La grande et la petite [PV Wendy]

Comme Myrielle avait prévu d'entraîner Preciosa dans l'après midi elle avait invité Wendy à se joindre à elle. Parmi ses amis il n'y avait que la mini Poufsouffle et sa camarade Dawn pour apprécier le vol majestueux de l'oiseau de proie. Ce genre de chose interessait très peu Clara et Clément, même si ils admiraient bien volontier la grâce de son oiseau ils n'étaient pas aussi curieux que la poufsouffle. Elles devaient se retrouver au parc mais Myrielle esperait pouvoir lui faire essayer un peu plus tard dans la journée ses créations pour enfant. Jusque là elle n'en avait jamais faites parce qu'elle n'avait aucun modèle mais maintenant que Wendy faisait partie de sa vie, elle était un modéle tout trouvé ! Seule difficulté, hormis à la salle sur demande la serpentard ne voyait pas où lui faire faire des esseyages. Peut être donnerait elle à la jaune et noir les deux tenues et elle les essaierait dans le calme de son dortoir. Ce pouvait être une solution mais elle ne pourrait pas faire les retouches du premier coup comme lorsque Dawn et Clara avaient passé leur robes... Myrielle était aussi son propre modèle car certaines robes n'allaient pas très bien aux brunes amies de la rousse... Et puis des robes sur des modèles différents permettaient à la belle rousse de prouver que outre la beauté naturelle ses robes étaient suoerbes sur n'importe qui. Il lui faudrait une blonde aussi pour que ce soit parfait... même chose pour sa futur collection enfant (enfin grands enfants quand même, Wendy avait déjà 11 ans mais elle faisait tellement plus jeune que Dawn, Clara et elle au même âge), la rousse espérait que Wendy lui trouverait des mannequin dans sa maison. Les poufsouffles étaient serviable par nature, elle aurait plus de chance avec eux qu'avec les premières années de chez elle. Il lui semblait en outre que cette année les petites Poufsouffle étaient toutes mignonnes alors qu'elle n'avait pas vu beaucoup de belles serpentard de première année... à croire que l'élite avait le même âge !

Patientant adossée contre le mur en pierre que Wendy arrive, elle regarda autour d'elle pour voir si il y avait quelqu'un d'interessant mais apparement le parc était vide. Soupirant, elle regarda du côté de la grande porte se demandant ce que pouvais bien faire Wendy alors qu'elle était dehors en train de l'attendre. Enfin... c'est une Poufsouffle, ils ont beau avoir des qualités humainement parlant ils ne peuvent pas être aussi parfaits qu'elle, une serpentard digne de ce nom (ou presque).

[mini poufy, lol ! X3]

Wendy, après ses déboires lors du match de Quidditch contre Serdaigle, avait guéri son rhume, et sa jambe était quasi rétablie aussi. Elle boitait juste un peu après les longues courses.
Elle avait été superbement étonnée de savoir que les sorciers avaient aussi une manière particulière de soigner les blessures, et que même parfois, on usait de sorts pour réparer les bobos de tous les jours. Elle n’aurait pas eu en plus ce « bilain ruhbe », elle aurait demandé à Mme Pomfresh qu’elle lui explique chacun de ses gestes, trop heureuse de pouvoir apprendre encore des choses jusque-là, inconnues.

La journée était fraîche, nous sommes en février. C’était le mois arbitraire que Wendy avait choisi pour fêter son anniversaire. La date importait peu, l’avantage de n’en avoir aucune était que l’anniversaire durait un mois entier pour Wendy.
Elle avait choisi de se faire plaisir avec ses connaissances, chacune une journée différente. Même si ces personne n’auraient pas su la raison exacte, ou même si Wendy « oubliait » de mentionner cette raison, et prétextait juste une envie subite de voir le monde, en général, les concernés n’avaient pas d’inconvénient à passer un peu de temps avec elle. Voir même parfois c’était eux qui lui proposaient, sans savoir. Et c’était le cas aujourd’hui.

Cette journée-ci, donc, était réservée pour Myrielle et Préciosa.

Ca faisait déjà quelques semaines que Wendy n’avait pas vu l’oiseau. Pas qu’il lui manquait, mais voir un faucon au sein de l’établissement, alors que la majorité des élèves avait des chats, des rats ou des hiboux, ça la fascinait. Et puis, même en étant sauvage, la bête semblait si docile. Et la gamine était plus qu’heureuse de pouvoir la revoir, et lui dire bonjour, peu important si le volatil y faisait attention ou pas.
Wendy n’avait pas oublié son écharpe noire et jaune, ainsi que son cache-oreilles assorti. Ne jamais sortir sans, elle avait déjà réussi à se choper un rhume (que Sean s’était empressé de rire à ce sujet, « tu t’es grippé le cerveau ? », « t’as un rhume de cerveau ? » bref, que de charmante intention… Wendy ne supportant plus les blagues, lui avait une énième fois claqué la porte au nez. Ça durerait le temps que ça durera, mais ce-mois-ci Wendy ne voulait pas se fâcher avec personne.)

Elle arriva donc devant le grand rousse, un peu essouflée d’avoir courru dans les couloirs, pour ne pas être trop en retard. Après avoir à peu près repris son souffle, elle lui sourit à travers son écharpe, et releva l’arc de son cache-oreille qui lui était tombé sur le nez.

« Bonjour ! Je ne suis pas trop en retard j’espère ? Je suis si contente que tu m’aies proposé de venir ! Où est Préciosa ? » Avait-elle demandé en louchant partout autour d’elle. un peu d'impatience ne faisait pas de mal à son homme. Et Wendy était si (trop) exitée...

La rousse regarda un moment sa cadette quand elle comprit que chez les poufsouffle on devait répondre à ce genre de question. A serpentard tout le monde se fichait de tout le monde et bien encore plus qu'ils soient en retard ou non. Ses majestés pouvaient se permettre de faire attendre et de toute façon Myrielle était comme eux. "Non, non, c'est bon. Ne t'inquiète pas." Puis pour répondre à la question suivante, elle désigna un point dans le ciel. "Elle est là bas, mais je vais la rappeler." Sortant son sifflet de fauconnerie de sa poche, elle souffla trois coups dans celui ci et pourtant aucun son n'en sortit. Normal, c'était un sifflet à ultra son que seuls les animaux pouvait entendre. Le nombre de coups de sifflets et leur intensité indiquait au faucon ce qu'il devait faire sachant qu'en échange il aurait toujours une récompense. Preciosa s'approcha à tir d'aile et se posa non sans quelques mouvements destinés à la faire ralentir sur l'avant bras ganté de cuir de la jolie rousse. "Regarde qui est là Preciosa... c'est Wendy, tu te rapelles d'elle ?". Evidemment Preciosa se souvenait très bien de Wendy, elle avait une excellente mémoire... des odeurs particulièrement.

Tendant le bras vers Wendy à qui elle avait déjà donné la plume servant à la caresser, Myrielle attendit un moment que la mini Poufsouffle ai dit bonjour à son faucon. Heureusement Myrielle avait beaucoup d'entraînement car rester le bras tendu avec un poid dessus ça n'avait rien de simple (même si Preciosa étant de la race des crécerelle elle était de la taille d'un pigeon non engraissé par les grandes villes). Elle jeta un coup d'oeil à son sac posé par terre, elle ne savait pas comment aborder le sujet, la conversation ça n'avait jamais été son fort... Comme elle faisait en sorte que Preciosa aille sur poser sur son épaulette pour soulager son bras elle entra dans le vif du sujet. "En fait je ne t'ai pas demandé de venir uniquement pour que tu vois Preciosa... J'avais quelque chose à te demander aussi..." Bonne entrée en matière, non ?

Wendy était toute heureuse de pouvoir dire bonjour à l’oiseau. Et encore plus que celui-ci le reconnaisse. D’ailleurs, ça l’avait surprise qu’elle sache faire ça, elle imaginait les animaux sans mémoire visuelle ni capable de reconnaître les gens à leur voix ni à l’aide d’un quelconque signe distinctif.

Elle avait doucement pris la plume des mains de son amie, et l’avait passée sur celles de Préciosa, comme il était recommandé. Elle résistait très bien à sa tentation, celle de prendre tout le monde dans les bras, de leur faire des gros câlins, etc. Elle avait envie ce mois-ci plus que les autres, de faire des bisous à tout le monde, mais savait se tenir, et se retenir. Et puis, ni Myrielle ni Préciosa n’étaient du genre câlines, alors elle irait dépenser ses élans de douceur ailleurs, elle trouverait bien une personne, même au hasard des couloirs qui serait heureux d’en recevoir. Il fallait juste faire attention qu’il ne soit pas déjà de mauvaise humeur, ou qu’il porte l’écusson vert et argent, emblème des Serpentard. Et il fallait éviter comme la peste les personnes réunissant les deux critères !

Wendy était déjà contente de pouvoir passer du temps avec les deux demoiselles. Cependant, elle n’avait pas tout prévu, ou plutôt, Myrielle ne lui avait pas tout dis. La grande rousse lui annonça alors de but en blanc, qu’elle avait quelque chose à demander à la petite fille. Tiens ? Qu’est-ce que Wendy pouvait faire pour son amie ? Mieux qu’elle ? Pour l’aider ? Un truc peut-être que seule elle pouvait faire ? Se glisser dans un petit trou ? Bof, la grande avait beau être grande, elle était aussi très mince, ça n’aurait pas dû poser trop de problème, si elle voulait passer dans un trou. Une aide ? Hum… Qu’est-que Wendy savait faire de mieux que Myrielle, pour qu’elle lui demande un service ? Pas de sortilèges en tout cas, c’était clair et net. Peut-être un gâteau ? Elle voulait un gâteau ? Moui, mais les Elfes de maison aux cuisines savaient de faire plus et des mieux que ceux de Wendy. D’ailleurs, avaient-elle jamais parlé cuisine déjà ? Ou alors, elle avait encore autre chose à dire à quelqu’un, un truc pour la consoler encore ?

« Et bien demande ! Je suis là, je ferais tout ce que je peux pour t’aider ! Vas-y je t’écoutes ! » Avait-elle dit, en se redressant, comme un petit soldat, très sérieuse. Puis, sachant bien que sa pose et sa répartie étaient stupides, elle se relaxa, et rigola. Elle restait néanmoins sérieuse, si son amie avait besoin d'elle, elle serait là.

En même temps, demander à Wendy de rendre un service, c’est comme demander à une rivière de couler dans son lit, ou un camembert de sentir fort… Ca se fait tout seul, y’a pas besoin de demander.

Evidemment la gentille Wendy ne prit pas plus mal que ça le fait que Myrielle n'ait pas entièrement précisé la raison de leur rendez vous. Cette idée fit sourire la grande serpentard qui, juste après la réponse de la mini poufsouffle, s'agenouilla pour ouvrir son sac. Ce geste fit s'envoler Preciosa qui n'aimait pas trop ce genre de geste. Myrielle ne prit guère attention à ce mouvement d'humeur, les faucons avaient leur petit caractère et ça n'était pas spécialement inquiétant. Une fois le sac ouvert elle sortit une robe dans les tons roses avec beaucoup de froufrous et de de rubans. Le haut de la robe était destiné à mouler le buste et une belle dentelle anglaise bordait le décolleté. Les manches étaient en tules flottantes et tranparentes et étaient rattachés au reste de la robe par des ruban roses qui partait des épaules, entourait l'épaules et descendait en s'entrelaçant jusqu'aux hanches. A partir de là le bas de la robe devenait plus large et était en deux partis. La première était en dentelle anglaise blanche et la seconde avait était cousu par dessus et était du même tissu que le haut de la robe mais elle ne faisait pas tout le tour de la robe car il y avait sur le devant un triangle dont la pointe devait de trouver à peu près en dessous du nombril et qui laissait apparaitre la broderie. Dessous le tout il y avait une doublure blanche. Cette robe de petite princesse avait demandé beaucoup de travail à Myrielle mais elle n'était pas peu fière du résultat.

"Tiens, voilà, j'ai fait cette robe pour toi, j'aimerais que tu l'essaie ce soir et que tu te prennes en photo... enfin la seconde est accessoire mais j'aimerais pouvoir mettre cette robe dans mon book." Elle esperait que la robe plairait à Wendy. Myrielle ne mettait jamais des couleurs clairs hormis du blanc, mais en ce moment ce n'était pas du tout ça... elle était plutôt "dark and black" car elle se sentait endeuillée de sa vie passé. Pourtant, puisqu'elle voulait changée, peut être devrait elle faire quelques essais autres. Continuant sur sa lancée elle ajouta "Je veux devenir styliste plus tard et pour m'entraîner j'ai pris l'habitude d'habiller mes amis, comme tu fais encore toute jeune je me suis dit que tu pourrais être mon modèle pour la collection enfant, qu'est ce que tu en penses ?" Puis, pour ne pas trop embarasser sa jeune amie, elle conlut : "Enfin, quoi qu'il en soit, si cette robe te plaît, elle est à toi."

Au début, Wendy avait cru qu’elle rêvait toute éveillée. Elle n’aurait jamais cru possible qu’un jour une vraie robe de princesse puisse être présentée devant ses yeux, une vraie, qu’on peut toucher ! Elle avait ouvert ses grands yeux verts aussi grand qu’elle le pouvait, pour être sûre de ne manquer aucun détail de la robe en question, et poussait des « waahoo » d’admiration à la chaîne
Puis elle s’était discrètement pincée, alors elle avait su qu’elle ne rêvait pas.
Mais c’est là que Myrielle lui avait dit que la robe était pour elle. A ben dame ! Si elle voulait que l’indienne fasse une crise cardiaque, fallait le dire tout de suite ! La petite n’osait déjà pas toucher l’habit, de peur d’y mettre des taches (malgré ses mains propres) ou de froisser le tissus, ou pire ! De la déchirer ! On ne sait jamais… Ce n’était pas pour rien ses surnoms débiles, et en général, ils prenaient tout leur sens dans ce genre de situation, lorsque la miss souhaitait plus que tout être minutieuse et précautionneuse.
Elle finit par se remuer, son amie avait son cadeau dans les mains, et le lui tendait, à la fin, elle allait se fatiguer les bras. Puis si ça se trouve, c’était une affaire à saisir dans la minute, sinon elle allait la remballer dans son sac, et la merveille aurait disparu dans la seconde, sans qu’elle ne puisse plus jamais la revoir.

Tout doucement, avec autant de délicatesse que possible, Wendy tournait et retournait la robe pour mieux la voir, pour admirer les détails, ponctuant bien entendu toujours ses geste par des « oooh ! » et des « aahhh ! » émerveillés.
Il est vrai que dans sa garde-robe, elle ne manquait justement pas de robes. La mistinguette n’aimait pas les pantalons et ce qui s’y apparentait, et avait orienté ses goûts vestimentaires uniquement sur les robes et les jupes. Chacune avait sa petite histoire, datant d’avant, pendant ou après l’achat. Et oui, Wendy achetait à coup de coup de cœur. Tout comme Maman d’ailleurs, elle n’étaient pas sans se ressembler (Papa fuyait les séances Shopping, exactement pour cette raison, et c’était Charles qui s’y collait…)

« Tu es sûre que je peux ? » avait-elle chuchoté, comme si sa voix pouvait déchirer le cadeau. Elle continuait d’admirer le travail effectué sur l’ouvrage, et semblait même avoir posé cette question par réflexe, plutôt qu’en attendant une vraie réponse.

Myrielle lui raconta alors qu’elle voulait être styliste, et que pour montrer ses talents, elle avait besoin de petits mannequins. Wendy fut gênée mais aussi extrêmement fière qu’on lui propose d’être mannequin pour une collection. Ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait proposer de jouer les minettes de défilés dans des tenues toutes plus belles les unes que les autres !

Myrielle proposa alors que Wendy l’essaye le soir, dans sa chambre. Et qu’ensuite elle se prenne en photo, peut-être avec l’aide d’une amie.

« Je suis ravie ! Tu me gâtes, merci beaucoup ! J’adore cette robe, j’espère que je ne l’abîmerais jamais ! Je ne sais pas si je vais vraiment oser la mettre, en fait, elle est trop belle ! »

Puis une idée lui passa par la tête… Pourquoi devait-elle attendre ce soir pour la mettre ? Oui bon, d’accord, elle avait peur de la déchirer entre autres gaffes. Mais dans son dortoir, la grande ne pourrait pas voir son travail sur sa nouvelle poupée. Même avec une photo. Quoique ça serait pour Wendy l’occasion rêvée d’en prendre une d’elle, avec un appareil magique, celui qui donne des photos avec des personnages vivants.

« S’il n’avait pas fait aussi froid, en fait, je l’aurais essayée ici, tout de suite… » Avait-elle avoué, un peu déçue. « Tu es sûre que tu te contenterais de voir une photo ? » avait-elle demandé, doutant quand même des capacités des appareils magiques. Elle ne doutait pas des qualités des appareils photos, mais en général, la réalité était un peu déformée. Peut-être en était-il aussi ainsi pour les appareils magiques ? En tout cas, elle imaginait déjà l’image d’elle-même, qui dansait et tournait sur elle-même, pour bien montrer tous les détails.

« J’aimerai bien voir d’autres robes que tu as faites. Même si je pense que rien qu’avec celle-ci, je peux déjà dire qu’elles sont toutes plus belles les unes que les autres ! » Avait alors déclaré l’indienne, sincèrement. « En plus, j’aime beaucoup le rose et le rouge, contrairement à toi, j’ai la peau mate, alors il faut des couleurs criardes pour que ça fasse pas trop fade… » C’est vrai qu’à bien y réfléchir, Wendy n’arborait que rarement des couleurs pastel, les couleurs vives lui allaient mieux au teint. Et puis c’est Maman qui lui avait fait la remarque, et comme Maman ne se trompe jamais, et a toujours raison…

[815 mots, allez hop! ^^]

DONE

Myrielle emballa la robe dans un sac plastique qu'elle posa aux pieds de Wendy et tout aussi lestement elle sortit son book actuel contenant les photos de Clara, Dawn et elle même dans les robes de sa collection femme. L'hyper activité de Wendy semblait avoir touché Myrielle qui n'avait jamais fait les choses aussi rapidement, il faut dire aussi qu'elle avait rarement à faire quoi que ce fut de rapide, surtout depuis sa convalescence, et que s'activer un peu à "montrer" ses robes plutôt qu'à les coudre était motivant ne serais ce que pour le changement... "C'est mon book, il y a toutes les robes que j'ai dessiné et cousu depuis environ un an." Un peu moins d'un an en réalité mais après ça ne ferait pas suffisament modeste et cela gâcherait son effet (oui, oui la vanité est un péché qu'elle a en commun avec quelqu'un que nous connaissons bien !).

S'adossant au mur du château, elle regarda Preciosa voler au dessus d'elles en cercle pendant que Wendy feuilletait le book. "Preciosa est un peu nerveuse aujourd'hui, je me demande pourquoi..." Dit elle autant pour alimenter la conversation que parce qu'elle se faisait la conversation. Son faucon avait des périodes comme ça mais généralement ce n'était jamais sans prédir quelques évènements que Myrielle n'appréciait que peu... Que cela pouvait il être cette fois ? Cherchant une réponse à cette question, la tête levée vers le ciel, elle se demanda un moment si cela avait un rapport avec Persephone et Dawn puis finalement abandonna l'idée de trouver et tourna ses yeux pâles vers la petite poufsouffle. "Alors qu'en penses tu ?" demanda-t-elle en revenant sur le premier sujet abordé, après tout c'était à propos de chiffons que Myrielle avait voulu entretenir Wendy.

Qu’elle était contente de pouvoir voir plus de belles robes ! Depuis près d’un an, la grande cousait des robes pour quelques filles ici. Ou plutôt, les filles étaient les mannequins, un peu comme le serait Wendy dans quelques temps, pour montrer les robes.
D’ailleurs, elle était en train de se demander où est-ce qu’elle pourrait bien dénicher un appareil photo de sorcier, celui qui fait que les photos bougent toute seule.

Elle ne releva pas la réplique sur Préciosa, trop absorbée par les belles robes qu’elle admirait dans le livre. Elle tournait lentement es pages, prenant bien son temps pour ne manquer aucun détail des créations de son amie. Il y avait surtout deux filles. Brunes, voir aux cheveux noirs, même. Vu qu’elles portaient les robes de Myrielle il était impossible de savoir de quelle maison elles faisait partie, mais c’était bien la dernière chose qui importait sur ce sujet. Quoique il sembla à Wendy reconnaître l’une d’elle. Peut-être avait-elle un cours en commun avec elle ? En tout cas, les deux étaient visiblement un peu plus âgée que Wendy, elle comprenait vraiment alors ce que Myrielle avait voulu dire par « gamme enfant » lorsqu’elle avait présenté la robe.

Elle sortit de sa rêverie lorsque la grande lui demanda son avis sur son travail. Elle prit son temps pour répondre, sans détacher son regard des pages :

« J’aime beaucoup les belles robes que tu fais. Y’en a qui font vraiment robes de princesse, ça mérite d’être installé dans une vitrine… Mais en même temps… »

Elle sembla réfléchir à comment mieux formuler sa phrase, pour faire passer l’idée qu’elle avait en tête. Elle tourna encore quelques pages en avant, puis revint en arrière de trois autres pages, puis deux nouvelles… et termina sa pensée :

« mais en même temps, même si les filles n’ont pas les mêmes proportions, tu dessines surtout le même style de robe non ? Le style que tu portes, c’est ça ? »

En y repensant, la robe que Wendy venait de recevoir était un peu différente. Myrielle avait dû sentir aussi que diversification pouvait apporter de bonnes choses, et puis, elle avait d’ailleurs commencé leur rencontre en lui parlant de son hobby… Wendy n’avait rien à voir avec les deux mannequins actuels, d’ailleurs, en y regardant de plus près. Elle était bien plus petite, elel faisait bien plus gamine et elles sérieuses. Elle était plutôt petite de taille, et plutôt bien, les deux autres semblaient tellement comprimées dans les vêtement, Wendy se demanda comment elle pourrait un jour devenir aussi mince…
Les demoiselles dansaient dans les photos, sans sembler se fatiguer d’un poil, quoique l’une d’elle avait jugé bon de s’en aller pour un temps, peut-être se désaltérer, ou s’asseoir un peu.

Wendy leva alors son regard sur la grande, qui était bien plus grande, maintenant que Wendy était accroupie, le book posé sur ses genoux. Et avec un sourire, elle lui déclara :

« Mais je suis sûre que ça, tu y a déjà pensé. »

Myrielle prit le book dont elle tourna quelques pages, regardant Clara et Dawn bouger sur les photos. Clara était un peu plus présente que Dawn parce qu'elle avait plus de temps à lui accorder que son autre amie qui avait beaucoup de responsabilité au sein du château. Posant ses yeux pâles sur Wendy, elle écouta ses réflexions et elle lui montra les dernières photos de Clara avec des jupes courtes dans divers tissus avec des chemisiers ou des corsets. Myrielle ne portait jamais de jupes courtes, voilà pourquoi Clara s'était retrouvé chargé de tout ces types de modèles. Cependant sur la totalité du book ça ne représentait pas grand chose... Mais Myrielle n'avait pris la décision de devenir Styliste que l'été dernier.

"- A la base je ne faisais des vêtements que pour moi, ensuite je me suis mise à en faire pour mes amies mais elles ont un peu le même style que moi. Faire un vêtement ça demande de l'inspiration et on la trouve généralement chez des modèles... Mais j'ai l'impression que mes fréquentations évoluent ces derniers temps alors je devrais pouvoir réussir à varier mon style."

Il y avait Wendy et puis son rapprochement avec son frère, elle parlait aussi avec plus de gens de sa maison. Oui vraiment, elle avait de bonnes chances de pouvoir évoluer dans le sens désiré. Plus les personnalités qui l'entouraient seraient différentes mieux ce serait pour son futur professionnel.

"- D'ailleurs si tu connais des filles de ton âge qui seraient interessés par du mannequina amateur ou simplement par un apport de robes gratuits, tu peux me les présenter. Le côté serpentard fait peur alors je n'ose pas aller aborder tes camarades."

D'autant qu'elle n'avait pas très bonne réputation en régles générales. Elle était lunatique et violente... mais il ne fallait pas la juger que là dessus, une fois qu'on la connaissait elle avait de nombreuses autres qualités : gentillesse, générosité... mais que voulez vous, ce sont les personnes qui se disent les plus justes et les plus tolérantes qui souvent s'arrête à un blason vert et argent. Myrielle en riait souvent, ça lui semblait ridicule. Elle savait qu'elle avait quelques préceptes moraux qu'eux n'avaient pas (mariage entre sang purs entre autre) mais à part ça, elle était quand même plutôt souple. Ses amis étaient tous très différents... Mais se sentir rejettée était un sentiment qu'elle ne voulait pas ressentir en ce moment, sa blessure causée par Isaac et son frère était encore trop fraîche... mais Wendy connaissait ces filles là, peut être pourrait elle lui trouver quelques "model" aussi mignonne qu'elle !

Wendy avait fait la remarque vraiment parce que ça lui était sorti de la bouche avant qu’elle ne s’en rende compte, finalement. Elle avait cru un instant que Myrielle aurait pu mal le prendre. Certaines personnes n’aiment pas la critiques, Myrielle était-elle de ceux-là ? Elle fut soulagée de voir que non. Même mieux, son amie venait de lui avouer qu’elle avait elle aussi eut la même idée. Et dans la même phrase, elle annonçait à la petite Poufsouffle qu’elle élargissait son cercle d’amis. Elle fut ravie que la grande ne se laisse pas enfermer dans son coin, et qu’elle cherche à trouver ailleurs. Elle semblait vraiment mieux que lorsque Wendy l’avait trouvée dans le couloir sombre, un peu après Noël. A cette remarque, l’indienne se contenta de sourire, sachant instinctivement que son amie préférait ne pas revenir sur cet incident.

La rousse lui demanda alors si elle connaissait du monde de son âge dans sa maison, est-ce que Wendy avait des connaissances à Poufsouffle qui voulaient devenir mannequins ? Aucune idée. Enfin si, déjà Eli, peut-être Suki…

« Tu ne veux que des filles, c’est ça ? Parce que sinon y’a des garçons aussi, très gentils, et je suis sûre qu’ils aimeraient autant que les filles » rigola-t-elle.

Elle avait surtout pensé à Jesse, qui une fois l’avait aidé pour de la métamorphose, et Taylor, meilleur ami de Suki, trio qu’ils avaient formé dans le train menant à Poudlard pour la première année des deux fillettes.

« J’ai déjà peut-être une ou deux personnes en tête, qui pourraient peut-être être intéressées. Et elles ne sont pas du tout dans le style que tu faisais avant » annonça-t-elle, en désignant le book.

« C’est vrai que c’est dommage, cette espèce de guéguerre entre les maisons. Je comprends qu’on déteste une personne ou deux, mais pas une maison entière à cause d’une personne. Enfin, je suis sûre qu’à Poufsouffle, tu trouverais beaucoup de volontaires, même si tu leur demandais toi-même! »

En y repensant, Wendy pouvait aussi proposer à ses voisines de chambre, Lilo et Alyson. Et peut-être que dans l’équipe de Quidditch, Susan accepterait de servir de mannequin, même si elle était un peu plus âgée que Wendy, elle était dans un style totalement différent de Myrielle et ses amies. Il faudrait bien qu’elle trouve un créneau pour parler à tout ce monde.

Elle était quasi-sûre de croiser Elizabeth lors d’un cours. Ses deux colocataires, elle pourrait les voir ce soir, pour Suki, il faudrait ruser un peu plus. Surtout que la jeunette devait toujours être plus ou moins traumatisée par la disparition de son père. Elle ne montrait rien, mais Wendy comme Taylor, sûrement devait bien s’imaginer qu’on n’oublie pas comme ça un parent. Ca lui changerait sûrement les idées.

« Oh, et si tu veux, je connais plusieurs personnes à Serdaigle aussi. Enfin au moins une. C’est elle qui m’a tout appris lorsque je suis arrivée ici. Faut dire que j’y connaissais strictement rien, ahah ! »

Et surtout, surtout ! Alyss lui avait appris à voler, et depuis ses débuts, Wendy était passée de gardienne de l’équipe de Poufsouffle à Poursuiveuse, puis capitaine de l’équipe. Une ascension vertigineuse, de quoi donner le tournis.