Exercice pratique [PV]

Tomas poussa un soupir de résignation avant de se lever de son lit. Il avait un « rendez-vous » et n’avait pas l’habitude d’arriver en retard. Ce n’était pas pour autant qu’il s’y rendait de bon cœur, après tout, il n’allait pas voir quelqu’un qui lui était particulièrement cher, mais seulement son binôme. Un certain Serpentard avec qui son merveilleux professeur de Sortilèges avait eu l’idée de le mettre en groupe. Laisser les élèves former eux-mêmes leur groupe aurait été trop facile bien sûr. A croire que le professeur Flitwick voulait jouer les bonnes fées. Pas qu’il n’appréciait pas son directeur de maison, mais sa continuelle bonne humeur et ses cours à tendance anarchiques étaient franchement agaçants.

Le Serdaigle attrapa son sac d’une main, sa baguette de l’autre et quitta son dortoir sans plus attendre. Il espérait qu’ils en auraient vite fini, il ne tenait absolument pas à passer sa journée cloîtré dans le château, et avec un peu de chance il aurait même le temps de passer voir sa cousine avant le dîner. Après tout ça ne pouvait pas leur prendre tant de temps d’essayer quelques sorts et de noter leurs effets, si ? Enfin, mis à part si son binôme s’avérait être un incompétent, et dans ce cas là, il se passerait de lui sans aucun souci. Il ne comptait pas traîner un boulet qui ne ferait que le ralentir. S’il souhaitait faire ce devoir c’était uniquement dans l’optique de découvrir de nouveaux sortilèges qu’il n’avait jusqu’alors jamais pu expérimenter. Si le Vert et Argent ne savait pas utiliser sa baguette, tant pis pour lui.

Tomas commença à dévaler énergiquement les escaliers de la tour des Serdaigle, au moins, la localisation de sa salle commune lui permettait de faire un minimum d’exercice même lorsqu’il n’avait pas le temps d’aller courir. Il ne comprenait absolument pas ses camarades lorsqu’ils se plaignaient des marches à grimper, des trous à débusquer durant l’ascension et des attaques de Peeves. Quelques étages à monter, ça leur prenait quoi cinq minutes, voire dix s’ils étaient vraiment lents ? Etaient-ils si flemmards ? Ou trop ramollis ? Il trouvait hallucinante la capacité des élèves de Poudlard à se plaindre de choses qui n’en valaient aucunement la peine. Enfin, si ça les occupait, grand bien leur en fassent, lui, il avait mieux à faire que perdre son temps en des discussions vaines ou des travaux pratiques vaguement intéressants. D’ailleurs, en parlant de travaux pratiques, il ferait tout aussi bien d’accélérer légèrement la cadence, un Habsbourg n’avait pas l’habitude d’être en retard, quelle que soit la situation. Traversant un dernier couloir, il arriva enfin devant une immense tapisserie représentant des trolls, point de rendez-vous qu’avaient fixé son binôme et lui quelques jours plutôt. Binôme dont il ne savait pas grand-chose au fond, à part son nom et sa maison. Trois ans dans la même année et ils s’étaient rarement parlés, ce qui était peu surprenant au fond puisqu’il n’était pas vraiment du genre bavard.

Personne dans le couloir, pourtant le Serdaigle n’était pas particulièrement en avance, ce qui laissait deux options. Soit Sandeau n’était pas très ponctuel, soit il avait été incapable de retenir leur point de rendez-vous, donc il n’était vraiment pas très doué, et il ferait tout aussi de ne pas venir du tout. Décidant de laisser une chance au Serpentard, Tomas prit le parti de lui accorder quelques minutes. S’il n’était pas arrivé d’ici là, alors leur « collaboration » pouvait mourir dans l’œuf sans aucun problème. Pourtant, à peine avait-il cette pensée qu’il entendit des bruits de pas signe de l’arrivée d’un autre élève. Alors, viendra, viendra pas ?


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Voyant enfin arriver le Serpentard, Tomas se détacha du mur sur lequel il s'était appuyé sans pour autant montrer un quelconque signe indiquant qu'il avait reconnu son binôme. Néanmoins, celui-ci s'approcha un peu plus dans sa direction avant de le saluer en souriant. Le Serdaigle lui adressa un signe de tête et serra brièvement la main qu'il lui tendait. Il n'était peut-être pas très sociable, mais il restait bien éduqué, ce qui ne l'obligeait cependant pas à sourire en retour, et il se garda bien de le faire. Ses sourires étaient très rares et les personnes à qui il en adressait étaient peu nombreuses. Pas de panique, son visage n'était pas figé dans son expression d'indifférence, mais travailler en groupe ne l'enchantait pas plus que ça, alors à quoi bon faire semblant d'être content.

Quoiqu'il en soit, puisque le Vert et Argent était là, ils étaient enfin en mesure de se mettre au travail. Tomas s'avança vers le mur vierge à l'opposé de la tapisserie. C'était le moment où n'importe qui passant par là et ne connaissant pas l'existence de la Salle sur Demande le prendrait pour un fou furieux égaré. Quant à lui, il se souciait peu de l'opinion des autres à son sujet, particulièrement ceux qui portaient des jugements sans disposer de tous les détails nécessaires. Se concentrant avec force sur une salle dans laquelle ils pourraient s'entraîner, le Bleu et Bronze passa trois fois devant le mur puis s'arrêta et rouvrit les yeux. Une porte était apparue. Sans attendre, il actionna la poignée et entra dans la pièce, gardant la porte ouverte pour le Serpentard. La pièce était spacieuse, lumineuse, et en cela elle était assez semblable à la salle commune des Aigles, mais contrairement à celle-ci, elle comportait plusieurs poufs de couleurs variées en prévision des chutes qui pouvaient avoir lieu lors des essais des sortilèges, et, des deux côtés, de grandes bibliothèques en chêne, qui leur permettraient de faire des recherches supplémentaires si le besoin s'en faisait sentir. Tomas s'avança dans la pièce et alla déposer son sac à proximité d'une petite table qu'il n'avait pas aperçue au premier abord. Puis, il se tourna vers le Serpentard tout en sortant sa baguette de sa poche.

- Bon bah, on s'y met ? Question qui n'appelait pas vraiment de réponse au fond, mais il n'allait pas non plus jeter un sort sur le troisième année sans crier garde ... J'aimerais bien qu'on en finisse cet après-midi, on aura pas besoin de retravailler dessus comme ça, commenta-t-il en faisant glisser sa baguette entre ses doigts.

Plus vite ils se mettraient au boulot, plus vite ils en auraient fini. Qui plus est, Sandeau n'avait pas l'air spécialement idiot, alors il y avait peut-être moyen qu'ils travaillent efficacement. L'avantage avec les travaux individuels, c'était qu'on n'avait à compter que sur soi, or, dans le cas présent, il allait devoir laisser le Vert et Argent lui jeter un sort or, d'une part ils ne connaissaient pas ses effets et surtout d'autre part, le Serdaigle ne savait absolument rien des capacités magiques de Tobias, donc se retrouver éborgné parce qu'il n'avait pas fait le bon geste ou gros comme une maison parce qu'il avait mal articulé le nom du sort, il s'en serait bien passé. Sortant le parchemin que leur avait donné leur professeur de Charmes, Tomas se mit en quête du premier sortilège à essayer.

- Bon, le premier c'est le "sortilège d'Allégresse", indiqua-t-il en reposant le bout de parchemin. Pour le coup, les effets du sort ne paraissaient pas trop difficiles à deviner, sans compter que c'était un sortilège relativement connu. Je commence et tu lances le suivant ? proposa-t-il.
Pas besoin de pouf pour tester ce sort là, sauf si bien sûr le Vert et Argent s'évanouissait de joie ce qui aurait le mérite d'être assez original. Dirigeant sa baguette vers son binôme, Tomas prononça intelligiblement l'incantation. L'éclair de lumière toucha directement le Serpentard et il attendit de voir quelles seraient ses réactions. Après tout, l'idée n'était pas seulement de s'entraîner aux sorts mais aussi d'en observer les effets notables.

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Tobias utilisa un terme que Tomas n'avait pas pour habitude d'employer mais néanmoins il ne releva pas. Tout ce qui comptait c'était que visiblement il ne voulait pas non plus perdre son temps et sur ça au moins leur pensée se rejoignait. Après il pouvait bien utiliser les mots qu'il voulait pour l'exprimer, ça lui importait peu. Du moment qu'ils jetaient leurs sorts, prenaient quelques notes et étaient débarrassés du devoir il pouvait même lui parler une autre langue que ça ne l'émouvrait pas plus que ça.

Après avoir jeté le sortilège d'allégresse, le Serdaigle garda les yeux fixés sur le Vert et Argent, attendant de voir ses effets. Physiquement il ne semblait pas avoir changé, il était toujours aussi ... Blond. Après, il allait pas non plus le contempler pendant trois heures histoire de vérifier qu'il était bien comme avant, il avait pas franchement l'habitude de mater les autres mecs. De toute manière, logiquement, le sort ne devait pas avoir de conséquence sur la morphologie. La véritable différence notable en revanche, c'était l'immense joie qui semblait brusquement émaner du Serpentard. Pas qu'avant il ait eu l'air particulièrement dépressif, mais là il avait vraiment l'air d'avoir la méga patate. Comme s'il venait de recevoir le plus cadeau de Noël possible et imaginable. Or Noël était passé depuis longtemps à présent. Il lui fit ensuite remarquer à quel point la sensation était agréable, et alla même jusqu'à lui proposer de lui lancer le sortilège à son tour, en précisant que ça n'aurait que des effets positifs puisque ça les mettrait dans de meilleures conditions de travail.

Tomas pensa d'abord à refuser catégoriquement, il n'avait absolument pas envie d'arborer un air niais type "Les oiseaux chantent, le soleil brille, dansons tous gaiement autour d'un feu de camp". Il ne se considérait pas comme quelqu'un de spécialement rabat-joie, mais les grands sourires jusqu'aux oreilles et les petits bonds à travers les couloirs de Poudlard, il s'en passait très bien, vraiment. Mais au fond il devait admettre qu'il était un peu curieux de connaître la sensation que pouvait procurer le sort, et puis, s'ils étaient là c'était aussi pour s'entraîner aux sortilèges non ? Il suffirait d'annuler le sort dés qu'il aurait eu son quota de joie intense pour toute l'année.

- Ouais, pourquoi pas, de toute manière il faut qu'on les essaye tous les deux alors, okay. Là c'était pile poil le moment où il risquait de se retrouver avec un sourcil en moins à cause d'un mauvais calcul du Vert et Argent. Autant dire que laisser sa "vie" entre les mains d'un quasi inconnu ne l'enchantait pas des masses. Sa vie c'était peut-être y aller un peu fort, mais un accident est si vite arrivé. Et hop, plus de descendance dans la famille Habsbourg, à qui ira toute la fortune ? Y avait intérêt à ce que Sandeau sache faire correctement usage de sa baguette. Il se demandait quels seraient les effets du sortilège sur lui, est-ce qu'il allait sourire comme un bienheureux à son tour, ou bien l'impact était différent sur chaque sorcier ? L'essai effectué, il ne resterait plus qu'à essayer le deuxième sort, et cette fois, c'était à Tomas de l'essayer en premier.

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ZONKO
TOUT COMPTE

Le sortilège toucha directement Tomas, et étant donné qu'il ne ressentait pas de douleur particulière, il pouvait déjà supposer que Tobias n'avait pas raté son coup, du moins pas trop. Il n'avait pas été jusqu'à vraiment vérifier, mais ses mains ne semblaient pas s'être transformées en tentacules ou autres, et il possédait encore ses jambes, alors le Serpentard semblait avoir un niveau acceptable en sortilège. Tant mieux, ça leur éviterait de finir l'après-midi à l'infirmerie. Néanmoins, il ne sentait rien de particulier pour l'instant, et à peine le Serdaigle songeait-il que les sortilèges mettant de bonne humeur ne devaient pas fonctionner sur lui qu'une étrange sensation de contentement le gagnait brusquement sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Il n'était plus lasse de devoir travailler en binôme, ni ennuyé de ne pas pouvoir sortir à l'extérieur avant d'avoir terminé, il se sentait juste bien. Il était content d'être là, sans trop pouvoir se l'expliquer. Mais à quoi bon chercher pourquoi il était réjoui ? C'était l'effet du sortilège voilà tout, pas besoin de chercher d'autre origine à son bonheur. Cependant, le Bleu et Bronze faisait bien en sorte de maîtriser cette élan de joie soudain qui s'était emparé de lui. De tempérament habituellement taciturne et renfermé, il se refusait à commencer à sourire bêtement et à parler de tout et n'importe quoi avec le Serpentard. Oui, il était heureux, mais non, il ne comptait pas devenir trop heureux. Pourtant, il n'y pouvait rien, il était content.

Tobias s'adressa ensuite à lui, remarquant que c'était un sortilège très utile. Effectivement, rendre les gens heureux et faire disparaître leurs tracas n'était pas une mauvaise chose. Malgré tout, ça restait un moyen artificiel d'être joyeux, et le fait de vouloir afficher un énorme sourire sans raison valable irritait légèrement le Serdaigle. Il préférait être content lorsqu'il avait une bonne raison de l'être, pas parce que son binôme venait de lui jeter un sort.

- Les antidépresseurs ? C'est quoi ? ne put-il s'empêcher d'interroger avec curiosité. Il avait grandi dans un monde exclusivement sorcier, sans jamais avoir de véritable contact avec le monde moldu, ce qui ne faisait pas pour autant de lui un de ces pro-sang purs imbus d'eux-même. L'origine de son entourage l'intéressait peu, ce qui comptait c'était qui ils étaient, et comment ils se comportaient, et surtout, il fallait que leur caractère concorde avec le sien. Point. Mais il ne s'était jamais intéressé aux moldus pour autant, il n'avait pas vraiment de raison de le faire, il n'était pas spécialement curieux, et même s'il connaissait un minimum d'informations sur leur monde, il n'avait absolument jamais entendu parler d'antidépresseurs, bien que d'après le mot il pouvait plus ou moins deviner à quoi cela servait. Son binôme, lui, par contre semblait bien au courant, et il ne pouvait s'empêcher de vouloir comprendre de quoi il parlait. Il n'aimait pas rester dans l'ignorance.

- En tout cas, c'est vrai que c'est un bon sort, mais ça reste très artificiel, on est heureux, mais on n'a pas de raison de l'être. Je préfèrerais vivre des évènements qui me procurent de la joie plutôt que de me lancer ce sort à longueur de journée, objecta-t-il finalement. Il était d'accord, sur le fond, c'était un sortilège utile, pour les personnes vraiment déprimées okay, mais sinon, à quoi bon ?

Le Vert et Argent ajouta ensuite qu'ils feraient tout aussi bien de prendre dés maintenant des notes sur le sort, tandis qu'il était encore en action. Apparemment, on travaillait mieux lorsqu'on était sous les effets du sortilège d'allégresse.

- Si tu le dis, allons-y. Au moins ça sera fait, acquiesça-t-il en se dirigeant vers ses affaires. Le sortilège agissait toujours, il ressentait toujours ce sentiment de bien-être et de joie, même s'il avait l'impression que les effets commençaient très légèrement à s'estomper. Il sortit un rouleau de parchemin et une plume et entreprit de noter rapidement les effets du sortilège qu'il avait pu constater et attendit ensuite que Tobias finisse à son tour d'écrire.

Tomas écouta avec attention Tobias lui expliquer ce qu'étaient les antidépresseurs et en particulier les effets néfastes qu'ils pouvaient avoir sur les moldus. Ben oui, parce qu'il n'était pas complètement blasé par tout ce qui l'entourait non plus, et en apprendre plus sur un domaine dont il ne savait rien l'intéressait toujours. C'était sans doute pour cela qu'il avait atterri à Serdaigle d'ailleurs, sinon pour quelle autre raison ? Il n'était un travailleur assidu que lorsque cela concernait un sujet qui lui tenait réellement à cœur, une matière qui lui plaisait vraiment si c'était à Poudlard, ou bien tout ce qui concernait sa famille, en particulier ses parents et sa cousine.

- Je n'en avais jamais entendu parler, admit-il honnêtement. Généralement il détestait reconnaître sa propre ignorance, tout simplement parce qu'à ses yeux ça revenait à mettre en avant ses faiblesses, et ça il ne pouvait pas le supporter. S'il ne savait pas quelque chose, alors il faisait en sorte d'éliminer cette lacune, pour que ça n'arrive plus. Et en même temps, il ne cherchait pas tellement à s'informer sur les sujets qui ne le concernaient pas, il n'était pas du genre à lire des tonnes de bouquins sur des sujets divers et variés, la preuve il ne savait presque rien du monde moldu. C'est dommage que leurs médicaments aient de tels effets. Tu sembles en savoir beaucoup là dessus, c'est un sujet qui t'intéresse ? interrogea le Serdaigle sans chercher à se montrer indiscret ou quoi que ce soit. D'habitude il ne prenait pas énormément garde à ce dont parlaient ses camarades, souvent des sujets triviaux peu dignes d'intérêt, au passage, mais en l'occurrence, Tobias avait réussi à attiser sa curiosité.

- Je n'avais pas pensé à ça sous cet angle, concéda le Bleu et Bronze en réfléchissant. Mais si les gens finissent par se complaire dans cet état de bonheur artificiel, alors ça revient à ce que tu as dit, ils deviennent dépendants. C'est une question de dosage quoi, je suppose qu'en gérant correctement ça doit être bénéfique. Même si les arguments de son camarade étaient tout à fait véridiques, l'idée de se procurer de la joie à travers des médicaments ou un sort, peu importe, ne lui plaisait pas plus que ça. Malgré toutes les bonnes raisons hein, il ne revenait pas là dessus, mais c'était juste faux, et il trouvait ça vraiment regrettable qu'on puisse avoir besoin de ce genre de choses.
Alors que Tomas réfléchissait, Tobias laissa de côté sa plume -génial à ce rythme là on a pas fini !- avant de reprendre la parole et de lui soumettre un exemple plutôt original. Sans aucun doute, Cristal appartenait à la catégorie des êtres solaires dont le Serpentard venait de lui parler, elle était pétillante, extravertie, et pleine de vie, et rien que la pensée de sa cousine suffisait à le faire sourire gentiment. Il était incroyable de voir à quel point ils étaient différents. Mais lui, de quelle catégorie pouvait-il faire partie ? Il n'avait pas le sentiment d'être quelqu'un de radieux comme Cristal, ou même comme Tobias, parce qu'il voyait bien que lui aussi était ainsi. Mais lui, il n'était pas comme ça. Cela faisait-il de lui un être lunaire ? Ou bien, c'était juste un exemple, après tout personne ne pouvait entrer dans une boîte, tout n'était pas tout blanc ou tout noir alors c'était forcément pareil pour les êtres solaires et lunaires.

- Je crois que je vois ce que tu veux dire. Mais, et si on n'est ni solaire ni lunaire ... Il n'y a pas que des gens heureux et d'autres en attente de l'être, je veux dire, on peut être tout simplement entre les deux, non ? Sa question était peut-être stupide, habituellement il évitait de poser des questions sans intérêt, mais là il était un peu perturbé par cette histoire. Il n'avait jamais entendu parler de cette théorie, si on pouvait dire ça comme ça, et ça l'intriguait vraiment.