A chat perché [PV]

Fredericke regarda à nouveau la photo de Vincent tout seul, cherchant ce qu’elle pourrait dire de plus que « pas mal ». Elle trouvait Vincent mignon, évidemment, mais ce genre de considération était hors de sa portée. Par définition, elle n’aimait pas beaucoup les garçons. Il faut dire que son référent principal en la matière était son grand frère qu’elle jugeait bête comme ses pieds. Vincent était un bon copain mais il restait un garçon et puis un serpentard… alors Fred’ n’en était pas à le couvrir de compliment. Quoi que… En bref, Fredericke était perplexe face à ce que lui disait Vincent. Quelque part, elle voulait lui faire plaisir, mais pour elle « pas mal » était déjà un gros compliment. Et bah voilà, elle l’avait sa solution !

« Oui, c’est tout. Pour moi c’est déjà un compliment tu sais. »

Et elle approcha sa main, faisant mine de tirer la joue du serpentard sans le faire pour autant.

« Tu sais bien que tu es mimi tout plein meinen kleinen Vincent ! »

Elle réfléchit ensuite à ce qu’il lui disait. Oui, c’est vrai, il était un serpentard. Fredericke avait tendance à l’oublier. C’était un peu comme ses idées sur les garçons, elle pensait que les Serpentards étaient tous des idiots, tous, sauf Vincent.

« C’est vrai. Serpentard. Mais tu es un bon serpentard, les autres, je ne les aime pas. Ils ne m’aiment pas non plus. Gryffondor. Oui, Gryffondor oblige. »

L’idée était très clair dans son esprit mais elle n’arrivait pas à la formuler exactement. Elle n’aimait pas les Serpentards en grande partie parce que eux ils ne l’aimaient pas. Ils se pensaient supérieurs à elle mais qu’avaient ils de plus ? Son sang était aussi pur que le leur, sa famille aussi importante… alors ? Quel était leur problème ? Elle ne supportait pas ce genre de chose.

Un doigt sur ses lèvres, les sourcils froncés, elle réfléchissait. Heureusement, sa prise de tête s’arrêta quand Vincent lui dit qu’il était touché par le fait qu’elle lui donne la photo. Lui accordant un nouveau sourire, elle se pencha et déposa une bise sur la joue.

« On en fera plein d’autre. On est ami. »

Cette fois, c’était officiel. Du moins pour Fredericke.

Vincent sourit lorsqu’elle lui dit que oui, c’était tout et que pour elle, c’était un compliment. Bah... De toute façon, il s’en moquait un peu, du moins, c’était ce qu’il laissa paraître un peu vexé. Ben oui, notre petit Serpentard restait quelqu’un qui se vexait facilement. Ça aussi ça faisait parti de son caractère. Alors... Et puis de toute façon, il savait qu’il pouvait être énervant quand il se mettait à faire son vexé. Alors il ne laissa rien paraître. Allant même jusqu’à faire un plus grand sourire. En faîte, venant de Fredericke, ça le vexait moins que venant de quelqu’un d’autre. Et puis, elle lui avait tout de même dit qu’il était pas mal non ? C’était déjà un bon début ! Et ça restait tout de même un compliment alors il n’allait pas faire son vexé alors qu’elle lui avait fait un compliment ! Oh et puis zut hein ! Il n’était pas non plus le genre de gars qui se vexe dès qu’il n’a pas ce qu’il veut ! Surtout que si c’était le cas, il serait probablement tout le temps vexé ! Donc... Il lui en fallait un peu plus. Heureusement !

Il la vit alors approcher sa main de sa joue. Ouh là ! C’était pas bon ça ! Elle voulait faire quoi ? Lui pincer les joues comme les vieilles personnes faisaient pour bien l’énerver ? Alors là ! Il recula la tête dans un geste défensif pour se protéger. Ben oui ! Il y tenait à ses joues ! Ben quoi ? Avec l’entraînement, il était passé maître dans l’esquive du pinçage de joues ! Ben oui, ses grands parents étaient du genre collants par moment.
Elle lui dit alors qu’il était « mimi tout plein ». Déjà là, on progressait hein ! Quoiqu’il ne savait pas vraiment ce qu’elle avait dit après. Il avait de très, mais alors de très petites bases allemandes donc forcément, il avait du mal.

- Euh... Traducteur ? Dit-il en riant.

Ils parlèrent ensuite du fait qu’il était à Serpentard. Oui, elle était à Gryffondor et leur amitié ne devait pas vraiment plaire aux membres de leurs maisons. Amitié ? Dans le fond... Elle était la seule avec qui il s’entendait aussi bien depuis... Non, depuis rien. Il s’était promis de ne plus y penser. Donc oui, elle était la seule avec qui il s’entendait aussi bien. Si elle n’était pas une amie, qu’était-elle alors ? Parce que c’était flagrant qu’au final, il tenait à elle. Une amie comme il n’en avait eu que très rarement... Fredericke lui dit que oui, il était à Serpentard mais qu’il était un bon Serpentard, que les autres, elle ne les aimait pas. Qu’eux non plus ne l’aimaient pas. Oui, à cause de la maison. C’était toujours la maison. Comme si lui, il allait se priver de parler à des gens juste à cause des blasons ! C’était loin d’être son genre ! Et il était prêt à se prendre la tête avec les gens de sa maison à ce sujet même. Parce qu’il était sûr d’une chose. Il ne céderait pas.

- Oui, je suis un bon Serpentard. Personnellement, je me moque bien de ta maison. De la mienne d’ailleurs. Tout ce que je sais, c’est qu’on est dans la même école et c’est tout ce qui m’importe, dit-il en souriant.

Lorsqu’il lui dit qu’il était touché par le fait qu’elle lui ait donné la photo, elle lui sourit et lui fit un bisou sur la joue, ajoutant qu’ils en feraient d’autres, qu’ils étaient amis ! Oui, ils l’étaient !

- D’accord, on en refera. Quand tu veux. Oui, on est amis.

Fredericke fit la traduction de bonne grâce, pour une fois qu’on lui demandait de traduire ce qu’elle radotait en allemand, c’était plutôt une bonne chose. C’était bien pour ça que son ami était son ami (je soliloque, je sais).

« Kleine veut dire petit dans ma langue. Tu es plus jeune que moi tu sais. »

Pas de beaucoup ceci dit, et pour le peu d’importance que ça avait aux yeux de Fredericke. Elle aimait juste taquiner Vincent. Il était tellement tout mignon avec le petit air renfrogné qu’il arborait d’habitude. Heu oui, là elle est en total gagatisation, ça la prenait par moment. Elle était du genre très lunatique et impulsive. Elle pouvait passer d’un sentiment à un autre sans transition.

« Oui, moi aussi. Quoi que, globalement, je n’aime pas beaucoup ta maison. Ils sont un peu méchant là dedans. Mais pas toi, toi tu es gentil. »

Elle balança à nouveau les pieds mais sa chaussure voltigea. Elle se laissa tomber pour la remettre. Elle se retourna ensuite vers Vincent et le regarda un moment. C’était cool, elle avait un ami maintenant. Un seul, certes, mais c’était plutôt cool quand même. Fredericke adorait sa cousine mais elle était contente d’avoir quelqu’un d’autre à qui parler.

Elle remonta sur son rebord de fenêtre d’un bond agile et fit un grand sourire à Vincent.

« Amis alors ! Ja, vraiment, ich liebe dich Vincent. »

En toute amitié bien sûr mais dans le monde de Fredericke tout était noir ou blanc. Quand elle détestait quelque chose, elle le faisait à fond. Quand elle aimait c’était pareil, le truc c’est qu’elle n’aimait pas si facilement que ça. Preuve en est qu’il fallait avoir au moins un aussi fort caractère qu’elle. C’était le cas de sa cousine Serena mais aussi de Vincent. Par habitude, elle tritura à nouveau son appareil photo. Au bout d’un moment, elle tourna la tête vers Vincent et lui demanda avec une incroyable simplicité :

« Dis, tu pique niquerais avec moi dans la neige cet hiver ? »

Une idée saugrenue parmi d’autres, avec Fredericke, il fallait s’attendre à tout, même aux propositions improbables.

Vincent sourit lorsqu’elle lui donna la traduction. Mon petit Vincent ? Pourtant, en taille, il était légèrement plus grand qu’elle hein ! Mais elle avait raison, il était plus jeune. D’un an, mais plus jeune tout de même. Et puis, « mon petit Vincent », c’était affectif non ? Oui bon, maintenant, s’il prenait tout ce qu’elle disait pour quelque chose d’affectif, il était mal barré hein ! Nan mais sérieux, là, il abusait un peu ! Mais bon, elle était son ami non ? Alors, on pouvait dire qu’il avait un peu le droit de faire ça. Un peu, c’était convenable non ?

Son sourire apparut une nouvelle fois lorsqu’elle lui dit que elle aussi, elle se moquait de la maison dans laquelle elle était et dans laquelle lui, il était. Tant mieux. Mais elle ajouta par la suite qu’elle n’aimait pas sa maison à lui. C’était compréhensible, la plupart des personnes de sa maison étaient un peu comme lui mais du genre un peu plus méchant parfois et qui détestaient les personnes des maisons différentes. Comme quoi, il n’était pas le pire des Serpentard. D’ailleurs, Fredericke le lui dit par la suite, il était gentil.

- Bien sûr que je suis gentil, je suis un ange, ça ne se voit pas ? Plaisanta-t-il.

Vincent ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle fit tomber une de ses chaussures en balançant ses pieds dans le vide.

- Ah ben bravo ! Se moqua-t-il.

Elle se laissa alors tomber pour remettre sa chaussure. Elle remonta ensuite en sautant et lui fit un grand sourire en confirmant qu’ils étaient amis. Elle lui dit alors un truc en allemand. Mais cette fois, il comprit aussitôt ! Elle lui disait qu’elle l’aimait ! En espérant que ce n’était qu’amical bien sûr hein ! Parce que bon, Vincent n’avait que onze ans, il ne savait pas vraiment ce que c’était hein ! Mais il se contenta de sourire et de dire :

- Amicalement bien sûr hein !

Elle se mit à nouveau à jouer avec son appareil photo, ça allait devenir un tic dis donc ! Et après quelques secondes, elle tourna la tête vers lui et lui demanda si ça l’intéressait un pique nique dans la neige d’hiver. Ben dis donc, ce n’était pas commun ça ! Mais Vincent se mit à imaginer la scène. L’hiver avait toujours été la saison qu’il préférait. Le froid des saisons, la neige... Oui, c’était une belle saison. Et puis, imaginons, dans la neige, chaudement habillée, à manger un truc chaud avec le blanc poudreux tout autour d’eux...

- Bah, pourquoi pas ?

Fredericke ne releva pas lorsque Vincent dit qu’il était un ange. Elle n’aurait pas été jusque là quand même… mais si ça pouvait lui faire plaisir hein. On allait pas chipoter sur les termes. En revanche quand il précisa amicalement après sa grande « déclaration » d’amitié, elle balança à nouveau les pieds et fronça les sourcils.

« Cela me semble évident. Tu sais, même quand je serais grande, j’aurais pas le droit d’avoir un amoureux comme ma cousine. Je suis déjà promise à un garçon de Durmstrang. »

C’était en partie pour ça qu’elle se disait que les garçons étaient idiots. En pensant ainsi, elle n’aurait jamais de déception, elle ne tomberait jamais amoureuse, même quand elle serait plus vieille. Elle aurait peut être plein d’amis, mais c’est tout. Evidemment, elle pouvait faire comme Roze et rompre les fiancailles de force, mais elle n’en voyait pas l’intérêt. Cela ne ferait que mettre en colère sa mère alors qu’au fond, un homme ou un autre, ça ne changeait rien. Le mariage était une chose stupide, ça rendait malheureux. Autour d’elle, il n’y avait aucun couple marié qui soit heureux, c’était bien une preuve ça, non ?

En réalité, oui et non, car dans l’entourage des enfants Maiden il n’y avait que des mariages arrangés, ce n’était pas forcément une référence en matière de mariage.

« Mais je m’en fiche, j’ai pas envie d’un amoureux. »

En même temps, à douze ans, ça semble assez logique. Elle changera peut être d’avis quand elle sera plus âgée. Sa cousine Roze n’avait connu Edward qu’à presque 15 ans après tout. En attendant, elle avait un ami masculin, c’était déjà pas mal. Peut être qu’il l’aiderait à avoir une meilleure opinion de la gente masculine en générale (ou pas XD).

Pour le pique nique en tout cas, elle était très motivée !

« Super ! Je ferais la cuisine ! Enfin, les elfes m’aiderons parce que je suis débutante. Je sais pas quand on pourrait faire ça mais je t’enverrais un hibou si j’arrive pas à te voir quand j’aurais décidé. D’accord ? »

Elle n’osait pas lui dire qu’elle avait la trouille de lui donner rendez vous en publique. Cela tenait plus de la pudeur que de la véritable peur d’ailleurs. Elle trouvait juste que c’était un peu gênant d’aller voir un garçon pour lui donner rendez vous. C’était un reste de son éducation très stricte. En fait, si sa mère savait qu’elle était tranquillement en train de papoter avec un garçon sur un rebord de fenêtre, elle en ferait sûrement un arrêt cardiaque. Bah, laissons madame Maiden où elle est, sa fille gère très bien ses petites affaires pour le moment.

Lorsqu’il précisa qu’elle l’aimait amicalement et qu’il la vit froncer les sourcils tout en balançant les pieds, il eut d’abord un certain doute. Pourquoi ? Ben, le fait qu’elle fronce les sourcils. Généralement, c’était pour montrer un certain trouble, un certain mécontentement non ? Alors forcément... Il eut un doute. Non pas qu’elle n’était pas belle ou un truc du genre hein, mais il n’avait que onze ans et franchement, il préférait trouver des amis plutôt que des amoureuses. Ça ne l’intéressait pas du tout pour le moment. Rien que de penser au bisou sur la bouche... Ah... Ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout ! Et oui, Vincent était un garçon de onze ans, comme les autres, de ceux qui trouvaient que l’amour, c’était du simple léchage de museau et que ça n’avait absolument aucun intérêt. Oh et puis pourquoi est-ce qu’il pensait à ça maintenant lui franchement ?! Alors ? quand elle lui dit que c’était évident que c’était par amitié, il ne put s’empêcher de sourire. Ouf !

Elle ajouta alors que lorsqu’elle serait grande, elle n’aurait pas le droit de tomber amoureuse de qui elle voudrait parce qu’elle était promise à un sorcier de Durmstrang. Hein ? Les mariages arrangés, ça existait encore ? Il avait entendu parler de ça mais dans le passé, il y a longtemps ! Et pourtant, non, c’était encore d’actualité, c’était... C’était incroyable. Nan mais c’était vrai quoi, ok, pour l’instant, il trouvait que l’amour c’était nul. Mais comme tout le monde, quand il allait grandir, il allait finir par se rendre compte que l’amour, ce n’était peut être pas si nul que ça. Et il s’intéresserait alors aux autres filles. Enfin... Plus tard hein. Ben oui, c’était vraiment loin de l’intéresser pour le moment.

Elle lui dit alors qu’elle s’en moquait, qu’elle ne voulait pas d’amoureux. Et Vincent ne put s’empêcher de sourire. Ben oui, c’était ce qu’il pensait aussi ! Mais là, c’était bizarre quand même, parce que bon, elle, c’était une fille ! Et les filles, ça croyait aux contes de fées et ça rêvait du prince charmant non ? Ben quoi ? Non il ne s’emballait pas ! Enfin... Quoique... Oui, en tout cas, il avait tout un tas de préjugés dont il devrait se débarrasser. Mais à coup sûr, ça n’arriverait qu’une fois qu’il aurait grandi. Et elle aussi, elle aussi elle allait changer d’avis à propos de l’amour, elle aussi allait bientôt se rendre compte que ce n’était peut être pas aussi moche qu’on ne le pensait. Quoique... Rien n’était moins sûr.

- Bah, j’suis sûr que tu vas changer d’avis. T’es une fille, t’es censée aimer l’amour et vouloir trouver le prince charmant. Enfin... Je crois.

Ben oui, il n’était pas un spécialiste alors on ne pouvait pas vraiment dire qu’il était un conseilleur hors pair. Pour cause, il parlait mais il disait un peu au pif.

Ils parlèrent ensuite du pique-nique. En tout cas, elle était contente, ça se voyait. Elle lui proposa même de faire à manger, elle ! Cool, lui, il n’était pas douée pour ça ! Quoique... Il y avait les elfes non ? Ben d’ailleurs, elle lui dit que les elfes l’aideraient parce qu’elle était débutante. En tout cas, ça se voyait qu’elle voulait faire à manger. C’était sympa ! A coup sûr, ils allaient se régaler et passer un super moment. Elle lui dit alors qu’elle ne savait pas quand est-ce qu’ils pourraient faire ça mais qu’elle lui enverrais un hibou si vraiment, elle ne savait pas quel jour choisir. En tout cas, pour lui, il n’y avait absolument aucun problème !

- Ok, n’importe quel jour, ça me convient. En tout cas, je suis persuadé qu’on va s’amuser et se régaler ! Dit-il en souriant.

Ne vous y trompez pas, Fredericke adorait les contes de Grimm. L’une de ses plus hautes aspirations dans la vie était de devenir une vraie princesse. Cependant, comme avec elle rien n’était jamais simple, elle ne pensait pas avoir spécialement besoin d’un prince charmant pour atteindre son but. Elle serait la première princesse célibattante de l’histoire des contes de fée ! Qu’on se le dise !

En bref, Fred’ regardait son ami d’un air légèrement perplexe. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, tic qu’elle avait emprunté à sa cousine Roze, et finit par répondre d’une voix totalement monocorde.

« Le prince charmant n’existe pas, c’est une invention des hommes pour faire croire aux femmes qu’ils sont capables de faire leur bonheur. Mon papa en est un bon exemple. »

Elle fronça alors à nouveau les sourcils et conclut :

« Enfin ça, c’est ce que dit ma maman. Après… Je ne sais guère… »

Mais changeons de sujet, l’amour n’était pas de son âge et encore moins de celui de Vincent ! Ils avaient encore toute leur vie pour y penser. En tout cas, si un jour elle tombait amoureuse Vincent serait dans les premiers à qui elle le dirait, foi de Maiden ! Les amis doivent toujours se dire ce genre de choses, c’est important ! Surtout que si par malheur cela devait lui tomber dessus, elle aurait de nombreux problèmes avec ses parents.

Elle se mit donc à réfléchir à tout ce qu’elle pourrait préparer de bon pour leur pique nique à tout les deux. Elle pensa alors à faire un gâteau, peut être un au chocolat mais il fallait qu’elle vérifie qu’il aimait ça avant toute chose.

« Tu aimes le chocolat ? »

De son côté, Fred’ aimait surtout tout ce qui était un peu acidulé comme le citron par exemple. Mais elle ne crachait pas sur un bon gâteau au chocolat. Sa mère, pour aussi mince qu’elle soit, avait d’ailleurs tendance à manger beaucoup de pâtisseries. Quand Fred’ lui avait demandé pourquoi elle avait des crises où elle mangeait beaucoup, sa mère lui avait répondu que c’était en partie pour oublier ses problèmes. Parfois, la petite Gryf’ avait du mal à se dire qu’elle était vraiment la fille de ses parents, elle ne leur ressemblait pas du tout. Quand elle avait un problème, elle, elle cherchait plutôt à se défouler. Elle ne restait pas immobile à faire la moue et à se goinfrer.

Bah, peu importait. Elle regarda sa montrer très rapidement. Elle devrait bientôt rejoindre sa salle commune pour faire ses devoirs. Cela la rendait un peu triste, elle n’avait pas envie de quitter Vincent mais il fallait ce qu’il fallait…

Vincent regarda son amie le regarder d’un drôle d’air. Elle pencha ensuite la tête sur le côté ce qui provoqua un petit sourire de la part du garçon. Sourire qui finit par disparaître lorsqu’elle lui dit que le prince charmant n’existait pas, que ce n’était qu’une invention des hommes pour que la femme croit qu’un homme était capable de faire le bonheur. Ah ben tient, ça, il ne l’avait jamais entendu. C’était assez... Drôle ? Hum, mouais, on ne pouvait pas vraiment dire ça. En faite, Vincent trouvait de plus en plus que Fredericke n’était pas comme les autres. Et franchement, c’était assez sympa puisque... Ben... Ça semblait les avoir rapprochés. Ben oui, auraient-ils été amis si elle avait été comme les autres ? Rien ne le prouvait. Rien ne disait le contraire, oui, bon...

Elle lui dit que son père en était un bon exemple et cela surprit un peu plus encore le Serpentard. Hein ? Pourquoi est-ce qu’elle disait ça ? Nan mais c’était vrai quoi, c’était tout de même... Tout de même assez incroyable. Ben oui, comment pouvait-on dire ça de son père ? Lorsqu’elle ajouta que c’était ce que sa mère disait, là, il sourit. Ah d’accord. Oui, là, d’un côté... En même temps, comment est-ce que sa mère pouvait-elle dire ça devant sa fille ? Nan mais c’était vrai quoi ! N’était-ce pas une manière comme une autre de dire qu’elle n’était pas heureuse ? Fredericke n’avait que douze ans ! Donc Vincent trouvait ça assez dégueulasse pour elle. Nan mais voilà quoi, c’était assez... Stupide et méchant de dire ça devant sa fille. A sa fille peut être.

Alors qu’un certain blanc c’était installé et que Vincent était désespéramment en train de chercher un sujet de conversation pour que ce stupide blanc ne dure pas plus longtemps mais en même temps... Il ne savait pas franchement quoi dire. Devaient-ils rester dans le sujet ou devait-ils changer ? Si c’était ça de quoi aurait-ils bien pu parler ?

Elle lui demanda alors s’il aimait le chocolat et Vincent ne put que sourire. Ah ben voilà, ils avaient un sujet de conversation ! Au moins, ils allaient pouvoir continuer de papoter au lieu de rester là à ne rien faire, à ne rien dire. Se tournant vers la Gryffondor, il lui sourit en disant :

- J’adore le chocolat. S’il y a bien un truc que j’aime, c’est bien ça. J’suis prêt à tout pour en avoir par moment, s’en est grave ! Dit-il en souriant. Et toi ?

Fredericke secoua légèrement la tête. Elle s’en serait doutée qu’il aimait le chocolat. Allez savoir pourquoi, elle en avait eu l’intuition. Enfin, cela n’avait pas beaucoup d’importance mais elle trouva quand même la réponse mignonne. Elle avait un peu l’impression que tout les garçons qu’elle connaissait aimait le chocolat à en devenir dingue. Son frère par exemple, il pouvait en avaler trois tonnes par jour, ou en tout cas Fred’ en était elle intimement persuadée. Son frère était un petit peu étrange comme garçon, mignon, mais étrange. Bon, globalement, toute la famille Maiden était un peu frappée, mais aux yeux de la benjamine c’était quand même Friedrich le pire de tous. En plus c’était le petit garçon gâté pourri à sa maman, brrr, il lui filait de l’urticaire rien que d’y penser.

Pour en revenir à notre histoire de chocolat, nous avons déjà évoqué le fait que ce n’était pas la nourriture préféré de la petite Allemande. Elle aimait bien ceci dit, mais elle sera bien plus heureuse avec un paquet de bonbon au citron qu’avec une boite de chocolat. Ce qui est un peu dommage c’est qu’à Halloween ou à Noël, on lui offre toujours des boites de chocolat sous prétexte que son frère, lui, aime mieux ça. Injustice quand tu nous tiens !

« Nein, enfin, j’aime bien le chocolat, mais je préfère la nourriture acidulé. J’adore les bonbons au citron ! »

Oui, on sait jamais, que Vincent ait dans l’idée lui aussi de lui offrir un jour une boîte de chocolat >.< Quoi qu’elle ne voyait pas trop à quel occasion vu que son anniversaire était déjà passé.

« Mais je te ferais un gâteau au chocolat quand même. »

Bon allez, c’était l’heure de se quitter. Tout au moins c’est ce que sa montre lui disait. Elle rangea tout ce qu’elle avait sorti (appareil photo entre autre) dans son sac (violet si vous voulez tout savoir) . Fredericke sauta de son rebord de fenêtre de façon à ce que ses pieds retrouvent la terre ferme. Elle mit un peu d’ordre dans sa tenue (toujours être impeccable, règle d’or des filles Maiden !) et se tourna vers son ami avec un sourire.

« Il faut que j’aille heu… dans le truc où on mélange les ingrédients pour faire des potions… ah oui, dans les cachots ! J’ai un TP là bas. On se voit plus tard, ok ? »

Ne jamais douté d’une Maiden, si elle voulait revoir Vincent, elle le reverrait forcément !

[A un futur topic de pique nique ^^ ]

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