Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility


AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez
 

 < Hainoa Stewart >

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyLun 4 Fév - 11:39

Année I


1 – Le Chemin de Traverse

Hainoa se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il faisait jour depuis bien longtemps déjà, mais c’était les vacances, alors la fillette en profitait pour trainasser un petit peu au lit. Son père aussi avait pris son jour de congé, spécialement pour l’amener faire ses fournitures. L’industrie de jouets pour enfants attendrait, c’était la scolarité de sa prunelle chérie qui passait avant tout.
Ainsi, il tapa quelques coups secs sur la porte de la chambre de la jeune Stewart, souhaitant la réveiller en douceur. Hainie savait bien qu’à chaque fois qu’il l’appelait comme ça, c’était qu’il avait finit de préparer le petit déjeuner. La demoiselle glissa donc de son lit, sans faire sa couverture, enfila ses chaussons, puis descendit les marches de l’escalier pour se rendre dans la cuisine.
Il était dans les environs de dix heures du matin, et la petite était bien mécontente d’avoir été tirée de son repos du guerrier. Ses cheveux blonds et fins étaient encore en bataille, et malgré les efforts d’Hainie pour les coiffer, jamais ils ne donnaient de résultats convaincants. Tant pis, on ferait avec. De toute manière, pour manger un petit déjeuner, il ne fallait pas être sapé à la star du quartier. Et, c’est dans cet état d’esprit que la petite blonde s’attaque à son grand verre de lait, tandis que son père faisait griller le bacon sur la poêle, répandant une bonne odeur de grillé dans toute la pièce.


« Enfin réveillée Hainie ? Tu as bien dormit ? »

Se passant une nouvelle fois la main dans les cheveux, la fillette émit un petit grognement fatigué, puis répondit d’une voix trainante :

« C’est cruel de me faire me lever si tôt un jour de vacance, alors que j’ai veillé tard hier soir… »

Son père éclata de rire, manquant de renverser le morceau de bacon grillé sur le carrelage froid de la salle à manger. Elle éteignit ensuite le feu de la gazinière, puis déversé le contenu de la poêle dans l’assiette de sa fille, en l’éloignant pour ne pas qu’elle se brûle en touchant le métal chauffé. Il lui servit ensuite un verre de jus d’orange, puis s’assit en face d’elle, la regardant de ses grands yeux, eux aussi bleus.

« Allons bon, aujourd’hui est un grand jour. Ton premier pas dans le monde des.. »

Comme craintif qu’un voisin égaré l’entende, Monsieur Stewart s’approcha de sa fille, allant jusqu’à coller son nez sur la bouteille de lait qui le séparait d’Hainoa. Dans un souffle, il continua :

« .. sorciers !! »

Il se releva ensuite, un grand sourire aux lèvres, visiblement très fier de sa fille. Une sorcière !! Quelle bonne nouvelle ! Sa fille avait toujours manifesté peu d’intérêt pour les études, mais c’était donc parce qu’elle n’avait pas besoin de supers résultats !! Parce qu’elle pouvait faire des choses bien plus géniales, rien qu’avec ses doigts, comme dans son feuilleton préféré « Ma sorcière bien aimée ». Passant sa grosse main sur la tignasse rebelle de la gamine, et l’ébouriffant, le papa poule se retira, chantonnant un petit air joyeux, allant chercher un costume convenable pour tenter de s’intégrer dans le monde des sorciers, qu’il allait visiter l’après midi même. Il avait énormément d’imagination, et pensait à énormément de possibilités concernant l’avenir de Hainie. Apparemment, la nouvelle l’avait mis d’excellente humeur, et il manque de foncer dans le mur, tandis que la sorcière finissait à la hâte son petit déjeuner.

A dire vrai, Hainoa était aussi enthousiaste à l’idée de découvrir une nouvelle facette de la société que son paternel. Seulement, elle ne le montrait pas, et se contentait d’afficher un très léger sourire, les yeux perdus dans le vague. Si elle avait su avant !!
Cela expliquait énormément de choses.. Monsieur Bartouche qui avait disparu dans la baignoire, l’escalade du grillage alors qu’elle n’avait aucunes capacités physiques. C’était donc de la -elle regarda autours d’elle pour voir si personne ne lisait dans ses pensées- magie !
Remontant en vitesse dans sa chambre afin de s’habiller, la fillette ne resta pas une demi-heure devant son armoire pour choisir ses vêtements. Elle attrapa ce qui lui venait, puis quitta son débardeur blanc, culotte abeille pour une chemise blanche sans manches, et une jupe noire courte. Des bas à résille couvraient ses fines jambes, et de petites bottes à lacets lui faisaient office de chaussures. Elle partit ensuite dans la voiture de son père, qui allait l’amener dans « l’autre monde ». Comment cela se passerait-il ? Comme dans les séries télévisées ? Par traversée d’un portail ? A vrai dire, elle n’en savait rien, mais était assez curieuse de savoir ce qui allait se dérouler dans la journée. Ainsi, la petite Renaud de son père s’en alla en crachotant, vers une ruelle qu’elle ne connaissait pas du tout…

La tête en dehors de la voiture, laissant le vent s’engouffrer dans ses cheveux clairs, Hainoa regardait chaque passant, chaque boutique, en se demandant : où étaient les sorciers ? L’air interrogateur, ses grands yeux bleutés tournés vers son père, qui lui, avait un grand sourire aux lèvres, la jeune fille se risqua à demander.


« Papa ? C’est encore loin ? »

Pour seule réponse, son père arrêta la voiture, puis la fit descendre. Il la tint ensuite par la main, et se faufila discrètement dans un bar à l’aspect miteux, dans lequel le gérant, un vieil homme aux chemins frisés, nettoyait un verre à pied. D’un signe de tête, observant Hainoa avec ses yeux clairs semblables à ceux d’une bête, Tom indiqua une porte à l’arrière, qu’empruntèrent la jeune fille, son père, et une autre personne qu’ils ne connaissaient pas.
Celui-ci, sûrement plus habitué des lieux, tapota les briques du mur qui leurs faisaient face, ouvrant ainsi un passage aux yeux ébahis de Stewart père et fille, par lequel ils entrèrent, dans ce que l’on appelait, le « Chemin de Traverse »…

Les lieux étaient bondés à cette heure ci de la journée. Une multitude de sorcières arborant des chapeaux pointus décorés d’étoiles discutaient, vendaient des marchandises, tandis que des enfants efflanqués gambadaient d’un air joyeux dans les rues. Hainoa les regarda d’un air inexpressif, mais derrière son visage voilé, elle les enviait : eux, ils savaient qu’ils étaient sorciers depuis très longtemps. Ils n’avaient pas eut à vivre avec les autres « gens », des années durant. Et les moldus, ça faisait mal, très mal…
Détachant son regard des enfants, la gamine reporta son attention sur les différentes boutiques : Madame Guipures, prêt à porter, Fleury et Botts. Aucun magasin qu’elle ne connaissait, en somme. De plus en plus rongée par la curiosité, la fillette attrapa la manche de son père, et la tira légèrement vers elle, comme pour lui demander « c’est quand qu’on va chercher les affaires ? », signe qu’il comprit presque aussitôt.
Il prit alors sa fille par la main, puis l’entraîna, en premier lieu, vers Gringotts, la Banque des Sorciers…


[ 1168 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyLun 4 Fév - 12:29

2 – Gringotts, et les Tintamarres.

Gringotts, la banque des Sorciers, entièrement construite dans une pierre couleur blanche, surplombait les autres boutiques, immobile, mais imposante. Des sorciers entraient et sortaient de la banque toutes les deux minutes, tant et si bien que Hainoa se demanda s’il s’agissait là d’une si grosse entreprise, pour que tant d’employés passent et repassent. Mais, en s’approchant, qu’elle ne fut pas la surprise de la jeune fille, lorsqu’elle remarqua qu’en guise d’employés, il y avait..

« Des Gobelins » fit son père, le souffle coupé.

Hainie leva les yeux vers lui, d’un air interrogateur, se demandant comment il pouvait savoir quel nom portait ces… choses ?
Comme s’il voulait qu’elle arrête de le regarder de manière aussi soutenue, Monsieur Stewart pris son enfant dans les bras, tandis que celle-ci étouffait une plante –« Mais arrête papa, je suis plus un bébé »-, puis la relâcha, tout en lui disant qu’il avait eut une conversation avec un sorcier dans le bar, la première fois qu’il y avait été, afin de mieux comprendre le pourquoi du comment. Quel cachotier ! Hainoa pénétra donc avec son père dans la banque, en ayant à peine le temps de lire la devise qui était incrustée dans une porte d’argent :


« Entre ici étranger, si tel est ton désir
Mais à l’appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t’emparer en ce lieu souterrain,
D’un trésor convoité, qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse. »


Que c’était beau, comme proverbe !! La demoiselle voulut le noter sur un calepin, mais elle n’avait sur elle, ni papier, ni stylo. Mais de toute évidence, les sorciers devaient être de grands hommes, pour pouvoir parler de manière aussi sage. Ca, au moins, elle le retiendrait.
Continuant donc sa route vers le grand comptoir qui était au centre de la pièce, Monsieur Stewart ordonna à sa fille de faire un tour dans la banque, pendant qu’il règlerait certaines petites affaires avec le Gobelin. Il était devenu rouge pivoine, et de toute évidence, ne se sentait pas très à l’aise en compagnie de ces créatures. C’est ainsi que Hainoa, bien peu solidaire envers son papa, le laissant à ses occupations, alla visiter de plus près, les autres bureaux qui traversaient la pièce dans le sens de la longueur.

Elle s’approcha d’abord d’un Gobelin, qui était en train de compter des rubis avec une petite balance en or, puis lui demanda, d’une voix rêveuse.


« Monsieur, qu’est ce que vous faites ? »

La créature, qui devait faire une tête de mois que la jeune Stewart, la regarda avec ses petits yeux plissés, se caressant du bout des doigts la barbe. Il émit un petit son semblable à un grincement, réajusta les petites lunettes rondes cerclées d’argent qu’il portait sur le nez, puis retourna à ses occupations, sans accorder plus d’importance à la petite blonde, signe qui ne la vexa pas pour autant. Bon, si Monsieur le Gobelin ne voulait pas être dérangé, qu’il en soit ainsi. Et, tout en se passant une main dans ses cheveux clairs, la gamine regarda autours d’elle, les multiples et innombrables portes qui s’ouvraient et se refermaient très fréquemment, tandis qu’entraient ou sortaient, des gobelins escortant des sorciers, venus, elle le supposait, retirer de l’argent.

« Hainoa !! Viens là ma chérie s’il te plaît »

La demoiselle tourna vivement la tête vers son père, manquant de se tordre le cou. Elle arriva ensuite au petit galop à l’endroit où elle devait se rendre, puis regarda son paternel, la tête penchée légèrement de côté, d’un air de dire « oui mon papa ? ».

« Monsieur le Gobelin va nous montrer ta chambre forte. Viens »

Sur ces mots, Monsieur Stewart attrapa sa fille par la main, et l’entraîna, tandis qu’un second Gobelin, visiblement appelé par l’autre, les conduisaient pas une des nombreuses portes de la Banque.
Il les fit ensuite monter dans un wagonnet, qui se mit à marcher tout seul, entraînant Hainoa et son père dans les profondeurs des sous terrains de Gringotts. A mi chemin, tandis que le Gobelin expliquait certaines choses à Monsieur Stewart, sur les attitudes à avoir dans le wagon pour ne pas se sentir mal –il ne se sentait pas bien-, la sorcière remarqua qu’il n’y avait pas de poignée et de serrure apparente sur toutes les portes. Bizarre. Comment faisaient-ils pour ouvrir les coffres forts, de cette façon ? Haussant les épaules, la fillette se recroquevilla sur sa place, pour ne pas que son père tente de lui vomir dessus. Il était dans un piteux état, et était sur le point d’agoniser. Son teint devenu subitement très pâle le montrait bien. Mais bon.

Au bout d’une dizaine de minutes, le petit trio arriva enfin près d’une grande porte blindée, devant laquelle le Gobelin annonça :


« Porte n° 1369 »

Il descendit ensuite du wagonnet, sachant apparemment bien où il mettait les pieds –ce qui n’était pas trop le cas pour Stewart père et fille-. Passant son index dans des sortes de trous aménagés dans la porte, déclenchant un horrible son très aigu, presque imperceptible, que Hainoa réussit tout de même à capter, le Gobelin les invita ensuite à entrer, dans une grande salle qui était vide.

« Lorsque vous voudrez déposer de l’argent ou des biens dans le coffre fort de Gringotts », railla le Gobelin, tout en faisant signe à Hainoa et à son père d’entrer.

Ils visitèrent donc la spacieuse pièce, se demandant si tous les coffres forts de sorciers étaient pareils, ou s’ils étaient tous différents, tandis que le Gobelin enlevait une toile d’araignée qui s’était tissée sur les murs, et dans laquelle il s’était pris.

« Ceux-ci serons donc bien gardés et conservés, il n’y a pas d’inquiétudes à vous faire à ce sujet. Notre banque est l’un des endroits les plus sûrs du monde », continua la créature, sortant de la pièce, et remontant dans le wagonnet.

Il fut bientôt suivit d’Hainoa et de son père, qui reprirent place dans la petite nacelle, tandis que la jeune blonde jetait un œil en arrière. Elle en était sûre, elle venait d’entendre un bruit.. Une sorte de grognement mécontent, qui résonnait comme une longue plainte.
Aussitôt, le Gobelin agita un petit sac qui semblait contenir de petits objets en métal, et le bruit sourd se fit plus lointain, comme si la « chose » qui était proche il y a quelques instants, s’en était allée.


« C’était quoi ça ? » se risqua à demander Monsieur Stewart.

« Rien du tout. » sussura le Gobelin, faisant un sourire qui venait de découvrir ses longues dents jaunâtres et pointues.

Mais Hainie, elle, en était sûre. Ils n’étaient pas totalement seuls, dans les sous terrains de cette banque.
Et, c’est en reprenant le trajet en wagon, en sortant de Gringotts, et en retrouvant la douce lumière du soleil, que la fillette se jura de ne plus jamais mettre les pieds dans cet endroit, tant qu’elle ne connaîtrait pas suffisamment de sorts pour pouvoir se défendre…


[ 1204 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyLun 4 Fév - 18:55

3 – Achat de Fournitures

Après avoir fait un tour à Gringotts, la banque des sorciers, et échangé une somme monétaire moldue assez conséquente contre des « Gallions », des « Mornilles » et des « Noises », Hai’ et son père se rendirent au cœur du Chemin de Traverse, afin de faire leurs emplettes. Selon la liste, et par ordre, il fallait à Hainoa trois robes de sorcière, une cape de voyage, un chapeau pointu, une collection d’étiquettes, des bottes en cuir et une cravate noire, ainsi qu’une ceinture de cuir. Bon, apparemment, la vie sorcière coûtait moins chère que celle des moldus, et donc, son papounet chéri pourrait lui acheter ce qui lui plaisir le plus. C’était lui qui l’avait dit.
Entrant donc dans un magasin de prêt à porter, Hainoa se fit accueillir les bras grands ouverts par une vendeuse, petite et grassouillette, qui l’installa rapidement sur un tabouret, pour lui faire essayer des robes diverses, sans qu’elle n’ait pu le temps de répondre à son habituel
« Elève de Poudlard ? ».

Attendant donc patiemment que la vendeuse revienne, tandis que son père allait chercher un chapeau pointu dans les rayons les plus éloignés, Hainie espérait que la robe qu’elle aurait ne serait pas du même horrible mauve que celle de la dame. Mais trêve des bavardages.
Après quelques courtes minutes, la boutiquière revint, tendant à la jeune fille des robes –oh joie-, couleur noires. Plutôt jolies, mais affreusement simple, la gamine les enfila rapidement, avant de se rendre compte qu’elles tombaient parfaitement bien.


« Bien, ce sera donc celles-ci. » conclut la vendeuse, un petit sourire aux lèvres, avant d’aider la blonde à descendre du tabouret sur lequel elle n’avait installée.

Elle fourra ensuite les robes dans un grand sac, puis accompagna Stewart chercher le reste de ses affaires, la fit payer, et lui souhaita une bonne journée.
Le père et sa fille quittèrent donc la boutique de Madame Guipure, un sac de vêtements neufs sous les bras, se dirigeant vers les autres destinations.
Ils restèrent un bon moment dans la librairie Fleury et Botts, incapable de détacher leurs regards des livres variés qui tapissaient les étagères. Des gros ouvrages, des tous petits, des colorés, des vivants.. Hainoa fut étonnée de voir que certains étaient même enfermés dans des cages, essayant de mordre le vendeur si celui-ci s’approchait.
La fillette rigola un bon moment en voyant celui-ci aux prises avec un gros bouquin à reliure de cuir, puis fit ses emplettes.
Elle fit l’acquisition d’un grand chaudron en étain, d’une balance argentée, de diverses plumes d’aigles, d’un joli pot d’encre de couleur rose, et..


« Il te manque une baguette ma chérie. »

Levant la tête vers Monsieur Stewart, Hainoa le regarda, d’un air bête.

« Baguette ? De pain ? Et pourquoi faire ? »

Hainoa aimait beaucoup les histoires fantastiques. Mais celles qu’elle lisait, ce n’était pas des contes avec des baguettes. Les magiciens, les sorciers, utilisaient leurs doigts, leurs yeux, pour lancer des sortilèges. La « magie infuse ». Pas besoin de baguette, dans le monde d’Hainie…

« Non, une baguette magique. Apparemment, sans ça, tu ne peux pas pratiquer la magie. C’est marqué au dos du papier des fournitures. »

« Hum… »

D’un air vague, la demoiselle se laissa entraîner chez « Ollivander, Fabricants de baguettes depuis 382 avant J-C ». Du moins, c’est ce que la fillette pu lire en entrant dans la boutique rongée aux mites, écrites en lettre écaillée, sur une pancarte qui partait en ruine.
La boutique était très étroite, délabrée, poussiéreuse, et sentait une odeur de renfermé. Il n’y avait d’ailleurs pour le moment personne, et les deux Stewart sursautèrent lorsque le vendeur arriva brusquement, longeant le comptoir, de sa démarche rapide, s’affairant à la tâche.
Il était grand, mais courbé, et semblait très vieux : il avait des cheveux grisâtres, et un air fatigué. Ses grands yeux pâles fixaient successivement Hainoa, puis son père, avant de se reporter sur la petite enfant.


« Aaaah… »

Le vendeur avait laissé échapper un son semblable à une plainte, de sa voix douce de vieil homme. Il s’approcha ensuite d’Hainoa –qui dut faire des efforts pour ne pas reculer, tant le Monsieur l’impressionnait-, et d’un geste vif, il sortit un mètre pour mesurer.
Monsieur Stewart faillit tomber de la chaise sur laquelle il avait pris place, puis toussa un bon coup, comme pour dire qu’il était désolé. Vous n’avez rien vu, rien entendu…
La petite blonde avait elle, sursauté, et se sentait prête à tomber dans les pommes sur place. Et pour mettre la petite Hainie dans cet état là, il fallait vraiment être fortiche. Passons.


« Je pense que cela prendra un petit peu de temps. Donc si vous avez des emplettes à faire pendant ce temps », dit Mr Ollivander, s’adressant à Monsieur Stewart, et lui indiquant la porte.

Mal à l’aise à ‘l’idée de laisser sa fille seule avec un vieux croûton comme Ollivander, Monsieur Stewart sortit tout de même de la boutique, après s’être incliné, signe qui montrait qu’il laissait sa fille en de « bonnes mains ». Il partit ensuite d’un pas précipité, dieu seul savait où.


« Bien, revenons en donc à… »

Il laissa une pause, tournant de nouveau ses yeux d’un gris argenté vers la fillette, la faisant frissonner pour la seconde fois.

« …notre petite sorcière. Vos parents sont moldus, c’est bien cela ? »

Hainoa regarda Ollivander, d’un air interrogateur, et demanda de sa petite voix fluette

« Moldu ? Qu’est ce que c’est ? »

« Bien bien… Donc ils le sont bien. Ma petite, le terme moldu signifie ‘sans pouvoirs magiques’. Il était aisé de voir que toi et ton père étiez tenu dans l’ignorance jusqu’à maintenant. » , continua le vieil homme, regardant le père d’Hainoa s’éloigner.

Comprenant de moins en moins, la fillette se fit néanmoins entraîner au centre de la pièce, et fut forcée de lever les bras, tandis que Monsieur Ollivander prenait ses mesures.
Il pris d’abord celles du coude jusqu’à l’avant bras, puis de l’épaule jusqu’au coude, puis le tour de la taille, et commença à marmonner des choses incompréhensible.
Il s’engouffra ensuite vers le fond de la boutique, tandis que le mètre finissait de prendre les mesures nécessaires.
Celui-ci, sûrement ensorcelé, pris le tour de bras de la fillette, la longueur de ses jambes, de ses trous de narines, et de son tour de poitrine.. Chose qu’il n’eut pas l’occasion de finir, puisqu’Hainoa lui tapotait déjà dessus d’un air indigné, outrée qu’on ose tenter de mesure « ça »…

En pleine bataille avec le mètre, Hainoa vu à peine Ollivander revenir, les bras chargés de petites boîtes en bois de forme rectangulaires, très longues.
Il en prit une au hasard, l’ouvrit, puis en sortit une baguette –qui était loin de ressembler à une baguette de pain- en la tendant à Hainie.


« Bois de Houx, Plume de Phénix, 26.75 cm, très souple, efficace pour les enchantements. »

Prenant la baguette avec sa main gauche –vu que oui, Hainoa était gauchère-, la fillette fit un petit geste avec le bout de bois. Mais il ne se passa rien. Ollivander la lui arracha des mains, avant de lui en tendre une seconde.

« Non, non, non.. Essayons celle là : Bois de Hêtre, crin de licorne, 29 cm, souple. Voyons ? »

Hainoa attrapa la baguette, et refit un petit geste sec avec, mais rien ne se passa. Bien peu inquiet de la situation, le fabricant de Baguettes se pencha de nouveau, pour attraper une nouvelle boîte.

« Non plus. Voyons ? Bois de Pommier, contenant un ventricule de dragon, 32,5 cm, très rigide. Particulièrement efficace pour la Métamorphose. »

La jeune fille se saisit pour la troisième fois du morceau de bois, pensant que cette fois ci, ce serait la bonne. Elle refit un geste, mais à son mécontentement, il ne se passa strictement rien. Découragée, la demoiselle tendit la baguette à son créateur, sans attendre que celui-ci la lui arrache des mains, tout en demandant :

« Cela veut-il dire que je n’ai pas de pouvoirs magiques ? »

Ollivander s’approcha de la blonde, et colla son nez si près d’elle, qu’à présent, elle sentait son souffle et son haleine pestilentielle.

« Ce n’est pas le sorcier qui choisit la Baguette, mais la baguette qui choisit son sorcier, mademoiselle. Nous prendrons le temps qu’il faudra pour vous trouver celle qui vous désignera comme son maître. »

Sur ses mots, il prit une nouvelle boîte, et fit essayer une nouvelle baguette à Hainoa, lui énumérant les composants de la baguette à chaque fois. La petite se demandait comment il faisait pour pouvoir tout retenir de mémoire, mais en essaya une nouvelle. Une autre, une autre, encore une autre, tant et si bien qu’à présent, un petit monticule de boîtes jonchait le sol. Au bout d’un énième essaie, Ollivander tendit une boîte à la fillette, qui contenait une baguette d’un blanc immaculé.

« Bois de Bouleau, 27 centimètres, contenant un nerf de cœur de Dragon. Très rigide. Efficace pour certains enchantements, notamment les sortilèges de matérialisation. »

Hainoa se savait pas du tout ce qu’il entendait par « sortilèges de matérialisation », mais prit tout de même la baguette, qui, il fallait le reconnaître, était bien plus jolie que les autres, avec son bois tout blanc.
Dès l’instant où elle l’eut en main, une chaleur se répandit dans tout son corps. C’était comme si des flammes s’étaient allumées à l’intérieur d’elle, sans lui faire de mal. C’était une sensation très agréable. Et apparemment, Ollivander l’avait aussi ressentie, car il souriait maintenant.


« Voilà donc la baguette qui vous a choisit. Mademoiselle… »

« Stewart », acheva Hainie. « Hainoa Stewart ».

« Hum… »

Ollivander fit mine de réfléchir, se grattant le menton, comme si ce nom lui rappelait quelque chose. Ce qui était impossible, vu qu’Hainie était la toute première sorcière dans sa famille. Il finit tout de même par faire payer sa baguette à la gamine, tout en mettant la « Bois de Bouleau, 27 centimètres, contenant un nerf de cœur de Dragon, très rigide » dans son étui, le glissant dans un petit sac, tandis que Monsieur Stewart revenait frapper aux carreaux du magasin, un grand sourire aux lèvres.

Remerciant donc le vieux fabricant de baguettes, la fillette sortit de la boutique, avec toujours à l’esprit, l’hésitation de Monsieur Ollivander lorsqu’elle avait dit son nom.
Aurait-il été possible que ses ancêtres qui étaient vraisemblablement moldus, aient connu le fabricant de Baguettes Magiques ?


[ 1764 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyLun 4 Fév - 19:39

4 – Trop de Questions pour une petite tête blonde…

« Papa ? »

« Hum ? »

Monsieur Stewart releva les yeux du journal qu’il lisait, pour les tourner vers sa fille, qui déjeunait un morceau de toast accompagné de bacon, comme tous les matins. C’était la fin du mois d’Aout, mais le soleil tapait toujours aussi fort. Rien ne laissait présager que la rentrée des classes se ferait dans quelques jours à peine.
Agitant sa grosse moustache qu’il n’avait pas rasée depuis une semaine au moins, Monsieur Stewart repris :


« Il ya un problème ma chérie ? »

Hainoa, qui touillait à présent dans sa tasse de chocolat au lait avec sa cuillère, tourna ses grands yeux bleus vers son père, avant de dire d’une voix évasive :

« Hum… Je demande comme ça mais… Il y a déjà eut des sorciers dans la famille ? »

Portant sa tasse de café à ses lèvres, Monsieur Stewart la reposa brusquement, un grand sourire sur les lèvres.

« Non non !! Tu es la toute première !!! Aaaah, tes grands parents seront tellement fiers d’apprendre ça. Tu es vraiment épatante ma puce, tu peux être fière de toi. Nous avons une sorcière dans la famille !! »

Sur ses mots, il se remit à boire de grandes gorgées de son café, comme pour empêcher sa bouche de s’étirer de manière ridicule.

« Et du côté de maman ? »

Monsieur Stewart faillit recracher le liquide foncé, tant la question l’eut surpris. Il se retint difficilement sur sa chaise, une main sur son cœur –la tasse reposée expressément sur la table- et bredouilla :

« De..de…de ta mère ? Heu… Pas que je sache… Non, non, je ne crois pas…mais…heu… »

Visiblement, reparler de Madame Angeline Stewart lui faisait toujours un aussi grand choc.
Hainoa le regarda un instant, puis leva les yeux vers le ciel, l’air pensive.


« Huuuum….. »

Elle se dépêcha ensuite de grignoter son toast, puis apporta sa vaisselle sale dans l’évier : papa se chargerait du reste, comme tous les jours. Après tout, à onze ans, on n’était pas sensé faire la vaisselle, non ? Bon.
Remontant rapidement dans sa chambre, la demoiselle fit une halte dans le salon, semblant chercher quelque chose. Elle s’accroupit près de la bibliothèque de la salle de séjour, puis attrapa un gros livre bien épais, qu’elle trainant non sans mal, dans son petit havre de paix. Une fois bien installée sur un des poufs qui ornait sa chambre, la petite blonde ouvrit la première page de l’ouvrage.


« Voyons donc… »

La petite Stewart contempla la première page un bon moment, puis la tourna. Ce livre ci, elle n’avait jamais voulut le lire : il était ennuyeux, et elle aurait eut très peu de raisons de vouloir l’ouvrir. Mais cette fois ci, elle était réellement piquée par la curiosité…
Elle se rappelait toujours que, une semaine plus tôt, elle était partie sur le Chemin de Traverse, acheter ses fournitures et sa baguette magique d’un blanc nacré qui, à présent, reposait bien tranquillement dans son étui de bois, dans un tiroir de sa chambre. Cependant, quelque chose la turlupinait : lorsqu’elle avait dit son nom, Monsieur Ollivander avait semblé hésiter, comme si celui-ci lui était familier. Et pourtant, Hainie était bien la première sorcière dans toute la lignée de sa famille !!
Du côté paternel, du moins… C’est pour cette raison qu’elle avait tenu à consulter le gros livre de la généalogie des Stewart. Si jamais il y avait eut un « sorcier » dans sa famille, il n’aurait sûrement pas eut de travail « moldu ». Lors de son achat de fournitures, elle avait longuement entendu des sorciers parler entre eux de « auror », « employé du ministère de la Magie », « guérisseur à Ste Mangouste », et autres… Ce qui, d’autant qu’elle le sache, n’étaient pas des professions ordinaires.

S’arrêtant sur chaque nom qu’elle lisait, la demoiselle se mis dans l’idée de retenir chacun des membres de sa famille…
Elle passa par l’écrivain Daniel Trust, l’alchimiste Geoffrey Goreino, le Professeur en Sciences Michael Kleir, du côté de sa mère, et par le Ministre Albert Stewart, l’actrice Jen Stewart, et le Minéralogiste Harvey Stewart, du côté de son père.
Mais aucuns de ceux-ci ne semblaient avoir utilisé ne serai-ce qu’un brin de magie de toute leurs carrière, ce qui apitoya Hainoa. Bon, elle était donc la première, il n’y avait aucun doute sur la question. Tentant donc de chasser de son esprit le Fabricant de Baguette Magique, la gamine se tourna vers sa cage à lapin, soudainement attirée par un petit couinement timide.
Elle s’approcha de celle-ci, puis ouvrit la petite trappe, en sortant quelque chose qui ressemblait à une minuscule souris grisâtre avec une bande blanche partant du nez jusqu’au cou.


« Viens là, petite Gerbille. »

Hainoa manipula précautionneusement le rongeur, qui lui grimpa rapidement sur l’épaule, agitant sa longue queue semblable à celle des écureuils d’Australie, mais en bien plus fine.

« Doucement… »

La petite blonde le rattrapa avec ses doigts fins, et entrepris la tache de lui chatouiller ventre avec l’index. L’animal se débâtit en couinant, apparemment très content qu’on s’occupe de lui, puis rentra dans la manche d’Hainie. Il ressortit quelques secondes plus tard par son col, et se frotta doucement à sa joue.
Cet animal, c’était une Gerbille. Une petite souris, rongeur sans en être un. Affectif, joueur, très attaché à la compagnie. C’était du moins ce que la vendeuse de la Ménagerie Magique lui avait dit…

Le jour où elle était partie faire ses fournitures, Hainie était sortie de chez Ollivander, les bras chargés de paquets. Néanmoins, son père avait tenu pour qu’elle se rende dans une boutique qu’il avait repéré pendant sa patrouille, lorsqu’elle choisissait sa baguette –ou lorsque sa baguette la choisissait- avec le fabricant.
Ils s’étaient donc tout deux rendus à la Ménagerie Magique, où Monsieur Stewart avait absolument voulut qu’elle y achète un animal de compagnie. Selon le papier de fourniture, les élèves avaient le droit d’amener un hiboux, un crapaud, un chat ou un rat. Il voulait donc qu’elle ne se sente pas seule, en lui offrant un petit ami avec lequel jouer si jamais elle s’ennuyait.
La gamine tournait donc dans le magasin, à la recherche d’un compagnon, tout en restant en admiration devant une tortue incrustée de joyeux, un Lapin qui se transformait en chapeau haut de forme avec des détonations sonores et de petits chats aux couleurs criardes, qui jouaient entre eux…
Hainoa avait beaucoup hésité entre un chat et un crapaud mauve qui faisait des bulles avec ses « narines », mais finalement, elle était repartie avec une petite gerbille toute mignonne, qui semblait l’avoir appelée avec ses « couics » suppliants.

Gerbille, c’était donc le nom de la gerbille. Pas de petite appellation plus mignonne, seulement une qui prouvait bien que la fillette avait un manque cruel d’inspiration. Mais peut importe, « Gerbille » était heureuse comme elle l’était, et, comme pour montrer qu’elle aimait son maître, elle grimpa de nouveau sur la tête de la petite blonde, voulant sûrement, marquer son territoire, car…


« AH !! Non !! »

Hainie redescendit rapidement le rongeur avant que celui-ci ne lui fasse pipi sur la tête, puis le redéposa dans sa cage. La gerbille monta dans sa petite roue, puis commença à courir sans s’arrêter. Apparemment, ça l’amusait. Mais passons.
Hainoa regarda le cadran de sa montre : ouille, le temps qu’elle rêvasse, il était déjà tard. Elle devait aller commencer à préparer ses affaires, en vue de la rentrée prochaine. Rentrée qui se ferait à Poudlard, la plus grande école de Magie de tout l’Angleterre…
Car il fallait le préciser : Hainoa Stewart, malgré ses origines, était bel et bien, une sorcière.


[ 1303 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyMar 5 Fév - 17:38

5 – Rencontre dans l'avion

Cheveux au vent, voiture roulant à toute vitesse, et autoroute qui coinçait de toute part. La joie des vacances, elle était là. Deux jours avant la rentrée des classes, le week end qui précédait, exactement, Monsieur Stewart avait posé des jours de repos. Depuis qu’il savait qu’il n’allait plus revoir sa fille pendant pratiquement un an, il tentait de passer la plus grande partie de son temps avec elle. Il était né papa poule, et il mourrait papa poule, c’était un deux trois quatre faits.
Il avait donc décidé d’amener sa fille dans un endroit « spécial », pour au moins un ou deux jours, et avait sortit sa jolie voiture bleu métallisée, pour aller frimer sur les grandes pistes de routes. Les fenêtres grandes ouvertes, une paire de lunette sur ses yeux, Monsieur Stewart bougeait la tête d’avant en arrière, au rythme de la musique moldue qui était diffusée à la radio. De loin, on aurait pu le comparer à un gros pigeon –l’oiseau-, mais de près, Hainoa était catégorique : il avait plutôt l’air d’un gros imbécile…

Assise sur la banquette arrière, puisqu’il y avait plus de place, la petite blonde avait elle aussi revêtu une tenue d’été : à savoir, toute la combine robe blanche, petit chapeau de paille bien posé sur le siège, cheveux attachés en queue de cheval pour ne qu’ils lui tombent sur le cou –ça chauffait, après-, et lunettes noires, qui lui donnait des airs de rock star. Ne bougeant pas d’un poil, le coude cependant posé sur le rebord de sa fenêtre ouverte, la gamine observait avec ses yeux bleutés, l’étendue d’eau non moins azurée que ses pupilles qu’elle pouvait voir par-dessus le pont.
Ils roulaient depuis déjà deux heures, et s’apprêtaient à arriver à l’aéroport, qui les amènerait en Norvège.
Pourquoi aller là bas ? Hainie n’en avait aucune idée. Mais de toute évidence, cela semblait faire plaisir à son papa : et puis, il fallait le dire, c’était lui qui décidait. Elle n’avait pas son mot à dire…

S’allongeant donc sur le dossier de la banquette arrière, sa ceinture bien attachée, Hainoa retira ses lunettes de soleil, et les posa sur ses genoux. Presque immédiatement, Gerbille, sa… justement, gerbille, se faufila en dehors de sa poche, et alla stationner sur les lunettes.
La petite enfant dut s’y prendre à trois reprises avant de faire comprendre à son animal de compagnie, qu’il était inutile d’essayer de marquer son territoire à chaque fois qu’elle voyait un objet pour la première fois. Elle avait ainsi inondé un carnet de papiers, une boîte de biscuits secs, et un caleçon de Monsieur Stewart : Gerbille était une véritable peste, à vouloir uriner partout.
C’était pour y mettre son odeur, le vétérinaire avait dit. Mais il avait aussi ajouté qu’il n’avait jamais vu un rongeur aussi agité. Gerbille, il fallait le dire, était un cas très particulier.
Hainoa se demandait si ce n’était pas dût au fait qu’elle était née avec des gerbilles d’origines sorcières. Y avait-il une réelle différence entre une gerbille moldue, et une gerbille sorcière ? Avaient-ils des pouvoirs ?
Et, sans vraiment pouvoir chercher la réponse, la petite blonde descendit de la voiture, qui venait de s’arrêter, pressée par les beuglements surexcités de son père.

Traînant sa valise trop lourde pour être portée derrière son petit corps chétif, la gamine suivit avec difficulté son père qui courrait presque dans l’aéroport. On se demandait parfois qui était l’enfant.
Mais, de nouveau appelée par les cris enthousiastes de son père –qu’avait-il de si important à faire en Norvège ?-, la demoiselle alla tiquer son billet d’avion, puis monta à sa suite, prenant place sur le siège près de la fenêtre.
Son père avait bien prévu le coup : il savait que sa fille avait une toute petite vessie, et avait ainsi réservé des places assez près des toilettes. Se lever donc toutes les deux heures pour aller uriner n’était pas trop pénible pour la gamine, qui n’aimait pas trop bouger.
L’avion avait maintenant décollé, et les nuages étaient visibles au travers de la fenêtre bien fermée : Hainoa trouvait le ciel bien plus joli d’en haut : on voyait de gros moutons blancs comme de la crème fouettée, qui traversaient le bleu azuré pile au milieu. Le soleil n’était pas visible, mais éclairait tout de même le paysage, de sa petite lueur pâle.

Et, sans prêter plus d’attention aux cris de la gerbille, qui voulait apparemment, voir aussi ce que son maître regardait, la petite blonde ferma les yeux, comme amenée à dormir par le décor hypnotique, et se laisser voguer au rythme du vrombissement de l’avion, et des ronflements d’autres passagers, qui avaient déjà trouvé le sommeil. On était pourtant en plein vendredi après midi…

….

…..

Ouvrant tout doucement ses mirettes, Hainoa regarda de droite à gauche. Il faisait assez noir autours, et uniquement quelques lumières étaient allumés. Près d’elle, son père ronflait bruyamment, un cachet de mousse posé sur ses yeux sûrement clos. Il devait être le soir, déjà. Selon les dires de l’hôtesse de l’air à la télévision, ils arriveraient dans environs 4 heures. Le temps pour eux de se reposer comme bon leur semblait.
Ne s’amusant pas à écouter l’hôtesse, qui ne faisait que répéter la même chose sur la cassette vidéo, la fillette se leva, ayant soudainement une envie d’aller aux toilettes.
Au passage, elle renversa le rongeur qui avait pris place sur son épaule, et le réceptionna habilement sur ses petits genoux. Elle lui caressa la tête, et le reposa sur le rebord de son siège : pauvre bête, à force de courir partout autours dans l’avion, elle s’était complètement épuisée.. Et puis de toute manière, Hainoa était pudique : elle n’allait pas amener sa gerbille avec elle dans les toilettes !! D’autant plus qu’elle risquait de la faire tomber dans la cuvette… Mais passons cela sous silence, voulez vous.

La blonde se leva, traversa les deux rangs de passagers qui la séparaient des cabinets, puis s’y coula doucement. Elle en ressortit quelques minutes plus tard, un mouchoir essuyant ses mains fraichement lavées et alla se rassoir. Se relevant presque aussitôt, la fillette tenta d’allumer la lumière qui était au dessus de sa tête : mais c’était un fait, elle était bien trop petite pour l’atteindre. Hainie se gratta le menton, réfléchissant : devrait-elle monter sur le siège pour allumer ? Ce n’était pas très distingué de sa part. De la part de tout le monde, en fait. Mais en même temps, les gens dormaient. Et elle, elle ne voulait pas rester dans le noir : ses yeux se fatiguaient de plus en plus. Et faire la sieste trop longtemps n’était pas une bonne chose.

Pendant qu’elle réfléchissait, la lumière s’était subitement allumée, lui faisant cligner ses grands yeux bleus.
Tournant la tête vers sa gauche, la demoiselle constata qu’un garçon aux cheveux châtains clairs et aux yeux verts se tenait entre son père et elle, un sourire aux lèvres.

« Je suppose que tu voulais allumer, non ? » demanda le nouvel arrivant, d’une voix douce et agréable.

Hainie le regarda un moment, le considérant de toute sa hauteur, puis répondit d’un ton vague :

« Moui… Merci beaucoup. »

« Il n’y a pas de quoi. J’ai bien vu que tu étais trop petite pour allumer toute seule. » Enchaîna l’inconnu, en enfouissant sa tête dans ses mains pour ne pas rigoler comme un demeuré.

Levant un sourcil, la fillette le passa aux rayons X, et put dire de lui quelques petites choses : il était plus grand qu’elle, de deux têtes au moins, et semblait avoir, comme de raison, deux ans de plus qu’elle. Il avait des cheveux châtains clairs tirant vers le foncé, par méchées, coiffés n’importe comment –c'est-à-dire en batailles-, et ses pupilles vertes étaient fixées sur la petite Stewart.
Au bout d’un moment, il lui tendit la main d’un air aimable.


« Je m’appelle Evan. Evan Call. Ravis de faire connaissance. »

Serrant la main du dénommé Evan, comme elle avait vu les policiers le faire dans les feuilletons télé qu’elle regardait souvent le jeudi soir, Hainie pu constater que celle-ci était extrêmement chaleureuse. C’était tellement agréable, qu’elle hésita à la lâcher. Mais en voyant que celui-ci se dégageait, elle en fit de même, se rasseyant.
Le jeune garçon pris place sur le siège vide à côté de Monsieur Stewart, et se pencha vers Hainoa, en agitant des pieds :


« C’est quoi ton nom au fait ? Ah. Mais tu ne parles peut être pas aux inconnus. Ne t’inquiète pas, je ne suis pas quelqu’un de louche. J’ai que 14 ans. »

Sur ces mots, il découvrit sa grande dentition d’un blanc immaculé ( traduction : il sourit ), et passa une main dans sa tignasse, en l’agitant, comme si elle n’était pas déjà en bataille comme ça.

« Hainoa. Hainoa Stewart » finit par répondre la jeune fille, tout en recalant elle aussi une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille.


« Ah bon… » fit Evan d’un air rêveur.

Hainie, que cette attitude étonnait –d’ordinaire, c’était elle qui disait ça… bizarrement, il avait quelque chose d’assez familier, ce garçon-, continua, comme si elle se sentait obligée de dire autre chose :



« J’ai 11 ans… Et je vais rentrer au collège le 1er Septembre. »

Elle savait bien, qu’elle ne devait pas parler de « Poudlard », d’école de sorciers et autres. Il était sûrement « moldu », elle n’allait pas le faire fuir avec ses histoires. Il la traiterait sûrement de menteuse.
Soupirant, parce que ne pas pouvoir dire toute la vérité était frustrant, la blonde posa ses mains sur ses genoux, fixant d’un air bête son interlocuteur, qui venait de se gratter le menton –fichtre ! il avait les mêmes manies qu’elle…-


« Ah, t’es encore toute petite alors. Je pensais que tu serais au moins déjà collégienne. »

Il lui fit un petit clin d’œil complice, puis ajouta :

« Tu pars en Norvège pourquoi faire toi ? Pour ma part, je vais aller faire un peu de chien de traîneau. Puis je vais revenir, vu que la rentrée en Angleterre est début Septembre… »

« Je ne sais pas. C’est mon père qui m’a trainée là. Il n’a rien voulut me lâcher, par contre. Mais je ne serai pas contre pour faire du chien de traîneau aussi. Ca doit être marrant. » La gamine leva les yeux, et indiqua d’un petit signe de main, son père qui ronflait la bouche grande ouverte.

« Je vois. » fit Evan, qui pouffait de rire depuis que Monsieur Stewart avait lâché un grognement sourd. « Il a l’air marrant, ton père. »

« Pas tant que ça. Il est très surprotecteur. Par exemple, regarde. »

La blonde se pencha tout doucement sur son père, et lui chuchota à l’oreille, de sa petite voix fluette :

« Papa, je vais me marier. »

Aussitôt, comme s’il s’était pris un coup de jus, Monsieur Stewart se releva, regardant autours de lui, le cachet de mousse toujours posé sur ses yeux.

« QUI. QUE. QUOI. DON… AHHHH !! MA FILLE !! QU’EST-CE QUI SE PASSE !! JE T’AVAIS DIT QUE TU NE TE MARIERAIS PAS AVANT D’AVOIR MON CONSENTEMENT !! »

Enlevant alors ce qui lui bouchait la vue, Monsieur Stewart fixa ses yeux encore à demi clos sur Hainie, puis sur Evan. Hainie, Evan, Hainie, Evan.
Il se rassit alors, en soupirant comme un cheval :


« Encore cette blague stupide pour réveiller ton papounet, ma puce ? Ce n’est pas gentil, oh pas gentil. »

Comme pour montrer son mécontentement, il enlaça sa fillette, sans prêter d’attention à Evan que la scène avait tué, et qui avait de plus en plus de mal à se retenir de rire.

« T’es qui toi, d’abord ? »

« Moi ? »

Le jeune garçon s’arrêta immédiatement de rire, et se présenta brièvement au père d’Hainoa, qui lui donna sa bénédiction –mais n’importe quoi !-.
Il passa ensuite la fin du trajet en compagnie de Monsieur Stewart et de sa fille, leur énumérant les joies des années collèges. Et, sans qu’ils ne s’en aperçoivent, l’avion était arrivé à bon port bien plus tôt que prévu…


[ 2049 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyMar 5 Fév - 18:33

6 – Les aurores boréales

« Yaaaaah ! Vas-y, tourne à gauche ! Non, non ! A droite ! Ton autre droite ! »

PAFFF.
Avec un bruit sourd, Monsieur Stewart venait de déguster la neige, tête la première, et l’on ne voyait de sa personne, plus qu’une paire de fesse qui gigotait dans tous les sens.
Evan, que la scène amusait pour la quatrième fois de la journée, descendit du traîneau, et alla l’aider à se relever, suite à quoi Monsieur Stewart rigola. Sur le coup, il n’avait pas l’ait très content. Mais une fois passé la fraîcheur de la neige, et le délicieux repas gratuit, on pouvait pleinement apprécier la glissade.
Ils étaient tous trois arrivés depuis la matinée. Voyant bien qu’Hainoa, sa chère fille, et Evan, le garçon qui s’était moqué de lui dans l’avion, s’entendaient bien, Monsieur Stewart avait négocié avec Monsieur Call, de laisser Evan passer la journée en leurs compagnie. Il avait facilement eut l’accord, et nos trois protagonistes descendaient donc en ce moment les grandes pistes de neige de Norvège, accompagné de chiens aux pelages blancs à gris, et de moniteurs qui s’esclaffaient à chaque gamelle de Monsieur Stewart. Il fallait l’avouer, ce client, même peu doué, était complètement tordant.

Quelques minutes après, Hainoa arriva, couverte de la tête au pied d’une combinaison rose pâle avec moumoute blanche, l’air essoufflé, tenant les reines de son traîneau à deux mains, l’agitant de temps en temps, en criant de sa voix molle aux chiens des petits « hu dada » mal placés.
Elle était largement à la traîne, mais cela ne la dérangeait pas plus : elle ne faisait que regarder le joli ciel bleu et la neige, de toute manière. La vitesse n’était pas de sa priorité. Surtout si c’était pour manger le sol à la moindre petite bosse.
Hainie avait laissé Gerbille au chalet : elle ne voulait pas que celle-ci se perde. Elle serait bien incapable de se retrouver en ces lieux. Et puis, elle pourrait se faire écraser !
D’ailleurs, elle trouvait cela bizarre. Qu’il neige encore, en plein été. Bah, de toute manière, la Norvège était située dans un des pôles extrême, lui semblait-il. Donc le soleil chauffait moins de ce côté-là que de l’autre côté. Oui, sûrement. Peu lui importait.


« Tu fais quoi, Hai’ ? »

Hainie leva les yeux vers Evan, qui semblait attendre qu’elle finisse de glisser la dernière petite pente, chose qu’elle fit rapidement, d’une petite demande (« hu dada ! » -bis- ) polie aux chiens. Elle se releva ensuite, aidée par son aîné, tout en se collant à lui.

« ‘veut pas que tu t’en ailles ! »

Quelques heures à peine qu’ils ne connaissaient, et elle le considéraient déjà comme un grand frère. Encore que, ils avaient passé pas mal de temps ensemble. L’arrivée à l’aéroport du bourg de Norvège, le restaurant de poiscaille frais dans lequel ils étaient partit mangé, les petites boutiques pour trouver une combinaison à Hainoa… Bref, ils étaient devenu rapidement de très bons amis, et Evan s’arrangea pour tapoter la tête de la petite blonde, son habituel rire sur les lèvres.

« Bah, bah ! Ne t’inquiètes pas, quand je rentrerais en Angleterre, je t’écrirais souvent. Ca te va ? »

La gamine desserra son étreinte ( « Hai’, chiteplaît, j’arrive plus à respirer ! » ) et acquiesça d’un petit coup de tête : il était gentil, le petit Evan.
Continuant donc l’après midi à donner aux chiens de traîneaux, des ordres complètement stupide (
« Fait le beau !! » chien : « Wouaf ? O_o » ), Hainoa s’amusa comme pas permis, en présence de son père et de son nouvel ami –qu’elle appelait arbitrairement grand frère-.
Le soir vint cependant rapidement, et le moment des adieux aussi. Pour fêter les séparations comme il se devait, Monsieur Stewart avait de nouveau invité Evan au restaurant. Mais dans un restaurant de fondue, cette fois ci.
Ils étaient donc tous trois installés autours d’une grande table, tandis que la fondue au fromage bouillait paresseusement dans son grand wok.
Plantant un petit pic accompagné de viande de bœuf dans le plat, Monsieur Stewart annonça :


« Bon, c’est le dernier soir les enfants. Ah, mais le premier aussi. Mais bon, de toute manière, c’est bientôt la rentrée, alors soyez de bons enfants, et travaillez bien, d’accord ? »

Suite à un « d’accord » à l’unisson, Monsieur Stewart continua :

« Mais la soirée est loin d’être finit mes cocos, très loin »

Hainoa remarqua qu’il n’avait pas utilisé « ma chérie » cette fois ci, ou « ma puce ». Chose normale, il n’allait pas dire « mes chéries » et « mes puces », sachant qu’Evan était tout ce qu’il y avait de plus masculin.
Cependant, tandis que Hainoa se levait de sa chaise pour planter à son tour son pic –elle était trop petite pour le faire et rester assise en même temps-, le jeune Call demanda :


« Ah bon ? Vous avez préparé autre chose après le dîner ? Parce que je me sens quand même gêné. Ca fait beaucoup déjà… Enfin j’veux dire, ce que vous faites pour moi. »

Néanmoins, il planta un pic dans la fondue, et enroba de main de maître son morceau de bœuf avec du fromage. Il le fourra ensuite dans sa bouche, et se moqua d’Hainie, qui venait de faire tomber le sien dans son assiette, incapable de le manger sans fourchette.

« Ce n’est rien, voyons », ajouta Monsieur Stewart, l’air visiblement gêné. Il avait des facilités financières, donc effectivement, pour lui, ce n’est pas grand-chose.

Les trois continuèrent ainsi de discuter tranquillement devant une bonne fondue bien chaude, arrosée de bière pour Monsieur Stewart, et de jus de pomme pour les deux gosses ( malgré le fait qu’Evan ait assuré qu’il était capable de boire de la bière aussi ! Mais Hainie le soupçonnait d’avoir élevé la voix en disant ça pour se rendre impressionnant aux yeux de la jolie brune aux cheveux bouclés qui était assise derrière eux ).
Ainsi, la nuit arriva et se coula tout doucement entre la table Stewart-Call.


« Fichtre, ça va être l’heure ! »

Hainie, qui, à présent, arrivait à manger avec son pic, leva ses yeux bleus vers son papa, en demandant, la bouche pleine de fromage :

« L’heure de quoi ? Tu as un feuilleton à regarder ? Il me semblait qu’il n’y avait pas de télé dans le chalet… »

« Non, non », assura son père. Et, comme pour répondre aux regards interrogateurs que lui jetaient les deux gosses, il se dépêcha de payer l’addition, et de quitter le restaurant, Evan et Hainie sur les talons.

Le repas avait été copieux, et le petit groupe avant du mal à se mouvoir, tellement leurs estomacs était lourds.
Cependant, une fois dehors, levant les yeux vers le ciel, ils étouffèrent une exclamation : dans le ciel, se dessinaient déjà des aurores boréales.

Les voiles de couleur apparaissaient tours à tours, glissant, comme si la brise les avait agitées, variant leurs teintes, jetant sur tout le bourg, une impression de « magie ». Car là était le mot.
Hainie, que d’ordinaire, peu de chose impressionnait, était émerveillée par la beauté de la scène. En passant, elle se colla contre son père, qui attrapa aussi par l’épaule Evan. Comme s’ils avaient été une belle et heureuse famille.

Mais les adieux se furent plus rapide et douloureux que prévus, et, deux jours plus tard, Hainoa et Monsieur Stewart étaient revenus chez eux. La rentrée ne tarderait pas à débuter.
Cependant, la fillette était pressée d’aller à Poudlard : si jamais elle trouvait de bons amis comme Evan, là bas ? Et, ce fut avec dans le cœur, le souvenir de sa rencontre d’été en Norvège, que la demoiselle tira une nouvelle fois une grosse valise derrière elle, mais cette fois ci, a destination de la gare de King Cross. A destination de Poudlard.


[ 1336 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyMar 5 Fév - 19:19

7- Un voyage qui s’était fait attendre… Et des au revoir au goût salé.

8h00 du matin… Le réveil venait de sonner férocement, tirant la petite blonde de son lit.
Les cheveux encore en batailles, l’air endormit, la fillette se leva tout de même d’un seul bond, excitée à l’idée d’arriver à Poudlard dans la journée.
Elle l’avait attendu, ce jour. Depuis qu’elle avait reçut sa lettre en fait : elle se demandait quelles choses intéressantes elle pourrait découvrir. Et elle mourrait d’envie de tout raconter à Evan dans une lettre. Mais malheureusement, il n’avait pas l’air d’être un sorcier. Donc elle ne devait surtout pas lui raconter trop de chose au sujet de son école. Peut être par message codés, ou autres, mais quoi qu’il en soit, elle ne pouvait pas risquer l’amitié qu’elle avait avec le jeune Call.
Se faufilant donc dans la salle de bain pour une toilette expresse, la gamine descendit quatre à quatre les marche de l’escalier –elle dormait à l’étage-, pour aller prendre son petit déjeuner.
Au passage, elle passa devant le grand salon, où reposait encore l’histoire de sa famille : les liens, la généalogie, les carrières. Elle aussi, un jour elle y serait. Y aurait-il marqué « sorcière » alors, à ce moment là. Peut être bien. Le futur nous éclairera bien mieux que la petite Hainie à ce moment là.

Prenant donc place sur sa chaise habituelle, tirant vers elle comme d’habitude, son assiette contenant un toast grillé accompagné de bacon, comme tous les jours, la fillette attrapa son habituel verre de jus d’orange, et commença à déguster, attrapant avec sa fourchette, un bout de bacon en premier, comme elle le faisait toujours. Aïe, les habitudes allaient lui manquer. Qui lui préparerait son petit déjeuner à Poudlard ? Qui aussi bien que son papa lui ferait de gros bisous bien baveux et tout piquant à cause d’une moustache mal rasée ? Qui débarrasserait ses affaires, et viendrait la border le soir ? Sûrement pas un de ses professeurs, c’était sûr et certain.
Bah, elle entrait au collège, elle était donc une grande fille, à présent. Il n’y avait pas ( ou presque pas ) de soucis à se faire.

Rassemblant autours d’elle toutes ses affaires de table une dernière fois, elle prit un soin tout particulier à grignoter son toast grillé : là bas, il n’y en aurait pas des pareils que ceux de son papa. Qui n’avait jamais eut l’idée tordue de badigeonner le toast d’œuf avant de le griller dans le grille pain ? Sûrement pas quelqu’un qui n’avait pas peur de salir ses affaires. Bref, la fillette termina bien rapidement son repas –à la fois l’air retissant et pressée- et fila se changer.
Elle ne savait pas trop comment s’habiller, mais paraît-il, tout le monde gardait sa robe de sorcier. Donc les dessous de la toile, ce n’était pas très important.
Enfilant donc un jean confortable, un petit T-shirt vert pomme à paillettes bleue, et une veste en laine noire, Hainie alla dans sa chambre pour vérifier si elle n’avait rien oublié : les chaussettes étaient bien là, les culottes aussi. Bon, après, le reste, ce n’était pas trop grave.

Regardant si Gerbille n’était pas fourrée dans une chaussette en tentant de marquer son territoire –irrécupérable cette gerbille…-, Hainoa redescendit, tout en essayant de faire glisser sa grosse valise sur les marches.
Dix minutes plus tard, la petite blonde s’épongea le front. Etape de descente de la valise : OK.

Elle s’écarta ensuite de l’entrée, entendant un grand bouquant déferler vers elle. La porte s’ouvrit à la volée et…


« MA CHERIE ! Je ne suis pas trop en retard ? Non oui non oui ? Bon d’accord, tu es encore là, donc ça m’a l’air bon. Je suis allé te chercher de quoi faire des sandwiche, au cas où tu as faim dans le train. Bon, je m’active. Ne traîne pas trop d’accord ? Tu t’es brossé les dents ? OK. Tu as mangé ? OK. T’es habillée ? OK. Bon, file vérifié que tu n’as rien oublié dans ce cas »

Sans laisser le temps à Hainie de dire ou de faire quoi que ce soit, Monsieur Stewart fila dans la cuisine, et entreprit la tache de tartiner à la va vite des tranches de pain de mie avec du beurre, et de les coller avec du jambon, des cornichons, et une autre tranche de pain. Il en avait déjà fait pour tout un régiment, lorsqu’Hainoa s’approcha timidement de lui, restant derrière l’encadrement de la porte, au cas où un accès de folie tomberait de nouveau sur son père.

« Papa ? Je crois que… c’est l’heure d’y aller. »

HORREUR !!! Monsieur Stewart emballa comme un chien les sandwiche, les fourra dans une petite poche avec une bouteille d’eau, une orange, et entraîna sa fille comme tornade entraîne les feuilles, vers la voiture, la bouclant, la ceinturant, la fermant, et tout un tas de « ant ».
Il fila ensuite vers la Gare de King Cross, manquant de foncer dans un poteau au passage, puis déposa sa fille –tout transpirant le papa-, la tenant par la main –comme les gosses-, ne souhaitant pas la perdre.
Monsieur Stewart se dirigea ensuite comme un zombi vers la voix 9 et la voix 10, sachant apparemment ce qu’il fallait faire –il avait déjà déjoué la faille, et avait demandé au bar des sorciers avant, comme se rendre à la voix 9 ¾-.

D’un air désinvolte, il empoigna sa fillette, et se dirigea comme un buffle vers la barrière qui était située entre la voix 9 et la voix 10. Hainoa, qui n’avait pas été informée de la situation, pensa que son père devenait complètement barjot, et s’agrippa à son bras, redoutant le choc futur… Elle ferma les yeux et…
Lorsqu’elle les rouvrit, elle se trouvait dans une gare totalement différente, et bondée de gens drapés de robes noires et de chapeau pointu.
Lâchant un petit sifflement impressionné, la demoiselle regarda son papa avec de gros yeux, tandis que celui-ci, l’air fier d’avoir fait une bonne action –oui papa, rendors toi-, et soulagé d’être arrivé à temps.
Le quai était bondé, et devant un énorme train noir portant le nom de « Poudlard Express » se bousculaient une multitude d’élèves de toute taille…

Hainoa tenta de se faufiler entre la foule des passagers, mais ne réussit qu’à bousculer un sorcier plus grand qu’elle, à la chevelure châtain, qui la regarda en raillant, lui lançant un regard hautain.
La fillette ne s’excusa même pas, et tourna la tête, vérifiant bien que Gerbille était confortablement installée dans sa poche de blouson.
Une fois cela fait, elle put enfin monter dans le train, soulagée. Cependant, son père venait de lui agripper le bras, tout en disant, feignant une moue tristounette :


« On ne dit pas au revoir à son papa ? »

Hainie s’approcha de son père, et le pris par les épaules pour l’enlacer. Elle frotta ensuite sa joue contre celle de Monsieur Stewart, mal rasé, tout en disant :

« Si, au revoir papa, tu vas me manquer. Mais je t’écrirais très souvent. »

Sur ces mots, Monsieur Stewart fondit en larme, et câlina abondamment sa petite fillette chérie. Il lui dit des mots doux, puis lui souhaita un bon voyage.
La petite fit un sourire tout mignon à son papa, puis monta dans le train, tout en le saluant d’un geste de main.
Jamais elle n’aurait pensé qu’un au revoir aurait un goût si salé…


[ 1257 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyMer 6 Fév - 12:42

8 – Le tourbillon d’Amérique est passé.

Le Poudlard Express venait de se mettre en marche, en route vers Poudlard, la plus grande école de Sorcellerie de tout l’Angleterre. L’énorme train commençait donc à prendre de la vitesse, lançant de grands panaches de fumée, une longue plainte sourde, et un flot d’au revoir en direction du quai.
Hainoa s’était pressée pour aller s’assoir dans un compartiment vide, et avait tenté de poser sa grosse valise dans les grandes cases prévues à cet effet. Malheureusement, elle était bien trop petite pour la hisser toute seule, et ne connaissait aucun sort pour le faire –elle avait vu lorsqu’elle regardait dans les autres compartiments, que des élèves plus âgés faisaient léviter leurs affaires jusqu’en haut-. Et cette fois ci, elle ne devrait sûrement pas compter sur Evan Call pour l’aider. En passant, il devait déjà être dans son école lui, à papoter avec des amis moldus, sans pouvoir faire la moindre chose avec sa baguette. Il en avait de la chance…

Pensant à autre chose, la fillette pris place sur la banquette moelleuse, mais défoncée à quelques endroits, et se calla contre le dossier. Elle avait mis sa valise sous ses pieds, et pouvait poser ceux-ci-dessus. En fait, c’était assez pratique, ça faisait office de canapé bas, de repose pattes. Bon, il fallait voir le bon côté des choses, donc !
Tournant sa tête vers la fenêtre, Hainie vit son père lui faire de grands gestes de la main, en agitant un mouchoir dans sa direction. Il se croyait dans les films de cowboy le papa ou quoi ? En plus, c’était généralement les femmes gantées qui agitaient le mouchoir. Il avait viré sa cuti virile ?
Répondant donc d’un petit signe de main, accompagné d’un petit sourire timide, la blonde ne parvint cependant plus à voir son père, qui avait disparut de sa vision : le train avait commencé sa longue route vers Poudlard.
Se demandant si, comme c’était un train magique, il marchait par magie, la future première année fut tirée de sa rêverie par une petite voix joviale qui s’était faite entendre à la porte de son compartiment.


« Je peux m’assoir là ? »

Hainie tourna la tête vers une jeune fille d’a peu près sa taille, à la longue chevelure brune, tenue par des pinces, qui arborait un grand t-shirt blanc avec un « I Love NY » rouge imprimé dessus. Elle tenait sa valise des deux mains, et semblait avoir de plus en plus de mal à la transporter. La blonde remarqua que la nouvelle venue avait l’air d’avoir plus d’affaires qu’elle dans son sac.

« Bien sûr. » finit par répondre la petite Hainie, tout en tirant sa valise vers elle pour faire de la place.

L’arrivante fut visiblement soulagée qu’on l’accepte dans un compartiment, et se dépêcha de faire grimper sa valise dans les cases du haut.
Elle fit ensuite craquer ses épaules meurtries, puis finit par dire à l’adresse d’Hainie :


« Ah au fait, je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Marine, Marine Sharks. Je vais entrer en première année à Poudlard, et toi ? »

« Hainoa, Hainoa Stewart. » répondit la gamine, tout en faisant un léger signe de tête, comme les chinois le faisaient pour saluer avant un combat. Il fallait dire qu’elle était légèrement intimidée, et prise au dépourvu par la dite Marine, qui semblait pleine de vie et de convictions…

« J’entre en première année aussi », ajouta la petite Hainie, comme si c’était nécessaire. Qui sait, peut être que Marine serait plus rassurée si elle savait qu’elles avaient le même âge, et qu’elle éviterait de lui poser des questions sur Poudlard.

« C’est vrai ? Ah, génial ! Je pensais être tombé sur quelqu’un de deuxième. Mais vu ta taille, c’est vrai que tu étais une première année, je suis trop bête. Sinon, moi je suis vraiment très excitée à l’idée d’aller à Poudlard ! Mes parents y ont été aussi, ils ont dit que c’était fabuleux. Ils étaient tous les deux à Poufsouffle, et j’espère que j’y serai aussi ! Wah, il me tarde trop. Je me demande comment se ferons les répartitions dans les maisons. Il y en a quatre au fait, tu le savais ? Chacune a sa particularité. On m’a dit que Poufsouffle était la maison où allaient les gens qui avaient des difficultés, mais qui avaient bon cœur. J’espère être là bas. »

Oulah, trop d’informations pour notre chère petite tête blonde…
Hainie essaya de soupeser chacun des mots de Marine. Poufsouffle, maisons.. Qu’est ce que ça pouvait être, tout ça ? Peut être que Poudlard était une école entourée de quatre maisons, dans lesquelles les élèves iraient, selon des critères définis. Ah, et dire que la gamine pensait qu’il s’agissait d’un pensionnat. Zut alors…


« Tu penses être dans quelle maison toi ? Et… Wouaw ! Ils sont jolis tes cheveux blonds ! Tu viens d’où ? Moi d’Amérique ! », continua Marine, une pointe de fierté dans ses paroles.

« Mon père et ma mère ont déménagé en Amérique après avoir finit leurs études, puisque mon père est d’origine américaine. Mais ils sont revenus rien que pour me voir aller à Poudlard ! Qui est, selon eux, la plus grande école de sorcellerie de tous les environs ! »

Hainie ne répondit rien, bien trop déboussolée par les différentes informations données ces deux dernières secondes –la jeune Sharks parlait vachement vite, pour qu’il ait été possible pour une personne normalement constituée, de tout comprendre et retenir-. Mais apparemment, l’absence de paroles ne dérangeait pas Marine, qui continuait à parler comme si de rien n’était, éclatant parfois de son grand rire joyeux lorsqu’elle disait quelque chose de drôles –à ses yeux, du moins-.
Il fallait le reconnaître, cette rencontre, comparée à celle avec Evan était très… Particulière ? C’était bien là le mot.

Et, décidant de ne pas contrarier la jeune américaine en posant des questions ou en l’interrompant, la demoiselle se demandait ce que pouvait bien être Poudlard. Après tout, pour le moment, elle n’en savait pas grand-chose. Et, tout en écoutant la brune lui dire tout un tas de chose, Hainoa eut la conviction qu’elle en apprendrait beaucoup, aujourd’hui…


[ 1040 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyMer 6 Fév - 22:31

9 – Colorés, les bonbons…

« Et ça, c’est quoi ? »

« Dragées Surprise de Bertie Crochue. Ma parole Hainie, tu n’y connais rien ! A croire que tu n’as jamais mangé de bonbons de ta vie… »

Pas de ceux là, pour être plus précis.
Installées donc sur des banquettes face à face, Marine et Hainoa avaient acheté un pactole de bonbons, qu’une dame assez bien portante était venu leur proposer. La petite blonde avait été étonnée par les différentes sortes de bonbons que la vendeuse avait dans son charriot, tout en cherchant des fraises tagadas des yeux. N’ayant pas trouvé son bonheur, elle s’était donc rabattue sur des patacitrouilles, des dragées surprises, des chocogrenouilles, et tout un tas de choses qu’elle ne connaissait pas encore. Bon, tout s’apprenait, non ?
Après avoir écouté Marine parler pendant une heure durant de sa vie, Hainie avait pu en tirer plusieurs choses : il y avait à Poudlard, quatre maisons, du nom de Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard, ayant chacune une particularité.
La petite Stewart se demandait si ce n’était pas lié aux animaux qu’on pouvait deviner dans les noms : un griffon, c’était violent. Un aigle, très agile, et un serpent, perfide. Peut être étais-ce la stricte vérité, après tout, elle n’en savait rien.
Bref, en dehors, les premières années étaient sélectionnées dans ses maisons, et ils y passeraient leurs 7 années d’études –ah ! Les sorciers étaient majeurs à l’âge de 17 ans, et pas 18.-, les repas étaient apparemment somptueux, et Marine avait un petit frère en primaire et une grande sœur en cinquième année, nommés respectivement Mike et Mandy. Bon, on pouvait faire mieux comme sujet de conversation.
Et, recrachant un des dragée qui avait un léger goût de carotte à la crème bouillies –d’accord, c’est très bon, mais en bonbon…- dans sa main, la gamine tira une affreuse mine.


« C’est n’est très bon. »

« Ah, tu es tombé sur quel goût ? »

Quel goût ? Ces dragées avaient des saveurs différentes ? Enfin saveur, si on pouvait appeler ça comme ça…

« Heu… Carottes, je crois. »

« Voyons, laisse moi t’en prendre un… oh, j’aime bien sa couleur à celui là, qu’est ce que c’est… beurk. »

Marine recracha immédiatement son dragée, qu’elle s’était arrangée pour réceptionner sur un mouchoir.

« Crotte de nez », fit-elle, avec un petit sourire amusé.

A cet instant, Hainie fut vraiment heureuse d’être tombée sur carotte, et non crotte de nez. Au passage, elle se demanda comment Marine pouvait faire pour savoir qu’elle goût avait une crotte de nez, mais s’abstint de tout commentaire, préférant laisser la boîte de pandore de côté, et regarder de plus près, les fameuses chocogrenouilles.
Elle prit la boîte hexagonale, puis l’ouvrit d’un coup sec.
Aussitôt, un crapaud en chocolat bondit hors de sa case, et lui monta sur le nez. La petite blonde eut bien vite fait d’assommer la bête d’une pichenette, mais hésitait maintenant à le manger : et s’il était encore vivant ?


« Oooooh, tu as eut Circé !! »

Hainie regarda Marine avec de grands yeux, l’air de ne pas comprendre. Elle fixa ensuite le fond de sa boîte de chocogrenouille, qui contenait une jolie carte avec dessinée dessus, une sorcières aux cheveux frisés accompagné d’un cochon.

« Je ne les collectionnes pas, mais Circé est réputée pour être très rare. Tu as de la chance, tu devrais commencer une collection… »

La future première année contempla la carte un long moment, puis fut tirée de sa rêverie par une jeune fille aux cheveux marrons foncés et coupés jusqu’aux épaules, qui venait de faire irruption dans le compartiment, l’air essoufflé, la robe de sorcière froissée.

« … ya… des cinquième année… qui s’amusent… a jeter des sorts… dans les couloirs… »

La nouvelle arrivante se posa un moment pour reprendre son souffle, et Hainie lui tendit une canette de jus de citrouille, tandis que Marine la regardait avec ses grands yeux noirs. Une fois une gorgée prise, et une June remise sur place, celle-ci expliqua la situation aux deux autres gamines :

« Des cinquièmes années Serpentard sont entrés dans mon compartiment, et on tout mis à sac. Ils m’ont virée à coup de sortilèges, et je vous demande donc : est ce que je peux rester avec vous pour le reste du voyage ? »

Hainoa trouvait que trois dans un même compartiment, ça commençait à faire beaucoup, mais se poussa tout de même pour faire un petit peu de place, tandis que la tête de turc d’un jour se présentait :

« Ah, au fait, je m’appelle June. Beckinstood June. Je suppose que vous entrez aussi en première année ? »

Marine et la petite Stewart firent oui de la tête, et commencèrent à sympathiser avec la dite June. Enfin disons cela assez rapidement : Marine parlait avec elle. Hainie regardait à travers la fenêtre en écoutant d’une oreille attentive la conversation sur les cosmétiques de Madame elle ne savait pas quoi.
Apparemment, les deux jeunes filles étaient de véritables pipelettes, et semblaient s’entendre très bien : tant mieux, le temps à Hainoa de compter les nuages, chouette.

Quelques heures plus tard, un contrôleur arriva dans leur compartiment, en leur disant qu’il valait mieux se changer, puisque le Poudlard Express allait bientôt arriver à bon port.
A ce moment ci, il n’était même plus possible de distinguer les arbres des autres grands poteaux qui bordaient les voix ferrées : il faisait bien trop noir, la nuit était tombée…

Descendant donc du train, en tirant derrière elle sa valise, et accompagnée de June et de Marine, la petite Stewart leva les yeux vers le grand château qui prenait place devant elle, imposant, silencieux… cet endroit tant convoité, depuis qu’elle avait reçu sa lettre : Le Château de Poudlard.

Et, tandis qu’elle contemplait la bouche légèrement entrouverte, sa future école et son futur toi, la jeune fille fut tirée de sa rêverie par la voix d’une grosse dame qui commençait à les appeler :


« Les Premières années, venez ici. »

[ 1015 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > EmptyJeu 7 Fév - 17:25

10 – La traversée du lac.

Appelés par une grosse femme située près d’un lac, les premières années se coulèrent doucement vers la source du bruit, rentrant au passage dans des élèves d’années supérieures pour faire « forcing ». Au passage, la petite blonde, dont la main avait été saisie par Marine, qui l’entraînait vers le lac bouscula un cinquième année à la chevelure brune, avec une cicatrice sur le front, qui venait de demander à voix haute : « Où est Hagrid ? »
Sans porter plus d’attention à ce garçon qui semblait visiblement, soit chercher un ami, soit son animal de compagnie –ou les deux-, la gamine passa entre un groupe de personnes drapées de vert et d’argent qui ricanaient à voix haute, et se mis en fin de la file de première année.
June et Marine se tenaient droites comme des piquets, en se mettant sur la pointe des pieds pour regarder quelque chose qui apparemment avait attiré leur attention. La petite sorcière ne voyait rien du tout, mais ne fit rien pour avoir un espace libre : elle verrait bien ce qui se passait en tête de file lorsqu’elle passerait devant…
Suivant donc le flot de premières années qui s’était mis en marche, Hainie eut à peine le temps d’entendre les instructions du Professeur Gobe-Planche, qui leurs disait de prendre place dans les barques, à quatre ou à cinq, que déjà elle était installée.
Poussée de toutes part, la fillette se massa le haut du crâne, qui venait de percuter quelqu’un ou quelques choses. Elle se saisit ensuite d’une rame qu’on lui tendait, puis se jeta à l’eau, pour la traditionnelle traversée du lac des premières années.

Sa barque était assez grande, et contenait plusieurs personnes : Marine, qui avait réussit à prendre place à côté d’elle, June, qui s’était faufilée parmi la foule pour les rejoindre, et deux garçons un poil plus grands qu’elles : un était brun, alors que l’autre avait une chevelure blonde.
Ramant donc pour ne pas que la barque reste dans sa position initiale, la fillette suivait tout de même la conversation avec beaucoup d’intérêt. Apparemment, l’américaine n’était pas bavarde qu’avec les filles : elle aimait aussi beaucoup parler d’elle à des garçons.
Elle se présenta donc rapidement, en disant qu’elle avait un petit frère et une grande sœur qui était aussi à Poudlard, tandis que le brun la considérait avec un air hautain, tout en murmurant quelque chose à son camarade. Les deux s’esclaffèrent ensuite de rire, tandis que Marine virait au rouge pivoine.
Bah, après tout, ce n’était pas les affaires de la petite Hainie. Et la fillette continua de ramer, tout en fredonnant un petit air :


« L’embarquement est divin
Quand on vogue, vogue, vogue
L’embarquement est divin
Quand on vogue avec Catin »


Marine se retourna vers elle, tout en demandant :

« C’était quoi ça ? »

La jeune blonde tourna ses grands yeux vers elle, continuant de ramer dans l’eau qui avait prit une texture vitreuse.

« Ca viens d’une pièce de théâtre. L’île des Esclaves, tu connais ? »

Marine fit non de la tête, suivie de June, tandis que le blond était secoué d’un silencieux fou rire suite à la remarque de son camarade. Hainoa les regarda un petit moment sans rien dire, puis demanda

« Il y avait quelque chose de drôle dans tout ce que j’ai dit ? »

Bien sûr que non, ce qu’Hainie avait bien pu dire depuis le début, n’était pas dans le but de faire rire. Sinon, c’était que les deux garçons étaient sérieusement atteints de la feuille. Quoique, de nos jours, ce genre de gens était de plus en plus fréquent. Plus rien n’étonnait la petite fille…
Entre deux fous rires, le blond réussit à aligner quelques mots, la respiration cependant saccadée d’avoir trop ri :


« C’est juste –hihihi- qu’on dirait –hihihi- que tu t’exprimes –hihihi- comme une moldue –hihihi-. Non d’une chouette, arrête Tom’, c’est trop drôle ! »

La première année les regarda en levant un sourcil châtain, puis demanda d’une petite voix mi rêveuse, mi provocante :

« Ca pose un problème, peut être ? »

Aussitôt, les deux garçons s’arrêtèrent de rire, et Marine et June se tournèrent vers la blonde.

« Ah. » finit par dire le blond avec un sourire prétentieux. « Alors comme ça, tu es une sang de bourbe, c’est ça ? »

Le brun tourna à nouveau ses yeux pétillants vers elle, tandis que les deux sorcières se plaquèrent une main devant la bouche.

« Et alors ! » se mit enfin à pester Marine, après deux longues minutes de silence, durant lesquelles Hainie se demandait ce que pouvait bien être « sang de bourbe ». « Ce n’est pas parce qu’elle est née de parents moldus qu’elle est si différente de nous. Si elle est ici, c’est qu’elle est aussi une sorcière ! Je ne vois pas pourquoi vous vous moquez d’elle. »

Sa réplique eut l’effet d’une pierre jetée dans une mare d’eau, car le blond et le brun perdirent directement leurs sourires en coins. Ils regardèrent l’américaine tout en s’échangeant des petits coups d’œil complices, puis se penchèrent vers elle :

« Toi… tu sais qu’avec ce qui court, ta copine fera sûrement pas grand feu… en espérant que tu saches de quoi je parle. »

Marine eut un hoquet, puis serra instinctivement le bras d’Hainie, qui comprenait de moins en moins. Cependant, la barque venait d’arriver à bon port, et toute la clique pu retrouver la terre ferme, tandis que l’américaine avait un air de plus en plus apitoyé.
Apparemment, ce que lui avait dit le jeune brun l’avait fortement ravagée. June, elle, restait silencieuse, à l’écart des deux fillettes, l’air sombre.
La petite blonde n’avait aucune idée de ce qui pouvait se tramer, mais apparemment, c’était assez grave. « ce qui court » ? « sang de bourbe » ? Y avait-il une réelle différence entre les sorciers nés dans des familles de moldus, et les sorciers nés chez des sorciers ? Etait-elle si écartée de ce monde qu’elle tentait d’intégrer ?
Et, ce fut avec une tonne de questions, que la demoiselle pénétra dans le grand château, attendant dans le hall, que le Professeur McGonagall les fasse entrer dans une salle qui semblait déjà occupée…


[ 1055 mots ]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





< Hainoa Stewart > Empty
Ξ Sujet: Re: < Hainoa Stewart >   < Hainoa Stewart > Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
< Hainoa Stewart >
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» [Journal] Hainoa Stewart
» [TP]Groupe N°1: Orla Quirke/Hainoa Stewart
» Une nuit bouleversée [PV. Hainoa]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HP-Hogwarts :: Archives :: Archives :: Les vieux grimoires :: Les années précédentes :: Sujets clos année 7-
Sauter vers: