ci arrive à s'en souvenir des siècles plus tard. Il pouvait faire bien d'autres choses à l'aide de ses capacités fantômatiques, mais l'expérience comptait.

Un fantôme tel que le Baron Sanglant pourrait disparaître en un clein d'oeil au milieu d'une chambre sombre, où le noir reigne. Pourtant, un fantôme est facilement repérable, dans ces coins là. Il pourrait encore s'immicer dans la plus petite parcelle pour s'y cacher, telle un bouchon de stylo. Mais ceci était malheureusement encore impossible pour la petite Mireille, qui tait encore très jeune.

Dans un petit siècle, peut être arriverait-elle à maîtriser l'invisibilité... Si Vous-Savez-Qui n'était pas au pouvoir.

Car on peut facilement neutraliser un fantôme... Mais les Mortels ne savaient pas beaucoup de choses de l'étonnante "vie" des fantômes.

Mimi grogna, puis lança d'une voix résonnante (encore un des maléfices du fantôme: une voix qui fait écho, audible à une vingtaine de mètres à la ronde):


- Bien sûr...

Et un de ses réflexes de mortelle, qui était malheureusement inneficace chez les fantômes puisque les chuchotements étaient eux aussi parfaitement audible:

- Si vous tenez tant à vous asseoir à côté de Mimi la moche...

Très peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir une relation cordiale avec Mimi. Les soeurs Patil, peut être Potter, bien qu'il ne venait plus la voir. Granger était l'une de ces je-sais-tout que Mimi jalousait, bien qu'elle ait l'air sympathique.

Puis venaient quelques élèves qu'elle avait connus des années auparavant...

Et les élèves qu'elle ne conaissait que par indiscrétion - dont September. Mais ces élèveslà, eux, qui n'avaient jamais pu remarquer à quel point Mimi pouvait être indiscrète, ne savaient malheureusement pas que Mimi les connaissait...


- Qui êtes vous? Je ne vous ai pas encore vu au château? Faut-il que je hurle pour qu'on sache que vous êtes ici?

Une autre des spécialités de Mimi: colporter les atrocités de tout le monde. Elle aimait beaucoup écouter les potins des élèves et aller tout raconter au concerné.

Lorsque Greg Hacky avait dit à son ami Steven qu'il trouvait Jenny très belle, Mimi était allée tout raconter à la jolie blonde qui était venue gifler le pauvre Greg, lui disant qu'il était trop minable pour elle.

Dénoncer, elle aimait aussi. Les jumeaux Weasley pouvait se vanter d'avoir au moins dix pour cent de leurs retenues dûes à la persévérance de Mimi.

Elle aimait aussi beaucoup écouter les conversations des profs. Là, elle ne connaissait pas vraiment le statut de September. Quoiqu'il s'agissait d'un adulte, il lui avait semblé comprendre par certains élèves qu'il était professeur d'Etude des Moldus. Mais ce n'était qu'une hypothèse.

Ce qui n'expliquait en rien sa présence dans la forêt. Peu de professeurs se promenaient ici. Hagrid, Dumbledore et quelquefois Severus Rogue.

September Quint avait-il quelques envies suicidaire? Où voulait-il simplement prendre l'air?

Mimi voulait absolument passer pour la grincheuse de service. Elle s'y était tellement habituée que elle y prenait goût.

September Quint n'avait sûrement pas mérité pareille antipathie, surtout qu'il avait été très courtois. Mais Mimi, lorsqu'elle voulait faire connaissance avec quelqu'un, commençait toujours par être la pire méchante de service.

Elle lança une autre réplique, moins amère, mais remplie d'indiscrétions et d'impolitesse:


- Et pis, d'abord, qu'est-ce que vous faites là?

Question tout à fait déplacée étant donné que Mimi n'avait elle même pas grand chose à faire ici, Dumbledore lui ayant formellement interdit à elle aussi de se rendre dans la forêt, car certaines créatures étaient dangereuses pour tous, mêmes pour les fantômes.

[HJ: Je t'avais dit que j'essayerai de tenir Mimi tranquille, mais tu sais comme elle est... Vilaine Mimi! C'est pas bien de poser des questions comme ça! Wink ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyMar 25 Sep - 22:58

Lorsque Mimi l'autorisa à venir s'asseoir à côté d'elle, September lui lança un sourire timide sur un léger merci puis vint à se placer sur la même branche, à quelques centimètres d'elle. Il avait la curieuse sensation que cette jeune fille défunte n'osait pas le regarder, comme de peur de rencontrer son regard peut-être trop observateur, cachant une laideur en elle qu'elle ne supportait pas... Le jeune homme en fut assez interloqué.

Cette façon d'être aussi farouche et de se détourner un peu des autres pour leur échapper le laissait pantois. Vraiment... voila bien une manière d'agir qu'il ne comprendrait sans doute jamais. Mimi reprit cependant :


"Si vous tenez tant à vous asseoir à côté de Mimi la moche...".

C'était donc cela qui la rendait si agressive ! Elle avait l'impression d'être affreuse et ce surnom terrible n'avait faut que renforcer cette idée. Bien qu'il ne connut pas véritablement l'histoire de Mimi, il se doutait de ce qui lui était arrivé, aussi bien avant sa mort qu'après... La pauvre semblait en avoir souffert et il fut intrigué de découvrir que les fantômes, aussi, pouvaient ressentir des sentiments aussi profonds.

Il déglutit, extrêmement gêné -quand on est un garçon, l'on ne sait pas prendre ce genre de choses avec délicatesse- et se râcla la gorge afin que sa voix paraisse plus claire. Inconsciemment, c'était sa façon à lui de montrer qu'il ne voulait pas lui faire peur... encore moins lui faire du mal. Ainsi se pencha-t-il vers elle, cherchant à être le plus rassurant possible :


"J'ai jamais dit ça. Pourquoi le penses-tu ?".

Il allait rajouté que cela n'était pas vrai mais il fallait toujours faire extrêmement attention avec les personnes susceptibles. Et Mimi était connue pour ses réactions quelque peu... exagérées ? En somme et quoiqu'il arrive mieux valait être très prudent afin de garder sa confiance.. ainsi que sa place sur cette branche !
aussi rapide que l'éclair et ainsi l'arrachant à ses réflexions, Mimi rembraya de plus belle, toujours ausis persiflante :

"Qui êtes vous? Je ne vous ai pas encore vu au château? Faut-il que je hurle pour qu'on sache que vous êtes ici?".


Pourquoi posait-elle cette question puisqu'elle l'avait déjà fait à son arrivée ? September sourit de cette touchante insubordination puis continua tout de go et sur le même ton :

"Non, pourquoi le faire ? Ils se moquent tous de savoir si je suis là ou pas...

Je me nomme September Quint. Je suis écrivain et professeur d'Etude des Moldus. J'étais élève ici -il roula un bref regard vers le ciel- dans le temps, à Serdaigle...".

Bon, il n'allait pas lui conter toute sa biographie, non plus. Il savait qu'elle avait l'Eternité mais si c'était pour la passer à dormir... De plus qui cela intéressait-il vraiment de savoir dans quelle maison il avait été ? C'était un adulte, un adulte ! Rien de plus ni même de moins... Tandis que Mimi était morte et spectrale aux yeux des autres, lui-même ne valait guère mieux. Qui se souvenait de ses exploits -réels exploits ?- au Quidditch ? Qui se rappelait de tel ou tel professeur qu'il avait connu ?

Et, enfin, qui se souvenait de leurs jeux d'écoliers ? Personne, à part peut-être les murs de cette école. Et lui passait pour un "vieux", un "ringard", il était démodé. Il avait eu son temps en ces lieux tout comme Mimi avait eu le sien... Et maintenant ils étaient les victimes de leur trop grand âge. A la différence que Mimi était condamnée, pas lui. Il mourrait un jour et n'aurait plus à penser...

"Et pis, d'abord, qu'est-ce que vous faites là?".


C'était une excellente question et, bien que Mimi est derrière elle près d'un demi siècle d'existence, September trouvait qu'elle réagissait toujours avec la sagacité et l'absolue franchise propre à ses enfants de dix ou quinze ans.

C'était tout simplement plaisant car jamais aucun adulte passant par là, qu'il soit garde forestier, centaure ou sorcier n'aurait eu l'indescence de venir lui demander ce qu'il comptait faire dans cette forêt. Souriant à son innocence avec toute la bonté dont il était capable, il choisit de lui répondre :


"Ohh je vaquais, je me baladais... J'aime bien me promener le soir ! Ca m'aide à réfléchir et j'en avais be...".

Oui, c'est vrai ça ! Pourquoi avait-il eu besoin de s'oxygéner les neurones ? Une journée trop difficile à l'école ? Non, il avait eu son cours de théâtre et s'était reposé ! Le directeur avait-il été trop dur avec lui ? Hors de question ! Dumbledore s'était toujours montré très compréhensif et patient ! Il avait eu des problèmes avec son loyer ? Non, ça allait ! Il ne restait plus que trois échéances...

Alors, d'où cette angoisse pouvait-elle venir ? A moins que...
D'un geste précipité, le jeune homme fourra sa main dans la poche du blouson qu'il portait et en extirpa rapidement un petit objet carré qui tenait dans la paume de sa main.

C'était une petite boîte dont le couvercle était noir et la base de son socle blanc cassé, des couleurs de nuit, de soir.... étrange. September les observa un moment comme si son esprit se retrouvait bêtement rattaché à une curieuse signification dans l'emploi de ces couleurs. Alors qu'il n'y avait rien de plus banal...

Il soupira puis desserra légèrement le col de sa chemise comme un homme vidé après une trop longue journée, contemplant toujours la petite boîte bien calée dans la paume de sa main.


"Je vais me marier..., lança-t-il l'oeil vide, le regard mort, je vais me marier et, pourtant, je saute pas de joie...".

Un nouveau soupir, plus douloureux cette fois. September passa un nouveau doigt dans le col de sa chemise et l'entrebailla davantage. Il manquait d'air.

"Ohh non pas que je ne veuille pas l'épouser, loin de là. Seulement... je suis mortifié ! -il se tourna vers Mimi- Il t'est déjà arrivé d'avoir peur de faire quelque chose ? Peur à tel point que tu es incapable de bouger ?".

"Tu es là, tranquille, dans ton coin, et vlan ! Fit-il en mimant les gestes, y a un truc qui t'arrive dans ta vie, en bien ou en mal et tu es pris d'assaut ! Il te faut choisir même si tu ne sais pas quoi faire, mais il faut une décision rapide et immédiate ! Sinon...".

Il frotta doucement sa nuque de sa main, passant sur quelques petits cheveux doux dans le cou et dont Lily était friande. Ce souvenir fut aussi douloureux qu'une morsure de requin...

"Sinon c'est la trappe. Purement et simplement, la trape. Je sens que si... si je fais ça, je change ma vie du tout au tout et j'ai peur de ça, j'ai peur d'être dépassé ! Tu me comprends ?".

Un regard plein de détresse envers son amie fantomatique et il continua aussi sec :

"Pourtant et, contrairement à ce que tu aurais pu croire, je suis vraiment amoureux d'elle ! Je l'aime à un point... Enfin, tu dois bien te l'imaginer, pas besoin de te fair eun dessin, hein ? Les filles comprennent tout de suite lorsqu'on parle d'amour. Pour les garçons, c'est moins évident !".

Il lui décocha un léger clin d'oeil et voulut lui faire une petite bourrade sur l'épaule. Mais se rappelant qu'elle n'avait plus rien de consistant il se ravisa. Mieux valait ne pas être blessant...

"Je crois que jamais je ne saurai quoi faire. Je suis censé la demander bientôt en mariage... On s'est donné rendez-vous, elle ne sait pas pourquoi.

Je suis perdu...".


Il plongea son visage dans ses mains et soupira une bonne fois pour toute, expirant toutes ses tensions, toute cette angoisse et toute cette fatigue qui, depuis quelques temps, n'avaient cessé de l'envahir, le grignotant peu à peu. Depuis quelques jours, il ne vivait plus que pour cette déclaration, n'envisageant même pas, dans toute sa douleur, qu'elle puisse seulement lui dire non.

Lorsqu'il releva la tête de son écrasant désespoir, ce ne fut que pour mieux sourire à Mimi afin qu'elle ne se sente pas plus seule. Il ne souhaitait pas se plonger dans ses lamentations et l'abandonner aux siennes. Il fallait qu'ils se serrent les coudes, seuls, sous ce clair de lune avec leurs petits malheurs communs -ceux de Quint grain de sable par rapport à ceux du fantôme !

Son regard se détourna d'elle un instant puis, tandis qu'il fixait la lune de ses grandes prunelles claires, il lui demanda et sur un ton plein d'innocence, reflet de l'enfant penaud qu'il était jadis :


"Mimi, sincèrement, que ferais-tu si tu étais à ma place ?".

Et ce fut sa seule phrase dite en un seul souffle comme de peur qu'elle ne vienne à mourir dans sa gorge par un trop grand manque de courage. Désoeuvré, en proie à une décision qui revêtait une important capitale, il n'avait trouvé d'autre échappatoire que de venir se confier à elle, se réfugier dans ses bras dans l'espoir qu'elle le comprenne et ne vienne pas à le rejeter. Idée un peu folle, n'est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptySam 29 Sep - 20:33

Le oâle halo teinté de bleu que représentait Mimi dans l'univers avait pour simple objectif de bouder, pendant cette conversation. Personne ne lui faisait confiancen pourquoi lui?

Mais ce n'était pas du tout l'intention du jeune professeur, qui lui explica qu'il était prof, et que il n'avait pas du tout l'intention de nuire à sa tranquilité.

Mimi se détendit, du moins, resta tranquille: les membres d'un fantôme ne peuvent pas se détendre...

Ainsi, lui aussi se baladait... Mimi le comprenait. La Forêt était un endroit étrange, mais paisible. Ces hurlements retentissant au loin ne faisaient frissoner que ceux qui n'avaient rien à faire ici, les fraudeurs, les meurtriers...

Quand on savait où aller, quand on se promenait, quand on avait envie de solitude et de fraîcheur, la Forêt Interdite était belle et bien autorisée.

MImi ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait tant peur...

Les cris qu'on entendait n'étaient que des cris d'animaux affamés, mais si vous les évitez, pourquoi vous feraient-ils mal?

Mais September lui fit une confidence que Mimi écouta avec la plus grande attention.

En plus de 50 ans d'errance, on ne lui avait fait que cinq confidences.

La première, c'était Samuel McHopkins qui lui avait dit qu'elle était amoureuse de ce fichu Henry Parker.

La deuxième, c'était le professeur Dippet: il lui avait dit qu'il sentait la mort l'approcher... Et lui avait faite des révélations des plus surprenantes à propos de sa longue vie de directeur.

La troisième, c'était à elles seules toutes les révlations, secrets, confidences que les jumelles Patil lui confiaient, jusqu'à la dernière en lice, celle de cette fichue Alehandra, qui, Mimi le savait, foi de fantôme, allait le regretter... Du moins, elle l'esperait.

La quatrième, c'était l'année dernière, le concierge lui avait révélé qu'il trouvait Mrs Pince charmante...

La dernière, c'était September Quint qui lui avait offert sa confiance.

Le Mariage: un cadeau que l'on se doit de cueillir avec prudence. Un lien tel que le mariage est très fort.... Un divorce ne peut pas le casser, Mimi l'avait appris au long de ces cinquantes années fantômatiques...

September Quint semblait perdu... Et il devait faire sa demande...

La voix de Mimi retentit aussitôt, magique, résonnant contre les arbres:


- Je... Je n'ai jamais aimé personne... Mais... Demander quelqu'un en mariage, c'est créer... un lien. Plus magique encore que tout ce que vous pouvez imaginer...

La Mort lui avait dit beaucoup de choses, à ce sujet. L'amour. Mimi savait que si elle révélait ce qu'il se passait lors du Mariage, elle irait au purgatoire, aussi, elle choisit bien ses mots.

- Lorsque l'on demande quelqu'un en mariage, c'est encore plus puissant qu'un serment inviolable... Si vous avez peur, ce lien sera très faible... Peut être inexistant, et votre mariage sera raté. Si vous avez la Foi, si vous y croyez, vous en serez fort. Vous serez heureux. Car l'Amour est la Vie, et si vous en avez peur, c'est que vous avez peur de Vivre... Regardez en avant, pas en arrière. Pensez à tous les... Quint à qui vous pourrez dire: tu vois, sur cette photo, là, c'est ton père! ou encore: c'est à ton tour de mettre le couvert! Si vous avez peur de ça, alors comment pourrez vous vivre?

C'était l'une des seules qualités de Mimi, elle savait consoler, faute de se consoler elle même.

Elle enviait le jeune prof... Il allait avoir une vie, peut être des enfants, fonder une famille... Ce que elle, elle n'aurait jamais.

C'est de cela qu'elle s'était inspiré... SI on avait peur de vivre, alors, autant avoir peur de tout...


- Si... Si j'étais vous...

Mimi retint ses larmes... Qui voudrait épouser Mimi la moche? Mais September ne faisait pas allusion à ça, il ne voulait pas la vexer en disant ça...

- Je la comblerai de cadeaux, je lui dirai que c'est la personne la plus charmante que j'ai rencontrée... Et je profiterai de chaque instant auprès d'elle...

*... jusqu'à ce que la mort m'emporte.*
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyMar 2 Oct - 18:34

Le jeune September Quint –car, comment aurait-on pu pensé, à cette mine désemparée, qu’il s’agissait d’un adulte ?- leva vers Mimi Geignarde un regard tout attentif, emplit d’une admiration telle qu’il la dévorait des yeux, une étincelle de reconnaissance extrême brillant au fond de sa pupille. Il l’écoutait sans l’interrompre, réellement fasciné et surpris qu’un fantôme avec une telle réputation puisse tenir des propos aussi gentils, aussi sincères. Tout à coup, il se sentait nettement moins seul…

Lorsque l’ectoplasmique petite fille lui proposa de la couvrir de cadeau et de lui dire combien il l’aimait, l’écrivain laissa son visage s’illuminer d’un sourire. Le simple souvenir de SA Lily, toujours aussi gaie, toujours aussi souriante lui était brusquement revenu en mémoire et il n’avait pu se contrôler –faiblesse d’un homme décidemment très amoureux.


*Elle est tellement tout pour moi, avait-il envie de dire, si tu savais, Mimi ce qu’elle représente à mes yeux et au combien je l’aime ! Si j’en avais la possibilité, je viendrais le crier sur tous les toits ! Elle est mon étoile, mon inspiration, ma force de continuer, ma seule raison de m’accrocher vraiment…*.

Pourquoi retombait-il automatiquement dans la morosité dès que son cœur chantait ? Pourquoi fallait-il que ce rêve de bonheur et de paix ne soit terni par de trop sombres pensées ? Pourquoi devait-il automatiquement voir la vie en noir et se cacher d’un avenir rayonnant et débordant de couleurs ?

*… Elle est… merveilleuse ! S’efforçait-il à penser contre toutes mauvaises impressions, elle est si belle, si douce ! Tu l’aimerais, j’en suis sûr ! Elle est tout ce dont j’ai toujours rêvé…*.

« Elle est la seule pour qui je compte vraiment, je crois…, dit-il sur un triste sourire, et il se mit alors à rougir tandis que ses grandes prunelles bleues remontaient jusqu’à Mimi, je sais pas si j’ai vraiment eu beaucoup d’amis ici… ni même ailleurs… En fait, je pense que j’ai toujours été placé entre deux mondes : d’un côté celui des moldus et de l’autre celui des sorciers ».

Il secoua la tête dépité, ajoutant un rictus amer à un ton légèrement laconique :

« Ah ! je me dis « professeur d’Etude des Moldus ! ». Professeur… déjà un tire qui sonne bien pompeux pour un raté comme moi, vraiment… Professeur –et il leva les yeux au ciel- si certains me considèrent comme cela parfois…

Je ne parle pas comme tout le monde, ne m’habille pas comme tout le monde, n’ai pas la même façon de réagir que les autres… Les élèves m’aiment, certains oui, mais les autres dont font partie les adultes et les êtres… étroits d’esprits comme ce Rogue là et l’autre Apophis, eux ne m’écoutent jamais ! C’est à peine s’ils lèvent les yeux quand je leur parle. Je leur fais tellement honte… ».


Son regard se perdit dans le bleu obscur de la nuit, hagard et éteint, aspiré tout entier par la beauté des étoiles qui scintillaient dans le ciel.

« Et puis, derrière tout ça, derrière tous ces problèmes quotidiens, il y a Lily ! Lily pour qui mes défauts deviennent des qualités… en espérant qu’ils ne deviennent pas qu’une simple habitude dont elle se lasserait à force, enfin…
Lily pour laquelle je suis « tout ». Lily qui, comme tu le disais si bien, m’aime tellement que le lien qu’il y a entre nous est incassable. Lily qui espère tout de moi…

Et moi qui me dis, comme ce soir : mais, est-ce que je suis à la hauteur ? Je veux dire : est-ce que je mérite une fille comme elle ?

Tu vas me prendre pour un parfait abruti car c’est comme ça que les filles prennent les garçons en matière de sentiment –du rouge lui monta aux joues, il continua-, sous prétexte qu’ils n’y connaissent rien…
J’ai eu tellement l’habitude d’entendre que j’étais un « gros naze » que maintenant j’ai vraiment tendance à le croire. Et, avec Lily, je ne sais pas comment m’y prendre. Bien sûr, je la fais rire ! Je passe pour l’ado débile de service, sorte de grand-frère complètement siphonné… Mais j’aimerais qu’elle voie aussi en moi un mari. Voila, un mari ».


Ses épaules s’affaissèrent et il esquissa une petite grimace.

« Mais voila… j’ai autant l’air d’un mari que d’un champion de Quidditch… ».

Il soupira pour finir puis passa la main dans ses cheveux tout en grattant pensivement l’arrière de sa nuque. Son visage se ferma et devint aussitôt maussade comme il avait l’habitude d’être en ce moment, tourmenté, fatigué comme un homme qui porterait la misère du monde sur ses épaules et n’en aurait plus la force…

Ses prunelles couleur lagon se levèrent à nouveau et se posèrent sur Mimi. Dans un dernier réflexe –celui de montrer que tout allait bien pour lui- il lui tendit un joli sourire… mais qui mourut presque aussitôt sur ses lèvres. Son abattement semblait plus fort que lui…


« Et il n’y a pas que ça… si seulement ça n’était que ce problème… ».

Et son regard, qui signifiait jusque ici une profonde lassitude, se changea presque aussitôt pour ne plus exprimer qu’un intérêt poussé, presque dévorant. Ses yeux se plissèrent en un regard troublé.

« Je pensais même que, selon ta « condition » si j’ose dire, tu aurais pu me mettre sur la voie… ».

Une seconde de silence, September hésitait. La chose ne semblait pas évidente à avouer et il luttait contre cette partie de lui-même qui l’interdisait d’aller jusqu’au bout. Rejoignant la clarté de la lune, il prit une profonde inspiration et expira tout en douceur comme un boxeur se préparant pour son premier match.

« J’ai l’impression que je déraille, que je vois des choses… Depuis que mes sentiments pour Lily se sont déclarés, une image me suit, me hante ! Elle est présente partout et ou que j’aille !

Elle est… elle est… enfin, c’est du délire… je la retrouve jusque dans mes rêves, à Poudlard, chez moi, dans la rue, dans un bar, partout... Elle s’accroche à moi comme la lèpre sur le misérable ! ».


Ses lèvres se retroussèrent en une grimace terrible : une grimace mêlant terreur et répulsion. Le jeune écrivain était tellement tendu que ses mains étaient crispées vers l’avant comme s’il s’apprêtait à agripper quelqu’un. Sa respiration était sifflante par moment et il lui arrivait de grelotter comme s’il faisait grand froid… Il tourna alors son visage vers Mimi et se rapprocha d’elle dans un élan précipité et désespéré.

« Tu sais, quand on est fou, on n’est même pas sûr de l’être en fait. Ce sont les médecins qui décèlent cela, nous on ne le sait pas avant d’avoir le diagnostic ! Soit…

Alors j’aimerais vraiment, vraiment et sincèrement, Mimi, que tu me dises… ».


Il avait joint ses mains, plongeant un regard éperdu dans le sien lointain et vaporeux…

« Je vois une jeune femme. Elle porte les cheveux longs, ils sont blonds presque blancs. Elle a une peau extrêmement pâle et est toujours vêtue de noir comme pour un deuil. Elle ne me dit rien et se contente de me fixer, de m’observer, souvent droit dans les yeux. Elle n’exprime rien et elle m’apparaît comme ça, sans raison…

Mimi, si tu te souviens aussi tout comme moi je me souviens de cette année 1976, alors tu te souviendras de ce qui s’est passé…

Cette année-là, une jeune élève de 15 ans de la maison Serpentard est morte, traversée par un sort qu’on soupçonna lancé par un adepte de la Magie Noire. Il n’y eu pas de suite et elle fut enterrée brièvement, avec discrétion.

Cette jeune fille s’appelait Susan Clayton, c’était ma meilleure amie et elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque. Elle restait seule…

Si tu te souviens d’elle, dis-moi s’il est possible qu’elle soit devenue un fantôme et si elle ère dans Poudlard ? Ou alors, si c’est probable qu’un spectre soit rattaché à moi et me hante ? ».


Il aurait voulu lui serrer les mains et il en esquissa d’ailleurs le geste… pour que les siennes se referment sur du vide.

« Aide-moi, Mimi. Je te le demande car j'ai confiance en toi ! Aide-moi à comprendre ou même à comprendre ce qu’elle veut…

Ainsi je pourrai trouver la paix et vivre heureux en compagnie de ma femme ! ».
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyMer 3 Oct - 21:13

September Quint, en cet instant, devint l'homme le plus intrigant que Mireille ait jamais rencontré. Ses sentiments, pourtant confus, étaient complètements loyaux mais culpabilisant.

September semblait épouvanté par quelque chose... C'était impossible qu'un homme se pose autant de questions fasse à un aussi grand bonheur... Comment pouvait-on se poser autant de question alors qu'on allait connaître bientôt, qui sait, le plus grand bonheur de sa vie?

La dénommée Lily avait beaucoup de chance. Et September se méprisait complètement. Beaucoup de monde que Mimi connaissait avait le même sentiment.

En l'entendant se traîter de "raté", MImi se sentit dévorée intérieurement par un feu, comme si elle subissait une combustion.

Comment pouvait-on dire qu'on était un raté alors qu'on allait épouser quelqu'un et qu'on était professeur, en contact avec des dizaines d'élèves qui vous respectaients et vous appréciaient?

Elle plongea son regard bleuté dans celui du Professeur.

S'il savait à quel point la vie était juteuse... La vie, c'est une orange... Vous la pressez, tout le jus en sort. Vous buvez le jus, miam! C'est très bon! Mais il ne reste après que le mauvais côté de l'orange, ce qui ne se mange plus.

Maintenant, si vous mangez l'orange doucement, quartier par quartier, savourant chaque morceau, certes, la sensation de délice sera moins importante, mais elle sera plus longue.

La vie, c'était ça. Et Mimi trouvait que September était sage, même s'il n'avait pas assez confiance en lui, de se poser toutes ses questions.

Aussi, elle fit quelque chose qu'elle faisait très rarement, quelque chose que très peu de personnes avaient le privilège de céouvrir. Elle sourit, d'un sourire triste, mélancolique mais joyeux à la fois, un sourire tiède, mais chaleureux, un sourire étincelant et pâle, glacial et brûlant...

Le seul moment où elle avait une beauté et une grâce surhumaine dans sa vie de fantôme.

Son sourire s'effaça, lorsqu'il parla de 1976.

L'évènement qu'il énonça sembla remonter dans les souvenirs de Mimi comme une flèche. Ce souvenir, datant de sa vie antérieure, n'eut pas d'autre effet que de la rendre encore plus triste qu'elle ne l'était déjà.

Triste, un bien grand mot. Car la tristesse de Mimi, à ce moment là, était bien réelle, pas comme les fois où elle pleurait bruyamment dans les Toilettes pour qu'on la remarque et qu'on la console.

Cette Susan Clayton... Mireille ne l'avait vue que deux fois, dans sa vie fantômatique.

La première, c'était par inadvertance. La petite demoiselle était venue, semblant oublier que les Toilettes féminins étaient hantés, et elle était tombée par hasard sur Mimi, qui pleurait -passe temps habituel. Elle l'avait reconnue car elle était souvent seule, isolée, et son nom était souvent cité parmi l'équipe pédagogique, qui trouvait que c'était une bonne élève, quoique très réservée.

La jeune fille avait tout de suite compris qu'elle avait fait une erreur, en s'aventurant dans les toilettes, et s'était aussitôt enfuie, la présence d'un fantôme lui étant guère bénéfique.

Cette réaction n'avait pas choqué Mimi, étant donné qu'elle y était habituée.

La seconde rencontre... C'était lorsqu'elle devint comme elle. La jeune fille, apparemment, avait voulu être fantôme... Mais MIreille ne la vit qu'une seule fois, à POudlard, et le lieu de rencontre fut très étrange: dans la Bibliothèque.

Mimi n'en resta pas moin perplexe, mais la jeune fille s'était aussitôt volatilisée. Elle avait répertoriée cette rencontre dans la rubrique hallucination, jusqu'à ce que September lui en reparle.

Les Fantômes ont une excellente mémoire, d'où l'excellent souvenir de Mimi.

September était peut être victime d'une malédiction, autour de cette fille... Mireille n'en savait rien.


- J'ai vu Susan... Une fois... Mais c'était très étrange... Sous forme d'un fantôme... Mais si elle vous suit, comme cela, c'est qu'elle vous hante. Un fantôme a plusieurs raisons d'être. Soit la personne a été assassinée et elle a décidée de se venger, soit elle souhaite laisser une empreinte d'elle sur la Terre, à condition qu'elle n'ait pas été très gâtée dans sa vie, c'est le cas de la majorité des fantômes de Poudlard; Enfin, l'amour est la dernière raison d'être d'un fantôme... Certes, je sais que cette Susan Clayton a été assassinnée par un Mangemort, mais depuis le temps, nous sommes quand même vingt ans plus tard, le Mangemort a bien dû se faire tuer... L'espérance de vie d'un Mangemort est très... courte. Je pense que Susan Clayton était peut être amoureuse de vous... Il n'y a qu'un pas entre l'amitié et l'amour...

Mimi faisait actuellement un mensonge omniscient. ELle ne disait pas tout sur le sujet.

Une dernière catégorie de fantômes existait. Et si elle avait tut cette catégorie, c'était simplement parce que cette catégorie était la plus horrible, la plus effrayante de toutes. Car de cette catégorie de fantôme, Susan Clayton en faisait sûrement partie, d'après les critères que September avait décrit. Il existait, sur Terre, des Fantômes qui pouvaient mourir d'amour... Non. Mourir était trop faible... Des Fantômes qui avaient pactisé avec le diable, en vendant leur âme pour voir pendant l'éternité celui ou celle qui était pour eux la personne à laquelle il tenait le plus, afin de rester avec elle toute sa vie... Et de mourir avec elle. Pour rejoindre l'enfer. Les autres pactes fantômatiques ne les attiraient pas, car hanter un lieu, un endroit, ça n'était pas intéréssant... Le diable avait fait de l'amour un prix, une offre, et le seul moyen de se débrasser de ces fantômes... C'était d'enflammer leur coeur.

Mais peut être que Mimi se trompait... Elle ne savait que faire. SI elle dévoilait cette catégorie de fantôme, et que SUsan n'en faisait pas partie, September risquait de s'inquiéter pour rien.

Si elle ne le faisait pas, c'était peut être important...


- Il y a... Il y a une autre catégorie de fantômes...

Et elle lui expliqua tout.

[HJ: Je suis désolé, si je me suis un peu approprié ton personnage en faisant des histoires de fantômes, si ça te dérange, n'hésite pas à me le signaler. Wink]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptySam 6 Oct - 18:05

Le jeune écrivain fixait Mimi avec un regard halluciné, ses yeux d'un bleu d'azur s'ouvrant parfois sur une mine absolument déconfite et perdue. Au fur et à mesure qu'elle lui expliquait ce qu'elle savait, il n'était pas si sûr de vouloir entendre la vérité...

La jeune fille lui racontait comment certains fantômes se comportaient, ce qu'ils faisaient et quel était leur but une fois restés sur Terre. Un vague passage du film "Ghost" lui revint en mémoire mais il chassa cette simple idée, peut-être un peu trop... romantique et embellie pour seulement exister.

Comme il devait s'en douter, les fantômes hantaient les vivants, désireux de rester auprès d'eux par vengeance, par amour ou, tout simplement, afin de ne pas rester seul... Leurs intérêts étaient précis et Mimi ne resta pas évasive sur le sujet.

Ce n'est que lorsqu'elle lui parla de ce pacte avec le Diable que September sentit que son coeur venait de rater un battement. Son sang pulsait à présent à ses tempes et son visage, d'ordinaire frais et rose, n'en devint que plus rouge, pratiquement écarlate.

Cette nouvelle avait eut le don d ene rendre particulièrement mal à l'aise car il prenait conscience que l'on ne pouvait écarter aucune hypothèse. C'est bien ce qui arrive lorsque l'on est en face de quelque chose d'étrange et d epeu rassurant : l'on envisage le pire. Et c'est exactement ce que cet homme de 33 ans était en train de faire.

Mimi -qui avait su garder un si joli sourire- n'en devint que plus morose -à croire qu'elle portait à présent et, en plus des siennes, les tristesses même de ce pauvre mortel... Mais, en plus d'en ressentir comme un arrière goût étrange, September Quint avait peu à peu l'impression qu'une sorte de colère longtemps refoulée remontait à la surface.

Une colère frénétique, désespérée car impuissante devant ce qui lui était brusquement révélé... Une colère si noire que même un hurlement n'aurait pas suffit à la faire sortir ni même à la taire.

Abattu, les épaules voutées et fixant le sol d'un regard mort, il écoutait toujours Mimi sans mots dire, sans l'interrompre comme il avait pris docilement l'habitude de le faire. Ce n'est que lorsqu'elle s'attarda sur la manière de vendre son âme que son sang ne fit qu'un tour.

Pris d'un violent soubresaut, le jeune homme retourna vers Mimi un regard mauvais et blessé. Ses lèvres étaient plissées à l'extrême comme pour contenir un cri de splus violents. Il détourna son visage, son souffle profond et cadencé soulevant sa poitrine, et leva le nez vers le ciel.


"Personne n'a jamais donné son âme au Diable, fit-il d'une voix étonnemment sombre et étranglée, personne ! Et certainement pas Susan ! C'est mon amie, ma seule véritable amie et elle n'aurait jamais fait une chose aussi stupide !

Tu m'entends ? Personne ici ne s'est vendu, personne !! Alors cesse de raconter des mensonges !".


Il se leva d'un bond, comme si l'on venait de lui piquer les fesses avec une aiguille, puis darda sur Mimi un regard outragé -une lueur irrisée pointant dans l'iris clair de ses yeux.

"C'est cela, en fait ! Voila ce que vous voulez tous ! Vous voulez me faire croire que j'y suis pour quelque chose ! Que tout est ma faute si les choses en sont là ! Alors voila, tu as inventé cette histoire de fantôme déchu pour me faire culpabiliser ! NE MENS PAS !!".

Il pointa un doigt tremblant sur elle, son visage transcendé par une terreur sans nom. L'espace d'un instant, il n'était plus le même homme ! le doux September s'étant enfui à des années lumières de là...

"Tout... tout le monde est contre moi ici et tu ne fais pas exception à la règle ! Souffla-t-il d'une voix glacée d'effroi, toi comme tous les autres ! Vous êtes tous contre moi ! Sinistra, Rogue, les Serpentards, Sykes... TOUS !! Vous vous êtes tous ligués de manière à me faire plonger parce que vous me détestez pour ce que je suis et estimez que je n'ai pas ma place parmi vous !".

Il eut un sourire atroce et magistral, taillant son visage en deux et déformant de démence ses traits d'adolescents.

"Ah ! Mais, là où vous vous trompez, c'est que je ferai tout, je dis bien TOUT, ce qui est en mon pouvoir pour vous prouver qui je suis ! Je ne me laisserai pas faire ! Et jamais, jamais vous n'arriverez à me briser, jamais !

Je n'ai rien à me repprocher ! Bientôt, tous les morceaux seront recollés et j'aurai enfin accompli ce que je dois ! J'au... j'aurai enfin payé ma dette !

Et personne... personne ne pourra m'arrêter !".


Ahuri, éperdu, il lança un regard alentour et effrayé comme une bête traquée par une horde de chasseur. September se sentait irrésistiblement pris au piège et avait l'étrange sensation de tomber dans un gouffre immense au fur et à mesure qu'il pensait et qu'il débitait son discours.

Sa petite voix intérieure, celle d'un September gentil et clément, lui intimait de se taire, qu'il faisait de la peine à Mimi et qu'elle n'y était pour rien. Mais une autre partie de lui-même, épuisée, excédée, poussée à bout, l'enejoignait fièvreusement à continuer. Et la force de volonté de ce jeune homme n'eut malheureusement pas le dessus...


"C'est cela, murmura-t-il éberlué tout en reculant à tâton, c'est cela, je vois clair !

Tout ceci n'était qu'un stratagème de plus ! On veut m'enlever ce que j'ai de plus cher mais je résisterai ! Vous ne pourrez rien contre moi ! Je sais ce qui me reste à faire maintenant...

Je vais épouser Lily, je vais devenir son époux. Comme cela, aucun d'entre vous ne pourra l'atteindre ! Elle sera sous ma protection étant donné qu'elle sera ma femme !
Je suis décidé, c'est le seul moyen... le seul moyen qui ne lui arrive rien !

Elle, je saurai la protéger...".


Il fit une pause un instant, reprenant péniblement son souffle.

"Je saurai la protéger...

Je ne suis pas un raté....".


Et il resta vissé là, campé sur ses deux jambes, résistant afin de ne pas perdre l'équilibre ou tomber dans les pommes. Son sang pulsait furieusement à ses tempes et il commençait à avoir la tête qui tourne.

Les émotions avaient été fortes, si fortes qu'il sentait qu'à tout moment ses genoux pouvaient se dérober sous son poids.
Sans rien dire, gardant un visage fermé sous des traits décomposés de douleur, il regardait la défunte Mimi, vapeur lumineuse dans cette forêt noyée de ténèbres...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptySam 6 Oct - 19:32

La vague inquiétude de Mimi se changea en colère lorsque September osa monter de ton. Elle avait essayé d'être charmante, douce, et gentille, et voilà qu'il se mettait à monter dans l'échelle de la tonalité colérique!

Elle se leva, enfin, façon de dire puisque qu'elle n'était pas vraiment assise sur la branche, elle était juste à travers, elle se "leva" donc, et se mit devant September, sa couleur bleueté éclairant un écureuil qui regardait la scène avec un intérêt impoli.


- Vous croyez peut être que vous êtes nul, raté, mal aimé! Vous n'avez pas idée, vous, de ce que je subis chaque jour, l'indifférence, l'ingorance, le mépris, l'évidence, la méchanceté, la démence!

Vous n'avez aucune idée de ce que c'est que d'affronter chaque soir l'idée que le nouveau jour qui va suivre sera peut être pire, que vous subirez à nouveau les préjugés fondés seulement sur des ragots mensongers!

Vous n'avez aucune idée de ce que peut être l'Indifférence vec un grand I, de n'avoir plus vu depuis soixante ans le moindre regard sympathique, excepté celui de la M...


Mimi s'arrêta. Elle avait franchi une limite. Elle refusa d'admettre que sa réaction était excédentaire, et se mit à pleurer, de ses larmes habituelles, fausses et hyprocrites, mais assez puissantes pour faire comprendre aux quelques indiscrets qui passaient à rpoximité que ce n'était pas le moment de la déranger.

- Vous... vous ne pouvez pas savoir ce que l'on est capable de faire par amour. Vous... vous n'imaginez pas ce que Citroën peut faire pour vous. L'amour est le pouvoir le plus puissant qui puisse exister, c'est le sang de l'Univers. Cette Susan n'a peut être pas vendu son âme au diable, mais c'est quand même l'hypothèse la plus probable... Devenir un fantôme comme moi, c'est inefficace...

On est condamné à rester à proximité d'un endroit, à vivre pour l'éternité... Alors que là, on vit autant que la personne désirée, on est dépendant... On comprend tout ce qu'elle fait... Ne la jugez pas parce qu'elle a conclus un pacte, mais par la foi qu'elle a en vous. Elle va jusqu'à renier une éventuelle existence paradisiaque... Ne soyez pas égocentrique.

Elle vous hantera tant que vous vivrez, tant que vous respirerez... Dites lui qu'elle peut repartir librement... Faites lui comprendre qu'elle fait une bêtise, que ce pacte n'en vaut pas la peine... Ou envoyez la en enfer en lui flambant le coeur.
Mais arrêtez vos histoires d'évidence corrompue! Je vous en supplie, ne reniez pas l'évidence! Ce que vous me dites est grave!


C'était un regard de pitié que Mimi lançait au jeune professeur. De la pitié, mais aussi de la supplication. Ce fantôme n'était pas oridinaire... Mimi savait tout cela uniquement de ces évènements passés, de la semaine où elle était morte... Elle aurait voulu montrer à September à quel point sa révélation était grave... être hanté par ce type de fantôme, c'était horrible...

Si September refusait d'y croire, il resterait hanté toujours, toujours... ET ce mariage serait brisé par cette malédiction, par cet enchantement diabolique...

Mimi puvait se tromper, elle le savait. Il y avait des chances pour que ce soit le cas.

Mais si elle avait vaiment conclu ce pacte?

Mireille savai pertinement que le Diable était malin. Il savait que le pacte était alléchant, et qu'il pouvait largement en tenir profit, bien que tout soit dissimulé par des mensonges omniscient.

Elle n'en savait pourtant pas beaucoup sur ce sujet? juste la surface de l'iceberg. La seule manière pour Susan, si elle avait conclu ce pacte diabolique, de revenir sur sa décision, c'était qu'elle se résigne par elle même, bref, que September lui fasse comprendre que plus rien ne la retenait ici.

Mais comment expliquer à un homme que sa meilleure amie d'enfance le hantait?


- S'il vous plaît monsieur Quint... Je vous tend la main... Saisissez là... Je vous en supplie...

A quelques centimètres de là, le petit écureuil commença de grignoter sa noisette, d'un oeil attentif à la scène.

[HJ: Euh.. Je me suis amusé à glisser une petite phrase débile, vers la première ou la deuxième prise de parole... Désolé... C'était juste pour détendre un peu l'atmosphère! Wink ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE EmptyLun 8 Oct - 9:37

Vraiment Quint portait très mal la méchanceté ainsi que la colère ! Cette frénésie avec laquelle il s'était adressé à Mimi avait dépassé les bornes ainsi que sa propre raison. Lui qui était un garçon sage et attentionné, muet et tellement timide s'était retrouvé dans la peau d'un air exécrable en moins de temps qu'il ne faut pour l'imaginer. Se laissant emporter par des considérations aussi ridicules que stériles, il avait crié sur Mimi ! Lui, l'adulte, avait crié sur la petite fille -chose qu'il s'était à jamais interdit de faire.

Avec la sensation de tomber dans un gouffre et de ne savoir s'en sortir, la décision qu'il venait de prendre avec la rapidité de l'éclair l'avait quelque peu soulagée... mais pour un temps seulement ! Sa fatigue, sa peur, ses angoisses étaient toujours présentes, trop lourd fardeau pour des épaules telles que les siennes ! il n'était pas taillé pour ça...


En revanche Mimi, pour sa part, savait éminemment bien se rendre colérique et autoritaire avec une force de caractère qu'il n'aurait pu prétendre de la part d'une jeune fille s'il ne l'avait eu sous les yeux.

La petite Mimi pleurnicharde se transforma en une véritable tigresse et eut envers lui un discours des plus censé, qu'il aurait volontiers prêté à un adulte plutôt qu'à une enfant. Mais, toutes ces années passées, même morte, ne faisaient-elles pas d'elle une "adulte" à part entière ?

A l'heure où ils parlaient et, si elle avait été toujours vivante, elle serait son ainée de près de soixante ans... N'y avait-il pas là une forme de sagesse ? Quoiqu'il en soit, bon sens ou pas, les mots que le fantômt eut à son égard étaient remplis de philosophie.


"Elle vous hantera tant que vous vivrez, tant que vous respirerez... Dites lui qu'elle peut repartir librement... Faites lui comprendre qu'elle fait une bêtise, que ce pacte n'en vaut pas la peine... Ou envoyez la en enfer en lui flambant le coeur.
Mais arrêtez vos histoires d'évidence corrompue! Je vous en supplie, ne reniez pas l'évidence! Ce que vous me dites est grave!".


"Ce que vous faites est grave!", ces paroles raisonnèrent dans l'esprit brumeux de l'écrivain comme autant de carillon annonçant la fin de sa vie mortelle. Cette simple idée lui glaça l'échine et il ne put retenir un frisson douloureux. Entre-temps, il s'était calmé... En réalité, dès qu'il avait entendu la voix étonnamment puissant de Mimi.

Elle l'avait ramené à des sentiments beaucoup moins hostiles et peut-être plus réfléchi, à tel point qu'il avait l'air plus penaud qu'autre chose, comme un petit garçon qu'une mère aurait grondé. Non décidemment, il n'avait pas les épaules d'un homme de poigne !


Pire que cela ! A présent, il tremblait. Il n'aurait su dire si c'était de terreur, de froid ou tout simplement de désespoir -peut-être était-ce même les deux en même temps ?- mais son corps était sécoué de frissons indésirables et désagréables, son ventre broyé de spasmes fiévreux...

Son visage était aussi blanc qu'un cierge et son regard azuré commençait peu à peu à trembler, des étincelles venant se piquer dans l'iris de ses yeux.
C'est le visage fermé et les lèvres pincées que September considéra un peu plus la jeune fille ectoplasmique lorsqu'elle prononça ses mots à la fois doux et épineux à ses oreilles.


"S'il vous plaît monsieur Quint... Je vous tend la main... Saisissez là... Je vous en supplie..".

September tâcha de se cramponner à sa raison et de ne pas ciller. Une vague froide percuta alors son corps et il se serait sans doute effondré face à Mimi s'il n'avait pas serré dents et poings afin de ne pas succomber à son chagrin. A présent, ses yeux se nimbaient d'un reflet mouillé et le rouge éclaté de ses orbites froides fut réellement la seule couleur sur ce visage de cire. Il embraya d'une voix cassée :

"Mimi, je t'en supplie, ne me demande pas ça... -il renifla bruyamment- je t'en conjure, ne me demande pas de faire ça...".

Il lâcha alors un douloureux soupir et des larmes muettes de sanglots vinrent à rouler sur ses joues rosies par le froid.

"J'en... je... je ne peux pas faire ça, Mimi... Quelque chose m'en empêche ! Je ne peux pas sauver Susan de cette façon car ce n'est pas ainsi que tout doit se terminer !

Je ne veux pas qu'elle parte, tu comprends ? Je ne le veux pas... ce n'est pas de cette manière que les choses doivent se conclure".


Un nouveau tremblement ébranla son corps et le jeune professeur eut alors le réflexe de ramener ses bras contre son corps, comme pour se tenir chaud. Faisant ensuite quelques pas vers la fantomatique jeune fille, il lui tendit un regard implorant et tellement désespéré qu'il était à fendre l'âme...

"Je te prie de me croire et de me comprendre. Si ce que tu dis à propos de mon amie est vrai, si tu penses qu'elle cherche à rester auprès de moi par amour alors j'ai la solution qui fera taire ses souffrances...

La seule solution qui soit valable à mes yeux pour tout ce qu'elle aura subi par ma faute...".


Il renifla une dernière fois et lui tendit un maigre sourire, figure glaçante et transcendante sur ce visage ravagé de chagrin.

"Je vais la sauver, Mimi, dit-il dans un souffle quasiment aussi spectral que celui de la petite Mireille, je vais la sauver et réparer mon erreur...

M... mais, à cela, il faut que je le fasse seul. Je ne peux pas t'entraîner avec moi, pas là où je vais...

Tu as été, avec moi, la plus gentille et la plus belle des personnes qui m'ait été donnée de voir et je te remercie vraiment beaucoup de t'être attardée sur mon cas".


Il fit encore un nouveau pas, son visage frappé d'une bonté particulièrement touchante, beau et resplendissant dans tout son désespoir, son désoeuvrement...

"Si je le pouvais, confessa-t-il penaud, je t'embrasserais bien... sur la joue, hein ?

Mais bon... je crois que je ne pourrais me contenter que de ça... et c'est bien peu par rapport à tout ce que tu m'as offert ce soir !".


*Et ton soutien, et toute cette attention que tu as eu pour moi, songea-t-il, et cette prise de conscience...*.

Il posa le bout de ses doigts sur le bout de ses lèvres et les toucha d'un baiser. Révélant la paume de sa main à la jeune fille afin de lui offrir ce baiser, il se mit à sourire, touchant et beau malgré les larmes qui ruisselaient sur son visage -forme de courage par-delà sa tristesse.

"Merci, Mimi jolie. Tu m'as montré ce que j'avais à faire. Sans le savoir, tu l'as fait. Et je te prie de croire que je m'en souviendrai toute ma vie...".

Il haussa les épaules, un peu gêné.

"J'aimerais finir en des phrases spirituelles et inspirées, comme les tiennes sur.... l'amour, sa beauté et tout ce qui s'en suit mais, je sais pas ce soir, je m'en sens pas la force... eh ! personne n'est parfait, comme je dis bien souvent...".

Et, à présent qu'il s'était suffisamment rapproché, September dominait la jeune demoiselle de toute sa hauteur d'adulte de 33 ans, tellement éphémère au regard de sa peur et de ses angoisses de petit garçon... Le visage de Mimi, à présent si proche du sien, ne pouvait que se lever vers lui et il en fut un peu honteux car, dans toute cette histoire, c'était elle qui s'était montrée la plus mature et la plus "grande"...

"Ma mère disait toujours, "la vie, c'est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber..." *pourquoi j'ai dit ça, moi ? Bref....*, je... je crois qu'elle avait raison...

Cependant et si, d'aventure, tu te sens triste ou qu'il t'arrive quelque chose, n'importe quoi ! Promets-moi de ne pas rester toute seule à pleurer dans ces maudites toilettes ! Promets-moi, jolie Mimi, de venir me voir et de venir m'en parler.

Qui sait ? Peut-être que je saurai te réconforter moi aussi ? -il eut une légère grimace- enfin... pas aussi bien que toi mais j'essayerai !".


Il leva alors sa main, présentant sa paume face à elle et rabaissa trois doigts, ne laissant plus que l'index et le majeur pour former le "V" de la Victoire.

"Parole d'homme !".

*Enfin d'homme...*.

Un léger sourire se peint alors sur ses lèvres timides et September sembla plus contrit et penaud qu'il ne l'avait jamais été. Il commença à reculer, plaçant un pas derrière l'autre, sans se départir de son charmant sourire et sans quitter Mimi des yeux.

"Au revoir, jolie Mimi. Je t'aime, tu sais ?".

*Et, pour l'amour du Ciel, garde-toi de t'en faire un jour pour moi...*.

Il lui décocha un dernier clin d'oeil qui se voulait encourageant -bien que teinté de tristesse- puis se détourna d'elle avant de rejoindre l'allée sinueuse et brumeuse d'un pas lent et voûté par une fatigue trop grande et trop présente...

Le coeur encore un peu gros, l'esprit embrumé, il n'en gardait pas moins un très bon souvenir -cette sensation de savoir à présent quoi faire le portant au-delà de sa propre douleur, bien plus haut qu'il n'aurait pu l'imaginer lui-même. Et, à nouveau, cet état de fait il ne le devait pas qu'à lui seul mais à quelqu'un qui, étrangement, avait su l'aider plus qu'il ne l'aurait espéré...
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty
Ξ Sujet: Re: Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE   Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le courtois et la grincheuse [PV September] TERMINE
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Etudes sur les vampires [September]
» Lèche la vitrine [PV September]
» Week end en Irlande (PV September)[FIN]
» Le point de non retour (pv september)
» La chambre de bonne miteuse de September

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HP-Hogwarts :: Archives :: Archives :: Les vieux grimoires :: Les années précédentes :: Sujets clos année 4-
Sauter vers: