Après avoir subi la dernière attaque de Myrielle

[le 4 mai]

*Je l'aime. Pas elle. Je m'en fait une raison, je me fais taper pour qu'on la laisse en paix et finalement celle qui me frappe fond en larme... j'aime les femmes mais elles me pourrissent la vie...*

Il était mal en point et il avait encore l'impression d'avoir le goût amer des larmes de Myrielle dans la gorge, lui même n'avait pas pleuré parce qu'il était un homme, mais il ne se sentait pas bien...

Il manqua de s'évanouir devant la porte d'entrée mais il réussi à aller jusqu'à un lit où il sombra dans l'inconscience...

[plus tard]

Il ouvrit les yeux en sursaut, l'infirmière était au dessus de lui, soucieuse. Il jetta un regard autour et aperçu de loin un Weasley mais il était à l'autre bout de l'infirmerie.

Mme Pomfresh : Ce n'est pas possible comment vous êtes vous fait ça ?

Il secoua la tête, en signe d'impuissance à lui répondre bien sûr, il ne pouvait pas vendre Myrielle, mais aussi à parler tout simplement, il était fatigué... à bout de force. Son évanouissement n'avait rien eu de reposant.

L'infirmière le soigna mais elle lui dit que ce serait douloureux et qu'il devrait prendre du repos au moins jusqu'au lendemain...

Quand elle eu finit elle le laissa, il s'installa et s'endormit à nouveau...

[Le 5 mai]

Mme Pomfresh : Voulez vous que je fasse venir quelqu'un ?

Il ne pouvait lui même pas écrire puisque son bras était encore un peu ankylosé...

- Non, je vous remercie...

Qu'un prefet soit absent et à l'infirmerie faisait déjà assez de bruit... pas la peine d'en rajouter... les rumeurs les plus folles courait sur son "accident" il ne comprennait pas cet amour des rumeurs dans l'école...

Enfin...

Pourtant il aurait aimé voir sa dame...

Son regard se tourna vers la fenetre et furtivement une larme coula sur sa joue qu'il essuya avant de reprendre son livre... l'air de rien...

Toujours...

...N'avoir...

...L'air...

...De rien.

Le 5 mai, en fin de journée, j’arriva en courant à l’infirmerie, j’avais appris par des rumeurs de couloirs qu’Alexander n’allait pas bien.

*Une nouvelle agression* pensais-je, en ouvrant les portes à la volée, je pris la main d’Alexander qui était entrain de se reposer et la porta à ma joue tout en m’installa sur son lit.

Mon cher Alexander, dis-je d’une voix douce pour ne pas le réveiller, que faites vous là, ce n’est pas vous mais moi qui aurait dû être à votre place. Mon cher ami comme je suis triste de vous faire souffrir ainsi, je vous apprécie tellement, je ne veux pas vous perdre, lui dis-je en laissant couler malgré moi une larme le long de ma joue.

Alexander, je ne mérite pas votre sollicitude et votre amour pour moi, vous êtes trop bon et trop gentil envers moi, dis-je en baissant les yeux.

Alexander regarda avec surprise la jeune fille déboulée dans l'infirmerie, débouler était même un faible mot... elle semblait presque paniquée... De sa main valide il caressa son visage et essuya la trace de larme.

*Trop de filles pleuraient en ce moment*

- Ma douce amie, vous êtes trop bonne avec moi, mais je n'en mérite pas tant, ce n'est qu'une petite blessure qui guérira vite.

Il porta sa main jusqu'à ses lèvres, gardant les yeux fixés sur elle.

- De plus vous n'êtes pas sans ignorer qu'une querelle personelle m'oppose à mademoiselle Symphonie, ce qui explique sa véhémence.

Il lui sourit pour la rassurer.

Toujours n'avoir l'air de rien...

- Vous semblez avoir courru ma Dame, veuillez m'excuser le peu d'ameublement pour votre repos, mais je ne peux vous tirer une chaise, mon bras droit est immobilisé pour quelques temps.

Sourire à la mort, la braver sans cesse.

Il serra les doigts de la jeune fille dans les siens, glissant ses doigts sur sa paume avec douceur en une caresse imperceptible... Puis en un geste peut être un peu trop vif il lâcha sa main et détourna son regard.

Faire comme si tout allait bien pour n'inquiéter personne.

- Pardonnez moi...

Se sacrifier pour ceux qu'on aime...

Il garda le regard détourné, s'en voulant un peu de son geste qui ne lui ressemblait pas.

... jusqu'à en mourir.

Je sentis la main d’Alexander caresser mon visage puis essuyer mes larmes, je ferma un instant les yeux pour apprécier cette douce caresse. Alexander était si doux si tendre avec moi, mais moi méritais-je cela ? Je sentis alors ses doigts effleurer mes lèvres, je soupirai en ouvrant doucement mes yeux pour plonger dans les siens. Il me dit que j’étais trop bonne avec lui, qu’il n’en méritait pas tant. Moi je pensais le contraire, que c’était moi qui ne méritais pas d’avoir un tel ami à mes côté. Un ami que je faisais souffrir sans le vouloir, j’allais encore lui faire du tord, j’en étais persuadée. Il me dit alors que ce n’était que quelques blessures et qu’il guérirait vite, il me dit aussi que c’était Myrielle lui en voulait donc qu’elle prenait un malin plaisir à le faire souffrir. Il me dit qu’il avait l’impression que j’avais courue, ce qui était le cas et il trouva le moyen de faire de l’humour malgré son état. Il entrelaça ses doigts au miens et je ne pu m’empêcher de sourire à cette agréable sensation qui prit fin bien vite, il détourna le regard et me demanda de lui pardonner.

Vous pardonner ? Mais de quoi ?, lui demandais-je en le regardant, malgré qu’il avait détourné le regard de ma personne, vous pardonner ? Alors que c’est à moi de vous présenter mes excuses ! Oui, Alexander vous avez bien entendu et ne dites pas le contraire car vous savez que j’ai raison de vous demander pardon, lui dis-je sans dévier mon regard de lui.

Je vous demande pardon Alexander pour ne pas vous aimer de la même façon que vous m’aimez, je vous demande pardon, pour ne pas être l’amie tant espérée que vous cherchez, je vous demande pardon, de vous causer plus de soucis, je vous demande pardon pour être entrée dans votre vie, lui dis-je en me levant.

Laissez-moi vous quitter, je ne mérite pas votre amour, ni votre dévouement à mon égard, je ne suis rien, je ne suis personne. J’étais quelqu’un mais j’ai disparu, je ne suis plus qu’un souvenir perdu dans l’oubli, faites de même Alexander je vous en supplie oubliez moi, lui dis-je en me penchant doucement vers lui et en l’embrassant délicatement sur la joue.

Pardonnez-moi, murmurai-je avant de quitter l’infirmerie en courrant.

[La tour d’astronomie]