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 Get up and never give up... [PV Raphaël]

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Ξ Sujet: Get up and never give up... [PV Raphaël]   Get up and never give up... [PV Raphaël] EmptyMer 5 Aoû - 13:53

L'aube se levait à peine alors qu'Apophis descendait la route penteuse jusqu'en direction de la berge. Il devait être suffisamment tôt, peut-être 5 ou 6 heures du matin -heures propices à un entraînement bien rodé dans un monde suffisamment endormi et silencieux pour que raisonne les coups et leurs cris.
Il atterrit sur le sable mou, les pieds joints dans un dernier saut, puis leva le nez. Le parfum iodé de la mer emplifia ses narines si bien qu'il s'en gonfla les poumons afin que tout ces mélanges de mer et de sel, d'épices marines et de plantes aquatiques lui donnent suffisamment de courage et de force pour le combat.
Il comptait sur Gibson et sur sa performance plus que toute autre chose. Il savait qu'en tant que membre de cette famille, il avait déjà été soumis à des exercices d'un tout autre genre et d'une toute autre empleur. Aussi songeait-il que l'éducation de ce jeune homme n'en serait que plus complète si Apophis m'était la main à la pâte.
Il s'en souvenait encore comme si c'était hier. Son propre père avait fait de même avec lui, s'étant mis en tête d'en faire un excellent duelliste, un combattant d'exception... Cependant le hargneux et pédant Montgomery n'en exigeait encore que trop face à son blondinet de gamin, encoe trop frêle pour savoir seulement mener un combat à terme.
Apophis avait cependant gardé un profond respect pour cet art et, des années plus tard, avec le recul, considérait que son pauvre paternel n'était en fait qu'un bien mauvais duelliste qui se lançait corps et âme, comme une brute, jetant sort à tout va dans le simple but d'impressionner sinon d'effrayer son adversaire. Il n'avait pas la mesure propice aux grands de cette pratique -et Apophis se maudissait de parfois verser un peu dans ce concept.

Pauvre petite frappe... Sykes s'était forgé à l'école des caïds plein de vents et d'arrogance. Alors qu'aucun Serpentard ne se livraient à la brutalité jugée trop basse, trop impropre, Apophis rendait coup pour coup, véritable brute tyrannique qui jouait des poings aussi bien que des pieds, étranglait, écrasait, brutalisait et se forgeait aussi une accoutumance à la violence telle qu'il fallut toute la patience et la maîtrise d'un Brad Callagher opiniâtre pour le tordre dans le bon chemin... L'adolescent d'autrefois n'était que coups, railleries, provocations, fureur, destruction. Il déchargeait dans ses poings la rancoeur et la haine qu'il subissait chez lui, cette obligation de se taire et d'obéir, de faire profil bas en attendant de ne guère pouvoir s'imposer. C'était extrêmement libérateur d'agir ainsi, mais aussi étonamment horrifiant. Puisqu'où tirait-il le plaisir ? A voir les autres flancher sous ses coups acharnés ? A les observer ployer, fléchir, sous sa force destructrice ? Ce besoin vital de se sentir exister au travers de ses bagarres (car là on ne pouvait guère parler de combat, d'engagement de soi) étanchait une soif qui lui avait fait peur au tout début, l'avait accomodé par la suite et le rejouissait à la fin. Mais il découvrit bien vite que cela ne serait pas ainsi qu'il se perfectionnerait et qu'elle finirait par ne plus rien lui apporter...

En devenant Auror, Sykes put remplir ce vide laissé à la fin de chaque combat, ce nécessaire qu'il lui fallait afin de pouvoir devenir meilleur, se renforcer. Les entraînements au sein du Ministère l'endurcirent et le firent mûrir, développant en lui une formidable capacité d'adaptation aussi bien que de stratégie. Apophis prouva ainis qu'il n'était pas simplement une grosse brute amateur de lutte mais un bon combattant, un guerrier qui se débrouillait aussi bien en corps-à-corps qu'en Défense contre els Forces du Mal -sa matière de prédilection. Callagher, qui avait été son mentor, avait beaucoup misé sur lui et ce n'est pas qu'une image... De beaucoup pariaient sur la rigidité et le courage de leur poulain. Pour rire, il fit de même, sans pour autant croire que cette espèce d'armoire à glace blonde puisse tenir la distance face à des adversaires plus ingénieux et combattifs. Il se trompa.
La résistance, le temps et l'expérience arrivèrent à en faire un Auror accompli et plus que jamais un excellent duelliste. Puisqu'à force de façonner, de tailler on finit par obtenir la perfection... où quelque chose s'y rapprochant.

Le vent se levait à peine, balayant la brume nocturne qui s'était installée le long de la baie sinistre et blanche. Le soleil commençait à poindre ses premiers rayons, reflet d'or dans les cheveux d'Apophis. Il observa ses mains, énormes, pataudes, mais fermes. Il les ferma pour les rouvrir et fit ce geste machinalement comme s'il écrasait... Car certains travers ne s'oublient ni ne s'effaçent aussi facilement. Et quelle jolie malédiction que celle d'être né différent.
Il jeta un regard vif en direction du sentier et aperçut une ombre qui s'y profilait, rentrant et remontant au gré des cahots de la petite route. Raphaël Gibson approchait avec cette maîtrise et cette détente qu'il lui enviait... un peu.
Sykes se leva, acquiesça d'un bref signe de tête -le salut viril des hommes qui s'apprécient et qui n'osent s'étendre en camaraderie- et vint à sa rencontre. Une fois que les deux homems furent face à face, élève comme professeur, le mentor crut bon d'entamer la discussion :

"Belle matinée, n'est-ce pas Raphaël ? Suffisamment froide pour nous donner tout l'élan nécessaire à l'exercice.
J'aime autant te prévenir, au cas où tu regretterais et croirais t'être trompé, ce que je te ferai subir sera de ma propre initiative et ne souffrira aucune objection. Si je suis ici c'est afin de t'apprendre et, qui sait, de te former... mais à ma manière. Et tu découvriras bientôt qu'elle vaut toutes les autres".

Il sourit, se mordilla la lèvre et observa les lourds nuages ammoncelés au-dessus de leurs têtes.

"Tout ce que nous commençerons ici ont fini d'achever l'homme que je suis. Ou plutôt devrais-je dire... l'Auror.
Je n'ai jamais laissé ses entraînements à quiconque.
Ainsi seras-tu le premier...".

Il rentra les mains dans les poches arrière de son pantalon, prenant un air canaille.

"Je serais toi je me poserais la question de savoir...
... pourquoi on ne m'a jamais laissé les mettre en pratique !".

Il se baissa brusquement et, d'un geste, envoya voler une nuée de sable dans les yeux de Raphaël. Sans qu'il s'y attende davantage, Apophis lui retourna un revers de main sous un regard tel qu'il était empli de fureur. Une fureur sourde, naissante, faisant briller ses pupilles de glace.

"BOUGE-TOI !! ALLEZ !!!".

Il se rua sur lui et propulsa ses forces en avant en un coup de poing fulgurant, annonçant le début de l'entraînement. Ses doigts craquèrent sous l'impact, raisonnant dans ses bras en une décharge de feu. Il secoua sa main sur un sourire satisfait...

"Allez, Raphaël. Montre-moi ce que tu sais faire...".

Avant de réitérer l'opération, frappant du plat de la main contre la nuque de son élève -une guillotine vibrant dans tout son être. Sifflement entre ses dents, bruissement d'extase... Il ne fallait pas griller toutes ses cartouches immédiatement cependant.

Sykes, de très bonne heure, avait donné rendez-vous à son protégé sur la plage que de beaucoup qualifiaient "d'interdite". Poudlard avait sa forêt et Taliesin, son bout de littoral. Pour l'ex Auror l'endroit n'avait rien de très effrayant, hormis ces vagues gigantesques qui se déployaient au gré de la colère de Neptune pour mieux s'écraser de toute leur opulence sur les rochers escarpés. Un Eole furieux leur donnait toute leur puissance destructrice, faisant par la même battre cheveux et vêtements des deux hommes sous la bourrasque. En parlant d'habits, Apophis avait insisté la veille au soir pour que Gibson ne se charge pas en armure ni en robe de quelque sorte. Il se devait de venir en tenue de civil, sans quoi une partie du travail serait faussé.
Pour sa part, il portait un jean noir, un pull à col roulé gris et avait mis son lourd manteau qu'on lui connaissait si bien, le sombre, celui qu'il traînait depuis des années... Un handicap de plus vu que sa forme scintrée engourdissait ses mouvements. Raphaël avait donc la possibilité d'être plus agile et plus rapide que lui.

Apophis l'observa tout en tournant autour de lui. Il évaluait sa résistance, cherchait quel coup il pourrait donner afin de voir jusqu'où son élève pouvait encaisser. Car il était grand temps de forger ce petit mentaliste, et si Julian père ne s'en était pas déjà chargé alors Apophis père spirituel prendrait la relève comme il se doit...
Il ferait bientôt naître en cet enfant une rage indiscible, soulevant une marée aussi haute et destructrice que celle qui frappait la longue étendue de sable. Sykes avala une grande bouffée d'air et ajouta :

"Raphaël, tout mentaliste que tu sois, tu seras de nombreuses fois confronté à des personnes qui n'auront pas forcément le tacte et la décence d'utiliser leur baguette et qui en viendront directement aux poings.
Le combat au corps-à-corps est une formidable maîtrise dans ce sens où l'affrontement est immédiat, sec, et qu'il te permet aussi de nourrir de cette rage de vaincre la force qui peut te faire défaut en début de combat...".

Un léger coup de pied contre le buste, côté droit, et il fit plonger son adversaire dos au sol.

"Ceci n'est qu'un début afin que tu te déchaînes...".

Et de le saisir par le col, rapprochant son visage contre le sien.

"Voici bien quelque chose que jamais ton furieux de père ni ton molasson de frère n'auraient pu t'apprendre, pas vrai ?".

Il le rejeta, se recula et lui fit signe de se relever, montrant qu'il l'attendait impatiemment, que son sang commençait à bouillir si fort et si bien que ses yeux prenaient une toute autre teinte -plus macabre et plus sale- tandis que son visage devenait bien rougeaud. Son éternel sourire pernitieux s'étala sur ses lèvres.

"Viens, mon petit...

Allez, viens.

Hinhinhinhinn...".

Ses dents luisaient comme les crocs d'un prédateur, ses deux grosses mains l'invitant à venir se jeter sur lui, à l'empoigner, toutes griffes dehors, lui, le tigre, le monstre au dos voûté et au regard de brute épaisse qui ne cessait de rire.
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Ξ Sujet: Re: Get up and never give up... [PV Raphaël]   Get up and never give up... [PV Raphaël] EmptySam 8 Aoû - 17:25

Il s'était levé tôt, comme à son habitude, mais il fallait avouer que cette fois-ci, il serait bien resté au lit une heure de plus. Mais c'était plus contre sa volonté qu'autre chose s'il se retrouvait en train de marcher sur la lande anglaise de si bon matin. Ce bon vieux Apophis Sykes lui avait demandé la veille de le rejoindre sur la plage interdite. Ouais...enfin interdite...il ne voyait pas trop en quoi elle pouvait être dangereuse, mais bon...il ne se posait pas plus de question. Depuis son arrivée à Taliesin, il n'y était jamais aller se balader, surtout par manque d'intérêt. Ca ne voulait pas dire que l'endroit était désagréable, mais ça ne l'avait pas attiré plus que cela. L'héritier des Gibson s'arrêta un instant, contemplant le paysage, mais reprit sa marche bien assez tôt. L'air marin était particulièrement entêtant et il se demandait si ce n'était pas à cause de l'automne. Il n'était jamais venu dans cette partie de l'Angleterre.

Rejoindre Sykes sur la plage! Pour un p'tit pique-nique automnale? Pourquoi pas!? Non, sérieusement, il savait que c'était pour un entraînement, alors il s'y rendait sans se poser trop de questions. A croire qu'il n'avait aucune appréhension. Et d'un côté, c'était vrai. Raphaël n'allait pas se prendre la tête pour si peu. A n'en pas douter, Apophis serait sûrement très théâtral, comme à son habitude, et il ne manquerait pas d'être...comment exprimer la chose sans effrayer plus qu'il ne le faut?...brutal. Ouais, plus ce genre-là! Le Directeur de Taliesin, lors de l'entretien d'embauche avait souhaité en faire son élève. Sur la défensive au début face à une telle proposition, il avait par la suite accepté l'offre. Il espérait juste ne pas le regretter trop vite. Sykes était tellement instable, si imprévisible que dans l'espace d'une seconde, tout pouvait basculer. Mais c'était à lui de garder le contrôle de la situation. Si Apophis partait en c***lles, Raphaël devait faire en sorte de stopper l'affaire. C'était comme si lui, le cadet de la famille, devait veiller sur Apophis. Qu'il devait l'empêcher de commettre une erreur. Comme si l'ex-Auror était un gamin. C'était ridicule et il le savait parfaitement. Sykes savait très bien se débrouiller tout seul. Après tout, n'était-il pas encore en vie malgré ce qui s'était produit à Poudlard en juin dernier? Cependant, Gibson pensait qu'il y avait quelqu'un derrière cette soudaine renaissance. Il en était convaincu. Il avait bien des doute sur un petit être poilu et trop intelligent pour le bien d'autrui, mais il avait gardé ses soupçons bien ancrés au fond de lui.

Il n'avait même pas pris la peine de déjeuner. De toute façon, depuis quelques temps, il n'avait pas réellement d'appétit et passait son temps à se dépenser tous les matins et tous les soirs en courant comme un dératé, jusqu'à l'épuisement comme pour échapper à ce qui le poursuivait, le hantait. Il était préoccupé, mais faisait en sorte, bien évidement, de ne rien laisser paraître. C'est pourquoi, comme si ça pouvait arranger quoi que se soit, il parcourait l'île en courant aussi bien à l'aube qu'au coucher du soleil, se gardant bien de parler à qui se soit de ce qui le perturbait. Une simple tasse de café bien noir dans l'estomac, il s'était sappé d'un jean noir et d'un pull-over noir à manches longues, sa baguette dissimulée avec soin. Elle ne le quittait plus un seul instant depuis plusieurs mois à présent, même la nuit. Malgré le temps peu clément -encore heureux qu'il ne pleuve pas des cordes-, il n'avait pas trouvé nécessaire de s'habiller chaudement tout simplement parce qu'il n'était aucunement frileux. Le climat écossais et avoir une salle commune dans les cachots aident à ne pas être très sensible au froid.

Il aperçut Sykes de loin et le rejoint plutôt rapidement. La descente n'étant pas ardue et lui plutôt agile. La pratique du Quidditch et la jeunesse aidant, il se retrouvant face à l'ex-Auror en de rapides enjambées.
Durant le discours d'Apophis il n'émit aucune objection. De toute façon, de nature, Raphaël n'était guère très causant. Il voulait voir où il voulait en venir. Entraînement, entraînement d'accord, mais de quel genre? Oh, il avait plusieurs hypothèses toutes pausibles les unes que les autres, mais il ne savait pas trop pourquoi -sûrement l'intuition- mais il se doutait que Sykes allait faire quelque chose qui ne lui plairait pas, mais alors pas du tout. Il avait toujours pensé que Samuel était un brin suicidaire, mais ce n'était rien comparé à Sykes parce qu'il voyait venir la chose aussi grosse qu'une maison en pleine face. Et évidement, comme souvent, il avait raison. Pas le temps de dire "ouf" qu'il venait de reçevoir du sable dans les yeux. Raaah, l'espèce de .... Shit, c'était désagréable et pas très pratique pour y voir quelque chose.
Ca n'avait rien d'un combat à la loyal, mais de quoi pouvait-il se plaindre quand c'était Sykes le mentor? Il n'avait pas a en être étonné. Quand il l'avait entendu lui dire qu'il allait le former à sa manière...qu'il utiliserait ses propres pratiques, Raphaël avait légèrement plissé les yeux, observant Sykes comme s'il était coupable d'un quelconque crime. Ce qui au final n'était pas faut!

Raphaël, du sable dans les yeux, laissa échapper un juron d'enfer -non, c'est pas shit- en mettant sa main devant son visage. Pas le temps de retrouver la vue qu'il se prenait un revers de main. Merci, c'est gentil, je m'en souviendrais. Bon...il aurait du s'y attendre. Ce n'est pas comme s'il ne savait pas que Sykes était une grosse brute épaisse. Néanmoins, ça ne lui plaisait pas pour autant. Il n'avait jamais un adepte de la violence, encore moins quand il s'agissait de l'utiliser sur autrui. Alors quand c'était tourné vers lui... Une des rares fois où il s'était montré violent envers quelqu'un, il avait 13/14 ans, il s'en était prise à une fille de Gryffondor qui lui avait manqué d'un respect flagrant. Doté d'un caractère emporté, la gamine l'avait giflé devant des témoins de diverses maisons dont Malefoy ou encore Daphné, et tout ça, en plein milieu de la bibliothèque. Ne supportant pas d'être ainsi ridiculisé, il avait saisi le poignet de la jeune fille et ne sentant pas sa force, le lui avait tordu et brisé. Il n'avait plus recommencé par la suite, préférant sa baguette à ses poings.
Néanmoins, ici, ça n'avait rien à voir avec Farell -la Gryffondor- et de plus, il n'y avait aucun témoin. Que cherchait Sykes en le traitant ainsi? A le faire sortir de ses gonds?

Et un coup de poing, un! Ca ne serait sûrement pas le premier de la matinée. Il était partagé entre l'envie de se ruer sur lui et de cogner et celle de continuer à se maîtriser, à ne pas se rabaisser à un tel niveau. La violence n'apportait jamais rien de bon. Il en était conscient. Cependant, il n'était pas idiot et il savait pertinnement qu'elle pouvait être salvatrice en cas de corps-à-corps. Il était peut-être bien bâti, il est vrai qu'il devait apprendre à se battre. L'adrénaline fairait le reste...
Montre-moi ce que tu sais faire... Hum... il laissa échapper un léger ricanement emporté par le vent. Ca le faisait rire en effet. Mais son rire s'éteint dans sa gorge, coupé par le plat de la main qui venait de le frapper en pleine nuque. Il serra les dents, tentant de se contrôler. Parce que Gibson le sentait, une colère sourde montait en lui et il ne voulait pas la voir exploser. Il craignait trop ce qu'il pourrait devenir s'il la laissait s'exprimer. Partagé entre l'envie de relever le défi et celui de décliner l'invitation, il ne savait plus trop quoi faire. Encore pire quand Sykes l'envoya d'un coup de pied dans le buste sur le sable.
Les paroles de l'ex-Auror l'échauffèrent. Chaque coup était comme un coup de fouet qui l'incitait à répliquer, à ne pas se laisser faire. Son sang qui était d'habitude si tranquille, tel un serpent, s'échauffait petit-à-petit. Il se releva à moitié, un genou à terre, tentant de se maîtriser. Un frisson le parcouru et il planta ses doigts profondément dans le sable comme si ce dernier pouvait l'emprisonner pour l'empêcher de se ruer sur Sykes et de lui applatir son poing en pleine face.

Il ne luttait pas avec Apophis...mais avec lui-même. Comme s'il était divisé en deux et que chacun lui murmurait quoi faire. Fonce!... Non, contrôle-toi!.. Fout-lui sa râclée!...Il n'en vaut pas la peine!... Il te défie, ne te laisse pas abattre sans réagir!... Il gagnera si tu cèdes!... Laisse-toi aller pour une fois!... Si tu cèdes, qu'arrivera-t-il?... Tu vas te laisser massacrer sans réagir?... Tiens bon, tu peux l'avoir sur un autre plan!...

Ce n'était pas les coups de Sykes qui lui avaient fait le plus mal...mais bien cette lutte qu'il menait contre lui-même. Cette injustice, cette rage qui s'insinuait dans ses veines et qui ne demandaient qu'à être libéré. Tenir bon...il devait tenir bon. Il n'allait pas foutre des années de travail acharné dans sa poche. Raphaël fixait Sykes d'un regard étrange, fauve, immobile, métallique....Comme s'il allait bouffer Apophis. Comme si se battre contre lui-même lui devenait de plus en plus difficile. Comme si quelqu'un d'autre qu'il ne connaissait pas prenait possession de son corps. Quelqu'un de pas tout à fait humain mais pas entièrement animal non plus. Et pourtant il devait lutter. Sykes ne lui avait-il pas dit il y a à peine quelques secondes qu'il n'agissait ainsi dans le seul but qu'il se déchaîne?
Le regard pernicieux de l'homme ne le quittait pas et Raphaël tentait par tout les moyens connus et inimaginables de se ressaisir. Gibson était...en réalité, on aurait dit un loup affamé qui luttait pour ne pas se ruer sur un proie sanguinolente. Et ça ne lui ressemblait en rien. Il ne voulait pas ressembler à ça. Peut-être que c'était ce qui se cachait au fond de lui, mais il ne voulait même pas le savoir. Si c'était le cas, il préférait le voir enfermé au plus profond de lui-même, à double-tour, sans aucune remise de peine possible.

Il n'aimait pas être provoqué et ce "montre-moi ce que tu sais faire" de tout à l'heure était dur à ne pas ignorer. Cette phrase résonnait bien plus que tout autre dans sa tête tout simplement parce que son père l'avait déjà utiliser à maintes reprises pour le provoquer, le faire avancer. Il savait que les coups, la violence pouvait faire ressortir le plus mauvais côté d'une personne, le plus inavouable, le plus bestial. Et il sentait que la lutte devenait plus ardue, plus difficile. Ses membres tremblaient, mais non de peur, mais de rage. Il essayait de le contenir, ce loup qui prenait un peu plus de place à chaque seconde. Et pourtant, Raphaël restait ancré, ses poings dans le sable comme il restait ancré comme il le pouvait dans ses convictions. Il ne perdrait pas le combat! Il ne perdrait pas aussi facilement. Sans se battre...il ne le pouvait tout simplement pas. Il serra les dents une nouvelle fois, se mordant la langue au passage violement pour tenter de revenir à la réalité, mais ce goût métallique, ferreux, qui amplissait sa bouche n'était pas fait pour améliorer les choses. Il laissa échapper un grognement nerveux, impatient, faisant craquer son cou au passage comme pour se détendre.

Et ce qui ne l'aidait franchement pas était Sykes. Il le voyait, le sentait, il partait dans un tout autre univers...un univers qui se rapprochait un peu trop dans celui qu'il était et qu'il tentait de fuir. Il se refusait à se métamorphoser de la sorte...Apophis ressemblait trop à un fauve qui n'attend qu'une chose: se battre! Il n'avait aucunement envie de se plier à sa volonté.


- Bien que l'invitation soit tentante, je me vois au regret de la décliner, pesta-t-il entre ses dents, tentant de maîtriser la colère qui pointait dans sa voix.

Pourtant, Raphaël ne bougeait toujours pas. On aurait pu croire qu'il se serait redressé, ôtant ses mains du sable qui le retenait comme prisonnier pour l'empêcher de se ruer sur Sykes, mais il n'en fit rien. Il préférait attendre le moment propice. Il avait peur qu'en se redressant, il ne puisse se contenir et se jette sur Sykes. Volontairement ou pas, il préférait l'ignorer. Par précaution, il resta donc immobile, son regard toujours vrillé sur Apophis, ne le lâchant pas d'un iota, observant chacun de ses gestes, de ses mouvements, ses sens en alerte. Parce qu'il le savait, on ne déclinait pas une telle invitation, surtout quand c'était Sykes qui la formulait. Alors il restait sur le qui-vif, près à réagir -malheureusement- s'il le fallait. Le tigre et le loup s'affrontant du regard, ça ne promettait rien de bon. C'est dans des moments pareils qu'on se dit "Mais qu'est-ce que je suis venu foutre dans ce merdier. Je savais bien que j'aurai mieux fait de rester couché!" -_-"
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Ξ Sujet: Re: Get up and never give up... [PV Raphaël]   Get up and never give up... [PV Raphaël] EmptySam 29 Aoû - 19:32

"Hinhinhinhinhinhinn...".

Et son rire de continuer, rocailleux, sinistre, filtrant à travers ses dents... Il observait Raphaël, se cramponnant au sol aussi bien qu'un mourant se cramponne à la vie, tentant de lutter. Mais contre quoi ?...

L'ex-Auror ne le savait que trop bien.


"Hinhinhin... haha... hahaha... hahahahahaahahaha...".

Plus basse la voix, presque plus rauque. Celle d'un monstre aux dents affûtées, le même que l'on pourrait retrouver dans un livre de conte pour enfants. Mais nous n'étions pas si éloignés de la réalité. Sykes l'avait été cet ogre, ce dévoreur de vieux et d'enfant, ce bourreau sanguinaire. Et c'est ainsi qu'il apparaissait à la vue de Gibson ; dans son plus bel appânage.
Il sentait en lui monter cette adrénaline, ce flux délicieux de colère mêlée à de la poudre de haine tandis qu'il fouillait dans son espritn et dans sa mémoire pour relever le moindre indice lui permettant de copieusement le détester.
Il avait besoin de ces éléments pour se nourrir et pour continuer, car il ne fallait pas laisser ce pauvre Raphaël sur sa fin et ainsi lui donner tout ce qu'il y aurait de nécessaire à son apprentissage.
Il l'observait, rien de plus, sans broncher, sans rien. Juste un mince filet de rire sardonique sur un sourire de biais et des crocs prêt à mordre. Il se retenait par respect, pour lui laisser le temps, mais aussi pour savourer ce changement chez ce jeune homme. A la phrase que ce dernier eut pour lui, il eut un glapissement de hyène :


"Ah ! Sans rire ?!
Rien ne se décline avec moi, Raphaël !".


Il laissa pendre nonchalamment ses mains, déliant ses doigts, balançant ses bras d'avant en arrière, dans une préparation telle qu'il était tout entier à ce qu'il faisait et qu'il jubilait presque. Voir son pauvre élève souffrir d'avoir à se contenir prenait décidément un détour bien... orgasmique ?
On ne résiste pas longtemps à la bête que l'on est. Et d'aucun homme qu'il ait rencontré n'a pu un jour, un seul affirmer qu'il était pacifiste. C'est un concept ! Idiot d'ailleurs. Tout peut révolter et peut amener la plus douce des personnes à prendre les armes et à étripper le premier venu. La véritable force est encore de se rendre à l'évidence.
Des gens de son espèce, Raphaël en rencontrerait tous les jours. Des meurtriers, des fêlés, des détraqués sexuels comme mentaux, des nuisibles... des hommes cherchant par tous les moyens à pénétrer la moindre petite faille, à appuyer la où ça fait mal, pour obtenir la première petite faiblesse de leur adversaire. Et Merlin savait que certains ne s'arrêtaient qu'une fois leur victime suppliante ou déjà morte. Tiens ! Il ne savait plus trop à quel moment il s'arrêtait lui-même ? Suppliante ou mourrante ? Oh, il aviserait...

Pour l'instant, il ne savait par quel bout le prendre, comment l'attaquer. Il avait perçu correctement cette fissure en son être mais encore fallait-il que le fer y pénètre pour vraiment l'atteindre. Il était dans la position du bourreau face à son supplicié... ou du cuisinier devant le plat qu'il va préparer ce soir. Il lâcha sans s'en rendre compte :


"Je te fais aux oignons ou rôtir ?'".

Et il gloussa tandis qu'enfin se profilait en son esprit comme les rayons fantastiques et merveilleux d'une idée lumineuse, écrit en toutes lettres rouges :

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Sykes acquiesça d'un signe de tête satisfait, certain de sa besogne et ne laissa pas le temps au garçon de réagir (ou de dire autre chose, ou de bloquer inutile son esprit où que sait-il encore) que déjà il fondait sur lui avec la très ferme attention de ne plus lui laisser aucun choix...
Et il sentait cet appétit monter, monter et monter tandis que quelque chose au fond de lui le muselait, l'empêchait d'aller jusqu'au-delà de ses agissements -horribles entraves que le monstre qu'il était ne souffrait que trop. Il asséna un coup de poing puis un autre à son visage jusqu'à ce que ce qui lui restât de bon sens ne le fasse se relever brusquement, étourdi de stupeur et ivre d'envie meurtrière. Cette folie ravageuse, pulsant à ses veines, s'envenima davantage lorsqu'il aperçut le léger filet d'hémoglobine glisser de la narine du fils Gibson jusqu'à sa lèvre supérieure.

Il trébucha d'un pas sur l'autre, dodelina de la tête, sa raison cherchant un appui suffisant pour se défaire de son désir de tuer. Il observa Raphaël Gibson. Mais Raphaël Gibson blessé n'était pas la même chose que Raphaël Gibson sain et sauf. Ainsi ne pourrait-il lui servir de planche de salut. Il était, par ce seul accomplissement, par ce sang qui venait de jaillir, passé de l'état d'élève à proie. Apophis se figea d'effroi, son propre coeur se crispa dans sa poitrine. Il se détourna du garçon avec précipitation une main sur son visage et cette seule phrase emportée :

"On arrête tout de suite !! Immédiatement !! On arrête !!".

Il s'éloigna de quelques pas pour se sortir de cette impasse, de ces visions d'un homme à moitié mort, d'un cadavre au sang chaud, pourpre, coulant le long du sable crème et fin... On arrête ! Il fallait qu'il arrête ! Il fallait qu'il se maîtrise et qu'il ne laisse pas cet instinct l'emportert sur leur exercice !
Tout ce qu'il désirait pourtant avait été d'endurcir son disciple. Pourquoi avait-il fallu que ce travers tordu entre en ligne de compte ? Ne pouvait-il plus se battre sans... sans...
Il désenfouit son visage de ses mains et braqua ses yeux rougis par la démence sur le garçon. Son visage reprit une teinte plus normale, plus mesurée et presque plus froide alors que ses membres tremblaient encore. Ou l'art de se réapproprier les apparences plus vite que la réelle maîtrise de soi...

Lorsqu'il avait tué September Quint, il ne s'était posé aucune question. Pas même la simple cause qu'entrainerait sa disparition -c'est-à-dire rien. Il n'avait ressenti aucune état d'âme, aucune sympathie, aucune pitié même... rien d'autre qu'un plaisir extrême, là où l'expression "nager dans le bonheur" prenait tout son sens.
Mais ici les données étaient différentes et terriblement plus complexes. Son espoir n'était pas de l'anéantir mais bien de le faire grandir. Son but n'avait pas été d'en faire une proie mais, au contraire, un combattant tout comme lui. Enfin, c'était relatif...
Il lui faudrait donc repenser tout cela en conséquence. Et tandis qu'il restait à distance respectable du fils cadet des Gibson, il tentait d'analyser ce qui n'avait pas été, comparant les différentes situations où il avait dû agir ainsi, spécialement celle avec Quint.
C'est ainsi que la lumière se fit d'elle-même et qu'Apophis, tout étonné qu'il fût alors, écarquilla des yeux ronds comme des soucoupes. La vérité était là, sous ses yeux, et prenait même forme sous d'autres circonstances !
Aucune de ses précédentes victimes ne s'étaient défendues ! Toutes celles lui ayant résisté s'en étaient tirées avec la vie sauve -soit par son propre choix, soit par elles-mêmes.
Errrff... en y songeant, cela faisait de lui un superbe lâche ! A méditer, à méditer !

Il souffla un bon coup puis...

"Mon p'tit Raph'...

Cette fois-ci, tu vas comprendre ta douleur".

Et une fois encore il se jeta sur lui mais non pour l'atteindre à nouveau -du moins pas d'une manière agressive. Il venait de se saisir de ses poings, réunissant ainsi leurs deux visages, nez contre nez, souffle contre souffle, les yeux dans les yeux. A présent, Sykes appliquait les mains de son disciple sous sa propre gorge, sans rudesse dans la poigne mais avec assez de fermeté pour l'enjoindre à passer à l'acte.

"Vas-y, Raphaël, tu en es capable, lui murmurait-il alors qu'un sourire se paignait sur son visage, tu en es capable, je sais que tu le peux...
Déchaîne-toi ! Fais voler ces carquans en éclat !
Car tu en seras plus résistant, je te le jure !
Tu en seras plus résistant".
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