Petit déjeuner

Myrielle regardait le "jeu" de sa voisine et de Goyle sans comprendre, ils se comportaient bizarrement dés le matin ces deux là... Elle jetta un regard d'incomprehension à Isaac.

Mais bon, ce n'était pas ses affaires.

- Tout ce que j'espère en potion c'est n'avoir pas de vermines à côté de moi.

Ce disant elle but une gorgée de son jus d'orange. Elle se sentait oppressée par la chemise qu'elle avait fermée jusqu'en haut, elle déboutona quelques boutons et recommença à boire.

*ça va mieux, ils pourraient prévoir des uniformes de premières années plus large, on est pas toutes faites pareil*

Décidement, elle ne se ferait jamais à la pseudo logique des dirigeants de Poudlard...

Isaac n'avait pas dit grand chose parce qu'il était dans ses pensées.
Il se secoua la tête pour en sortiret regarda autour de lui. Myrielle, Diaba et Grégory était près de lui.

"Oh bonjour" dit-il en autre mais il était ailleurs dans ses pensées.

Il mangea une tranche de pain briochée avec un peu de beurre, accompagné d'une tasse de thé.

"Potions ? Mmmh super..." dit-il enthousiasmé de commencer bien la journée.

Myrielle était face à lui, il lui sourit brièvement et regarda le fond de sa tasse.

Myrielle passa les doigts sur le coutour de son verre, peu interressé par la conversation de Diabalzane et de Goyle (qu'elle ne comprennait pas) et voyant que Isaac était plongée dans ses pensées, elle s'ennuyait un peu. Depuis qu'elle était à Poudlard, ça lui arrivait souvent.

Cependant, alors que les hiboux faisaient leur entrèe, il y avait parmi eux un volatile d'une toute autre espèce.

- Stan !

S'écria-t-elle en riant. Le faucon crecerelle, de sexe masculin, alla droit sur elle, elle leva le bras et il se posa sur son bracelet en cuir. Il avait à la patte un message, elle lui prit de l'autre main, et elle palit...

*Evidemment, Stan ne peux être là gratuitement, c'est un message de mon frère*

Stan était de la même couvée que Preciosa et appartenait à Nathan. Contrairement aux hiboux les faucons n'apportaient des messages qu'à une seule personne, et il fallait les dresser pour. Etant fauconnier de père en fils, Nathan et Myrielle avait éduqué leur faucon à l'échange de message. Toute personne en dehors d'eux qui essairait de lire une lettre confié à leur faucon se verrait perdre un oeil...

Myrielle prit son sifflet et souffla dedans deux fois, évidemment seul le faucon entendit les ultra sons. Il quitta le bras de Myrielle pour le banc, près d'elle. Il devait sans doute avoir ordre d'attendre la réponse.

Elle s'assoit à nouveau en face de Isaac et pince les lèvres, ouvrant la lettre en tremblant.

"Ma soeur,

Comment avance tes études ? Tu ne m'a pas écrit recemment, je m'inquiete. Prends tu bien garde à la vermine ? As tu déjà croisé Potter ? Je veux tout savoir.
N'oublie pas ce qui t'attend si tu échoues...

Ton frère qui t'aime,

Nathan Symphonie"

Elle lacha la lettre et baissa la tête, ses cheveux formant un rideau qui cachait son visage.

Diabalzane regarda les hiboux envahirent la pièce et elle reçut un paquet et une lettre... encore. Elle vit soudain un superbe faucon s'egoufrer dans la pièce gigantesque et venir se poser sur le bras de Myrielle.

- Quelque chose ne va pas Myrielle ?

Elle posa une main sur le bras blanc de la jeune fille qui avait la tête baissée.

Elle ouvrit sans la regarder la lettre qu'elle avait reçue. Elle la lut rapidement et écarquilla les yeux.

" Chere Olga,

N'ayant pas reçut de réponse à ta dernière lettre nous t'attendons pour les vacances en espérant que tu pourras ainsi nous dire comment tu te portes.

Froidement et en colère.

Tes parents."

- Merde...

Elle n'avait pu réprimer l'insulte. Elle n'irait pas, tant pis.

- Destructum.

La formule dite d'un ton sec anéantit la feuille de papier et Diabalzane reporta son attention sur Myrielle, elle regarderait le paquet plus tard.

Isaac vit soudain Myrielle baisser le visage. Il se dit que la lettre n'annoncait rien de don.

"Myrielle..." dit-il à son égard à voix basse.

Il la regardait, les yeux doux, réconfortant, ... ne voyant pas de réaction, il passa sous la table et se mit près d'elle.

"Dis moi..." vint-il lui murmurer à l'oreille, il avait posé sa main sur son épaule et attendit.

Son hibou avait surgit et déposa une lettre, Isaac l'a prit et donna un biscuit au hibou qui repartit.

Le temps que les autres recoivent leur lettre elle avait eu le temps de se reprendre un peu. Elle releva la tête et prit la main de Isaac dans la sienne avec un regard vide... tellement vide qu'il en était incroyablement triste.

- Mon frère... Nathan... Il...

*me menace*

Non, elle ne pouvait pas dire ça. Cette phrase en entrainerait une autre, puis une autre, et encore une autre, il ne fallait pas, surtout pas ouvrir la voie à tout ça, elle n'avait pas le droit de trahir son frère, il était son unique famille, il était le bras...

*et je suis l'arme*

- Il est terriblement déçue de moi, je risque... une punition.

Ses paroles sonnaient fausses, elle était d'une nature honnete et ne savait pas dissimuler... Elle se dit qu'elle pouvait ajouter sans dramatiser.

- Sans doute me battra-t-il...

Elle fit un sourire et tout en gardant la main d'Isaac dans la sienne elle prit de l'autre son verre et le but d'un trait.

- Mais ça ira, je vais lui prouver que je suis la meilleure.

Dit elle pour les rassurer.

- Et vous, quelles nouvelles ?

Elle avait vu, malgré le voile que formait ses cheveux, Diabalzane détruire sa lettre.

Isaac ne dit rien, il trouva le frère de Nathan dur avec elle, elle ne méritait pas ça...

Il lui serra la main et ouvra sa lettre, elle venait de son père.

"Fils,

Ils ont été vu pour la dernière fois du côté de Nottingham.
Je vais m'y rendre... elle payera le mal...

Peter Irving"

Isaac chiffona la lettre de colère, si son père se vengeait... il irait à Azkaban... la peine serait longue.

Il sortit un morceau de parchemin son encrier et une plume, il écrit:

"Père,

Ne soyez pas si fou... vous risquez Azkaban... qui me restera-t-il...

Votre fils"

Il la plia et décida de la porter à la volière.

"Je dois me rendre à la volière." dit-il en se levant, il rangea se affaires, mit son sac en bandouillère, sa robe de sorcier dans une main, les manches de sa chemises retroucées.

Il avançait d'un pas lent au cas où elle viendrait.

- Stan !

Dit elle d'une voix forte. Le faucon leva les yeux sur elle, elle siffla et partit à la suite de Isaac.

- A plus tard Diabalzane, je vais avec lui.

Elle avait l'impression de souvent le suivre ces derniers temps...

*A méditer*

Elle le rejoignit.

- Je viens avec toi, j'écrirais la réponse de mon frère là bas, ce sera plus discret et Stan pourra voir sa soeur.

Drago arriva en retard au petit déjeuner. Trop dormi... Le courrier était déjà arrivé et à peine avait-il fait un pas dans la salle que son hibou vient se percher sur son épaule. Pas de colis pour lui aujourd'hui mais une lettre, une unique lettre. Son coeur fit un bond. La réponse de son père ?

Il détacha la lettre de la patte de son hibou qui reprit son envol aussitôt. Il reconnu immédiatement l'écriture de son père. Un mois qu'il attendait cette réponse et il l'avait au creux de la main. Son corps fut parcouru d'un frisson. Il profita de ne pas être encore assis à la table pour ouvrir la lettre. Il jeta un regard sur la table des Serpentard, ses amis semblaient tristes par le courrier reçu. Contraste frappant avec les Gryffondor à l'autre bout qui criaient de joie ou pleuraient car leur famille leur manquait trop.

*Misérable*

Isaac et Myrielle quittaient la table et croisèrent Drago, il les salua poliment et se décida enfin à ôter le cachet de cire rubis aux armoiries Malefoy. Il parcourut la lettre rapidement, elle était courte.

Drago,

Tu ne devais pas être au courant et je suis en colère que tu le sois. Pour le contrat, tu n'en sauras pas plus, ta curiosité est mal placée. Tu t'y soumettras comme tous les Malefoy avant toi. Ne me donne plus de raisons d'être mécontent de toi !

Lucius Malefoy.

Drago ne broncha pas à la lecture de la lettre. Un nouveau frisson le parcourut. Il avait mis son père en colère, la dernière chose qu'il voulait faire, il savait pertinement qu'il n'aurait jamais du envoyer cette lettre.

*Douce ignorance* dit-il fourrant sa lettre dans sa poche.

Ne me donne plus de raisons d'être mécontent de toi !

Si le professeur Rogue parlait à son père de son escapade nocturne, Drago recevrait la plus belle correction de sa vie... Il s'avança vers la table des Serpentard et s'assit à côté de Diabalzane.

Diabalzane tourna la tête vers Drago.

- Salut Malefoy, comment vas-t...

Elle ne finit pas sa phrase qu'elle trouva inutile et déplacée, Drago n'allait pas bien, c'était inutile de chercher à enfoncer le couteau dans la plaie. Elle lui fit un pâle sourire et le regarda dans les yeux. C'était sans doute à cause de Lucius Malefoy, la seule personne par rapport à laquelle Drago se sentait inférieur, elle le savait.

- Désolée.

Elle s'était excusée sans qu'il ne lui fasse aucune remarque, elle connaissait les limites, elle savait où s'arrêter. Enfin, cela n'avait pas d'importance, elle sentait bien que le garçon n'était pas d'humeur. Il n'était ni triste, ni heureux, il semblait plongé dans une réflexion qui échappait à la jeune fille. Elle but le reste de son thé et attrapa un biscuit.