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 | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |

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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptyVen 26 Nov - 15:17

Titre : Renouveau.
Couple : Matt Stevens / Amber James.
Personnages concernés : Le couple, Zeno Rowle & des amis à Matt.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G.
Thème (numéro et nom) : #15 : Le bleu le plus pur.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber est dans le coma suite à une agression.






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Renouveau.

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« On termine sur un chassé, b*rdel Matt !
- Ah euh oui, désolé mec. »

    Matt ne jeta même pas un regard à son comparse, John, qui s’énervait de plus en plus face à la distraction de son ami. La répétition du groupe avait commencé il y avait maintenant une heure et ils avaient à peine eu le temps de bosser le deuxième mouvement de leur morceau, un mix entre du classique et du hip hop. L’idée était venu de Seth, un autre des membres qui n’avait pas su venir aujourd’hui, « problème familial » avait-il dit, le rendu, d’après lui, devait être génial, surtout qu’après avoir vu le film « Step Up », les gars avaient été beaucoup plus conciliants. Surtout en sachant que la partie plus « classique » serait menée par des danseuses professionnelles, c’est-à-dire toutes plus belles les unes que les autres. Matt, lui, avait été emballé directement et même si voir les filles danser était loin de le déranger, c’était loin d’être la première chose qui lui avait donné envie de se lancer là dedans. Mais, pour l’instant, l’ancien Gryffondor n’était vraiment pas dans le bon « feeling », ses pensées étaient dirigées bien autre part.

    Ca faisait maintenant presque un mois qu’Amber était rentrée à l’hôpital Sainte Mangouste et, après avoir repoussé plusieurs fois les différentes répétitions de la troupe, il avait été forcé de la laisser seule dans cet horrible endroit puant le désinfectant, le propre et les malades, en soit, tout ce qu’elle détestait. Mais s’ils se ridiculisaient devant les danseuses classique, ils auraient bel air. Pendant toute la première semaine de son internement, durant laquelle la blonde n’avait pas bougé d’un millimètre, aussi froide que la mort et où Matt s’en était voulu à n’en plus dormir. C’était lui, cette nuit-là, qui avait voulu porter secours à cette pauvre fille qui était partie en courant sans les aider. Et qu’on avait retrouvé quelques soirs plus tard, assassinée dans une petite ruelle, d’un avada. D’après beaucoup de gens, c’étaient encore les sombracanes qui avaient fait le coup et Matt appuyaient ces dires de quartiers, lui-même en état sûr, il pensait même que c’était les mêmes que cet autre soir car, après des recherches approfondies à la bibliothèque -ce qui lui avait valu un regard effrayé de la bibliothécaire- dans le rayon de la magie noire, l’ancien lion s’était rendu compte qu’Amber n’avait tué personne malgré le danger, elle les avait juste renvoyés au point de départ de leur journée, d’une manière pas des plus paradisiaques.

    La deuxième semaine, Amber avait posé des signes de faiblesse, son cœur manquait des battements et plusieurs arrêts respiratoires étaient arrivés ; Matt était passé de la culpabilité à la colère. Juste l’envie d’aller retrouver ces six sombracanes et les faire souffrir jusqu’à ce que mort s’en suive. Pendan quelques secondes, le jeune homme avait tenu sa baguette en main et avait vraiment voulu y aller, mais il avait regardé le visage crispé de son amie et s’était dit qu’elle lui en aurait voulu de tuer pour « si peu » et qu’elle avait plus besoin de lui ici qu’à faire sa vendetta. C’est durant cette semaine que le danseur avait commencé à se poser des questions quant à sa relation avec James ; certes, toute leur scolarité, ils s’étaient amusés à se voler des baisers, à s’embêter à outrance, à se charmer avec idiotie, … pourtant, les baisers qu’ils s’échangeaient de temps à autres (et, en fait, c’était surtout lui qui lui en volait mais passons) dans sa demeure étaient différents pou lui. Mais James ? Amber James ? Rien que le nom le refreinait dans son idée. Trop belle, trop froide, trop impassible, trop frivole, trop … Serpentard.

    La troisième semaine avait été plus calme, Matt avait juste l’impression de la voir dormir, elle bougeait, murmurait des paroles inintelligibles et ce dont elle était entrain de rêver ne devait pas être des plus agréables. Alors le jeune homme restait avec elle près de vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour l’instant, c’était Zeno qui était à son chevet, mais l’ex Gryffondor avait juste envie d’aller retrouver la blonde, pas répéter des pas qu’il avait maîtriser sans réels problèmes mais dont la confusion ne venait que de sa déconcentration. Comme s’il avait lu dans ses pensées, John soupira et lança d’une voix lasse :


« Ok, ok, les mecs, j’ai compris, on arrête là. Rendez-vous la semaine prochaine, à la même heure, ça marche ? Et essayez d’être au rendez-vous autant physiquement que mentalement, hmm Matt ? »

    Le dit Matt se contenta d’hocher vite fait la tête et, attrapant sa baguette et son sac de danse, transplana dans la chambre d’Amber où Zeno était assis au bord du lit de la jeune fille. Il lui tenait la main alors qu’elle dormait, pour la première fois de la semaine, paisiblement, comme si son protecteur suffisait à la calmer. L’ancien rouge et or n’en éprouva aucune jalousie, mais aucune joie non plus, contrairement à ce qu’il ressentait lorsqu’Hayden passait les doigts dans les cheveux dorés de sa meilleure amie ; là, juste une boule au ventre était présente, ce qui était idiot sachant la superbe histoire qu’il vivait avec Abbygael. Le Rowle se leva et détacha sa main de celle de sa protégée et tapota l’épaule de son ancien camarade de maison, comme s’il pouvait lui donner du courage, pour lui dire qu’elle se réveillerait. Et très vite.


« Je te la laisse, courage Matt, je suis sûr qu’elle se réveillera. Et elle en aura vite fait que tu auras envie de la rendormir toi. »

    Le jeune homme ne lui offrit qu’un demi-sourire, même s’il savait qu’il y avait de fortes chances que Zeno dise vrai. Elle avait vraiment le don de le mettre hors de lui, mais comment lui en vouloir après trois semaines sans elle ? Impossible. Soupirant, alors que le soleil se couchait, Matt se rallongea aux côtés d’Amber, essayant de se faire le plus petit possible au cas où elle se réveillerait, passa un bras possessif autours de sa taille et s’endormit à ses côtés, les paupières lourdes.


-------------------

« Hey, écrevisse, tu dors encore ? Allez, debout ! J’ai faim et je n’arrive pas à attraper ce fichu plateau. »

    Matt se réveilla en sursaut en entendant cette voix et se retrouva face à deux yeux d’un bleu glacial mais chaleureux à la fois. Magnifiques. Plus qu’il ne les avait jamais vu. Amber souriait, le visage à quelques millimètres de celui de son ami qui ressentit une joie si immense qu’il la serra de toute ses forces dans ses bras. La jeune fille éclata de rire mais les grimaces dues à la douleur ramenèrent le brun à la réalité et il cessa de la serrer comme un fou ; pendant plusieurs minutes, il la regarda en souriant doucement, content de revoir enfin ses yeux, son sourire, son rire et son caractère. Lentement, si jamais elle voulait le repousser, il se pencha et l’embrassa doucement. Elle se laissa faire, toujours souriante, se souvenant parfaitement de tout ce qu’il lui avait murmuré durant ces trois semaines, elle aussi ne savait plus où elle en était, c’est pour ça qu’il ne saurait pas, ou pas tout de suite, qu’elle avait tout entendu. Matt se détacha d’Amber et celle-ci lui murmura doucement :


« Merci d’avoir été là Matt. Merci … »


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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptyVen 26 Nov - 15:35

Titre : Concurrence difficile.
Couple : Daniel Sallers / Amber James.
Personnages concernés : Le couple, Matt Stevens, Hayden Smith & Abbygael Erwind.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG.
Thème (numéro et nom) : #25 : Obstacle.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber a dix-huit ans, Matt dix-neuf et ceux-ci doivent vivre à deux durant deux mois car Amber est dans l’indisponibilité d’occuper son appartement.






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Concurence difficile.

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    L’entente entre les deux protagonistes de notre histoire était très tendue, fait assez rare depuis qu’Amber James avait emménagé chez Matt Stevens. Même si au départ, la blonde se sentait plutôt mal à l’aise dans la maison, ce sentiment n’avait mis qu’une grosse semaine à se dissiper et jamais il n’y avait eu de froid entre les deux jeunes adultes depuis le problème des cafards, problème que l’écrivain préférait qualifier « d’épineux » pour ne pas se rappeler qu’il y avait tant d’êtres rampants dans son beau et petite appartement douillet. L’ancien rouge et or, après de nombreuses crises d’hystéries de sa colocataire, avait accepté d’appeler le problème ainsi lui aussi, en ayant marre de l’entendre vociférer dans une maison qui ne faisait que répéter ces cris incompréhensibles en écho. Bref, en gros, le « grand et méchant » Matt Stevens s’était écrasée devant son ancienne ennemie de toujours pour avoir la paix. Il préférait cette version qu’avouer à quiconque qu’il avait renoncé, lui. C’était à ça que pensait le danseur, assis à la table de la cuisine où, habituellement, ils discutaient tous deux joyeusement ou un peu moins, mais toujours dans une bonne entente ; il était stupide, à toujours se laisser mener par cette fille par le bout du nez ! Ca faisait des années, depuis leur première année à Poudlard ; coups bas-baisers-conneries, tout ça, c’était eux deux, ils se haïssaient, oh oui, Matt s’en souvenait très bien, même s’il y avait toujours eu cette sorte de concours de celui qui embrasserait l’autre le premier et le surprendrait le plus ; toujours cette bataille entre eux deux, mais plus il y pensait, plus le jeune homme se souvenait à quel point, en fait, il finissait toujours lui, par céder. Elle lui avait toujours plu, physiquement, Amber, malgré son sale caractère, sa froideur et l’habitude maladive qu’elle avait de toujours le rabaisser. Sale blonde, songea-t-il avec amertume.

    La romancière était sortie sur le Chemin de Traverse, pour une séance d’autographe accompagnée par la sortie du dernier tome de sa série, dont Matt ne se souvenait même plus du nom ; il n’avait jamais été vraiment porté sur la lecture dès le petit âge et ça n’avait pas changé. Séance d’autographe qui, elle lui avait lancé froidement, durerait tard, qu’il devrait se faire de quoi manger seul s’il y arrivait encore et qu’elle se débrouillerait pour trouver un restaurant sur Londres pour manger un bout avec Zeno Rowle. Sans vraiment s’en rendre compte, le cœur de l’ancien Gryffondor se serra de jalousie en songeant à l’autre sorcier, mais il préféra mettre ça sur la colère de leur récente dispute. Comme à Poudlard, en beaucoup plus blessant ; les mots étaient toujours les mêmes, mais cette fois, sans vraiment savoir pourquoi, tous deux sentaient les insultes transpercer leur fragile peau pour se loger directement au creux de leur cœur battant une chamade menée par la colère. Le sorcier finit par soupirer bruyamment, se promettant d’arrêter cet état d’esprit tout de suite, d’autant plus que ce n’était qu’à cause de James. L’ancien rouge et or se prépara vite fait des pâtes bolognaise, dont il ne toucha presque pas l’assiette après s’être rendu compte que c’était le plat le plus typique et cliché d’un récent célibataire au cœur brisé. Matt Stevens partit se coucher, en colère mais surtout triste, sentiment qu’il préféra refouler au plus profond de lui-même, se détestant de paraître si faible dès que cette pauvre blonde franchissait le pas de ses pensées.


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    Le lendemain matin, Amber James se leva la bouche pâteuse, avec une mine affreuse. Tout d’abord, elle ne reconnut pas la pièce dans laquelle elle se trouvait, si ce n’était que la blonde avait tilté qu’elle n’était pas dans « sa » maison habituelle. Une horrible impression de flash-back la prit lorsqu’elle se souvint de ces années où elle passait sa nuit avec des inconnus ou presque et où elle se réveillait toujours dans des pièces inconnues de sa mémoire. Néanmoins, après s’être assise et avoir passé une main lasse sur un visage encore très fatigué, l’écrivain reconnut certaines photos qui trônaient au-dessus d’une petite cheminée et, enfin, la pièce où elle était allongée. Zeno. Elle soupira de bonheur et se laissa aller dans le petit canapé moelleux, presque fière d’elle de ne pas avoir fait de bêtises la veille. La jeune femme se permit encore quelques secondes de repos avant de se lever et de se diriger vers la cuisine où son protecteur se trouvait, assis à table, un bol de café en main et un sourire aux lèvres. Au moins un ancien Gryffondor qui ne râle pas tout le temps, songea la romancière en lui retournant son sourire.

    Le repas se passa dans la bonne humeur et l’ex rouge et or lui raconta ce dont il se souvenait de la fin de soirée et, à deux ainsi qu’avec une bonne dose de concentration, ils réussirent à la reconstruire : Contents chacun de leur côté de leur début de soirée et journée, ils s’étaient donc rejoint à leur rendez-vous à la « Paille d’Or » dans le Londres Moldu, un très bon restaurant et après s’être rempli l’estomac, ils avaient été dans la seule boîte sorcière du coin ils avaient bu, rit, s’étaient racontés des anecdotes -nombreuses-, s’étaient expliqué leur vie depuis qu’ils ne s’étaient pas vus mais surtout, ils avaient bu. Un peu, beaucoup. Un peu trop. Beaucoup trop ? Enfin, était-il qu’ils n’étaient pas bien et le jeune Rowle avait préféré les emmené tous les deux chez lui, tout d’abord parce qu’avec l’alcool et l’acquis du permis assez récents, il ne préférait pas voir Amber essayer sans succès un Transplanage, ensuite parce que rentrer chez son hôte bourrée n’était pas classe et que, pour finir, ils doutaient tout deux qu’elle eût réussit à ne serait-ce que rentrer la clef dans la serrure de la demeure. La blonde resta encore un moment à bavasser avec le lion pis passa faire un tour par la salle de bain où elle se rafraîchit et effaça les traces de mascara qui avait coulé sur ses pommettes émaciées durant la nuit.

    Après un dernier au revoir un brun, Amber transplana -saine et sauve, sans aucuns problèmes- chez Matt où elle retira le courrier de la boîte (car l’ancien lion habitait dans un quartier 100% moldu) et finit par rentrer. Elle passa devant l’écrevisse internationale et se contenta d’un hochement de tête en signe de bonjour, les yeux froids et la tête haute ; en toute ancienne Serpentard qu’elle était, l’écrivain ne pouvait que rester digne devant un tel affrontement de force. Elle s’assit en face de l’ancien Gryffondor, sans rien répondre au faible bonjour qu’il lui lança et feuilleta les lettres, lançant tout ce qui était adressé au nom de Stevens à l’intéressé, laissant tout ce qui était à payer au milieu -dispute ou non, la blonde tenait toujours à payer la moitié de tout ce qu’ils consommaient malgré le fait que le brunet avait insisté pour que ce ne soit pas le cas.- et, intriguée, garda les deux enveloppes vertes adressées à chacun d’eux, semblables mais fermées. Amber leva les yeux vers son ennemi de toujours (semblait-il) et il haussa un sourcil, aussi perplexe qu’elle devant ses jolies lettres qui ne portaient pas de nom d’expéditeurs. La trêve sembla être levée durant les quelques temps où ils détachèrent le cachets bleu et lire les lettres qui suivirent :


« Hayden Smith & Abbygael Erwind,

Vous invitent cordialement à leur mariage, ce 18 décembre
en espérant que vous répondrez par la positive et que la cérémonie vous plaira. »


    Amber écarquilla les yeux, imitée sans le savoir par le jeune homme devant elle et la blonde s’assit, sans vraiment sans rendre compte sur la chaise la plus proche, une main chiffonnant presque l’invitation, l’autre près de son cœur, comme si elle essayait de le ranimer après un arrêt momentané du au choc de l’annonce. Déjà parce que l’ancienne capitaine n’imaginait vraiment pas son meilleur ami marié, même si c’était avec la douce Abbygael Erwind et ensuite parce qu’elle n’avait pas été informée. La plupart des gens, en recevant l’invitation, sont au courant du mariage à l’approche, ce n’est qu’une formalité, une tradition certes un peu stupide mais que tout le monde faisait ; certaines personnes l’apprennent par la lettre, mais ce ne sont que de lointaines connaissances qu’on invite soit par automatisme, soit pour se rappeler le bon temps. Mais là, non, elle était sa meilleure amie m*rde, il aurait pu lui dire qu’il allait se lier pour le reste de sa vie à sa petite-amie ! Ah, sur le coup, oui, la blonde avait vraiment les nerfs. Celle-ci jeta un regard scrutateur à son hôte et il semblait dans le même état, voir même pire, sachant que les deux protagonistes du mariage étaient ses meilleurs amis, alors qu’elle, il n’y avait qu’Hayden. Incroyable. La romancière remarqua des pattes de mouche en dessous de la belle écriture calligraphiée et ses yeux cobalts parcoururent -difficilement- ces lignes :


« Salut Amb’, j’imagine que tu es surprise, normal, Abby et moi, on voulait vous faire la surprise.
C’était en de bonnes intentions alors s’te plaît, ne m’appelle pas en hurlant. Bisous, on se voit au mariage (mon mariage, trop la classe, hein ?).
Ah ouais, comme t’es ma meilleure amie, t’es mon témoin.
PS : Mets une robe, j’ai dit amiE, donc habille-toi en fille pour une fois. »


    La dite meilleure amie s’étouffa en lisant le petit mot, non mais il se prenait pour qui celui-là franchement ?! Genre elle s’habillait en garçon, non mais quel toupet pour un mec qui était efféminé au possible ! Non, non, Amber ne faisait pas preuve de mauvaise foi, non, du tout. Hayden n’aurait-il pas pu simplement écrire un petit « mets une robe s’il-te-plaît » ? Bah tiens non, le légendaire tact de la famille Smith -oui, parce que la jumelle était pareille hein, bravo les parents ! Le rire de la crevette internationale finit néanmoins par la sortir de ses pensées ; un rire nerveux, où l’énervement se disputait avec l’enthousiaste. La blonde le regarda comme s’il était fou - bien qu’elle en ait jamais réellement douté, il y avait un truc chez ce type qui ne tournait pas vraiment rond - et lui arracha l’invitation d’un coup sec. Le danseur ne se formalisa pas de ce manque de politesse, trop habitué après ces huit ans de « vie commune ». La sorcière parcourut la note de fin de page et son visage se tordit dans un rictus contraint, comme si elle n’en avait pas assez de se le coltiner à chaque repas celui-là, il fallait en plus qu’elle reste avec lui pour le mariage ! En effet, l’écriture beaucoup plus fine et soignée d’Abbygael Erwind que celle de son fiancé, s’étalait en note de bas de page, informant elle aussi Stevens qu’il était son témoin et où elle s’excusait de ne pas l’avoir informé plus tôt, mais qu’Hayden voulait garder la surprise. Grotesquement pitoyable. L’avaient-ils fait exprès de choisir les ennemis en tant que témoins ? Amber grogna de mécontentement en chiffonnant les deux invitations, les jetant sur la table comme un essuie-main, au cas où son hôte voudrait les garder en souvenir. La blonde ne lui adressa pas un regard, ce qui énerva d’autant plus notre écrevisse et alla s’enfermer dans sa chambre pour bosser sur son roman.



------------------------


    Il était très tôt lorsqu’Amber se leva le jour du mariage. Même si elle ne l’aurait jamais avoué, depuis la veille -voir même le début de la semaine-, la blonde stressait grandement pour la cérémonie, elle avait essayé sa robe au moins une dizaine de fois pour quelques retouches qui n’étaient pas essentielles, s’étaient fait une dizaine de coiffures différent pour être sûre que le tout soit magnifique. La jeune fille grimaça donc lorsqu’elle remarque les poches qui lui servaient de cernes dans l’immense miroir, la journée commençait bien, Hayden serait très content d’avoir comme témoin une morte vivante, déchéance. La solution s’imposa d’elle-même lorsqu’elle aperçu sa baguette posée sur le dessus de sa commode ; elle répugnait à l’utiliser depuis l’agression des sombracanes, mais il fallait qu’elle se reprenne, c’était le mariage de son meilleur ami et effacer des cernes ne relevait ni de la magie noire, ni des sorts de protection. Evitant d’y penser avant la cérémonie si importante, la blonde attrapa une serviette de bain et se rendit dans la salle de bain où elle fit couler de l’eau bouillante dans l’immense baignoire. En attendant cela, l’ancienne vipère se balada dans la salle de bain, laissant courir ses doigts sur les dizaines de robinets décorés de symboles tout d’or et d’argent, ne revenant toujours pas, après près d’un mois, à croire que cette maison appartenait bien à Matt Stevens. Son Matt Stevens ?! Amber secoua la tête. Non, pas le sien, Merlin merci, mais c’était cette marque de possession pour bien se prouver qu’il s’agissait bien de l’écrevisse qu’elle connaissait depuis ses onze ans. Il avait prétendu à un héritage, c’était vraiment incroyable, lui qu’elle avait longtemps considéré comme le rebus de la société, de légitimé inconvenable, gênante et surtout, de place sociale très moindre.

    Soupirant, la sorcière coupa les robinets, eux aussi tout d’or qui se rétractèrent d’eux-mêmes dans la porcelaine de l’imposante baignoire, permettant ainsi un confort maximal. Amber remarqua le lecteur MP3 de Matt placé sur une enceinte, au coin des lavabos et, bien contente de pouvoir se prélasser un bon moment dans l’eau -vu l’heure reculée-, voulut en profiter un maximum. Elle remarqua une playlist relativement classique et l’enclencha, se laissant aller dans l’eau entièrement et passa une des plus belles heures de sa vie depuis son « réveil ».
    Après cette magnifique heure à se laisser aller dans une eau toujours aussi chaude, l’héritière James décida qu’il fallait quand même y aller, après tout, il serait mal vu d’arriver en retard au mariage d’Hayden Smith et Abbygael Erwind (car en plus d’arriver en retard, Amber aurait sans aucuns doutes les deux jumeaux sur le dos à lui hurler dessus et beaucoup savaient à quel point il valait mieux éviter de les énerver). La blonde se sécha et sortit à pas de loup de la salle de bain, préférant éviter de croiser le maître de maison, déjà qu’ils ne se parlaient presque plu, si en plus maintenant, il devait la croiser en serviette assez courte, elle pourrait bien aller se pendre. La jeune femme rentra dans sa chambre et entreprit de s’habiller, soupirant lorsqu’elle dut attraper sa baguette pour faire disparaître ses cernes, que ne fallait-il pas faire pour Hayden Smith …


-----------------------

    Matt était parti sans elle. Bien évidemment. Il faisait tout pour l’obliger à recommencer à prendre possession de cette baguette qu’elle aurait bien voulu casser en deux si il n’y avait pas eu ce lien étrange les unissant. Reniflant d’un air dédaigneux dans ce hall d’entrée géant où les sons se répercutaient avec force, la jeune femme agrippa son petit sac à main et, les mâchoire serrées à s’en faire mal, transplana jusqu’à la petite chapelle où avait lieu le mariage ; c’était assez joli, sobre et, en soit, il n’y avait que peu de personnes présentes dans l’endroit. Tout se passa à merveille, si ce n’était la proximité de Matt Stevens à ses côtés, qui n’arrêtait pas de la fixer, ce qui la perturbait d’autant plus ; la blonde l’aurait bien massacré d’un regard mais la vision des nouveaux mariés se souriant amoureusement et s’échangeant un baiser chaste mais doux ne put que la faire sourire et c’est dans cette humeur qu’elle signa le bout de papier officiel, aux côtés des signatures d’Helena Smith et de Matt Stevens. Tout le monde applaudit et souhaita leurs condoléances vœux de bonheur au petit couple qui, accompagné de leurs témoins, transplanèrent vers le lieu des vraies festivités.

    Les tonnelles étaient immenses, placées dans un jardin tout aussi immense, tondu à la perfection et donnant un aspect de conte de fées à ce petit mariage ; la demeure devait appartenir à des amis ou autre car Amber ne reconnut en rien la maison d’un des jumeaux Smith et la mort des parents d’Abbygael étant arrivée trop tôt, ce ne pouvait être leur demeure. Ces grandes tentes, donc, étaient d’un blanc immaculé et couvertes de petites roses de la même couleur que leur noms et des fins reliefs légèrement argentés étaient parsemés avec goût sur les toiles agrémentées de fenêtre en plastique. L’écrivain sourit bêtement face à ce décor magnifique et se hâta, courant à moitié pour dépasser tout le monde et voir le rendu de l’intérieur, pour passer la petite porte de tissu. Ce qu’elle vit l’émerveilla tant que ses yeux devinrent humide, c’était tout bonnement magnifique, parfaitement ce dont toutes les petites filles rêvent toute leur enfance quand elles pensent au mariage. Une lumière tamisée violette mais qui changeait en passant par le bleu, le vert, l’argenté, etc. illuminait doucement toutes la tonnelle dans laquelle elle était rentrée, des tables en fer travaillées avec minuties, pleines de courbes baroques étaient disposées pas trop proches ni trop lointaines les unes des autres, sur lesquelles étaient posées des nappes transparentes, qui laissaient entrevoir les motifs baroques des tables, le tout parsemé par des petits pots de fleurs argentées où poussaient sous les yeux des invités soit un joli mini-rosier rouge sang, soit un mini-saule pleureur. Magnifique.


« C’est incroyable Abbygael, murmura l’ancienne Serpentard.
- Aussi étrange qu’il y paraît, c’est Hayden qui a choisi la décoration. Bien que j’ai dû tempérer son envie de mettre des plantes carnivore certes, très belles, mais un peu trop … encombrantes pour les invités. »

    Les deux jeunes femmes se sourirent d’un air entendu et la nouvelle mariée partit en direction des invités arrivés en retard, mais à qui on ne se permettrait même pas de dire que ce n’était pas grave, étant donné que c’était une fête joviale et très, très nombreuse. Le témoin se balada ainsi longtemps en admirant la décoration du petit bâtiment de tissus, faisant la bise aux gens qu’elle connaissait (c’est-à-dire le trois quart des invités, étant donné que tout le monde, en sortant de Poudlard, gardait plus ou moins les mêmes amis) et accordant quelques danses aux jeunes hommes qui lui demandaient (ce qui faisait très plaisir à la blonde, voir que le charme opérait encore après Poudlard). Alors qu’elle terminait une valse virevoltante et pas très bien maîtrisée (par l’un comme par l’autre), plus par amusement que réelle théorie, avec Tobias, Amber se rassit à la table des « VIP », où Helena discutait avec un garçon que la blonde ne connaissait pas et où Stevens feignait de ne pas la voir et restait, assis seul, à regarder les couples danser en frappant des mains et en souriant. Quel contraste par rapport à son attitude dans la demeure. L’ancienne capitaine soupira discrètement avant de sursauter au contact d’une main sur son épaule. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle se retrouva face à Daniel Sallers, premier réel petit-ami, premier amant, premier amour, premier briseur de cœur. Néanmoins, Amber lui sourit, contente de revoir cet homme (car maintenant, il était bien un homme) qui avait tant marqué sa vie et avec qui elle avait fini, après quelques discussions houleuses et une période de grand froid, par rester amie.


« Tu m’accordes une danse ? »

    Sa voix était la même qu’avant et les joues d’Amber ne purent s’empêcher de rosir face à la question. Elle ne ressentait plus rien pour lui, elle le savait mais il y avait ces souvenirs qui ne pouvaient s’empêcher de remonter et l’ancienne vipère ne put que se rendre à l’évidence : il lui avait beaucoup manqué. Ses lèvres se dessinèrent en un sourire, reflet de celui qui ornait le visage du rouquin et elle laissa aller sa main dans celle, tendue, de son nouveau cavalier. Alors qu’elle se levait, faisant glisser les plis de sa robe, Amber ne s’aperçut pas du regard cuisant qu’on lançait à Daniel, ni même de la crispation du poing de son voisin de gauche. Alors qu’elle était amenée sur la piste de danse, aménagée en pleins milieu des tables, de manière à être accessible de tous et tout aussi visible de chacun, la musique laissa place à un slow que l’ancienne brunette connaissait bien.

    Do you remember the way, when you tuched me before … Amber laissa aller sa tête contre le torse de Daniel, qui était devenu encore plus grand que dans son souvenirs, celui-ci même qui posait ses mains sur ses hanches et qui fermait les yeux en posant son menton sur le haut de la tête de son ancienne petite amie. Or the trembeling sweetness, I loved and adored … L’écrivain passa ses bras autours du cou de son cavalier et le regarda dans les yeux, souriante comme au premier jour de leur histoire, bien que rien ne fut plus pareil. Le rouquin enleva sa main droite de la hanche du témoin et s’amusa à ramener une mèche rebelle s’échappant de son chignon derrière son oreille. Amber rougit et baissa les yeux alors que le cadet Sallers se penchait à son oreille et lui murmurait :


« Tu es encore plus belle qu’avant, Amber … »

    Celle-ci releva la tête vers cet homme qui avait été le premier, le vrai et sans qui elle ne serait pas ce qu’elle était aujourd’hui. Mélancolie. Regrets. Souvenirs. Mais joie avant tout. Le rouquin se pencha pour effleurer ses lèvres et Amber ne le repoussa pas, elle avait longtemps voulu l’embrasser une dernière fois, pour pouvoir tourner la page et même si, maintenant, c’était fait, un dernier baiser lui ferait du bien. Elle ne l’aimait plus, ce baiser sonnait comme un adieu car ils ne se reverraient sans aucun doute plus maintenant, pas l’envie de supporter une amitié après ce qui avait été le grand amour, pas de vrais amis communs, pas le courage … Juste un dernier baiser.

    Alors qu’elle décrochait ses lèvres de celle de Daniel, Amber put entendre le bruit du chaise repoussée brusquement et le deuxième témoin, Matt Stevens, repartir avec violence en-dehors de la tonnelle, après le tapotement d’épaule d’Hayden qui jetait un regard bien las à sa meilleure amie.



[ A SUIVRE ]


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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptyDim 28 Nov - 14:28



Titre : Jalousie.
Couple : Matt Stevens / Amber James.
Personnages concernés : Le couple.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G.
Thème (numéro et nom) : #29 : Le bruit des vagues.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber a dix-huit ans, Matt dix-neuf et ceux-ci doivent vivre à deux durant cinq mois car Amber est dans l’indisponibilité d’occuper son appartement.






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Jalousie.

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    Elle était juste sublime. J’en suis restée coi pendant au moins trois minutes. Oui, c’est vrai que, même si pendant des années, je l’avais trouvé ignoble, aussi froide qu’un iceberg, renfermée sur elle-même, beaucoup trop autoritaire et manipulatrice, mais je l’ai toujours trouvé hyper classe, droite et belle et ce, même quand elle a eu sa baisse de régime vers la cinquième année, où elle était aussi blanche qu’un linge et aussi mince qu’un squelette. Et là, elle était juste … waow. Je ne peux pas exprimer, j’ai déjà trouvé des filles belles, mignonnes ou canons, après tout, je ne suis pas Saint Paul et des copines, j’en ai déjà eu. Mais je dois avouer que pour l’instant, elle prime au-dessus de toutes, Amber est la plus belle fille que je n’ai jamais vu et ce, malgré toutes les positions gênantes ou malheureuse dans lesquelles j’ai pu la voir. Et les trois semaines que j’ai passé à son chevet me rattrape comme dans un tourbillon, elle, inerte, dans mes bras désespérés, attendant impatiemment qu’elle se réveille ; la possibilité que ça n’arrive pas ne m’a effleuré qu’une fois et je me suis dépêché de la repousser le plus loin possible. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre nous durant ce mois, mais tout a changé et je me demande si elle le sait.

    Je croise son regard, qui n’est bizarrement pas aussi froid que lorsqu’on se dispute habituellement et j’espère franchement que ce n’est pas parce que j’ai été là pour elle ces trois semaines mais simplement parce qu’elle ne veut plus être en froid avec moi. Je secoue la tête avec exaspération alors qu’Abbygael s’avance vers l’hôtel pour rejoindre Matt, depuis quand est-ce que j’espère qu’elle ne veuille pas être en froid avec moi ? Je l’ai bien planté à la demeure alors même que je sais qu’elle ne veut plus utiliser la magie, sa baguette, le Transplanage depuis notre agression, non ? Une grande frustration m’envahit alors, et c’est tout juste si je ne l’insultai pas des yeux quand nos regards se croisèrent ; pourtant, elle continuait de sourire comme une petite fille à qui on raconterait un conte de fées face au couple qui se mariait, c’était limite si elle n’avait pas les larmes aux yeux face à ce débordement d’amour. Je sais qu’elle n’est que contente pour son meilleur ami -notre meilleur ami en fait-, elle déteste les démonstrations d’amour, comme moi, pas que je ne sois pas content pour Hayden, loin de là, mais se lier à vie à une autre personne, être enchaîné, subir tous les commentaires possibles et imaginables, très peu pour moi. Très peu pour nous.

    Le prêtre commence à faire tout son blabla et l’attention d’Amber se fixe sur ce qu’il dit, elle a toujours un petit sourire, assez discret pour que peu de gens ne le voit. Elle porte une robe bustier (sans doute la seule robe qu’elle a mais qui convient parfaitement à un mariage et à une soirée à l’avenant) qui descend jusqu’à ses pieds, noire qui tranche parfaitement avec ses cheveux blonds, remontés en un chignon compliqué qui me donne presque mal à la tête quand je le regarde. Elle tourne son regard vers moi, elle a dû sentir que je la regardais mais peu m’importe, je ne me gêne pas à continuer à la détailler et son regard impassible me prouve bien qu’elle n’en a strictement rien à faire. Sans aucuns doutes l’habitude de ses anciennes sorties pas très nettes (où moi aussi, je me suis parfois retrouvé). Elle est maquillée un peu plus fortement que d’habitude, le trait sous ses yeux est plus prononcé et celui au-dessus un peu plus large ; Merlin, pourquoi est-ce que j’arrive à remarquer ce genre de trucs ? Si elle savait ça, elle me prendrait sans doute pour un dérangé. Moi-même j’ai des doutes. Elle s’est aussi mis un peu de rouge à lèvres et, même si j’en ai honte, je veux juste l’embrasser pour voir son goût. Incroyable enfant. Incroyable adolescente. Et toujours une incroyable femme. Même s’il n’a jamais rien eu entre nous, je pense qu’un lien s’est tissé durant notre scolarité et je m’y suis peut-être plus attaché qu’elle.


-------------------------------------------


    Nous avons transplané jusqu’au jardin de la maison des MacMillans, j’étais déjà venu une ou deux fois voir Ophélia depuis notre sortie de Poudlard. J’ai vu Amber empoigner le bras d’Hayden pour ne pas transplaner elle-même et nos regards se sont croisés pendant une seconde et le sien n’était plus aussi impassible qu’avant. Peur, doutes, regrets. J’ai eu l’impression de lire dans son esprit alors que je n’ai jamais su la percer depuis nos onze ans, tellement imprévisible comme fille, je ne comprenais jamais ses revirements de sentiments ou d’actions. Cette agression nous a changé profondément, même malgré la bataille finale contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, ce n’était pas la peur, mais ça nous a changé. Et elle en particulier. Elle n’a encore pas parlé de ce qu’elle a ressenti durant ce presque mois de coma, ce qu’elle a pu vivre et pourquoi elle était si agitée et en pleurs presque tout le temps durant cette période. Je n’ai pas encore osé aborder le sujet non plus. Pas encore. Ce n’était pas le moment.

    J’avais aidé Hayden à préparer le mariage, le tout en cachette d’une Amber qui aurait sans aucuns doutes hurlé si elle l’avait su, pourtant, quand je suis arrivé sur les lieux, j’ai été ému l’espace d’une seconde moi aussi. Si un jour, j’avais rêvé du mariage et de la soirée qui en aurait découlée, je pense que je l’aurais vu comme ça : avec pudeur, tout en restant impressionnant, une pointe de classe mais le tout avec beaucoup de sobriété. J’avoue avoir été assez étonné de voir ce bourru d’Hayden pondre tout ça -si on oubliait les habituelles pantes carnivores-, mais après tout, tout le monde savait qu’Abbygael Erwind avait changé son petit-ami, enfin mari maintenant, en profondeur. Je laissai mon regard dériver sur Amber qui était tout simplement émerveillée par le décor. Fin sourire ironique. Une vraie fillette au beau milieu d’un magasin entièrement dédié aux poupées (bien que je doute franchement qu’elle ait un jour jouer aux poupées). Je m’assieds à la table « VIP » réservé aux demoiselles d’honneur et aux témoins, Amber n’est pas là, elle danse avec des connaissances, des amis et même certaines personnes que je ne connais pas, sans doute des anciens Serpentards. Que je ne préfère pas connaître, donc. J’allai me lever pour proposer une danse à Helena, assise juste à côté de moi mais une forte poigne sur mon épaule m’en empêcha. Je me tournai vers mon meilleur ami, le roi de la soirée, le nouveau marié, j’ai nommé Hayden Smith qui souriait de ce sourire pleins de dents et cynique ; grimace, la conversation allait me mettre mal à l’aise. Le marié me montra Amber de la main et lança avec un clin d’œil :


« Elle est canon, hein ?
- Mmh … Ouais, ça va …
- Fais pas genre Matt, je suis sûre que même elle a remarqué que tu la dévorais du regard. »

    Je crois que j’ai crispé les mâchoire que ce soit aussi remarquable, d’accord, j’avoue, je la trouve vraiment pas mal. Mais est-ce qu’elle l’a vraiment remarqué ? Je lui jette l’espace d’une seconde un regard effrayé alors qu’un frisson parcourt mon échine, l'aurait-elle vraiment remarqué ? Et il y a plusieurs raisons à ce que je sois effrayé : déjà, un, mon orgueil serait à jamais entaché de ne pas pouvoir caché un minimum mes envies face à une fille -qui plus est, Amber James-, ensuite ce serait tout simplement ma masculinité qui en prendrait un fameux coup et pour finir, ce serait son orgueil à elle qui grandirait encore et je pense que c'est sans doute ce qui serait le plus gênant. Elle avait un égo démesuré et ce, alors que les années l'avait fait diminuer grandement, toutes ces sorties qu'elle faisait, complètement dépravée, à la limite de la p*tasse des beaux quartiers, je sais bien ce qu'elle était avant, comment tous les mecs se retournaient sur elle quand elle passait, comment elle pouvait, d'un claquement de doigts, trouver de quoi passer la nuit. Et elle a longtemps été comme ça, même si c'est difficile à croire alors qu'elle tournoie en riant dans les bras de Tobias Sandeau. Avant cette soirée, ce n'étaient que des racontars que je n'avais jamais pris le parti de croire, pensant que je la connaissais mieux que quiconque après ses deux ans à courir l'un après l'autre, mais cette soirée, anniversaire d'un ami moldu, quelques mois après sa rupture avec Sallers, elle avait dérapé, et j'ai pu le constater de mes propres yeux. Dans ses jupes affriolantes, avec un maquillage trop prononcé, un regard morne et l'esprit dépendant. J'avoue que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à la trouver plus belle qu'avant, mais bon, elle est encore mieux maintenant ... Je voulus lui répondre mais la concernée s’assit à côté de moi, un sourire hilare sur le visage. Il semble qu’elle ne remarque rien de mon état d’esprit.

    Je lui tourne le dos et l’ignore superbement. Merlin me punit car la voix que j’entends me fait l’effet d’une douche froide, m’enserre le cœur dans un étau impitoyable et me fait presque suffoquer. Il a beau sans doute ne même pas savoir qui je suis, ce bel en**lé, je serais capable de reconnaître sa voix entre mille, celui qui lui a brisé le cœur, qui l’a enfoncé jusqu’au plus profond des Enfers, qui lui a volé ce que quelqu’un qui la méritait plus aurait dû prendre, celui qui l’a irrémédiablement éloigné de moi il y a de cela plus de trois ans. Daniel Sallers. J’ai juste envie de me lever, renverser la table et lui casser pour une bonne fois sa petite g**ule de rouquin de pacotille. Mais je croise le regard d’Hayden qui m’en dissuade fortement, même si lui aussi, je sais qu’il a juste envie d’aller lui faire voir le parquet de plus près -c’est sans doute Abbygael qui l’a invité-, et je sais qu’il a raison, si je fais ça, Amber hurlera, frappera peut-être même si je ne sentirais rien mais, sans aucun doute, ne m’adresserais même plus un regard et serait carrément capable de dormir à la rue pour ne plus devoir supporter ma présence. Alors, difficilement, je supporte le petit compliment qu’il lui offre et je vois d’un œil, avec toujours autant de difficultés, le rougissement de ses joues. Il fallait s’en douter. Je ne sais pas ce qui s’est passé durant ces trois semaines de coma, mais je l’ai entendu plusieurs fois prononcer son nom, elle l’aime sans doute encore. La danse -un slow, bien sûr, c’était tellement cliché- qu’ils partagent me le prouve bien, ainsi que le baiser qui s’en suit. J’ai envie de tout casser, de frapper quelqu’un et de préférence lui, je suis jaloux. Mort de jalousie. D’une jalousie si dévorante que je peux l’avouer sans problèmes, que je suis jaloux, et après tout, quoi ? Amber James me plaît, est-ce vraiment une tare ? J ne suis pas le premier à être passé par là.

    J’essaie de rester le plus calme possible quand je renverse ma chaise et quand je sors en pétards du chapiteau, sentant à peine le tapotement sur l’épaule de mon meilleur ami. Il ne fait pas plus car il sait bien que je pourrais très bien passer mes nerfs sur lui sans aucunes réelles raisons, comme lui l’avait fait lorsqu’Alexandra était décédée dans la Bataille finale. Dur souvenir. J’avais encaissé les coups sans broncher -et Merlin sait qu’un coup d’Hayden Smith, même contrôlé (ce qui avait été loin d’être le cas), fait terriblement souffrir-, parce que je savais qu’il en avait besoin et c’est la seule, première et dernière fois que j’ai vu mon propre meilleur ami pleurer. Mais comment aurais-je pu le repousser alors qu’il avait perdu celle qu’il aimait ? Je suis sûr qu’il se disait la même chose. Mais je n’avais pas envie de le démolir le jour de son mariage comme il l’avait fait avec moi (bien que je doute fortement pouvoir abîmer le frigo à glaces qu’il est). Alors, plus loin des tentes, je hurle ma douleur et ma jalousie. Sentiment de possession ou amour ? Je ne préfère pas y penser. De toute façon, l’amer ressenti de refus est déjà bien assez douloureux comme cela. Je m’éloigne et m’approche de la falaise où je peux entendre le bruit des vagues, doux et calme, presque silencieux, qui réussit difficilement à me calmer ; j’ai mal comme si on m’avait enfoncé des centaines de lames dans mon cœur et mon âme, mais pourquoi j’y croyais à cette fille ? Elle n’a pas changé, juste une pauvre p**ain qui se fait tout ce qui passe et moi, pauvre petit insecte, je me suis fait prendre dans la toile de la si belle araignée. Je secoue la tête dans un dernier cri ; je raconte n’importe quoi, je la considère comme une jeune femme belle, plus fragile qu’il n’y paraît, intègre qui avait juste eu quelques dérapages comme beaucoup d’adolescents mais avec des problèmes disproportionnés, dérapages disproportionnés.


« Matt ! »

    Le son doux de sa voix, même si lancé en un cri, qui se répercute au rythme des lames de vagues qui s’écrasent avec fracas sur la pente humide, infranchissable qu’offre cette falaise. C’est tellement beau que je voudrais sauter. Sentiment pitoyable, on dirait une fille. Je tourne la tête vers elle, elle a les sourcils froncés et essaie difficilement de courir avec ses talons (car vu le bruit qui se répercute, en plus du doux son de sa voix, elle doit sans doute en porter). Elle accélère mais je voix qu’elle peine, je ne m’arrête pas pour autant, elle m’a assez fait souffrir comme ça. Trois semaines à son chevet, à m’inquiéter, à la supplier de venir, à lui raconter mon quotidien, à lui avouer mes possibles sentiments naissants, à la prendre dans mes bras lorsqu’elle cauchemardait, à remettre ses cheveux derrière ses oreilles, et voilà comment on me remercie : elle ne se souvient strictement de rien et elle me … laisse pour ce satané rouquin. J’ai juste une envie de meurtre pour l’instant. Elle crie une deuxième fois mon nom et commence à s’énerver :


« Merlin, tu vas t’arrêter maintenant Matt Stevens ! C’est la première fois de ma vie que je mets des talons alors courir le long d’une falaise, non merci ! »

    Je soupire mais m’arrête quand même, il ne lui faut qu’une dizaine de minutes pour me rejoindre et je m’assieds au bord de la pente rocheuse, laissant mes jambes pendre dans le vide. Elle reprend son souffle et s’assied de la même façon que moi, à peine quelques centimètres nous séparant. C’est une véritable torture que ce silence qui s’installe sans que ni elle, ni moi ne parle, sans même qu’elle me regarde, le regard perdu dans la mer. Elle a l’air immensément triste, mélancolique et pleine de regrets mais il semble que je ne puisse rien faire. Frustration. Je veux qu’elle me demande pardon, même si je ne vois pas pour quel motif, qu’elle s’excuse de ne jamais avoir été là, mais je ne lui ai jamais demandé de rester, limite je ne l’ai pas jeté quand elle a commencé à s’intéresser à Sallers. Je veux qu’elle parle, parce que j’aime le son de sa voix, lorsqu’elle est timide, lorsqu’elle ne sait pas exactement quoi dire, lorsqu’elle est fragile. Je veux tout ça, pourtant, c’est encore moi qui parle le premier, pauvre enfant puéril sans aucune patience que je suis.


« Alors, t’es avec Sallers à ce que j’ai vu ? »

    Elle rit, ce rire cristallin qui me plaît tant, qui me fait sourire. Pourtant, mon visage reste impassible, je suis presque vexé qu’elle ose se moquer de moi alors que je suis dans la tourmente pour la première depuis bien longtemps. Elle me jette un long regard et semble le voir, alors son sourire disparaît lentement et elle redevient sérieuse. Elle semble pensive, réfléchissant sans doute à comment me faire passer la pilule le moins douloureusement possible. Quelques minutes s’écoule encore et c’est toujours en regardant la mer qu’elle me murmure, amèrement :


« Tu n’as jamais ressenti ça ? Cette impression que tu n’as pas su clore une petite histoire qui constitue ta vie ? Je sais que ça te fait mal, mais Daniel a été là quand j’en ai eu besoin, c’est la premier que j’ai aimé et même si j’ai, comme qui dirait, un peu foiré parce que j’ai eu le cœur brisé, ce n’est pas sa faute si j’ai réagi ainsi. Il a été patient et présent et ce, même après notre rupture. Il y avait juste un goût d’inachevé. Je voulais juste voir si … tout était bien fini. Et ça ne fait aucuns doutes. »

    Elle ferme les yeux quelques secondes, inspirant de longues goulées d’air salé par les molécules d’eau de la mer et je l’observe à mon soûl. Elle est belle. Elle rouvre les yeux et je détourne le regard ; elle se relève, rechausse ses chaussure à talons qui doivent sans doute lui donner un mal de chien et un sourire amusé se dessine sur ses lèvres. Elle se penche vers moi et me murmure à l’oreille, me provoquant un agréable frisson :


« Ceci dit, j’ai vu comment tu me regardais tantôt et je trouve ça vraiment craquant que tu sois jaloux. »

    Amber dépose ses lèvres sur les miennes et je profite juste de l’instant présent, le bruit des vagues à mes oreilles, j’analyserais ce qu’elle m’a dit plus tard. Pour l’instant, c’est juste elle et moi. Ensemble. Et j’aimerais que ça dure une éternité …



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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptyDim 6 Fév - 13:51

Titre : Tombé des nues.
Couple : Louis Sanders / Amber James.
Personnages concernés : Le couple, Siegfried, Elea Mayan & Matt Stevens.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G.
Thème (numéro et nom) : #12 : De bonne humeur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber a dix-huit ans, Matt dix-neuf et ceux-ci doivent vivre à deux durant cinq mois car Amber est dans l’indisponibilité d’occuper son appartement.






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Tombé des nues.

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@DayDreaming.





« Hey Amber, on se réveille ! »

La blondinette ainsi interpellée sursauta violemment, manquant de peu de renverser la table ainsi que les verres d’alcool plutôt légers pour la petite bande, et rosit légèrement face au regard interrogateur de Louis qui lui avait envoyé un léger coup de pied dans le tibia pour la faire réagir. Tout le monde la regardait comme si elle venait d’un autre monde et les yeux de l’ancienne Serpentard redevinrent froids pour qu’on arrête de la fixer ainsi. Cela marcha à merveille. La conversation qu’Amber n’écoutait pas reprit et, en sirotant sa vodka rouge doucement, la jeune femme repartit dans ses pensées tout en prêtant une oreille distraite à la discussion. Une soirée qui était organisée par Siegfried pour son anniversaire, apparemment, un truc énorme auquel il était impensable de ne pas manquer. La romancière hésita, en finissant son verre, à y aller ; Siegfried la fixait encore comme avant et elle n’aimait pas ça ; même si les choses avaient été mises au clair et qu’ils n’y auraient plus jamais rien entre eux, la sorcière avait vraiment peur que tout se finisse comme avant lorsqu’il donnait des soirées. Si elle et Keira s’étaient assagies avec les années, c’était loin d’être le cas des autres. Amber sourit discrètement, la paille entre les lèvres, c’avait été relativement court comme adolescence -enfin, si on comparait aux autres du groupe- mais tellement plus intense. De mauvais souvenirs.

« Tu viendras, James ?
- Mmmh … Oh, euh, oui, sans doute. Peut-être. C’est plus trop mon truc tout ça, tu vois …
- Non, mais c’est une blague Amby ?! T’es obligée de venir ! Il faut au moins deux canons à cette fête. Et vu que je suis la première … »

Amber rigola doucement sans néanmoins répondre, ce qui lui attira un regard à la fois foudroyant et immensément triste duquel elle détourna directement le sien. Ce genre de regard chien méchant et apitoyé sur son sort la faisait fondre à chaque fois et l’héritier Léthé le savait très bien. Belle ordure qu’était ce Serpentard. Une des seules personnes à vraiment la connaître et la blonde se rendait maintenant compte à quel point c’était une mauvaise chose ; il pouvait la mener par le bout du nez quand il le voulait, d’un geste ou d’une parole et même si l’ancienne vipère essayait le plus possible d’y résister, il semblait que le brunet savait s’y prendre. Et très bien.

La romancière déposa son verre maintenant vide sur la petite table en métal et passa ses jambes au-dessus d’un des accoudoirs, profitant ainsi un peu plus du soleil sympathique du début d’après-midi. Reportant son attention sur la tablée qui discutait -encore- de la soirée de Siegfried, Amber croisa le regard de Louis, qui semblait la fixer déjà depuis un moment ; pas un sourire, ni même un signe mais les deux jeunes adultes restèrent yeux dans les yeux durant dix bonnes minutes. L’ancienne vipère essaya de se contrôler le plus possible mais sentit doucement ses joues rosir petit à petit, c’était à peine visible mais le sourire conquérant qui se dessina sur les lèvres de Louis lui prouva bien que lui l’avait perçu. Roh, ce que ça pouvait être énervant de ne pas pouvoir se maîtriser devant certaines personnes ! Et avec Siegfried et Louis autours de la même table, Amber ne savait plus où se mettre. Et de toute façon, ce mec, il sortait d’où ? Il s’était presque invité, une fois, lors qu’une de leurs sorties et avait fini par venir à chaque fois. En tout cas, à chaque fois que la blonde y était aussi. Et, franche avec elle-même, la romancière ne pouvait que s’avouer que ce type lui faisait un effet fou, elle avait juste rarement vu un mec aussi beau. Et aussi bizarre. Mais ce n’était qu’un détail.

« Bon, je vais y aller moi, j’dois bosser un peu …
- Ok, bisous Amby, je te téléphone, ça va ?
- Pas de problème. Ciao tout le monde !
- J’y vais aussi, je te raccompagne peut-être, Amber ? »

La voix grave de Louis cloua sur place la blondinette qui n’avait vraiment pas l’habitude d’entendre le son de sa voix, il avait plutôt l’habitude d’être silencieux, à la limite de l’ennui à chaque fois qu’Amber le voyait que c’était vraiment surprenant de le voir ainsi lui demander de la ramener. Il lui fallut quelques secondes pour se ressaisir et d’accepter la proposition ; après tout, quoi ? Il était mignon, elle en avait marre d’être célibataire mais ne faisait pas plus d’illusions que ça. Peut-être arriverait-elle à percer la carapace du mystérieux Louis Sanders ?

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« Bon, allez, je me lance aujourd’hui, j’en ai marre ! »

Matt se pinça l’arrête du nez en fermant les yeux, se traitant mentalement d’idiot additionné d’un handicapé mental d’ainsi parler seul à voix haute, dans sa cuisine. Voilà une semaine que le mariage d’Abbygael et d’Hayden s’était déroulé et que le danseur et sa colocataire s’étaient de nouveau embrassés. En soi, c’était presque une habitude, comme se laver les dents depuis que la jeune fille s’était installé chez lui, mais là, c’avait été différent. Plus profond, plus … vrai. Comme une évidence. Il l’aimait. Il l’aimait comme un fou et était jaloux à en crever de voir tous ces regards se poser sur elle, une telle torture qu’il avait juste des envies de meurtres. Il l’aimait. Et il la haïssait de lui faire subir ça alors qu’elle ne semblait rien voir. Mais c’en était fini de cette situation, il allait juste devenir fou à ne penser qu’à elle et à se triturer la tête, alors il allait lui dire qu’il l’aimait. Et tant pis pour les conséquences, avec son boulot, il y aurait moyen qu’ils ne se voient presque plus durant ces trois-quatre mois.

Pour l’instant, Matt savait qu’Amber était sortie ce qui lui laissait le temps de réfléchir au quand et comment de sa « déclaration », plus communément appelée son « aveux » dans la tête de Matt. Le soleil était monté haut dans le ciel et laissait une chaleur étouffante s’abattre sur la cuisine lorsque l’ancien rouge et or entendit le « plop » habituel, signe du Transplanage d’Amber sur le côté du jardin pour qu’aucuns Moldus ne la voit. Le danseur l’attendit d’abord patiemment assis à table, ses doigts tapotant un rythme de plus en plus effréné sur le bois de la table qui avait vivement besoin d’un vernissage express. Mais fort dans sa décision de lui avouer ses sentiments et curieux de savoir ce que pouvait faire la sulfureuse blonde, Matt se leva pour ouvrir la porte.

« Amber, écoute, il faut que je te parle de … »

Le reste de sa phrase resta coincée dans sa gorge, signe d’un étonnement incroyable ou d’un réflexe de survie de son subconscient, il ne le savait pas ; par contre, ce qu’il savait, c’était qu’Amber, sa Amber, était d’embrasser un type qui lui était inconnu sur SA pelouse. La bouffée de jalousie habituelle le reprit comme une violente envie de vomir, mais là, il n’y avait aucuns commentaires à faire, ni aucune scène, ce n’était pas un simple regard qu’on jetait à sa colocataire, il semblait bien que c’était son petit ami qui semblait parfaitement profiter de ton les avantages physiques de la romancière. Matt serra violemment son poing derrière la porte d’entrée qui le cachait encore à moitié et essaya de dissimuler l’envie pressante qu’il avait d’aller refaire le portrait à ce type, au passage sans aucuns doutes beaucoup plus vieux et beaucoup plus grand que lui.

Les deux tourtereaux se séparèrent lorsque la voix du maître de lieux résonna dans le jardin. L’inconnu fronça les sourcils alors qu’à son contraire, Amber haussait les siens. Matt ne sut quoi dire l’espace de quelques secondes avant de se rattraper avec une maîtrise de soi dont il ne se pensait pas capable face à une telle situation :

« Oh, juste que je vais partir quelques jours avec ma troupe. Désolé, je ne pensais pas que tu étais en … compagnie de quelqu’un.
- Oh, non, ce n’est rien ! Louis, je te présente Matt Stevens, c’est lui qui m’héberge le temps que mon appartement soit arrangé. Matt, je te présente Louis Sanders, mon … Matt ? »

Le dit Matt s’était déjà en aller en ronchonnant, sachant très bien que s’il restait là encore une minute de plus il allait commettre un meurtre, voir même deux. Il avait laissé la porte d’entrée béante alors qu’Amber se demandait simplement ce qu’il se passait, avait-elle manqué un épisode ? Elle détourna son regard de la porte d’entrée pour se tourner vers Louis dont le visage ne reflétait rien de bon. * Allons bon, voilà que tout le monde s’y met maintenant ! * Songea-t-elle en soupirant dans sa tête. Elle se rapprocha de son nouveau petit ami et se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser une nouvelle fois mais il lui attrapa les avant-bras d’une manière assez forte pour la faire grimacer ; la romancière ne pipa néanmoins pas un mot. Le ton de Louis était colérique lorsqu’il s’adressa à elle.

« Tu habites avec un mec ? J’étais pas au courant …
- J’en ai déjà parlé avec les autres pourtant. Ce n’est que pour quelques mois, ne t’inquiètes pas, c’est juste un ami. Et encore, tout juste … Tu … Tu veux bien me lâcher ? … S’il-te-plaît. »

Louis la lâcha enfin et se baissa pour un baiser furtif avant de Transplaner sans même faire attention aux Moldus qui auraient pu entourer la demeure du Stevens. Après qu’elle se soit assurée qu’il n’y avaient aucunes bavures de commises, l’ancienne vipère se glissa dans la demeure et ferma la porte d’entrée en appelant Matt, il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas chez lui ces derniers temps.


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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptyLun 9 Mai - 22:14

Titre : Interdit tentant.
Couple : Matt Stevens / Amber James.
Personnages concernés : Le couple & Louis Sanders.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG pour propos explicites.
Thème (numéro et nom) : #11 : Fleur.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber a dix-huit ans, Matt dix-neuf et ceux-ci doivent vivre à deux durant cinq mois car Amber est dans l’indisponibilité d’occuper son appartement.






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Interdit tentant.

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Un mois. Voilà un mois que Louis et Amber étaient ensemble et un mois que Matt voyait la blondinette redevenir comme auparavant. Elle était devenue, d’un coup, beaucoup plus froide et sarcastique que lors de son déménagement chez lui, mais beaucoup plus … soumise qu’avant ? L’ancien Gryffondor n’arrivait pas à mettre un mot sur le changement dont était victime la romancière mais les bleus qu’il apercevait de temps en temps lorsqu’ils se croisaient à la sortie de la salle de bain ou lorsqu’elle venait l’appeler pour manger le dîner le mettait franchement sur la voie. Le danseur avait envie d’hurler à chaque fois qu’il apercevait un signe exposant le type de relation qu’entretenaient Amber et Louis, comment pouvait-elle rester avec un abruti pareil ? Mais elle avait elle-même choisi d’être avec ce type et il ne pouvait rien dire, il n’avait aucune place dans sa vie à part celle d’un hôte charmant et ce, simplement pour cinq mois. Même si, bien qu’il ne l’admettrait plus jamais depuis que la blondinette était avec Louis, elle en avait bien plus. Accoudé à l'immense table de la salle à manger, Matt sortit néanmoins de ses pensées en entendant la porte d'entrée claquer ; même s'il essayait de paraître le plus impassible face aux signes de maltraitance, le jeune homme ne put s'empêcher d'aller voir l'écrivain. Il ne put retenir un hoquet de colère face au bleu qui s'étalait le long de sa mâchoire et, voyant très bien qu'elle essaierait une fois de plus d'échapper aux explications, il lui attrapa violemment le bras (de toute façon, la violence ne semblait pas la déranger plus que ça) et hurla à moitié :

« Maintenant, ça suffit ! »


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Aujourd'hui, c'était la Saint Valentin. Journée magnifique qu'Amber avait longtemps détesté juste pour le fait de ne pas être comme les autres pimbêches de Poudlard, mais ce n'était plus le cas maintenant ; que faire de ces pimbêches superficielles, chacun savait très bien qu'elle-même n'était pas ainsi. Enfin. Elle n'aimait néanmoins pas ce jour, cette Saint Valentin en particulier. Car elle n'aimait pas l'homme avec qui elle le passait. Ah, pendant un temps, elle avait cru que ça pourrait marcher, elle avait longtemps éprouvé une sorte de tendresse et d'attirance envers son côté sombre et ce même avant qu'ils soient ensemble. Mais maintenant, tout était différent ; il était différent en fait. Même s'il avait toujours eu un côté mystérieux, l'écrivain avait découvert en Louis Sanders des choses qu'elle aurait en fait préféré éviter de connaître ; elle ne pouvait plus le décrire sans trembler un minimum tant elle se rendait compte que trop de points étaient communs à son père et de plus en plus souvent, lorsqu'elle en venait à regarder son petit-ami, Amber avait vu dans le fond de ses yeux ceux de son père, lui provoquant des frissons d'horreur incontrôlables.

Mais certains, tout pouvait être parfait. Pas comme aujourd'hui en somme. Il arrivait encore assez régulièrement à Louis d'être doux et gentil avec elle, mais comme si c’avait été une enfant, ce qu'elle ne pouvait supporter (mais qu'elle se gardait bien de dire), néanmoins, elle avait appris à apprécier ces moments de tendresse car les autres étaient beaucoup moins agréables. Louis Sanders était possessif. Extrêmement possessif ; et pour la blondinette, qui avait besoin de liberté dans sa vie, c'était très difficile à vivre. Louis Sanders était jaloux. Extrêmement jaloux. Et là, c'était le gros bugg de leur relation. Amber vivait chez Matt Stevens qui était, aux dernières nouvelles, un mec et cela ne plaisait pas du tout à Louis qui, ceci dit, ne lui avait encore jamais proposé d'habiter chez lui malgré qu'elle lui ait exposé le problème grouillant -et le mot était tout juste pour la situation- de son appartement. Il lui avait rétorqué qu'elle n'avait qu'à s'en acheter un autre, qu'elle avait largement l'argent pour ! Bon, d'accord, c'était vrai, mais jeter l'argent par les fenêtres n'était pas vraiment dans sa nature, même si elle avait toujours vécu dans le luxe et sans modestie.

Il était con. Et c'était un connard aussi. Et surtout ... Il lui foutait une peur bleue. Une peur irrationnelle qui lui rongeait les entrailles tout le long que leur rendez-vous pouvait durer ; et même lorsqu'ils ne se contentaient pas que de parler, la peur la tiraillait. Parce que lorsqu'il était en colère, Louis n'était plus du tout tendre et c'est la que toute la ressemblance avec son père ressortait avec force, il lui arrivait relativement souvent de la gifler violemment sous un accès de violence. Certes, ça n'avait rien avoir avec Eban James, qui la laissait à moitié inconsciente, voir morte, sur le tapis du salon, mais lorsqu'on a eu l'enfance brisée par un père qui vous bat, on est vite perturbées. Et cette Saint Valentin ne faisait pas exception. Lui annonçant qu'il n'avait rien préparé, la jeune femme ne put s'empêcher de pousser un soupir déçu, ce qui interpella le jeune Sanders, qui se retourna vers elle avec un sourcil arqué :

« Il y a un problème ?
- Et bien, je m'étais attendu à un dîner ... Un petit truc ... gentil. Pour une fois ... »

Amber rosit directement face au regard colérique que lui jeta Louis ; elle ne savait pas ce qu'il lui avait pris de dire ça, mais maintenant que c'était lâché, elle ne pouvait plus revenir en arrière, sans doute une once de courage (ou de suicide) qui l'avait poussé contre sa propre volonté. La blondinette balbutia des excuses pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité avant de relever la tête et de se prendre la gifle de son petit-ami sans broncher, ravalant la boule de colère et de tristesse qui se formait dans sa gorge. Le sorcier était énervé pour une chose qui lui était inconnue et la petite phrase qu'elle avait lâchée ne lui avait que fait lâcher prise. Mais c'était une situation qui perdurait et, surtout, se voyait devenir récurrente et l'héritière James n'en pouvait juste plus, elle allait craquer. Le jeune homme face à elle la sortit néanmoins de ses pensées en sifflant :

« Bah, si t'es pas contente, c'est la même chose. T'as qu'à la fêter avec ton petit rat de Stevens, ta Saint Valentin ! Mais n'oublie pas, tu es à moi, tu es ma petite amie.
- Louis, s'il-te-plaît, arrête, murmura la jeune fille.
- Dégage, je te dis. »

Il avait craché cela avec tant de hargne, n'hésitant pas à la regarder droit dans les yeux qu'Almber fila sans demander son reste ; il semblait déjà assez en colère comme ça pour qu'elle en rajoute une couche. Une gifle était déjà bien assez pour elle, elle n'aurait pu supporter plus. En refermant la porte de l'appartement du jeune homme, elle l'entendit clairement faire valser plusieurs livres et verres contre, sans doute, les murs avant de partir dans un "pop" retentissant.


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« Maintenant, ça suffit ! »

La voix avait retentit, avec comme un pincée d'angoisse, accompagnée d'une empoignade qui fit grimacer Amber. Elle n'était vraiment, mais alors vraiment pas d'humeur à supporter une crise de ménage de la part de Stevens, comme un vieux couple de soixante-dix ans rangé dans leurs petites habitudes. La blondinette se retourna vers son hôte, lui lançant un regard des plus haineux qui aurait pu faire hésiter Lord Voldemord lui-même. Matt ne bougea pas d'un poil. Trop habitué à son comportement froid qu'il connaissait maintenant depuis leurs onze ans, il avait appris à s'en accoutumer, à le supporter et, surtout, à le braver. Elle se débattit contre sa poigne, sachant très bien où aller mener la conversation d'aujourd'hui, elle aussi avait remarqué la naissance du bleu qui s'étalait le long de sa mâchoire, à travers le reflet du mur de marbre de l'entrée du manoir de l'écrevisse. Sujet plutôt à éviter ces derniers temps. Particulièrement aujourd'hui. Efforts vains, la blondinette se retrouva bien vite plaquée contre le torse -plutôt musclé d'ailleurs- du danseur, qui se mangeait sans broncher les coups qu'elle lui portait pour se libérer.

« Malgré le fait qu'on est censé se détester, je ne le laisserais pas te faire redevenir comme avant James. Et en plus, c'est la Saint Valentin ... »

Amber cessa de se débattre. Il avait toucher juste, en plein dans le cœur et ça faisait mal. Vraiment mal. Mais que pouvait-elle y faire ? Que pouvait-il y faire ? La blondinette était à peu près sûr que Louis serrait capable de la tuer, de les tuer, si jamais quelque chose n'allait pas dans son sens et ce n'était pas vraiment ce qu'elle souhaitait pour son avenir. Elle avait fui une fois à un psychopathe, sans doute pas deux. L'héritière des James se laissa néanmoins aller dans les bras de son meilleur ennemi ; l'espace d'un instant, plus rien ne comptait, Louis n'était plus là, ni rien d'autres, seulement lui et elle. Et elle sanglota. D'abord sans bruit, sans soubresauts, sans même qu'il ne se rende compte de rien ; puis plus bruyamment, de violents hoquets brisant le silence quasi religieux qui s'était abattu sur le hall d'entrée du manoir. D'abord étonné de la voir ainsi se laisser aller -après tout, c'était bien la première fois, d'après ses souvenir, où il la voyait pleurer-, Matt finit par serrer plus fort sa Serpentarde préférée dans ses bras, laissant une de ses mains enserrer ses hanches et l'autre caresser ses cheveux. Et ils restèrent ainsi plusieurs minutes ; plusieurs minutes durant lesquelles il lui murmura des mots rassurants à l'oreille et où il ne la lâcha pas une seconde. Elle finit par s'écarter légèrement, essuyant les dernières larmes sur son visage légèrement rougi par l'émotion et murmura :

« Excuse-moi, je ne voulais pas t'em ...
- Tais-toi, ne t'excuse pas, ça va aller. »

Il la serra de nouveau dans ses bras, remettant une mèche rebelle derrière son oreille et, doucement, lui laissant le temps de se dégager si elle le souhaitait, il déposa ses lèvres sur celles d'Amber. Un moment hors du temps qu'il brisa à contre-cœur, pour sortir une rose de sa veste. Rose qu'il avait achetée sans penser vraiment s'en servir.

« Joyeuse Saint Valentin ... »

Amber lui sourit, sans pour autant le penser vraiment. Tout était si compliqué ...


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Ξ Sujet: Re: | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] |   | Défi - 30 Baisers * [ 25/30 ] | - Page 3 EmptySam 21 Avr - 15:58

Titre : Comme un retour en arrière.
Couple : Louis Sanders / Amber James.
Personnages concernés : Le couple, Nicolas, le producteur & Louis Sanders.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G.
Thème (numéro et nom) : #17 : KhZ.
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : /
Cadre (époque et lieu si besoin) : Amber a dix-huit ans, Matt dix-neuf et ceux-ci doivent vivre à deux durant cinq mois car Amber est dans l’indisponibilité d’occuper son appartement.






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Comme un retour en arrière.

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Elle avait juste besoin de respirer. De respirer en se faisant mal, en redevenant comme avant, l’espace d’un instant. De se détruire à petit feu moi-même comme pour se donner l’impression de contrôler quelque chose dans une vie plus que désordonnée. Pour oublier l’espace d’un instant les souffrances extérieures, lâcher prise pour s’envoler comme avant, s’écraser sans larmes et s’abandonner à son sort. Une vie plein de soucis, mais sans soucis simplement parce qu’on l’oublie, c’est un rêve que chacun a voulu toucher au moins une fois depuis sa naissance, mais rares sont les personnes à l’avoir ne serait-ce qu’effleurer. Amber, elle, s’y noyait presque. Enfin non, pas presque. Complètement.

Les yeux mi-clos, la blondinette se laissa porter par la musique ambiante de la boîte de nuit sorcière où elle se trouvait à présent ; plus rien n’avait d’importance que son cœur qui battait au rythme de la batterie du groupe qui passait, que la voix qui s’infiltrait dans sa tête, que la guitare qui lui faisait vibrer les entrailles et que cette basse, qui remontait sa colonne vertébrale, lui provoquant des frissons incontrôlables. Le reste n’avait plus d’importance. De toute façon, vu l’état dans lequel elle était, Amber ne pouvait pas franchement prétendre pouvoir s’intéresser à quelque chose d’autre qu’à cette musique de mauvais goût et qui sonnait d’une fausseté rare dans ses oreilles callées en musique. Mais même ça, elle n’était plus capable de le comprendre. L’écrivain frissonna en pensant à ce que pourrait dire Louis s’il la voyait là, déjà avec des amis qu’il ne connaissait pas et ensuite, simplement dans l’état dans lequel elle était. Il lui sembla au loin entendre son nom puis, l’impression s’évanouit. Une fois, deux fois, tr…

« Amber b*rdel ! C’est toi ?! »

La dénommée se retourna, avec un air ahuri sur le visage en reconnaissant, non sans avoir plissé les yeux un instant, la chevelure rousse de son ancienne amie Keira. Ancienne en quelque sorte parce qu’en fait, mise à part une fois où elles s’étaient croisées rapidement sur le Chemin de Traverse, les deux jeunes filles ne s’étaient plus revues depuis Poudlard. Coïncidences ou choix, à voir ; l’une et l’autre ne souhaitant sans doute pas se souvenir du pourquoi de leur rencontre et ainsi se plonger dans de mauvais souvenirs. Néanmoins, la blondinette ne put s’empêcher d’être contente de rencontrer la bassiste de Canal Sparks, qui lui avait quand même manqué et avait marqué sa vie, même si pas toujours dans le bon sens. Elle essaya de balbutier quelque chose de compréhensible, y arrivant non sans grandes peines, en un grand sourire :

« Keiii… Hey ! Kei-Kei-ra !
- P*tain, je pensais que t’avais dépassé tout ça Amber. »

La jeune fille la regarda, comme si elle ne comprenait pas ce que la rousse venait de dire. Keira soupira avec lassitude, tant pis pour sa soirée, de toute façon, elle n’avait personne avec qui la passer ; tous les mecs ici n’étaient à ses yeux que des gamins et la musique n’était pas franchement bonne. Tant pis pour le repérage. Elle attrapa le bras de son amie, pour transplaner chez elle lorsqu’un jeune homme, dans état pas beaucoup plus stable que celui d’Amber, s’approcha d’elle :

« Eh ! Je peux savoir ce que tu fais à Amber ? Elle est avec moi.
- Je n’en doute pas une seconde, mais je vois que tu n’es pas plus en état qu’elle pour rentrer, alors je m’en occupe.
- Et tu …
- T’in … T’inquiètes Ni … Nicolas, je … je la connais. »

Le jeune homme les scruta encore quelques minutes avant d’hausser les épaules et de repartir vers le bar d’une démarche peu assurée, faisant soupirer la rouquine qui se rendait compte que le travail à accomplir avec sa blondinette de copine était loin d’être fini. Il y avait quand même quelques années maintenant que les deux jeunes filles ne s’étaient pas rencontrées en « tête à tête ». Pour être franche avec elle-même, Keira avait plutôt évité ce moment, se sentant légèrement coupable du changement de comportement de la Serpentarde il y avait de cela quelques années. Bien que le bateau aurait de toute manière coulé à un moment ou à un autre, c’était inéluctable, il était vrai que les premières vraies gaffes d’Amber s’étaient fait en présence de la bassiste qui, par là, avait fini par se le reprocher après avoir remonté sa propre pente. L’ancienne Gryffondor prit une grande respiration et cala franchement ses yeux dans ceux, hagards, de l’écrivain face à elle (un instant fugace, Keira se demanda si c’était cette célébrité grandissante qui faisait qu’Amber replongeait) : il était temps de réparer ça.

« On sort.
- Queuh … Quoi ? Maiiiiis non. Ecoute Keira, je-je-je vais bien ! Et pis même que je m’amuse !
- J’en doute pas, mais je pense vraiment que tu devrais me suivre. Comme ça, tu évites d’encore te réveiller dans le lit d’un inconnu et de regretter pendant trois mois. Oh et me regarde pas comme ça, on sait toutes les deux que ça t’arrivait souvent il y a quelques années. Je suis une valeur sûre au moins, tu t’amuseras une autre fois.
- Mais je …
- De toute façon, tu coopères ou c’est par la force.
- Je-je voudrais bi-bi-bien te voir face à … moi !
- Dans ton état normal, certes pas. Mais là, t’as vraiment aucun commentaire à faire, l’insecte. »

Amber prit une grande respiration pour l’invectiver comme elle savait habituellement si bien le faire mais aucun son ne sortit de sa bouche. Après tout, Keira avait raison, si jamais elle tentait de la sortir de force de la boîte, non seulement personne ne s’interposerait, mais la blondinette n’aurait pas la force d’y faire quoi que ce soit. Dans un autre monde que celui un peu trop brumeux dans lequel elle se trouvait, l’écrivain aurait sans aucun doute réussi de se défaire de la poigne de la bassiste. Un, parce que celle-ci n’était pas d’une force extraordinaire, deux parce qu’Amber faisait encore régulièrement du Quidditch et tout le monde sait que le Quidditch muscle assez pour pouvoir faire face à Keira Williams. Manque de chance, ou par chance au contraire, l’ancienne Serpentarde se retrouvait un peu coincée entre ses jambes qui ne lui répondait pas et sa vue qui ressemblait plus à la vue d’un capitaine conduisant au milieu du triangle des Bermudes qu’autre chose. La James suivit donc, non sans un soupir contrit, la rouquine qui l’entraînait hors de la boîte de nuit pour son appartement. Ce n’était pas la première fois qu’Amber le voyait mais, une fois de plus, elle resta coïte face à la beauté du logement de Keira. Spacieux (sans parler qu’avec l’alcool, il paraissait encore plus grand) et sobre, il inspirait repos et calme. Tout de suite, la sorcière se sentit piteuse de l’état dans lequel elle était et, lorsque Keira lui indiqua sa chambre avec autorité, la blondinette partit se coucher sans broncher.


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C’est avec un petit soleil que se leva Keira ce matin là. La nuit avait été difficile, d’abord parce qu’elle s’était occupée de trouver un pyjama et tout ce qu’il fallait à sa colocataire d’un soir, ensuite parce qu’elle s’était inquiétée d’un possible coma suite à tout l’alcool ingurgité et enfin, parce que la nuit avait été entrecoupée de beaucoup de réveils ; et oui, dormir dans le canapé n’est pas forcément des plus reposant et confortable. La rouquine resta quelques minutes encore allongée, se demandant bien ce qui l’avait réveillée. Certes, le canapé n’était pas douillet mais elle avait trouvé une position agréable et il ne faisait pas assez clair pour pouvoir réellement la sortir de ses rêves. Pis, d’un coup, la réponse lui vint : quelqu’un chantait. Et d’une voix comme elle n’avait jamais entendu ; comme enivrée, la bassiste suivit la mélodie pour se retrouver dans le mini studio privé qu’elle avait dans son appartement. Là, gisaient des guitares de toutes qualités et de tout genre, des micros, des basses et des amplis de très bonne qualité. A la grande surprise de Keira, Amber se tenait là, une guitare folk en main, chantant un air de blues qui s’arrêta rapidement. La blondinette, en effet, toute rouge, venait de remarquer la présence de son hôte dans la pièce ; elle balbutia :

« Excuse-moi, je me suis permise… Je me suis réveillée très tôt, affres de la soirée d’hier, je passe les détails, tu m’as comprise, et comme tu avais l’air de bien dormir, j’ai cherché de l’occupation et bref, j’suis tombée sur les guitares, je me suis dit que ça ne poserait pas problème…
- Du tout, du tout ! Je suis juste … étonnée, je ne savais pas que tu chantais si bien.
- Ah hum .. Merci. »

Amber se sentit l’espace d’un instant un peu prise au piège, elle ne chantait pas si bien que ça et le savait très bien. Ayant pris des cours de chant toute petite et ce pendant longtemps, elle connaissait bien les limites et les failles de sa voix ; cordes vocales trop étirées pour atteindre une note basse mais des capacités frôlant l’exceptionnel pour l’aigu, plus, elle n’était pas toujours forcément juste. Néanmoins, la blondinette avait toujours eu en souvenir un succès plus que mémorable pour ce qui était de chanter en public et elle n’en avait compris la raison que grâce à Poudlard ou, pour le coup, Taliesin. En effet, la jeune sorcière avait appris à l’époque qu’elle poussait le don de sirène et qui expliquait pourquoi tout le monde semblait plus qu’apprécier ses petites mélodies ou pourquoi Amber arrivait, contrairement à cette stupide Grosse Dame qui réveillait tout le château à l’époque, à briser un verre rien qu’au son de sa voix. Néanmoins, depuis qu’elle avait eu connaissance de cet étrange don, et après l’avoir bien cultivé auprès de Raphaël, Amber avait décidé de ne pas l’utiliser, songeant que ce qu’elle faisait pouvait très bien être apparenté à de la triche (oui, il lui arrivait d’avoir des cas de conscience). A peine le temps de sortir de ses pensées que Keira enchaînait, sa main parcourant les différents instruments de musique qui jonchaient la pièce :

« Tu sais, hier soir, quand je t’ai croisé dans ce bar, j’étais pas là pour m’amuser. »

Un long silence suivit cette déclaration, Amber attendant que la rouquine continue dans sa lancée, cette dernière la détaillant silencieusement, comme si elle attendait une quelconque réponse. Qui ne vint pas. Keira finit par continuer sur sa lancée, comme si le silence pesant n’avait pas eu lieu :

« En fait, j’étais là pour le boulot. Tu étais peut-être trop saoule pour t’en rendre compte mais le bar dans lequel je t’ai croisé était un bar où jouait un groupe ; à vrai dire, il s’en produit des centaines là-bas, bons ou mauvais.
- J’ai plutôt souvenance qu’ils étaient mauvaix, ceux-là, lança Amber avec un sourire mi-figue mi-raisin.
- En effet, mais c’est pas le sujet. Pour être franche avec toi, avec Canal Spark, on a un tout dernier détail à régler avant de pouvoir partir en tournée. Un problème que, je crois, tu pourrais aisément régler. »

Tout de suite, Amber se raidit. La question ou même la conversation qui allait suivre n’allait sans aucun doute pas lui plaire, à croire que Keira avait lu dans ses pensées pour lui proposer tout ce qu‘elle avait décidé de ne pas faire après sa sortie de Poudlard et Taliesin (car c’est bien ce qu’elle allait lui proposer, non ?), c’est-à-dire de faire une représentation, même, la sorcière le pressentait, plusieurs représentations. Et, comme pour lui prouver qu’elle était sur la bonne voie, la bassiste continuait, imperturbable :

« En fait, on ne trouve pas de première partie qui nous plaise vraiment avec les filles. Les groupes sont sympas et nuls ou très bon mais pas assez sympathique pour se les trimbaler toute une année dans le même bus que nous. Toi, par contre, je doute pas que …
- Waow, waow, waow ! On se calme deux secondes Keira. J’ai peut-être une belle voix si tu le dis, mais de là à me représenter - non, attends, je continue, ensuite je ne connais pas les autres gens du groupe, qui te dit qu’ils vont m’apprécier ? Je suis une peste de Serpentard, je te rappelle. Et pour finir, je ne suis même pas professionnelle et ne veux en aucun cas le devenir, quelle tête vont faire les gens en voyant un nom inconnu comme première partie d’un concert qu’ils attendent sans doute depuis déjà bien longtemps ?
Hey, calme-toi, c’est qu’une proposition ! Tu as une voix magnifique et tu vas encore t’améliorer avec mon aide. Ensuite, je ne doute pas que les filles t’accepteront, les préjugés, on s’en fiche. Et pour ce qui est de l’anonymat, c’est encore mieux, comme ça Canal Spark se démarquera encore plus en engageant des non-professionnels ! Ce serait vraiment top ! T’as pas envie de gagner, ne serait-ce qu’un petit temps, ta vie en faisant un truc qui te plaît et pour lequel tu es douée ?
- Je le fais déjà Keira ! Et merci pour l’insulte presque pas cachée.
- Oui, mais en faisant un autre truc que rester derrière ton écran à bouffer des pizza à longueur de journée ?
- J’ai un petit-ami !
- Sérieux ? Cool ! Il t’empêchera pas, limite qu’il vienne !
- … J’ai un doute …
- Ecoute, viens demain au studio et passe devant le producteur, ça te coûte quoi ? Ca tombe, ça ne lui plaira pas ! »

Amber adressa une moue peu convaincue à son amie mais ne démentit pas pour autant. La situation la mettait assez dans l’embarras ; tout d’abord d’un point de vue étique, est-ce que vraiment elle avait le droit de se présenter ainsi devant un public ? Car malgré ce que Keira venait de dire, la blondinette savait pertinemment que le producteur la choisirait, son don l’obligeait. D’un côté, elle se voyait mal appeler son ancien professeur pour lui demander si oui ou non, chanter en public était un mauvais usage de cette capacité ; après tout, elle pouvait un minimum repousser ses aptitudes et elle ne convainquait pas non plus les gens à aller tuer quelqu’un, ce n’était que de la musique. Mais bon, le vrai problème était plutôt Louis. Son image s’était directement imposée à l’esprit de l’ancienne Serpentard et rien que la perspective de lui annoncer rien que l’audition lui faisait froid dans le dos.



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La dernière note qui sortit des lèvres d’Amber se perdit longtemps dans l’énorme pièce où elle se trouvait. C’était une gigantesque salle de fête, de ce genre qu’elle s’était toujours imaginée comme une salle de cabaret lorsqu’elle était enfant. Devant la blondinette, installée presque tranquillement sur un tabouret haut, le micro trônant devant elle, des centaines de tables, accompagnées par encore plus de centaines de chaises en bambou. Accoudés à la table centrale, le groupe en entier et le producteur la fixaient sans trop dire et Amber ne savait pas comment interpréter ces regards. Certes, grâce à son don, elle pouvait facilement les charmer néanmoins, rien en cette particularité ne lui permettait de lui dire qu’ils avaient apprécié. Même si Keira lui adressait un sourire confiant, les autres ne la regardaient pas et le grand homme, de belle allure qui lui faisait beaucoup penser à son père en ses belles années avec ses cheveux gominés, lui faisait plutôt ressentir qu’elle allait dégager. Les autres groupes ou chanteurs la regardaient avec des yeux remplis de haine ou alors d’admiration mais teintés de beaucoup de jalousie ; il n’y avait pas de doute, on était bien là à une audition pour le grand groupe de Canal Sparks. Le mec qui faisait la balance, installé sur la rambarde du dessus aménagée en un studio plus que rudimentaire, lui faisait carrément un clin d’œil en levant le pouce en l’air, certes rassurant, mais ce n’était pas lui qui décidait si elle ferait l’ouverture ou non.

« C’est bon, … »

Il avait une voix grave, très sérieuse. Une fois de plus, comme son père, ça en devenait presque effrayant. Mal parti.

« … T’es prise, la gosse. »

Après deux-trois secondes d’un silence totale où Amber comprenait seulement l’information, les groupes qui attendaient encore sortirent bruyamment alors que la blondinette écarquillait les yeux, sans vraiment savoir si c’était d’abord de stupéfaction quant à la réponse du producteur, ou de colère parce qu’il l’avait appelée « la gosse ». Elle finit par se laisser porter par l’occasion de marcher sur cette voie dont elle s’était toujours interdite l’accès et un sourire discret se dessina sur ses lèvres, pas trop non plus, Serpentard un jour, Serpentard toujours. La James descendit les petites marches menant à la salle aux lumières tamisées et où une épaisse fumée de cigarette commençait doucement à se former, veillant à refreiner un maximum les sautillements qui lui venaient aux pieds. Les papiers furent vite signés et les dates des dernières répétitions données, pour régler les balances et les volumes ; le producteur lui laissait une carte plus que blanche et il y avait peu, très peu de répétitions même. Bon, elle se bougerait comme elle le pourrait.

L’audition s’étant terminée un peu plus tôt qu’Amber ne l’avait prévu et vu qu’elle attendait Louis afin de rentrer chez elle, l’ancienne verte et argent sortit avec Keira fumer une cigarette, profitant de la fraîcheur du début de matinée leur mordant le visage. La blondinette ferma les yeux et laissa un sourire plus franc marquer son visage qui en amena un aussi sur le visage de la rouquine ; pour une fois depuis trop longtemps à son goût, Amber se sentait heureuse et libre, elle en oublia, durant cette heure passée à discuter musique et quotidien avec son ancienne amie, Louis et les coups, ses disputes incessantes avec Matt et la froideur glaciale qui régnait maintenant dans la résidence de la crevette, le syndrome de la page blanche qui la guettait, … Elle fut coupée en pleine phrase un « plop » derrière elle qui la fit se retourner avec un sourire content, mais pas trop non plus ; elle se tourna vers Keira, lui renvoyant un nouveau sourire et sans remarquer la pourtant si remarquable raideur qui s‘était emparée d‘elle, après avoir échangé un rapide baiser avec son petit-ami. Jamais son coeur n'avait battu si vite.

« Et bien voilà, Keira, je te présente Louis Sanders, mon petit-ami. Louis, je te présente Keira, une amie qui l’a trouvé le petit boulot dont je t’ai parlé. »

Et oui, le monde est petit. Et pour une fois, il l’était vraiment trop.



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