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 Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]

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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyMar 20 Nov - 0:08

Aux mots détachés et dits avec une certaine véhémence par son ancien camarade, Apophis Sykes, toujours allongé sur la table, tourna vaguement la tête -ses yeux aux vaisseaux toujours éclatés. Il souffla d'une voix sinistre et morne :

"Je sais que je suis fou, Rabastan -et il ne put retenir un gloussement-. Je sais que je le suis et je sais aussi que je ne serai jamais ce que je prétends être...".

Un joli sourire sur un visage mutin et Apophis redevint l'impertinent petit garçon qu'il avait su être, plein de malice et de fougue. Ses yeux s'étaient perdus dans le lointain comme dans la brume de ses souvenirs et il sembla même que, l'espace d'un instant, ces derniers étaient nimbés de pluie. Sykes redressa la tête avec vaillance, sans se départir de son horrible rictus qui commençait déjà à perdre de son éclat... Il resta ainsi, silencieux, à l'observer, ses traits se détendant et échappant progressivement à la folie pour redevenir calmes et paisibles comme un cadavre allongé sur une table d'opération. L'expression de l'Auror était vide, bien que troublée, et ses sourcils à peine froncés expliquaient le pauvre sourire désarmé qu'il arborait alors.

*"Membre du conseil, levez-vous !"

Les 15 fils et filles de la maison de Serpentard se levèrent, tous coiffés de magnifiques chapeaux de sorciers vert et argent, habillés de leurs robes en l'honneur de leur fondateur. Dans le petit amphithéâtre, un jeune homme se tenait au centre, flanqué de deux gros gorilles bêtes et hideux qui passaient leur temps à se curer le nez, redevenant aussi innocents et aussi stoïques que des statues de sel dès que leur camarade se retournait sur eux.

Le petit personnage tenait entre ses mains un long parchemin et citait par ordre alphabétique le nom des membres qui venaient de se lever de leur siège. Chacun se devait de dire "présent" tout en levant la main droite, comme pour un serment. Bon nombre d'entre eux s'étaient levés et, de leur sourire fier, avaient lancé qu'ils étaient "présents". La liste gagnait maintenant la lettre "S".


"Apophis Sykes of Woodbury !", et le jeune Serpentard chercha du regard celui qui n'avait pas daigné se lever comme les autres... Très rapidement, la petite assemblée commença en messe basse jusqu'à finir en véritable brouhaha.

"Silence !! Clama l'orateur, par Salazar, silence ! -la foule ne se calma que lorsque les deux gorilles menaçèrent de monter dans les gradins-.

Alors, où est donc Sir Sykes of Woodbury, hmm ?".


Un nouveau tour d'horizon, de nouvelles messes basses. Le siège occupé habituellement par ledit Serpentard demeurait toujours vide. A côté, un enfant rieur aux gloussements insupportables commençait à se faire trop entendre et à devenir gênant. Le petit orateur fronça les sourcils.

"Sir Lestrange ! Un peu de tenue, je vous prie ! Où est donc votre camarade ? Vous qui êtes toujours ensemble, il ne vous quitte plus, vous devriez bien le savoir !".

Et Rabastan Lestrange de répondre sur un sourire écrasant d'hypocrisie :

"Vous avez raison, Sir Donnely, il ne me quitte jamais ! Un véritable petit toutou...".

L'assemblée éclata de rire. Rabastan, en bon prince, attendit que la foule se calme pour reprendre tout sourire :

"Ce cher Apophis Sykes of Woodbury s'est, tout simplement, égaré dans les couloirs mais je pense qu'il reviendra bien vite !...".

"Pensez-vous qu'il pourra énoncer votre projet quand au ralliement de certaines personnes à Voldemort ?", coupa l'orateur désireux d'en finir vite.

Et, tandis que Rabastan buvait du petit lait, il s'empressa de répondre :

"Woodbury est un homme... admirable, mais qui n'a pas l'étoffe de présenter le moindre projet ! De plus, l'idée ne venant pas de lui, je vais me charger de la présenter moi-même si vous me le permettez !".

Rabastan se leva, dans toute son élégance et dans une grâce sublime qui firent se retourner plus d'un regard. L'orateur, quant à lui, annonça le titre du sujet :

"Aujourd'hui, le thème est simple : que ferons-nous pour ralier les plus faibles à notre cause ?".

Et, tandis que chacun avait les yeux rivés sur Rabastan, dévoré et impatient de savoir ce qu'il allait dire, une voix déchirée et meurtrie tonna à travers la pièce.

"RABASTAN !!!".

Dans un cri de stupeur l'oratoire se retourna vers un jeune homme qui venait de faire irruption dans la pièce. Voûté, transi et trempé d'un liquide dégoulinant et poisseux, il se raccrochait à la porte qu'il venait d'ouvrir afin de ne pas tomber. Ses yeux d'un bleu trop pur étaient exorbités de rage et fixaient d'une lueur assassine le jeune homme brun qui s'apprêtait à parler. Un léger sourire amusé arqua les lèvres de Lestrange tandis qu'il suivait du regard le pauvre ère qui s'avançait vers lui.

"Vile félon, traître, morpion !! S'égosilla Sykes, pointant un doigt tremblant de rage sur lui, tu m'as roulé, Lestrange, roulé !! Tu m'as pris pour un imbécile, vil lâche ! Tu m'as laissé seul ! C'est MON projet, ce sont MES idées et c'est à MOI d'en parler !".

L'orateur se recula quelque peu surpris par cette irruption soudaine mais n'osa guère s'interposer, voyant à présent qu'Apophis Sykes of Woodbury venait de regagner sa place et toisait d'un air mauvais son camarade de classe.

"Tu m'as laissé tout seul, là-bas, tu m'as piégé !! Continuait-il d'une voix brisée, tu m'as englué, livré à ses chimères pour qu'ils fassent de moi de la chair à pâté !! Je ne dois mon salut qu'au concierge, Lestrange, qu'au CONCIERGE !! Sans lui j'aurais été dévoré par ces monstres !!".

Il s'arrêta, le souffle court, incapable de continuer tant sa gorge était serrée. Ce fut à l'innommable et puant Rabastan de reprendre :

"Mon pauvre Apophis... tu délires, décidemment. Moi te laisser ? Mais ou ? Et avec quels monstres ? -il posa une main secourable sur la sienne- Tu es sûr que tu vas bien ? Tu es souffrant ?".

"Ne te fiche pas de moi, Lestrange, Gronda l'autre entre ses dents, ne te fiche pas de moi ! C'est toi qui m'a enfermé dans ce cachot ! C'est toi qui m'a laissé dans le noir ! Et c'est encore toi qui a matérialisé cette bande de chiens pour que je ne puisse m'en sortir ! Tu as fait ça pour me causer du tort !! Pour t'octroyer mon projet face à l'assemblée !! Tu as fait ça contre moi !!!".

A nouveau il fit une pause afin de reprendre son souffle. Gentiment, Lestrange se rapprocha de lui, posant ses deux mains sur ses épaules.

"Apophis, tu as besoin de repos... tu divagues et dis n'importe quoi !", il voulut faire pression pour l'obliger à s'asseoir mais le jeune homme blond lui tint tête.

"Jamais, tu m'entends, plus jamais je ne te ferai confiance !! S'écria-t-il, jamais !! Je te croyais sincère, Rabastan ! Je pensais que tu étais un ami pour moi, un frère !

Tu n'es plus rien !!"*.


Apophis cligna des yeux, légèrement ébloui. Dans sa tête, les dernières phrases dites à Rabastan lors de ce fameux jour dansaient encore et il avait du mal à se raccrocher à la réalité. De plus, un sentiment lâche et pervers venait de l'envahir... celui de se sentir pire que tout, misérable, moins-que-rien.
Mais surtout celui d'avoir, une fois de plus, perdu la partie... Il battit des paupières, fixant un point lointain sur l'horizon.


"Tu n'attendais plus que moi c'est ça, Rabastan ? En réalité, tu savais pettinamment que je finirais par venir un jour ou l'autre... Hier, aujourd'hui ou demain, quelle différence cela fait-il quand on a toute la vie et une maudite cellule pour pouvoir y songer ? En fait, c'était comme inévitable...".

Il fixa ses prunelles d'un bleu froid sur lui et se mit sur le flanc, calant sa main sous sa joue.

"Et je suis à nouveau tombé dans le panneau... Tu as dû tout prédéfinir et je me suis encore fait avoir, comme un imbécile... Le jour viendrait où ton vieil ami, soit Mangemort soit Auror, irait te rendre visite... Et l'on ne pouvait pas concevoir que rien ne se produise, surtout sachant quelle information tu détenais entre tes griffes !

Et me voila au pied du mur avec la certitude qu'à nouveau tu as besoin de moi... -il se releva lentement, sur un fin et décadant sourire puis haussa les épaules- Enfin, "besoin de moi", c'est un bien grand mot ! Disons plutôt que tu cherches encore à te servir de moi à des fins personnelles ! Et toutes les saloperies que je pourrais vomir à ton sujet n'y changeront rien, n'est-ce pas ?".


Toujours assis sur le rebord du bureau, il se pencha légèrement sur lui sans se départir de son éternel sourire d'enfant dérangé. Il reprit d'une voix plus basse, plus douce :

"Et si je te tuais, Rabastan, hm ? Si je te tuais ? Après tout, qu'est-ce que cela me coûterait ? Je ne suis jamais que le dernier des hommes. Une bête féroce, immonde, une sorte de goule lorsque l'on y réfléchit bien ! Qu'ai-je à perdre ? Ma dignité ? Il y a longtemps qu'elle est bafouée ! Mon sens moral ? Mais... comment peut-on parler de moralité, de raison ou de jugement sensé quand on n'est plus que l'ombre de soi-même ?

En somme, je ne suis plus un homme mais un fantôme. Un fantôme dévoré par l'ombre écrasante de sa folie qui grandit et qui grandit tout simplement parce qu'il n'aura su trouver le repos au bon moment... et ce par VOTRE faute ! Dis-moi donc ce qu'un fantôme pourrait regretter s'il te donnait la mort, Rabastan ? Rien, absolument rien... Et, en plus, je passerai à nouveau pour un Auror irréprochable, se débarassant d ela vermine de ton espèce ! N'est-ce pas génial ?

Mais soit, tu ne dois pas vraiment vouloir entendre parler de l'Auror que je suis et t'attends plutôt à dialoguer avec l'Apophis Sykes of Woodbury que tu as connu ! Celui "avant" sa mort !

Alors soit, je t'écoute...".


Et il croisa les jambes sur un immense sourire.

"Que veux-tu de moi, Rabastan ?".
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyVen 23 Nov - 11:19

Le Mangemort, bien que ne suivant plus exactement le plan prévu depuis le début, s'extasiait de voir que l'Auror perdait de plus en plus les pédales et ne savait plus vraiment où il en était. Rabastan avait le contrôle. Il laissa son interlocuteur divaguer, imaginant assez facilement l'état détraqué de son esprit sur le moment. Il était tellement aisé de manipuler un esprit si faible, si tourmenté. Le prisonnier arborait un malicieux sourire, très léger, tandis que le silence se faisait oppressant. Plus le temps passait, plus Woodbury perdait du terrain et plus l'avantage revenait au Mangemort. De ses yeux sombres et profonds, il l'observait, comme s'il le passait au rayon X. Il réfléchissait, il se demandait ce qui lui arrivait, pourquoi il se trouvait dans cette cellule avec un ancien ami qui, il le savait, ne pouvait que lui faire du mal moralement. Il l'avait su avant de venir que cela lui en coûterait, et pourtant il était là quand même...

L'Auror en arriva à la bonne conclusion finalement, devant le sourire figé du Mangemort qui le rendait si sûr de lui, comme pour acquiescer les dires de l'ancien Serpentard au passé tragique. Et oui, c'était inévitable ! L'Auror continua sur ce chemin et déroula peu à peu les faits réels implicites de ce qui se passait entre eux, Rabastan se contentant de sourire sans dire un seul mot. Il n'y en avait nullement besoin. Apophys venait de saisir la véritable donne de la situation, il avait mis le temps, mais il y était parvenu, maintenant il fallait agir en conséquence. Mais l'Auror ne s'arrêta pas aux constatations, il enchaîna ensuite par une menace de mort. Et là, ne pouvant s'en empêcher, Rabastan se mit à rire. Mais son rire se fit progressif, au début cela ressemblait plus à un ricanement horripilant et insupportable, moqueur, puis cela s'amplifia au rythme des paroles de l'Auror jusqu'à devenir un véritable rire de dément. Le Mangemort rejeta la tête en arrière et laissa sortir sa douce folie, passant des graves aux aigus, des larmes d'euphorie coulant de se syeux exorbités et striés de veines éclatées.

C'était trop drôle ! Impossible de ne pas rire dans pareille situation quand on avait en sa possession des quantités d'informations que l'autre ignore. Le rire se prolongea encore longtemps tellement la menace de son ancien ami était comique à ses yeux de fou. Il savait que l'Auror ne le ferait pas. Pas aujourd'hui du moins, de toute façon, il essaierait bien un jour mais échouerait, c'était inévitable ça aussi. Sa tête retomba sur son épaule droite et, sa joue contre elle, il continua à rire mais de manière moins bruyante, comme un petit enfant perturbé riant de quelque chose que lui seul comprenait avec sa peluche contre son cou. Il fixa son doigt meurtri juste sous ses yeux et rigola encore plus, incapable de se retenir. Il avait une folle envie de lui dire, de lui expliquer les lignes de fond de son état vis-à-vis de lui. Mais cela prendrait trop, beaucoup trop de temps. Pourquoi avait-il rit comme ça ? Oh c'est très simple, seulement il faudra attendre un peu avant d'en connaître les détails... Mais c'était tellement tentant ! Apophys continua et finit par lui demander ce qu'il attendait de lui.

Rabastan cessa son rire moqueur et supérieur, uniquement compréhensible de lui-même et, la tête toujours plaquée sur son épaule droite comme un fou, il fixa un instant un point en face de ses yeux exorbités et rouges. Puis, un étrange sourire qui n'anonçait rien de bon se dessina lentement sur son visage abîmé, comme s'il venait enfin d'atteindre son but. Bien sûr, ce n'était pas le cas, mais cette question, même si elle était hypocrite, représentait une belle avancée dans son plan. Il releva la tête et porta son attention sur son ancien camarade, qui arborait lui aussi un air supérieur alors qu'il ignorait tant de choses à son propre sujet... Toujours souriant, Rabastan se pencha sur la table vers lui et dit alors :


"Ce que je veux ? Oh mais tu le sais très bien, la question serait plutôt de savoir ce que TOI tu désires... Le sais-tu vraiment Woodbury ? Veux-tu coincer Quint, ou veux-tu connaître la vérité sur ce qui te lie à moi depuis ce jour ? Regarde-toi, tu es venu jusqu'ici et tu ne sais même plus pourquoi... héhéhé ! N'avais-tu pas peur que cela arrive ? Tu aurais du te douter que te retrouver face à moi, ton passé, t'apporterait la vérité, ou du moins une partie, mais également et plus encore, la douleur qui l'accompagne toujours...

Tu n'as jamais su Apophys, tu n'as jamais appris, je te battais déjà à Poudlard, je t'ai toujours dominé, et cela n'a pas changé aujourd'hui, tu te laisses avoir comme un débutant, moi qui pensais t'avoir enseigné quelque chose ! Mais soit ! Tu es là, comme je l'avais prévu, et tu as fais exactement ce que je voulais, là encore ! En bon toutou que tu as toujours été à mon égard..."


Le Mangemort laissa ces quelques mots flotter un instant dans l'air, et se cala de nouveau dans sa chaise sanglée, fixant son interlocuteur tel un détecteur, avec toujours son petit sourire flippant et énigmatique sur les lèvres. Enigmatique en effet, car il s'apprêtait à dévoiler un semblant de ses connaissances et de ses secrets sur l'Auror. Il se repencha par-dessus la table, lentement, plongeant ses yeux démoniaques dans les siens, et poursuivit alors d'une voix douce mais qui glacerait le sang de n'importe qui tellement elle en était inquiétante :

"J'aimerais te poser une petite question Apophys... D'après toi, quel est le Détraqueur qui possède ton âme ?"

Alors que le silence se réinstallait suite à ces derniers mots terrifiants, le sourire énigmatique de Rabastan s'élargissait petit à petit tant il savait qu'avec cela il capterait la totale attention de l'Auror. Il avait tous les atouts dans ses mains sanglées, il était le Maître du Jeu et ils le savaient tous les deux, d'ailleurs Apophys semblait l'avoir compris et, s'il avait un minimum enregistré les leçons précédentes, pensa le Mangemort, il saurait que tenter de reprendre le contrôle du jeu ne mènerait à rien. Il venait de lui donner un échantillon de ce qu'il savait sur les conséquence de sa résurrection, le reste viendrait après, la question était de savoir si l'Auror serait enclin à partager quelque chose en échange... Rabastan savait pertinemment qu'il était le seul à savoir quel Détraqueur avait son âme, l'Auror ne pouvait le savoir, et en cela résidait tout l'attrait de cette manipulation qui atteignait des sommets de perfection depuis tout à l'heure...

[Désolé pour le retard encore une fois]
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyLun 26 Nov - 18:54

Aux paroles sombres et calmes qu'eut son prisonnier à son égard, Apophis se redressa, l'écoutant avec le plus de sagesse et d'attention, le laissant finir ses phrases sans l'interrompre, demeurant de marbre. La froideur et l'impassibilité avaient maintenant pris place en lui et il ne bougeait plus de peur de paraître trop brusque, trop emporté. Rabastan, quant à lui, se délectait des viles pressions qu'il pouvait avoir sur lui comme un orateur satisfait, inquisiteur cherchant dans la prunelle de son regard quelque étincelle de rage où de terreur. A nouveau, les rôles étaient changés et Rabastan avait su l'amener à cet état de fait avec une grande habileté.

Mais Sykes n'était pas dupe et il souriait. Souriait d'avoir à voir son vieil ami faire des pieds et des mains pour tenter de l'amadouer. Souriait qu'il lui donne autant de mal. Souriait qu'il requiert alors toute sa concentration ainsi que son attention. Rabastan voulait sortir et si Sykes lui avait imposé comme condition de se jeter du haut d'une falaise il l'aurait fait... ou peut-être pas.

Toujours fut-il que l'Auror avait pleinement conscience à présent de n'être qu'un rouage dans le plan machiavélique du Mangemort. Et quel rouage ! L'un des plus décisifs ! Le lien qui permettrait au captif de retrouver sa liberté. En somme, tout reposait sur lui, tous ces espoirs et, à mesure qu'il observait son vieux camarade, Sykes se sentait investi par cette responsabilité.
Nul doute chez Rabastan, il ne jouait plus... du moins, plus comme Apophis l'avait cru. Il était passé aux choses sérieuses prêt à traîner le décadent Auror dans la boue pour obtenir satisfaction.

Eh bien, si Lestrange ne voulait plus perdre son temps, Sykes ne perdrait plus le sien non plus !

Il s'en frottait les mains...

A l'heure où il pensait et où Rabastan cloturait son interminable discours, Apophis sentait que c'était à lui que revenait ce choix et que Rabastan, dans son absolument grandeur, n'avait d'autre alternative que de s'y plier.
Il pouvait tout aussi bien décider de clore le débat, chercher Quint seul et le laisser aux mains soigneuses des Détraqueurs... Mais leurs efforts avaient été trop beaux et ils étaient allés trop loin l'un comme l'autre. Une partie telle que celle-ci ne s'achevait pas sur de brefs adieux...

Apophis croisa les jambes et laissa son sourire carnassier trancher un peu plus dans sa chair tandis qu'il contemplait son ami d'enfance. Ce dernier venait de lui poser une question qu'il avait dû considérer comme décisive et qui noyait le poisson une fois de plus... pour ne pas dire qu'elle les écartait totalement du sujet.
L'Auror se pencha ainsi vers lui, rapprochant son visage d'ange, le bout de son nez éfleurant le sien.


"Qu'est-ce que ça peut me faire, Rabastan ? Souffla-t-il d'une vois suave, qu'est-ce que ça peut me faire ? Mon but premier était de la donner, quelle disparaisse afin que je sois le meilleur de ma cétégorie ! Afin que plus aucun sentiment ne vienne entacher mon travail... Les Détraqueurs ne m'ont donc pas volé mon âme, c'est moi qui la leur ai offerte ! -sa bouche frotta tout contre sa joue pour atteindre son oreille- Et sur un plateau d'argent !".

Apophis se mit à glousser à cette simple métaphore, restant acollé à Rabastan l'espace d'un bref instant. Il voulait qu'il sente sa présence, il voulait qu'il ait l'impression que, comme pour ces créatures, il se donnait à lui, que son ancien camarade revenait à une promiscuité complice et tendre comme lorsqu'ils n'étaient que des enfants.
Mais que dire de jeux d'enfants lorsqu'ils sont joués par des adultes ?
Pleinement conscient, savourant seconde par seconde, millimètre par millimètre du plan qu'il échaffaudait dans son esprit Sykes tâchait de museler son euphorie, tremblant de concentration, bouillant d'impatience.
Le jeune homme couva son vieil ami d'un regard affectueux, un joli sourire faisant pétiller ses pupilles glacées.


"L'heure est venue, mon frère, de ne plus tergiverser outre mesure. Les tambours de guerre grognent au dehors et ta Marque doit te faire de plus en plus souffrir, imprimée dans ta chair d'une encre plus noire encore ces jours-ci...
Ta soif ne s'est pas assouvie sinon tu n'aurais pas perdu ton temps à me parler...".


Il passa sa main glacée tout contre son oreille, la frolant avec délicatesse tandis qu'il ramenait son visage au sien.

"Livre-moi Quint. Livre-le moi et je te donne ma bénédiction. Livre-moi ce débri, cet empaffé, ce raté de premier ordre et je t'offre mon soutien.

Tu m'as très bien compris, Rabastan !".


Et les comisures de ses lèvres remontèrent, découvrant de grandes dents de requin.

"Je vais te rendre ta liberté...".

Et, brusquement, comme prit d'un bref soubresaut, Sykes se mit à glousser, tout doucement d'abord comme de petits hoquets pour ne finir qu'en un rire gras, macabre, sonnant en de petites trilles aiguës, s'élevant toujours plus vers le ciel et secouant tout son être. Ses mains serrées sur les épaules de son camarade empoignèrent plus vivement sa chemise de bagnard comme le seul remède au ris qui l'ébranlait tout entier, blanchissant ses jointures.

Une fois calmé, hoquetant un peu, Apophis se redressa et plongea à nouveau un regard bleu et rougi de larmes sur son compagnon, arquant un sourire stupide.


"A la vie, à la mort, mon frère...".
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptySam 1 Déc - 21:41

Rabastan voyait bien que l'Auror essayait de mesurer la situation du mieux qu'il le pouvait, qu'il essayait de comprendre ce que faisait réellement le Mangemort, mais à vrai dire cette entrevue avec son ancien camarade avait eut un effet bien trop dévastateur sur lui pour y parvenir. Bien sûr, c'était ce qu'avait cherché à faire le prisonnier, avec son habileté naturelle à manipuler l'esprit des autres et à les broyer psychologiquement, à sa guise, pour les amener d'eux-même à ce qu'il désirait. Et voilà où il en était à présent. L'Auror ne tarderait plus à lui rendre sa liberté, il croirait certainement pouvoir anticiper ses faits et gestes, il croirait embobiner à son tour le Mangemort mais il se trompait lourdement malheureusement...

Le Prisonnier, bien redressé sur sa chaise sanglée, attendait et observait ses mouvements et ses tics, ses expressions, toujours souriant depuis qu'il avait posé la question. Il savait que son ancien ami n'avait que faire de son âme, du moins pour l'instant, aussi ne s'attendait-il pas vraiment à ce qu'il s'agenouille devant lui pour lui demander de la lui rendre. Ce fut exactement ce qui se passa, Woddbury le nargua en lui avouant qu'il avait lui-même offert son âme aux Détraqueurs, et le sourire du Mangemort s'accentua dans un soubresaut comique et moqueur, se remémorant la scène.


"Tu ne disais pas ça lorsque tu agonisais en criant le nom de ta mère... Je ne sais pas si le fait de te débattre et de hurler à la mort avant de t'évanouir convient vraiment au terme "servi sur un plateau d'argent" mon ami... Mais soit, chacun fait ce qu'il veut de son âme ! Cependant laisse-moi te dire que tu ne mépriseras plus très longtemps le sort de la tienne..."

Rabastan laissa le rire au fond de son estomac remonter à la surface quelques instants avant de redevenir sérieux. Jamais, Ô grand jamais, le Mangemort n'aurait donné volontairement son âme à un Détraqueur même dans le but de se rendre plus fort. C'était là ce qui le différenciait d'Apophys. Oui, Rabastan était fou, mais c'était un fou intelligent. Il y avait des limites qu'il ne s'amuserait jamais à franchir. Lui connaissait les véritables conséquences de ce qui était arrivé à l'Auror, et sincèrement, il le plaignait... On ne pouvait mépriser à ce point une partie de soi-même... Il avait perdu bien plus que son âme, bien plus que ce qu'il ne pourrait jamais imaginer, et il l'ignorait totalement, tout comme il ignorait ce que Rabastan lui avait fait en plus de le réanimer... A ce sujet, le Mangemort avait prévu tout un "parcours initiatique" pour son camarade, mais il n'est pas l'heure d'en parler pour le moment.

L'angouement soudain de Woodbury pour coincer Quint grâce à son aide ne le surprit guère et le laissa de marbre. Comme dit précédemment, l'Auror devait avoir préparé un plan ! Comme c'était pathétique... Il voulait rouler le Génie qu'était Rabastan ? Avec un plan préparé sur le coup alors que lui y avait réfléchi 13 ans et demi ? Il se mit à ricaner, repartant dans un léger délire moqueur qu'il stoppa un peu plus tard lorsque l'Auror prononça leur phrase fétiche étant gamins. Là, le Mangemort le regarda droit dans les yeux.


"Ma Liberté ? AH AH AH ! Mais tu me l'as déjà rendue Woodbury, lorsque tu as franchi cette porte... Que tu le veuilles ou non, que cela vienne de moi ou d'une personne plus puissante - je crois que tu devines aisément de qui je parle - je serai libre dans peu de temps, et toi, tu devras choisir ton camp... C'est vrai, que vas-tu faire après que ton patron t'auras fait redescendra au bas de l'échelle pour avoir fait échapper un dangereux Mangemort psycopathe ? Car moi, je sais exactement où je vais, mais toi, j'en doute..."

Le simple fait d'accepter de coopérer avec Rabastan le prouvait. Aucune personne saine d'esprit n'aurait eut la stupidité de le faire. Tout le monde savait qu'une fois les chaînes tombées, c'était fini... Rabastan serait définitivement libre ! Woodbury devait même le savoir encore mieux que quiconque pour l'avoir fréquenté si longtemps. Peut-être était-ce pour cela qu'il le faisait, peut-être pensait-il pouvoir le contrôler, le berner... Tssss misérable humain faible d'esprit ! Si facilement influençable... Le Mangemort en était presque dégoûté et déçu de la part de son ancien camarade, mais quand il y réfléchissait bien, cela s'était toujours passé de cette manière... Il avait toujours été le meilleur ! D'un air innocent digne d'une personne tenant une conversation tout à fait banale, le prisonnier reprit avec un soupçon de moquerie :

"Peut-être devrais-tu commencer par me détâcher non ? Si tu veux que je te livre Quint, parce que je ne me vois pas me trimbaler cette chaise sur le dos vois-tu... Je dois t'avouer que j'en ai plus que marre de ces sangles, j'ai les mains toutes engourdies, sans compter mon pauvre doigt qui m'élance encore depuis que tu t'en ai pris à lui... M'enfin c'est toi qui décides, tu as la baguette... A la Vie, à la Mort ! Hé hé hé hé..."

A cet instant, Rabastan se dit que c'était vraiment une drôle d'expression pour une drôle de situation quand on savait ce qu'il savait... Mais laissons un soupçon de mystère planer sur toute cette sombre affaire, sinon cela n'aurait plus rien de drôle... Sadisme machiavélique, quand tu nous tiens...
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyMar 4 Déc - 16:24

Apophis, silencieux, écoutait d'un air attentif son vieil ami égrainer ses paroles sur un discours teinté d'ironie. L'Auror, malgré les différentes remarques pertinentes du Mangemort, ne put se départir de son sourire, amusé de le voir ricaner, se gausser et émettre autant de suppositions quant à son devenir... Rabastan prenait de l'assurance et se moquait de lui, lui jetant de temps à autre des regards en coin et bien sentis. Il était comme un mioche cruel, un sale gamin qui observe, un large sourire aux lèvres, une bestiole crever à ses pieds. A quel stade devait en être sa jouissance ? Sykes aurait été curieux de savoir, tandis que ses yeux brillaient de le voir lentement dégringoler dans la plus noire et la plus sombre démence.

Le Mage Blanc se releva, fixant son regard clair et limpide sur son prisonnier tandis que ce dernier lui suggérait de lui retirer ses chaines. Dominant ainsi le Mangemort de toute son imposante hauteur, Apophis se pencha à nouveau à hauteur de Rabastan.


"Voici mon plan et il sera clair...

Je te fais sortir de cette cellule et je t'amène jusqu'à la remise -là où sont entreposées toutes les baguettes de nos détenus. Une fois ta baguette prise, je te conduis jusqu'au toit, endroit le moins surveillé... à cause des vents, tu l'auras compris !".


Un léger sourire se dessina sur son visage d'enfant puis il rembraya, dans un souffle, pour que personne ne l'entende :

"Ensuite, je te ferai transplaner jusqu'à Londres et à ce moment seulement tu me montreras où se trouve Quint !

Après... tu pourras faire ce que tu voudras !".


D'un geste, il fit se défaire les sangles et les chaines qui retenaient captifs le sinistre Mangemort. Resserrant sa poigne sur l'épaule de son vieil ami, il se saisit de sa chemise de bagnard et l'invita à se lever, le traînant ainsi jusqu'à la porte pour donner l'illusion que Rabastan lui avait donné du fil à retordre.

"Et pas un son, glissa-t-il en apparte, où je m'arrange pour te lâcher les Détraqueurs aux fesses !".

Sykes releva sa baguette et fit tourner la poignée de la porte qui céda et s'ouvrit en un long grincement. Assis sur une chaise juste en face, le petit gardien releva le nez du sandwich avarié qu'il mangeait et arrondit des yeux ronds comme des billes en apercevant leurs deux silhouettes. S'époussetant des quelques miettes tombées, remettant convenablement la loque qui lui servait d'uniforme, il se tint bien droit, saluant l'Auror.

"Auror Sykes, je...".

"Inutile de parler. J'emmène ce taré aux chambres...".

Et il esquissa un pas prêt à lui tourner le dos.

"Aux chambres ? Mais Auror Sykes, il...".

"Il suffit, gardien ! Tonna Sykes, j'ai dit que je l'emmenais aux chambres et ni vous ni personne d'autre ne me fera changer d'avis ! Par ailleurs... j'estime que c'est ainsi qu'il faut parler aux tarés dans son genre !".

L'Auror arqua un dernier sourire et, l'espace d'un instant, tandis qu'il était toujours accroché au bras de Rabastan, l'image de leur adolescence revint brusquement. Il n'offrait plus au gardien la vision de deux hommes adultes mais bien de deux garçons, bras-dessus bras-dessous, le visage peint de sarcasmes et d'espiègleries. Le jeune blond rembraya :

"Ah ! et au fait ! Visez bien à me garder quelques Détraqueurs sous la main ! Qu'ils... patrouillent dans ce secteur. Entendu ?".

Le petit homme acquiesça d'un bref signe de tête, n'osant pas lever les yeux vers le regard de rapace de son interlocuteur.

"Bien. Très bien. -et, donnant un léger coup à Rabastan- Allez viens, toi !".

Puis il disparut, s'engageant dans le couloir. Ses pas sonnaient fermes tandis que ceux de son compatriote étaient plus feutrés, plus discrets -symbolisation des méthodes de l'un comme de l'autre. Sykes gardait toujours sa main fermées sur son bras, comme pour un étau. Il lui glissa dans le coin de l'oreille et tandis que les lumières des meurtrières passaient sur leurs visages.

"Nous allons tourner à droite et prendre un escalier vers la remise. Là-bas, nous prendrons ce dont nous avons besoin...
Le gardien s'exécutera bien vite et lâchera sous peu ses Détraqueurs ! Je te conseille donc de ne pas me quitter... Je suis le seul bouclier qui te protège maintenant !".


Et l'Auror ricana, plus pour la forme que par véritable cynisme. Il fit comme il l'avait expliqué et tourna à droite, empruntant un escalier qui montait vers l'étage supérieur. Il fit passer Rabastan devant, pour plus de sécurité.
Une fois arrivés au rez-de-chaussée, Apophis passa sa tête par-delà l'angle du mur, s'assurant que personne ne rôdait dans les parrages. Soulagé de ne repérer que la présence de quelques Détraqueurs, il se tourna vers Rabastan et lui intima de le suivre.
Ils longèrent une grande salle parcourue de bancs et de tableaux divers, mais aussi d'affiches de recherche punaisées, puis finalement arrivèrent devant une porte de bois d'apparence tout à fait banale.


Apophis leva sa baguette puis murmura quelque chose. A l'intérieur le grincement de verous se fit tout de suite entendre avant que la porte, d'elle-même, ne s'ouvre. Apophis bouscula son vieil ami et le fit entrer à l'intérieur, refermant automatiquement la porte derrière eux qu'il vérrouilla d'un simple geste.
La salle était simple et bien au-delà des chimériques idées que l'on pouvait s'en faire. Elle était grande mais simplement meublée, ne disposant que d'un bureau et d'une gigantesque armoire qui prenait tout un pan de mur. A leur droite, dans le fond, une ouverture dans le mur avait été pratiquée, l'intérieur convenablement dissimulé derrière un rideau vieux et poussiéreux. Sykes se dirigea vers l'armoire et posa ses deux mains sur les poignées, juste avant de se retourner vers Rabastan.


"Je te fais confiance, trouve ta baguette. Pour ma part, je vais fouiller et voir si je ne peux pas te dégoter quelque chose...".

Il ouvrit grand les portes et des milliers de baguettes apparurent sous leurs yeux, portant chacune une étiquette respective avec un nom inscrit dessus.
Apophis se décala afin de laisser la place à Rabastan de chercher. Lui tendant un dernier regard froid et décidé, il se dirigea vers le rideau qu'il repoussa pour pénétrer dans la salle adjacente...

Apophis Sykes revint quelques minutes plus tard avec ce qu'il estimait comme nécessaire pour l'évasion de son camarade. Il déposa alors sur le bureau un grand baluchon de tissu, présentant au Mangemort tout ce qu'il avait trouvé, exposant la moindre petite chose sur la table devant ses yeux.
Et c'est ainsi que Rabastan découvrit comment il passerait la surveillance de la prison. Sykes avait tout prévu, et ce dans le plus infime détail.


"Tu porteras ça, dit-il levant ses yeux clairvoyants sur lui, c'est le seul uniforme de gardien potable que j'ai pu trouver et il est à ta taille. Je tiens aussi à ce que tu mettes ça -et il lui lança un chapeau de sorcier commun à tout surveillant d'Azkaban-. Dans la pénombre et, avec ce truc, ça m'étonnerait qu'on te reconnaisse seulement...

Je t'ai trouvé ce machin -il leva une vieille lame de rasoir ainsi qu'un petit miroir de poche-. La lame est émoussée mais ça devrait être suffisant pour râcler le gros de cette brousaille...

Commence déjà, je vais voir si je peux pas te trouver de l'eau afin que tu te rinces !".


Et il tourna les talons, passant à nouveau par le rideau pour ressortit quelques minutes plus tard, une flasque à la main. Il la lui posa sur la table et attendit qu'il s'en servit. Adossé contre le mur, bras croisés, il l'observait à présent.

"Et tâche de faire bonne impression...", un sourire railleur tordit sa bouche et il patienta jusqu'à que Rabastan ait fini.

Une fois ceci fait, il le prit à nouveau par le bras et le fit sortir de la remise, passant juste derrière lui afin de vérouiller la porte.
Les deux hommes se trouvaient maintenant dans le hall et devaient agir en conséquence... Apophis, afin de s'assurer que Rabastan avait bien tout compris, le resserra contre lui et souffla à son oreille.


"Tu t'échappes, je te bute !".

Puis il relâcha son étreinte, l'amenant à le suivre tandis qu'ils longeaient la salle.

"Baisse les yeux dès qu'il y aura quelqu'un. Ne regarde personne et ne parle pas... Je me contenterai de parler pour deux !
Nous allons gravir un autre escalier. C'est celui de service pour les sentinelles... Avec ce vent, elles ne seront pas sorties !".


Et ils arrivèrent face à une petite porte en fer. Apophis posa sa grosse main sur sa poignée puis, tout en expirant doucement, il abaissa la poignée.
Une brise glaciale s'engouffra et fit voler leurs vêtements comme leurs cheveux. Apophis tira Rabastan afin qu'il passe devant et le fit monter les escaliers partant vers le haut en colimaçon. Le vent infiltrait leurs habits, pénétrant leur chair et si Rabastan n'avait été habillé que de ses affreuses frusques, il serait certainement déjà frigorifié. Des larmes de pluie et d'eau de mer vinrent à gifler leurs visages.

Ils parvinrent enfin au bout de ce supplice et tombèrent nez à nez face à une porte de métal, manquant sortir hors de ses gonds à chaque bourrasque de vent. Apophis attendit un petit instant que les mugissements d'Eole se calment pour ouvrir finalement, laissant une grande quantité d'air s'engouffrer dans l'escalier. La tempête reprit aussitôt.


"Passe devant, je te suis !!", hurla Sykes afin de couvrir le bruit.

Il s'extirpa à son tour, ses jambes tanguant sous la force de la tempête, manquant à plusieurs reprises de les faire tomber. Ca et là, de chaque côté de l'immense bâtisse, des vagues gigantesques venaient à en frapper les flancs. Sykes se poussa de côté, une pluie d'eau glacée s'abattant à quelques centimètres de lui...


"Rabastan !! S'égosilla-t-il, reste près de moi !".

Il agrippa solidement le Mangemort par le bras, l'amenant contre lui afin qu'il l'entende.

"Je vais nous faire transplaner jusqu'à Londres ! Une fois arrivés là-bas, tu te débrouilleras pour m'amener jusqu'à...".

Mais il n'eut pas le temps de finir sa réponse ! Une vague gigantesque les surprit et vint à s'abattre sur eux, trempant les deux hommes jusqu'aux os et les projetant à terre. Le vent redoubla d'effort et gifla leurs vêtements comme leurs visages, piquetant d'échardes de pluie leurs peaux déjà meurtries. A présent, les deux compagnons glissaient comme sur une planche savonneuse, se précipitant à une vitesse vertigineuse vers l'abime. Hurlant de désespoir et de peur, Sykes se cramponna tant qu'il put au sol, ses ongles ripant contre la pierre dure. Le vent lui fit lâcher prise une seconde fois et il ne dut son salut qu'à une partie escarpée de la corniche à laquelle il se raccrocha. Son corps à présent pendait dans le vide.

"RABASTAAANNN !!", ses yeux cherchaient encore, comme inconscients du danger, le Mangemort auquel il s'était cramponné.
Et ce ne fut qu'en relevant les yeux qu'il comprit que son vieil ami d'autrefois avait été plus chanceux que lui. Rabastan se tenait là au bord du précipice, se remettant de ses émotions.


"RABASTAN !! S'époumonna-t-il malgré la tempête, RABASTAN, AIDE-MOI !!!".

Mais qui aurait pu croire un seul instant que ce meurtrier complètement fou viendrait aider un Auror ?...

Un brusque flash se produisit, aveuglant l'esprit et la mémoire d'Apophis Sykes. Ses pupilles se dilatèrent...

"Honoria, aidez-moi !".

Il gisait, à demi conscient, baignant dans sa sueur et parcourut de frissons glacés. Au-dessus de lui les Détraqueurs planaient, cherchant à atteindre l'immense plafond qui se dessinait sous ses yeux comme une voûte céleste et immaculée. Le dôme de pierre fermait ses appels à jamais et les lui renvoyait en un sinistre échos.

Là, allongé par terre, les bras en croix, Apophis Sykes rendait les dernières larmes de souvenirs trop douloureux et trop profondément encrés en lui. D'horribles images venaient d'être extirpées du tréfond de sa mémoire et lui étaient apparues aussi clairement qu'au premier jour.

Une silhouette s'approcha ainsi de lui. elle était floue e til peinait à distinguer de qui il s'agissait.
Apophis ravala sa salive ainsi que ses larmes, les yeux rougis de sanglots et la mine aux abois...
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyLun 10 Déc - 21:26

Rabastan avait presque atteint le paroxisme de l'agitation qui l'animait, jubilant de plus en plus en entendant les paroles de son ami qui lui expliquait la marche à suivre. Il l'écoutait d'une oreille très distraite, acquiescant seulement d'un bref signe de tête, trop occupé à compter les secondes qui le séparaient de la levée de ses chaînes. A peine eut-il entendu le cliquetis annonçant leur ouverture qu'il se leva d'un bond en frottant ses poignées endoloris, grimaçant et souriant à la fois. Tout s'enchaînait, ce n'était plus qu'une question de minutes à présent, l'Auror venait de commettre l'erreur de sa vie car il semblait n'avoir aucun idée de ce qu'il venait de faire. Mais tel était le destin ! Rabastan n'eut d'autre choix que de se plier encore un peu de temps aux ordres de Woodbury et le laissa le saisir par sa tenue de prisonnier. Docilement, il le laissa l'emmener à travers toute la prison jusqu'à leur destination, feignant un air abattu et épuisé par la torture qu'il aurait dû subir mais qui n'avait pas obtenu les résultats voulus.

Les chambres, quelle bonne idée de la part de l'Auror qui manipulait habilement l'imbécile qui servait de gardien à cette prison de fous. De temps en temps, le Mangemort était pris d'horribles fous rires qui faisaient grincer ses dents, et qui recevaient les échos des ccupants des autres cellules. Il ne s'inquiéta pas outre mesure de l'initiative stupidement inutile de l'Auror d'ordonner la patrouille des quelques Détraqueurs dans le secteur. Etait-il si idiot ? Comme si cela faisait peur à Rabastan Lestrange ! D'autant plus qu'il ne tarderait pas à avoir sa chère baguette entre ses doigts meurtris. A chaque pas, Rabastan se disait qu'il se rapprochait de sa liberté et aussi et surtout de son Maître qui reviendrait bientôt !

Ils arrivèrent enfin à la salle renfermant les baguettes des prisonniers. Un éclair de folie passa dans les yeux du Mangemort tandis que l'Auror ouvrait en grand l'armoire en lui disant de trouver la sienne. Tout tremblant d'excitation incontrôlable, Rabastan s'approcha et laissa ses yeux de fou parcourir les rangées de long en large avec une fascination extrême. Il ne mit pas longtemps à trouver la sienne, juste au moment où l'Auror revenait avec des vêtements. Il lui expliqua le topo bien que le Mangemort avait déjà deviné le plan rien qu'en posant ses yeux dessus. Il se contenta de lui adresser un sourire carnassier. Puis son vieil ami repartit lui chercher de l'eau, et pendant ce temps, Rabastan se changea en quatrième vitesse. Un fois fait, il guetta un instant la porte par laquelle l'Auror avait disparu, et revint vers l'armoire aux baguettes.

Ses yeux perçants, qui les avaient déjà repérés en même temps qu'il avait cherché sa propre baguette, se posèrent immédiatement sur celles dont les étiquettes indiquaient en une écriture grossière les noms de Bellatrix et Rodolphus Lestrange. Ricanant le plus silencieusement possible, le Mangemort les subtilisa et les cacha sous ses nouveaux vêtements, avant de refermer l'armoire et de se tourner vers la porte que franchit quelques secondes plus tard ce cher Woodbury. Impossible qu'il ne remarque quoi que se soit. L'ancien prisonnier s'empara calmement de la flasque d'eau et commença à se raser. Il se fit plusieurs entailles peu profondes, ayant perdu quelque peu l'habitude en 13 ans d'enfermement. Il s'étonnait assez de tout ceci. Apophys semblait avoir tout prévu, mais depuis quand ? Etait-ce avant qu'il ne vienne l'interroger ? Ou pendant l'interrogatoire qu'il y avait pensé ? Rabastan allait rester sur ses gardes, il n'avait pas le temps de trop réfléchir à la question pour le moment car il devait se concentrer sur son objectif principal.

Un fois bien rasé, le Mangemort, qui se disait que l'Auror était vraiment stupide de lui avoir rendu sa baguette si tôt, se plia une dernière fois à la volonté de son vieil ami, sentant la fin de tout ceci très proche. Son cerveau machiavélique bouillonnait de multiples pensées toutes plus horribles les unes que les autres, toutes sombres et diaboliquement bien réfléchies. Tout ce qu'il trouva à répondre dans un murmure à Apophys lorsque celui-ci lui expliqua par quelle porte ils sortiraient fut ceci :


"C'est toi le patron, mon cher Woodbury..."

Si au même moment l'Auror n'avait pas ouvert la porte en fer et donc laissé entrer par la même occasion le vacarme de la tempète qui grondait dehors, il aurait certainement pu déceler dans la voix du Mangemort le ton qui l'aurait fait de suite changer d'avis quant à cette évsaion. Ils avaient beau avoir été les meilleurs amis du monde durant leur adolescence, il n'en restait pas moins qu'on ne pouvait JAMAIS avoir confiance en Rabastan et sa folie. Ce dernier se mit à grelotter instantanément sous le choc soudain de température, quoi qu'il était déjà bien habitué aux Détraqueurs. Rabastan accéléra le pas, pressé de ressentir à nouveau les âfres de cette liberté qui avait si longtemps pris congé de lui ! Une fois la deuxième porte franchie, le Mangemort oublia complètement l'Auror et commença à avancer dans la pluie battante, son excitation atteignant son paroxisme alors qu'il sentait un rire puissant lui remonter dans la gorge.

Sous l'orage menaçant et les éclairs zébrants le ciel sombre, alors que des vagues géantes venaient s'abattre à quelques mètres de lui seulement, Rabastan s'empara de sa casquette qui faisait partie de son déguisement et la jeta au loin avant de rejeter la tête en arrière et de laisser toute sa joie, sa jubilation, sa folie meurtrière s'exprimer librement. Il sentait l'Auror essayer de le garder près de lui mais le Mangemort n'en avait que faire. Il n'arrivait plus à s'arrêter, tournant sur lui-même en laissant les gouttes de pluie marteler son visage, s'égosillant en s'étouffant à moitié sous cette émotion soudaine, sa baguette dans sa main.


"Oui, oui, OUIIIIIIII AH AH AH ! LIBRE ! JE SUIS LIIIIIIIIBRE ! MWAHAHAHAHAHAHAH ! Tu entends ça Woodbury, je suis LIIIBRE !"

Sur ce dernier mot, sans que l'Auror ne puisse bien le dicerner à cause de l'obscurité et de la météo agressive, comme pour retrouver les pures sensations de la Magie et de la puissance de ses propres pouvoirs si longtemps endormis, Rabastan fendit l'air avec sa baguette en poussant un hurlement mêlé de rage et de folie, ses yeux de dément brillants de mille feux tellement il était dans un état d'euphorie intense. Dans la seconde qui suivit son mouvement, une énorme vague s'éleva de la mer telle une large et impressionante colonne d'eau et d'écume tourbillonante, avant de venir s'abattre volontairement sur les deux seules personnes présentes sur ce toit, Apophys et le Mangemort lui-même. Ils furent aussitôt engloutis sous les flots et entrainés vers la mer déchainée. Le coeur de Rabastan battait à tout rompre mais le fait qu'il savait très bien ce qu'il faisait lui permettait de contrôler sa peur. Il continuait même à rigoler comme un taré avec ses yeux grand ouverts injectés de sang qui fixaient la mer au-dessous qui se rapprochait dangereusement d'eux.

Dans un second mouvement fluide et rapide, Rabastan créa une sorte de surface plane quasiment transparente qui ne laissa échapper qu'une onde sous le choc lorsqu'elle entra en contact avec les pieds du Mangemort, ce qui stoppa net sa chute et qui lui permit de se relever. Il enchaîna en ayant pour réflexe d'utiliser un "Accio" pour récupérer la baguette de son compagnon afin que ce dernier ne puisse pas s'en servir, et, dans le chaos, cela fut très facile car en tombant l'Auror n'avait pas le temps de se préoccuper de sa baguette. Il entendit son ancien "patron" continuer à tomber et le chercha immédiatement des yeux. Complètement trempé comme s'il ne portait même pas de vêtements, le vent battant son visage avec force, il l'aperçut avec peine suspendu à une corniche instable, criant son nom dans une tentative désespérée, souhaitant son aide... A nouveau, Rabastan éclata d'un rire suraigu et terriblement démentiel, avant de se pencher par-dessus le rebord en s'y accoudant d'un air triomphant, peinant à contenir son rire.


"Comme c'est amusant tu ne trouves pas ?! La vitesse à laquelle les rôles peuvent s'inverser !" hurla Rabastan en faisant tourner entre ses doigts la baguette de l'Auror d'un air nargueur, ayant remis la sienne dans sa manche en attendant.

"Oh, tu veux que je te vienne en aide ? Hé hé hé hé tu es navrant Apophys ! Ne me dis pas que tu croyais que je n'allais rien tenter en me rendant ma baguette ?! Tu aurais du attendre un peu ! A moins que tu ne l'ais fais exprès ? Cela faisait-il partie d'un plan quelconque et stupide ? Mmmm non, ce serait de considérer plus intelligent que tu ne l'es je crois ! Finalement, on en revient TOUJOURS au même ! Toi suspendu à ma bonne volonté ! TU AURAIS DU ETRE DES NOTRES WOODBURY, LA AU MOINS TU NE SERAIS PAS DEVENU AUSSI PATHETIQUE !"

Le Mangemort se redressa, toujours debout sur sa surface légèrement opaque qui ressemblait à une sorte de plateau. Reprenant sa baguette, il l'agita en la faisant tourbillonner délicatement dans les airs, ce qui eut pour effet de faire bouger son support en le faisant avancer au-dessus du vide, juste au-dessus de l'Auror qui ne pouvait toujours pas l'atteindre. S'il tendait le bras, il effleurerait à pein la platforme invisible de Rabastan mais cela aurait pour seul effet de le faire tomber. Le Mangemort, riant toujours tel le Joker moldu, s'agenouilla dans le vide en s'accoudant sur son genou et contempla son vieux compagnon qui peinait à rester accroché. Cette supériorité le rendait dingue d'euphorie, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas eut l'occasion de mettre en action ses pouvoirs !

"C'est fou toutes les choses que l'on peut apprendre en se montrant docile auprès des plus puissants ! Tu as vu ce que j'arrive à faire ? Le pouvoir Woodbury ! Le Pouvoir ! Il n'y a que ça qui compte ! Tu t'es cantonné à un piètre statut d'Auror minable et voilà où cela t'a mené ! Je ne sais pas si je vais te sauver, vois-tu... Quand je vois ce que tu fais de ta misérable vie, je me dis que tu ne mérites pas une seconde chance ! Je t'ai sauvé une fois déjà, et tu as continué à renier tes origines !"

Rabastan se releva encore une fois et désigna du bout de sa baguette l'Auror qui glissait de plus en plus. La corniche explosa mais il ne tomba pas, car le Mangemort le fit léviter, mais avec un sortilège de sa composition. Les bras écartés en forme de croix, le dos droit et crispé, Woodbury semblait comme cimenté dans une position de sacrifice. Lentement, toujours souriant machiavéliquement, le Mangemort, trop content de pouvoir étaler un bout de ses pouvoirs après 13 ans de cloisonnement, fit remonter son vieil ami à sa hauteur, comme lui au-dessus du vide. Le Mangemort fit un pas et se rapprocha de sa proie, la tempète battant toujours son plein avec acharnement.

"Vois, vois ce que tu as renié ! Crois-tu que tu mérites de vivre Apophys ? Crois-tu que tu mérites que je te sauve la vie une SECONDE fois ?"

Rabastan resserra une étreinte invisible sur le coup de l'Auror d'un geste coup de baguette, en le fusillant de son regard perçant et horriblement terrifiant. Il était tout près de lui à présent, mais Apophys ne pouvait rien faire, il ne pouvait pas bouger, et même s'il l'avait pu, il serait tombé dans le vide sans baguette, ce qui aurait conduit à sa mort pure et simple. Rabastan contrôlait tout. Et il adorait ça. Douce et cruelle vengeance, il en avait tant rêvé...

"Tu as de la chance cependant... Car, au nom de notre vieille, très vieille amitié, je vais te laisser une nouvelle chance. Cela causera peut-être ma perte un jour ou l'autre d'être aussi nostalgique, mais je veux que tu assistes, Woodbury, je veux que tu assistes au triomphe de cette grande famille à qui tu as tourné le dos ! Sans compter que je m'ennuirai sans plus personne pour me pourchasser avec autant de fougue que toi, car c'est certainement ce que tu vas faire n'est-ce pas ? Me traquer comme un gibier jusqu'à ce que tu puisses laver cet affront ! Mais qu'importe, j'aime le jeu, particulièrement le quitte ou double ! Or toi, cela fait deux manches que tu perds, il va falloir que tu remontes au score mon cher ami ! Et comme je suis bon joueur..."

Avec un sourire nargueur et triomphant, Rabastan glissa la baguette de l'Auror dans la poche de celui-ci en tapotant le bout délicatement en même temps qu'il fixait intensément son ami dans les yeux. Il ne pouvait toujours pas bouger à cause de l'emprise de son sortilège. Sans prévenir, le Mangemort abattit soudainement son poing sur la face de son prisonnier.

"Chose prêtée, chose rendue mon ami ! A présent, je crois qu'il est temps de nous quitter, j'ai rendez-vous, vois-tu !"

D'un geste adroit de la baguette, Rabastan fit léviter légèrement l'Auror vers le haut en pivotant vers le toit mais il ne l'y déposa pas de suite, le laissant au-dessus du flan du bâtiment tandis qu'il repensait à quelque chose.

"Au fait, j'oubliais, mieux vaut que tu sois au courant sinon tu continueras à te faire avoir comme un débutant. Tu sais, ton âme, cette chose que tu as méprisé sans en imaginer les conséquences ? Et bien, tant que tu ne l'auras pas récupérée, tu ne pourras pas me tuer ! Oh je t'en pris, ne fais pas cette tête, il a bien fallu que je prenne mes précautions en te ranimant ! J'étais sûr que tu ne connaissais pas véritablement le sens du mot "redevable", or maintenant, tu vas avoir l'occasion de l'apprendre par coeur ! Oh, et aussi... - son sourire s'élargit - il n'y a que moi qui sache où elle se trouve et qui sois en mesure de la rattacher à ton corps... A la Vie, à la Mort mon frère !"

Et d'un geste vif et horizontal, il balança l'Auror dans les airs, brisant le sortilège qui l'empêchait de bouger, tandis qu'il l'envoyait s'écraser lourdement sur le toit. Une seconde plus tard, Rabastan transplanait dans une volute de fumée obscure et tourbillonante, son rire de folie furieuse résonnant une dernière fois dans le ciel glacé et sauvage d'Azkaban, direction le Cimetière des Jedusor...

[Parti ^^]

[Si ça ne va pas je peux éditer il te suffit de me le dire Wink ]
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyMar 11 Déc - 18:11

Apophis vola dans les airs, projeté à une vitesse phénoménale, transperçant les vents et scindant les bourrasques qui venaient en sens contraire. Aveuglé de terreur, entièrement pris de panique, il était sourd à ce qui pouvait lui arriver tant la douleur pouvait être prenante. Son corps percuta le béton du toit avec violence, rebondissant sur plusieurs mètres, roulant et tournant sur lui-même comme s'il n'avait été qu'une poupée de chiffon. Il entendit un brusque craquement et son esprit fut alors envahi de souffrance, étourdi par le choc brutal qu'il venait de subir et qui avait déchiré son corps en deux. Apophis, plus qu'une loque, incapable de bouger, s'arrêta à quelques centimètres du bord, ventre à terre...

Les rafales glaciales soulevaient ses vêtements, frappant son dos comme des claques bruyantes, le maintenant ainsi éveillé tandis qu'il oscillait entre la conscience et l'évanouissement. Tâchant de se remettre sur ses bras afin de se hisser pour se relever c'est à peine s'il parvint à relever la tête, poussant un hurlement de douleur déchirant dès qu'il dut relever le buste. Il se contenta donc de ramper malgré la douleur fulgurante qui le lançait dans le creux de son épaule.
Il se traîna jusqu'à la porte, poussant sur son bras droit -encore le seul capable de vraiment le soutenir, bravant la tempête qui continuait de faire rage et tâchant de rassembler, dans un soubresaut de conscience, les dernières paroles de son misérable "ami".

Il atteint finalement la porte, posant une main trambla,nte et fiévreuse sur la poignée. Il savait celle-ci excessivement lourde et il lui faudrait ainsi donner toutes ses forces afin de la faire ployer. Rien qu'à cette idée, l'Auror en frissonna. Il considéra le panneau tout de fer constitué et poussa un long et profond soupir. Rassemblant son courage ainsi que ses forces, il fit basculer la poignée et donna un premier coup d'épaule... qui lui arracha un cri de douleur épouvantable.

Le vent redoubla d'efforts et la porte laissa pantois le jeune homme, refusant à s'ouvrir. Elle se rabattit pour finir en un "clong" métallique et désespérant. Apophis réitéra l'expérience mais, cette fois-ci, en mettant tout son poids tandis qu'il poussait la poignée.
La poignée bascula et la porte, entraînée par 90 kilos d'Auror, s'ouvrit alors en grand, projettant le malheureux contre le mur qui finit par tituber. Sykes lâcha prise et dans un soupir de stupeur dégringola les escaliers à la vitesse de l'éclair -son corps aussi malmené que s'il n'avait été qu'un vieux sac de viande.

Arrivé en bas, et comme dans un gag de dessin animé, le jeune homme buta contre une autre porte -celle qu'il avait fermé précautionneusement quelques minuytes auparavant. Le souffle coupé, la poitrine compressée, il exulta l'air par petite bouffée sur un visage tordu par la souffrance. Mille impressions lui traversaient l'esprit, se cognant dans son crâne comme des insectes fous sans qu'une quelconque idée autre que l'instinct de survie ne vienne à se fixer délibérément... Rassemblant alors ses dernières et ultimes forces, Sykes leva d'une main tremblottante sa baguette -que Rabastan lui avait grâcieusement laissée- vers la porte et fit un léger mouvement. Cette dernière s'actionna et s'ouvrit devant lui.

La lumière tamisée du hall lui apparut devant les yeux comme une planche salvatrice. Se hissant sur ses bras et rampant comme il le put, il réussit à s'extraire du couloir tout en refermant violemment la porte avec ses pieds. Toujours allongé sur le dos, les mains levées à hauteur du visage comme un vaincu qui s'abandonne, Apophis Sykes expira doucement, tâchant de reprendre son souffle ainsi que ses forces.
L'affreuse image d'un Rabastan au sourire démoniaque vint à lui perçer l'esprit, ravivant en lui quelques dernières bribes brumeuses de souvenirs... lointains.


Le Mangemort, sa chemise de bagnard sur le dos, s'était penché doucement sur lui et l'observait avec la plus grande attention et le sérieux d'un professeur s'apprêtant à disséquer un cadavre. Son regard sombre se perdit un instant dans le bleu cru de ses yeux puis se baissa jusqu'à un point de son anatomie qu'il n'avait, jusqu'alors, même pas envisagé. Sa poitrine... elle se soulevait avec difficulté, comme un vieux soufflet cassé et enraillé qui peine à rendre l'âme. Les prunelles irritées du Mangemort croisèrent celles, limpides et calmes, de l'Auror. Il bredouilla d'une voix sourde et tendue :

"Tu es un imbécile en tout point, Woodbury...".

La respiration sifflante d'Apophis se fit soudain plus pressante. Il tâcha de redresser sa tête, voir où il voulait en venir. Mais la force lui manquant, il relâcha ses efforts et laissa taper cette dernière contre le sol froid.

"J'ai pas... fait, couina-t-il, t... tout c... ce... chemin p... pour...".

Un sourire cynique alluma le visage blaffard de Rabastan. Il se rapprocha davantage de lui, comme un grand-frère prévenant et attentif. Sa main se posa sur son sein droit et Apophis sentit un brusque frisson. Le Mangemort reprit :

"Si, Woodbury. Tous ces Détraqueurs, pour toi seul... L'issue de cette entreprise était inévitable".

Son visage était froid presque aussi bien que sa main. Lestrange, pour finir, ramena la paume de sa main sur le front d'Apophis, tâtant de l'autre ce qu'il lui restait de poul. Il sourit, narquoisement, mais il sourit.

"Voila un garçon bien courageux ! Pour quelqu'un qui s'apprête à passer de l'autre côté tu es plutôt calme...".

Mais un brusque sanglot vint soudain faire s'écrouler cette si belle constatation. Le Mangemort en soupira de dépit :


"Quand je pense que tu n'es même pas fichu de faire attention à ta propre vie... Tu fonces, droit dans le mur, et advienne que pourra ! Tu n'es vraiment qu'un idiot qui ne réfléchit jamais aux conséquences de ses actes !".

La respiration oppressée d'Apophis fut la seule response à ses paroles pleines d'exaspération. Rabastan leva les yeux au ciel, sourd à l'agonie de son ancien camarade.

"Et là tu vas crever comme un imbécile, tsst... J'arrive pas à y croire ! Comment ta mère, l'illustre Honoria of Woodbury, peut encore espérer faire quelque chose de toi ?

Oh, sans doute doit-elle penser que tu es encore trop jeune pour savoir ce que tu fais... Pour ma part je n'en suis pas si sûr... Des épreuves de ta vie auront fait en sorte de te rendre plus mature que tu n'en as l'air. Non, je dirais, pour ma part, que tu n'as toujours été qu'un imbécile !".

Sykes rendit un brusque soupir et ses yeux s'écarquillèrent, fixant le plafond blanc d'un regard éperdu et abandonné. Les mains de Rabastan s'activèrent et il tâta aussi bien son poul que sa carotide, pressant ses doigts glacés sur le poignet et la gorge de l'Auror. Ses pulsations se faisaient de plus en plus faibles et espacées. Rabastan tourna un regard figé vers lui.


Apophis était en train de mourir. Plus les secondes passaient, plus les battements de son coeur qui le rattachaient à la vie diminuaient, amoindrissant sa force physique et sa vitalité. Blaffard presque cadavérique, il devenait peu à peu une ombre, coquille vide, corps inanimé pour une âme qui s'apprêtait à disparaître. Perplexe, Rabastan se demanda ce qu'il lui serait accordé : Paradis ou Enfer ?
Mais il n'eut pas le temps de pousser sa réflexion plus loin que, déjà, le corps de l'Auror se cambrait en un ultime soubresaut, sa poitrine montant vers le ciel sur un visage transcendé par une force... puissante et surnaturelle. Le Sykes de 33 ans, allongé sur le sol de brique du hall d'Azkaban, reçut comme une vive étreinte au coeur...


Des larmes coulaient de ses yeux exorbités, fixant toujours le plafond sur une expression de prenante surprise. Sa bouche, glacée et gercée, tâchait d'articuler dans un dernier effort ce qui serait sans doute ses dernières paroles.
Rabastan rapprocha davantage son oreille afin de mieux l'entendre et fronça les sourcils sur une mine perplexe...


"Il... il y a un homme, bredouilla Apophis dans un souffle, un.... un ho.... homme... Je... je le v... vois...

I... il p... porte un co... costume n... noir...

I... il a une... une barbe... des ch... cheveux c... clairs... une... une b... bague à sa m... main droite... c'est... c'est qu... quelqu'un d'imp... important...

Ce... cet ho... homme v... va f... faire du m... du mal... Il va... il va faire règn... règner la ter... terreur...

I... il d... doit être emp... empêché...".


Apophis reprit une grande et douloureuse inspiration et se syeux se troublèrent.
Il papillonna des paupières une dernière fois tandis que son visage se tordait sous la tourmente... Rabastan comprit alors ce qu'il était en train d'accepter. Apophis était aux portes de la mort... et il le savait.
Rabastan rapprocha son visage près du sien, observant ses moindres traits, ses moindres défaillances jusqu'à ce que son âme le quitte... Sykes resserra alors une main étonemment glaciale sur le bras de son camarade.


"Ra... Rabastan...

Je... j'ai froid...".


Et sur cette dernière phrase son visage se décrispa, ses muscles se détendirent, lentement, tandis que son corps tendu se relâchait pour retomber doucement sur le sol...
Apophis avait gardé cette expression frappée sur son visage, les yeux exorbités et la bouche entrouverte, comme un vulgaire pantin victime de ses derniers délires.
Mais, comme nous le savons, Rabastan n'y prit pas garde et accomplit, pour cela, le rituel qui raménerait l'Auror à la vie.
Aussi simplement qu'il venait de la sauver à l'instant...


"Il y a un homme, murmura Apophis fixant le plafond du hall d'entrée, un homme, je le vois...

Il porte un costume noir...

Il a une barbe, des cheveux clairs et une bague à sa main droite...

C'est quelqu'un d'important...".


Son souffle lui manqua et il déglutit péniblement, ravalant ses larmes fiévreuses lui dégoulinant des yeux et du nez.

"Cet homme va faire du mal. Il va faire régner la terreur...

Il doit... être... empêché".


Son regard se troubla et il détourna la tête sur une grimace de douleur... Au bout d'un moment, son visage n'exprima plus aucune sensation... comme à son éternelle habitude.

"Et cet homme, c'est vous, Monsieur Scrimgeour. C'est vous...".

[center]
***
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Ξ Sujet: Re: Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan]   Dans les allées sombres d'Azkaban... [PV Rabastan] - Page 2 EmptyLun 17 Déc - 15:41

Morton Philps ne s'était pas inquiété plus que cela lorsque l'Auror avait décrété qu'il emménerait son prisonnier aux "chambres". Il n'avait aps non plus compris les regards et sourires de connivences que les deux anciens camarades se tendaient en douce, ne connaissant pas l'histoire précédemment décrite... Il avait même trouvé normal que Sykes exprime un tel souhait : Rabastan Lestrange avait la réputation d'être téméraire et froid, et un petit interrogatoire -même exécuté par cette crevure de Sykes- ne pouvait que le faire sourire... Manifestement il s'était montré résistant et l'Auror avait donc dû passer à la vitesse supérieure.

Pour effectuer sa ronde, Morton avait décidé de commencer par l'étage où il avait laissé les deux joyeux-drilles, songeant qu'il fallait bien débuter quelque part dans ce métier d'ingrat... Non seulement il était fastidieux mais en plus les hôtes n'avaient pas l'habitude de se montrer très conciliants. Quant aux autres gardiens, membres de la Brigade et autres Aurors de tout poil, mieux valait ne pas lui en parler...
Le petit homme replaît tourna alors au bout du couloir, croisant par la même quelques Détraqueurs qui lui jetèrent un bref regard suivi d'un long cri plaintif et lugubre. Philps frissonna puis passa son chemin en vitesse. A se demander comment le Ministère pouvait encore permettre qu'ils travaillent avec des créatures pareilles... c'était insensé ! il y avait chaque fois des accidents !

Il soupira, ses épaules trapues descendant d'un cran, accablé qu'il était par le poids de la tâche. Vraiment, ce travail... Ahh, lui qui avait rêvé d'être serveur au Chaudron Baveur ! Grand mal lui en prit d'un jour espérer pouvoir y travailler ! De toute manière, sa laideur faisait fuir les moindres personnes ayant à croiser son chemin...


"Puis j'n'ai pas b'soin d'ça, songea le petit homme en remontant négligeamment son pantalon de guenilles, fanfreluches tout ça !".

Ah, s'il pouvait se trouver une dame ! Une jolie petite femme qui l'attendrait chez lui, préparant de bons petits plats et le dorlotant dès qu'il rentrerait du travail ! Mais, là aussi, aucune de ces créatures ne voulait de lui... A part celles qui résidaient dans ses rêves...
C'est dommage car il était un beau parti avec une situation pas franchement dégueulasse ! Et puis, les petites du Ministère étaient quand même jolies... Surtout les Aurors, ah ! quel feu !
Certes, il avait raté sa vocation. Il aurait dû être Auror ! Au moins, il aurait eu le choix parmi toutes ces beautés...

Se prenant à rêver, le coeur serré par trop de jolies pensées, le petit gringalet secoua vivement la tête, tâchant de reprendre ses esprits.
Mais ce ne fut que lorsqu'il comprit que quelque chose n'allait pas qu'il revint bien vite à la raison. Il sentit comme le souffle d'une brise légère parvenait jusqu'à ses joues et ses oreilles, rosissant le bout de son nez tout gras. Il se figea, réfléchissant et se concentrant pour savoir d'où venait ce vent glacial... Car il était sûr d'une chose : ce n'était pas le souffle habituel rendu par les Détraqueurs et il n'avait pas non plus l'impression de se sentir malheureux au point de vouloir en mourir... Non, son moral était même assez bon en vérité ! Cette curiosité avait attisé son intérêt !

Le petit geôlier s'avança lentement, traversant le couloir d'un pas hasardeux, marchant peu à peu vers la lumière diffusée par le hall. Bientôt, il y parvint et comprit ainsi d'où venait l'air froid qu'il avait ressenti alors...

Tout son corps se figea et il stoppa net. Ses yeux déjà globuleux s'écarquillèrent davantage, frappé de stupeur et ses membres mirent du temps à réagir tant la frayeur qui s'emparait de lui pouvait être profonde.
La porte de fer claque violemment sous les pieds de l'Auror étendu par terre, brisé et trempé. Son corps se tordit à nouveau, il rampa... pour finir gisant, allongé, presque mourant. Philps crut bien que sa dernière heure était arrivée et il se jeta à sa rencontre afin de lui porter secours.

Arrivant à mi-chemin, quelque peu freiné par ses petites jambes grassouillettes, Morton ralentit finalement son allure. Il plissa les yeux et pencha la tête, tendant l'oreille afin de pouvoir entendre ce que l'Auror était en train de dire à l'instant. Car, contre toute attente, l'agonisant parlait !

Comprenant ainsi que ce n'était pas aussi grave qu'il l'avait imaginé il se rapprocha de lui plus sereinement, se penchant sur son corps tout en se saisissant, plus par réflexe et inquiétude, de la chemise d'Apophis. Le pauvre homme était pâle comme la mort et commençait déjà à trembler, jetant des regards hagards tout autour de lui sans même accrocher le visage de son sauveur.


"Auror Sykes, bredouilla Morton, Auror Sykes, que s'est-il passé ?".

Et son coeur se fit plus lourd encore... Le jeune homme, perdu, ne lui répondit pas, agissant comme s'il n'était pas là, déglutissant et fermant les yeux sur une mine souffreteuse. Philps, sans se décourager, se pencha un peu plus vers lui.

"Auror Sykes, il faut me dire ! Que vous est-il arrivé ?".

Et Sykes esquissa une brève grimace, portant sa tête de côté, fermant les paupières. Son souffle était court, il semblait manqué d'air tandis que sa poitrine se soulevait et se rabaissait autant de fois qu'elle le pouvait... Intrigué, le petit geôlier fronça les sourcils.
Son regard aqueux se dirigea vers la porte de fer que l'Auror venait de refermer et, lentement, progressivement, tous les éléments finirent par se mettre en place... comme pour un puzzle. Des événements auxquels il songeait firent leur apparition clairement dans son esprit, se jalonnant, formant peu à peu le tissu de ce qui s'était éventuellement produit... Morton fronça alors les sourcils sur une mine sombre et en revint à son protégé :


"Auror Sykes... où est le prisonnier ?".

Sykes ne répondit pas... Et l'autre continua, plus tendu cette fois.

"Auror Sykes, je le répète : où est le prisonnier ? Où est Rabastan Lestrange ?".

Et Apophis laissa échapper un gloussement, gloussement qui se changea en des petites trilles aiguës secouant son corps meurtri. Les larmes lui vinrent ainsi que le pourpre à ses joues. Il tourna lentement la tête vers lui :

"Rabastan est parti, cher gardien, souffla-t-il doucement, Rabastan s'est enfui, il n'est plus là ! C'est le deuxième prisonnier s'échappant d'Azkaban !".

Et son rire augmenta, grinçant, lugubre, tandis que le visage du pauvre géôlier se faisait plus blème encore.

"Qu... que ?... Que... ? Co... comment ?".

Le jeune Auror rehaussa les sourcils sur une mine angélique.

"Co... comment ce... c'est possible ?".

"Comment c'est possible ? Reprit l'autre d'une voix abasourdie, comment c'est possible ? Allons, allons, gardien... vous n'ignorez pas que Lestrange nous a pris en otage et nous a amené jusqu'ici ?".

L'autre lui tendit un regard troublé et circonspect. Sykes poursuivit :

"Il nous a tendu un piège, à tous les deux, et nous a conduit ici afin de passer par les toits ! Ensuite, il s'est débarrassé de nous ! Vous comprenez ?".

"De... de quoi parlez-vous, Auror Sykes ? -il se saisit de sa main- vous... vous vous sentez bien ?".

"Parfaitement bien -et son regard se fit clair, lucide-. C'est vous qui êtes encore sous le choc d'avoir dû obéir à un détenu, d'avoir bravé les règles pour lui permettre de sortir...".

"M... mais... je... je n'ai rien fait du tout !", et il se tourna, grelottant et balbutiant vers la porte fermée, pour en revenir à lui, frappé d'effroi.

"Ce... c'est vous ! C'est vous, Auror Sykes, et personne d'autre ! Vous l'avez laissé partir !!".

L'autre lui tendit un sourire satisfait.

"C'est... c'est vous qui avez permis sa fuite ! Je n'y suis pour rien ! Et...".

"C'est ce que tout le monde doit croire...".

"Auror Sykes...".

Et il s'arrrêta net, coupé par le bout froid et aigu d'un objet posé sur son ventre, marquant la séparation entre lui et l'Auror. Morton jeta un bref coup d'oeil et vit ce que jamais son esprit n'aurait pu croire un instant avant : Sykes l'avait mis en joug, il le pointait de sa baguette ! Philps lui tendit un regard empli de détresse et mortifié. Il ne put répondre...

"Ma version..., murmura Sykes,... avada kedavra !".

Le sort fusa de sa baguette en une lueur verte et puissante, illuminant son visage et le corps du supplicié d'une couleur blaffarde, pourrissante, celle de la mort... Le rayon traversa le corps de Philps avant même qu'il ne puisse y penser, balayant comme le souffle du vent ses rêves ainsi que ses espoirs d'être un jour mieux considéré... Il s'écroula, frappé de stupeur, sur le corps raide et glacial de l'Auror, ses bras étendus comme implorant son aide. Dégoûté, Apophis repoussa le cadavre nouvellement refroidi du petit homme sur le côté et reprit sa position inanimée et léthargique. Sa main rangea consciencieusement sa baguette dans sa poche... il fixa le plafond.

"Ils nous retrouveront, tous les deux... Vous morts et moi trop blessé pour pouvoir bouger... Ils penseront que Rabastan s'est servi de nous, que nous n'avons pu nous défaire de son pouvoir...

Ils jugeront que j'ai été imprudent et ils auront raison...

Et jamais ils ne songeront, non jamais ils ne songeront... que j'ai fait ça dans l'unique but de voir Rabastan en liberté !".


Un étrange sourire frappa son visage d'enfant, investissant ses traits d'une singulière euphorie.

"La chasse est ouverte, mon ami !".

Et sa phrase se termina sur un sinistre gloussement...
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