La Petite et la Grande...

C’était encore une chaude journée de la fin de l’été. Son nouveau petit débardeur avait des bretelles trop grandes, qui lui tombaient sur les épaules, laissant le morceau de tissus tenir en équilibre sur sa poitrine. Ce n’était pourtant pas l’envie de la jeune fille, de paraître si légère, mais l’été avait été propice à sa croissance, ne lui laissant la le loisir de se rendre vraiment compte de ce qui lui arrivait. Le temps d’essayer un top dans le magasin, il fallait déjà tenter la taille au-dessus pour faire rentrer les centimètres en trop. Le pantacourt du jour n’était pas destiné à cacher ses mollets, de toutes façons trop minces, et ses tennis neuves lui faisaient un peu mal au pieds pour qu’elle reste un peu plus debout. (Oui, Wendy s’est mise un peu plus aux pantalon et autres shorts, nouveauté de l’année.)

Pour Wendy, le problème n’avait pas été de refaire sa garde-robe non. Nous l’avons vu plus tôt, son véritable malheur avait été de se séparer bien trop vite et trop tôt de ses affaires préférées.

La demoiselle remonta une énième fois sa bretelle rebelle, et lança sa veste légère dans l’herbe, sur la rive du lac. Cette après-midi ensoleillée, elle avait rendez-vous avec sa grande amie de Serpentard, la célèbre Symphonie. Et aussi avec Préciosa, le faucon crécerelle. Les deux chasseuses n’avaient pas fait partie de l’emploi du temps de vacances de la petite londonienne, malheureusement. Alors elle comptait rattraper le temps, et tenir son amie au courrant des nouveautés de sa vie assez souvent. Et aussi se tenir à jour sur les nouveautés de la vie de ses amies. C’était important pour elle. Et d’était d’ailleurs comme ça que leur amitié avait débuté. Parce que Wendy avait permis à Myrielle de sécher ses larmes un soir où elle s’était cachée dans les ombres des cachots. Et c’était très bien ainsi. L’indienne ne regrettait pas son geste à aucun moment. Elle en était même fière, même si elle ne s’en vantait pas. Ce n’était pas dans son caractère d’ailleurs.

Elle voulait lui parler de ses parents. Comment ils avaient accueilli la nouvelle que leur petite protégée était une sorcière, alors qu’eux, pauvres mortels, n’étaient que des « moldus ». Et aussi ses vacances au Japon, puisqu’elle savait que le préfet de sa maison, Alexander Shinku était un ami de la verte et argent. C’était un peu compliqué comme amitié d’ailleurs. Parce que les uns étaient amis avec les autres, mais ne profitaient pas d’un moment pour se poser ensemble tous et discuter. En même temps, cela semblait mieux ainsi à Wendy. Elle se sentait beaucoup plus à l’aise avec Myrielle qu’avec le préfet parfait. Elle le trouvait vraiment impressionnant à sa manière. Puis c’était un gradé, alors les rapports rapprochés, même d’amitié, semblaient presque impossibles pour Wendy, de par son éducation trop stricte et guindée. Il fallait aussi qu’elle lui dise qu’elle avait vu un peu Paris, et Venise. Qu’elle lui montre sa nouvelle pensine. Invention révolutionnaire, signée les sorciers, qui était bien plus pratique qu’un journal intime. Elle l’avait d’ailleurs relégué au fond d’un tiroir, et complètement oublié depuis la rentrée. Elle lui avait expliqué pourquoi elle ne l’ouvrirait plus et avait posé son stylo dans sa trousse, passant directement à son devoir de métamorphose. Elle d’ailleurs toujours aussi nulle dans cette matière, soi dit en passant, mais là n’est pas le sujet. Depuis la rentrée, Wendy gardait précieusement ses souvenirs dans son grand flacon offert par Charles. Elle en avait plusieurs déjà d’avance, tous encore vide. Pour l’instant elle avait juste rangé ses meilleurs souvenirs de vacances, et ceux un peu plus flous, de l’année dernière. Bref, trop de choses à décrire, qu’il est plus simple de montrer, maintenant qu’elle avait à le faire.

[630 mots]

*

[Navrée pour le micro poste...]

Myrielle avait rendez vous avec Wendy, sa jeune amie de Poufsouffle. Bizarrement il semblait que les Poufsouffles et les Serpentards puissent s'entendre, peut être grâce au caractère tolérant des jaunes et noirs, en tout cas ce n'était sans doute pas grâce au mauvais caractère des serpents. Myrielle était plutôt une gentille fille mais elle était très têtue, lunatique, colérique et elle considérait la plupart des êtres humains comme très inférieur à elle. Pour tout vous dire, elle considérait même que jusqu'à preuve du contraire, tout le monde était inintéressant et peu important. Elle ne prenait donc pas la peine de les regarder ou de retenir leur nom, elle avait d'autres choses à faire. Par contre, si quelqu'un se présentait à elle dans une situation bien précise et sous un jour favorable, alors elle lui accordait son amitié et y restait fidèle. Une de ses qualités communes avec Alexander était la loyauté, ils se ressemblaient tout les deux, ils avaient un peu le même caractère mais quelque chose les différenciaient, autant Alex était froid, autant Myrielle était volcanique et extrêmement chaleureuse une fois qu'on la connaissait.

Apercevant Wendy de loin, l'intuition de Myrielle fut confirmée. Son amie avait bien grandie durant l'été, il fallait qu'elle prenne ses nouvelles mensurations. Noël arriverait plus vite qu'on ne l'imaginait, c'était certain. Pour cette sortie du jour, Myrielle était vêtue de rouge et d'or. D'habitude elle alliait plutôt le rouge à l'argent mais elle avait fait une exception, se disant que le changement était toujours bon à prendre. Cette robe était droite aux manches longues et par dessus elle portait sa cape de l'école avec l'insigne de Serpentard. Sa main droite était ganté de cuir pour la raison évidente que Preciosa était du voyage. Elle volait au dessus de sa maîtresse à grand coup d'ailes. Alexis aussi avait un faucon, mais Myrielle ne l'avait pas encore approché, ce serait quelque chose à faire à l'occasion....

Enfin arrivée près de la plus si petite que ça Wendy, elle la salua avec bonne humeur "Coucou Wendy, tu vas bien ?" et en regardant son amie, elle pensa *est ce que j'ai emmené mon mètre ?*

Lorsque la Serpentard était arrivée, Wendy s’était difficilement retenue de lui sauter dessus. La grande avait tout prévu, même Préciosa était de la partie, rien ne pouvait faire plus plaisir à Wendy à ce moment.

« Je vais très bien merci et toi ? J’adooooore ta robe ! » Avait-elle répondu, la bouche en cœur, les mains jointe comme une prière, les yeux pleins d’admiration. Elle mourrait d’envie de lui raconter mille et une choses et d’en entendre tout autant, mais savait bien qu’il fallait quand même rester calme, sinon l’oiseau prendrait peur, même si le faucon savait à quoi s’en tenir avec Wendy. Mais avant tout… « Je ne sais pas comment te dire ça, mais… Enfin je suis désolée, vraiment… Mais la robe que tu m’as faite l’année dernière, elle… Elle me va plus, elle est trop petite, je ne peux plus la mettre, j’ai peur de la déchirer si je force trop le tissu… Je suis vraiment désolée. » Avait-elle ajouté en baissant la tête. En soi, que la robe soit devenue trop petite était prévisible, vu la dizaine de centimètres qu’elle avait gagnés en si peu de temps. Elle avait aussi bien commencé sa formation, en doublon avec sa croissance. Mais pour Wendy, cela relevait de la honte suprême. Alors elle s’excusait de grandir. (Physiquement, hein… parce que mentalement, c’est pas encore ça !)

« Ah, au fait, je voulais te raconter mes vacances je peux ? J’ai fait tellement de choses, et je voudrais que tu saches aussi un peu ce qu’il m’arrive, quand je ne suis pas à l’école. Comme moi je sais quelques choses sur toi, c’est normal de partager… Tu ne crois pas ? » Avait-elle demandé, après un long moment de silence de sa part (Enfin, tout est relatif)

« En tout cas, je suis tellement contente de vous revoir ! Vous m’avez beaucoup manqué pendant les vacances. J’ai voulu envoyer un hibou, mais je n’en ai pas à la maison, parce que déjà mon animal, c’est un chat fou, et que ma mère déteste les oiseaux. Et comme je n’avais pas ton adresse, je n’ai pas pu t’écrire. Je suis désolée encore ! » Continua la jeune indienne. Décidément, elle en avait des choses à se faire pardonner… Mais quelle serait la compensation qu’elle pourrait donner en dédommagement de ses multiples problèmes ? Pour Wendy, ce n’était pas évident de trouver vraiment, Myrielle semblait avoir tout déjà. Elle savait se coudre ses propres affaires, elle semblait aller bien mieux que lorsque Wendy l’avait trouvée, l’année dernière, prostrée dans un coin sombre des cachots. Et elle avait un animal très rare comme ami au sein du château. Elle était une batteuse hors pair lors des matchs… Non vraiment, Wendy allait devoir se torturer les méninges pour trouver une idée originale… Offrir des bonbons, ça va bien cinq minutes, mais ce n’est pas un vrai cadeau. Tiens, en parlant de bonbons !

« Ah, j’ai apporté des Chocogrenouilles, et des pastilles surprise de Bertie Crochue, pour grignoter un peu pendant qu’on discute, si tu en veux ? » proposa-t-elle en tendant une grande boite où les bonbons se mélangeaient. Les paquets avaient été déchiré, Wendy s’était vue obligée de sacrifier une boite de gâteaux de sa mère pour pouvoir les conserver correctement.

[549 mots]
[pas grave, va! ]

*

Myrielle accorda un sourire sincère à son amie. Myrielle n'avait aucune vraie famille, ses parents étaient morts depuis tellement longtemps qu'elle ne connaissait leur visage que par des photos, la plupart de ses oncles et tantes se moquaient de ce qui pouvait arriver à une Symphonie (trop dangereuse) et son frère ne s'était jamais vraiment comporté comme un frère mais plutôt comme un gardien de prison malsain. Elle avait sa grand mère, bien sûr, mais ses rapports avec elle était un peu frais avant l'emprisonnement de Nathan à Azkaban. En réaction inconsciente à cette solitude elle s'était faites une autre famille, très hétéroclites, composés de ses amis et parfois des parents de ceux ci. Dans une famille il y avait toujours des différences et Wendy, si douce et si innocentes, était presque tout le contraire de la belle Serpentard aux cheveux de feu.

"Je vais bien, Preciosa est en pleine forme elle aussi. Elle a appris beaucoup de nouvelles choses en France." Entre autre à rester sagement dans la maison et à ne sortir chasser que la nuit. Myrielle craignait que même bagué un groupe de chercheurs ou simplement de curieux ne lui prenne son faucon. Preciosa était un faucon soumis à un sort de longévité, elle vivrait aussi longtemps que sa propriétaire, il ne fallait absolument pas qu'elle se fasse attraper ! "Merci, pour ma robe, mais en ce qui concerne la tienne ce n'est pas grave. C'était une robe d'enfant, tu es presque une femme maintenant, je t'en ferais d'autres plus adaptés." Myrielle regardait son amie avec l'oeil d'une professionnel. Elle était vraiment faites pour ce métier car elle avait une intuition des proportions formidables. Par mesure de précaution, elle vérifierait quand même avec son mètre... Elle avait déjà quelques idées de tenues, elle voulait s'essayer à la matière jean et ça irait sûrement bien à Wendy. Peut être une petite robe salopette avec de la broderie anglaise et des gros boutons en forme de rose blanche. Wendy serait adorable dans ce genre d'ensemble, en plus ça pouvait se porter dans la vie de tout les jours ce qui était pas toujours le cas des robes que faisaient Myrielle. Ou plutôt, elle, elle les mettrait dans la vie de tout les jours mais c'était rarement le cas des autres filles. D'où le besoin de se diversifier mais à ce niveau Myrielle avait fait beaucoup de progrès. Rien que la robe qu'elle même portait était très différente de tout ce qu'elle avait pu mettre l'année précédente.

Invitant du geste Wendy à s'asseoir sur l'herbe, elle lui répondit "Tu peux me raconter tout ce que tu veux évidemment, je te raconterais mes vacances si ça t'intéresse après. Pour ce qui est du courrier, je te donnerais mon adresse et tu pourras m'écrire chez mes parents adoptifs de la poste moldu." Elle accepta ensuite les quelques friandises et attendit que Wendy lui raconte ses histoires. Elle se doutait que ça n'avait rien d'aussi romantique que ce qu'elle même avait vécu cet été mais la rousse aimait bien que ses amis parlent les premiers de toute façon.

Trop heureuse de pouvoir revoir son amie et son oiseau de proie, Wendy avait longuement répété en pensées tout ce qu’il faudrait qu’elle lui dise. Elle avait rédigé de nombreux papiers, puis perdus au fur et à mesure que les heures passaient. Elle y avait tellement pensé, tourné chaque fait dans un sens ou un autre, fallait-il qu’elle fasse part aussi de son ressenti, ou rester le plus neutre possible ? Dans quel ordre était-il plus convenable de les énumérer ? Par chronologie ? Par ordre d’importance ? Fallait-il en éluder, si le sujet pouvait ne pas convenir à la grande rousse ?

Elle y avait pensé si longuement… Que maintenant qu’elle était assise dans l’herbe avec son ami et ses bonbons, l’Indienne ne savait plus du tout ce qu’elle voulait dire. L’émotion ! C’était rare de voir Wendy chercher ses mots pour parler. Même pour ne rien dire. Elle s’en trouva bien frustrée, de prime abord, d’avoir tant de choses à dire, mais de ne pas savoir comment le raconter.

« Alors, ça par exemple ! Je ne savais pas que toi aussi tu avais des parents adoptifs ! Ho ! Tu me l’avais dit ? » demanda la fillette, soudain prise de panique à l’idée d’avoir oublié un détail qu’on lui aurait déjà confié. « Et puis bien sûr que je veux savoir aussi ce que tu as fait pendant les vacances ! Enfin, je veux bien écouter ce que tu as à me dire, la formulation est mieux tournée comme ça, hihi ! » rigola-t-elle.

Elle commença alors à raconter son voyage entre la gare et la maison de ses parents. Comment elle avait appris qu’ils savaient pour elle, alors qu’elle avait passé l’année dernière à se demander comment faire. Qu’elle avait maudit son majordome aussi. Mais que finalement, c’était mieux ainsi. Elle mentionna aussi le fait que ses parents, contre toute attente de sa part, lui avaient promis que chaque été, comme ce seraient les seuls mois de l’année où ils pourront se voir, ils ne la laisseraient plus seule à la maison.

Elle narra alors son voyage au japon, puis celui à paris, à Disneyland, qu’elle adore. Elle regretta de ne pas avoir son t-shirt de Mickey pour le montrer à la verte et argent. Parce qu’il lui allait bien, comme ses parents le lui avaient acheté à la fin des vacances, il était encore à sa taille, mais peut-être pas pour longtemps encore.

Elle raconta aussi, d’une manière plutôt désopilante, l’épisode au chemin de traverse, lorsque son père s’était rendu compte que les sorciers avaient une monnaie différente, et qu’il avait l’air bien malin, après avoir exigé d’acheter une boutique entière d’accessoires de quidditch pour sa fille en sucre. Car, féru de sport, en bon mâle de maison, Mr Scotts tenait à ce que sa fille brille sur le stade ! Ou il ne s’appellerait plus Alan Scotts ! Il avait donc fallu aller à Gringotts ouvrir un compte en banque pour la famille (d’ailleurs, Maman avait failli vexer les banquier, elle avait grimacé en entrant dans la banque) Puis une fois les sous changé, il fallait revenir à la boutique, mais c’était sans compter sur la gourmandise de Maman et sa fifille adorée en chemin. Que d’émotions, pour une journée qui devait n’être qu’une promenade de famille sur le chemin de Traverse !

« Voila je crois que j’ai à peu près tout dit. » Termina l’enfant, un peu essoufflée par son flot de parole et ses rires entre deux blagues. « J’ai jamais autant aimé mes vacances avec mes parents que cette année ! En plus, ils ont bien accepté ma « nouvelle » condition de sorcière, et se prêtent très bien au jeu. J’ai vraiment de la chance de les avoir pour Papa et Maman. » Elle prit alors en main une petite poignée de bonbons, et les avala tout rond. Lorsqu’elle eut fini de s’étouffer, elle se tourna vers son amie aux cheveux roux et lui sourit doucement « Et toi, qu’as-tu fais pendant tes vacances d’été ? »

A la question sur ses parents adoptifs, elle hôcha négativement la tête, elle ne lui en avait probablement pas parlé d'ailleurs peu de gens étaient au courant, c'était plus sage dans la mesure où elle, une sang pure, avait été contrainte de demander la charité aux parents d'un sang mêlée. Ce n'était pas vraiment pour elle qu'elle craignait mais pour son amie, qui sait ce qui pouvait passer par la tête d'un ou d'une serpentard parfois ?

"Non, non, je n'avais pas pu te le dire, ça s'est fait en avril dernier. Mon frère est en prison et ma grand mère a perdu ma garde alors comme il fallait bien que quelqu'un s'occupe de moi j'ai été adopté par les parents d'une amie. Une des filles qui pose pour moi dans mon book."

Elle écouta ensuite la jeune Wendy lui raconter ses vacances en long, en large, et à peu de choses près en travers avant de commencer son propre récit, moins long que celui de son amie mais important quand même.

"J'ai passé l'été en France dans ma famille adoptive mais j'ai aussi vu ma grand mère un peu plus de deux semaines. On a été à la fête foraine, au zoo... et durant la semaine je gardais un petit garçon du nom de Joshua. Normalement je ne devrais pas, je n'ai pas l'âge, mais son père est un moldu bon à rien, mauvais à tout, alors je suis bien obligée sinon mon petit Josh' est triste." On pouvait la trouver sévère avec le père de Joshua mais elle le trouvait vraiment incapable, elle n'avait que quinze ans et aucune expérience des enfants... Pourtant elle se débrouillait mieux que lui ! Incroyable et désastreux ! Dire que des êtres comme ça peuvent être père...

"Sinon j'ai aussi vu un ami d'ici, un serpentard de cinquième année. Il s'apelle Alexis et je crois que je l'aime... bien. Ou plus que bien. J'hésite encore un peu mais on a passé un après midi à la plage tout les deux, c'était magique !" Un peu de rose colorait ses joues pâles et laiteuses et elle souriait bêtement en y repensant. En même temps, c'était toujours mieux d'être ainsi que d'être comme elle était lors de sa rencontre avec Wendy.

"J'ai très peu cousu, je n'ai pas eu le temps, mais maintenant je vais m'y remettre. D'ailleurs j'ai une idée de tenue de tout les jours pour toi, tu veux bien que je reprenne tes mensurations ? Je pourrais faire à vu d'oeil mais l'interet du sur mesure c'est d'être exact..." Et quand Myrielle avait une idée dans la tête, elle l'avait rarement ailleurs. Elle imaginait tellement bien wendy dans cette robe en jean *.* Ah ! Elle commenderait le tissu le soir même ! C'était décidé. Ce projet irait sûrement vite... aussi vite que possible, elle avait une frénésie d'inspiration tout à coup, peut être parce qu'elle retrouvait son jeune modèle ? Restait que Wendy serait probablement gâtée à Noël.

« Ah ouf, j’avais cru que j’avais oublié un détail important ! » avait tout de suite répliqué l’indienne, lorsque son amie l’avait rassurée. Il était tellement facile pour elle d’oublier tout et n’importe quoi, qu’elle aurait très bien pu avoir effectivement oublié ce détail pourtant mnémotechnique : elle était une fille adoptée, Myrielle avait des parents adoptifs aussi. Simple non ? Enfin bref, le sujet n’est pas là.
Elle la laissa continuer ses récits de vacances, même si elle jura qu’ils étaient loin d’être épiques et intéressants, la Petite s’était jurée de n’en perdre aucune miette. D’ailleurs, elle sauta sur l’anecdote de la France (ben ouais, Disney, c’est à Paris, incultes ! #PAFF#)
« Wah ! Tu as un ami français ! Ca doit être drôle de les entendre parler. T’as dû prendre l’accent non ? Tu sais dire quelques phrases ? Vas-y, vas-y ! » Avait encouragé la protégée du blaireau, les étoiles plein les yeux. Les trucs inconnus, comme les langues étrangères, c’est toujours marrant de découvrir… Enfin au début, parce qu’après c’est trop dur. [Note de l’auteur : Ca c’est Wendy qui le dit ]
« Roh, puis tu as été à la plage ! J’aimerai bien aller à la plage, rien que pour faire un graaaaaaaaaaaand château de sable et jouer dedans ! (Notez tous les ‘aaaa’ à ralonge #re-PAFF#) Ca a dû être super comme journée ! C’est beau comment la plage en France ? C’était en France, d’ailleurs ? Il n’a pas fait trop moche ? (Questions existentielles… Mais en même temps, c’est Wendy, elle saisit toujours tout à coté de la plaque…) Tu vas le revoir les vacances prochaines ? A la plage ? (Le retour des étoiles dans les yeux) »

Un peu trop expressive, la gamine ? Ben oui, mais bon… Une fois sorti de l’enfance, on ne peut plus y retourner, alors autant en profiter tant qu’on est dedans !

La conversation tourna ensuite sur les vêtements que Myrielle pourrait coudre pour Wendy. L’idée qu’elle avait évoquée n’avait pas été plus détaillée, mais Wendy fut ravie qu’elle lui demande de prendre ses mesures à nouveau. Elle s’était presque levée d’un bond, déjà prête pour la question. Mais une fois levée, elle rebaissa les bras qu’elle avait étendu très large dans son enthousiasme. En faisant la moue, elle répliqua « Oui, mais… Je ne sais pas si je vais encore grandir… Ni pendant combien de temps. Mes jupes commencent à devenir bien courtes et je ne te parle même pas de mes chemisiers ! » Pour l’exactitude, on repassera… En effet, une fois la croissance démarrée, il est difficile de pousser le bouton STOP pour mettre encore quelques temps ses vêtements préférés. « Ca m’ennuie en fait, ça va te faire travailler beaucoup pour pas grand-chose, finalement (maintenant qu’elle réfléchit #re-re-PAFF#) A moins que tu aies des idées que je pourrais mettre longtemps ? »

C’est vrai qu’en regardant sa tenue du jour, les longueurs laissaient à désirer : Nous passerons le pantacourt, il a été étudié pour l’être, mais le petit débardeur tendrait bientôt à devenir une brassière, tellement l’indienne avait poussé dans tous les sens. Vraiment tous les sens d’ailleurs, les pinces à poitrine allaient révéler toute leur ingéniosité pour qu’elle puisse rentrer dans ses futurs T-shirt et autres chemisiers. Nous ne parlerons donc pas des manches, pour le moment elle n’en avait pas besoin. Les chaussures ? Ca n’est pas le domaine de Myrielle, nous ne nous étendrons pas sur le sujet, déjà bien assez épineux comme ça !

Bref, un mannequin plutôt difficile, la Wendy ! Myrielle allait-elle relever le défi ? (Play-mo-bil…#double-PAFF#)

[environs 607 mots ]

§§§

Comme d'habitude, Myrielle dû faire face à un assaut de questions toutes plus saugrenus les une que les autres. Heureusement, elle ne s'en formalisait pas, pas parce qu'elle aimait les gens bavards, bien au contraire, tout autre personne que Wendy aurait sûrement déjà goûté à la violence verbale de la jolie rousse, mais quand il s'agissait de sa jeune amie Poufsouffle, c'était un peu différend. En fait, et même si c'était un peu méchant comme comparaison, Myrielle voyait juste Wendy comme un maître voit son chien en train de jouer et de remuer la queue. Elle avait l'impression que tant que Wendy parlait c'est qu'elle allait bien, si elle parlait pas c'était l'inverse, donc elle la laissait parler presque pour deux.

"Non, en fait c'est ma famille adoptive qui est française, mon ami est anglais et je l'ai vu lors d'un week end chez ma grand mère, ici, en angleterre." Elle passa ensuite à la question suivante. "Je pense le voir avant les prochaines vacances, il est dans ma maison à Serpentard mais il est un an plus vieux... Il n'est pas très abordable mais je crois que j'ai mes chances." Pour la dernière partie de la phrase, elle se parlait plus à elle même qu'à Wendy.

Revenant au sujet de la mode, Myrielle usa de son mètre sans vraiment attendre plus longtemps que Wendy se décide. "Ne t'inquiete pas de grandir, j'essaierais de te faire des vêtements un peu lâches que tu pourras au moins garder un an et pour l'année prochaine je t'en referais. C'est pas un problème et en plus tu sais bien que ça me sert pour ma futur carrière." Myrielle connaissait assez bien les Poufsouffles et il lui semblait que c'était un peu l'argument ultime. Peu importait que ça lui donne du travail si ça lui était utile, non ? En plus Myrielle, elle, ne grandissait presque plus, elle n'avait donc plus vraiment besoin de coudre pour elle même sauf lors des grandes occasions. Pour le bal, elle avait d'ailleurs prévu une robe très original pour une fois. Elle changeait un tout petit peu de style... ça ferait moins gothique mais ce serait tout aussi jolie. De toute façon, quand le modèle est beau, le vêtement est forcément mis en valeur ! On reconnait bien Myrielle dans ce genre de pensée... qu'elle appliquait aussi bien à elle qu'à Wendy ici présente.

Un peu déçue de ne pas pouvoir entendre de français, Wendy se dit pour se consoler que l’année prochaine, elle pourrait retenter sa chance. Puis elle avait été à DisneyLand cette année, elle avait entendu assez de français pendant son été. Mais que sa Grande Amie aie trouvé peut-être le grand amour, c’était une super nouvelle. Ca lui rappela que leur amitié avait commencé alors que la rousse pleurait son amour perdu dans un couloir, dans un coin sombre où on ne pourrait pas la voir. Mais Wendy l’avait vue, et elle avait raconté ses malheurs à l’indienne.
Mais aujourd’hui tout allait mieux. Pas que Wendy se soit jamais plainte de sa propre vie, mais pour Myrielle, ça semblait lui tenir à cœur.
Intérieurement, elle se transforma en pompom girl pour encourager son amie à conclure. Si en plus son futur petit ami était dans sa maison, elle aurait encore plus de chances de conclure avant les vacances, dans ce cas !

Puis comme Myrielle lui promettait des vêtements qu’elle pourrait mettre plus longtemps que ceux que Maman lui achetait dans les boutiques, elle était encore plus heureuse que lorsqu’elle avait demandé à la Serpentard de la rejoindre ici pour lui raconter ses vacances et entendre les siennes. La Petite avait tout de suite sauté sur ses pieds, étendant les bras, comme si les séances de mesures étaient les trucs les plus drôles qu’elle ait jamais fait. En plus, comme ça, elle suivait de très près sa croissance, savoir si elle ne grossissait pas trop d’un coté ou d’un autre. Elle avait pris dix centimètres quand même dans les jambes depuis le début de l’été, et à la poitrine, nous tairons le nouveau chiffre, Wendy elle-même s’en sentant gênée. Elle n’aurait jamais pensé pousser plus ici qu’ailleurs. Elle se demanda comment elle avait fait d’ailleurs, si elle était normalement constituée aussi, parce que les filles de sa chambre parlaient des hanches, des cuisses qui grossissaient mais pas de leur poitrine ! En plus, à cause de ça, elle ne rentrait plus dans ses pyjamas préférés, et sa mère avait trouvé comme parade de lui offrir des pyjamas au pantalon trop grand, mais dont le haut était si large qu’elle pourrait bien y rentrer trois fois.

La séance une fois, finie, tous les chiffres notés sur une petite feuille, Wendy fit un gros câlin à son amie créatrice et la remercia chaleureusement de lui accorder autant de temps. Elle lui demanda aussi une robe pour le bal, pour sûr que Myrielle y avait déjà pensé de toutes façons. Il était temps de rentrer maintenant. Pas qu’il y ait de cours ou d’entraînement de Quidditch, mais Wendy était assez remontée pour ne pas couler dans les matières où elle était mauvaise dès le début de l’année, il ne fallait pas qu’elle baisse les bras avant d’avoir commencé.

Elle fit une grosse bise à Myrielle, un joli sourire à Preciosa, et prit congé de ses amies. Elle trottinait jusqu’à sa chambre, ravie d’avoir en préparation une nouvelle garde-robe qu’elle pourrait avoir au moins pour toute l’année. Ca valait bien la peine de se donner du mal, même dans les matières où elle était sûre de ne pas avoir la moyenne, même si Myrielle n’était pas la première personne à qui elle se vantait de ses notes !

[ cinq cent cinquante-quatre mots ]

{terminé pour Wendy}

@@@