#[Cours 1] : Thème: //en cours//#

Il était dix heures et demie. Le maître des lieux se tenait là, assis sur sa chaise, derrière son bureau, les bras croisés, ses mains jointes sous son menton, contemplant de toute sa hauteur sa salle de classe. La sensation était bizarre, irréelle, indescriptible. Dans quelques minutes, pour la première fois de sa vie, il donnerait un cours. Et pourtant, il ne s’agissait pas réellement d’une vocation… Le déclic s’était produit pendant la Bataille Finale. Combattre ainsi des êtres dénudés de toute compassion et de toute éthique lui avait permis de réaliser une chose : la meilleure manière de continuer le combat, bien après leur échec, était de réduire à néant toute leur idéologie. Lord Voldemort était à présent réduit à néant, détruit, et s’il y avait une chose à retenir, c’était bel et bien que plus rien ne devait recommencer comme avant. S’il avait réussi à réunir tant de partisans, c’était bien parce que beaucoup de personnes avaient osé croire que les Moldus étaient primitifs. D’autres avaient trouvé le meilleur moyen de contester leurs erreurs passées, prétendant qu’ils n’étaient pas clairement au courant des projets de leur maître, désormais mort. Au milieu de tout ce désert intellectuel, il était aujourd’hui nécessaire de porter le coup fatal à une idéologie qui avait fait tant de mal à énormément de personnes. Et ça, Edward y tenait. Les Moldus étaient loin d’être primitifs. Leur culture, leurs technologies, Edward ne les connaissait que trop bien. Ayant excellé dans l’Etude des Moldus pendant tant d’années, et s’étant énormément documenté sur le sujet –sans compter l’examen qu’il avait dû passer pour valider son savoir et qui lui permettait de rendre son enseignement crédible et valide–, il ne s’inquiétait nullement du fond de son cours… mais plutôt de la forme.

Bon nombre des élèves qu’il allait avoir en cours seraient des personnes qu’il avait côtoyé étant lui-même élève à Poudlard… il y avait même, d’après la liste qu’il avait eu, sa sœur parmi les élèves ! Rien de plus difficile quand on connaît la règle qui interdit toute proximité entre les élèves et les professeurs : Edward tenait grandement à instaurer des limites entre ses élèves et lui-même ; il n’était pas question qu’on se mette à le tutoyer et lui manquer de respect en plein cours ! Il n’était plus Edward Montgomery, préfet de Gryffondor, mais, désormais, Mr Montgomery, professeur d’Etude des Moldus. C’était comme ça, et pas autrement ! Il comptait bien mettre au clair avec ses élèves ces quelques notions. Il n’avait, de surcroît, pas l’intention de se montrer laxiste, et comptait bien ne tolérer aucun faux pas de la part de ses élèves. La discipline serait de rigueur, ça, il s’en faisait une promesse. Pour que son enseignement soit de qualité, il se devait d’être strict et sévère. Il l’avait bien compris. Bien sûr, il ne serait pas un tyran… mais il se promettait de ne tolérer aucun manquement aux quelques règles qu’il avait choisies de faire appliquer pendant son cours. Aucune violation de son règlement, aucune exception ! Cette envie de ne tolérer aucun faux pas dans la discipline et l’ordre lui semblait logique : il souhaitait mettre au même niveau les quatre maisons de Poudlard. Il savait la haine pour Serpentard, dans le passé, lorsqu’il était élève à Gryffondor, et il avait profondément changé depuis la bataille. Pour lui, Serpentard avait payé, et maintenant, la maison repartait à zéro. Il serait impartial… c’était irréfutable.

Il resta là, assis, à attendre que les premiers élèves entrent dans sa salle de classe… pour son premier cours d’enseignant de Poudlard.
HRP:
- Indices: Element 1: 3ème année
  Element 3: Jeu de hasard
- Le message d'ouverture sera posté vers le milieu/fin de la semaine prochaine. Avec lui, les dix mots à placer dans votre RP. D'ici là, vous pouvez toujours proposer une combinaison, et manifester votre présence pour gagner des points! Le premier thème choisi par vos soins, ici, que nous traiterons pendant ce premier cours sera alors lancé.
- Un souci? Je suis là! Contactez-moi par MP! Le cours est ouvert.

Sophie était véritablement impatiente de se rendre à son premier véritable cours d'Etude des Moldus. Evidemment, lors de sa première année, Sophie avait déjà eu des cours dans cette option, mais avec la terrible Alecto Carrow, une Mangemorte confirmée, qui n'avait cessé de dépeindre les Moldus comme une calamité dont il fallait débarrasser le monde. Sophie avait été horrifiée par ce que la femme si cruelle avait osé dire, car pour elle, les Moldus étaient des humains comme les autres et ne valaient pas moins que les sorciers. Certains, pour elle, valaient beaucoup plus que ladite Alecto Carrow, mais elle n'avait pu exprimer le véritable contenu de ses idées. Aujourd'hui, c'était un ancien élève devenu professeur qui assurait les cours d'Etude des Moldus. Persuadée qu'il serait à la fois plus juste et plus objectif que leur ex-professeur, Sophie attendait véritablement ce cours avec une véritable impatience. Elle était si heureuse de savoir ce qui allait l'attendre qu'elle sautait presque de joie devant la porte de la salle de classe. elle entra néanmoins tout à fait posément et sourit au jeune professeur qui attendait ses élèves.

"Bonjour, professeur Montgomery !"

Sophie s'installa à une table et déballa ses affaires.

HJ : Ann Iverson ; 40 ; d

La petite Serdaigle marchait dans les couloirs en direction du cours d'étude de moldu sans savoir vraiment quoi penser. L'année passée elle n'avait pas eut bonne opinion de la classe. Mais la demoiselle le savait: l'année dernière n'était pas à prendre en considération pour se faire une idée de ce que les sorciers pouvaient penser des moldus. Néanmoins... l'énoncé même de la matière lui posait un problème. Étude des moldus. On aurait pu dire "Moldulogie" ou encore "Connaissances des moldus" mais non on avait choisi le mot "étude". Comme si les non sorciers étaient des bestioles étranges vues au microscope par un chercheur tout puissant. Ethele n'aimait pas cette appellation, c'était comme considérait les moldus comme des... bêtes.

Et ses parents n'étaient pas des bêtes, mais des êtres humains.

Même si l'énoncé -et au fond l'idée que celui ci laissait passer- ne lui plaisait guère la matière en elle même l'amusait beaucoup. Les sorciers voyaient le monde non magique d'un œil extrêmement drôle. Un peu loufoque et mal comprit. En réalité la fille aux cheveux rouges avaient l'impression de voir un enfant de 3 ans en train de découvrir le monde. Les distributeurs de billets se transformaient soudain en machines donnant gratuitement de l'argent, les télés étaient des boites à images... Un peu comme si ils étaient resté coincé au moyen âge et qu'ils ne découvraient qu'aujourd'hui la notion de technologie. Technologie qu'ils voyaient souvent comme quelque chose de primitif, allait comprendre pourquoi...

Les moldus n'avaient pas de magie, ils faisaient donc les choses autrement. Et Ethele trouvait cela génial. Après tout on pouvait les penser bien plus malins et plus débrouillards que les sorciers. Lorsque les mages tournaient leurs baguettes dans un sens en prononçant trois petits mots pour faire la vaisselle les autres inventaient une machine complexe pour qu'elle la lave pour eux. La technique au fond c'était la baguette magique des moldus. Une baguette qui demandait réflexion, recherches et des années de savoir. Alors elle avait du mal à imaginer que l'on puisse trouver les moldus... stupides. Non ce n'était pas logique.

"Bon..."

Une pause en découvrant un jeune homme derrière le bureau. De toute évidence elle était l'une première au cours. La petite poufsouffle miss-je-sais-tout-et-je-suis-meilleure-que-tout-le-monde était déjà là. "Encore tombée du lit celle là" pensa Ethele en lui jetant un regard rapide. Revenons plutôt à l'autre personne là, le regard dans le vague, les yeux fiers. A moins qu'elle ne soit un élève de dernière année... Ou encore un assistant comme ~~Bonniche~~ Bones. Se rendant compte qu'elle devait avoir l'air stupide figée sur place elle continua comme si de rien n'était.

"jour Monsieur."

Elle lui accorda un sourire chaleureux. Après tout l'année dernière l'enseignant avec lequel elle s'était le mieux entendu était le professeur Reeves, le jeune enseignant d'étude des Runes. Alors avec un peu de chance il en serait de même avec celui-ci. Il n'avait pas l'air très méchant le bougre. Elle passa devant lui pour aller s'installer au deuxième rang, à l'extrémité. Elle lui accorda au passage un autre sourire voulant peut-être simplement dire "ça fait plaisir de vous voir derrière ce bureau. Et pas une saloperie d'enseignant aux idées fausses et dépassées." avant de se laisser tomber sur une chaise en silence.

Le cours d’étude des moldu avait toujours été apaisant pour Siegfried. Même si il savait désormais qu’il n’était pas originaire de leur monde, il aimait garder le souvenir de l’époque où il était orphelin parmi les mortels. Mc Doyle l’avait arraché trop vite et trop brutalement de cet univers sans magie, il avait effacé son existence de la mémoire des gens qu’il avait côtoyé, et… Et c’était tout. Plus jamais il ne reverrait ce monde d’autre fois. Mc Doyle avait été très clair à ce sujet.
Tout avait changé maintenant, Mc Doyle avait transmit ses responsabilités de tuteur à William Chandlers, et les instants où Siegfried regrettait ses anciens amis se faisaient de plus en plus rares. Juste comptait le monde magique à présent, alors lorsqu’il se retrouvait dans cette classe, Siegfried était envahit par un étrange sentiment de nostalgie. La nostalgie d’une vie qui n’était plus la sienne, qui ne l’avait jamais vraiment été.

Le jeune serpentard choisit une place en milieu de rangée et contrôla machinalement ses affaires. Plume, encre, livres, et tutti Quanti…
En fait, ce cours était aussi une occasion pour lui de rapporter un maximum de points à sa maison. Les enfants de sorciers étaient nettement désavantagés ici. Tant pis pour eux.

HJ : Laura Thinkingen, 30, M

Pourquoi. Mais pourquoi donc, devez-vous penser, Laura s’était-elle inscrite au cours d’Etudes des Moldus, alors qu’elle était fille de deux Moldus ? Ces heures passées dans une salle de classe pleine d’autres élèves pleins de préjugés ne pouvait que l’ennuyer, puisqu’elle savait déjà tout des non sorciers, alors qu’elle aurait plutôt dû utiliser ce temps pour réviser des matières bien plus importantes, et dans lesquelles elle avait plus de difficultés. Au hasard, la métamorphose et les sortilèges. Il faut ajouter que l’expérience de l’année précédente ne donnait pas franchement envie de retourner dans une salle d’Etude des Moldus, même si Alecto Carrow avait été tuée pendant la grande bataille qui avait eu lieu à Poudlard ; et qui avait vu la mort de Colin.

Bon, apparemment, le nouveau professeur, dont elle ne connaissait pas le nom, n’était pas de ce bord là. Pour preuve, il avait demandé à ce que les élèves ne viennent qu’avec du matériel moldu : stylos, cahiers et autres feuilles. Laura avait retrouvé avec plaisir ces objets simples, qu’elle n’utilisait en fait que bien peu souvent depuis qu’elle était entrée à Poudlard, deux ans auparavant, encore toute timide et ignorante de la magie, ou du moins plus qu’elle ne l’était à présent, alors qu’elle débutait sa troisième année au collège de sorcellerie. L’Etude des Moldus représentait en quelque sorte un retour aux sources, à sa vie avant qu’un employé du Ministère ne vienne l’avertir du fait qu’elle était une sorcière et devait aller étudier à Poudlard, en Ecosse, bien loin de son lieu d’habitation.

Mais l’inquiétude et la prudence des premiers mois étaient passées, remplacées d’abord par la peur, et à présent par la tristesse. Moins imposante cependant que l’année précédente. Laura avait retrouvé le goût de vivre, et si elle n’était plus la petite fille innocente qu’elle avait été à onze ans, elle ne ressemblait plus non plus à un zombie voulant retourner dans sa tombe. La petite Gryffondor ne rasait plus les murs sombres du collège et riait de nouveau pendant les entraînements de Quidditch quand elle laissait stupidement passer un tir de Mike. Les deux mois de vacances, et surtout une plus ancienne discussion avec la Serdaigle Rory Monroe lui avaient permis de mieux surmonter l’épreuve de la mort de Colin, qui restait tout de même lourdement présente dans son esprit.

Enfin, après s’être de nouveau perdue dans les couloirs et les escaliers mouvants, Laura était arrivée à la salle d’Etude des Moldus. La porte était ouverte, et la lionne entra donc. Un rapide regard lui apprit qu’elle était pour le moment la seule Gryffondor à être arrivée. Elle espérait que les autres ne tarderaient pas trop à arriver. Les autres élèves étaient une fille aux cheveux rouges, qu’elle croyait pouvoir replacer en deuxième année, une rouquine de Poufsouffle et un Serpentard plus âgé qu’elle ne connaissait pas. En même temps, elle ne connaissait AUCUN Serpentard. Il ne faut pas rêver, après tout le mal qu’ils faisaient à sa maison. Enfin, il y avait Ann Iverson, mais là c’était différent. Puis, tout à coup, elle remarqua la personne qui était assise au bureau.

- Edward, mais qu’est ce que…

Et oui, la petite Gryffondor avait reconnu son ancien Préfet. Bon, ce n’était pas compliqué, me direz-vous, parce que le jeune professeur avait été plutôt actif chez les Gryffondor, proposant notamment aux premières années une visite guidée de Poudlard. Par contre, la question de Laura s’était arrêtée dans sa gorge quand elle avait compris pourquoi l’ancien lion était assis derrière le bureau. Elle se mordit la lèvre, puis haussa les épaules, tenta un timide sourire, puis termina de parler.

- Veuillez m’excuser Professeur, bonjour.

Laura se doutait bien que tous les élèves présents la regardaient, peut être en ricanant, mais elle s’en fichait, bien entendu. Depuis longtemps, elle avait appris à ne pas tenir compte de ce qui se moquaient, de sa petite taille par exemple. Elle n’était plus à ça près. La jeune lionne alla s’asseoir. Le premier rang étant exclu, elle se dirigea vers la Serdaigle aux cheveux flamboyants qu’elle avait déjà remarqué. Une fois à sa hauteur, elle demanda d’une petite voix, pour ne plus trop attirer l’attention sur elle (faut quand même pas exagérer) :

- Salut. Je peux m’asseoir ?

Spoiler:

Ethele était occupée à se gratter le nez avec le bout de sa plume en regardant par la fenêtre quand une rouge et or fit son entrée. Elle n'y prêta guère attention ne connaissant pas la jeune fille et n'appréciant que peu les lions. Néanmoins elle fini par retourner la tête en direction de la demoiselle -une quatrième année peut-être, elle semblait avoir dans les 14/15 ans- lorsque cette dernière lança d'une voix interloquée le nom... pardon... le PRENOM du professeur en plein milieu de la classe. Elle resta un instant sur place, la bouche ouverte ~~ferme ta bouche ou tu vas avaler les mouches~~ et fini par saluer le professeur de manière plus correct aux yeux de la petite Serdaigle. Cette scène passée Ethele retourna à la contemplation du parc qui l'occupait depuis un certain temps.

Soudain elle frôla la crise cardiaque quand une fois de plus la voix la tira de ses pensés. Le problème venait surtout du fait que la voix, en plus d'être proche, lui était adressée. Elle pivota la tête pour voir sa camarade dans le couloir entre les tables la regardant avec cette air un peu implorant que les autres prenaient quand ils lui posaient la question si souvent entendu de "je peux m'asseoir ici?". Pourquoi donc lui demandaient-ils toujours l'autorisation. On était dans un pays libre... maintenant. Par politesse lui souffla une petite voix. Ouai bon d'accord. Ethele se contenta de lui adresser un signe de tête affirmatif avant d'ajouter dans la fouler d'une voix faible et sans réel intonation un.

"Bien sur, installe toi."

Tout aussi poli que la demande. Puis elle se remit à regarder par la fenêtre en se caressant, cette fois, la gorge avec sa plume. La sensation était agréable et elle ferma les yeux la situation lui rappelant le cours de potion où elle avait rencontré Mez-machin. D'ailleurs si le petit gryffondor n'était pas passé par là avant Ethele n'aurait jamais continué la conversation à voix basse, car le silence qui régnait dans la classe était assez mortel. Au fond peut-être que sa voisine était une fille intéressante avec qui elle allait pouvoir échanger des mots durant le cours. Peut-être même était-elle une sang-pure... elle pourrait alors connaitre le point de vu d'une vraie sorcière sur le cours.

"Ethele Val, enchantée."

Souffla t-elle rouvrant ses paupières et tournant ses prunelles noires vers sa voisine.

"Tu as une idée du sujet du cours?"

Pour la première fois de l'année, Fredericke allait d'un pas léger vers la salle de cours. L'année commençait très mal mais enfin un rayon de soleil pointait au loin. Edward était professeur ! De fait, sa cousine n'était pas bien loin, si besoin se faisait sentir, elle réussirait sûrement à lancer un SOS ! Oui, oui, l'objectivité, on sait, mais Fredericke ne voyait pas ça sous cet oeil sauf s'il s'agissait des notes, là c'était autre chose. L'honnêteté c'était primordiale, un Gryffondor ne triche pas... na ! D'un pas sautillant malgré sa morosité, elle entra dans la salle de cours. Pour le moment, elle n'était pas encore trop pleine, tant mieux, elle pourrait s'asseoir seule.

Alors qu'elle avançait dans l'allée pour s'installer à la troisième rangée en partant de devant, elle lança un tonitruant « Salut Edw... heu... » Moment d'hésitation. « Bonjour professeur Montgomery. » Rattrapage de justesse qui ne l'empêcha pas de faire son plus jolie sourire au mari de sa bien aimée Roze. Elle s'assit ensuite en silence et sortit son livre sur l'histoire des moldus. Fred' avait pris cette option l'année dernière pour mieux comprendre Vincent et son mode de fonctionnement. Au final, ça ne lui avait servi à rien du tout mais elle avait bien aimé la matière (même si elle était enseigné par Carrow, Fred' avait attentivement lu les livres sur les moldus conseillés les années précédentes) alors elle l'avait gardée.

Elle sortit aussi le matériel spécifique à la matière... C'était amusant tout ces trucs moldus et Fred' commençait à être accro au stylo à bille. C'était génial, ça ne bavait pas, on avait pas besoin d'un pot d'encre et ça permettait d'écrire de n'importe où... Bref, un outil génial. Elle passait de longs moments à s'amuser à appuyer sur le haut du stylo pour faire sortir et rentrer sa mine. Elle aimait tellement les fournitures moldus qu'elle s'était offerte une panoplie de crayon de toutes les couleurs en plus du minimum syndicale recommandé.

Vincent n'ayant pas ce cours - à sa connaissance - elle se détendit un peu plus. Elle se savait pâle et le peu de kilos qu'elle avait réussi à reprendre durant l'été fondait comme neige au soleil depuis son retour à Poudlard. Faire comme si de rien n'était la fatiguait, la rapprochant de plus en plus d'une période de crise où sa maladie ferait surface. Pour le moment ce n'était pas encore d'actualité mais cela viendrait. Elle avait très envie de fuir, de s'endormir et d'oublier. L'idée tenue mais persistante que cela peinerait et inquiéterait son meilleur ami était la seule chose qui retardait la chose... Mais plus les jours passaient plus l'idée qu'elle n'avait pas à faire tout ces efforts pour lui s'imposait dans son esprit.

Attendant que le cours commence, elle feuilleta son livre, regardant les paysages du monde moldu et certaines explications sur les méthodes de survis moldus (l'électricité était une grande invention !) mais elle se tourna assez vite vers la partie littérature. Il n'y avait pas à dire, les meilleures romans étaient moldus, Fredericke adorait Jane Eyre par exemple ~~normal, elle se sent proche de l'héroïne amoureuse d'un type irascible et plein de secrets~~. Allez Edward, lance le cours avant que ta petite cousine par alliance ne se sente obligée d’imiter ta femme jusque dans sa non-concentration en cours !

~~{551}~~

555 mots

BOMBABOUSE

Anabelle Montgomery - oui, Montgomery, parfaitement, comme Edward. Le monde est tellement mal fichu - était de fort méchante humeur.

D'abord, elle avait mis un temps fou à se procurer un stylo à bille comme l'exigeait le règlement idiot de son non moins idiot de professeur (oui, elle a le droit de l'insulter, c'est son frère, après tout !). Elle avait bien failli venir avec une plume et tant pis pour les points en moins. Rien que l'idée de voir Edward lui passer un savon la faisait jubiler, d'ailleurs. Si elle bouillait intérieurement à l'idée de l'avoir comme enseignant, elle ne doutait pas un seul instant qu'il serait lui-même très mal à l'aise en sa présence. On allait rire. Bref, le stylo. Elle avait fini par se mettre d'accord avec une fille de troisième année, d'origine moldue, qui avait accepté de lui prêter un crayon, à condition qu'elle le lui rende avant son propre cours d'étude des moldus. Pour l'instant, elle fonctionnerait à deux sur un stylo, Anabelle s'arrangerait pour en acheter un par la suite. Notez, elle pourrait peut-être demander à son cher frère de lui en fournir un ? Après tout, elle était de la famille. Elle imaginait déjà le prochain repas de Noël ! "Anabelle, j'ai entendu que tu avais été punie ce trimestre..." "C'est pas moi, c'est le prof d'étude des moldus, il n'a pas apprécié que je vienne en cours avec une plume, on doit tous avoir un bic !" "Et ?" "Et j'ai demandé à mon frère préféré, Edward, de m'en prêter un mais il n'a jamais voulu ! Ce prof me déteste, de toute façon..."

Ensuite elle avait mis trois heures (au moins tout ça) à trouver la salle de classe. Parce que comme de juste, Edward, qui adorait enquiquiner son monde (elle le soupçonnait de ne vivre que dans ce but et d'avoir épousé Agapanthe jusque pour l'embêter) n'avait pas pu reprendre la salle habituelle. Elle n'était pas assez bien pour lui, ou quoi ? Quelle idée grotesque d'aller se réfugier à l'autre bout du château, là où nul ne s'aventurait jamais. A croire qu'il avait quelque chose à cacher. Oh Merlin ! Il allait peut-être tous les assassiner un par un ? Ce serait bien son genre. Après tout, il était de notoriété publique que l'ancien Gryffondor n'avait plus toute sa tête. La preuve ? Hé bien il avait fait d'Agapanthe sa femme et ça, franchement, c'était impardonnable ! N'ayant absolument pas le sens de l'orientation, Anabelle avait erré un bon bout de temps dans les couloirs avant de trouver son chemin. Seule ? Non ! Elle n'avait dû son salut qu'à Dennis Crivey qui allait, lui aussi, en cours, et avec lequel elle avait fini le chemin ("Aaaaah, alors il fallait passer par là ?"). La prochaine fois, fournis un plan, Edward ! A moins qu'il ne s'agisse d'une ruse abjecte pour punir un maximum d'élèves en un minimum de temps ? ("En retard, en retard, en... Comment cela, vous vous êtes perdus ? Je ne veux pas le savoir !"). Fourbe comme il était, Edward était capable de changer de salle toutes les semaines, juste pour le plaisir de les faire courir !

Enfin, le professeur était, on l'aura compris, son frère. Trahison ! Anabelle ne portait déjà pas Edward dans son coeur - loin s'en fallait ! - mais elle le haïssait désormais avec ferveur. Comment avait-il osé revenir à Poudlard au moment même où elle pensait être enfin libérée de la présence pesante de ses frères ? Comment avait-il pu s'approprier l'étude des moldus, son option favorite, sans même lui demander la permission ? Parce que oui, ça la dérangeait, et même horriblement, d'avoir son frère pour professeur. D'autant plus qu'elle le connaissait, l'animal ! Il était si ennuyeux qu'il risquait de transformer une matière aussi passionnante que l'étude des moldus en cours soporifique. A quand un club avec Binns ? Dans un esprit de révolte particulièrement puéril (mais les Montgomery étaient adeptes des coups bas), Anabelle avait décidé de détester les moldus. Elle qui avait toujours adoré leur monde commençait à comprendre les théories d'Alecto. En toute mauvaise foi, bien entendu...

Bref, ce fut une Poufsouffle à l'air bien morne qui pénétra dans la pièce et lança un coup d'oeil assassin à son "professeur" (Aha, ne la faites pas rire, elle a une côte fêlée !). Sans desserrer les dents, elle alla s'installer au fond de la classe et tira ses affaires de son sac avec une mauvaise grâce évidente, espérant de tout coeur qu'un élève dissipé viendrait prendre place à côté d'elle, qu'elle rigole un peu...

(771 mots)

BOMBABOUSE

C’était le premier cours d’Étude des Moldus de l’année. Ann avait entendu dire que le professeur était Edward Montgomery, un ancien élève de Gryffondor, finissant de l’an dernier. Voilà qui s’annonçait beaucoup mieux que pour l’an passé … À vrai dire, la jeune fille croyait qu’il aurait été difficile de faire pire qu’Alecto Carrow l’an dernier, qui avait littéralement bousillé le principe de ce cours. Elle ne s’était pas gênée pour raconter absolument n’importe quoi à propos des Moldus, toutes des choses absolument fausses. Et la jeune Serpentard en savait, à ce moment-là, déjà assez sur les Moldus pour savoir que ce qu’elle racontait était n’importe quoi. (Après tout, avec un père Moldu, il était difficile de ne pas connaître un minimum à propos de leur monde …)

Arrivée dans la classe, la fillette s’assit à un bureau au milieu de la salle. Elle déposa son sac par terre et en profita pour jeter un coup d’œil aux autres élèves assis dans la classe. Hormis elle, il n’y avait qu’un autre élève de Serpentard, ce qui n’étonna guère la jeune fille, qui, connaissant évidemment beaucoup de gens à Serpentard, savait que la plupart d’entre eux ne s’intéressaient guère aux Moldus. Mais Ann, elle, croyait que ce cours pourrait l’aider à voir les Moldus d’un autre angle. Après tout, elle ne pouvait pas vraiment se fier à son père pour généraliser … Dans ce cas-ci, elle n’aurait jamais un point de vue objectif, détestant son père au plus haut point.

Laura Thinkingen - 40 - M

Ce matin-là, Jane s’était levée du mauvais pied. Chose qui n’arrivait pas très souvent, elle se surprenait à être bête avec tout le monde, pour une raison obscure dont elle n’avait aucune idée. Habituellement, la Poufsouffle était la fille « toujours souriante et tout le temps de bonne humeur ». Elle était polie avec tout le monde et adorait discuter avec les autres élèves. Mais aujourd’hui, la fillette se sentait prête à mordre quiconque oserait lui parler. Pourtant, personne ne lui avait rien fait ; elle avait donc beaucoup de difficulté à comprendre ses réactions face aux différents événements de la journée.

Aujourd’hui, se tenait son premier cours d’Étude des Moldus. Habituellement, la jeune fille aurait été de très bonne humeur d’assister à ce cours mais aujourd’hui, il lui semblait que tout était moche et qu’elle n’avait le goût de rien. L’adolescente entra donc dans la classe en traînant les pieds, et sans sourire, ce qui ne passa, d’ailleurs, pas inaperçu. Plusieurs murmuraient, visiblement étonnés de la voir dans un tel état. Mais la Poufsouffle n’en fit pas de cas. Elle s’assit à un bureau à l’avant de la classe, à une des seules places restantes, sans se soucier des autres élèves.

Sophie Kirte - 35 - 0

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