~ Petite faim nocturne ~ [PV Terry]

Tout le monde dormait dans le dortoir des filles de Gryffondor, tout était calme, tous les élèves étaient immobiles...Tous ? Pas vraiment...Une jeune fille de 5e année remuait dans son lit, ne trouvant apparamment pas le sommeil. Et que je te tourne d'un côté, et que je te tourne de l'autre. Et la tête enfoncée dans l'oreiller, ça marcherait mieux ? Ou alors le regard planté vers le plafond ? La deuxième solution, il fallait l'avouer, facilitait la respiration...
La jeune fille qui n'était autre que la jeune Alicia Harper (pas si jeune que ça, 15 ans quand même !), venait à présent de se tourner vers la gauche, arrivant ainsi, sur le dos. Ce n'était toujours pas très confortable, impossible de dormir ainsi. Elle avait pourtant tout essayé ! Les jambes pliées, le corps tendu, la tête sous les draps, la couverture poussée (mauvaise idée en hiver, elle l'avait tout de suite remise), elle avait même, aussi, compter les moutons ! Mais rien. Le sommeil n'était vraiment pas décidé à venir.
Son ventre, dorénavant exposé, vers le plafond, grogna. Oui, grogna, ainsi il n'était pas content ? Mais oui, c'était ça ! Alicia avait faim. Et la voilà en train de regretter d'avoir peu manger au dîner, voilà sa punition. >.< Elle devait donc aller manger ? Hum, l'heure du couvre-feu était largement passée, il était déjà une heure du matin...Et alors ? Etait-ce sa conscience qui parlait ? Celà ne la dérangeait pas du tout. Il lui arrivait régulièrement de sortir la nuit, se balader. Que ce soit interdit, elle s'en contre fichait, tant qu'elle ne rencontrait pas Rusard.

Sans un bruit, Alicia se leva, sans que personne l'entende, sans que personne la voit (trop occupé à dormin, hin hin ). Elle enfila sa robe de chambre violette (et non, pas rouge comme Gryffy =P Peut-être celà veut-il dire qu'elle a un lien avec Serdy ? O_O Ben ouais, rouge et bleu = violet xD), s'avança dans la pièce, et poussa la lourde et vieille porte du dortoir. Les escaliers super étroits descendus (et oui, étroits, d'ailleurs Alicia se demandait comme elle passait là avec tous ses bourlets *hu hu* xD), elle arriva dans la Salle Commune, toujours aussi accueillante, avec le feu allumé. Il y avait un élève dans la pièce, de première année sûrement, mais que faisait-il là ? A cette heure-ci ? Ca va pas la tête, à 1 heure, on dort ! (sauf quand on a faim ! xD)
Alicia lui lança un regard noir de maman pas contente, puis elle lança au petit élève:

"Nan mais ça va pas d'être debout à cette heure-là ? Tu n'as pas honte ?! Allez, file te coucher, avant que j'prévienne McGo' ! Tu devrais dormir, t'as des cours, demain !"

Le petit gamin lui lança un regard aussi noir que le sien, à moitié appeuré, à moitié en colère, à moitié dégoûté (oui bon, en fait c'était des tiers, pas des moitiés xD). Alicia n'y fit pas attention, et s'avança vers le portrait de la grosse dame qui chantait comme une casserole. Le petit demi-portion lui lança un:

"Hey la grande, qu'est-ce' tu fais ? Je croyais qu'il fallait être couché ? T'as pas le droit de sortir, t'as pas le..."

PAF, porte fermée.
Et oui, Alicia n'avait pas voulu entendre la suite des gamineries d'un petit Gryffondor qui voulait faire la loi. Nan mais oh Alicia faisait ce qu'elle voulait. Il n'avait pas à lui dire ce qu'elle avait le droit ou pas.

Un regard sur les escaliers fous, et Alicia sut quel chemin prendre. Elle les contrôlait, ces escaliers, elle avait appris à les comprendre, à savoir quand il changeait de position. Comment elle faisait ? 6e sens xD

Pas à pas, elle les descendit, sachant précisément ce qu'il fallait faire, où aller. Elle passa devant de nombreux tableaux, représentant des personnages tous bien différents. Certains l'encourageaint dans sa soi-disant quête, d'autre la regardant en se taisant, mais évidemment, certains imbéciles de portraits lui disait:

"Jeune fille, où allez-vous ainsi ? Ce n'est pas l'heure pour se promener ! Le couvre-feu est passé depuis longtemps ! Si vous connaissiez le règlement..."

Et là, elle leur répondait tout bonnement:

"Taisez-vous."

Les tableaux étaient alors, tellement outrés qu'ils se taisaient, leurs yeux écarquillés fixant Alicia. Peu importe, elle en avait marre de leurs sotises. Elle continuait alors son chemin avec tout autant d'entrain. Ainsi elle arriva rapidement en bas de l'escalier, dans le Hall d'entrée. La porte était là, celle qui la mènerait rapidement aux cuisines, où elle pourrait enfin se régaler. Elle poussa la porte, mais celle-ci fit un énorme grincement.

*Ah zut, si Rusard entend ça ! J'ai eu de la chance pour l'instant, mais s'il arrive, je suis fichu, c'est la seule chose qui peut m'arriver...*

Car oui, Rusard était le seul problème. Sinon, elle n'avait peur de personne. McGo' lui mettrait une retenue, et alors ? C'est pas grand chose. Rogue, pareil, mais bon, voilà quoi, pourquoi avoir peur d'un homme (à vérifier xD) aux cheveux tout gras ? Dumbo (et ses grandes oreilles #SBAFF#), ou plutôt Dumby, si vous préférez, on ne le voyait jamais...Donc Rusard serait le seul problème, enfin moins cette année-là que l'année d'avant, car avant y 'avait Ombrage, et le p'tit Ruru se sentait poussé des ailes avec elle (était-il amoureux ?).
Bref, revenons-en à nos moutons, mais rien que de penser à des moutons voilà le ventre de Lili qui regrogne. Rah, le temps presse ! Alicia entendit des pas derrière elle, dans le Hall, mais pas les pas claudiquants de Ruru, non, des pas d'élève. Il lui arrivait de rencontrer des élèves dans ses balades de nuit, ce n'était pas rare. Et ils étaient comme elle, ils n'avaient pas peur. Bref, sans se préoccuper des autres, elle avança, dans le couloir, et arriva bientôt à la graaannde tapisserie de la coupe de fruits. Là, il y avait son amie la poire, la grosse poire bien enveloppée avec son ventre bien rond. Une fois, Alicia le lui avait fait remarqué ses rondeurs, et la poire avait ensuite refusée de rire quand elle la chatouillait, c'est pour ça qu'elle ne le recommença plus.
La jolie Gryffondor tendit sa main, chatouilla la jolie et mince poire xD, et celle-ci se mit à rire, se transforma en pignée de porte qu'Alicia fit tourner, et elle entra, dans les Cuisines.

A chaque fois qu'elle venait en ce lieu, elle était émerveillée. Elle n'avait jamais le temps de dire "Bonjour" qu'une trentaine d'elfes de maisons arrivaient autour d'elle, lui demandant ce qu'elle souhaitait. Ils étaient gentils il fallait l'avouer, et très serviable, mais Lili ne savait quoi prendre.

"Attendez, attendez ! Calmez-vous ! Vous êtes très gentils, mais j'aimerais réfléchir un peu. Laissez-moi respirer, s'il vous plait."

Ceux-ci reculèrent, sans attendre, et Alicia leur fit un énorme gentil sourire.

*Bon, voyons voir...Du chocolat ? Pourquoi pas, en tous cas, pas de bonbons trop sucrés, je n'aime pas trop ça la nuit...Ou alors un bon gâteau, ou du moins une grosse part ? C'est une bonne idée aussi, mais quoi comme gâteau ? Oh, ça va etre dur à choisir, surtout que je sais qu'ici je peux TOUT avoir ! ...*

Soudain elle entendit quelqu'un entrer. Mais qui était-ce ? Les "pas" de tout à l'heure ? Elle se retourna et vit une élève, devant elle. Avait-elle faim, elle aussi ? Sûrement. Elle avait peut-être le même problème qu'elle.

[1163 mots (en enlevant les quelques petits délires, souvent entre parenthèses xD]

1247

[Ouah, l'autre jour c'était 116, aujourd'hui 1163 xD Ah ben c'est bien, je retrouve un peu d'inspi xP]

Voilà cinq heures que Terry essayait de dormir. Mais rien à faire.

« Et blablabli et blablabla et patati et patata... »

Qu’est-ce que les filles de sa chambre pouvaient être bavardes. Pire qu’elle.
Terry, bavarde invétérée et reconnue, aurait sûrement apprécié tous ces babillages si elle avait pu y participer.
Mais malheureusement, ce n’était pas au programme : Terry ne s’entendait pas, mais alors pas du tout avec ces filles.
Pourtant, elles auraient pu : toutes bavardes, toutes pimbêches. Ça aurait pu marcher.
Mais dès le premier jour, elles s’étaient détestées.
Terry évitait donc un maximum de rencontrée ces colocataires. Mais il fallait quand même qu’elle dorme.
Mais les trois autres filles en avaient décidé autrement. Depuis 21h, elles discutaient, sans discontinuer.
Et il était déjà minuit passé.

Terry poussa un soupir et se leva. Tant qu’à ne pas dormir, autant ne pas écouter leurs bavardages futiles et horripilants.
La jeune fille se leva, enfila vite un pull par-dessus sa petite chemise de nuit, ainsi qu’une bonne paire de chaussons, épais et douillets.
Elle se dirigea vers sa porte, l’air passablement de mauvaise humeur.

Les blablatages cessèrent d’un coup.

« Mais tu vas où comme ça ! Tu sais, il y a un couvre feu le soir. Au cas où tu ne t’en étais pas encore aperçu, depuis trois ans . »

C’était si gentiment demandé. Si subtil, si agréable.

Terry refoula une remarque acerbe et se contenta de leur dire :

« Fichez-moi la paix ! »

A peine avait-elle fermé la porte (claquer violemment avec force et rage serait plus exact), qu’elle entendit des éclats de rire.
Terry s’appuya sur le mur et réprima un sanglot.
Sa gorge s’étrangla.
Il ne fallait pas qu’elle pleure. Pas devant ces garces.

La jeune fille contint sa rage et mit sa fierté blessée de côté.
Elle quitta la salle commune de Serpentard d’un pas pressé, l’air hagard.
Une fois dans les couloirs, elle se sentit bien mieux. Elle respira plus librement. Mais elle ne put plus empêcher les larmes de couler.
Elle se laissa glisser le long d’un mur et pleura. Pour se soulager. Une fois ça passé, elle irait mieux.

Le seul tableau du couloir fut d’abord de très mauvaise humeur d’avoir été réveillé.

« Non mais ! Où vous croyez-vous ! A cette heure, les élèves sont censés dormir ! Et vous devriez faire de même jeune fille ! »

Terry n’y avait même pas prêté attention.

« Enfin mademoiselle. Qu’est-ce qui vous fait pleurer comme ça. A votre âge, on n’a pas encore d'ennuis pourtant ! »

Mais rien n’y fit, Terry pleurait à chaude larme.

« Pauvre enfant. Mais qu’y a-t-il donc de si grave ? Vous êtes jeune, jolie, qu’y a-t-il de plus important à votre âge ? Allons, relevez-vous, et retournez vous coucher, bien au chaud sous les couvertures. »

Terry fini par arrêter de pleurer, se releva, essuya ses larmes.
Elle se dirigea vers le tableau et lui sourit doucement.

« Merci bien. »

Elle essuya ses yeux et sourit plus franchement.

« Je ne vais pas me laisser démoraliser par ces saletés de petites égoïstes stupides et ridicules ! »

Elle reprit sa marche, plus assurée, en direction du grand hall.
Derrière elle, elle entendit un éloquent :

« Bien dit jeune fille ! »

Cela la fit sourire.
Il faisait froid dans les couloirs. Terry s’emmitoufla dans son gros pull.
Elle marcha pendant un moment, passa plusieurs fois devant les cuisines.
Elle grimpa au deuxième étage, redescendit au premier, remonta au troisième…
Elle errait sans but, dans le château silencieux. C’est comme ça qu’elle le préférait : quand il lui appartenait. A elle seule. Tous ces couloirs, ces escaliers, ces salles, juste pour elle.
La lune transparaissait à travers les carreaux. C’était magnifique. La neige rendait une lumière incroyable.

Mais cette petite escapade lui avait ouvert l’appétit. Et le fait de passer devant les cuisines n’avait rien fait pour améliorer sa faim grandissante.
Elle fit alors demi-tour. C’est alors qu’elle entendit des pas. L’idée que ça puisse être Rusard ne l’effleura même pas. Ainsi donc, elle n’était pas seule ? Sûrement quelqu’un qui, comme elle, avait besoin de marcher.
Une fois devant son tableau favori, elle caressa la petite poire et entra dans les cuisines.
Tous les elfes y étaient afférés. C’est à peine s’ils lui portèrent la moindre attention.
Alors, même les elfes ne s’intéressaient pas à elle ?
De désespoir, Terry se laissa tomber sur un banc. Elle poussa un gros soupir et enfouit sa tête dans ses bras.

Un elfe s’approcha d’elle.

« Je peux vous servir quelque chose ? »

Terry le regarda, la mine triste.

« Un grand bol de chocolat chaud serait parfait. »

Souffla-t-elle.
Enfin, elle jeta un œil autour d’elle.
Elle adorait les cuisines. Il y faisait toujours chaud et ça sentait incroyablement bon.
Mais là, ses yeux s’arrêtèrent sur une personne. Elle n’était donc pas seule ?
S’agissait-il de la personne qu’elle avait entendue ?

De surprise, Terry sursauta. Mais elle se reprit bien vite.

« Désolée, je ne t’avais pas vu… »

Lui dit-elle d’une petite voix.
Elle leva la tête vers l’inconnue. Une fille qu’elle avait déjà croisée.

La pauvre Terry faisait peine à voir : il était évident, lorsqu’on voyait ses yeux, qu’elle avait pleuré…

« J’espère que je ne te dérange pas… Si c’est le cas, je resterai juste le temps de prendre mon chocolat chaud. Et je partirai. Mais je préfèrerai rester, si possible…
Il fait meilleur ici, et je n’ai vraiment pas envie d’aller me coucher.
Je ne sais pas quelle heure il est. Il doit être tard.
Mais c’est si agréable de marcher dans un Poudlard endormi ! C’est si calme.
Mais il faisait si froid que je faisais de la condensation quand je respirai. Ici au moins, il fait chaud.
C’est une magnifique nuit de pleine lune ce soir ! Le parc était si beau que j’avais presque envie d’y aller faire un tour. Mais je ne vois pas comment j’aurais pu sortir avec Rusard qui traine partout.
La grande porte doit être fermée à clef je pense.
C’est bien dommage. En même temps, j’aurai été frigorifiée par ce froid.
Et peut-être aurai-je croisé un loup-garou.
Tu crois qu’il y en a dans la forêt interdite ? »

Et voilà. Même quand elle croyait toucher le fond Terry restait une incroyable bavarde. Rien à faire pour la faire taire.
Les seules personnes capables de cet exploit étaient les trois filles avec qui elle partageait sa chambre.
Et ce n’était pas forcement des références en matière de sympathie…

« Mais je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça. Tu dois t’en moquer complètement…»

Ajouta-telle sur un ton morne.
L’elfe revint avec un énorme bol tout fumant.

« Oh merci… ça va me remonter. »

Dit Terry avec soulagement.
Ça sentait incroyablement bon. Et ça avait l’air délicieux.
Comment rester mince à Poudlard, quand il y avait tant de bonnes choses à disposition et surtout, à volonté ?

[wouhou ! 1137 ^^]

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