Ignorer le monde et ses fêtes (PV)

RP avec Arya

Le jour de la Saint Valentin pointait doucement le bout de son nez, le temps de se dire que bientôt, le temps à l'extérieur de Poudlard allait finir par s'adoucir et les élèves incapable de sortir lorsqu'il faisait un peu froid allaient enfin pouvoir le faire. Dommage, la période des pluies et celle de la neige étaient ce que Blake Andrews préférait. Mais d'après ce qu'on lui avait déjà dit, c'était elle qui se trouvait être anormale. Oui peut être, mais elle s'en moquait. On ne lui avait jamais demandé d'être comme tout le monde et tant mieux. Elle n'était pas comme tout le monde, de toute façon. Et elle n'avait jamais voulu l'être. Sans doute était-ce ce point sur lequel il fallait se concentrer. Et pour cette raison, elle était là, accoudée à la fenêtre, soupirant en regardant qu'aujourd'hui, le soleil était au rendez-vous, et que ça allait sans doute durer longtemps. Enfin.. Pas qu'il fasse si beau que ça en Angleterre hein, mais disons qu'il y avait une certaine température à partir de laquelle, elle était vite saoulée. Et cette température semblait bien vite se rapprocher de ce point ci.

Et puis c'était la période des amoureux qui arrivait à grand pas, en plus de ça. Et c'était loin d'être aussi cool que l'on pouvait le croire. C'était même le genre de chose qui était déjà en train de sérieusement lui taper sur les nerfs. Bien sûr qu'il n'y avait pas si longtemps que ça, cette fête avait eu une très grande importance pour elle et elle avait longtemps sauté de joie, espérant que cette journée viendrait plus vite pour passer un moment avec son amoureux. Mais ce temps là était terminé et ce, depuis bien longtemps. Alors chaque année, la jeune fille se disait juste que le bonheur était déjà passé et que cette fête n'avait plus d'intérêt. Stupide, sans doute, pour une fille de 15 ans, mais une pensée qu'elle ne pouvait pas empêcher. Cela faisait deux ans, bientôt, que Henri n'était plus là. Elle n'avait pas envie, encore, de le remplacer et dans sa tête, elle ne le ferait sans doute jamais. Elle ne le voulait pas. Alors à Poudlard, elle passait pour une fille un peu froide, un peu trop dure et qui ne semblait pas facilement s'amuser. Une fille nulle quoi. Ce qu'elle était bien loin d'être mais on ne pouvait que rarement plaider sa propre cause, au final.

Et elle s'en moquait, de toute façon, quoi que l'on puisse bien dire d'elle, elle n'y portait pas le moindre intérêt. C'était pour cette raison que la fenêtre sur laquelle elle était en train de s'appuyer se trouvait dans le hall et que des gens la regardaient bizarrement, lorsqu'ils passaient à côté d'elle. Elle s'en moquait, tout comme elle ne les regardait même pas. Elle n'y prêtait pas la moindre attention parce que s'ils étaient en train de la critiquer, c'était qu'ils n'en valaient absolument pas la peine. Alors elle restait là, le regard quelque peu dans le vide, fixant un point inconnu à l'extérieur de l'école. De toute façon, lorsque l'on ne sait pas quoi faire, il nous arrive de rester ainsi, à fixer un point, la tête pleine de pensées... Au moins, comme ça, elle n'avait pas à écouter les conversations autour d'elle..

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Vendredi, milieu d’après-midi. La semaine était finie pour Arya, mais ça n’était pas le cas pour tous ses camarades, Corey en premier puisque lui avait encore deux bonnes heures avant d’être lui aussi libéré en week end. Deux jours, deux petits jours que tous les élèves attendaient, certains dès le lundi. Même Arya qui, si elle aimait apprendre et ce que les professeurs lui enseignaient, était tout de même contente de pouvoir passer quelques jours au repos, sans penser aux désagréments ou aux devoirs. Enfin, ça, c’était la théorie puisqu’en pratique Arya savait bien que c’était l’année des BUSEs et qu’elle devait réviser tous les sorts qu’elle avait jamais appris si elle voulait pouvoir être au top et choisir ce qu’elle voulait en matières d’ASPICs, certains professeurs étant exigeants quant au niveau des élèves qu’ils accueillaient pour ces deux dernières années. Arya n’avait encore aucune idée de ce qu’elle allait bien pouvoir choisir ; elle devait bientôt rencontrer son directeur de maison afin de se faire une idée des choix qu’elle avait.

Un certain nombre d’élèves étaient cependant bien loin de ces considérations. Pour une partie, c’était tout simplement parce qu’ils n’étaient pas en période d’examen. Pour l’autre, c’était parce que la période entre le Bal de Noël et la Saint Valentin qui approchait à grands pas étaient une période charnière : on voyait se former et se déformer un certain nombre de couples. Arya, qui sans en être une grande fan appréciait pouvoir de temps en temps écouter les potins qui se racontaient, suivait ce qu’il se passait avec un certain intérêt, même si finalement il n’y avait pas grand-chose qui concernât les gens qu’elle connaissait. Peut-être Anne avait-elle autre chose en tête qu’un simple bal avec Mike Con’Rad, le capitaine de Gryffondor, mais cela Arya comptait sur son amie pour le lui dire le moment venu.

Quant à elle-même, et bien la Préfète de Serdaigle se trouvait dans un vide sentimental intersidéral. Du moins, elle avait des amis et c’était le plus important. Pour le reste, elle n’avait encore trouvé ni garçon (ni fille, d’ailleurs) à son goût parmi toute la faune de Poudlard et ne s’en formalisait pas. De ce qu’elle savait, les choses allaient assez vite comme ça sans qu’elle ait besoin de s’en préoccuper. Après tout, les BUSEs approchaient. Vite, beaucoup trop vite comme toute échéance désagréable. Ca empêchait Arya de penser qu’elle-même n’avait donc personne avec qui passer la journée de la Saint Valentin – ou en tout cas lui donnait une bonne excuse pour penser à autre chose. Ce n’était pas demain la veille qu’elle allait stresser pour de telles choses.

Ce vendredi après-midi, Arya laissa donc Corey dans le hall alors que le jeune homme se dirigeait vers les cachots pour suivre son cours de potions. La Préfète, quant à elle, s’apprêtait à aller dans la salle commune pour y décider ce qu’elle allait faire en attendant le retour de son ami, quand elle aperçut une autre tête connue à l’une des rares fenêtres du hall. Il s’agissait de Blake, une camarade de Gryffondor – camarade en ce qu’elle était de la même année qu’Arya. Elles s’étaient parlées, une fois ou deux mais la Serdaigle était loin de pouvoir affirmer « connaître » la lionne comme elle connaissait Anne, par exemple. Elle s’approcha tout de même, un léger sourire sur les lèvres, reflet de son contentement d’être enfin en week end.

- Salut, Blake, tu vas bien ? Qu’est-ce que tu fais ici ?

Non qu’elle n’en eût pas le droit, notez le bien, seulement ce n’était pas la meilleure vue qu’on pût avoir à Poudlard.

[602 mots]

Elle n'était sans doute pas très accueillante, en faire, ainsi installé. Mais ce n'était pas non plus comme si elle y portait la moindre importance non plus. Elle s'en moquait et elle s'en était peut être même toujours moquée, en faite. Enfin.. Il n'y avait pas si longtemps que ça, l'attention de certaines personnes lui avait véritablement semblé importante. Mais c'était par le passé. A l'heure actuelle, ce n'était plus aussi important et elle n'y portait plus de réel intérêt au final. Elle s'en foutait. Et c'était peut être mieux ainsi, en même temps. Enfin bon, après, ce n'était que dans sa tête. Elle soupira doucement, tout cela n'avait plus la moindre importance. C'était le passé. Et elle avait encore et toujours l'impression d'y être bloquée. Comme si elle ne parvenait pas à aller de l'avant. C'était chiant en faite. Vraiment chiant. Et elle avait la très nette impression que rien n'allait comme elle le voulait. Elle qui voulait avancer, elle faisait un pas en avant oui, mais deux en arrière. Ce n'était jamais facile. Et c'était.. Pouah.. Indescriptible. En faite. Mais une chose était sûre, par contre. C'était qu'elle n'en pouvait vraiment plus. Elle en avait assez. Mais genre, vraiment assez. Comme si tout ce qu'elle tentait de faire ne servait à rien parce qu'elle finissait toujours par repenser au passé. Ce n'était jamais facile. Et.. Oh bordel.

Un nouveau soupir se mit à filer hors de sa bouche, sans qu'elle ne puisse s'en empêcher. A croire qu'elle ne savait faire que ça tiens, soupirer. Enfin bon, elle ne faisait que se plaindre aussi. Mais c'était surtout l'effet que la solitude pouvait bien avoir sur elle, ça, en faite. Et c'était sans doute ça qui se trouvait être aussi insupportable et chiant. On avait beau dire ce que l'on voulait mais bon, que l'on se comprenne bien, on pouvait aisément.. Se plaindre d'elle, aussi. Parce que bah ouais, elle, elle n'était capable que de faire ça. Enfin bref. Autant qu'elle arrête de penser tiens. Oui, c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire parce que là, à l'écouter, on avait uniquement envie de la baffer.

Un sursaut la prit, lorsqu'elle entendit une voix prononcer son nom. Jusqu'à présent, elle avait eu la très nette impression que personne ne semblait vouloir l'embêter, ou même ne serait-ce que lui parler une seule seconde. Triste hein ! Ou en tout cas, c'était l'illusion qu'elle avait à propos de tout ça. En même temps, elle n'avait probablement pas le visage de quelqu'un qui avait envie d'être dérangé, là tout de suite. C'était peut être mieux en plus. Mais bon, ce n'était pas elle qui allait en faire toute une histoire. Elle le voulait au final, même si elle n'osait probablement pas le dire à voix haute. Elle se retourna, donc, et son regard finit par se poser sur Arya. « Oh, salut Arya ! Et bien oui ça va et toi alors ? Je regarde juste dehors, une envie, juste comme ça ! Et toi alors ? ». Bah en faite, elle était en train de lui parler, tout simplement ! Mais dans ce cas, c'était ce qu'elle faisait aussi, et toc ! Bon, okay, dans l'idéal, le mieux était sans doute que là, tout de suite, elle se taise et qu'elle arrête de raconter n'importe quoi. Oui, c'était sans doute la meilleure solution qui soit en faite !

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Une fois encore, Blake se montra aimable à l’arrivée d’Arya alors que les bruits qui couraient sur la Gryffondor ne parlaient pas d’une telle sympathie. La Serdaigle mettait cela sur le compte de la mauvaise foi de ceux qui, en fait, ne la connaissaient pas vraiment et faisaient circuler de fausses rumeurs, que ce soit pour leur simple plaisir ou dans le but de nuire à quelqu’un. C’était plus ou moins la même chose qui arrivait à Charisma Kostovak, une Serdaigle cette fois-ci chez qui, après l’avoir rencontrée, Arya n’avait pas vu les signes de folie furieuse que certains pouvaient lui prêter. Tout cela n’état en somme pas très différent de ce qu’elle pouvait rencontrer dans son ancienne école ; les hommes restaient des hommes – ou des adolescents en l’occurrence, parcourus par la méchanceté, la jalousie et d’autres défauts. Arya supposait qu’elle devait bien avoir les siens même si elle supposait qu’ils n’étaient pas aussi préjudiciables que ceux que je viens d’évoquer.

- Oui, ça va, je rentrais de cours…

Arya se tut un instant, son regard un peu absent alla se poser sur le paysage blanc qui s’étalait de l’autre côté de la fenêtre, celui que Blake devait regarder. Le parc de Poudlard s’étendait devant elle, avec le lac gelé comme à son habitude sur sa gauche. Du moins, c’est ce qu’on lui avait dit, Arya n’était pas à Poudlard depuis assez longtemps pour pouvoir tirer la moindre conséquence de ce qu’elle avait vu lors des deux hivers qu’elle avait passés à Poudlard. Etait-ce un fait magique ? A côté d’un tel concentré de pouvoir comme l’était l’école de sorcellerie, il ne serait pas très étonnant que la nature soit quelque peu perturbée. La Serdaigle ne savait pas si de telles choses étaient réellement possibles – après tout, c’était cette même nature qui avait créé la magie, non ? mais cela restait pour elle du domaine de l’envisageable. Comme elle ne résoudrait cependant pas cette question là, comme ça, elle reporta son attention sur Blake. Son moment d’absence n’avait duré que quelques secondes, moins de dix, et heureusement ! Elle n’avait pas abordé sa camarade pour ensuite l’abandonner. Que dire, cependant ? Elles se connaissaient de vue, de nom, s’étaient parlées, s’entendaient bien, mais après ? L’idée qui vint à Arya n’était sans doute pas la meilleure qu’elle ait jamais eue.

- Tu penses à ton chéri ?

Oh, qu’elle faisait vieille, tout à coup ! Elle avait l’impression d’entendre sa mère adoptive ; alors qu’elle avait le même âge que Blake. Aïe aïe, non, ce n’était vraiment pas la meilleure idée – en tout cas, elle n’aurait pas dû le dire comme ça. Pourquoi, mais pourquoi avait-elle dit ça ? Etait-ce l’ambiance de frivolité amoureuse qui la contaminait elle aussi alors qu’elle n’avait rien à faire avec – et ne s’en plaignait pour le moment pas ? C’était certes un peu trop tard, maintenant mais peut-être la jeune femme pouvait-elle rattraper le coup. Les rattrapages, ça n’était cependant pas vraiment son truc, aussi Arya réfléchissait-elle comme elle le pouvait pour trouver autre chose, mais ce n’est rien de dire qu’elle avait un peu de mal.

[524 mots]

Blake était plutôt contente. N'ayant pas de semaine véritablement chargé, elle devait bien avouer que ça lui faisait du bien. Cette année était parfaite oui. Bon, okay, il y avait des hauts et des bas, mais puisque la scolarité n'était pas ce qu'elle préférait ( quoi que ça ne la dérangeait pas non plus tant que ça hein, que l'on ne s'enflamme pas pour autant quoi ! ), avoir moins de cours que prévu était beaucoup plus important, oui, à n'en pas douter. Enfin bon, elle n'allait pas non plus se mettre une seule seconde à se vanter de son emploi du temps, hein, ce n'était pas non plus l'éclate tous les jours. Et elle avait beaucoup de travail. C'était juste que les professeurs s'étaient arrangés pour qu'elle ait des journées peu remplies. Mais à côté de ça, il y en avait d'autre où elle avait des cours à gogo et très peu de temps libre hein. Il ne fallait pas rêver. « Et ça a été ? Je veux dire, ça n'a pas été trop chiant ? Tu avais quoi ? ». Cela donnait probablement l'impression qu'elle posait un peu trop de question mais ce n'était même pas ça en faite. Ou en tout cas, pas uniquement. Il était surtout question d'être poli et de montrer qu'elle s'intéressait à ce qu'elle était en train de dire ! Rien de vraiment exceptionnel quoi ! C'était histoire de faire la conversation aussi. Une vulgaire tentative pour poursuivre la conversation alors que c'était loin d'être toujours aisé de trouver des sujets de conversation. Ce n'était même jamais évident. Alors il fallait attraper toutes les perches et poursuivre la dessus. C'était le meilleur moyen oui !

La surprise apparut aussitôt sur son visage, lorsque Arya lui demanda si elle était en train de penser à son chéri. Que l'on se comprenne bien, elle n'en avait pas. Enfin, pour dire l'entière vérité, en tout cas, actuellement, elle n'en avait plus. Henri avait été le seul et unique et personne n'était au courant de ça. Personne n'en avait eu vent. Du coup, cette question était réellement inattendu. La jeune blonde ne voyait absolument pas de quoi elle pouvait bien être en train de parler. Du coup bah oui, elle était là, légèrement interdite, ne sachant pas quoi répondre, ni comment le faire. Quel était le ton qu'elle était censée employer là, en faite hein ? Pour que cela passe inaperçu, est-ce qu'elle était censée feindre l'erreur et le rire ? Le pire c'était que c'était peut être réellement ça la solution, au final. « Mon chéri ? Attends, tu parles de quoi ? Je veux dire, je n'en ai pas ! On t'a mal informé hein ! ». Puisque personne ne savait pour Henri, elle ne pouvait sciemment pas savoir non plus, c'était logique. Il était impossible pour la jeune blonde de se confier à quelqu'un d'autre avant même d'en parler à Alek, Gale et Cameron ! Surtout Alek, d'ailleurs, c'était lui qui l'aurait sans aucun doute plus mal pris que les autres quoi ! Et c'était bien la toute dernière chose qu'elle voulait !

« Et toi, tu en as un ? ». Si Blake lui posait la question, c'était avant tout pour que le sujet puisse être en mesure de s'éloigner d'elle. Elle ne l'aurait pas supporter, non, mais genre vraiment pas. Du coup bah, oui, elle l'interrogeait elle et elle allait bien voir si ça allait être efficace ou non. En cas, et bien, elle n'aurait qu'à gentiment inviter la Serdaigle à changer de sujet, puisque la politesse ne pourrait que l'obliger à accepter, de toute évidence. Et ça allait plutôt bien de soi, en plus de ça. C'était assez logique.

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- Soins aux créatures magiques. Oui, ça été, le professeur Broome sait ce qu’elle fait. Et toi, pas cours du tout ?

Si Arya l’avait trouvée là, seule, c’est que logiquement elle n’avait pas cours mais certains élèves n’étaient pas très au point sur la ponctualité tandis que d’autres se fichaient de louper une ou deux heures de cours par semaine. Il y avait en effet quelques éternels absents dont Arya connaissait bel et bien le nom mais était incapable de l’attacher à une tête tant elles les avait vus peu souvent. Elle ne jugeait pas, cependant : chacun faisait ses choix et devait les assumer, un point c’est tout. S’ils pensaient réussir sans venir en cours, grand bien leur face. Elle-même avait besoin d’écouter attentivement les professeurs pour vraiment apprendre mais il était fort possible que ce ne soit pas le cas pour tout le monde. Même si Blake ne semblait pas une cancre et encore moins une éternelle absente tels que ceux dont je viens de parler, qui n’avait jamais décidé de faire sauter un cours dans un moment de déprime ?

Si l’avis d’Arya sur le professeur Broome ne devrait pas causer de polémique (même si Blake ne l’aimait pas, elles ne se disputeraient pas là-dessus), la réaction de la blonde sur cette histoire de chéri étonna un peu la brunette qui ne s’était certes pas attendue à une réplique amusée.

- Mal informée ? Oh, je disais ça comme ça, c’était peut-être pas malin.

C’était même une évidence, à vrai dire. Lancer ça d’un coup, sans prévenir, sans savoir quelle était la situation amoureuse de Blake, on ne peut pas dire que c’était un acte des plus intelligents digne de la Préfète de Serdaigle mais bon, elle avait fait ce qu’elle pouvait pour parler un peu. Heureusement, elle n’avait pas subi les foudres de la Gryffondor qui avait pris cela en rigolant, signe qu’il ne devait rien y avoir de grave là-dedans - ou alors, Blake le cachait bien. Elle faisait ce qu’elle voulait, soyons bien d’accord et Arya ne comptait lui soutirer aucun secret – elle avait d’autres sources pour cela, aussi n’hésiterait-elle pas à quitter ce terrain plutôt glissant si elle sentait que cela devenait tendu entre elle et son interlocutrice.

- Rien non plus, répondit quant à elle Arya en haussant les épaules, ne sachant pas vraiment si elle pouvait continuer ou pas. Elle était un peu frustrée, sur le coup, à ne pas savoir jusqu’où elle pouvait aller, ce qu’elle pouvait raconter à Blake sans ennuyer cette dernière… après tout, elles n’étaient pas amies. Elles se connaissaient, s’appréciaient – en tout cas, Arya appréciait sa camarade, et après ça ? Il n’était pas compliqué de ne pas détester les gens. Les connaître en profondeur, c’était autre chose et cela demandait plus qu’une conversation par an. Finalement, la Serdaigle choisit d’aborder la question sous un autre angle :

- A Gryffondor aussi, c’est le branle-bas de combat pour le 14 ?

Elle exagérait sans doute puisqu’à Serdaigle, deux élèves au moins (elle ne connaissait pas encore tous ses camarades) avaient des petits amis plus vieux. Ajoutez à cela Corey et elle, il ne restait pas grand monde pour l’embêter. Il n’empêche pas qu’Arya savait ce que c’était, l’approche de la Saint Valentin, elle l’avait déjà vécue dans son ancienne école, même si à l’époque elle avait été moins concernée.

[564 mots]

FLECHES
TOUT COMPTÉ

Le professeur Broome était vraiment un prof cool. Du coup, la jeune Blake ne pouvait que comprendre que le cours ait pu lui plaire et qu'elle n'ait pas été saoulée une seule seconde. Oui, c'était assez normal et plutôt cool. Au moins, elle donnait un cours clair, précis et construit. Du coup, on avait envie d'y aller ( parce qu'elle était sympa ), et on n'avait pas trop de difficulté à suivre puisqu'il n'y avait pas trop de complication dans les cours. C'était mieux ainsi. A n'en pas douter. Enfin bon.. Après, pour le reste, quoi que l'on en dise, même si ça pouvait sans doute changer quelques petites choses. Non ? Enfin.. D'une certaine manière en tout cas. Après, pour le reste, c'était une toute autre histoire, à n'en pas douter. Sinon, pour ce qu'il en était d'elle, non, elle n'avait pas cours, là tout de suite, mais elle avait eu cours, un peu plus tôt. Seulement deux petites heures, pas de quoi en faire tout un plat, en faite. Enfin.. Pour le reste, c'était une autre histoire, à n'en pas douter. Ce n'était jamais facile, c'était loin d'être aussi simple que ça, quoi que l'on puisse bien en dire. Un soupir s'échappa doucement des lèvres de la jeune fille et un sourire finit par s'étirer sur ses lèvres ( le genre d'action peu commune, certes, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher ). « Si, j'ai eu cours tout à l'heure. Mais je n'ai eu que deux heures aujourd'hui, j'ai eu de la chance, j'avoue ». Sans le moindre doute oui, voilà. C'était plutôt logique, au final. Oui, à n'en pas douter. Quoi que l'on en dise, quoi que l'on puisse bien en dire, d'ailleurs.

Blake s'était sans doute un peu trop emballée pour le coup. Elle ne l'avait, bien sûr, pas fait exprès une seule seconde, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher un seul instant. Il ne fallait pas non plus lui en vouloir hein. Normal, d'ailleurs, elle n'avait absolument rien fait de mal, même si c'était loin d'être vraiment facile. Ca allait de soit oui. Normal. « Je me suis énervée pour rien, j'en suis désolée ». Oui, voilà, il était sans doute préférable de s'excuser, là tout de suite, plutôt que de continuer sur cette voix. Elle était suffisamment passée pour une imbécile là, il n'était donc pas nécessaire pour elle de continuer. Arya ne pouvait absolument pas savoir ce qu'il avait bien pu se passer, c'était impossible, oui voilà. Mais que cela soit facile ou non, il fallait savoir faire avec. Quoi que l'on en dise... « Je vois que l'on va passer une très bonne Saint Valentin toutes les deux alors ! Tu me diras, c'est peut être mieux comme ça ! ». En tout cas, pour ce qu'il en était d'elle, pour ce qu'il en était de ce qu'elle pensait, elle préférait que les choses se passent ainsi et qu'il n'y ait rien d'autre à en dire. Absolument rien. Oui, c'était sans aucun doute bien mieux comme ça. Quoi que l'on en dise, d'ailleurs. Enfin.. Pour le reste, il n'y avait pas grand chose à faire, malgré tout. Il fallait faire avec, un point final. Que cela soit facile ou non, il n'y avait pas d'autre solution. Une fête marketing ? Oui, elle était contente d'avoir à éviter ça. Aucun doute là dessus.

Le branle-bas de combat ? Sans aucun doute. C'était plutôt logique d'ailleurs, à bien y réfléchir. Parce que bah ouais, les gens avaient toujours eu cette fâcheuse tendance à mettre cette stupide fête vraiment en avant. C'était un truc de dingue, c'était hallucinant. « Le mot est faible ! Les filles, t'imagines même pas, de vraies furies, à courir dans tous les coins pour que ce jour soit parfait... C'est du gros n'importe quoi. J'en conclus que c'est pareil de ton côté ? ». Sans doute, de toute façon. Comment aurait-il pu en être autrement dans une autre maison ? Elles étaient toutes pareilles, ces greluches qui passaient leurs temps à glousser. Enfin.. De toute façon, ce n'était pas non plus comme si ça, ça allait se calmer une fois la fête terminée, c'était même carrément loin d'être le cas. Le bal venait à peine de se terminé ( bon, depuis un moment quand même, il fallait l'avouer ), mais c'était abusé. A croire que toutes les occasions étaient bonnes pour saouler l'entourage. Abusé.

Avoir deux heures de cours dans la journée, on pouvait considérer cela comme une chance, en effet, surtout un vendredi. Bon, Arya n’avait pas eu beaucoup plus puisqu’elle aussi se retrouvait en week end et à vrai dire, elle ne se plaignait pas de son emploi du temps même si de temps en temps elle se prenait à espérer qu’il s’allégeât quelque peu. Cela, c’était cependant plus du fait de la tonne de devoirs donnée par les professeurs en prévision des BUSEs qu’à cause de la somme de cours qu’ils avaient en eux-mêmes. Après tout, ils n’en avaient pas beaucoup plus que l’année précédente.

- Cool, du coup le week end arrive assez vite, pour toi !

Chacun avait son point de vue en la matière mais Arya considérait qu’il pouvait valoir le coup d’avoir une grosse semaine pour ensuite pouvoir se reposer – ou en tout cas travailler moins fort – pendant trois jours. C’était un équilibre à trouver et en la matière, chacun en avait un différent.

Arya n’avait pas tellement eu le sentiment que Blake s’était énervée. Peut-être avait-elle été un peu agacée, à la limite, mais cela, la jeune femme pouvait le comprendre et n’allait certainement pas le reprocher à sa camarade. C’était le genre de sujet sensible qu’il vaut mieux ne pas évoquer quand on ne connait pas l’histoire personnelle de la personne en face de soi mais malheureusement, la Serdaigle n’avait su tenir sa langue. La rouge ne lui en avait pas voulu et c’était tant mieux. Avertissement sans frais pour la Préfète des bleus.

- Pas grave.

Pour ce qui était de la Saint Valentin, Arya haussa les épaules.

- Bah, ce n’est qu’un jour comme les autres, non ?

En tout cas, c’était ainsi que la jeune femme allait prendre la chose. Elle n’avait pas de petit copain, soit, elle n’allait pas en faire tout un drame. Certes, elle avait au moins sa sœur mais aussi Corey qui n’avaient personne non plus, ce qui faisait quand même une bonne partie de son entourage plutôt limité qui n’avait rien de mieux à faire ce jour-ci que traîner avec elle et peut-être n’était-ce pas le cas de Blake… La brunette, en tout cas, ne comptait pas se casser la tête pour rien. Sans doute auraient-ils cours en plus (à moins que ce ne soit les vacances ?) ce qui lui donnerait tout à fait autre chose à penser que cette stupide histoire de journée des amoureux.

Arya rit à l’évocation par Blake de ce qui se passait à Gryffondor en prévision de la fête des amoureux ~~Nina ne glousse pas, pourtant~~. Oui, définitivement, Gryffondor ou Serdaigle (et sans doute, Poufsouffle ou Serpentard), ils étaient tous les mêmes. D’un autre côté, Arya ne doutait pas qu’elle aussi risquait de tomber dans ce genre d’attitude si jamais elle venait à trouver l’amour mais en attendant, elle avait bien le droit de se moquer des autres. A chacun sa place, comme dirait l’autre et il faut concéder cet avantage aux célibataires qu’ils peuvent critiquer les couples sans tomber dans la pitié. Jalousie diront certains ? Si peu, et pas chez la Préfète.

( Désolée pour le thème qui est tombé à l'eau ! )

Oui, le weekend passait assez vite et il s'agissait d'une chose donc Blake n'avait pas à se plaindre. Même si là, il s'agissait d'un point dont elle avait déjà suffisamment parlé, sans l'ombre d'un doute tiens. Enfin.. Quoi que l'on en dise, et que cela soit facile ou non, il fallait que l'on apprenne à faire avec, sans la moindre autre solution derrière tout ça. Oui voilà. Et puis les weekends passaient plutôt vite, en règle général. Gale, Cameron, Gale.. Avec eux, les choses allaient vraiment bien. Ca allait toujours bien, d'ailleurs. Elle n'avait jamais la moindre raison de se plaindre, lorsqu'elle était en leurs compagnies. Ils étaient parfaits. Certes, les rumeurs allaient bon train parce qu'elle fréquentait trois garçons, tout le temps mais elle s'en moquait. Enfin bref, tout ça pour dire que oui, elle avait de la chance. Et puisqu'elle avait des amis, les choses étaient encore plus facilitées et c'était plutôt cool. Au début, lorsqu'elle venait d'arriver, elle n'avait pas pensé une seule seconde que les choses seraient aussi simple que ça. Et c'était plutôt normal après tout. Comment est-ce que les choses auraient pu être différentes hein ? Impossible bien sûr. Et c'était ça le plus important, à n'en pas douter une seule seconde. Il fallait savoir faire avec, d'une certaine manière, même si ce n'était pas vraiment aussi simple que l'on pouvait bien le penser. « Oui ! J'avoue que j'ai de la chance ! Dire le contraire ne serait que mensonge ». Et ce n'était pas beau de mentir, n'est-ce pas ?

Enfin bon, après pour ce qu'il en était de la Saint Valentin, peut être que le fait de dire que l'attitude des autres personnes était un peu abusif était.. Un peu du gros n'importe quoi. Elle avait été comme ça, en faite, il n'y avait pas si longtemps, prenant plaisir à participer et à faire la fête avec eux. Même si, au final, les choses n'avaient pas non plus paru aussi facile que ça, pour les gens et pour la plupart. Mais bon, c'était ainsi que les choses étaient. Aujourd'hui, pour dire la toute vérité et bien oui, tout ça l'insupportait. Mais que pouvait-elle bien faire par rapport à ça ? Rien, bien sûr. Tout ça l'insupportait parce qu'elle savait que ce jour ne serait plus jamais comme les autres et c'était bien la seule et unique raison de son désarroi. Il n'y avait rien d'autre à en dire. Même si, au final, cela restait vraiment insupportable et immonde. Mais que pouvait-on vraiment y faire, si ce n'était faire avec ? Oui voilà, c'était sûrement là que se trouvait le pire de cette situation. C'était qu'elle était contrainte de faire avec, malgré tout. Donc bon, à quoi bon ressasser tout ça ? La seule chose que c'était capable de faire, c'était de vraiment lui miner le morale et c'était bien la toute dernière chose donc elle avait besoin. « Oui, un jour comme les autres. Il n'est pas vraiment utile d'avoir un jour pour montrer l'amour que l'on a pour quelqu'un. On peut le faire toute l'année.. C'est débile ». Oui voilà, c'était parfaitement débile et c'était surtout sur ça qu'il fallait que les gens se concentrent. Même si ce n'était pas facile et que les gens ne semblaient pas vouloir vraiment l'écouter. « Les gens font une folie de pas grand chose, je trouve aussi ». Et c'était plutôt évident, en faite, pour tout dire.

Un sourire avenant se dessina de son visage et elle finit par se tourner pleinement vers la jeune fille, s'éloignant totalement de la fenêtre. Elle se leva, d'ailleurs, afin de lui porter toute son attention. Pour éviter que la jeune fille ne se mette à croire une seule seconde qu'elle l'ennuyait ou allez savoir quoi. Enfin.. Que l'on ne s'emballe pas, elle avait déjà cessé de regarder la fenêtre mais bon, l'idée restait la même et elle en voulait pas que de telles idées puissent lui traverser l'esprit. « Au moins, on aura l'occasion de se moquer des plus niais, tu ne trouves pas ? ». Oui voilà, c'était toujours ça de pris non ?

La chance… y avait-il vraiment de la chance dans l’attribution d’un bon emploi du temps qui permettait d’être assez tôt en week end ? Ce fut la première réflexion que se fit Arya aux paroles de Blake. Certes, on pouvait le penser, mais après ? De ce qu’elle savait, leurs emplois du temps étaient issus d’un savant mélange qui prenait beaucoup de temps à l’équipe administrative afin que chaque classe ait assez d’heures de cours sans que pour autant elles se chevauchent et avec quatre maisons et sept années, cela relevait plus de la magie que de la chance. Il était en revanche possible d’imaginer avoir de la chance d’être dans la bonne maison et la bonne année mais cela atteignait déjà des profondeurs métaphysiques trop hautes pour Arya qui aimait réfléchir tant que la réflexion avait un sens. Elle approuva en tout cas d’un léger signe tête les paroles de la Gryffondor, sans rien ajouter de plus sur le sujet : il y avait certainement plus intéressant à discuter que leurs emplois du temps respectifs sachant qu’étant toutes les deux en cinquième année elles avaient de tout façon assez de travail pour s’occuper.

Or, le sujet de discussion du jour était la fameuse Saint Valentin dans la bouche de tout le monde, depuis les amoureux très amoureux jusqu’aux célibataires plus ou moins frustrés. Les uns la détestaient, les autres l’adoraient ; en somme le monde continuait à tourner comme il l’avait toujours fait.

- Au moins, nous sommes d’accord, réagit-elle donc, sans se douter que le jour où elle-même serait avec quelqu’un (si jamais ce jour devait arriver), elle attacherait peut-être elle aussi un sens à ce jour si particulier. Heureusement, à son âge, la cohérence avec elle-même et ses paroles d’un jour, elle s’en fichait même si elle préférait savoir qu’elle ne dévierait pas. Qui pouvait prévoir un avenir aussi hypothétique ? Pas Arya, en tout cas.

- Hum, ça me semble un bon plan, répondit-elle avec un sourire à l’idée de Blake. Bon, ça n’était pas vraiment une proposition, juste une remarque comme ça mais pour Arya, cela revenait au même. Oui, à défaut de se rouler dans la neige avec un jeune homme elles pourraient se moquer des imbéciles qui s’y risqueraient, peut-être faire des paris sur leur nombre… Il y avait tant à faire aux alentours de la Saint-Valentin pour des célibataires. Arya n’était pas particulièrement méchante, ni prompte à la moquerie mais elle savait se défouler quand elle en avait besoin. Or, elle était certaine que Corey (ou au pire, Avril), seraient contents de jouer à ce petit jeu avec elle. D’ailleurs, cela lui permettrait peut-être de passer un peu plus de temps avec sa jumelle, Merlin savait qu’elles en avaient besoin.

- Quoi de prévu pour le week end, du coup ? Bon, ça n’était peut-être pas une question des plus intéressantes, mais ça en était une comme une autre. Sans être familières l’une à l’autre, les deux cinquièmes années pouvaient parler normalement, comme tous les camarades qui se croisaient quotidiennement dans les couloirs de Poudlard ; d’ailleurs libre à Blake de ne pas répondre si elle jugeait l’intrusion dans sa vie privée indiscrète.

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FRIENSHIP

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