Bal de Noël 2000

Une simple remarque et le visage de Hope s'était changé en tomate ambulante. Et ben ! C'est qu'elle avait le don de devenir jardinière quelquefois ? (Nulle comme blague ...) Zeno avait donc touché un point culminant de la personnalité de la jeune Lionne, les compliments ... Cela risquait d'être marrant de voir combien de fois elle allait rougir ce soir-là, non que l'Italien aimait bien ce moquait des autres, surtout pas d'elle, mais tout de même ... Il avait trouvé une faille ! Youpi ! Serais-je la seule à m'en soucier ? (pas de chalumeau !) Bon, que la fête commence ! Ne s'étaient-ils pas préparés pour cela ? Mais si, mais si ! Musique ! Non, je rigolais, rangez voir cette boule disco ! Cela n'existe pas chez les sorciers ! Quelle nulité ... Bon, on va arrêter tout ce remue-ménage hein et on continue ce RP. Comment ça je ne suis pas censée raconter ma vie dans un RP ? Mais dis donc, je fais ce que je veux ! Ok, ok, on continue ! Nous en sommes donc à l'épisode du "vol d'appareil photo". Et ouais, ça existe.

" Oh ! Un poster ! Ne me dis pas ça, sinon j'en ferais faire un et il sera affiché dans la salle commune ... Evites donc les défis ! "

Lançant un regard amusé comme réponse à ce léger clin d'oeil, le Gryffondor n'allait tout de même pas se laisser faire par Hope, non de non ! Les défis, il connaissait ça ! Alors, attention ! Bon, il ne se jetterait pas non plus par la fenêtre pour un stupide défi, mais il pouvait faire beaucoup de choses pour un simple ton pris un peu trop vantard à son avis et c'était partit pour voir Zeno faire une connerie quel qu'elle soit ! Le plus gros défi ? Olala ! Vous m'en posez des questions ! Il en a tellement fait que maintenant c'est presque impossible à savoir lequel a été le plus biscornu (oui ça existe comme nom.). De toute façon, si vous gardez un oeil sur le jeune homme, un de ces quatre, vous serez sûrement l'heureux témoin d'un nouveau défi relevé. Quoique l'idée d'un poster affiché dans la salle commune était bien trouvée, sinon, il pouvait aussi l'afficher carrément dans la Grande Salle, à y réfléchir, tiens ! C'était une très bonne idée ça !

Et voilà ! Encore une fois Zeno fut pris au dépourvu, Hope était encore munie de son appareil photo, à croire qu'elle ne le lâchait vraiment jamais son truc moldu. Et clic, clic, clic, ... Trop de clic tue le clic. Mais bon, cette fois il devait bien l'avouer, elle avait raison, quelle stupidité de ne pas prendre des photos ensemble, alors que peu de temps avant ils s'étaient tous deux amusés à prendre l'autre en photo. Cette fois, ils étaient côté à côté pour une vraie et magnifique photo. C'était celle-ci qu'il afficherait quelque part où il pourrait la voir assez souvent, peut-être même qu'il la garderait sur lui ... On verra ! Pas de précipitation, on en aie qu'au bal, tout de même ! La première des deux photos prises étaient sûrement ratée, sans aucun doute, Zeno avait fermé les yeux ébloui par le flash qui s'était extrait de l'appareil, alors que pour la deuxième photo il s'était préparé et un léger sourire de bonheur s'était dessiné sur son visage. Ben quoi ? Il faut tout de même avoir la classe qu'importe la situation.

Après l'épisode de la photo inattendue, sans crier gare, Hope entraîna Zeno à sa suite en dehors de la salle commune, elle devrait peut-être prévenir des fois. A cause de l'inattention du jeune homme ou plutôt dût au fait qu'il n'avait pas été prévenu de son départ si rapide de la pièce et ben ... Il avait réussit à bousculer deux voir trois personnes sur son chemin. Désolée les filles, le devoir l'appelle ! En plus, il s'était stoppé dans le couloir à cause ... A cause d'un attroupement de personnes. D'accord ... Embouteillage, non ? Bon, à grand événement, grand moyen ! Hope voulait jouer celle qui ne prévenait pas lorsqu'elle avait eu une idée, ok ! Elle allait être servie alors ! Un, deux, trois ... Et c'est partit ! Sans prévenir, Zeno attrapa Hope et la porta dans ses bras.

" Pour braver la foule, je trouve cette façon plus pratique, non ? Et puis ... Plus romantique aussi. Il manquerait juste une petite rose rouge et j'aurait marqué tous les points. "

Un sourire sur les lèvres, Zeno ria légèrement. Il avait oublié la rose. La honte ... Bon, ce n'était qu'un détail, disons que l'appareil photo remplaçait la présence de la fleur. Et voilà le couple traverser un torent d'élèves de Poudlard, quelques regards s'étaient tournés vers eux, mais peut importait le Gryffondor, il n'y avait pas grand chose qui pourrait le déconcentré à ce moment-là, il se rapprochait rapidement de la porte de la Grande Salle et lorsqu'en fin ce fut fait son regard se perdit dans celui de Hope.

" Que choisissez-vous jeune demoiselle ? Une entrée remarquée dans mes bras ou juste sur vos petits pieds ? "

Charisma observait d’un air rêveur les décorations de noël. Elle était sur un nuage mais bien, bien loin de son cavalier. Elle se sentait ailleurs sans trop savoir pourquoi, elle avait juste envie de se perdre dans sa contemplation, les voix formant comme un rideau chuchotant sous la brise dans un recoin de son esprit. Cet état dura quelques secondes, à peine le temps d’un battement de cœur, pourtant il avait semblé une éternité à Carry qui revint à la réalité par trop brusquement pour que cela se fit sans qu’elle ne batte légèrement des cils, l’air perdu.

Cette attitude était assez commune à la jeune fille, elle aimait rester dans un état d’esprit brumeux, loin au dessus des préoccupations bassement mortelles. Toutefois, elle en revenait vite, consciente que ce n’était pas l’attitude adéquate à des relations sociales – même étriquées -.

Tournant légèrement la tête vers Damon tandis qu’il lui répondait au sujet de la danse, un sourire amusé naquit sur ses lèvres. Son esclave numéro 1 était si drôle par moment ! Le meilleur étant qu’il n’en avait probablement même pas conscience ! Il ne se rendait pas compte que pour Charisma cela lui donnait un intérêt, pour lui tout était seulement moquerie… il faut dire qu’avec un prototype comme Zeno Rowle pour mettre la pagaille, ça ne pouvait pas être autrement. S’il y avait bien une chose que Carry n’aimait pas, c’était les grosses brutes sans cervelle, et définitivement pour elle, c’était le cas de Zeno. Maintenant, elle était bien plus loyale en amitié qu’on aurait pu le croire, ceci expliquait donc cela.

« Il faudra que vos piètres talents suffisent car nous ne pouvons nous permettre de faire tapisserie. Nous valons mieux que ça. » Si, si, puisqu’elle le dit c’est que c’est vrai ! D’ailleurs, un bal, c’était quand même fait pour danser, fallait s’y faire, c’était presque dans le nom ! Réfléchissant à ce qu’elle risquait si elle entraînait Damon sur la piste maintenant (le pauvre aurait sûrement besoin de préparation psychologique non ???), elle ne réalisa pas immédiatement que son cavalier s’embourbait dans ses compliments plus ou moins maladroits. Il faut dire que l’avis de Damon sur sa petite personne n’avait pas beaucoup d’importance aux yeux de la jeune serdaigle, son larbin étant ce qu’il était, elle pensait bien que même si elle s’habillait comme un sac, il aurait du mal à lui faire autre chose que des compliments. C’est le principe du larbin que d’aller dans le même sens qu’elle, enfin du moment qu’elle se comportait à peu près normalement (selon leurs critères) parce que par exemple Gaël n’était pas des plus heureux ces derniers temps… mais c’est qu’il se faisait du soucis, tout simplement.

Croisant le regard de Sophie alors qu’elle se décidait enfin à s’occuper de Damon, elle lui fit un petit salut de la tête, avant de répondre à son larbin en chef « Merci bien mon cher, j’apprécie moi aussi votre effort vestimentaire. Mais ne croyez-vous pas que ce costume soit un rien… salissant ? » Juste à titre de renseignement hein… parce qu’elle trouvait le choix de son cavalier pour le moins étrange, venant de sa part tout au moins, car il n’était pas le seul à avoir choisi un costume clair dans l’assemblée… même si le noir l’emportait chez les garçons (normal, ce sont des êtres sans originalité).

« Ils seront eux aussi enchanté de te revoir ma Princesse. » Les parents de Tobias étant par nature des gens toujours heureux et content de voir les amis de leur fils, ça n’avait rien d’extraordinaire en soit, mais comme il n’était pas certain que Marie ait compris le côté un peu benêt de ses parents, il préférait préciser. Attention, ce n’était pas parce qu’il n’aimait pas cet aspect de leur personnalité qu’il pensait ainsi ! Au contraire, Tobias admirait les gens qui sont capables de donner ainsi leur confiance sans réserve… Bien qu’issu d’une erreur génétique qui l’avait rendu presque albinos (bah oui, presque seulement, il a les yeux marines, pas rouges !) il se disait qu’il aurait normalement dû plus ressembler à ses géniteurs… mais ce n’était pas du tout le cas. Tobias était bien entendu quelqu’un de parfaitement éduqué mais il n’avait pas cette fraîcheur et cette maladresse attendrissante que possédaient ses parents. Le grand problème de son existence résidait dans cette différence : pouvait il encore se considérer comme normal alors qu’il était lui-même le seul être vicié dans un monde de bisounours ? Question ô combien crucial mais encore à ce jour non élucidé… cela expliquait cependant ses nombreuses amitiés avec les grandes naïves (Fredericke et Ophélia en étant un très bon exemple).

« Je ne sais pas encore comment vont se dérouler mes vacances de noël, mais je te tiendrais au courant par hibou express. » Car il ne comptait pas passer deux semaines sans écrire à sa chère et tendre ! Ce n’était pas son genre, il écrivait d’ailleurs régulièrement à ses parents et aussi à ses amis (et sa petite amie donc) lorsqu’il en était séparé par les vacances. L’art épistolaire n’avait donc aucun secret pour lui.

« Moi je sais comment, elle nous fait encore une psychose quelconque en rapport avec son crétin. Tu savais qu’elle faisait crise sur crise depuis quelques semaines ? Elle a perdu presque six kilos d’après Ophélia. » Cela se voyait d’ailleurs puisque la robe de Fredericke ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination… Il faut dire que normalement, sans être replète, Fred’ n’était pas une maigre, elle était plutôt musclée avec la danse même si c’était fin et elle avait maintenant des formes de femmes… du moins quand elle ne se transformait pas en squelette. Enfin, Tobias s’en fichait, il s’inquiétait plutôt de sa santé, mais nul doute que la très narcissique Fred’ avait déjà plus de mal à bien le vivre.

« Mieux vaut éviter ma chérie, Fredericke n’est pas contente parce que j’ai prévenu mon père pour qu’il renouvelle son traitement et Fayr bah… c’est Fayr quoi… » Il posa un baiser sur la tempe de Marie pour dissimuler un sourire narquois. La haine que Tobias éprouvait envers Vincent était tout ce qu’il y avait de plus pur et de plus tenace, il était un être civilisé donc il ne cherchait pas son camarade de dortoir plus que ça… mais le fait est qu’il le détestait quand même de toute son âme. Une des nombreuses facettes sombres du blondinet dont il n’était pas forcément fier mais qu’il assumait parfaitement, merci pour lui.

Le bal. Mine de rien, c'était une légère épreuve. Le fait de savoir que ce n'était pas la même personne qu'elle allait attendre en bas des marches avait un petit quelque chose de bizarre et à la fois d'étouffant. Pourtant, Helena était totalement heureuse avec Thomas, qu'on ne vienne surtout pas à penser le contraire, parce que ce n'était vraiment pas le cas. Mais pour autant, elle ne pouvait pas s'empêcher de réaliser que oui, c'était le premier bal sans Friedrich. Elle avait même la très grosse appréhension de le voir, l'imaginant avec un autre fille. Mais avait-elle vraiment le droit de penser à tout ça ? Et bien non, et le pire, c'était qu'elle le savait très bien. Ca lui brûlait, là, au fond d'elle. Et sans raison en plus de ça. C'était bien pour ça qu'elle avait si peur. Elle n'en avait pas le droit et pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était pour cette raison que c'était si mal. Mais pouvait-on vraiment s'empêcher de penser aux êtres que l'on a un jour aimé ? Peut-on réellement, du jour au lendemain, les oublier ?

Un soupir, une main passée sur le visage. Une soudaine envie de crier, retenue pas des dents bien serrées. Il lui arrivait souvent d'étouffer. Sans raison. Et puis elle finissait par se reprendre, par enfin se ressaisir. Elle passa doucement une main sur son visage à nouveau, et inspira un grand coup. Il ne fallait pas qu'elle se laisse sombrer dans un cauchemar comme celui-ci. Il ne fallait surtout pas qu'elle ne sombre. Se redressant, elle finit par s'asseoir sur son lit. Il était l'heure de se préparer, et pourtant, la soudaine envie de ne pas se rendre au bal la prit aux tripes. Friedrich avait encore une sale emprise sur elle. Et cela pouvait faire mal à tout moment. Elle finit par se lever, se dirigeant vers la salle de bain pour y prendre une douche. Les filles de son dortoir étaient en pleine effervescence mais c'était à peine si elle les voyait. De toute façon, à quoi bon, si c'était pour voir une bande de pauvres filles en train de se mettre trois tonnes de poudre sur le visage pour faire disparaître leurs visages, ça n'avait pas la moindre chance de l'intéresser. La beauté naturelle était tellement plus belle que tout le reste...

Une fois douchée, elle finit par retourner près de son lit, enroulée dans une serviette presque plus longue qu'elle. Elle s'approcha de son lit, et la retira, aucune pudeur ne s'affichant sur son visage. Un air uniquement neutre et défait. Ses pensées totalement ailleurs. Mais elle ne tarda pas, bien sûr, à s'habiller. Elle enfila les sous-vêtements, puis sa robe de bal. Puis son regard se posa sur la glace, et elle eut envie de pleurer.

Elle n'avait pas le droit. Aucun droit de penser à Friedrich, alors qu'elle s'habillait ainsi pour Tomas. C'était Tomas qui devait être dans chacune de ses pensées, c'était pour lui qu'elle faisait tout ça, alors ses pensées ne devaient aller vers personne d'autre. Et c'était pour ça qu'elle avait cette soudaine envie de pleurer. Alors oui, elle allait se ressaisir, là, tout de suite. Maintenant, elle allait se reprendre et sourire. Elle inspira un grand coup et un sourire se glissa sur ses lèvres. Faux, menteur. Il n'allait pas. Pourquoi fallait-il qu'elle soit ainsi ce soir ? Peut être que pleurer un bon coup pourrait la calmer. Non, il n'y avait pas la moindre chance que cela marche.

Elle voulait prendre l'air, respirer un bon coup. Et à bien y regarder de plus près, elle avait un peu de temps pour ça. Mais pas assez pour se changer, alors elle fila en robe. Elle mit ses chaussures avant, elle se prépara, pour y aller directement après, et elle finit par sortir. Elle quitta le dortoir, la salle commune, puis le château. Et elle fila vers le parc. Erreur. Soupir. Friedrich était là, juste devant elle. Et il la regardait. A la fois surpris, et heureux. Il avait la lueur dans les yeux. Lueur qu'il avait toujours eu quand il la regardait. Cette lueur qui l'avait faite craquer. Cette lueur qui ne l'aurait plus. Alors elle le regarda, encore et encore. Et un véritable sourire finit par se dessiner sur ses lèvres. Alors qu'il faisait un pas vers elle, elle leva la main et lui fit signe de s'arrêter. D'un seul coup, elle comprenait les choses.  « Je ne t'aime plus Friedrich Maiden. J'ai compris. Je ne souffre pas parce que je t'aime ou quelque chose comme ça ! Je souffre parce que je ne ressens plus rien pour toi et que mon coeur me fait mal, à battre si fort pour Tomas ! La peur de le perdre me fait penser au fait que je t'ai perdu mais il n'y a plus rien dans mon coeur pour toi. ». Et elle finit par partir, là, comme ça. Bien sûr que ce n'était probablement pas clair pour lui, mais pour elle, ça l'était et c'était amplement suffisant comme ça. Elle entra derrière tout le monde. Et trouva aussitôt Tomas. Certes, sa robe était probablement froissée parce qu'elle avait couru pour venir jusqu'ici. Certes, elle avait l'air essoufflé et avait probablement les joues rouges. Mais au moins, un sourire large et sincère se trouvait sur ses lèvres. Alors elle arriva vers Tomas, se glissa dans ses bras, et l'embrassa de bon coeur. Et dans le fond oui, elle se moquait des larmes qui coulaient probablement sur les joues de Friedrich...

le bal de Noël... Vincent avait toujours détesté ça. Quand on n'a pas le choix, okay, on y va, on ne peut pas s'en empêcher. Enfin... Si, mais bon, on devient LE crétin qui n'a pas été au bal. Surtout qu'après tout ça, il ne faut pas oublier un seul instant que voilà, il avait une cavalière. Et ce, depuis la toute première année. Oui, bon, okay, une fois, il avait été au bal avec Marie. Mais d'ordinaire, c'était avec Fredericke qu'il y allait. Et aujourd'hui, ça n'échappait pas à la règle, évidemment. Bon, il était fauché comme les blés, et vu qu'il refusait l'argent de ses nouveaux tuteurs bah... On ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait beaucoup d'argent... Dernièrement, il avait essayé un nouveau truc. L'emprunt. Pas très efficace d'ailleurs. Et en plus... Il n'empruntait pas aux gens les plus riches du monde...

Flashback
 « Seth, t'as pas un peu d'argent à me prêter ?» Seth et Vincent s'entendaient encore mieux qu'avant. Le jeune Serdaigle avait pris de l'assurance et donc, ça ne pouvait que plaire à Fayr bien sûr. Au moins, comme ça, il n'avait plus trop l'impression de faire la conversation tout seul. Et qu'on soit bien d'accord, si Vincent était encore à Poudlard et non pas à Azkaban, c'était bien grâce à Seth. Sinon, sans lui, le Serpentard aurait tuer Tobias Sandeau, et la vie aurait été bien moins cool pour lui en plus de ça. Mais bon, c'était un mauvais souvenir et même entre eux, ils n'abordaient pas le sujet. Mais la rumeur avait été super rapide à faire le tour de l'école et maintenant, on l'évitait encore plus. Super hein ? Bah en tout cas, lui il trouvait ! Enfin bref, donc, ils étaient tous les deux installés dans un coin du parc, assis dans l'herbe, à ne rien faire quand Vincent lui avait posé la question. D'abord, Seth l'avait regardé, en coin, assez surpris. Qu'on soit bien d'accord, le Serpentard ne demandait jamais de l'argent. Et de ça, il fallait être bien d'accord. Mais bon... Quand ça arrivait, ça arrivait et ça voulait dire qu'il était vraiment dans la merde. Bon, après, ça n'avait pas non plus grand chose de si spectaculaire que ça, il fallait bien que ça arrive de temps en temps quoi !  « Pourquoi faire ? ». Oui, c'était la question qui tuait et le pire dans tout ça, c'était que c'était la question qui allait rendre Vincent pitoyable. Oui parce qu'en plus, ce n'était même pas pour lui, de un, et de deux... C'était trop nul !  « Hm... C'est le bal tu vois... Et mon costume a rétréci on dirait... Alors il m'en faudrait un nouveau mais j'ai pas les moyens tu vois.. ». Et c'est ce genre de réplique qui entraîna un fou rire de la part de Seth, tandis que Vincent se mettait doucement à grommeler.  « Oui bon ça va... ». Mais cela ne calma pas un seul instant le rire du garçon, au contraire. Quoique, à un moment, il finit par se calmer quand même. Heureusement d'ailleurs, parce qu'on ne pouvait pas vraiment dire qu'il était du genre à ne pas prendre la tête, en réalité. On parlait de Seth quoi !  « Okay... On ira à Pré Au Lard ensemble et je paierais.. Tu me rendras les sous quand tu pourras »
Fin du flashback

Bon, au moins, il avait un costume digne de ce nom. Mais il fallait encore qu'il trouve comment rembourser son argent après ça. Qu'on soit bien d'accord, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il allait avoir beaucoup de facilité à faire ça hein ! Non mais c'était vrai quoi, il n'avait jamais été très doué pour ce genre de chose ! Et puis bon, il n'avait jamais d'argent, en plus de ça. Alors ça n'aidait pas vraiment. Mais bon, quitte à le rembourser dans dix ans, il le ferait, et ça, Seth le savait très bien, c'était d'ailleurs pour ça qu'il avait accepté, probablement. Enfin bref, il avait un nouveau costume et il était prêt à y aller. De toute façon, il était hors de question qu'il soit en retard. Surtout qu'il était habillé bien classe et qu'il avait hâte de le montrer à Fredericke.

Il arriva donc, au milieu de tout le monde, assez content de pouvoir montrer aux gens qu'il pouvait avoir la classe ( bah quoi ? ) quand il le voulait. Et Fredericke finit d'ailleurs par arriver, magnifique. Mais provocante... Elle ne se lasserait jamais de ça tiens ! Mais elle était magnifique et il ne pouvait rien dire ou si peu... Et après, elle ne voulait pas qu'il se passe quoi que se soit dans l'enceinte de l'école... Pff... Elle le torturait vraiment là !  « Oui mais je n'attendais que vous, voyons »

Il détestait être en avance. Être là à attendre alors que l'on sait pertinemment que l'autre n'arrivera qu'à l'heure prévue, et que pendant ce temps il faudra rester planté là comme un poteau avait quelque chose de franchement agaçant. Et pourtant, il finissait toujours par être en avance. C'était comme physiologique, il ne pouvait pas aller contre sa nature il faut croire. Ou du moins, lorsqu'il se retrouvait à ne pas être en avance, alors il était forcément bien en retard. Mais pas qu'un peu, totalement. Et oui, car quand il faisait les choses, il les faisait bien, jusqu'au bout ! Pour le meilleur, ou pour le pire. Mais en l'occurrence il n'aurait vraiment pas pu se permettre de faire attendre Helena, question d'éducation, et comme il avait un léger doute sur l'horaire –et oui on ne peut pas tout avoir, la mémoire et la classe– il avait préféré ne rien laisser au hasard. Du coup, il attendait, ô joie.

Le jeune Allemand n'était bien sûr nullement conscient des tumultes intérieurs que pouvait traverser sa douce, lui-même étant de toute façon bien assez occupé par les siens, et surtout à des lieues d'imaginer ce qui pouvait bien se passer en dehors du Hall de Poudlard. L'avantage lorsqu'on était de la même maison, c'est qu'il était bien plus aisé de retrouver son cavalier dans sa salle commune que dans le gigantesque Hall bondé de l'école. Mais bon, il fallait toujours qu'il cherche la petite bête, alors l'idéal en général, c'était de ne pas faire attention à ses remarques agacées ou ses yeux levés vers le ciel, geste qu'il maîtrisait à la perfection hein, il ne fallait pas le sous estimer là-dessus ! Enfin, à part son côté vieux ronchon il pouvait être adorable le Serdaigle, si, si ! Il fallait juste creuser un peu sous la surface. Au fond il avait plus du gentil que du méchant, vraiment, mais ça, difficile de le lui faire admettre !

Les mains dans les poches, un air décontracté sur le visage il tâchait de ne pas se laisser gagner par l'agitation générale. S'il était tendu ? Si peu. C'était quoi, son premier bal avec Helena, rien que ça. Les précédents, elle y était allée avec Friedrich. Et il n'avait aucune idée des attentes qu'elle pouvait avoir. Et il n'aimait pas les bals. Ah, et il n'était pas très bavard non plus, alors niveau sujets de discussion, il était assez limité. Voilà. Mais à part ça, oh oui, tout allait bien. Il était à peine sous tension. Mais quand Elle apparut dans son champ de vision, toute appréhension disparut, rien qu'un pincement au cœur lorsqu'il s'aperçut de son état. Comme un mauvais pressentiment. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir au pourquoi du comment, car la blondinette arrivait déjà à sa hauteur, déposant presque aussitôt ses lèvres sur les siennes. Et finalement, plus rien n'avait vraiment d'importance. Ou presque. Il lui sourit, du sourire qu'il n'adressait qu'à elle, qu'on ne voyait sur ses lèvres qu'en sa présence avant d'attraper doucement sa main, l'observant d'un air concerné. « Est-ce que tout va bien ? Tu as l'air... Hm, agitée ? Je ne saurais pas le définir exactement... » hésita-t-il, passant une main dans ses cheveux, par automatisme. « On y va ? Ou bien... » Ou bien quoi exactement ? Franchement là il ne savait plus trop. Est-ce que quelque chose clochait ? Et il n'arrivait même pas à trouver ses mots correctement, ouais, ça commençait vraiment bien ! « Enfin... Est-ce qu'il y a un souci ? Je peux faire quelque chose ? » interrogea-t-il finalement, son regard passant brièvement de la robe froissée de la jeune fille à son visage encore rouge. Deux options: soit il s'inquiétait pour rien, et dans ce cas là elle le prendrait sûrement pour un crétin, il n'empêche qu'être protecteur faisait partie de son caractère, qu'on le veuille ou non, soit effectivement quelque chose n'allait pas, et dans ce cas là... Il aviserait. Bon plan.

[667]

Contrairement à Vincent, Fredericke avait presque toujours aimé les bals de noël ! La première année où son actuel petit ami l’avait lâché pour y aller avec Marie comprise, pas la seconde fois en revanche parce que ça avait été assez différent. Non qu’elle se soit ennuyée avec Axel, ce n’était pas ça du tout, mais elle n’avait pas pleinement été dans l’ambiance de noël vu sa situation d’alors. Après tout, ils étaient à l’époque en froid tous les deux et elle détestait Marie, pas trop dans l’esprit de la fête qui veut que tout le monde s’aime non ? Heureusement, cette année, Fredericke pouvait aimer la terre entière au moins un soir dans l’année parce qu’elle se sentait parfaitement en accord avec son cœur. Elle sortait avec le garçon qu’elle aimait depuis plus d’un an maintenant, elle s’était réconciliée avec Marie depuis plus longtemps que ça et ce soir elle voulait prouver que Fredericke Maiden pouvait traverser n’importe quel épreuve et rester elle-même !

Quand elle retrouva son petit ami près de la porte de la Grande Salle, elle remarqua tout de suite qu’il était bien plus élégant que d’habitude. Non qu’elle n’aimât pas ses tenues habituelles un rien débraillées mais là c’était vraiment la classe ! Pragmatique, elle se demanda où il avait trouvé l’argent, persuadée qu’il n’avait pas demandé à Roze (ce qui aurait pourtant été logique puisque c’était sa tutrice) et trouva assez rapidement la réponse : Seth. Elle ne comprendrait jamais pourquoi ça ne le dérangeait pas (trop) d’emprunter à son meilleur ami mais que lui emprunter à elle ça lui posait problème, ceci dit, pour le moment, elle s’en fichait. Tout ce qui comptait c’est qu’à ses yeux son petit ami éclipsait tous les autres… même s’il n’y avait là rien de bien nouveau. Vincent était déjà beau quand il était petit mais depuis qu’il avait passé la ligne rouge de l’adolescence, il était carrément canon. Fred’ aurait même dit sexy mais après, c’était peut-être un avis qui ne regardait qu’elle (ça valait mieux, elle était jalouse comme une teigne !).

Elle embrassa Vincent langoureusement, se collant volontairement à lui (hou la vilaine !) puis se détacha presque à contre cœur (vivement les vacances on vous le dit !) et lui sourit. « Encore heureux, il ne manquerait plus que tu en attendes une autre. » Elle rit, une lueur provocante dans les yeux. « En tout cas, je trouve vraiment très élégant ce soir. A quoi dois-je cet effort de ta part ? » Elle avait bien dit élégant parce qu’il était clair qu’elle aurait trouvé son petit ami beau n’importe comment mais par contre élégant c’était plutôt rare. Même pour l’enterrement de sa mère, ça avait été tout un problème pour lui trouver une tenue classe et noire… Roze lui avait prêté un costume noir ayant appartenu à feu Hans Maiden mais même si Vincent n’était pas petit – loin s’en faut – il avait été trop grand. Là c’était parfaitement ajusté, c’était neuf, c’était donc rare !

« Tiens, pour parfaire l’ensemble, joyeux noël mon amour. » Elle lui glissa dans la poche de sa veste son présent pour noël. C’était un serre cravate, donc pas le genre de chose que Vincent pouvait utiliser (même si ça pouvait aussi se mettre dans la poche à la place d’un foulard quelconque) mais elle lui offrait pour le symbole. Ils avaient convenu que Fredericke ne devait plus rien offrir d’acheté et de cher à Vincent puisqu’il ne pouvait pas le lui rendre, et là, bien que ce soit de l’or blanc, ce n’était pas quelque chose qu’elle avait acheté. « C’était au père de ma mère, elle a fait gravé le blason des Maiden dessus. Comme ça, je pourrais toujours être avec toi. » Elle lui fit un petit clin d’œil et sa main glissa jusqu’à la sienne et la pressa. « Tu me fais danser mon cœur ? » Il fallait bien qu’ils en profitent puisqu’ils ne pouvaient pas être si souvent que ça ensemble… après tout, elle était très occupée avec son poste de préfète, ses divers clubs, ses devoirs qui s’accumulaient et tout le reste… alors elle voulait profiter de cette soirée mais aussi des vacances chez elle qui commenceraient dès le lendemain. Toutefois, ce serait forcément trop court puisque ça l’était toujours quand ils étaient deux.