En attendant Michael

Michael n’avait pas répondu à ma question, il c’était levé et a quitté la pièce, la salle commune était vide à présent, il n’y avait plus aucun élève. Je ne savais pas si j’aurais dû suivre Michael ou pas, je ne voulais pas le déranger, il voulait s’en doute se changer pour aller au cours de Défense Contre les Forces du Mal. Je me recroquevillai alors sur moi-même, je m’adossa à l’accoudoir du fauteuil et pris mes jambes dans mes bras. C’est alors que j’entendis des pas, je ne releva pas la tête tout de suite c’est alors que j’entendis une voix familière, mais sans vraiment la comprendre. Je leva alors les yeux et vis Clara qui soupirait de soulagement, apparemment.

Tout va bien Clara, lui dis-je d’une voix absente, tout va à merveille, dis-je juste avant de m’effondrer en larmes sur mes genoux.

Je n’en pouvais plus de garder tout ça pour moi, c’était beaucoup trop d’émotions en un seul coup, Michael m’avait parlé à peine, mais je savais qu’il ne me parlerait plus comme avant, même si il n’était pas très loquasse. Alexander m’avait rassurée en me disant qu’il s’occuperait de Michael mais apparemment il était arrivé trop tard et Myrielle c’était occupé de lui. Je me mis alors à me balancer d’avant en arrière pour me rassurer comme je le faisais quand j’étais petite fille, je faisais souvent ça juste après les interventions de mon père.

Je m’agitais encore comme si je venais de recevoir une correction de mon père seulement cette fois-ci il s’agissait d’une correction de Drago. Mon père n’était pas que violent, il était aussi un maître dans la torture psychologique tout comme Drago d’ailleurs. J’entendis à peine ce que me disait Clara, j’étais trop perdue dans mes pensées pour entendre ce qu’elle disait. J’entendais au loin la voix de mes frères comme quand j’étais petite.

Elle est en bas Michael, je l’entends pleurer…, dit Samuel d’une voix paniquée.

Je l’entends aussi, vite elle est peut-être mal en point, cette fois elle est peut-être bonne pour Sainte Mangouste…, rajouta Jéremya en courant sur les dalles du sous sol.

Par Merlin, elle ne sanglote plus…, pourvu que…, entendis-je au loin alors que tout devins sombre.

J’entendis la voix alors de Clara qui me dit qu’elle était trempée à cause de mes larmes, je lui souris, d’un sourire triste et sans joie.

Michael finit par redescendre, il avait rangé le violon dans son étui et l’avait laissé posé sur son lit. Il fallait qu’il le donne à quelqu’un, mais une personne qui en prendrait soin. Le bruit qui régnait maintenant dans la tour des Serdaigle était insupportable et Michael ne savait pas où aller pour échapper à ce bruit. S’il parvenait à trouver le calme, c’était le silence qui le prenait aux tripes et qui l’angoissait.

Quand il posa à nouveau le pied dans la salle commune, il vit que Mlle Stones était en train de pleurer et que son ange était en train de la consoler.

*C’est ma faute…*

Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu’elle pleurait à cause de lui. Il n’avait pas été assez gentil ? C’est vrai qu’il n’était pas vraiment démonstratif, mais il ne pensait pas faire autant de peine en se comportant ainsi. Il venait de commettre deux choses impardonnables dans les dernières 24h. Il avait détruit un piano et il avait fait pleurer Mlle Juliette.

*Non, je ne voulais pas…*

Michael était paniqué, combien de malheurs allaient encore se produire à cause de lui ? Peut-être qu’il méritait ce qui lui arrivait ? Ne plus entendre de musique, c’était sa punition amplement méritée… Son estomac se tordit douloureusement et à tel point qu’il eut envie de vomir, mais il ne voulait pas montrer ce qu’il ressentait. Il ne voulait pas causer de la peine à son entourage. Il méritait sa punition alors il la subirait avec patience mais en attendant, comment réagir avec les autres ? Ne plus les approcher ? Il leur parlait déjà si peu…

Il ne pouvait pas rester là en tous cas, ça lui semblait être une évidence… Son ange le regardait maintenant, qu’est ce qu’il pouvait faire ?

« Je… p… pa…»

Les excuses qu’il voulait faire ne sortirent pas. Jamais il ne s’était excusé de quoi que se soit et là les mots ne sortirent pas.

*C’est ma faute, pardon…*

Il voulu partir en courant, quitter la tour et aller se réfugier dans la forêt avec les créatures magiques, là où personne ne viendrait le chercher. Mais ça n’était pas dans son tempérament de courir ainsi. Il resta scotché sur place, les yeux regardant alternativement ceux de Mlle Stones et ceux de Mlle Toppinen et recula d’un pas, manquant trébucher.

*Je n’ai pas le droit d’être malheureux…*

Devant la détresse de sa belle Mlle Juliette il se sentit incroyablement honteux et méchant. Elle avait tellement de problèmes, tellement de malheurs sur le cœur… Il n’avait pas le droit d’être malheureux. Son regard garda un peu d’angoisse car il ne savait pas quoi faire, mais il força les coins de ses lèvres à remonter légèrement. Sans succès… Son visage resta figé dans une expression un peu étrange qui ne lui était pas vraiment familière.

Clara regardait sa jeune amie totalement perdue... elle souffrait le martyr moralement et Clara savait pertinemment qu'elle ne pourrait rien faire pour que ça aille mieux. Seul Aelita pouvait changer d'elle même et se reprendre... seulement pouvait-on comprendre que Clara souffrait autant moralement parce qu'elle ne peut rien faire pour sa meilleure amie... Aelita avait toujours était là dans les moments douloureux de Clara et Clara n'était même pas foutu de faire pareille.. elle se sentait mal.. très mal... son coeur lui faisait horriblement mal...
La jeune fille avait eut un sourire après la réplique de Clara mais qui était tellement triste qu'elle s'en serait tout aussi bien passé.
Les larmes montèrent dans les yeux de Clara et étaient prête à couler.. seulement Clara se résignait à pleurer devant son amie.. elle ne voulait pas que celle-ci fasse encore des siennes pour réconforter Clara alors que ça devait être l'inverse...

*Je suis une incapable.. je ne mérite vraiment pas ton amitié... je suis trop nulle.. pardonne moi Aelita...*

Clara regardait toujours son amie quand, elle ne savait pourquoi, elle avait relevé la tête pour planter son regard dans ceux de son ami Michaël...
Il tenta de faire une phrase mais en vain... Clara fut tellement surprise qu'elle ne réagit pas sur le moment.. Mais que ce passait-il donc ici...
Elle regarda alternativement ses deux amis sans réellement comprendre la situation... Que s'était-il donc bien passé pour qu'ils soient tous les deux dans un état aussi critique...

« Michaël... »

Elle devinait que Michaël en savait plus long sur l'histoire et voulait tenter de le faire parler.. seulement elle ne savait pas comment.. déjà qu'il était dur d'entendre la douce voix de son ami alors si en plus il était mal.. par quel miracle réussirait-elle..??

« Michaël... est ce que tu sais pourquoi Aelita pleure...? »

Elle s'approcha de lui et remarqua qu'il allait vraiment très mal, malgré qu'il cache tous ses ressentits.. Clara le regarda dans les yeux en espérant que celui-ci de déli la langue... Elle priait le ciel pour qu'il veuille bien lui dire... qu'elle puisse comprendre et essayer de faire quelque chose.. mais sans lui... elle ne pourrait rien faire...

« Michaël.. s'il te plait.. si tu sais pourquoi dit le moi c'est important... je t'en pris... »

Il avait l'air tellement mal alors qu'il ne montrait aucune faiblesse physique... mais Clara l'avait observé depuis le temps et se doutait que quelque chose ne tournait pas rond pour lui non plus...

Mlle Toppinen savait que c’était de la faute de Michael que Mlle Stones pleurait. Elle le savait certainement, sinon elle ne lui demanderait pas avec autant d’insistance.

*C’est ma faute, le préfet a dit que c’était de ma faute*

Il en était de plus en plus convaincu. Le préfet lui avait dit de tout faire pour éviter qu’elle pleure, mais comment faire ? Son cœur battait si fort qu’il l’entendait battre entre les sanglots de Mlle Stones. Il fallait qu’elle aille mieux, mais comment faire ?

Michael se porta une main à sa tête qui lui faisait mal… Il masquait quasiment tout son mal-être aux yeux des autres mais ses yeux restaient perdus, raccrochés à rien contrairement à d’habitude. Ses lèvres se mirent à trembler. On voulait qu’il parle ? Ca pouvait soigner Mlle Juliette ? Il devait faire un effort alors.

Les mots ne vinrent pas spontanément même si son cerveau fonctionnait à 1000 à l’heure. Ressassant sans cesse les mêmes pensées. Il finit tout de même par lâcher sa tête et dit d’une voix faible, à peine un chuchottement :

« C’est ma faute…»

Il ne savait pas pleurer mais on pouvait lire de la douleur dans ses yeux. Un grand desespoir d’être la cause de tant de misère. Il fallait qu’il s’en aille de cette pièce où il n’était pas le bienvenue. Il aurait voulu demander à Mlle Toppinen comment faire pour l’aider ? Lui demander pardon ? Il avait tant de choses à lui dire… Mais le silence lui perturbait l’esprit et sa tête tournait si fort qu’il manqua tomber et se raccrocha de justesse au dossier d’un fauteuil qui était près de lui.

Michael respirait plus rapidement désormais et plus fort. Ses yeux retombèrent sur la cheminée et il cligna plusieurs fois des paupières, afin de chasser ses visions.

*Je deviens fou… Je fais du mal aux autres… Pourquoi ?*

Je leva doucement mes yeux, ampli de larmes vers Michael, il pensais que je pleurais par sa faute alors que ce n’était pas du tout le cas. Il avait l’air si triste et si perdu, je voulais le rassurer mais aucun mot ne réussit à franchir mes lèvres. Je me leva donc et alla vers lui, je lui pris la main tout le regardant droit dans les yeux.

Tout n’était plus que silence entre nous, je me pencha vers lui et voulu déposer un délicat baiser sur sa joue, mais c’est là que j’y vis du rouge à lèvre. Les seules personnes qui m’étaient du maquillage étaient les professeurs, puis cela me fit comme un déclic Myrielle, alors il l’avait bien rencontrée.

Ce n’est pas de ta faute Michael, ne pense surtout pas cela je t’en prie, dis-je dans un murmure, ce n’est pas à cause de toi que je déverse mes larmes…, je pleure pour ce que Roméo a fait subir à mes amis, lui dis-je en tenant toujours sa main dans la mienne.

Je savais que Michael n’aimait pas être touché, mais j’avais besoin de le toucher, comme pour le rassurer et en même temps me rassurer à mon tour.

Je me retourna vers Clara, les yeux grands ouverts et interrogateur quand je l’entendis prononcer que c’était de sa faute. Pourquoi rejetait-elle toute la faute sur elle ? Alors que j’étais la seule coupable dans l’histoire, c’était par ma faute que Alexander et Michael avaient subit la vengeance de Drago. Je vis alors Clara tomber sans que je n’ai eu le temps de réagir.

Clara ! criais-je en accourant près d’elle, elle était inconsciente, sa tête avait heurté une des marches qui menait au dortoirs donc impossible de la transporter, par Merlin Clara ! Qu’est-ce qu’il t’a pris ?, lui demandais-je en prenant sa main dans la mienne, pourquoi Clara penses-tu avoir commis une erreur ? Tu es ma plus précieuse amie, Clara ! Je t’en prie réveilles-toi et dis moi que tout vas bien, lui dis-je d’une voix étranglée par mes sanglots.