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Quentin Montgomery-Bones
Quentin Montgomery-Bones
Commerce

Parchemins : 1648
Âge : 35 ans [16/05/80]
Actuellement : Gérant de la Jobarbille - Ménagerie magique
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Ξ Sujet: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyDim 20 Jan - 0:44

« Je vais à la bibliothèque! A tout à l'heure! » Premier mensonge de Quentin à son meilleur ami. Il en avait encore le ventre serré. Jamais Quentin n'avait menti à Raphaël, jamais, mais là, la situation le lui imposait. Il ne pouvait pas lui dire ce qu'il allait faire, c'était impossible, en dépendait peut être une amitié. Quentin sortit donc de la salle commune des Serpentard et jeta un coup d'oeil derrière lui. Il ne voulait pas qu'on le voit, surtout pas. Quentin marcha néanmoins d'un pas tranquille, tout autre démarche aurait pu paraître suspecte, or, c'est ce qu'il voulait le plus éviter. Il croisa deux élèves de Serpentard auquel il adressa un regard mauvais, il aurait voulu ne pas les croiser. Quentin marcha pendant un bon moment tout seul dans les cachots, réfléchissant à ce qu'il allait faire. Est-ce que c'était une bonne idée ? Il y avait murement réfléchis et il avait bien pesé le pour et le contre. Il le voulait, c'était certains. Et ce qu'il voulait, il avait; tel était sa devise. Restait à présent à savoir si elle aussi voulait. Il n'en était pas sûr, mais il le souhaitait plus que tout au monde. Allait elle le rejetter ? Il ferait tout pour que ça n'arrive pas. Allait elle l'aimer ? Seul elle le savait...

On avait toujours expliqué à Quentin que le coup de foudre était quelque chose de merveilleux, d'unique, et que ça ne se produisait qu'une seule fois dans une vie. Jusque là, Quentin avait du se contenter de la théorie. Beaucoup de personnes qu'il connaissait avaient connus le coup de foudre et à chaque fois qu'ils le racontaient à Quentin, celui ci ne pouvait que trouver cela... merveilleux. Il espérait que cela lui arriverait un jour, et c'est durant ses vancances d'été que ça se produisit. C'était comme on le lui avait prédit, merveilleux. Il avait passé le reste de ses vacances à penser à elle. Il avait même pensé à eux tellement il été tombé amoureux. Il se disait que si un Serpentard venait à apprendre ce qu'il pensait, il pourrait peut être bien se faire rejeter par les siens. Il avait conscience que cet amour pouvait être interdit, mais il s'en moquait. Il était amoureux d'elle, et la seule chose qui l'inquiétait, c'était de savoir s'ils pourraient exprimer un jour leur amour ensemble. Personne n'avait jamais vu Quentin ainsi. Il avait litteralement changé depuis ses vacances. Raphaël l'avait remarqué, sans pouvoir dire ce qui arrivait vraiment à Quentin. Il arrivait même que le jeune homme exquisse un sourire, chose extremement rare quand on connaissait le personnage.

Quentin ne pris pas la direction qu'il aurait du en théorie emprunter. Il biffurca à gauche alors que le chemin de la bibliothèque était celui de droite. Quentin se dirigeait vers l'extérieur de Poudlard. Il allait dans le parc, à un endroit précis. Il ne fallait pas qu'il se trompe d'arbre sous peine de poireauter plusieurs heures en vain. Quentin avait osé envoyé une lettre à la jeune fille, peu après la rentrée. Il ne lui avait pas demandé de répondre et lui avait simplement donné un rendez vous sous un arbre bien précis à une date et à une heure bien précise. Il avait juste dit qu'il voulait la voir et n'avait pas dit quoi que ce soit d'autre. Il avait eu trop peur. Oui, Quentin avait eu peur que la jeune fille ne vienne pas. Il avait peur de sa réaction et ne voulait surtout pas la faire fuïr, ça non. Il fallait qu'il s'y prenne en douceur. De toute manière, en amour, Quentin était toujours doux. Il arriva enfin à l'arbre désiré. On le reconnaisait facilement. Il était implanté en plein milieu du parc et possédait un tronc plutôt large, donc facilement différenciable. Quentin avait regardé l'heure avant de partir et il devait à présent être un peu en avance. Tant mieux, il ne voulait pas la faire attendre. Le soleil brillait ce jour là et pourtant aucun élève n'était présent. Rien de plus normal, c'était l'heure des repas et Merlin seul savait que les repas des samedis midi était copieux. Quentin et Raph s'étaient levés plus tôt de table pour seul prétexte de Quentin de très sérieuses révisions pour ses BUSE.

Voilà comment tout avait commencé. Tout s'était passé à Pré-au-lard. Quentin avait apperçu une jeune fille de son année qui pleurait à chaudes larmes au creux d'un arbre. Il compris par la suite que le décès de Diggory en était la cause. Il s'était donc vu forcé de la consoler. Au premier contact avec elle, le coup de fourdre le saisissa. Quentin est tombé instannément amoureux de la jeune rousse et ce fut un déchirement pour lui quand il du la laisser. Il lui promis qu'ils se revéraient à la rentrée et depuis ce jour là, pas un jour n'a passé dans le manoir Montgomery sans que Quentin pense à elle. Elle avait tout pour lui plaire. Elle était belle, intelligente et surtout en plus de ça, son sang était pur. Chose assez rare pour une fille non répartie à Serpentard. C'était en réalité ça le principal problème qui retenait Quentin. Elle n'était pas à Serpentard. Et Merlin seul savait qu'une « union » tout inocente fut elle, entre Serpentard et une autre maison, était extremement mal vue. D'un pour la maison des verts et argents, mais aussi pour la maison de la jeune fille. Quentin en avait bien conscience et il savait que le moindre faux pas pourait leur être fatal. Tout cela bien sûr dans l'optique où la jeune fille voudrait sortir avec Quentin, ce qui n'était pas encore fait. Les deux cinquièmes années n'avait pas communiqués par courrier et un long mois d'ascence était très long, surtout quand on le passait seul. Le Serpentard pensait à présent à toute les éventualités, comme à chaque fois. Soit elle l'avait litéralement oublié durant les grandes vacances et était à présent avec un autre garçon, ou bien elle avait pensé à lui et avait fini par se dire que c'était tout bonnement infaisable, à tout jamais, ou bien alors, dernière solution, elle avait pensé à lui et se disait la même chose que Quentin. Un amour difficile, mais pas impossible.

Quentin était donc à présent appuyé contre l'arbre. Il regardait désespérement vers la porte du château qui menait vers ici, guettant l'arrivée de la jeune fille. Il voulait la voir plus que tout. Elle était son vrai rayon de soleil, sa seule raison de se lever le matin à présent. Il était amoureux d'elle, point final. Mais il n'allait pas pour autant le chanter sur tout les toits, on parle de Quentin Montgomery quand même! Et là, tout commença enfin. Il la vit arriver. Elle. Si belle, si timide, si chétive. Elle était donc venue. C'était peut être pour lui dire que cela ne serait jamais possible entre eux, mais à ce moment là, Quentin s'en fichait. Elle était venue et c'était tout ce qui lui importait. Il se redressa de sur l'arbre et s'avança d'un pas. Il la trouvait réellement parfaite. Pas du tout dans le genre des trois perfects de Serpentard, non elles étaient aguicheuses et provocantes, tandis que chez elle tout n'était que beauté et charme. Quentin lui aurait donné toute les qualités du monde à cet instant là. Mais une pensée lui vint à l'esprit. Si ses sentiments n'étaient pas partagés ? Il ne devait en aucun cas se couvrir de ridicule, tout le monde le saurait et il serait la risée de toute sa maison. Non, il devait rester digne quoiqu'il arrive. Ne pas sourire bêtement à la vision de la jeune et montrer à la jeune fille toute la noblesse de son sang et toute la fierté de sa maison. Il était donc à présent droit, le corps tendus, regardant son amour arriver. Elle était si belle qu'il avait du mal à garder son sang froid. Mais il devait paraître sérieux devant cette jeune fille au cheveux roux, il devait lui montrer qu'il savait avoir de la prestance. Il aimait cette fille, mais il ne devait pas lui montrer, du moins pas encore. Elle était réelement parfaite, oui, Susan Bones était parfaite...


Dernière édition par le Ven 1 Fév - 18:35, édité 1 fois
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
Directeur Poufsouffle

Parchemins : 1823
Âge : 35 printemps (21 juin 1980)
Actuellement : Professeur de sortilèges
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyDim 20 Jan - 17:03

La «parfaite» Susan ne se sentait rien moins que parfaite, en cet instant précis. Les jambes tremblantes et l’air plutôt malade, la Poufsouffle avait le sentiment d'être totalement déphasée. Ce qui n’avait rien de très agréable. En réalité, la pauvre petite Susan avait très envie de faire demi-tour, de prendre ses jambes à son cou et d’aller se cacher, la tête sous l’oreiller, dans le dortoir des filles de Poufsouffle. Ce serait tellement plus simple.

Quatre lignes sur un morceau de parchemin avaient suffi à chambouler la petite existence si tranquille de la rouquine. Et elle s’en voulait. Susan était, malgré toute sa candeur, une jeune fille lucide. Elle se savait impressionnable, timide, angoissée, craintive, loyale mais jamais, ô grand jamais elle ne se serait pensé capable d’entrer dans tous ses états uniquement parce qu’un garçon – non, pas un garçon, the garçon plutôt – lui avait envoyé un malheureux bout de parchemin. Elle croyait avoir un peu plus de maîtrise. C’en était presque désolant.
Merlin ! Plusieurs semaines de d’auto-persuasion depuis cette fameuse rencontre, à Pré-au-Lard, réduites à néant par une simple lettre. Et encore, lettre était un bien grand mot.

Susan se mordilla la lèvre machinalement en levant les yeux au ciel. Elle avait pourtant bien essayé de se raisonner. Quentin Montgomery était un Serpentard, un pur, un dur. Les Serpentard n’étaient pas connus pour leur amour de Poufsouffle. Et celui-ci semblait – comme c’est étrange ! – bien plus porté sur la gente féminine froide et cynique que sur les pauvres enfants candides et pleurnichardes. Or, Susan entrait bel et bien dans cette seconde catégorie.
Quand Quentin était venu la consoler,à Pré-au-Lard, elle avait d’abord pensé qu’il s’agissait d’un Gryffondor compatissant ou d’un Serdaigle empathique. Lorsqu’elle avait réalisé qu’il était à Serpentard, elle s’était sentie à la fois effrayée et profondément blessée.

Effrayée parce que Quentin en connaissait à présent suffisamment sur ses états d’âme chouineurs pour détruire à jamais sa fort modeste réputation et blessée parce qu’elle avait sérieusement cru, dans son esprit imaginatif, que peut-être, dans des temps lointains, ils se marieraient et auraient beaucoup d’enfants. Les connaissances du monde de Susan se trouvaient, en effet, «légèrement» faussées suite aux lectures fabuleuses de sa petite enfance. Les frères Grimm, ou comment perturber durablement un jeune esprit.

Mortifiée – car Cupidon s’était bel et bien installé dans son cœur pur et palpitant de Poufsouffle (bouh, on écrase une larme, s'il vous plaît !) – elle s’était alors résolument employée à chasser ce sentiment nouveau et terrifiant (l’amour, c’était pour les filles comme Lavande ! Elle, son rôle dans cette histoire, c’était d’écouter les autres parler de turpitudes sentimentales, rien de plus) de son esprit. Plantée devant le miroir de la salle de bain familiale, elle s’était livrée à un exercice, certes assez ridicule, mais qui lui semblait nécessaire. «Je ne t’aime pas Quentin Montgomery», répétait-elle inlassablement. Généralement, après un quart de gymnastique mentale, elle se sentait soulagée. Mais jamais pour bien longtemps. Hélas !

Elle en était venue à attendre la rentrée avec impatience, pensant que, perdue dans la foule des élèves, emportées par le rythme effréné des cours, occupée par les entraînements de Quidditch, elle finirait bien par oublier cette folle lubie. Après tout, à quinze ans, les amours n’étaient que passagères.
Douces illusions ! Le mois de septembre n’avait pas vu l’état de Susan s’améliorer. Bien au contraire ! Elle rougissait plus que de coutume et sans raison apparente dès qu’elle croisait un groupe d’élèves (Quentin était peut-être parmi eux !). Les repas étaient devenus un calvaire, sans parler des cours communs avec les Serpentard où elles se rendaient littéralement à reculons, plus cramoisie que jamais. Le fait que personne n'ait encore rien remarqué constituait tout juste un soulagement : pour combien de temps encore ?

Le message de Quentin avait fini de l’achever. Cruel, cruel Montgomery ! Que pouvait-il bien lui vouloir ? Pourquoi ne pas l’avoir écrit ? Non, la question était plutôt : pourquoi lui avoir écrit, d’abord ? Et quel était le but de cet étrange rendez-vous à l’extérieur du château ? Devait-elle se méfier ? Certainement. C’était un Serpentard, nom d’une chouette à roulettes !

La première réaction de Susan avait été de déchirer le parchemin de colère. Quentin cherchait certainement à la faire bisquer. Peut-être voulait-il lui soutirer de l’argent ou des heures de devoir pour payer son silence. Peut-être attendrait-il dans le parc avec toute une bande de gros bras serpentardiens, comité d’accueil inquiétant qui lui tendrait un piège infâme. Ou bien peut-être voulait-il tout simplement se moquer d’elle. Dans la pure tradition serpentardienne.
Car dans l’esprit – pour le coup un peu trop sectaire – de la rouquine, il était évident qu’il ne pouvait s’agir d’autre chose que d’un coup fourré.

Elle s’était toutefois contenue. Déchirer une lettre devant un paquet de Poufsouffle avides de rumeurs (même les Poufsouffle étaient portés sur les potins) n’était décidemment pas une bonne solution. Sans compter qu’elle avait beau dire, il s’agissait tout de même d’une lettre de Quentin. The Quentin. Le seul, l’unique, le… Serpentard. Mince, Serpentard. Ô Serpentard, Serpentard, pourquoi es-tu Serpentard ? Ne peux-tu donc renier Rogue et ta maison ?

Bref, elle avait plié la lettre et lancé un regard humide de désespoir en direction de la table des Gryffondor. Dans de telles circonstances, une Lavande pouvait se révéler très utile. Susan avait cependant renoncé à mettre son amie au parfum. Lavande était adorable, mais franchement trop bavarde. Or, s’il y avait bien une chose que Susan ne voulait pas voir toute l’école connaître, c’était que Quentin Montgomery lui avait envoyé une lettre. D’ailleurs, si ce dernier n’avait pas osé lui parler en face, c’était certainement que lui aussi, voulait rester discret. Fourberie serpentardienne ! Pas de témoin du crime !

Jusqu’au dernier moment, Susan s’était dit qu’elle n’irait pas sous l’arbre. Qu’elle ne devait pas prendre le risque d’y aller. Surtout pas. Mais elle n’était rien de plus qu’une faible, curieuse – et accessoirement amoureuse – Susan. Toute sa bonne volonté s’était révélée impuissante à la retenir dans sa salle commune.

Voilà donc où elle en était. Maudissant sa naïveté mais refusant de faire demi-tour. Flairant le danger à plein nez mais préférant ne pas y croire. Sachant ses espoirs infondés mais incapable de les abandonner. Dilemmes dans fin qui finiraient par avoir raison de sa santé mentale. Sa pauvre cervelle n’était pas préparée à soutenir une telle crise !

Son cœur manqua un battement lorsqu’elle aperçut Quentin et elle eut soudain l’étrange impression que des papillons dansaient dans son estomac. La gorge nouée, elle lança un coup d’œil machinal aux alentours, comme si elle cherchait à s’assurer qu’aucun Serpentard n’était là, à l’affût, prêt à lui sauter dessus en criant «Ahaha ! J’t’ai eue !» (et Susan de se mettre à couiner de peur).

Mais elle arriva auprès de Quentin sans intervention serpentardienne impromptue. Méfiance, méfiance. Les choses ne faisaient que commencer. Prudente, la petite Poufsouffle gratifia Quentin d’un regard passablement interloqué (bouh ! Elle ne s’était pas rendue compte qu’il était si grand, vu de près !) avant d’ouvrir la bouche… Pour la refermer aussi sec. Mince, elle n’avait pas pensé à ce qu’il convenait de dire en pareille circonstance !

Toute déboussolée et atrocement gênée, la Poufsouffle piqua du nez en direction de ses souliers brillants – comme toujours en début d’année – et vira progressivement au rouge-langoustine-bouillie-oubliée-sur-la-plage-un-midi-de-canicule. Une teinte qui jurait atrocement avec ses cheveux roux. Merci Merlin, elle avait la tête baisée.
Sans la redresser, elle finit par baragouiner un fort inaudible et fort flûté :

- Euh, tu voulais me voir, euh…

Elle manque de rajouter : «J’ai pas d’argent, je suis une Poufsouffle intègre, je ne fais de mal à personne, pitié, ne me tuez pas !». Mais ses cordes vocales se mirent subitement en grève. Ce qui n’était peut-être pas une mauvaise chose.
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Quentin Montgomery-Bones
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyVen 1 Fév - 20:00

Ainsi donc, elle était venue. Au fond de lui, Quentin savait qu'elle viendrait, c'était une évidence. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne vienne pas, aucune, hormis une que Quentin aurait laissé échapper durant ses longues heures de réflexion acharnées pendant ses vacances d'été. Au pire des cas, elle venait uniquement par curiosité, pour savoir ce que lui voulait le Serpentard, Serpentard auquel elle n'accordait pas la moindre importance, pas le moindre crédit. Quentin redoutait bien évidemment ce scénario et en avait imaginés des bien plus plaisants. Parmi eux, certains étaient purement irréalistes, d'autres plausibles mais pas envisageables et d'autres parfaitement idylliques.

Le préféré de Quentin était, sans aucun doute, celui où Susan courrait vers lui et où, folle de désir, se jetait sur lui en l'embrassant langoureusement. Allez savoir pourquoi, Quentin avait du mal à se l'imaginer. Il y avait aussi les scénarios catastrophes, où Susan envoyait une meute de Poufsouffle enragée qui aurait pour but de bien faire comprendre à Quentin que toute tentative de sortir avec elle serait vaine tant qu'il serait et demeurerait un Serpentard aguerri. Manque de bols pour elles, on ne changeait pas de maison aussi facilement qu'on le voulait, à Poudlard.

Mais Quentin n'était pas un idiot, et avait bien prit en compte toutes les variables et toutes les solutions possibles. Rien de ce qui ne se passerait n'aurait déjà été prévu par Quentin, que ce soit bon ou mauvais. Après 5 années passées dans la même classe, durant les cours commun de Poufsouffle et Serpentard du moins, Quentin commençait à connaître Susan Bones. Il ne l'avait jamais vraiment remarqué avant, appréciée du moins. Elle était pour lui la préfète d'une maison concurrente et en ce sens, elle représentait forcement un danger pour la sienne. Quentin était très aussi investi dans la coupe des 4 maisons et manque de bol, elle était une sérieuse gagneuse de points chez les Poufsouffle. De plus, elle était amie avec Shinku, un garçon que Quentin avait appris à détester encore plus depuis qu'il connaissait Dawn.

En définitive, Susan Bones et Quentin Montgomery avaient tout pour se détester, du moins ils avaient tout pour ne pas se plaire, ça c'était sûr. Mais c'était bien entendu sans connaître le fin fond des deux personnages. Quentin était en réalité un garçon extrêmement fidèle et attentionné, agréable quand on l'appréciait et il ne manquait pas d'un certain charme, charme qu'il espérait faire opérer – dans l'optique où il en prendrait conscience un jour ou l'autre – sur Susan Bones. Susan, quand à elle, était une fille d'une incroyable intelligence, belle et timide, elle avait tout ce qui plaisait à Quentin. Jeune fille de sang pur, cette qualité importait en réalité peu à Quentin mais il la recherchait néanmoins, pour couvrir une certaine apparence auprès de ses semblables Serpentardiens.

C'est donc en toute logique que le charme avait opérait chez Quentin, du moins. Il ne pouvait plus s'empecher de penser à elle et dès qu'il la croisait dans un couloir, son coeur se serrait sans qu'il puisse y faire quelques choses. Pour sûr, il l'aimait. Il n'avait d'ailleurs jamais aimé personne comme ça, aussi fort, aussi intensément. Il ne savait pas si elle le savait. A en juger par la position qu'elle adoptait à présent, elle devait, au mieux, croire à une bonne blague. Quentin avait il donc l'air de quelqu'un de drôle ? Ça aurait bien été la première fois qu'on le lui disait...

Quentin regardait à présent la belle rousse qui était à quelques pas de lui. Elle avait la tête penchée en avant comme si elle avait peur de le regarder. Quentin la comprenait. Non pas que Quentin soit physiquement repoussant, du moins selon lui, mais parce que connaissant Susan et sa timidité légendaire – tout cinquième année normalement constitué savait que Susan Bones était la chétivité réincarnée – il était normal qu'elle agisse ainsi à la vue d'un Serpentard, un Serpentard qui comble de l'horreur venait de lui donner un rendez-vous. Qui n'aurait pas été impressionnée par un tel acte de la part d'un vert et argent ? Peu de personnes sans doute, hormis bien sur UNE Serpentard.

Quentin comprenait donc la réaction de la préfète et se demandait bien ce qu'elle pouvait penser. Elle était de toute évidence terriblement gênée et bien que Quentin le soit lui aussi affreusement, il ne laissa rien transparaitre. Il la fixa donc d'un regard pénétrant et attendit qu'elle redirige ses magnifiques yeux marrons vers le beau brun. Il ne savait en réalité pas quoi dire. Elle lui avait lancé la pire phrase qu'il avait imaginé – car oui bien sûr, celle là aussi il l'avait imaginée – mais bien qu'il l'ai prévue, il n'avait pas réfléchie à sa réponse. Oui, bien sur qu'il voulait te voir! Il ne reve que de ça! Quentin se décida pour un ton des plus décontracté – état d'esprit dans lequel il n'était absolument pas à ce moment-là – et prononça ses premières paroles.


- Bonjour Susan.

C'est bien Quentin. Tu as réussi à aligner deux mots sans bafouiller, c'est déjà un début. Il avait fait le plus dur à présent, enfin façon de parler bien sûr. Disons qu'il avait emprunté la première marche qui menait au perron de la chose la plus dure à faire. Autrement dit, le plus dur restait à faire. Quentin pris une légère inspiration et tout en continuant à regarder Susan, il prononça enfin le fond de sa pensée.

- En effet, je voulais te voir... Depuis le jour à Pré-au-Lard, je n'ai pas cessé de penser toi et...

Et... Et... Et quoi ?! Voilà que maintenant sa voix refusait de sortir! Quentin ne semblait plus pouvoir prononcer le moindre mot. Il ne pouvait donc pas se résigner à lui dire ce qu'il pensait ? Il ne pouvait pas simplement lui avouer ses sentiments non ? Apparement non. Les mots lui manquait et il ne pouvait plus rien dire à présent. Comme si sa bouche résistait à l'envie de dire enfin ce qu'il ressentait depuis plus d'un mois. Il ne pouvait simplement pas lui dire. Quentin Montgomery avait-il donc peur ? Apparement oui, il avait peur. Il avait peur qu'elle lui dise non. Peur qu'elle le rejette. Peur qu'elle le laisse seul, sans elle. Il ne pouvait pas l'accepter. Il ne pouvait pas la laisser partir sans rien faire. Non. C'était tout simplement impossible. Il devait agir. Agir vite de préférence, avant qu'elle ne prenne peur et qu'elle fuit le jeune homme, le laissant désespérément seul. Mais Quentin ne pouvait à présent que se contenter de la regarder, impuissant, aucun son ne voulant sortir de sa bouche et attendant qu'elle parle, pour lui dire ce qu'elle pensait vraiment.
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Susan Montgomery-Bones
Susan Montgomery-Bones
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyVen 8 Fév - 18:26

L’an dernier, Susan avait trouvé l’œil magique de Maugrey Fol Œil détestable et répugnant. Il lui avait bien fallu trois mois avant de le supporter sans broncher. A présent, elle regrettait presque de ne pas en posséder un elle-même (enfin, un provisoire, qu’elle pourrait enlever pour retrouver son œil normal quand elle le souhaitait). Parce qu’il était très difficile de regarder par terre tout en cherchant à repérer de potentiels ennemis planqués dans les buissons, n’attendant que le moment propice pour vous sauter à la gorge.

Susan croyait toujours dur comme fer que sa venue ici n’était que le résultat d’un subterfuge habilement monté par des Serpentard roublards et, accessoirement, avides de mauvaises plaisanteries. Lorsqu’elle était entrée en cours élémentaire deux, à l’âge de huit ans, sa plus grande crainte avait été de ne pas se retrouver dans la même classe que Diane, qui était, à l’époque, sa «meilleure copine». La veille de la rentrée scolaire, sa mère lui avait glissé que mieux valait-il se dire que Diane ne serait pas avec elle, comme ça, elle ne pouvait avoir qu’une bonne surprise et non une grosse déception. C’était sensiblement ce précepte de pessimisme bienfaisant que Susan s’efforçait d’appliquer en cette minute précise. Et elle n’y réussissait pas trop mal (de longues années d’expérience aidant !).

Les yeux rivés sur ses souliers, les joues plus rouges que des tomates qu’on aurait oublié de cueillir, en plein mois d’août, quand la chaleur est écrasante, la petite Susan suivait machinalement du regard une minuscule araignée qui s’échinait à escalader la pointe de sa chaussure, véritable Everest pour l’Arachné qu’elle était. Certes, le spectacle n’avait rien de bien passionnant – à moins de s’appeler Hagrid, bien entendu. Et encore, Hagrid préférerait certainement l’araignée avec quelques mètres en plus et des pattes bien plus velues – et Susan n’aimait pas vraiment l’idée que, après sa chaussure, ce serait probablement sa jambe, qui subirait l’assaut de la bestiole, mais elle préférait n’importe quelle vision plutôt que celle du visage de Quentin Montgomery. Euh… Oui, enfin, elle n’était pas non plus prête à regarder Dolorès Ombrage en maillot de bain, par exemple. Ni Severus Rogue en bas affriolants. Ni Argus Rusard embrassant fougueusement Irma Pince. Ni… Bref, elle préférait presque tout à Quentin.

Non pas qu’il fût laid – loin d’elle cette idée ! – mais, dans sa lâcheté mêlée à une timidité maladive, Susan avait beaucoup de mal à affronter le regard des autres. A fortiori si l’autre en question était en mesure de briser son pauvre petit cœur sentimental et romantique de Poufsouffle (que de pression, que de pression, écrasons tous une larme en l’honneur du sort de la très pitoyable Susan). Mais restons sérieux. Le fait était que Susan n’avait jamais été confrontée à une telle situation et ne pensait jamais réellement l’être un jour. Ou alors pas avant longtemps. Et comme tout ce qui lui tombait dessus sans qu’elle l’ait pressenti et soigneusement pensé auparavant, elle était complètement déstabilisée.

*Oh non ! Faites que je ne me mette pas à pleurer !* supplia-t-elle mentalement, car elle se connaissait trop bien pour ne pas savoir que, dans les moments critiques, elle était portée sur les démonstrations euh… humides ? Arrosées ?

Et Merlin seul savait à quel point le moment était critique ! Soit elle était, à l’insu de son plein gré, la risée de tout Serpentard – auquel cas mieux valait-il tenter de faire bonne figure, histoire de ne pas en rajouter – soit elle… Elle quoi, au juste ? Voilà, voilà où était le problème. Elle était tout bonnement incapable de dire ce qu’elle venait faire ici et ce qu’on lui voulait. Pas étonnant qu’elle en soit toute perturbée ! Il pouvait lui tomber dessus tout et n’importe quoi (Ouhlà ! Si ça se trouve, il y avait même Rogue, dans ces buissons !).

Mais quelle idée, aussi, d’envoyer des messages énigmatiques ! Il aurait dû le savoir, Quentin, puisqu’il était si malin (warfwarf, ça rime. On pourrait en faire une épithète homérique : Quentin le Malin !) qu’elle risquait de souffrir les affres de l’incertitude, s’il lui faisait parvenir un bout de parchemin aussi peu clair. Oui, il en avait nécessairement fait exprès. Elle en était sûre, à présent, c’était un coup monté !

Bien malgré elle, la jeune fille gratifia son camarade d’un coup d’œil assassin. Ahah ! Il était découvert, percé à jour, dévoilé sur la place publique. Game Over. Mais pour qui ? Car même si elle savait, à présent, que tout cela n’était qu’un vulgaire piège, le fait était qu’elle était tout de même tombée dedans. Et que c’était elle, qui allait être l’objet de moqueries vertes incessamment sous peu. L’heure était donc au repli stratégique. Elle s’était déjà bien trop compromise, dans cette histoire.

Alors que la rouquine esquissait un pas en arrière, sans doute dans l’espoir de repartir «doucement très vite» vers le château (une horde de sauvages serpents à ses trousses), Quentin prit la parole. Et Susan de se figer sur place, oubliant toute ! velléités de retraite. Si elle n’avait pas été un peu plus anglaise – Ordre, Travail, Mauvais Esprit (Constance ! Euh, ne cherchez pas) - elle n’aurait probablement pas pu retenir une petite exclamation de surprise. Ou d’orgueil blessé. Allez savoir. Car Susan avait beau commencer à trouver étrange que les copains de Quentin n’aient pas encore laissé échapper des gloussements mauvais de derrière les buissons (même les Serpentard, avec leur balai coincé dans le derrière, gloussaient. Seulement, ils ne voulaient pas que ça se sache. Trop populaire, le gloussement, comprenez !), elle ne pouvait pas croire en la sincérité du jeune garçon. Une fois encore, c’était prendre trop de risques pour une claque magistrale au final.

Mais, si elle retint toute démonstration vocale ridicule, elle ne put – hélas ! – s’empêcher de virer au rouge coquelicot. Ce qui jurait atrocement avec ses cheveux roux et sa cravate jaune de Poufsouffle. Charmant. Maudissant sa sottise, Susan serra les mâchoires d’un air farouche. Une technique comme une autre pour s’empêcher de pleurer. Mais elle ne se sentait pas très bien partie pour endiguer les larmichettes qui commençaient à flirter avec ses paupières (ce qui ne veut rien dire en soi, nous sommes d’accord).

Susan déglutit et inspira profondément. Elle avait beau être une Poufsouffle confiante et un peu naïve, il ne fallait pas la prendre pour une crêpe sans sucre non plus. Certains points méritaient d’être éclaircis avant que cette conversation ne se poursuive et elle comptait bien les éclaircir, justement. Et puis, l’action avait quelque chose de bon. Reprendre les choses en main, même de manière illusoire, allait certainement lui permettre de recouvrer un peu de dignité. Du moins elle l’espérait. Très raide, elle lança un coup d’œil perplexe à Quentin avant de demander d’une voix flûtée légèrement plus méfiante qu’elle ne l’aurait voulue :

- Euh, je voulais juste savoir… Il y a des gens, dans les buissons ? Parce que si c’est une blague, ce n’est pas très drôle…

*En même temps, Susan, ma grande, si tu réfléchissais trente secondes, tu te rendrais compte que même s’il répond non, tu n’as pas de preuves concrètes, hein ! Le mieux, ce serait de directement allez voir dans les buissons… Mais ils vont m’attaquer si je vais ça… Bouh ! Mais qu’allais-je donc faire dans cette galère ?*réalisa-t-elle enfin, en se tordant les mains de désespoir.

(1230 mots)

§§§ 1228
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyDim 17 Fév - 21:37

Le coeur de Quentin était serré au possible. La simple vue de la préfète lui avait fait oublier tout le reste et elle hantait à présent chacune ses pensées, ne lui laissant plus de repit pour réfléchir. D'ordinaire si calculateur et manipulateur, en sa présence, seul son coeur parlait, et il avait d'ailleurs peur que ça lui porte préjudice. Il avait échaffaudé tout un plan qu'il ne devait absolument pas gacher par imprudence et c'est pour cela que la vigilance de ses paroles était plus que jamais importante. Tentant de retrouver ses esprits, Quentin tomba des nues quand la jeune fille ouvrit la bouche.

Susan, étrangement suspecte, regarda Quentin et lui demanda si quelqu'un ne se cachait pas dans les buissons les plus proches. Le Serpentard la regarda avec insistance et jeta un coup d'oeil aux fameux buissons, se demandant bien comment elle avait pu croire ça. Quentin avait il laissait échapper dans une lettre que quelqu'un se cacherait près de leur lieu de rendez-vous pour les épier et pour ensuite tout raconter à quelqu'un de sa maison, faisant ainsi le plus grand bouche à oreille que Poudlard ai connu. Le 5ème année était en cet instant bouche baie, ne sachant pas quoi répondre à sa camarade, qu'il espérait prochainement sienne
.

- Je pense que j'ai encore moins envie que toi que quelqu'un nous voie ici tu sais...

Quentin se rendit vite compte que sa phrase pouvait paraitre aggressive. Il n'y avait en réalité pas pensé car pour lui, seul comptait le fait que Susan le croit innocent et incapable de lui faire quelques choses qui lui causerait du tort. Il était devenu limpide pour lui que personne ne devait savoir qu'il était ici en compagnie d'une Poufsouffle. Il avait même menti à son meilleur ami pour ça, preuve du plus haut niveau de cachoteries jamais atteint par lui même. Il s'en sentait d'ailleurs au plus mal et espérait ne pas avoir eu à mentir inutilement à son meilleur ami, et c'est pour cela qu'il fondait tous ses espoirs en Susan.

- Enfin je veux dire, tu sais un Serpentard qui s'isole avec une Poufsouffle ça peut être une bonne source de ragots. Tout ce que je veux éviter en fait...

En effet, Quentin voulait tout, sauf qu'on sache qu'il voulait sortir avec une Poufsouffle. Quelle honte ça aurait été pour lui que tous ses camarades de maisons le montrent du doigt en riant, ou pire, en le dénigrant complètement. Tant d'années passées à être un membre fidèle de Serpentard et voila que eux, n'auraient pas hésités à vous traiter comme de la vermine si vous aviez le malheur de tomber amoureux d'une fille autre qu'une vert et argent. Quentin ferait donc tout, dans le cas où la jeune Poufsouffle lui cederait, pour cacher son union avec la préfete.

Quentin était pour l'instant maladroit, ce qui ne lui ressemblait pas. Toujours sur de lui et confiant, s'il commençait à ne plus contrôler ses paroles, ce qui ne lui allait pas du tout. S'il commençait à passer pour un idiot devant elle, s'en était terminé de tous ses projets. Quentin redressa sa tête et fixa ses yeux bleus dans ceux de Susan, comme pour la défier de la couper encore une fois. Elle l'avait en réalité en plein dans un avoeux et il ne savait pas si c'était délibéré ou non. Elle avait peur de ce qu'il allait dire ? Peur de tomber amoureuse à son tour ? Peur tout simplement d'être aimée ? Ou bien alors elle était tout simplement convaincue que ce rendez-vous n'était qu'une sombre blague, et qu'il y avait réellement quelqu'un dans les buissons. Peut être un mélange de tout ça en fin de compte.

Quentin allait donc à nouveau reparler, mais avant il regardait Susan rougir toujours plus, même si sa teinte était redevenue normale quand elle avait articulé sa question pour le moins surprenante. Plus il la regardait, plus il avait envie de l'embrasser. Elle était si belle... Comment ne l'avait il pas remarquée avant ? Il n'osait pas y croire. Certes il l'avait déjà trouvé attirante en la voyant en cours mais sans jamais la désirer. C'était une Poufsouffle et lui un Serpentard, rien n'était permis entre eux. La rencontre à Pré-au-Lard avait en réalité tout déclenché, et sans ça, il n'aurait été tombé amoureux d'elle.


- Je te disais donc... que pendant toutes les vacances, je n'ai pas cessé de penser à toi. Notre rencontre à Pré-au-Lard m'a profondemment chamboulé et je ne m'attendais vraiment pas... à ressentir... de tels sentiments...

Quentin s'arreta de parler. Il ne savait pas comment dire la suite de sa phrase. De tels sentiments... certes, mais allait il lui dire ce qu'il ressentait vraiment ? A savoir un amour fou pour elle... Il ne savait en réalité pas s'il aurait le courage de le lui avouer. Comment allait elle réagir à une telle annonce ? Surtout si ses sentiments n'étaient pas partagés! Elle allait sans aucun doute le rejeter, c'était certains, et par la même occasion lui mettre la honte de sa vie, une honte qu'il aurait du mal à digérer. En réalité, ce n'était pas la honte qui l'aurait dérangé mais plutôt le fait de ne pas être avec elle, elle qui était si parfaite... Bien sûr, parfaite était une notion que lui seul ressentait, mais en cet instant là il la considérait comme la merveille des merveilles, unique et inimitable.

Il devait lui dire mais se trouvait une fois de plus confronté au problème de la réciprocité. S'il se dévoilait ainsi, et que ses sentiments n'étaient pas réciproques, Quentin courait droit à la catastrophe. Mais au fond de lui, il savait que ses sentiments étaient partagés. Il voulait et savait que Susan Bones l'aimait à son tour. Pourquoi serait elle venue sinon, si ce n'était par amour ? Il l'aimait lui, c'était certains, et désirait plus que tout que son amour soit partagé, d'égal à égal. Il voulait en même temps qu'elle lui laisse un signe de ce qu'elle ressentait. Pour l'instant, elle n'avait prouvé que qu'elle était embarassée et stressée, ce qui n'était pas franchement encourageant. Ne pouvant plus attendre encore plus, Quentin se disait que si jamais il ne lui disait et qu'elle s'en allait, il s'en voudrait encore pendant longtemps. Mieux vallait qu'il subisse un échec, plutôt que de rester dans l'ignorance totale. Il la transpersa donc de son regard, essayant de capter ses sentiments, qui demeuraient plus que jamais secrets, mais n'y parvint pas. Susan Bones était beaucoup trop mystérieuse...


Dernière édition par Quentin Montgomery le Sam 31 Mai - 23:32, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyMar 19 Fév - 13:14

Maintenant, Susan regrettait franchement d'être venue. Les choses prenaient un tour bien trop étrange pour qu'elle ne se sente pas totalement déstabilisée. Or, Susan détestait ne pas avoir la situation en main. Certes, elle se laissait souvent dépasser par les événements, mais en général, elle était toujours capable de dire pourquoi elle était là et ce qu'elle attendait. De ce fait, même si elle ne maîtrisait pas la situation en soi, elle savait au moins où elle en était, elle. Ce qui était, somme toute le plus important. Ne pas se perdre en chemin comme Edmund.
Et voilà que tout d'un coup, elle n'était même plus capable de dire ce qu'elle faisait sous cet arbre. Elle eut soudain le sentiment d'avoir commis une erreur. Une effroyable méprise. Mais tout n'était pas perdu : après tout, il lui suffisait de faire de demi-tour et de repartir vers le château pour aller se réfugier dans la chaleur de sa salle commune. Elle n'aurait alors plus qu'à faire comme si rien ne s'était passé.
Sauf qu'elle ne le ferait pas. Et elle le savait parfaitement bien. L'erreur aurait été plus grosse encore. Elle ne pouvait tout simplement pas prétendre que rien n'était arrivé. Pour ce faire, il aurait fallu qu'elle ne vienne pas. Maintenant, il était trop tard : quand elle croiserait Montgomery, en cours, quand elle déjeunerait dans la Grande Salle, quand elle verrait les hiboux apporter les lettres aux élèves, toujours, toujours elle y penserait. Et de pas savoir ce qui serait advenu si elle était restée la rongerait.
Susan pouvait se montrer lâche, certes, mais, quand les circonstances l'exigeaient, elle révélait des trésors de bravoure. Aussi resta-t-elle face à Quentin, très raide, fouillant les buissons du regard.

Mais assez de dramatique pour poisson rouge. Susan, puisqu'il faut tout dire, pâlit sous l'attaque de Quentin. Car dans son esprit, il s'agissait bel et bien d'une attaque. Elle serra les poings de rage et pinça les lèvres avec une telle force qu'elles en devinrent livides. Susan se mettait rarement en colère. Peut-être un peu plus depuis juin dernier, mais la plupart du temps, elle était d'une nature placide, quoi qu'il arrive. La colère était déshumanisante. Pourtant, le regard assassin qu'elle lança à Quentin laissait peu de doutes sur ses sentiments : la rouquine bouillait de rage, et elle n'était pas loin d'exploser.
Elle gratta la terre de la pointe de son soulier, sans s'apercevoir qu'elle imitait ainsi à la perfection le taureau prêt à charger, et finit par cracher d'un ton sec peu avenant :

- Ah ! Moins envie que moi ? Ah ! Tu crois ça ? Pourtant ça devrait être facile de faire croire à tout le monde que tu étais juste en train de me jouer un sale tour... Après tout, tu es un Serpentard.

Elle appuya volontaire sur le dernier mot, avec une moue dégoûtée, comme s'il s'agissait de quelque chose de franchement vulgaire et répugnant.
Ce qui n'était pas très juste pour le pauvre Quentin. Après tout, Susan s'entendait pas trop mal avec quelques Serpentard. Enfin, avec Flora, surtout, en fait. Mais bon, c'était au moins la preuve qu'il était possible d'avoir une discussion détendue et sensée avec des Serpentard.
Toutefois, Susan n'était pas en mesure d'être juste en cette minute précise. Elle en voulait à Quentin de l'avoir traînée jusqu'ici pour une raison obscure et surtout, elle lui en voulait de tourner autour du pot alors que tout aurait déjà pu être fini. Oui, plus elle y pensait et plus son attitude lui semblait suspecte. Et si ces copains complices n'avaient pas encore débarquer, c'était peut-être tout simplement parce qu'ils se réjouissaient de la voir dans tous ses états. Vous pensez ! Susan Bones qui sort les crocs, c'était certainement une information qui valait son pesant d'or, dans les couloirs de Poudlard.

Susan pinça le nez et gratifia Quentin d'une nouvelle oeillade meurtrière.
Puis, ayant croisé les bras sur la poitrine, elle reprit d'une voix cassante tremblante de colère :

- Tu sais quoi ? Je m'en fiche de ce que tu voulais me dire en fait. Après tout, si tu n'as pas envie d'être vu avec une Poufsouffle, je ferais mieux de t'épargner ça, conclut-elle, sarcastique.

Elle avait accompagné sa dernière exclamation d'un geste vif de la main droite, qui signifiait à quel point elle se moquait de tout ce que Quentin pouvait bien bafouiller.
D'ailleurs, sans plus prêter attention à ce qu'il baragouinait, la Poufsouffle (trop la honte !) tourna les talons et entreprit de se diriger d'un pas furieux mais digne en direction du château, les yeux secs et la tête haute. Non mais !
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyMar 19 Fév - 15:49

Quentin était à la fois désemparé et irrité. Susan avait visiblement mal pris, très mal pris même, ce que venait de dire Quentin. Pourtant, ce n'en était pas du tout le but. Quentin avait dit ça au contraire pour la rassurer, et ça avait produit sur elle l'effet inverse. Passant subitement de la timidité corrosive, à de la méfiance absolue pour enfin arriver à la rage destructrice, Quentin dû reconnaitre que Susan avait un excellent don pour changer ses états d'esprits rapidemment, ce qui était en réalité un peu effrayant.

La remarque de Susan aurait pu être blessante, surtout pour Quentin, de nature très succeptible, mais ce n'était pas le cas. Il savait que ses paroles n'étaient que le fruit de la colère et que s'il n'avait rien dit, elle n'en serait pas arrivée jusque là, il en était certains. Pourtant, la colère de la jeune Poufsouffle ne le laissait pas indifférent. Il était à la fois inquiet qu'elle s'en aille définitivement et définitivement amoureux d'elle. Comment pouvait on être si belle en s'énervant ? Il l'ignorait mais ne pouvait s'empecher de la comtempler.

Non seulement il la regardait parler, crier même, mais il arrivait en même temps à rester impassible, un léger sourire affiché à ses lèvres durant quelques secondes, par instants. Sourire qui n'avait pas du arranger l'humeur de la rouquine puisqu'elle lui répondit encore plus violement pour sa seconde phrase. Elle se fichait apparement de ce que Quentin voulait lui dire et voulait lui épargner la honte d'être avec une Poufsouffle donc elle désirait partir. La colère avait semble t-il sur Bones des effets amnésiques puisqu'elle avait oublié deux choses essentielles, qui la grillait litteralement quoiqu'elle en dise.

D'un si Quentin avait voulu “s'épargner” la honte d'être avec une Poufsouffle, il ne lui aurait pas envoyé de hibou. Restons logiques. Pourquoi ce serait il embeté à lui écrire s'il ne voulait pas la voir ? Hormis bien sur si on comptait sur le plan de l'embuscade dans les buissons imaginée par Susan, passons. De deux, si elle se fichait de ce qu'il voulait lui dire, comme elle le disait, elle ne serait certainement, elle, pas venue le rejoindre. Pourquoi aurait elle prit le risque d'être vu avec un Serpentard, seule, si ce n'était pour savoir ce qu'il avait à lui dire ? Quentin compris donc que sa dernière phrase n'était due qu'à la colère et s'abstint donc de se vexer, en étant incapable avec elle (Ah l'amour!).

La jeune fille, sur ses entrefaits, voulait partir. Elle avait à présent un air profondemment hautain, assez mal jouée d'ailleurs, et ne prennait même plus la peine d'écouter Quentin. La tête haute, la jeune fille tourna les talons, se dirigeantvers le chateau, l'air profondemment outrée. Quentin ne pouvait la laisser partir. On était d'accord sur ce point. Il n'était pas question qu'elle s'en aille sans qu'il lui ai dit réellement ce qu'il ressente. Elle se plaignait qu'il tourne autour du pot, bien sans l'avoir dit, elle voulait donc du concret. Et du concret, elle aurait.

Alors que son corp était à moitié tourné pour prendre la fuite, Quentin attrapa le poignet de Susan, de manière délicate, mais assez fort néanmoins pour ne pas qu'elle puisse s'enfuir. Elle se retourna et jeta ses yeux dans les siens, comme pour lire dans ses pensées, à la recherche du moindre indice pouvant l'éclairer sur ses intentions. C'est là qu'il se décida enfin à lui dire ce qu'il ressentait. Il n'avait pas d'autre moyen de toute manière. Elle était toute ouïe, inhabituellement depuis le début de leur rendez-vous, et Quentin savait que s'il ne parlait pas maintenant, jamais plus il ne le ferait.

- Une Poufsouffle dont je suis profondemment amoureux...

Les mots avaient fusés malgré lui. Il avait laissé parler son coeur et celui ci ne s'était en réalité pas retenu, pas assez pudique surement. Quentin était à présent sans protection, sans filet et Dieu seul savait où il courait. Il regardait à présent Susan de ses yeux bleus, perçants, essayant de trouver ses propres intentions. Que pensait elle en cet instant là ? Seule elle pouvait le dire et Quentin aurait tellement aimé être dans sa tête. Non pas qu'il soit inquiet de ce qu'elle puisse penser, mais juste savoir s'il s'aventurait en terrain sûr, ou bien miné.

Ne pouvant retenir ses gestes plus longtemps, Quentin, fou de désir pour la jeune fille, sentait ses lèvres le picoter. Elle était si belle, si parfaite, parfaitement irrésistible. Tirant son bras pour la faire pivoter, Quentin fit glisser sa main droite sur sa hanche gauche, sa main gauche dans ses cheveux, un peu plus haut que sa nuque, et ses lèvres sur les siennes. Il sentit la chaleur alors se répendre dans tout son corps. Jamais il n'avait exprimé autant d'amour dans un baiser, et envers une fille et il dura selon lui une éternité, une éternité trop courte... L'embrassant avec passion comme il avait toujours voulu le faire depuis cet été là, Quentin sentait que c'était elle, la fille qu'il aimait. Jamais il n'avait ressenti ça avec une fille, et ce baiser venait de le prouver une nouvelle fois.

Lachant quelques peu son étreinte, et retirant ensuite ses lèvres des siennes, Quentin plongeait à présent ses yeux dans ceux de Susan. Il était à quelques centimètres d'elle et elle devait pouvoir sentir son souffle tout près d'elle. Encore tout frissonant, Quentin ne cillait pas et attendait une réaction. Pour lui, tous les sujets de conversations étaient clos et seuls eux comptaient, Susan et Quentin, comme ça avait du toujours l'être. Quentin n'avait plus qu'une pensée en tête: Susan. Il voulait être avec elle en permanence, ne voulait pas la perdre, et voulait surtout pouvoir la voir, la sentir, la toucher. Sa seule présence lui suffisait. Ne pas la voir était pour lui une souffrance et après ce moment là, ça aurait été encore pire. Laissant son regard bleu dans celui de Susan, Quentin essayait de deviner ce qu'elle pensait. Mais contrairement à Raphaël, il n'avait jamais été fort à ce jeu là...
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyMer 20 Fév - 17:30

Susan-La-Très-Furibonde avançait à grands pas colèriques vers le château, des plaques de rage marbrant des joues pâles et avec le sentiment d'avoir été profondément humiliée. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'elle n'aurait aucune épaule compatissante sur laquelle verser ses torrents. Car tous ses amis lui diraient ce qu'elle savait déjà, qu'elle avait été bien bête de faire confiance à un Serpentard, et qu'elle n'avait que ce qu'elle méritait. Ce en quoi ils n'auraient pas tort. Mais bizarrement, ce nétait pas exactement le genre de choses que Susan avait besoin d'entendre en ce moment.

D'un coup de soulier rageur, elle envoya une pierre rouler quelques mètres plus loin. Pof. Pof. Pof. Mais quand elle voulu recommencer l'expérience avec une branche, elle manqua son coup, et arracha une grosse motte de terre qui, en s'envolant, répandit une fine poussière plutôt salissante partout. Bouh ! Même les branches étaient contre elle. Vilaines, très vilaines branches va te pincer les doigts dans la porte du four ! D'une main tremblante, elle ôta brutalement la terre qui était retombée sur son pull et poussa un soupir agacé. Vivement la fin de la journée... Ou non, en fait. Car elle était certaine qu'elle passerait des heures à ruminer dans son lit en se traitant de tous les noms d'oiseaux.

*Stupide, stupide, stupide Susan !* songea-t-elle dans la tradition des elfes de maison, à présent autant en colère contre elle-même que contre Quentin. Cet incident resterait certainement gravé en elle comme sa pire honte. Loin devant le jour où elle avait écrasé le pied de cette grosse dame japonaise, en cours de danse, chez Alexander (un événement qui, jusqu'à présent, arrivait bon premier dans le Top 5 des pires moments de la vie de Susan).

Elle serra les dents et baissa les épaules d'un air découragé. Bouh ! Elle était tellement nulle.
Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de sombrer plus profondément dans le désespoir, elle sentit quelqu'un lui attraper le poignet. Surprise, Susan fit volte-face, et lança un regard noir à son agresseur. Aha ! Alors on y était, hein ! L'attaque serpentardienne sur une pauvre Poufsouffle sans défense. Hé bien, c'était du joli !

Furieuse, Susan esquissa un geste brusque pour se dégager. Mais c'était sans compter sur sa frêle carcasse, bien peu compétitive comparée à celle de Quentin, et sans le don du jeune garçon pour dire des choses bizarres.
Stupéfaite, Susan s'arrêta net de gigoter et écarquilla les yeux. Bouh ! Et en plus, il se foutait d'elle. Profondément blessée, la pauvre Susan (qui passait un peu par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel depuis un quart d'heure, elle qui était, d'ordinaire, si placide, devait passer pour une lunatique de première catégorie !) s'exclama :

- Quoi ? N'importe quoi ! Tu trouves ça drô... Humph, humph !

Coupée en plein élan outré par le baiser de Quentin, Susan se retrouva à la fois toute décontenancée et totalement figée, incapable de réagir. Une partie d'elle-même avait très envie de danser une petite gigue, là, tout de suite, maintenant (oubliant, du même coup, qu'elle ne savait pas danser) mais l'autre était tout bonnement morte de peur. Etait-ce encore un jeu ? Une simple ruse ? Des ricanements mauvais allaient-ils sortir des buissons ?

Et en plus, pour ne rien gâcher, elle avait tout d'un coup la tête qui tournait. Grand Dieu ! Elle n'allait pas en plus s'évanouir ?! Terrifiée à cette idée, Susan se raidit et ferma les yeux quelques secondes, juste le temps que le sol retrouve sa stabilité.
Puis, elle fixa Quentin l'espace de deux secondes, d'un regard tout à la fois perçant et débordant d'une perplexité craintive. Et maintenant ?

Hé bien maintenant, elle devait bien admettre que sa théorie du "Serpentard ? Salopard ! Vil menteur !" était à revoir. Nul rire étouffé ne jaillissait des buissons et elle devait bien reconnaître, même handicapée par son manque d'expérience passée, que Quentin était un sacré bon comédien, si tout ceci n'était qu'une farce grossière.

In the mood for love. Which means : in the mood for danger.
La prudence de la petite Poufsouffle n'était plus de mise. Du moins, pas si elle voulait avoir le fin mot de l'histoire. Quel qu'il soit. Et elle avait, manifestement, l'initiative. Oh ! Elle pouvait encore partir en courant mais assez bizarrement, cette idée ne lui traversa même pas l'esprit.
Plus rose qu'un bisounours qu'un petit flamant, la rouquine agit instinctivement. Elle se dressa doucement sur la pointe des pieds et donna un baiser léger, furtif et très timide à Quentin. Un baiser typiquement bonesien, en somme.

Puis, elle s'écarta un tantinet et darda deux prunelles noisettes anxieuses sur Quentin. Elle semblait avoir - une fois de plus - perdu l'usage de la parole mais il n'était pas bien difficile de deviner que derrière ces yeux suppliants se dissimulait un appel à la bonté humaine. Le grand retour du "Pitié, ne me faites pas de mal !" du départ. A un tout autre niveau cette fois-ci. Amour, gloire et beauté
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptyJeu 21 Fév - 23:26

Les humeurs de Quentin étaient aussi changeantes que les joues de Susan. Passant d'état d'esprit à état d'esprit, le jeune homme en avait le cerveau encore tout douloureux tant il ne parvenait plus à réfléchir. Changeant son irritation et son désespoir en bonheur et paix, le jeune homme était à présent choqué et surpris. Qui dit mieux ? En effet, Quentin avait réussit à avouer à Susan ce qu'il ressentait, et le poids de son coeur s'en ressentait. Cela faisait plus de 3 mois qu'il ruminait seul, chez lui, pensant constamment à la belle rousse et ne pouvait pas lui exprimer ce qu'il ressentait, à son plus grand regret. Ce fut donc pour lui un grand soulagement quand aujourd'hui, il avait eu le courage de le lui avouer et en prime, de l'embrasser, comme il l'avait toujours voulu depuis le jour à Pré-au-Lard.

Cette étreinte avait duré quelques secondes mais Quentin en était encore tout chamboulé, plus fou de Susan qu'auparavant. Ce simple contact avec elle avait réveillé en lui des sentiments plus forts encore que ceux qu'il éprouvait en venant à elle. Maintenant c'était certains, il voulait être avec la Poufsouffle, et ferait tout pour l'avoir, à lui, seul. Mais ce qui avait profondemment marqué Quentin, encore tout pétrifié au moment du baiser, certes un peu forcé par le jeune homme, était qu'il avait reçu, quelques secondes plus tard un cadeau encore plus beau que celui de pouvoir faire le premier pas et l'embrasser.

La jeune Poufsouffle avait rendu son baiser au jeune homme, un baiser qui l'avait mis sous le choc de l'évènement. Il se serait attendu à tout sauf à ce que la jeune fille lui rende son baiser, du moins pas immédiatement. Connaissant la timidité de Susan, et son état peu avant qu'il l'approche, il y avait eu peu à parier qu'elle aurait été aussi docile, consentante même. L'aimait-elle ? Seul elle le savait. En tout cas, les sentiments du jeune homme n'étaient plus à prouver. Après avoir supporté toutes ses suppositions pour le moins non fondées, qu'il mettait sur le dos de l'appréhention de l'inconnu, Quentin se disait qu'il avait eu une belle récompense en fin de partie. Comme moi il fallait toujours être confiant.

Les deux adolescents avaient à présent les yeux plongés l'un dans ceux des autres. La douce couleur noisette des yeux de Susan offraient un magnifique contraste avec le bleu clair de ceux de Quentin. Ils restèrent ainsi quelques secondes, conscients de ce qui leur arrivait. Quentin était pour sa part encore sous le choc de son baiser, et il devait en être de même pour elle, du moins le supposait il. Ne sachant plus quoi dire, Quentin se contentait de l'admirer. Elle était si belle... Les deux étaient à présent face à face et Quentin ne la tenait plus, à son plus grand regret, du moins pour l'instant.

C'est alors qu'une idée surgit dans sa tête, une pensée du moins, une pensée qui le terrifia à nouveau car il y avait déjà pensé, maintes fois même. Si quelqu'un l'apprenait ? Si quelqu'un qui le répétait à des camarades, des Serpentard peut être, Raphaël et Dawn qui sait... Quentin ne préférait pas imaginer la réaction de ses amis s'ils savaient une chose qu'il sortait avec une Poufsouffle. Ils auraient pu tout aussi bien réagir extremement positivement, se montrant compréhensif et tolérant envers leur ami et à la fois ils pouvaient être blessés, choqués même ou même ne plus parler du tout à Quentin, ce dont il doutait et redoutait plus que tout.

Il devait en être de même fatalement pour Susan, d'autant plus que Quentin était à Serpentard, une maison hélas très peu appréciée à sa juste valeur. Le jeune homme ne préférait même pas imaginer la réaction de ses amis quand ils le sauraient, bien que certains puissent réagir positivement s'ils étaient réellement de très bons amis. Le morceau du Serpentard petit ami était assez gros à avaler et Quentin doutait qu'un des amis de Susan soit assez ouvert d'esprit pour l'accepter. Il la regarda donc et, comme si leur baiser venait de celer une union à jamais, dit:


- Il va falloir se cacher. Si quelqu'un l'apprend, je n'ose même pas imaginer...

Par “quelqu'un” Quentin faisait évidemment allusion aux proches de Susan et de Quentin, ceux qui serait touchés directement par ce couple naissant. Mieux vallait ne pas tenter le diable et Quentin préférait priviligier la prudence, qui s'imposait aux deux adolescents. Il l'aimait et ne voulait pas que quelqu'un vienne gacher cet amour, il en deviendrait fou c'était certain. Fixant la jeune fille encore une fois dans les yeux pour lui prouver que ses paroles n'étaient pas des pensées en l'air, mais bel et bien un vrai problème, il lui caressa tendrement la joue.

Songer à devoir être séparé d'elle le terrifiait et il ne voulait que personne ne puisse se mettre en travers de leur amour. Il ferait tout pour le préserver et pourrait ainsi leur assurer un avenir plus sur. Ils seraient peut être obligés de se cacher constamment mais au moins ils seraient ensemble, tout ce qui importait à Quentin en fait. Il passa ensuite la main dans ses cheveux et la caressa, lui prouvant ainsi combien il tenait à elle. Le parc était désert et le Serpentard espérait qu'il le resterait pendant un petit moment, histoire de ne pas se faire prendre le premier jour de leur amour partagé. Ca aurait été dommage...
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Âge : 35 printemps (21 juin 1980)
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Ξ Sujet: Re: Premier Baiser |PV|   Premier Baiser |PV| EmptySam 23 Fév - 22:23

Susan n'en menait pas large. Elle qui s'était toujours naïvement imaginée que son premier amour serait un gentil Poufsouffle, un charmant Gryffondor ou, à la rigueur, un sympathique Serdaigle, avec lequel elle pourrait passer du bon temps sans avoir à se soucier du "qu'en dira-t-on" au-delà des deux premiers jours de leur relation, voilà qu'elle se retrouvait avec un Serpentard - et pas des moindres, s'il vous plaît ! - sur les bras.
"Le coeur a ses raisons que la la raison ignore", certes, mais dans le cas de la rouquine, le savoir n'était pas une grande consolation. Susan était bien trop intelligente pour s'illusionner en pensant que le reste du château accepterait calmement son amour pour Quentin. Elle n'avait nul besoin de songer à la vague de haine quasi-universelle qui liait Bleus, Jaunes et Rouges contre les Verts pour avoir conscience de sa délicate situation. Et Rogue ! Oh, Merlin, Rogue ! Il allait la réduire en charpie si jamais il soupçonnait quelque chose : comment, un de ses si brillants petits Serpentard (quoique "brillants petits Serpentard" soit certainement un pléonasme), échouer avec une Poufsouffle sans avenir ? Au bûcher, au bûcher ! Sauvons le pauvre Serpent des griffes du blaireau ouais, parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais le blaireau est un animal terrifiant graou !

Toutes ses pensées - peu rassurantes, il est vrai - tournaient dans la tête de Susan, sans qu'elle parvinsse toutefois à trouver une solution satisfaisante au problème. Et par "solution satisfaisante" nous entendons ici : "un moyen efficace de survivre jusqu'à la fin de l'année".
Par les Saintes Culottes d'Helga ! Elle se voyait déjà, victime de la colère populaire, arpenter les couloirs, la tête basse, tandis que tous les autres s'écartereraient sur son passage en chuchotant, d'un air dégoûté : "C'est Susan Bones, tu sais, la fille qui est amoureuse d'un Serpentard !".
Elle imaginait d'ici le regard déconfit de Pomona Chourave, la grimace haineuse de Rogue, les mines ébahies de ses parents, les moues déçues des Poufsouffles et celles, méprisantes, des Serpentard.
Elle se représentait parfaitement, véritable paria, exclue de la société, contrainte de se cacher pour vivre, abandonnée de tous, et quittant cette vallée des larmes, une nuit enneigée de Noël, sous le Pont de Londres, serrant contre son coeur une bouteille de vin, seule amie fidèle en ce bas monde.

Peut-être devrait-elle songer à porter une cagoule dès à présent ? Ou pas, en fait. Parce que la technique de la cagoule pour passer inaperçu n'était efficace que quand tout le monde portait une cagoule. Ce qui n'était pas le cas de personne même pas des petits mangemorts (mangemortaux) en puissance à Poudlard. Pour Susan, porter une cagoule serait alors une preuve de plus de son crime, non une astucieuse technique de camouflage. Oh Seigneur ! Elle commençait à comprendre ce qu'avait dû éprouver Potter, en seconde année, quand tout le monde - même elle, Ô Honte ! - le soupçonnait d'être l'héritier de Serpentard. Voire même ce qu'il ressentait en ce moment précis, alors que la moitié de la population le considérait comme un fou dangereux. Bouh ! Il allait falloir qu'elle lui suggère de créer un club : "Les Incompris" ou un truc du genre...

Toujours est-il que Susan ne put qu'acquiescer gravement à la remarque de Quentin avant de darder sur lui un regard perçant et partiellement désespéré. S'il avait été élève dans n'importe quel autre maison, elle se serait certainement extasier, le coeur léger, à l'idée qu'ils puissent être sur la même longueur d'onde. Mais en l'occurrence, la déclaration de Quentin ne faisait que confirmer ce qu'elle savait déjà : ils étaient vraiment, vraiment très mal partis.
Pourtant, la solution de facilité, qui aurait constitué à renoncer définitivement à Quentin en mettant entre parenthèses cette envolée lyrique d'un romantisme mielleux et quelque peu éculé des quelques minutes volées sous un arbre - tout cela resterait alors un moment d'égarement sans grande conséquence - ne frôla même pas l'esprit enamouré de Susan.

- Ce sera la curée, termina-t-elle sur une note mélodramatique genre Autant en emporte le vent d'une voix lente plutôt amère.

Les yeux perdus dans le vague, elle saisit machinalement la main de Quentin qui lui caressait les cheveux et s'y accrocha fermement comme le naufragé à son radeau... de la Méduse, l'air malheureux. Pourquoi Quentin, hein ? Pourquoi pas Alister ? Tout aurait été tellement plus simple, si ç'avait été Alister...
La rouquine se mordilla pensivement les lèvres avant de sourire bravement à Quentin. Elle n'était pas bien vaillante et très franchement, elle ne savait pas si ses pauvres épaules supporteraient longtemps le poids du secret et de la trahison c'est beau on dirait du Jane Austen mais elle pouvait au moins essayer.

*Et surtout ne pense pas à Roméo et Juliette, hein ! Parce que si tu commences comme ça, on ne va pas s'en sortir...* songea-t-elle tout d'un coup, fort peu à propos, et s'étonnant elle-même de pouvoir s'égarer ainsi dans des circonstaneces aussi grave (à son échelle, du moins. Parce que l'Univers, lui, s'en fout, de ses histoires, à Susan).

Finalement, elle cessa de se torturer la lèvre pour mieux fixer Quentin auquel elle suggéra, à la fois très raide et profondément amusée :

- Ceci étant, c'est toi le rusé de la bande. C'est à toi de te dépatouiller pour trouver un stratagème futé qui nous permettrait d'échapper à la euh... Colère multicolores qui pèse au-dessus de nos têtes.

Que Susan puisse débiter un tel discours sans se mettre à bafouiller tous les trois mots et avec un aplomb non-négligeable relevait en soi de l'exploit. Mais comprenons son aisance soudaine : elle avait accepté un rendez-vous secret qu'un Serpentard lui avait donné, elle avait bien pensé le gifler à un moment donné, elle s'était laissé embrasser, pire, elle l'avait embrassé, elle n'avait pas fui, et maintenant, voilà qu'elle songeait sérieusement à prolonger cette honteuse relation. La chère petite n'était plus à une étrangeté près, et son cerveau avait de quoi être chamboulé... D'où ces quelques paroles, définitivement bizarres dans la bouche de Susan Bones. Elle-même, quand elle y repenserait, ce soir-là, en serait toute troublée voire même affreusement gênée. Mais pour l'heure, elle avait tellement le sentiment d'être tombée dans un univers parallèle qu'elle ne releva même pas... Ce qui ne l'empêcha pas de rosir légèrement. Susan Bones un jour, Susan Bones toujours !
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