Rivalité ? Si on voit ça comme ça ... [ PV ]

La huitième année était commencée. Enfin, c’était une façon de parler, à vue d’œil, puisque Harry Potter ne venait plus étudier ici. C’était étrange comme tout avait changé. La Château était dans une étrange condition : Pas trop massacré (la plupart des grands dégâts ayant été réparés durant l’été), mais pas encore pleinement vif. Le même manque de vivacité se faisait ressentir par tout le monde de l’école, que ce fût les enseignants ou encore les élèves. C’était pour la plupart une attitude adoptée dans le subconscient, mais il n’en restait pas moins qu’elle était toujours omniprésente.
Pour Anastazya Horuni toutefois, cette attitude était moindre. Elle était certes quelques peu touchée par tout ce qui c’était produit autour d’elle (les mines septiques et tristes ne l’encourageaient guère), mais la plupart du temps, la jeune demoiselle affichait un sourire bien clair. Elle tenait à rebâtir le Poudlard, afin de retrouver celui qu’elle avait connu. Elle voulait revoir la même ambiance joyeuse qu’il y avait dans les cours : D’accord, parfois c’était déjà le cas, mais il ne fallait pas oublier que la plupart du temps les élèves agissaient ainsi afin de cacher leur malaise ou leur crainte. C’était indéniable, quand on y songeait.

Pour ne pas faire changement dans ses habitudes, ce matin là c’était avéré être exactement pareil aux dix autres qu’elle avait eu auparavant. Anastazya s’était réveillée à la bonne heure, avait déjeuné dans la Grande Salle en compagnie de ses amies Gryffondor, avait ri un peu, mais surtout était partie à l’heure afin de se rendre à la Bibliothèque – elle avait une période libre. L’étude était devenue chose primordiale pour notre Gryffondor, alors elle n’en faisait jamais nonobstant. Arrivée dans la dite salle, la jolie blonde entra, souriant un peu cette fois. Madame Pince était toujours aussi à cran, alors valait mieux ne pas trop être heureux, sinon elle aurait sans doute cru qu’on était venu dans son « antre » afin d’y semer la pagaille. * N’importe quoi … * Songea Ana’ en passant devant elle, conservant son sourire quelque peu hypocrite.

Après avoir déposé ses effets scolaires sur la table, Ana’ se rendit dans les étagères et dénicha plutôt rapidement ce dont elle avait besoin : Son livre des Sorts et Enchantements niveau sept – ASPIC, ô chers ASPIC ! , Défense Contre les Forces du Mal niveau sept également – Ô ASPIC (bis) et pour finir, elle avait besoin de son manuel avancé de préparation de Potions. Pas trop mal, quand on y songeait. Elle avait de la facilité dans ces trois matières, alors bon, c’était – pour ainsi dire – parfait. Retournant à sa place, elle entraperçu un gamin – assez jeune merci – essayait de … Draguer ? Mon dieu, mais c’était une élève en sixième en plus … Assez pathétique, seigneur ! « Y’en a qui comprennent pas rapidement que quand on a douze ans, on n’essaie pas de draguer celles qui en ont seize … » Prenant place à sa table, Ana’ pria le ciel pour que le gamin aie compris le message : Sinon, il faudrait sans doute être plus claire et être claire, Anastazya adorait.

Quel polisson ! Non mais par la barbe de Merlin ! Estomaquée, Anastazya n’en revenait tout simplement pas. Le petit gamin de onze ans draguait littéralement la fille en avant d’elle. Totalement pathétique, en effet ! Oh, par tous les dieux … Prenant place à sa chaise, Ana leur tourna le dos pour ouvrir son manuel de Défenses Contre les Forces du Mal. Elle le feuilleta et releva la tête, consciente que des yeux pesaient sur elle. Non mais elle rêvait. Oui, c’était clair, elle rêvait. Arquant un sourcil, Anastazya devint totalement éberluée. Oh, par dix chocogrenouilles ! Le gamin venait de LA draguer ! Non mais ça, s’en était franchement trop. Plus le gamin avançait avec ses phrases ridicules, plus Ana’ sentait le désir d’éclater de rire se faire de plus en plus puissant. Lorsque le bambin eut terminé, elle éclata ouvertement de rire. Elle trouvait ça tout simplement trop drôle. Apparemment, ce petit serpent ne connaissait pas la rivalité qui régnait entre les deux maisons.

« Tu fais vraiment pitié, mon petit ! » S’exclama t-elle entre deux éclats. « Tu ne m’as pas regardé, trois petites secondes ? J’ai l’air d’avoir dix ans ? » Un autre éclat de rire, qu’elle ne put franchement pas retenir. « Non, en effet ! J’ai dix-sept ans, pas sept ! Et puis je te signale que je suis déjà prise, navrée. » Ce fut à ce moment que ses craintes se confirmèrent ; Depuis le départ, elle n’avait fait que spéculé que Mark était chez les Serpentard, mais là, elle venait de voir véritablement son blason. « En fait, non, pas navrée, vu ta maison. Tu es pareil comme tous les autres crétins de ta maison. Vous subissez un brainwashing dès la première soirée ou quoi ? » Question de s’informer, quoi !

Franchement, plus la jolie blonde y songeait, plus elle trouvait la situation marrante. Mark était adorable. Enfin, si on excluait sa maison. Il était tout petit, avait aucun signe de pudeur apparente et se permettait – malgré tout cela – de draguer ouvertement les filles. Non mais c’était tellement marrant … Ana’, le contemplant, se demanda de quoi avait bien pu avoir l’air William à son âge. Oui, parce qu’elle ne l’avait rencontré qu’en quatrième année, pas avant ! Il devait sans doute lui ressembler … Mais en mieux. Oui, parce que William Harris était toujours mieux. Meilleur que tous les gars de la terre réunis ensemble. Il était le plus beau, le plus gentil, le plus grand, le plus sexy, le plus … * PAF * . Souriant à cette pensée, Ana’ ne put s’empêcher d’ajouter en souriant : « Et puis tu sais, c’est pas en draguant quatorze filles en même temps que tu vas arriver à en trouver une qui convient. Non, vraiment pas, même ! » C’était d’une banalité sans fin. Ce petit avait besoin de quelqu’un – peu importe qui cela s’avérait être – pour lui apprendre les choses de la vie. Et Anastazya était volontaire.

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