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[Vraiment désolée pour la longeur... J'ai un peu trop brodé là je pense.. mais depuis midi je voulais parler de la condensation... Navrée que ça te soit tombé dessus -_-]

Il y a des jours comme ça où tout semble plus simple que d’habitude. On se lève plus tôt avec une aisance inaccoutumée, on voit même parfois le soleil se lever sur un paysage étonnamment dégagé, un soleil réconfortant berçant les paupières encore un peu lourdes depuis la fenêtre du dortoir jusqu’alors calme et silencieux. Quelques chants d’oiseaux résonants depuis le parc qui se dessinait sous le regard des jeunes élèves. Elèves de Gryffondor et de Serdaigle uniquement cependant… Une place privilégiée aux étages leur procurant cette particularité. Bien qu’au final, ils dussent aussi gravir bien plus d’escaliers que leur compatriote de Serpentard ou de Poufsouffle. Mais après tout, chaque chose a son prix… Et oui, c’est ainsi que va la vie. Elle peut être douce et paisible comme précédemment, mais il y a aussi certaines fois où des soucis se trament, des embrouilles se créent, et des problèmes s’enlisent… Aujourd’hui, lundi 17 avril… C’était le cas. Ceci dit ce n’était aps un problème général qui s’était créé, mais uniquement un problème particulier… Oui, un simple soucis du côté d’une jeune sorcière répondant au prénom de Keira. Oui, la jeune Keira Williams… Nous allons donc zoomer sur ce cas si particulier qui vivait au château de Poudlard…

L’arrivée de cette jeune demoiselle rousse datait de presque deux ans déjà… le temps passait si vite. Elle en tout cas ne le voyait pas s’écoulait. S’en devenait presque effrayant. La jeune sorcière était rentrée dans cette étrange école anglaise au mois de septembre, comme tout le monde. Septembre 1993. Elle était alors âgée de 11 ans. La sorcière était à l’époque plus petite, oui elle avait dû gagner au moins six ou sept centimètres… Une fille classique… Enfin, juste un peu plus grande que la moyenne, plus grande et plus mince, pour ne pas dire maigre. C’était génétique… La jeune fille était aussi plus rousse à son arrivée. Oui, elle avait comme blondi avec les années. Il suffisait de voir ses photos d’enfances où elle possédait des cheveux orangés. A présent, ils étaient plutôt auburn, changeant d’opacité selon les saisons. L’hiver privilégiant le développement de sa blondeur, et l’été donnant un éclat plus vif à ses longues mèches. En ce moment donc, la jeune fille recommençait à tendre vers le roux. Son uniforme, plus ou moins ajusté tombait sur son corps sans forme. Donnant ainsi une impression de grandeur rachitique à cette jeune sorcière. Cependant, ses traits, à la fois doux et paisibles, lui permettaient d’avoir l’air belle. Heureusement, sinon ses parents auraient été forcés de la cacher pour ne pas en avoir honte… Ce qui faisait sa particularité physique, outre sa chevelure hors du commun, c’était son regard… les yeux de son père… Oui, c’était là le secret du succès qu’avait rencontré cet homme là dans le show-biz. Il avait pu avoir son premier rôle dans une série grâce à ce regard étonnamment charmeur et séduisant. De beaux yeux bleus, à la fois scrutateurs et accueillants. Froids, mais aussi assez amusés. En résumé : bien difficiles à analyser.

Une petite masse d’élèves quittaient rapidement les cachots, se dirigeant vers le hall d’entrée, pour se rendre, plus précisément dans la grande salle, où un copieux déjeuner les attendait tous. Leur donnant plus de forces pour les cours qui allaient suivre dans l’après midi. La jeune Keira aurait dû faire partie de ce tas sans nom, de ce troupeau si pressé, mais quelques petits problèmes qui rendaient sa journée plutôt mauvaise que bonne faisaient que… sa présence était requise ailleurs que dans cette salle au milieu des autres élèves, devant une assiette pleine et appétissante. En effet, la jeune sorcière avait eu un léger… soucis technique avec son professeur de potion. Rien de bien grave pourtant, mais il semblerait qu’elle l’ait vexé, ou agacé… peut-être même les deux… Pourquoi ? Au fond c’était si banal comme histoire… Si inintéressant… Une simple histoire de condensation…

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Une heure plus tôt :

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Les cachots étaient bien silencieux. La salle de cours de potion qui s’y trouvait, imposait en effet un silence capital, presque sacré… La seule voix lente et froide de l’enseignant s’élevait par moment pour donner des instructions, agrémentées très généralement d’insultes et de propos agacés. Severus Roque n’était pas le genre de personne avec laquelle on pouvait aisément rire de tout et de rien. D’ailleurs personne, hormis les Serpentard, ne se permettait de rire dans le cours de ce professeur. Il en imposait, ça c’était sûr, il avait une telle dignité, une telle fierté gravée en lui… C’était à la fois impressionnant et, il fallait bien l’avouer, terrifiant. Cependant, Keira était le genre de personne inconsciente qui ne se rendait pas toujours compte de la portée de ses paroles. Parlant des fois pour ne rien dire, se taisant parfois au lieu de s’exprimer ; riant alors que tout le monde pleurait… et inversement. Elle était ce qu’on pouvait qualifiée de ‘décalée’. Un peu à côté de la plaque, sans vraiment l’être pour autant, ayant le don de dire ce qui est parfaitement évident mais ne vient cependant pas forcément immédiatement à l’esprit tant l’évidence est flagrante… Elle était donc complètement stupide voire ignare aux yeux de certains, mais cachait derrière ses question aux abords simplistes et déplacées une force d’esprit indiscutable. Cependant, elle aurait peut-être mieux fait de ne pas avoir cette capacité mentale aujourd’hui… en tout cas cette heure-ci…

La condensation… C’était là le sujet du cours des jeunes sorciers de seconde année, Serpentard et Gryffondor ensemble… Quelle belle équipe, vraiment… Quand on sait que ce sont les maisons ayant le plus de différents ensemble, il paraît totalement déplacé et illogique de les maître ensemble en cours. Cependant, le directeur ne semblait pas être de cet avis. D’ailleurs, Keira aussi s’en moquait bien. Elle n’avait rien contre personne. Etant du genre ‘peace and love’ elle aimait tout le monde, mais pas beaucoup de personne l’aimait. Trop décalée pour certains, un peu hystérique aux yeux des autres… ou tout simplement inconnue au bataillon pour les derniers. La jeune sorcière était donc à la fois solitaire, mais aussi dépendante d’autrui, ne pouvant vivre sans parler, elle parlait avec tout et n’importe qui, tout et n’importe quoi… C’était comme ça, un vrai moulin à paroles ! En se levant cependant ce matin là, elle n’avait pas entendu son réveil et était inexorablement en retard. Elle n’avait pas pu prendre son petit déjeuner sous peine d’arriver avec quelques secondes de retard à son cours de potion, chose tout à fait inadmissible. Elle avait donc rejoint la salle juste à temps pour rentrer avec les derniers élèves. Et n’avait pu papoter à sa guise… Chose qui s’avérait être un énorme manque pour la jeune fille… Une fois assis, le cours débuta. Ils firent une potion durant les trios premières heures. Elle la réussit plus ou moins… ayant obtenue la couleur voulue, mais agrémentée de petites bulles qui n’avaient pas vraiment leur place ici… ceci dit, c’était fait, c’était fait… Elle déposa donc sa fiole sur le bureau et se rassit calmement à sa place. L’enseignant prit alors la parole :

« Bien, à présent nous allons parler des différents états de l’eau… comme vous le savez cette même matière peut prendre plusieurs aspects physiques et ainsi avoir des propriétés légèrement divergentes en fonction de son état… je voudrais savoir pour commencer ce qu’on obtient si on met de chaude avec du froid ? »

Un silence pesant planait sur la pièce, aucun élève ne bougeait, retenant son souffle craignant d’être interrogé… La voix de l’enseignant s’était éteinte, accompagnée d’un écho qui avait rapidement disparu. Un geste se fit. Une personne s’était mise en mouvement…Une main s’était en effet levée. Main appartenant à une rouge et or. Des regards apeurés, interloqués, outrés s’étaient alors posés sur la silhouette longiligne de la rouquine. Elle était folle, oui, elle était cinglée, complètement demeurée… c’était en résumé les impressions qui se lisaient dans le regard de chacun des élèves qui la fixaient. La jeune Williams ne perdit pas le moral pour autant, elle devait parler, c’était urgent, et elle était sûre d’avoir al bonne réponse ! C’était si… évident ! L’enseignant haussa un sourcil, n’apercevant aucune âme motivée ou même volontaire chez les serpentas, il finit par accorder la parole à la lionne :

« Miss Williams, nous vous écoutons… »

La rouquine retint son souffle, non, elle allait se tromper… Elle ne pouvait avoir juste, c’était l’évidence même, elle avait toujours était nulle en potion, sa renommée était universelle… ou en tout cas poudlarienne ! Mais c’était trop tard, elle était partie, et la machine ne s’arrêtait pas comme ça…

« Et bien je crois bien monsieur Rogue… Que si on met de l’eau chaude, qu’elle soit bouillante ou juste chaude, c’est à dire… Supérieure à 42 degrés… ça me semble plutôt bien 42 degrés… et qu’on a donc un milieu froid, que ce soit de l’eau froide ou juste de l’air… disons à 12 degrés… Et bien on va avoir… de l’eau tiède ! »

La jeune fille eut un large sourire à l’intention de son enseignant qui lui semblait beaucoup moins souriant, allez savoir pourquoi… Des regards complètement ahuris fixaient la sorcière qui s’était tue, ce même silence pesant avait reprit place dans la salle.

*J’ai fait quoi là ?*

Puis tout à coup des rires éclatèrent… les serpentards… Quelques lions se mordaient les doigts, d’autres se rongeaient frénétiquement les ongles… c’était évident, elle aurait due se taire ! La jeune fille soupire… elle était perdue. Rogue leva la main au bout de quelques minutes. Le silence retomba aussi soudainement qu’il avait été brisé. Les mots furent brefs, mais le sens n’échappa nullement à la rouge et or :

« Williams, retenue. Vous viendrez me voir à la fin de l’heure… »

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Et voilà comment Keira en était arrivée là. Elle avait attendue la fin du cours en silence et avait à la sonnerie rangé ses affaires pour rejoindre le bureau de l’enseignant. Elle avait ensuite dû patienter que tout le monde daigne sortir. Le professeur, assit la fixé avec un regard empli de froideur. Elle en eut même des frissons… Qu’avait-elle fait ? Et dire qu’il voulait entendre le mot condensation… Comme si elle savait ce que c’était la condensation… Si on lui en parlait dans une conversation, pour elle c’était un nouveau style artistique… Une nouvelle danse peut-être… mais un truc avec de l’eau, de la formation de vapeur… non, pas vraiment…

Le résultat était là. Keira avait enfin quitté la pièce, passé une bonne dizaine de minutes. Aucun point ne lui avait été retiré. Elle avait cependant remporté cinq cent lignes à faire pour mercredi... La définition de la concentration… La jeune sorcière soupira, elle avait mal au poignée rien qu’en y pensant… Alors qu’elle était légèrement en baisse de régime, elle remontait les marches menant au hall d’entrée. Elle passa le palier, quand elle passa non loin d’une silhouette qui lui était plus que familière. Ses pupilles enchantées s’arrêtèrent alors sur la dite silhouette. Petite, menue et d’apparence fragile. Des mèches d’un blond angélique, aux douces nuances dorées. Un teint pâle laissant deviner une nature fragile. Ca ne laissait aucun doute…

« Michigan ! »

Keira lui adressa un signe de la main, tout en lui lançant un grand sourire, si elle s’y était attendue… Bon d’accord, elle avait dû la voir le jour de la cérémonie de répartition, mais ses yeux devaient fixer le si beau, si charmant et si fantastiquement puissant Harry Potter et elle n’avait donc pu prêter suffisamment attention à cette frêle silhouette… ceci étant, à présent elle l’avait plus que remarquée, et elle n’en revenait pas ! Michigan Lodge… Vielle connaissance, si on pouvait se permettre l’expression. Ayant eu une vie à peu prêt semblable à celle de Keira, elle se croisait en quelque sorte depuis leur plus jeune âge… leur principale différence résidant dans le comportement de leur parents à leur égard… ceux de la jeune Michigan bien plus stricts semblaient lui laisser moins de liberté que ceux de Keira, qui la laissait prendre des photos en toute insouciance plutôt qu’être elle-même photographiée… l’une aimait être sous les projecteurs, l’autre préférait les guider…

La rousse fit halte devant la brune. Oui, elle était bien plus grande qu’elle. Elle aurait pu lui faire une remarque à ce sujet, mais savait qu’il ne fallait jamais, au grand jamais énerver la douce mais aussi étonnante Michigan Lodge. Et puis, ce n’était pas le genre de la belle rousse. Elle lui adressa donc simplement un sourire amusé, contente de la trouver ici elle aussi.

« Tu es donc comme moi… c’est amusant de se retrouver là, tu ne trouves pas ? »

Michigan Lodge, septième merveille du Monde, étroitement campée entre le Colosse de Rhode et les Jardins de Babylone. Beautés disparues mais toujours éternelles, elle, était les deux. Eternelle, belle... Elle le savait tout ça et elle savait aussi que chacun le pensait.
Marchant d'un pas tranquille dans les couloirs du château, sortant d'un cours de potion particulièrement crispant et ennuyeux -et ce prof dégoûtant, lubrique, pour qui se prenait-il ?!-, elle balançait ses hanches, négligemment et de manière presque provocante.

Portant ses cheveux dorés et laches le long de ses épaules et habillée d'une robe rayée rose et noire sous celle, délicatement et finement brodée, de noir et de jaune, la jeune enfant faisait claquer en toute insouscience ses bottines en cuir brun et frangées tout en traînant derrière elle un lourd sac de marque Dior.

Depuis son arrivée à Poudlard elle n'avait eu de cesse de consulter son portable qui, à son grand désespoir, ne fonctionnait que lorsqu'elle se trouvait hors du monde des sorciers. Ainsi ne pouvait-elle s'en servir que lorsqu'elle était en vacances.

*Ces imbéciles de sorciers ! Moules à gauffres, atrophiés du cerveau ! Ils ne sont même pas capables de faire passer les lignes téléphoniques ici ! C'est ridicule... Et ils s'estiment à la pointe du progrès... tsst...*.

Tout en jetant un bref coup d'oeil à sa montre c'est à peine si elle entendit, au loin, une voix l'appeler par son nom. Non, en réalité, elle l'avait entendu mais ne trouvait pas réellement utile de se retourner pour s'adresser à cette personne si charmante et aimable fut-elle... Ce n'est que lorsque la rouge et or toute pimpante se posta devant la petite Michigan que cette dernière concéda à relever ses grands yeux d'acier, fixant de ce visage pâle comme la lune la si pétillante -évaporée, aurait-elle dit- et si dynamique Keira Williams. Une enfant "privilégiée" tout comme elle, née de parents bénis des cieux et membres de la très fermée et très grande famille du showbiz...

*Tiens ! Pour une fois, elle ne tient pas d'appareil photo entre ses mains, cette greluche !, nota Mitch en la considérant de haut en bas, ça change ! Elle qui a toujours un oeil pour objectif...*.

Michigan lui adressa alors un pâle et sec sourire puis esquissa un pas afin de lui fausser compagnie. Mais c'était sans compter l'enthousiasme de sa "collègue de travail"...

« Tu es donc comme moi… c’est amusant de se retrouver là, tu ne trouves pas ? ».

La petite sorcière se retint de lever les yeux au ciel devant son ainé et se mordit férocement la langue afin de ne pas lui balancer une remarque bien sentie. Etre "comme elle" ne signifiait pas, à cela, être quelqu'un de favorisée par rapport aux autres, bien au contraire... De toute manière, si l'on considérait ses pouvoirs magiques et son statut de sorcière, ils étaient tous "comme elle" dans ce maudit bahut ! Alors à quoi bon s'en venter ?

"Oui, c'est poilant..." Lâcha Michigan de sa voix lasse et traînante, et elle jeta un bref coup d'oeil par-dessus l'épaule de sa camarade -voir s'il n'y avait pas d'éventuel échappatoire.

Puis, voyant que Keira ne serait pas prête à décamper d'ici avant la saint glin-glin, la jeune jaune et noir tâcha de se montrer courtoise, affichant un sourire qui partait d'une oreille jusqu'à l'autre, dégoulinant d'hypocrisie.

"Euhhh, tu es... tu es... Kiara Wilkinson, c'est ça ? Hasarda-t-elle les yeux plissés, je crois t'avoir vu au gala de charité de Paul Newman. C'est toi qui avait fait les tartes aux pommes, je me trompe ?".

La jolie petite sorcière ne put s'en empêcher et elle laissa couler sur ses lèvres un semblant de sourire narquois. Se dandinant d'un pied sur l'autre, toujours aussi gracieuse et aérienne, elle considérait sa jeune amie les mains croisées dans le dos.
Ses prunelles brillaient telles deux topazes et son petit visage d'ange rieur mimait ici une expression particulièrement revêche et venimeuse...
Michigan Lodge était prête à attaquer, et ce quelle que soit la réponse...

La petite rousse, bien que le terme petite ne soit plus vraiment approprié à la demoiselle ici présente, se tenait à présent face à la personne qu’elle avait cru reconnaître, et qui s’avérait être bien La Michigan Lodge dont on parlait tant… D’ailleurs, la jeune Gryffondor devait avoir pris quelques photos de cette demoiselle, mais elle était si… morne et peu expressive que la rousse n’avait pas du trop s’attarder sur son cas, comme elle l’avait fait pour tous les autres mannequins, modèles, ou acteur qu’elle avait pu croiser. Ils étaient tous à la fois différents, dans leur physique, mais terriblement semblables dans leur comportement. En prendre un en photo, c’était les avoir tous photographié en quelque sorte…

Les deux jeunes filles se faisaient face à présent, Keira, tout sourire, Michigan, beaucoup moins… joyeuse. Bien qu’elle sembla quelque peu agitée, jetant des regards de ci de là… Non, elle n’avait pas pu voir Harry Potter, si il était dans le coin, Keira l’aurait immédiatement aperçu, c’était si évident… Non, elle semblait chercher quelqu’un… mais qui ? Les pupilles de la rouquine se posèrent sur la tenue que portait sa cadette… Ca alors, pourquoi n’était-elle pas étonnée face aux tenues de marque, plus qu’onéreuse, que portait sa disciple ? Keira n’avait jamais été de ce genre… Elle ne s’était jamais intéressée à son apparence, ni même à ce qu’elle portait, du moment qu’elle était à son aise, tout lui allait, ceci dit, il semblait en être différemment en ce qui concernait la jeune Michigan. Keira ne critiquait cependant pas cette façon de penser, bien qu’il fut plus logique de fournir de pareilles sommes à des œuvres de charités plutôt que de les lapider dans des tenues, elle ne pouvait pas changer les façons d’être d’autrui… Et puis, son père était comme elle… Et elle préférait ne pas savoir ce qu’elle serait devenue si sa mère aussi avait eu cette optique là… vraiment.

"Oui, c'est poilant..."

La remarque avait bien sûr été plutôt ironique, peut-être même moqueuse, mais ce n’était pas pour si peu que la jeune lionne perdit le sourire et toute contenance. Cette jeune fille semblait être intouchable, tant sa bêtise semblait grande parfois, comme si elle ne se rendait pas compte qu’elle agaçait les autres, comme si elle ne savait pas qu’on ne ‘aimait pas… Elle semblait être comme enfermée dans un monde dont elle seule possédait la clé. Et elle ne s’en plaignait nullement. Après tout, elle avait peut-être l’air complètement perdue, ou totalement stupide, elle n’en demeurait pas moins attentive et même bien plus à l’écoute qu’on pourrait le croire au tout premier abord… La rouquine adressa donc encore un sourire à la jeune Michigan, de toute façon, soyons honnête, elle ne perdait que très rarement le sourire… Puis la jeune fille, semblable à une poupée de porcelaine, s’exprima de nouveau, comme si elle était un peu… exaspérée de ne pouvoir en finir de suite… ce qui, avouons-le, amusé aussi la jeune Keira… oui, elle aimait bien s’imposer, montrer qu’elle existait… Et qu’on ne pouvait lui échapper, tant elle pouvait être collante…

"... Kiara Wilkinson …".

Son nouveau nom fit rire Keira. Pourquoi pas… cependant ce n’était pas ça. Mais elle n’en voulait pas à Michigan… Conservant un petit sourire amusé, elle la reprit avec joie :

« Ah tu y es presque ! Moi c’est Keira Williams… Mais je ne t’en veux pas, tu dois rencontrer tellement de gens. Et puis, en tant qu’actrice, on doit surtout de demander de mémoriser les textes non ? Alors bon après, ta mémoire doit être un peu patraque pour tout ce qui concerne la mémorisation des noms des gens qui t’entourent… »

Keira conservait son air innocent, son visage n’ayant guère changé d’expression depuis tout à l’heure, comme si ce qu’elle venait de dire était à la fois logique et gentil… Hors, il semblerait que ce ne soit pas vraiment le cas… mais elle persistait dans son état de complète… béatitude qu’on lui donnait avec tant d’aisance. La vie était si simple, quand on passait pour plus bête qu’on ne l’était réellement… Oui, c’était peut-être choisir la facilité, mais si ça évitait les guères, il était évident que c’était la plus logique des solutions…

"C'est toi qui avait fait les tartes aux pommes, je me trompe ?"

La jeune sorcière, toujours dans la même attitude, on ne peut plus positive, et agaçante, continua alors :

« Tu te trompes encore… désolée… Enfin… Ce n’est pas moi qui ait fait les tartes… Sinon je pense que les personnes qui les aurait mangé se seraient senties mal, voir seraient peut-être même plus parmi nous à l’heure qu’il est… Je ne suis pas douée en cuisine… Tout comme les potions… Les tartes avaient été faites par Andrew, notre chef cuisinier… »

Conservant un léger sourire, la jeune Keira, décida de prendre quelques nouvelles de la carrière de son… amie.

« Mais dis moi, qu’ont di tes parents à la presse pour qu’on te laisse venir à Poudlard comme ça ? Je sais que les miens ont du raconter que j’allais dans un pensionnat ultra select et qui était gardé loin des caméras et tous les... paparazzis qui ont la fâcheuse tendance à ternir l’éclat et la beauté de l’art de la photographie… mais toi ? »

Oui, Keira était partie dans ses histoires, racontant sa vie à qui voulait l’entendre, elle avait la fâcheuse tendance à parler trop. Bien qu’elle ne trahisse que rarement les secrets qu’on parvenait à lui confier, mais avouons le… On ne lui confiait pratiquement jamais de véritables secrets… Elle n’avait jamais compris pourquoi d’ailleurs… C’était vraiment bizarre ça…

Quelle petite gourde écervelée ! Décidemment, Keira Williams ne perdait rien de son éclat, bien au contraire... Elle continuait de jaqueter tandis que Michigan, l'air absente, la regardait sans mot dire, ne souhaitant pas troubler son discours non par politesse mais de peur qu'elle n'embraye sur autre chose qui lui aurait cassé tête et oreilles. Les bras croisées, la jeune vipère fixait sa rivale de son visage d'opaline absolument inexpressif. Elle n'esquissa qu'un bref sourire lorsque cette dernière aborda le thème qui la rebuttait tant "comment tes parents ont-ils fait pour cacher ta venue à Poudlard ?".

Ce à quoi la jeune sorcière répondit tout naturellement et avec la plus grande neutralité :

"Oh, mais ils ne l'ont pas caché. Tu ne le savais pas ? Ils ont dit que j'allais à Poudlard !".

Puis, guettant en toute malveillance la réaction subite de son amie, la jolie blonde laissa un sourire complice se tarir sur ses lèvres.

"J'rigole ! Finit-elle par dire, voyons Keira chérie, tu m'as pas cru quand même ?". En toute innocence, elle se rapprocha d'elle, le coeur sur les lèvres et les mains jointes contre sa poitrine... comme les acteurs font lorsqu'ils sont transportés par la joie.

"Mais je suis si contente de te revoir ! Je pensais que tu étais cette pimbèche de Kiara ! Irritante, n'est-ce pas ? Toujours est-il que tu n'es pas elle et j'en suis bien contente ! Comment vont tes si charmants parents, au fait ? Je ne les ai pas revu depuis des lustres ! Pas depuis la première du film "les évadés", ridicule comme concept, non ? Le seul moment où je ne me suis pas ennuyée à mourir c'est quand Stephen et Tim m'ont offert une glace au bar ! Tu t'en rappelles ?".

Et elle la prit par le bras, comme si jamais elles ne s'étaient quittés, meilleures amies du monde se retrouvant bel et bien au château de Poudlard. Un véritable conte de fée mené par une bien singulière enfant... Mais peu importait ! Michigan marchait, collée à Keira, affichant un sourire étincellant comme jamais elle n'en avait porté avant. Elle serrait tout contre elle son bras, ne souhaitant et ne semblant guère vouloir se détacher de son ainé, se promenant et coulant un regard sur tous les autres élèves sorciers qui passaient près d'elles. qui sait ? Leurs regards pouvaient encore être des objectifs d'appareils photos !

"Papa et maman auraient été ravis de te voir... Dommage qu'ils ne soient pas sorciers, tu ne trouves pas, Keira ? Franchement, quelle chance nous avons ! Tu te souviens, lorsque nous étions plus petites, on rêvait de faire bouger notre nez comme Samantha dans "ma sorcière bien aimée" et BOUM ! nous voila sorcières ! C'est génial, n'est-ce pas ?".

Mais comment rivaliser avec la bonne humeur naturelle de sa compagne ?... La pauvre Michigan Lodge avait, en effet, toutes les peines du monde à ne pas se montrer lasse et mauvaise. Elle se raccrocha davantage à elle, poursuivant son but, inventant choses sur choses qui ne s'étaient sans doute jamais produites.

"... Alors maman a dit "Marlon, si tu ne prends pas ma fille sur ta satanée île, je t'assure que je te fais un procès !". Il a rigolé et a dit "bien sûr, Karen, je m'occuperai très bien de Mitch, tu verras !" et tout ceci devant les différents producteurs qui voulaient de moi cette année ! Franchement, maman et Marlon ont très bien joué leurs rôles ! Ils n'y ont vu que du feu ! Maintenant, ils pensent tous que je prends des cours intensifs avec lui... Foutaises ! Hahahahahahaa !".

Le rire haut perché de Michigan s'éleva, brisant le silence des différents couloirs qu'elles visitaient, faisant grogner et maugréer les tableaux. Mais la jeune enfant n'y prit pas garde, tournant un sourire dégoulinant d'hypocrisie à Keira :

"C'est amusant, n'est-ce pas ? Ils avalent vraiment n'importe quoi !".

Et encore un mensonge ! Michigan, aujourd'hui, les collectionnait. En réalité, elle ne savait si sa mère ou son père avaient pris leurs dispositions quant à sa disparition soudaine et, à vrai dire, elle s'en moquait. Ils ne l'avaient pas prévenu et l'avaient simplement mise dans le train sans autre forme de procès... La jeune vert et argent espérait simplement pour eux qu'ils avaient menti à la presse tout comme les parents de Keira Williams l'avaient fait pour elle... Autrement, seul Dieu savait de quoi Michigan "Mitch" Lodge pouvait être capable.

"Mais dis-moi, Keira, reprit-elle tout de go pour chasser son mal-être, son silence, j'entends tout plein de choses sur cette école sans pour autant être très au courant. Ces crétins de Serpentards -elle leva les yeux au ciel- me considèrent comme si j'étais la dernière des clochardes ! Ils ne m'aiment pas, je crois...
Alors j'ai de la chance de tomber sur toi qui va m'apprendre tout plein de trucs sur cette école, non ? -sourire partant d'une oreille jusqu'à l'autre horriblement crispé-.

Bref, j'aurais aimé savoir plusieurs choses, à commencer par celles-là :".

La jeune blonde se planta tout net devant elle, un petit sourire en coin donnant à peine des couleurs à son visage de lait.

"Première chose : il paraît que tous les Serpentards ont mal tourné ! C'est vrai ?

Deuxième chose : pourquoi faut-il qu'il y ait des rivalités entre Gryffondors et Serpentards ?

Troisième chose : c'est qui ce gogol qu'on appelle Harry ? Une "célébrité locale" -elle bougea ses petits doigts pour marquer les guillemets- ?

Quatrième chose : en cours d'astro, y a un type grand et blond qui ressemble à Kiefer Sutherland en moins beau qui nous surveille. On le dit "Auroreuh". C'est quoi un "Auroreuh" ?

Cinquième chose -petit sourire mutin- : y a un garçon, chez les Serpentards, qui ressemble à River Phoenix. Tu crois que c'est lui ?".

Sans se départir de son sourire, la jeune sorcière plaça les mains derrière son dos dans l'attente d'une réponse...

La jeune fille blonde semblait vraiment très calme à l’inverse de la pile électrique rousse qui semblait avoir en elle l’énergie d’une dizaine de centrale nucléaire réunies. Le contraste était vraiment impressionnant, pourtant, Keira n’en n’était guère choquée. Après tout, c’était souvent ainsi. Elle si fraîche et –trop- énergique, et les autres, plus las, plus blasés peut-être ? Moins expressifs en tout cas. Ceci dit, contre toute attente la belle blonde fit une remarque qui se voulait drôle et qui fit ouvrir grand les pupilles de la rouquine. QUOI ? Ils avaient tout dit ???? Ce n’était pas possible ! Ils n’avaient pas le droit ! la bouche entre ouverte, la jeune sorcière resta silencieuse, incapable de dire quoique ce soit, chose assez rare quand même chez la petite Williams.

Enfin, la belle blonde finit par lui dire que c’était juste pour rire, et Keira fut soulagée. Ouf, non mais fallait pas lui faire des coups comme ça à la pauvre petite rousse innocente qu’elle était ! la jeune fille lui affirma ensuite avec entrain qu’elle était ravie de revoir sa collègue. La jeune Keira, toujours aussi innocente lui adressa alors un sourire ravi. Michigan et elle n’avaient jamais beaucoup parlé, et Keira l’avait toujours observé avec une certaine méfiance, étant toutes deux très opposées caractériellement parlant. Mais peut-être n’était-elle pas si agaçante que la rouquine le pensait ?

Puis une tirade survint… oula, ok prise de note : Kiara : qui est Kiara au fait ? Quelqu’un sans doute, amis ce prénom ne disait pas grande chose à la jeune lionne. Pourtant leur nom se ressemblaient tant ! C’était étrange… mais soit. Bien information suivante : les parents de la rouquine… alerte rouge ! Sujet qui faisait parler la jeune sorcière plus que n’importe quel autre thème, photographie incluse… Accrochez vos ceintures ! dernière information : la première d’un des nombreux films auxquels Keira devait assisté en silence, trop dur ça… la jeune fille prit la parole, pour reparler des éléments qu’elle avait encore en tête. Kiara passait à la trappe…

« Mes parents vont très bien ! Maman a encore reçu des propositions pour représenter le dernier parfum de Chanel. Mais bon, avec le temps, les offres vont sans doute commencer à diminuer… les mannequins ne sont pas éternels… papa est sur un film depuis trois mois là… je crois que sa sorte est prévue pour décembre prochain… j’espère pouvoir aller le voir pour les vacances de Noël ! Et les tiens ? »

La jeune sorcière esquissa un sourire. Evoquer ses parents la rendait souvent heureuse. Elle aimait bien parler d’eux. Non pas par fierté vis-à-vis de leur profession, amis par fierté pour ce qu’ils étaient au fond d’eux, elle les trouvait très nobles. La jeune fille poursuivit sur le sujet qui avait été formulé par la jeune Michigan : La première du film…

« Oh, tu sais à force de première, moi je les trouve toutes terriblement semblables… C’est assez ennuyeux… je préfère aller en concert ! »

Oui, c’était de loin ce qui correspondait le mieux à al jeune sorcière : les concerts. L’ambiance électrique, dynamique qui ne donnait qu’une envie ; sauter partout ! Et ça, Keira aimait bien, car pour une fois, elle n’était pas la seule hystérique ! La jeune sorcière élève de serpentard prit le bras de sa jeune collègue rouge et or, puis se mit à marcher ainsi avec son aînée, soit, la petite rousse n’était pas vraiment compliquée. Les élèves qui les croisaient les regarder bizarrement… Au fond ce n’était pas étonnant, un serpent avec une lionne… c’était vraiment peu commun !

La jeune fille blonde lui parla alors des parents, qui n’avaient pas leur chance, c’était vrai ! Ces deux jeunes filles avaient vraiment tout pour elle, mais Keira n’était pas vraiment la fille qui avait tendance à se rendre compte de ce qu’elle avait, ni de ce qu’elle n’avait pas. Elle se contenter de regarder. Et après, elle en restait là, au simple stade de l’observation. La jeune fille ce pednant était d’accord avec sa cadette et l’approuva donc d’un joyeux sourire :

« C’est vrai… on a beaucoup de chance. Je suis sure qu’avec le temps en plus, on va devenir super douée pour la magie ! »

Puis Michigan lui expliqua comment elle-même et ses parents avaient réussi à échapper aux médias et aux questions que la belle blonde, son éducation, et sa carrière, qui prenait un vilain coup avec l’obligation de rester ici, dans l’internat, dans le château, aucune possibilité de faire des films ! Cependant c’était bien joué, même si Keira n’aimait pas le mensonge, avec la magie, ils n’avaient pas le choix. Ses parents avaient du faire de même…

« Je voie… C’est bien vu. »

Les deux sorcières avaient poursuivit leur route, Keira n’avait pas la moindre idée de là où elles se rendaient. Sa jeune amie lui reparla, lui posant diverses questions… ouie, Keira n’était vraiment pas La fille qui savait ce genre de choses… la jeune sorcière cependant écouta toutes les questions posées par la jeune demoiselle. La jeune fille réfléchit un moment avant de répondre à sa cadette.

« Bon eu… tu sais je suis pas très callé encore dans les questions qui divisent tous les sorciers… cependant je peux te dire que tous les Serpentards ne tournent pas forcément mal… mais Tu-Sais-Qui était dans cette maison, et tous ses compagnons y sont passés aussi… pour ce qui est des rivalités, je pense que c’est encore au sujet de Tu-Sais-Qui, son pire ennemis était à Gryffondor : c’est notre directeur ! monsieur Dumbledore… Donc ça doit avoir créé des conflits, j’ai aussi entendu dire que le fondateur de ta maison s’était fâché avec le fondateur de ma maison… mais je n’en sais pas plus… »

Cependant, pour ce qui touchait Harry, Keira monta instantanément sur ses grands chevaux, catastrophée, limite hystérique, elle ouvrit grand les yeux et se mit à parler rapidement, criant parfois, d’une voix un peu stridente :

« Harry n’est PAS un gogol ! Harry est tout simplement superbe ! Il est très fort, super doué même ! t il est très courageux ! Il fait vraiment honneur à ma maison ! En plus à ce qui paraît, il a réussi à tuer Tu-Sais-Qui alors qu’il n’était QU’UN bébé ! »

La jeune fille, cependant, se calma, croisant les bras, un peu moins enthousiaste, elle répondit :

« Eu je sais pas… Ca doit être un travail au ministère j’pense… eu Pour River Phoenix ça m’étonnerait… Suffit de lui demander au pire…»

Oui, Keira était un peu vexée que son amie Michigan ait parlé de la sorte du si beau, si fort et si formidable, tout simplement : Harry Potter !

« Harry n’est PAS un gogol ! Harry est tout simplement superbe ! Il est très fort, super doué même ! t il est très courageux ! Il fait vraiment honneur à ma maison ! En plus à ce qui paraît, il a réussi à tuer Tu-Sais-Qui alors qu’il n’était QU’UN bébé ! »

A ces mots, Michigan releva les yeux et l'oreille vers son amie. Sa concentration, qui s'était quelque peu dissipée suite aux réponses lancinantes de la jeune lionne, venait à présent de reprendre du poil de la bête, piquant toute sa curiosité. La jeune Américaine ne put s'empêcher d'élargir ses lèvres rondes d'un sourire.

Alors comme ça Harry Potter avait tenu tête à on-savait-qui. On-savait-qui... ce "nom" lui disait quelque chose mais, étrangement, pas plus que cela... Elle savait qu'il s'agissait de quelqu'un d'important et que c'était d'ailleurs parce qu'il était porteur de malheur et de mort que l'on taisait sa véritable appelation... C'était ridicule ! Elle pouvait tout aussi bien crier Ted Bundy, Henry Lee Lucas ou encore John Wayne Gacy sans que ces derniers ne reviennent d'outre-tombe pour la tuer, alors pourquoi taire le nom de ce mystérieux sorcier. A moins qu'il ne soit pas tu dans certains cas...

Tandis que Keira lui expliquait qu'elle ne pensait pas que le beau, le charmant River Phoenix soit à Poudlard, Michigan réfléchissait hâtivement sur cet étrange sorcier, fouillant dans son esprit, rassemblant ses souvenirs afin qu'eux puissent lui dire si elle en avait déjà entendu parlé. La vérité lui éclata donc au grand jour comme en pleine figure et révéla ainsi toutes ces informations à son sujet... et notamment qu'aucun Serpentard ne l'appelait "on-sait-qui" mais bel et bien...

"Voldemort...", murmura l'enfant, un sourire malicieux aux lèvres -plus par provocation que par réelle fascination pour lui. Elle continua sa marche puis s'arrêta tranquillement et avaec grâce, tournant un regard serein vers sa jeune amie.

"Les idiots, ils ont tous peur de ce "on-sait-qui", si bien qu'ils idolâtrent un gamin qui, paraît-il, l'aurait vaincu alors qu'il n'était qu'un nourrisson !".

Elle ricana puis se saisit bien vite des mains de Keira Williams, se rapprochant d'elle.

"Ok, il est où ce "on-sait-qui" ? Tu peux l'appeler ? Le faire venir ? Qu'est-ce qu'il a de si menaçant, ce grand dadet, j'aimerais bien le savoir !

Attila le Huns, Christophe Colomb, Buffalo Bill ont fait plus de morts que ce sorcier zarbi et ils étaient dix fois plus forts et inquiétants !
Alors, où est-il ? Il se cache de nous ? Il a peur ?".

Et elle tira son amie, repartant cette fois-ci vers le grand hall, vers la sortie, la tirant de sa petite main potelée mais pourtant assez forte. Puis, elle hurla :

"Tu-sais-quuuiiii !! Tu-sais-quiiii !! Tu-sais-qqquiiiii !!! Viens par là, je t'appelle !! Tu me fais pas peur, ramène-toi, je veux te voir !

S'il faut que j'ai la frousse de toi, je veux en avoir une bonne raison ! Alors, montre-moi ta tronche de cake marbré !! Tu-saaaiiss-quuuiii !!".

Et, se retournant sur Keira.

"Je vais te montrer qu'il faut pas avoir peur d'un navet pareil !! Ce sont des histoires de gosse !".

"TU-SAIS-QUI !!! Ramène ta fraise et viens me parler !! Tuuu-saaaaiiiss-quuuii !! Si tu es un grand, montre-le moi... à moins que tu n'aies peur que deux "gamines" te mettent la pâté !! Ah ! C'est vrai, un nouveau né peut te battre, ha-ha-ha, laisse-moi rire !".

Elle attendit quelques instants, parcourant l'immense hall d'un regard défiant, ses poings calés sur ses hanches.

"S'il vient pas, c'est un froussard... où il est mort !".

Puis elle revint au silence, attendant une éventuelle apparition de celui qu'ils craignaient tous... sans pour autant que cela soit justifié.

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