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 Congé mérité (PV)

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Ξ Sujet: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyDim 18 Nov - 17:56

- " Nom de Dieu, mais vous allez me lâcher, Goodwin?!"

L'éclat de voix significatif dans un des ascenseurs dorés du Ministère attira sur Lola une montagne de regards outragés, de soupirs choqués et une légère animosité venant du dénommé Auror Goodwin. Comme un brave petit caniche bien dressé - et elle en avait assez des caniches, le sien lui bourrait le crâne sans arrêt ces derniers temps - il l'avait suivi de l'Atrium aux ascenseurs, des ascenseurs au bureau des Aurors, de ce même bureau jusque dans ces moindres déplacements. La venue de Lola en ce jour au Ministère de la Magie était claire: elle terminait sa journée et remplissait le tas de paperasses administratives bien contraignantes pour prendre son congé maternité. Elle en avait déjà marre de marcher comme un pingouin en trimballant partout son ventre de baleine compressé dans des tenues inadaptées aux femmes enceintes, alors ce n'était pas non plus la peine que cet imbécile lui colle aux basques.

Et pourtant, il avait tenu, TENU à l'accompagner partout - même devant la porte des toilettes des dames! - pour la féliciter ("Merci, merci mais c'est pas vraiment grâce à moi..."), pour lui montrer comme il était content, lui qui était papa pour la troisième fois depuis Avril ("Ah... Très bien..."), pour lui demander si c'était une fille ou un garçon ("Pas envie de le dire..."), ainsi que le nom du père... qu'elle n'avait évidemment pas révélé, se montrant même légèrement froide.

Alors, elle qui ne voulait surtout pas s'attarder entre ces murs déjà trop souvent admirés ces derniers mois, avait du supporter la présence profondément niaise de cet homme trop content, qui faisait monter en elle, à chaque seconde, une pression supplémentaire. Lors de son passage aux bureaux administratifs, il lui avait même donné des conseils pour remplir ses papiers...

Il l'avait suivi dans son ascenseur, c'était à croire qu'il n'avait pas de travail, criant à qui voulait l'entendre qu'elle était enceinte - quoi, personne n'avait encore remarqué, c'est ça? Rouge et rongeant son frein en serrant la mâchoire, Lola avait fait comme si elle n'entendait plus tous ses compliments en priant le ciel pour que l'ascenseur la mène plus vite que ça à l'Atrium où elle fuirait le plus vite possible. A chaque étage, Goodwin rameutait du monde et ils étaient maintenant plusieurs à la féciliter alors qu'elle serrait convulsivement entre ses mains sa feuille de congé.

Et puis, ce crétin avait fait tombé la dernière goutte d'eau dans le vase débordant. Ses questions sur le père du bébé l'avait insupporté plus que n'importe quoi, mais il avait remué le couteau dans la plaie en laissant échapper un badin:

- " C'est Sykes n'est-ce pas?" - et il tenait ça d'où...?!

Elle l'avait donc, tout simplement, gentiment rembarré, ignorant superbement la masse entassée dans la cage dorée qui la regardait avec l'air de vouloir la juger. Non, mais...

Le menton et le nez bien hauts, supportant très facilement le poids de l'agressivité des yeux de Goodwin fixés dans son dos, Lola retrouva ses couleurs quand les portes s'ouvrirent sur l'Atrium et une voix métallique qui annonçait le Niveau tant attendu. Elle sortit de l'ascenseur en accordant un léger sourire à son merveilleux ami...

Dans l'Atrium, Lola salua de la tête quelques connaissances de travail qui savaient qu'elle partait aujourd'hui. Ah, son travail, tout de même, allait lui manquer... Il prenait de l'envol depuis quelques temps, mais voila qu'on étouffait tout ça dans l'oeuf. Et c'était le cas de le dire...

Tendant à son ventre bien rebondi un regard légèrement réprobateur, Lola entra en collision avec quelqu'un tout près de la Fontaine de la Fraternité Magique. Elle marmonna un vague mot d'excuse, pressée de quitter ces lieux avant de faire une mauvaise rencontre... avant de reconnaître l'homme qu'elle venait de percuter. Lola se mit presque automatiquement à rougir et elle baissa un peu le nez en se décalant, comme figée.

- " Ah, salut Apophis..."
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyMar 20 Nov - 18:51

C'est à peine s'il l'avait entendue... muré dans ses rêves, enfermé dans ses pensées, Apophis Sykes s'apprêtait à quitter l'Atrium après deux grosses heures à réfléchir, à songer, en contemplant le magnifique plafond de l'Atrium qui le surplombait. Un gobelet de café à la main il n'avait cessé de s'en reservir depuis son arrivée et commençait vraiment à avoir la vessie pleine. Son esprit focalisé sur la porte des toilettes, ce fut la raison pour laquelle l'Auror blond ne remarqua même pas qu'il était entré en collision avec la délicieuse Lola Jalyn.

Mais l'avait-elle seulement reconnu elle aussi ? Ah oui, apparemment ! Maintenant elle le saluait et prononçait même son prénom... enfin "prononçait". Encore fallait-il que cela soit clairement audible. Sa voix n'avait été qu'un mince filet comme si elle avait eu honte de l'avoir rencontré. Mais, pour une fois, Apophis ne s'en formalisa pas.


"Tu m'excuses, deux minutes...", et se furent ses seuls mots avant de disparaître d'un pas pressé. Lui aussi n'avait eu qu'un murmure à son égard...

Sykes reparut quelques minutes plus tard d'un pas monotone et lourd qui laissait entrevoir sa trop grande peine à se déplacer et à rester debout sans s'effondrer. On eut dit qu'il boitait, quoique "tanguer" eut été un mot plus proche de la réalité. Pourtant, il ne semblait pas ivre, plutôt complètement épuisé, vidé. A marcher de la sorte, il faisait peine à voir...
Sans accorder la moindre attention à la jeune femme, il se rassit péniblement sur un rebord de la Fontaine de la Fraternité Magique et resserra un peu plus son imperméable kaki contre lui.

Comme s'il fut pris d'un grand froid, il grelottait de temps à autre, se berçant afin de calmer ses frissons. Son teint était blaffard, aussi pâle que la lune et il semblait parfois qu'il avait vraiment l'air malade... Son nez était piqueté de rouge et ses yeux, légèrement bouffis et humides, fixait le sol d'un regard éteint, vide. Sykes renifla, passa son index sous son nez, et cala ses grosses mains sous ses aisselles pour avoir plus chaud -bien que la température dans l'Atrium fut idéale...


"Allez, vas-y, murmura-t-il le nez bouché, vas-y, moque toi ! -il renifla à nouveau et cligna des yeux, ces derniers devenant de plus en plus aqueux- Ah ! Il est beau le redoutable Auror, tiens... il est beau...".

Son corps fut secoué d'un bref soubresaut et Sykes passa une main tremblante dans ses cheveux blonds peroxydés. Rien qu'avec cette immonde couleur il n'en apparaissait que plus maladif, terni...
Il arqua un étrange sourire, fixant ses yeux rougis sur Lola.


"T'as vu un peu ce que des semaines sans dormir, des tonnes de café et des tas d'ennuis font d'un seul homme ? Hinhinhin, sans déc', je me suis jamais senti aussi mal et nauséeux dans toute ma put**n de vie ! Mais, j'm'en fous, freestyle, je vais jusqu'au bout ! -il eut un geste vain par-dessus son épaule- Rien à carrer...

J'veux me pousser au-delà de mes limites ! Voir comment ça fait d'être anéanti, au bout du rouleau... voir si ça me fait comme les autres",
il lui coula un regard espiègle.

Il se redressa à demi et fourra sa main dans la poche de son jean noir en sortant un paquet écrasé et tout frippé de cigarettes. En extirpant une, il la coinça entre ses lèvres gercées et blanches puis tendit le paquet vers Lola, juste avant de se raviser.

"J'déconne... -et il gloussa de son éternel rire de gamin dégénéré, d'abruti profond- oh, j'y pense ! -et il retira automatiquement son péché mignon, le rentrant dans son paquet- c'est mauvais pour le bébé...

Blague mise à part, je me suis renseigné sur les dépressions, les machins comme ça... Les gens atteints de ce genre de maladies passent leur temps à pleurer, et ce sans raison, ils ne peuvent s'en empêcher... Ils sont avachis, détruits, seuls dans leur coin, à ne plus bouger...".


Il élargit ses grands bras, montrant également à quel point il avait pu maigrir, sa chemise blanche et sale collant contre son ventre devenu plat...

"Mais regarde-moi ! Je me désagrège autrement ! Tu peux y croire, toi ? Je... m'amoindris, m'avilis... D'ailleurs, c'est pour ça cette couleur de cheveux autrement je m'amuserais pas à jouer les apprentis nanas dans ma douche... pppfff...".

Il avisa une mèche qui lui retombait sur le front, louchant dessus tandis qu'il l'observait.

"Sans rire, je dois vraiment passer chez le coiffeur, ils sont trop longs... c'est super moche, on dirait Dumbledore ! Tsst...".


Puis il resta un instant silencieux, se grattant l'arrière de la nuque d'un air pensif. Il empestait le café, la cigarette et mêmes les potions pharmaceutiques plus que de raison... Pas rasé, il laissait une barbe naissante envahir son visage juvénile, le confirmant et le vieillissant davantage tandis que d'énormes cernes noires achevaient de brosser ce portrait d'homme terrassé.

"Tiens, je suis passé à Poudlard aujourd'hui histoire de m'éclater. Enfin, tu sais ce que c'est, boulot et des broutilles... Et j'ai vu Harry Potter de loin !".

Il se mit à glousser, n'arrivant plus à se défaire de son sourire idiot ni de son rire agaçant, comme s'il ne pouvait s'empêcher d'être... jovial.
Il renifla, ses yeux brillants de larmes, et passa un revers de main sur sa bouche asséchée, meurtrie de gerçures.


"Alors, je lui ai fait -et il mima le salut énergique qu'il avait adressé au jeune garçon- "ohh, salut Harry ! Comment vas-tu ?". Sans blague, il m'a regardé deux secondes puis il s'est tiré... Il a eu peur je crois, hihii...

Moi qui voulait un autographe, c'est raté ! j'ai bien essayé de lui courir après mais, rien à faire... hihihii... j'me sentais pas de le rattraper !".


Puis il finit sur de petits spasmes de rire, se courbant sur ses genoux tandis que ses larges épaules secouaient un peu plus l'imperméable qui pendait dessus comme sur un cintre. son coeur rata un battement et l'Auror se redressa, donnant de violents coups de poings contre sa poitrine comme pour le faire repartir...

"Arghh, erhh, voila... Bon bref, j'vais me reservir un café, tu en veux ? Ahh non, peut-être pas tout de suite ! C'est pas franchement poli de le faire avant que tu m'aies raconté ta magnifique journée !", il eut un clin d'oeil de connivence.

"Alors ? Paraît que, ça y est, tu te barres en congé ? -son sourire insolent s'élargit davantage, faisant briller ses grands yeux endormis- On peut rien me cacher à moi, hein ? C'est Tonks qui me l'a dit !

Comme quoi, c'est marrant, je suis le premier concerné mais le dernier averti ! Etrange...".
Son oeil droit cligna un instant comme pour un tic nerveux et Sykes passa sa main derrière sa nuque tout en se la débloquant.

"Ouais ét... étrange ! Enfin bref, j'aurais fini par m'en rendre compte au bout d'un certain... temps ! Faut pas me prendre pour un abruti, fit-il tout en agitant son index niaisement, je sais encore flairer l'embrouille quand il y en a une !...

Alors ? -et il afficha à cela un sourire parfaitement idiot, tout en se tenant bien raide, les mains sur ses genoux- Heureuse de partir ? Tu sais qu'on m'a proposé par deux fois de prendre des vacances, yihihihiii ? Nan ? Eh bien si, c'est la pure vérité ! On considère que je ne tiens plus la distance en ce moment...".


Et sa main commença à trembler, les frissons se répendant à présente dans toute son anatomie. Sykes lâcha son sourire et détourna son regard de Lola, pris de soubresauts douloureux qui lui faisaient claquer des dents.

"J'ai... je... je suis pas ma... malade, bredouillait-il tendu et nerveux, j'ai rien ! Que dalle ! Alros qu'ils n'essayent pas de m'entuber, ça marchera pas !

Y a un truc pas net qui se prépare et j'veux être aux pre... premières loges...".


Et, une fois de plus, il se recroquevilla sur lui-même, grelottant de tous ses membres tandis qu'il devenait écarlate, son visage dégoulinant de sueur.

"Lo... la, Lola...

Ca... ça caille ici, n... non ?".
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyMar 20 Nov - 21:22

Complètement sidérée par l'attitude d'Apophis, Lola l'observa en haussant bien haut ses deux sourcils. Laissée en plan en plein milieu de l'Atrium par le grand blond, elle regarda autour d'elle, un peu perdue, puis finalement, choisit de se poser contre la colossale fontaine étincelante. Il venait de dire qu'il revenait, mais l'avait-il au moins reconnue ou...? Dans un grand flot de soupirs, Lola ferma les yeux un instant, fourrant sa lettre de congé dans son sac à main orange.

Apophis, au moins, n'avait pas menti, puisque Lola vit bientôt s'approcher une sorte de grande quille mouvante et maladroite surplombée d'une tombée de cheveux décolorés qu'elle n'avait pas vraiment examiné auparavant. Lançant un regard un peu trouble à la filasse blonde d'Apophis, l'Auror grimaça un sourire.

- " Je ne me moque pas..." fit prudemment Lola en s'asseyant à côté d'Apophis - avec un bon écart tout de même. "T'as pas l'air d'aller très bien." ajouta-t-elle au summum de sa platitude.

Quel talent d'observation avait-elle! Tout le monde au Ministère avait pu remarquer l'état d'Apophis tout autant que le sien, et pendant une seconde, Lola songea qu'il formait vraiment un "couple" lamentable... Une femme enceinte jusqu'aux yeux (non, pas tout à fait, mais presque) hystérique et maniaco, prête à fondre en larmes à la moindre émotion, et un homme malade, dépassé, amaigri et morose, qui paraissait être en constant manque de caféine, voila ce qu'ils allaient offrir comme famille à ce pauvre petit bébé! Soufflant bruyamment, Lola déposa ses mains sur son ventre tout bombé, et finalement releva la tête vers Apophis. C'était pourtant vrai qu'il était drôle à voir, le nez coulant, les cheveux tombants et cette mine épouvantable, et pourtant, Lola n'esquissa pas le moindre signe d'amusement. C'était même plutôt, de son point de vue, un peu déprimant.

Ce ne fut qu'à l'emploi par Apophis du mot "freestyle" que Lola eut un grand rire nerveux, plaçant sa main devant sa bouche. Elle murmura quelques "Oh, Apophis...!" qui semblaient tout émus, secouant sa tête dans un long mouvement de ses cheveux foncés, longs jusqu'au dos. Etrange contraste entre les parents, Lola, quand bien même elle se sentait mal, bouffie et déprimée, paraissait au contraire jolie, épanouie, ses cheveux plus soyeux que jamais. Il n'y avait que son visage... Un peu plus pâle, beaucoup plus malheureux...

La fin de sa prise de parole, cependant, calma le tire de Lola qui papillonna, baissant lentement son bras. Elle se racla la gorge en tâchant de conserver sur ces lèvres inhabituellement peu maquillées un sourire de circonstance. "Comme les autres"... Les autres... Les êtres capables de ressentir autre chose que l'envie de copuler à tour de bras? C'était ce dont il voulait parler? Lola fronça légèrement les sourcils en détournant son regard, quelques secondes. Elle ressentait à chaque fois ce malaise, cette impression d'avoir en face d'elle un monstre, une machine... à chaque fois qu'Apophis lui parlait...

Baissant le nez sur le paquet de cigarettes qu'il lui tendait, Lola étouffa de peu un pauvre gémissement plaintif. Le tabac, l'alcool, toutes ses petites habitudes morbides qu'elle avait du stopper pour cette petite boule de vie, dans son ventre, qui avant même d'être né lui cassait franchement les pieds... tout ça lui manquaaaait!

Aussi, quand il ramena à lui son petit plaisir sur un rire profondément exaspérant, Lola fit la moue, une grimace mauvaise sur le visage, haussant exagérément ses épaules arrondies.

- " Ah-aha-ha! On s'marre! M'en fous, la cigarette ne me manque ABSOLUMENT PAS!"

Dans le bruit métallique habituel de ses bracelets épais, Lola croisa les bras sous sa poitrine en fixant d'un regard acide le paquet de cigarettes qu'Apophis rangeait. Lui aussi renonçait à fumer "pour le bien du bébé"... Comme elle aurait voulu, désiré qu'il ne laisse échapper qu'un soupçon de fumée, rien qu'un peu...

Puis Apophis entama le sujet de la dépression, et Lola frotta ses cheveux d'un air distrait. Elle ne tenait pas plus que cela à discourir sur les états d'âme d'Apophis, elle avait déjà fort à faire avec les siens... et ceux du bébé! Dans un mouvement un peu brusque, elle se tourna vers lui et remarqua soudain, comme si c'était la première fois qu'elle le voyait... qu'il empestait.

Fronçant son petit nez délicat, Lola reconnut l'odeur ô combien attirante de la cigarette, qu'elle tenta de happer en reniflant discrètement, celle plus piquante, plus désagréable à ses narines du café fort, et enfin... Une drôle d'odeur, un peu comme de l'éther évanoui, comme une impression... D'hôpital. Apophis se droguait-il à coups de médicaments...? Il n'avait vraiment, vraiment pas l'air bien... Que lui arrivait-il? C'était à cause du bébé, du travail, d'autre chose...? Peut-être d'une femme?

Lola ricana doucement. Non. Pas une femme.

- " Mais-heu, Apophis..." tenta-t-elle maladroitement sur une ébauche de sourire de compassion. "Tu prends beaucoup de médicaments? Tu les mélanges avec de l'alcool ou du café, ou...?"

Cependant, le grand blond ne sembla même pas la remarquer. Lointain, il reprit après un temps de silence sur une de ses allées à Poudlard où il avait rencontré le célèbre Harry Potter, qu'elle avait à peine entr'aperçu, une fois.

Plus par souci de politesse qu'autre chose, Lola sourit à Apophis en hochant la tête, comme pour lui montrer à quel point elle trouvait son anecdote originale et amusante.

- " La prochaine fois sans doute... Il ne passera pas à côté d'un si célèbre Auror, caféinomane mais toujours professionnel s'il vous plaît." plaça-t-elle dans une vaine tentative pour être aimable, les yeux plissés.

Le rire décharné d'Apophis, alors qu'il crachait ses poumons, voûtés en avant, la fit se décaler, presque inconsciemment. L'air gêné, elle sourit platement à quelques collègues qui passaient devant eux en les regardant, profondément intrigués, comme s'ils avaient été deux loques à peine vivantes sur le parvis d'un trottoir crasseux. Lola baissa la tête et tendit un regard un peu amer à Apophis.

Elle n'eut cependant pas le temps de déverser son venin de vipère puisqu'Apophis l'accusait déjà - mais était-ce vraiment une accusation...? - de partir en congé maternité sans l'avoir averti. Elle poussa un bref "Ahhhhh!", d'une voix basse, masquant son embarras intense par une fausse prise de conscience. Le visage fou et blanchâtre d'Apophis lui apparut soudain encore plus effrayant, menaçant... Elle regretta alors de ne pas lui avoir dit, de ne pas l'avoir prévenu, mais à quoi cela aurait-il servi...? Franchement apeurée, à présent, elle banda tous ses muscles, comme prête à bondir de la statue pour s'enfuir.

- " Tu n'as pas forcément besoin d'être au courant de tous mes faits et gestes..." souffla-t-elle d'un ton un peu plus froid qu'elle ne l'avait tout d'abord prévu - mais elle était certaine, subitement, qu'Apophis cherchait la confrontation. "Et puis le premier concerné... Je ne vois pas vraiment pourquoi."

Elle marqua un bref temps d'arrêt.

- " Si tu veux mon avis, ce congé, t'en aurais plus besoin que moi."

Se passant lentement les doigts sur les lèvres, sur un regard plein d'espoir vers les cheminées du Ministère où disparaissaient déjà quelques membres du personnel acquittés de leur travail journalier, Lola soupira longuement. Elle aurait de la chance si Apophis ne lui sautait pas à la gorge pour la frapper... quoiqu'il paraissait vraiment affaibli. Une bonne chose finalement... mais s'il partait lui aussi en congé, peut-être profiterait-il de son temps libre pour lui rendre visite plus souvent... Aïe...

- " Oui, merci, heureuse de partir..." lâcha-t-elle très calmement, avant d'éclater: "Tu vois, tu vois, je suis pas la seule! Tu devrais accepter de prendre des vacances, Apophis..."

Lola l'avait clamé si fort que bon nombre de personnes se retournèrent sur eux pour les observer comme des bêtes curieuses, de nouveau. Cette fois-ci, cependant, la rousse ne s'en formalisa pas, gardant sur son visage une sévèrité toute Jalynienne qui lui avait manqué ces derniers mois.

- " Ce n'est pas un jeu, tu ne tiens plus la distance! Arrête un peu... Moi aussi, je suis un peu triste de partir, j'aurais aimé voir ce qui... ce qui va se passer de si mystérieux." finit-elle d'une voix plus douce.

Comme Apophis était paranoïaque... Encore plus qu'avant! Pouvait-elle seulement lui en vouloir, elle qui ne voyait de complots que lorsqu'elle se sentait concernée? Les traits un peu plus détendus, conciliants, Lola se rapprocha d'Apophis et lui passa une main raide sur le dos et les épaules.

- " Tu es malade." déclara-t-elle sans le regarder, ridige et très sérieuse. "Prends des vacances. Une semaine, ou deux, même... Juste pour te remettre de tout ça. T'en as vraiment besoin, regarde toi... Il fait très chaud ici..."

Elle se sépara de lui, fixant ses deux prunelles vertes dans celles d'Apophis, sa moue toujours présente. Plus songeuse, à présent, elle jeta un vague regard à son ventre comme pour aiguiller son interlocuteur sur sa pensée.

- " J'avais pensé... Si tu prenais une pause... Qu'on pouvait commencer à aménager sa chambre..."

Sa technique était toute simple, et Lola se sentait revenir une âme manipulatrice trop longtemps oubliée, prête à faire du zèle pour convaincre, inexplicablement, ce grand dadais épuisé. Elle allait attiser sa curiosité sur ce petit être, elle allait le forcer, le forcer, comme ça, juste pour avoir le sentiment de contrôler quelque chose, à prendre des vacances... Et même si elle devait souffrir pour cela de sa présence accablante, par la suite, elle allait y arriver... Elle avait les cartes en main, non?

- " Et acheter des vêtements. Mes parents m'ont fait parvenir une très grande cargaison de pyjamas et tout ça, mais ils ne me plaisent pas vraiment. Ah, et j'ai trouvé un lit de bébé ma-gni-fique!" pousuivit-elle d'un ton enjoué, forçant le trait sur sa propre volonté à faire toutes ces choses.

Apophis allait réagir, c'était sûr, il le fallait... Il ne supporterait pas de voir qu'elle avait déjà tout préparé elle-même, sans le concerter... Amusée, Lola continua sur sa lancée:

- " Ahhh, et j'ai déjà trouvé son nom! J'espère qu'il te plaira... Oh, de toute façon, c'est trop tard pour le changer..."- s'empressa-t-elle d'ajouter pour, évidemment, agacer Apophis - "... j'ai déjà prévenu la mairie de chez moi, tu sais, pour les papiers moldus et tout, et tout... Son école est juste à côté de ma maison, c'est pas formidable?!"

Lançant un grand sourire à Apophis, Lola frotta énergiquement son dos, voulant de par ce geste lui transmettre sa bonne humeur. Sa dernière attaque était claire, et pour ce faire, la rousse se pencha un peu vers lui:

- " Oh, et à ma dernière échographie, j'ai pas pu résister et j'ai demandé le sexe du bébé... Tu n'y croirais pas..." fit-elle, presque conspiratrice, avant de se redresse brusquement.

Elle le jaugea d'un regard suspicieux, scrutateur, puis finalement hautain et elle claqua des bras sur ses hanches en soupirant.

- " Oh, et puis après tout, tu fais ce que tu veux! C'est vrai qu'il faut que tu sois aux premières loges ici, hein! Et puis tu es un grand Auror, non? C'est pas un coup de fatigue qui va t'arrêter, pas vrai? Bien sûr que non!" - elle se releva et campa ses poings sur ses hanches arrondies - "Alors... Bon courage ici... Et surtout, ne t'en fais pas Apophis! Je m'occupe de tout! D'absolument tout!"

Et après lui avoir décoché un petit clin d'oeil sur son visage faussement déçu, Lola lui tourna superbement le dos, coupant court à la discussion.

Si Apophis allait réagir...
C'était maintenant que tout se jouait!
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyJeu 22 Nov - 19:34

"J'avais pensé... Si tu prenais une pause... Qu'on pouvait commencer à aménager sa chambre...".

"Et acheter des vêtements. Mes parents m'ont fait parvenir une très grande cargaison de pyjamas et tout ça, mais ils ne me plaisent pas vraiment. Ah, et j'ai trouvé un lit de bébé ma-gni-fique!".

Apophis hocha lentement la tête, dépité, fermant les yeux de consternation. Décidemment, ces discours de bonne-femmes ne lui convenait guère... Il laissa cependant Lola continuer sur sa lancée.

"Ahhh, et j'ai déjà trouvé son nom! J'espère qu'il te plaira... Oh, de toute façon, c'est trop tard pour le changer... j'ai déjà prévenu la mairie de chez moi, tu sais, pour les papiers moldus et tout, et tout... Son école est juste à côté de ma maison, c'est pas formidable?!".

Le jeune homme, les yeux perdus dans le vague, se laissa aller à quelque sourire mesquin, ajoutant d'un voix morne :

"Ca n'est pas valable... Du moins ça ne le sera plus à ses 11 ans. S'il est reconnu comme sorcier, il devra disposer de papiers sorciers...".

Mais son souffle avait été tellement faible qu'il se demandait si elle l'avait seulement entendu. De ce fait Lola reprit, toujours avec le même enthousiasme, sans oublier de lancer de temps à autre des coups d'oeil à l'Auror blond dont le poids de la fatigue et de la lassitude entamaient quelque peu le maintien fier et droit.

"Oh, et à ma dernière échographie, j'ai pas pu résister et j'ai demandé le sexe du bébé... Tu n'y croirais pas...".

Apophis, à ces mots, émit un ricanement mauvais et railleur puis redressa sa maigre carcasse, plantant ses mains sur ses genoux sans cesser de fixer le sol. Il n'ajouta rien d'autre et laissa la belle se lever, déclamant d'un ton dépitée qu'elle comptait sur lui et avait eu l'espoir de le voir entrer dans son jeu. Apophis la suivit d'un regard coquin tandis qu'elle s'éloignait progressivement de lui.

Le jeune homme hocha la tête et fit claquer sa langue plus qu'amusé d'avoir pu la mettre en rogne, satisfait de la voir repartir déçue, ses rêves brisés de voir un Apophis Sykes pétri de tendresse et d'attention, triste de constater que le père de famille qu'elle idéalisait déjà n'existait peut-être pas... Insolent, provocateur l'Auror se redressa de tout son long et, tel un pantin grotesque et désarticulé, alla jusqu'à elle sans se détacher de son répugnant sourire. L'idée qu'il ait pu sortir triomphant de tous ces petits stratagèmes de mère enflée jusqu'aux yeux le plongeant dans une joie hilare.

"OooOOoohhh... pauvre, pauvre petite Lola ! Railla-t-il de son insupportable voix de fausset, c'est bien triste tout cela, oh oui ! Hein que c'est triste, hein ?

Allons, allons, ma douce ! A quoi t'attendais-tu ? A retrouver un gentil père de famille tout comme Goodwin, sautant de joie à l'idée de placer des petits rubans tout autour du berceau ? Trépignant d'impatience de faire une grande réunion de famille et de se cogner les beaux-parents ?".


Il mima une expression des plus abasourdies et des plus niaises.

"Sans rire ?? C'est ce que tu aurais espéré ? Que ton grand crétin de copain, père de tes enfants, soit tout sucre, tout miel ? Que tu puisses avoir un jour l'espoir de retrouver un homme rangé et raisonnable et pas un substitut d'ado en mal de reconnaissance... et de sexe ! Que tu ne sois obligée de n'élever qu'un enfant et non deux... De pouvoir parler de moi sans peur, sans gêne ! De pouvoir dire "oui, en effet, je suis enceinte d'Apophis" sans que ton graaannd silence n'en dise trop long sur la personne en question !".

"Tu as honte de moi, hein ? Avoue-le !", et ses yeux se mirent à flamboyer d'une cruelle lueur... un peu comme celle d'un gosse satisfait d'arracher ses ailes à une mouche. Sykes avança la mâchoire sur un air de défi.

"Nâââânn, c'que tu voulais, en fait, c'était pas ça. -et il pencha sa tête de côté, plissant ses yeux de félin- C'était me redonner le moral ! Dire des co***ries juste pour que je me sente mieux ! En fait, tu te préoccupais de moi et tu cherchais à me changer les idées... Et j'ai tout gâché, c'est pas vrai ?".

Mais il n'attendit pas la réponse, estimant que cela se ne voyait que trop sur son visage...

"C'est vrai. Tu as tenté d'être gentille, aimable, tu m'as écouté sans te moquer où me traîter de parfait débri ! Remarque là, tu vas le faire dans deux secondes... Et j'ai balayé toutes tes tentatives !".

Il fit un pas vers elle, tâchant d'écouter la distance, et peut-être à son tour de se montrer aimable et conciliant. Apophis passa une main épuisée sur sa figure, comme redoutant le grand saut, puis tenta d'articuler à travers sa fatigue :

"Ok, pardon, c'était gentil, c'est vrai... Je te remercie de prendre de mes nouvelles, de demander si je vais bien... Même si, dans trois secondes, tu vas me balancer par fierté que je me fourre le doigt dans l'oeil ! -il arqua un sourire sanguinaire- Tu vois ? Je te connais par coeur !".

Rentrant les mains dans ses poches, toujours sous un ris amusé de petit garçon, l'Auror blond rembraya :

"Mais, franchement, tu n'as pas à t'inquiéter ! Comme tu peux le voir, je pète la forme ! Je me sens bien, frais, vivant... Bon, je fais un peu peur en ce moment, mais ça c'est normal, c'est les médocs !
-il fit retomber ses deux gros bras le long de son corps- Hein ? que demander d'autre ? J'ai une vie parfaite, je suis un homme comblé ! Et... p**tain, qu'est-ce qu'il caille ici !... Et donc, tout va pour le mieux, compris ?".


Il détourna ses yeux bleu froid et commença à se ronger les lèvres sans oublier de sourire à la naïveté et à la crudilité de la jeune femme. C'est vrai, quoi ? que cherchait-elle ? A jouer l'Armée du Salut ? A se convertir en magicobus pour sorcier en détresse ? Il allait bien, c'était tout ce qui importait, et il était encore dans la course ! Et quand bien même il se serait senti "un peu" malade, était-ce une raison pour venir l'ennuyer en lui posant des tas de questions ?

Sykes leva les yeux au ciel tout en hochant la tête et laissa échapper un petit rire. Lorsqu'il en revint à Jalyn ses bras se resserrent contre sa poitrine et il commença à cligner des yeux, se mordillant la lèvre inférieure.


"Jamais été aussi bien... murmura-t-il en regardant ailleurs, vraiment, y a aucun problème, tout baigne ! Comme si un grand garçon comme moi pouvait aller mal, allons...".

Apophis renifla bruyamment et cligna des paupières tandis que ses yeux commençaient à le piquer... Son expression défiante et sûr de lui déclina doucement, laissant place à un visage empreint de douleur, en grande perdition. Il baissa les yeux sur ses chaussures, s'efforçant de laisser retomber quelques mèches sur son front, puis prit une grande inspiration avant de déclarer :

"Waaoohh, bon.... bref ! Et toi euhh... ça va ? Le baby blues, tout ça ? Ca se passe bien ?".

Sykes traça d'une main tremblante de larges sillages dans ses cheveux tandis que, tout à coup, des larmes de fatigue, d'angoisse et de terreur commençaient à apparaître dans ses yeux rougeoyants. Il resserra ses bras contre lui sur un rire nasal et nerveux.

"C'est c*n le baby blues, non ? C'est pas ce truc ridicule où, dès que l'on vous blesse en quoique ce soit, vous vous mettez à pleurer ?".

Et ses lèvres de trembler, et ses yeux de papillonner... Des larmes finirent par rouler le long de ses joues.

"Ca... ça arrive aux hommes aussi ? -nouveau rire glacé- Ca serait marrant... Ca expliquerait bien des choses !".


Et Apophis, vaincu, se laissa aller en larmes et en douleur, laissant son corps s'affaisser sur lui-même, ses épaules gigoter à chaque soubresaut et son visage se pencher graduellement dans la tourmente. L'Auror plaque une main sur son visage, refusant de se laisser voir comme ça...

Il était tiraillé, assailli de sentiments contradictoires et de nouvelles sensations qu'il ne pouvait plus contrôler, surpris par des émotions qu'il n'avait plus ressenti depuis des années et qui, par coup de traître, l'attaquaient dans le dos, lui infligeant les pires maux. A présent, c'est à peine s'il arrivait à reprendre le dessus... les nerfs avaient lâchés à force de café, de nuit sans sommeil et de souvenirs rabâchés sans repit, sans repos. La présence en ces lieux de Lola, le nouvel événement qui était si proche achevaient d'accabler de souffrance et d'incertitude le jeune homme qui, à présent, fondait lâchement en larmes sous ses yeux...

Le pire étant qu'une fois ce quart d'heure de sanglots terminé, il se mettrait à nouveau à rire bêtement, pris de convulsions telles qu'il ne pourrait s'en détâcher, une hilarité surprenante et saisissante possédant alors tout son être. C'était à peine croyable et c'est là que ces contradictions étaient les plus troublantes... Bien sûr, il n'en avait parlé à personne car il savait ce qu'on lui réserverait : un arrêt maladie ou un internement pur et simple. Et était-ce envisageable pour un homme comme lui ? Certainement pas !

Sykes, afin de reprendre le contrôle, chercha à véhiculer la douleur qui était sienne à un autre endroit de son anatomie. Pinçant fort l'arête de son nez entre son pouce et son index, il se mit à mordre sa lèvre inférieure très fort, le plus fort qu'il put, attendant que cela en devienne insupportable pour oser relever les yeux sur elle. Se concentrant au maximum, fronçant les sourcils et crispant ses traits, l'Auror fit lentement couler du coeur charnu de ses lèvres un mince filet de sang.

Le jeune homme inspira et expira lentement, marquant un léger geste pour signifier à Lola que tout allait bien, qu'elle devait le laisser tranquille. Il ne manquerait plus qu'elle vienne lui porter secours, finissant dans ses pattes. C'était la dernière chose dont il avait besoin !


"Ca va, finit-il par souffler après quelques secondes de pause, ça va, je vais bien. J'ai... j'ai perdu le contrôle deux secondes... Mais là, je vais mieux... bien mieux...".

L'idée qu'il ait pu se mutiler afin de calmer ses sanglots lui éclata alros en pleine figure et il se mit à rire, glousser comme jamais il n'avait gloussé auparavant, passant du chagrin à l'hilarité en moins de temps qu'il ne lui en fut pour s'en rendre compte...
Et déjà Apophis ricanait doucement dans son coin.

Il passa une main sur son visage, devenant écarlate, tandis que ses épaules s'agitaient à nouveau sur le coup d'une émotion totalement différente. Et, suffoquant, manquant clairement de souffle, il leva la tête vers le ciel s'aérant de ses mains comme s'il avait été pris de bouffées de chaleur. Puis, il éclata de rire, ne parvenant plus du tout à reprendre le dessus, restant plié en deux.


"J'me suis... j'me suis... hahaha... ventilé... hah... ventilé co... comme une tantouze !! Hahahahahahaaaaa !! Je me suis ventilé comme une tante, comme ça !! -et il répéta le même geste, grossièrement imité- Ooh, ooohh mon Dieu... hahahahahahhahahahaaa !".

Puis, se tournant vers Lola, pointant son index sur une bouille hilare et grotesque :

"T... tu te rends compte un peu ? Heureusement, personne m'a vu ! -puis, à part, basculant en avant- Hahaha, une tantouze... hahaha...".

Afin de se calmer et de laisser libre court à sa frénésie, Apophis esquissa quelques pas maladroit qui semblèrent vouloir le ramener jusqu'à la Fontaine de la Fraternité Magique. Tanguant sur ses jambes, marchant comme un ivrogne et manquant déraper à plusieurs reprises, le jeune homme continuait de pouffer, de rincaner, de glousser se calmant un instant pour repartir de plus belle en une salve effrénée.
Tandis que son esprit, comme un signal d'alarme, ne cessait de lui hurler qu'il pétait clairement les plombs...
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyDim 2 Déc - 19:32

Lola se retourna lentement en maudissant Apophis de chaque fibre de son corps fatigué. Son plan, si pathétique soit-il, n'avait absolument pas fonctionné. Le blond s'en moquait de tout ça, il n'attachait plus aucune importance au petit être qui lui dévorait les entrailles depuis des mois - et ce n'était pas prêt d'être fini! - pas plus qu'il n'attachait d'importance à elle... ou à lui-même. C'était bien la peine de l'avoir fait souffrir et chanté comme ça, s'il se foutait d'elle à présent!

Lola dodelina de la tête sans trop savoir que faire, ses mains reposées sur son ventre tout rebondi, son visage indécis et ses yeux fixe, comme vitriolés. Elle observa Apophis longuement et lâcha finalement, en un soupir anéanti:

- " Le baby-blues... Très, très dur, oui... Surtout pour moi..."

L'atmosphère dans laquelle l'Auror évoluait n'aidait pas son constant malaise, cette gêne adoptée par toutes les mères du monde entier; soigné par ce terme "baby blues" comme une maladie commune psychologique. Lola soupira de nouveau. Ca faisait déjà un moment que le "baby blues" la touchait, ses hormones mises à sec, des sanglots dans les yeux à peu près quotidiennement... Mais Apophis ne pouvait pas comprendre, alors que recherchait-il?

Ah, Apophis... Elle ne le comprendrait décidément jamais, mais il lui semblait que c'était ce qu'il recherchait à provoquer, à faire ressentir. Ses attitudes étranges et incomparables l'avaient une fois séduit, maintenant la fatiguaient, plus tard, la dégoûteraient... sûrement. Pour le moment, elle le supportait et c'était bien normal, car c'était... Son Apophis...

- " Tu sais bien que je ne recherchais pas un père comme Goodwin..." fit soudainement Lola à une remarque lointaine d'Apophis. "Et je n'ai pas honte de toi!" termina-t-elle très froidement.

Un instant, elle s'était persuadée qu'elle mentait effrontément en affirmant n'avoir jamais voulu d'un père comme cet imbécile de Goodwin... mais finalement, ce n'était pas loin de la vérité. Elle n'aurait pas supporté une puce extatique comme lui, même s'il l'avait aidé à anticiper la naissance! Les gens comme lui l'énervaient bien plus vite qu'Apophis, et c'était dire! Non, en fait, et elle répugnait à se l'avouer, c'était un peu la nonchalance et la liberté d'Apophis qui lui avaient tant plu... Mais là, il s'agissait tout de même d'un bébé... qu'il ne désirait pas, certes, mais qu'il avait fini par adopter... Et elle mentait en disant qu'elle n'avait pas honte.

Apophis avait mis le doigt sur le parfait problème: élever deux gosses à la place d'un seul. Le blond était tombé dans sa propre déchéance, et par fainéantise, peut-être, ou plutôt par raison, Lola n'avait pas essayé de l'en tirer jusqu'à aujourd'hui. Elle avait été tellement tranquille, sans lui, ces derniers temps... Quel sadique, ironique cercle vicieux... Mais elle avait honte, oui! Elle l'avait déjà prouvé! Qu'un homme auparavant fort et courageux devienne cette loque misérable parce qu'elle était enceinte de lui la plongeait dans un état de honte conséquent...

- " Tu te fourres le doigt dans l'oeil." plaça tranquillement Lola en donnant raison à Apophis qui disait la connaître. "J'ai pas fait ça pour être gentille, imbécile, j'ai fait ça pour te remuer. Pour te faire réagir, quoi, te mettre en colère, t'impliquer! Mais tu t'en fous tellement que..."

La belle rousse s'interrompit dans un profond soupir de mère désabusée, plaçant le dos de sa main sur son front et fermant pesamment les yeux. Ce n'était pas, ce n'était PLUS le moment de s'énerver et de montrer à Apophis une autre de ses profondes faiblesses. Pas quand il était dans cet état à demi-conscient, à demi-humain. Il lui faisait un peu peur, en fait, et il ne fallait pas agraver ça...

- " Si tu vas bien, tant mieux alors." dit-elle d'une voix faible mais dégagée. "Si tu es comblé, si ta vie est agréable, je suis heureuse pour toi. Mais le baby-blues chez un homme, c'est un symptôme anormal, désolée."

Lola releva la tête et les yeux vers Apophis en laissant lentement couler son bras le long de son corps arrondi. Elle fit quelques pas dans sa direction après un instant de son silence où elle n'avait fait que le fixer intensément de ses deux yeux d'émeraude.

Il n'allait vraiment pas bien. Peut-être falllait-il le faire se reposer de force? Peut-être fallait-il prévenir Scrimgeour? Oui, c'est ce qu'elle allait faire. Elle allait envoyer une lettre au chef de la brigade et il obligerait son meilleur agent à faire une pause... Il le ferait, c'était son devoir, n'est-ce pas? Et Lola ne tenait pas à ce que son enfant naisse d'ores et déjà orphelin de père... Bâtard insatisfait...

Apophis se mit à pleurer soudainement, étouffant dans l'oeuf les paroles de Lola qui se voulaient rassurantes (elle était en train de lui expliquer les diverses manifestations du baby-blues), se recroquevillant sur lui-même. Lola se figea... puis marcha vers lui dans l'espoir de le consoler, le visage peint de stupéfaction et d'incrédulité. Elle tendit même les bras avant de s'interrompre: Apophis disait qu'il allait mieux, et... Non... Se mettait à rire?

Subitement, en à peine une fraction de seconde, le visage de Lola se fendit d'une impressionnante pitié, comme une charité bienvenue - qui ne l'était sûrement pas - qu'elle adressait sans retenue au pauvre Apophis. Elle porta même une main tremblante à ses lèvres, ses yeux larmoyants, pris d'une incroyable envie d'aider cet homme détestable. Apitoyée par sa faiblesse, Lola oubliait d'Apophis les nombreux accès de colère, de méchanceté. Elle s'approcha de lui alors qu'il se ventilait - oh lala, le pauvre... - et s'arrêta à quelques centimètres, le visage toujours trempé de pitié.

L'Auror éclata de rire, se moquant de lui-même et de son geste efféminé, secoué de rires à fendre le coeur, des rires misérables et reflétant aux yeux de la rouquine toute la tristesse du monde. Il se retourna soudain et tangua vers la Fontaine, mais Lola fondit sur lui comme un rapace; il lui était impensable de laisser Apophis dans cet état de faiblesse qui ne lui allait décidément pas.

Se jetant presque sur lui, Lola étreignit de toutes ses forces le dos d'Apophis - câlin impraticable pour des humains normaux - dans un mouvement désespéré d'aide inutile. L'étreinte qu'elle lui faisait ainsi était donc un message d'espoir, de paix, d'aide... De folie, aussi, mais c'était dérisoire.

Convaincue qu'Apophis avait senti tout l'amour, toute l'affection de son câlin, Lola se retira, et sans lui laisser le temps de réagir, lui fit face en levant la tête pour le fixer. Son gros ventre avait rendu l'enlacement particulier assez difficile, mais il n'était pas assez imposant pour empêcher Lola de faire ce qu'elle fit alors:

Se dressant du haut de ses longs talons aiguille, Lola saisit de force le visage d'Apophis et l'embrassa d'office, à pleine bouche, en plein de milieu de l'Atrium. Elle n'avait pas vraiment envie d'analyser son geste ni ce qui l'avait poussé à faire ça, pas pour le moment, mais officiellement, c'était pour aider Apophis, pour lui montrer qu'elle était là avec lui... et qu'elle n'avait pas honte de lui.

Leurs deux bouches se séparèrent finalement et Lola se prit à redouter la réaction de l'Auror blond. Elle ignora les personnes qui la fixaient sûrement après ça, dans l'Atrium, réorganisa sa coiffure carmin et osa un faible sourire.

- " Voila, donc... Je n'ai pas honte. JE SUIS ENCEINTE D'APOPHIS!" cria-t-elle soudainement, en direction des spectateurs immobiles de leur scène "romantique". "Maintenant, tu acceptes de prendre des vacances ou est-ce que je suis obligée de te botter le train devant tout le monde?"
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyMar 4 Déc - 17:53

"Je ne prendrai aucune vacance !", souffla Apophis d'une voix glaciale, puis il se détourna d'elle, jetant à chaque spectateur un regard noir et furibond.

"Aucune ! Tu m'entends ? -il leva les bras... juste avant de se rasseoir lourdement sur le banc- aucune... Ma place est ici...".

Il hasarda un faible sourire et se prit à nouveau à rire nerveusement, quelques petits soubresauts qui secouèrent ses larges épaules.

"C'est très gentil de ta part que de vouloir me porter secours et d'être attentionnée à mon égard, et je comprends aisément ta réaction vis-à-vis de la mienne...

Seulement il faut que tu te rentres un truc une bonne fois pour toutes dans ta caboche, ma belle ! J'abandonnerai jamais mon boulot tant que je pourrais encore tenir debout ! Il faudra me baillonner et me jeter aux fers avant que l'on puisse me faire prendre des congés forcés !

Puis qu'est-ce que ça peut fo*tre de toute façon ? Sans déc'...".


Il secoua la tête, dépité, avançant un nouveau regard vers Lola tandis qu'il fourrait la main dans la poche de son manteau. Il en sortit un sachet de papier froissé dans lequel il fourra deux de ses larges doigt, attrapant deux petites billes roses de bonbons acidulés. Le blason d'Honeyduke était frappé sur le devant du papier chiffonné, froissé par les grosses mains de Sykes... des mains de laboureurs... comment cet homme pouvait-il descendre d'une riche famille sorcière ?

"Prends donc tes congés et te préoccupe pas de moi ! J'ai remarqué que, lorsque l'on se fiche de mon devenir, les choses vont bien mieux pour ma personne, compris ?
Pas que ton attention ne me touche pas -il ricana, croquant dans l'un des bonbons-... J'y crois pas, au moins trois fois que je me confonds en excuses... Les filles, je commence à les connaître... Bref,...

Laisse-moi donc faire et aie confiance en moi ! Je saurai remonter la pente mais là, sincèrement, j'ai pas le temps de me reposer !
Les choses... sont bien trop importantes",
et il déglutit.

Passant brièvement la main dans sa coiffure -dont quelques mèches, depuis tout à l'heure, s'obstinaient à redescendre sur son front- il plissa les yeux en direction de Lola dans une sorte de concentration extrême tout en gardant un silence observateur. Juste avant de briser celui-ci, il lui tendit le papier de friandises et demanda d'une voix pâteuse :

"Un bonbon ?".

Sykes grimaça un sourire, sorte de clown triste affreux et courbé sur lui-même, pantin cynique et désarticulé qui fixait Lola, seule personne "humaine" des deux. Le zombie ricana, un sourire venant fendre son visage en deux et faire briller ses pupilles d'enfant.

"Pourquoi tu me regardes comme ça Lola depuis tout à l'heure ? Trancha-t-il d'une voix lugubre, tu ne trouves pas que je fais un parfait exemple d'homme normal et "bien dans sa peau" ? Pourquoi poses-tu un regard aussi brillant sur ma pauvre carcasse ? Hein ? Pourquoi ?

Je vais te dire pourquoi, moi -et sa voix si fit aussi douce et légère qu'une brise-. Parce que tu as là, devant toi, un homme qui n'en est peut-être pas un et que le voir perdre les pédales aussi facilement que ses responsabilités te fait réellement frémir. Tu attends une chose : qu'il reprenne contact avec la réalité, qu'il redevienne l'élément fort et rassurant qu'il aura su être.

Mais me demander ça à moi relève du miracle, car jamais je ne serai un homme raisonnable et bien pensant. Jamais je ne serai quelqu'un de moral, véritable exemple à suivre. Et jamais je ne me léverai pour venir te prendre dans mes bras comme tu viens de le faire...

Je te fais pitié, Lola ? -et son regard d'un bleu électrique n'en devint que plus incisif- C'est moche de me voir tomber dans la déchéance de cette manière ? C'est moche de voir qu'Apophis Sykes le... "très grand" et "très noble" Apophis Sykes peut devenir faible en moins de temps qu'il ne faut pour y songer seulement ?".


Un sourire grimaçant cinda son visage.

"Tu as couché avec le Diable...

Et le pire maintenant c'est que tu ne sais même pas t'en défaire !".


Et il fourra à nouveau sa main dans le papier à bonbons, extirpant deux ou trois friandises qu'il s'empressa de faire glisser dans son gosier.

"Je t'ai proposé une chose, reprit-il la bouche pleine, de pas subir ce qui m'arrive en ce moment, de me laisser tranquille et régler ce que j'ai à régler en ce moment... -il fit une pause, levant un regard suspicieux vers le ciel- "en ce moment"... Ca fait deux fois "en ce moment"... Bon bref...

Il me semble donc raisonnable, pour ne pas dire "capital", que tu t'éloignes de moi et cherches à m'ignorer... comme tu auras su le faire jusqu'à maintenant !... De cette manière, tu ne seras pas tourmentée par ce qui m'arrive...

Mais, qu'est-ce que tu fais au contraire ? Tu t'accroches à moi, implorant pour que je prenne ces foutus congés ! Nan, nan-nan, nan-nan-nan-nan-nan ! Ca marche pas comme ça ici ! Nan-nan !".


Il se redressa, arborant un sourire lourd de sarcasme et se penchant à nouveau vers elle le doigt tendu comme une véritable marionnette.

"Loi de la jungle, soeurette ! Si t'es plus dans la course, on te bouffe ! C'est la vie...
Si je me barre, Kingsley se fera un plaisir de me dammer le pion... Et qui c'est qui a obtenu l'enquête sur Sirius Black ? C'est lui !

Ils se jetteront sur moi comme des vautours tandis que j'agoniserai et ça... ça... je peux décemment pas laisser faire ça !

Mais bonne nouvelle -et, à ces mots, il se leva, faisant quelques pas- ! Un cheval vient de se barrer du champ de course !
Et qui est ce cheval, Lola ?

Eh bah c'est toi !".


Il lui adressa un franc et fervent sourire, imprimé dans ses grosses joues de bébé tandis que ses yeux de taré brillaient de mille feux.

"Mais ne crois pas que je t'ai fait cet enfant pour te bouter hors du Ministère... Comme tu te souviens, j'étais assez surpris quand tu m'as appris que j'allais être père ! -et il imita en douce par des gestes projetés des mains l'altercation qui avait eu lieu entre eux- Vlam ! Blam ! Boum ! Et j'en passe...

Disons simplement que cette occasion tombe à pic !".


Et Sykes se prit à ricaner ; tout doucement d'abord, puis avec plus d'insistance, rire montant du plus profond de ses entrailles pour ne plus devenir que gutural, glabre, saisissant. Son visage, quant à lui, se tordait sous une suprême folie.

"Tu le croiras, Lola ? Souffla-t-il d'une voix désincarnée, tu le croiras ?".

Et il recula lentement, progressivement, sans cesser de la fixer -ses traits frissonnant sous des tics nerveux.

"Je suis un meurtrier...

Il écarta les bras sur un immense sourire, fantôme transfiguré par la laideur de son acte.

"... J'ai tué mon propre père !"


"Cours, petite Lola. Cours, pendant qu'il en est temps !".

"Et protège-toi du Grand Méchant Loup !".
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyVen 7 Déc - 14:11

- " Je... Qu'est-ce que tu racontes, Apophis...?" murmura une Lola terrorisée en reculant un peu.

A présent, elle regardait le blond de bas, de très bas, comme rabougrie face à sa force et son caractère, la peur suintant de chaque centimètre de sa peau frémissante. Les sourcils légèrement froncés, les yeux humides et ronds de perplexité, le menton tombant, la bouche tremblante... Lola l'observait en secouant légèrement la tête comme si elle n'y croyait pas, ne pouvait y croire. Mais qui aurait pu?

Elle serra les doigts sur le bonbon "offert" par Apophis dans un moment d'absence, sans doute, sentant le sucre de la friandise coller sa main fine et pâle. Elle l'avait pris pour se donner consistance au milieu des insultes et des reproches d'Apophis, mais elle ne comptait évidemment pas le manger. Pas quelque chose qui venait de lui.

- " Tu as... Tu as... Quoi?"

Il avait tué son père. Il avait tué son père. Il avait tué... son père... Comme forçant le passage, brisant les barrières dressées par sa raison, cette information s'insinuait lentement dans son esprit qui acceptait finalement l'évidence. Etait-ce vraiment si étonnant? Etait-ce vraiment si incompréhensible? Apophis lui avait déjà parlé de son père, une ou deux fois, et il ne ployait pas lui-même sous le poids de l'intégrité et de l'amour père/fils. Mais... Le tuer... Assassiner son paternel... Lola frissonna, encore, recula d'un autre pas. Tout son corps tremblait à présent, plus de l'injure ou des accusations, plus des moqueries ou de la peur; mais du dégoût, de la crainte... pour Apophis. Oh, à présent, il n'y avait plus une once de pitié dans ses yeux trop verts, plus une once d'amour ou simplement d'affection. La gorge sèche, elle déglutit, et puis finalement, secoua brusquement la tête.

- " Bien. Bref. Ca ne me regarde pas. Je ne m'en mêlerai pas." récita-t-elle précipitemment. "Je ne veux rien savoir."

Plus pour occuper ses mains que par véritable nécessité, la rousse se massa la tête en enfonçant ses doigts dans la masse carmin de sa chevelure, sentant les boucles un peu défraîchies contre ses ongles, sentant les pointes s'enfoncer pesamment dans sa peau. Lasse, elle avait envie de rentrer chez elle; appeurée, elle avait envie de quitter Apophis, là, maintenant, qui la laisserait partir avec plaisir, ferait son petit boulot au bureau des Aurors maintenant "qu'un cheval avait quitté le champ de course" et rentrerait à son tour chez lui sans se préocupper d'elle... Peut-être qu'il ne se rendrait même pas compte qu'elle avait accouché, quelques temps plus tard (un peu moins de 2 mois, non?) et qu'elle pourrait vivre sa vie... Mais en avait-elle vraiment envie?

- " Je... Je... Je reviendrais au Ministère." annonça-t-elle en évitant le regard d'Apophis, la voix pleine de soubresauts. "Alors ce n'est pas mes congés qui vont me faire perdre mon boulot. Je reviendrais, mais peut-être que toi, à cette époque, tu ne seras plus là."

Elle se racla la gorge et baissa le nez sur le bonbon qui avait pratiquement soudé ses doigts de sucre acidulé. La regard vitreux, Lola fixa ses mains quelques secondes, avant d'ajouter d'une voix sourde:

- " Je vais m'éloigner du Grand Méchant Loup... Il a toujours eu tendance à me foutre les jetons. Tu me diras qu'il n'a jamais dévoré Mère-Grand mais il réussi à se faire le Petit Chaperon Rouge... après être passé sur les Trois P'tits Cochons..."

Elle hocha la tête en guise de salut, recula d'un pas, puis de deux, de plus en plus vite. Elle avait réellement peur à présent, et voulait partir maintenant. Dans un dernier effort, Lola réussit à relever les yeux pour l'observer, puis elle tourna précipitemment les talons et marcha, aussi droite et aussi vite qu'elle le put, vers une Cheminée où elle pourrait quitter cet endroit.
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyVen 7 Déc - 14:57

[HJ : looollll ^^ alors, en toute logique, je vais donc me permettre de cloturer Very Happy !

A moins que tu veuilles continuer loolll, hésite pas à me dire Very Happy !].

"Qui te dit que tu n'es pas concernée, Lola ? Murmura Apophis de sa voix d'outre-tombe à sa première réponse, tu portes quand même en toi le descendant des Sykes, ne l'oublie pas... Je serais toi, je ne serais pas trop prompte à me défaire des racines qui seront les miennes !".

La jeune femme ne sembla pas pour autant se préoccuper du discours sarcastique qu'il venait d'avoir à son égard et continua sur sa lancée sans se laisser démonter. Plus aucune larme, plus aucune tristesse infondée ne se lisaient sur son visage à présent calme et blanc. Elle continua sur une note d'ironie qui ne fut pas pour déplaire à Apophis... Si bien qu'il en gloussa, bêtement -ses épaules montant et descendant au fur et à mesure de ses trilles aiguës.

"Oohh oui, en effet Blanche Neige, sur certaines choses je n'ai pas hésité ! Mais... nous avions un accord, n'est-ce pas ? Chacun de son côté et tout le monde sera satisfait !".

Le fou rire de ce démon redoubla d'efforts tandis que, lentement, craintivement, Lola se défaisait de lui, cherchant à s'éloigner de plus en plus vite, à le fuir une bonne fois pour toutes...
Sykes esquissa un dernier pas dans sa direction et laissa éclater un sourire sardonique sur son visage en voyant Lola se jeter droit vers les Cheminées.


"C'est ça ! Hurla-t-il à la cantonnade, cours !! Vas-y, sauve-toi !!

TU M'EMPORTES AVEC TOI, LOLA !! TU M'EMPORTES AVEC TOI !!".


Un rire bruyant et macabre envahit soudain l'Atrium, figeant de consternation les personnes alentours...

[Gné fermé (?)]
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Ξ Sujet: Re: Congé mérité (PV)   Congé mérité (PV) EmptyVen 7 Déc - 17:17

[Fermé, mon chou ^^

Et pas la peine de gnéhéter! ><]
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