Une lettre et un enfant [Libre]

Myrielle ouvrit la courrier du père de Joshua avec un empressement digne d'elle. Elle arracha l'envellope marron ce qui laissa s'achapper plusieurs dessins et une petite lettre. Commençant par la lettre qui lui donnerait des nouvelles de son petit amour, elle la lu aviddement.

"Chère mademoiselle Symphonie,

Vous manquez beaucoup à Joshua, il vous réclame chaque jour. Vos parents adoptifs m'ont assurés que vous reviendriez au début du mois de juin et j'espère que vous pourrez passer nous voir. A cause de mon travail Joshua est à la crèche chaque jour de la semaine et il vous dessine un dessin à chaque séance. Vous êtes prévilégiez, je n'ai aps droit à un tel traitement de faveur ! En espérant pouvoir lire prochainement à mon fils l'une de vos lettre,
Amicalement vôtre"

Le tout signé du papa. Elle regarda ensuite les dessins qui étaient en fait des gribouillages de la main du petit garçon trop jeune pour faire des formes. Mais chacun de ces traits était une pensée pour elle et elle les admirait plus qu'elle ne l'avait jamais fait devant une oeuvre d'art. Tous étaient principalement de couleur rouge, il faudrait qu'elle pense à lui racheter une pastel rouge car il avait sûrement dû user la sienne à faire tout ces dessins ! En choisissant un qui avait été autrefois un coloriage d'un personnage de walt disney mais que Joshua avait choisis de peinturlurer en débordant de tout côté avec du rouge et du orange, Myrielle prit une punaise et l'atacha au dessus de sa table de chevet. Au mileiu des dessins, il y avait aussi une photo du petit garçon avec écrit derrière "Envoyez moi une photo de vous pour que je lui mette dans sa chambre." En toute honnêteté, Myrielle trouvait le père de Joshua pathétique. Il se raccrochait à l'amour de Joshua pour Myrielle pour canaliser son fils dont il n'avait jamais appris à s'occuper. Enfin... faire une photo de moldu ça devait être possible. Il faudrait qu'elle demande à Dawn de la faire et elle enverrait la pellicule aux parents de Clara.

*Bon... où mettre la photo...* Regardant sur sa table de chevet, son regard se posa presque immédiatement sur la photo de son frère. Il y avait autrefois quatre cadres sur sa table, un avec un portrait de sa grand mère, un avec une photo de ses parents décédés, une de son frère Nathan et une autre de son ex petit ami Isaac. Cette dernière ayant été mise à la poubelle récemment, il lui restait un cadre et une place et pourtant ce fut à la place de son frère aîné qu'elle mis Joshua. Regardant la photo d'un Nathan souriant entre ses mains, elle hésita à la jetter comme elle l'avait fait pour celle d'Isaac... Mais prise de scrupule elle se contenta d'ouvrir son tiroir et de l'y poser. "Pardon grand frère, mais je dois avancer." Ce n'était pas la première fois qu'elle prononçait cette excuse, dans son esprit ou de quelques paroles murmurer. La première fois c'était lorsqu'elle lui avait envoyé la lettre expliquant les raisons de sa fugue, la seconde fois quand elle l'avait dénoncé aux autorités et la troisième fois c'était aujourd'hui, alors qu'elle refusait même son image sur sa table.

Regardant le petit Joshua immobile sur la photo, elle se promit de faire une photo de lui la prochaine fois de manière à l'avoir en version sorcier. Que c'était triste une photo moldu !

Les Serpentard étaient méchants. Oui. Ils étaient cruels, vils, méchants, égocentriques, totalement arrogants. D’accord, vous avez raison, mais vous oubliez quelque chose. Ils sont puissants, extrêmement intelligents, surs d’eux-mêmes, vifs d’esprits et par-dessus tout... Beaux. Oui, tous les Serpentard sont beaux, parce qu’ils sont à Serpentard, simplement. Enfin, ceux qui sont des ‘faux’ Serpentard ne le sont pas, car ils ne sont pas purs, mais pour le reste, ils sont beaux.
Tout cela pour vous dire qu’une fois de plus, Sally Ann s’admirait devant son miroir. Elle se brossait doucement les cheveux, et se penchait de temps à autre la tête pour essayer de deviner quel profil la mettait le plus en valeur. C’était une bonne question... Pour sa part, elle préférait le côté gauche, car ses yeux ressortaient plus. Enfin bref, ne nous attardons pas sur ce sujet et continuons, si vous le voulez bien.

En ce moment, la vie à Poudlard était littéralement ennuyante. Sally n’avait rien à faire de ses journées, et elle s’emmerdait royalement. Toujours la même routine, toujours les mêmes cours, arghh, ça suffisait à la fin ! Tout ce qu’elle pouvait faire pour se distraire, c’était de faire peur aux gamins bornés et imbéciles de premières. D’accord, c’était bien marrant de voir leur tête devenir rouge comme des tomates, mais à la fin, ça devenait soûlant.
N’ayant rien d’autre à faire que de se rendre aux toilettes, s’était ce que miss Perks avait fait. En effet, mis à part remettre du blush et du fond de teint, on s’ennuyait rare, en ce samedi. Pff... Que faire ? Ses devoirs ; Jamais de la vie, on était pas dimanche après tout ! Manger ; Non, attention Sally, ta ligne ! S’amuser ; Ouais, elle voudrait bien, mais en faisant quoi ?

Ah et puis la verte et argent laissa tomber. Elle rangea son sac de maquillage et arrangea d’un geste de la main. Elle mis le tout dans sa sacoche signée Chanelle. « Bon, je suis parfaite. » Puis, elle fit caqueter ses talons hauts sur le plancher en quittant la salle de bain du rez-de-chaussée. En sortant, elle percuta un élève tout petit. Sally se pencha vers le gamin, les yeux rouges de colère. Non mais vraiment, il n’avait aucun savoir vivre celui là ! « Non mais minus, tu dégages oui ? » Le gamin, terrorisé, pris ses jambes à son coup sous les éclats de rire de Sally.

Après avoir repris sa marche, la jeune fille descendit les escaliers de marbre et s’engagea dans les cachots. Elle croisa Malefoy et lui adressa un sourire radieux. Oui, miss Perks savait comment se faire les élèves populaires de son côté... « Bonjour Malefoy... » Malefoy lui sourit à son tour, avec un léger hochement de tête. « Perks. » Puis, il continua sa marche, accompagné de Parkinson, de Goyle et Crabbe. Sally contempla d’un air dégoûté les deux porcs qui se goinffraient encore de muffins. *Je comprends maintenant pourquoi ils sont si obèses... Pff, dégoûtant !* Bref, la jeune blondinette continua son chemin et arriva devant le tableau qui cachait des yeux de tous la Salle Commune des Serpentard. Sally repoussa une mèche de ses cheveux doux et soyeux, prononça le mot de passe à voix basse et pénétra dans chez elle.

La Salle Commune était légèrement bondée, quelques élèves faisaient leur devoir mais la plupart parlaient entre eux, sans doute en mal de Potter, comme d’habitude quoi. Sally adressa un sourire radieux à tous les élèves de quatrième année en montant et se dirigea vers son dortoir, histoire de relaxer un peu. Rien de mieux que de bien dormir, même en journée s’il le faut, pour avoir un corps en santé. Enfin, sa mère ne cessait de lui répéter cela. Peut-être que la jeune femme devrait commencer à l’écouter... Pourquoi pas ?

Comme mentionné plus tôt, Sally-Ann entra dans son dortoir et aperçu Symphonie qui était de dos, le visage sur sa table de chevet. Miss Perks l’entendit marmonner quelque chose comme « Grand frère » et « J’avance ». Elle haussa un sourcil mais avança et pris place à côté du lit de Myrielle, son lit. La jeune quatrième année déposa sa bourse et s’allongea sur son lit. Elle ferma les yeux un moment. Elle pensait à tout et à rien, mais surtout à ce crétin de Potter... Comment il avait fait pour s’inscrire au Tournoi ? Elle aussi aurait bien voulu y participer... Après tout, la gloire, la popularité et tout le reste... Ah, la belle vie quoi...

Soudain, il y eu un bruit sonore et la jeune Sally se réveilla en sursaut. Elle ouvrit les yeux précipitamment. Son regard se posa sur Myrielle. « Tout vas bien, Symphonie ? »


[J'espère que ça ne te déranges pas si je viens =)]
[ En espérant que mon message ne soit pas trop court... XD]

La "perfect" girl se croyait seule quand finalement, elle se rendit compte que ce n'était pas le cas et que quelqu'un venait d'entrer. Sally Ann Perks, une fille de sa classe à qui Myrielle ne parlait jamais. Elle la voyait tout les jours, certes, mais voilà, la rousse avait pour principe premier que tout ce qui n'entrait pas dans sa bulle ou dans sa sphére sociale ne méritait pas son attention. Elle n'était ni méchante, ni mesquine, elle était juste... indifférente. Encore plus maintenant qu'elle ne se sentait plus très "adaptée" à sa maison. Certes elle était de sang pur, elle était belle, riche, élégante, rusée, lunatique... mais elle n'était pas suffisament sectaire pour eux. Elle aimait les gens pour ce qu'ils étaient, pas pour leur rang, et si on la blessait elle pouvait haïr même quelqu'un de plus puissant qu'elle... Irving par exemple. De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas et elle le détestait autant qu'elle l'avait aimé. C'était le seule moyen pour repartir tranquillement sur le chemin de la vie et trouver un autre petit ami, une autre vie...

Là, elle rangeait ses photos et celle de ses parents était tombé avec fracas sur le sol. Sa voisine s'en inquiéta (enfin... le remarqua plutôt) et Myrielle la rassura pour la forme tout en ramassant le cadre par terre. "Ce n'est rien, simplement une photo qui est tombé alors que j'en mettais une nouvelle."

Ses parents lui firent un signe de main à l'intérieur du bout de papier et le coeur de la rousse se serra. Sa mère et son père semblaient heureux pourtant elle savait bien que son père avait trompé sa femme avec Angela Myu, la mère de son demi frère Clément. Reposant la photo à sa place, elle regarda l'ensemble. Joshua était en bonne place, sa grand mère et ses parents un peu en retrait... Elle pensait dans les prochains jours mettre une photo de Clara et elle prise à pâques mais ne l'avait toujours pas fait. Elle craignait les remarques des filles de son dortoir, pas pour elle, mais pour Clara.

Chaque dortoir avait entre quatre et six lits. Celui de Myrielle en avait six, il y avait Sally, Diabalzane, Dawn, Daphné, Ksénia et elle. Myrielle et Dawn formait un cercle presque fermé, seul Diab était capable de se mêler à elles deux, si tant est que sur le moment elle le veuille.

"Tu trouves ça comment ?" Demanda-t-elle à sa camarade sur ses photos. Bon celle de Joshua faisait un peu tâche parce qu'elle ne bougeait pas mais sinon c'était mignon tout plein tout ça. Mais vraiment, il allait falloir en rajouter quelques nouvelles !

La réaction de Myrielle fut immédiate ; Elle répondit simplement à Sally-Ann que c’était un cadre qui était tombé par terre. Sally haussa les sourcils. Elle décrocha un sourire sincère à la jeune fille et reposa son regard sur sa table de chevet. Si on comparait la table de chevet de la jeune rousse en face d’elle avec la sienne, on voyait très bien que c’était celle de Miss Symphonie qui l’emportait. Pourquoi ? Parce qu’au niveau du nombre de chose qui s’y trouvait, Myrielle battait à plate couture les petits trucs anodins de Sally.

Ann enviait énormément Myrielle. Elle avait apparemment un entourage, et les gens semblaient l’aimer et l’apprécier. Sally elle, n’avait pas de photos de son entourage. En fait, elle n’avait pas reçu de lettre de sa famille depuis Noël. Depuis environ cinq mois, en fait. C’était dur et long, et la jeune Serpentard – bien qu’elle ne le fasse point paraître – s’ennuyait atrocement de ses géniteurs. Ses parents comptaient énormément à ses yeux, et elle aurait tant aimé pouvoir les voir durant les différentes périodes de congés et de vacances... Seulement il en était autrement. Ses parents étaient dans un autre pays qu’elle, dans un autre continent, et à des milliers de kilomètres de où elle se trouvait.

Même si Sally aurait voulu aller les rejoindre, c’était strictement impossible. Ses parents lui avaient mentionné avant qu’elle ne rentre à Poudlard que aucun contact – mis à part leur stupide lettres envoyées deux fois par années – allait être accepté. Sally s’y était donc habituée et ne discutait pas sur ce point. Non, elle se contentait de se sentir mal en permanence... Aussi, lorsque la jeune Symphonie lui demanda comment elle trouvait le tout, Sally-Ann baissa ses yeux piteusement. Non pas qu’elle trouvait que la table de chevet de Myrielle était laide, ça non. En fait, elle avait mal parce que tout cela lui rappelait ses parents.

Au bout de quelques instants, la jeune Perks se leva et s’approcha du lit de Myrielle. Elle lui sourit gentiment et contempla ses photos. Il y en avait trois. Elle posa son regard sur la dernière et décrocha un sourire radieux. Le tout était harmonieux à souhaits. La jeune Ann posa ses yeux bruns noisette sur ceux de Myrielle. « C’est splendide. » Répondit simplement Sally. Puis, sans se rendre compte qu’elle se livrait à une personne quasi inconnue de la jeune femme, la cinquième année pris la parole. « Tu sais Myrielle, je t’envie beaucoup. » Elle fit une petite pause, histoire de trouver ses mots. « Tu as un entourage apparemment exceptionnel, qui semble t’aimer et t’apprécier pour ce que tu es. Moi, je n’ai pas cela. Tout ce que j’ai reçu depuis le début de l’année, c’est une lettre accompagnée de ma robe de soirée à Noël de la part de mes parents, qui ne me disaient dans la lettre que « Passes de belles vacances Sally, au revoir ». Émouvant hein ? » Sally baissa les yeux. Elle se leva et marcha de long en large de la pièce. « Tout cela pour te dire que tu as de la chance d’avoir une vie comme la tienne. Je t’envie, vraiment. » Sally décrocha un petit sourire sympa à Myrielle, puis attendit sa réaction, pensant toujours à ses parents...