The Clock Tower • Entre passion et organisation PV. Opalyne

La rentrée avait débuté à Poudlard et enfin Emeric pourrait revoir sa nouvelle petite amie. Il était loin d'être amoureux de la jeune Gryffondor, s'il devait définir ses sentiments par rapport à Opalyne il dirait qu'ils ne sont qu'amicaux et puis c'était une relation par intérêt, il ne voyait en elle qu'un intérêt à satisfaire ses hormones. Pourtant il ne le ferait pas avec n'importe qui, il l'a trouvait plutôt jolie et amusante et en plus de ça elle l’idolâtrait presque, mais dans tous les cas elle n'était qu'un amusement jamais rien de sérieux ne se passerait entre elle et lui quoiqu'elle puisse croire. Pourquoi ne s'engageait il dans rien de sérieux ? Parce que la dernière relation presque sérieuse qu'il avait eu avait terminé sur un échec si bien que même que jeune ça ne l'intéressait plus trop, à présent il se concentrait sur ses études et sur le plaisir que pouvait procurer la gente féminine. Il n'irait pas jusqu'à la relation sexuelle aussi tentant que ça puisse être pour l'adolescent qu'il était, même si un jour ou l'autre il passerait ce stade, mais rien que le fait d'avoir quelqu'un à embrasser et à câliner à la sortie des cours, lui suffisait déjà. Plusieurs ? Pas le peine, une suffisait, il ne comprenait pas ceux qui voulaient plusieurs petites amies, ça n'avait aucun intérêt et en plus ça occupait beaucoup plus de temps. Non lui il faisait bien la séparation entre son temps de travail et son temps de plaisir et rarement il ne laisserait le plaisir empiéter sur le travail qui en même temps était aussi un plaisir. Vous vous perdez ? Tant pis.

En tout cas pour le moment c'était plutôt l'heure du plaisir pour Emeric qui envisageait de voir Opalyne. Il n'avait pas d'emploi du temps commun, parfois ils pouvaient avoir l'opportunité de se croiser à un cours mais ça n'était pas le cas aujourd'hui alors que la rentrée était bien entamée. Ils n'en étaient encore qu'à la première semaine de cours le travail restait léger même si les profs n'hésitaient pas à en donner pour les élèves de sixième année que les Aspics soient l'année d'après ou non. Emeric s'organisait du mieux qu'il pouvait le but étant de pouvoir obtenir d'assez satisfaisant résultant pour un stage direct au Ministère de la magie à sa sortie de l'école de Sorcellerie. Avec ça il aurait carrément un tremplin pour un futur job là bas et ce tremplin il le désirait fortement. Il patientait près de la grande horloge de Poudlard, examinant avec attention les rouages géants jetant parfois quelques regards à la vitre donnant sur la cours de l'école. La cours de l'horloge située au troisième étage du château, se situait non loin de l'infirmerie et de la salle des sortilèges et enchantements où en ce moment même Opalyne avait cours. Le but, la surprendre à la sortie des cours toujours en étant des plus romantiques.

La grande aiguille bougea, la cloche de l'école retentit, sonnant la fin des cours et c'était le dernier cours de la journée. Emeric ne l'avait pas eu aujourd'hui, il en avait profité pour bosser un peu avant de rejoindre l'étage où avait cours Opalyne. Assis sur un banc il attendait que la demoiselle passe pour rejoindre les grands escaliers. Lorsqu'il vit la longue chevelure rousse significative de la Gryffondor, passer devant lui, il se précipita derrière et lui passa les mains devant les yeux : « Qui est ce ? » demanda-t-il en souriant avant de tourner la jeune fille face à lui et de l'embrasser fougueusement : « Comment s'est passée ta journée de cours ? » demanda-t-il. Il ne l'avait vu que ce matin rapidement et tous deux étaient partis à travers des chemins différents, il avait beau ne pas en être amoureux, elle lui avait tout de même manqué.

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OBJET

Opalyne était retournée à Poudlard depuis peu. La rentrée n’était pas son moment préféré de l’année, mais cette fois, elle avait le plaisir de retrouver son petit ami, et cette simple idée lui faisait déjà très plaisir. Elle sortait avec lui depuis sept mois, déjà… Dire qu’avant, elle était sortie avec Corey Heap !!! Tsss, quelle idiote, c’était la pire erreur de sa vie, ça. Heureusement, elle s’était largement rattrapée avec le si séduisant Emeric Larsen. Parce qu’en plus d’être la plus jolie fille de l’école (ben quoi ??? Faut bien faire un classement, aussi Opalyne se dévoue-t-elle !), elle sortait avec le plus beau de tout le château ! Et en plus, il était préfet. Ha, ben là, au moins, elle n’était plus dans la cours des petits. Bien au contraire. Opalyne était dans le mouvement plus que jamais, et elle le savait fort bien.

Elle se sentait supérieure. Elle se sentait plus belle, plus désirée. Pas plus intelligente, non. Ceci étant, elle n’avait jamais couru derrière la reconnaissance intellectuelle, aussi cela lui importait assez peu. Elle dansait de plus en plus pendant son temps libre. Sterne lui avait permis de se découvrir à la fois une passion et un talent incontesté (et incontestable). Si dans ses débuts, elle avait été maladroite, à présent, elle était sans aucun doute dans le top 3 des meilleures danseuses. Elle se donnait beaucoup de mal, et ça avait payé. Elle était très souple, à force d’entraînement et de longues et douloureuses séances d’étirements. De plus, elle avait une grâce indéniable qui la rendait très agréable à regarder.

Assise dans sa salle de cours, elle soupirait. Les sorts en enchantements étaient son point fort, ceci dit, elle s’ennuyait ferme. Rester assise ainsi des heures durant dans une salle de classe, ça lui déplaisait. Elle avait des fourmis dans les jambes et ne rêvait que de se lever et de quitter la salle. Hélas, il lui restait encore cinq loooooongues minutes avant de pouvoir s’éclipser. Quelle horreur…

Finalement, ces cinq ultimes minutes prirent fin. Et c’est avec un soulagement incomparable que la sorcière quitta sa chaise. Elle enfila sa cape noire, prit son sac et remit ses cheveux flamboyants en place d’un mouvement de main. Puis elle quitta enfin la salle de torture, dans la foule d’élèves. Quand des mains se posèrent sur ses yeux, elle cessa de marcher, et sourit en entendant la voix d’Emeric. Radieuse, elle répondit :

« Emeric ! »

Elle répondit à son baiser avec plaisir. Glissant ses bras autour du cou du jeune homme. Qu’il était beau… Dire qu’elle était amoureuse était à la fois vrai et faux. Vrai, dans le sens où Lyne avait toujours aimé le ‘beau’. Elle vouait un culte à la beauté et Emeric incarnait la perfection, de ce côté-là… Mais c’était aussi faux, dans le sens où elle n’avait pas ce sentiment comme dans les livres… Bien que la frontière soit très floue dans sa tête. Et de toute façon, elle ne se posait pas ce genre de questions ! Elle était avec lui, et puis voilà. Souriant, elle répondit :

« Plutôt bien… mais Merlin que le temps peut-être long, assis sur une chaise ! J’avais hâte de sortir de classe ! Et la tienne ? »

Elle prit très naturellement la main d’Emeric dans la sienne avant de poursuivre, plongeant ses prunelles dans celles de son petit ami :

« Tu as du temps à m’accorder ce soir ? »

Elle n’avait, en plus, rien de bien prévu, aussi l’idée de passer la fin de la journée avec Emeric lui plaisait-elle énormément. [/color][/b]

Deviner de qui il s'agissait n'avait pas été bien difficile pour Opalyne. Sans doute aurait-il été tout de même vexé si elle n'avait pas trouvé immédiatement que derrière ce petit jeu de devinette se cachait le beau et séduisant Emeric qui lui accordait toute son attention. Elle lui rendit son baiser lui amenant un certain plaisir tandis qu'elle lui prenait la main et qu'il serrait la sienne lui demandant alors si elle avait passé une bonne journée. Elle répondit plutôt positivement tout en ajoutant qu'elle avait parfois trouvé le temps long. " Pareil, disons que certains ont de la chance de naïvement ne pas s'inquiéter de leur avenir en ayant échoué à leur BUSE et en se retrouvant avec très peu de matières à étudier et donc un emploi du temps peu rempli. " dit-il sèchement. Il méprisait ceux qui s'amusaient quand lui était obligé de bosser et n'hésitait jamais à les regarder de haut se sentant dès lors nettement supérieur à eux. Ca avait été toujours le cas, Emeric n'était ni modeste, ni vantard, mais il connaissait ses capacités, ses qualités et ne s'empêchait ô grand jamais de rabaisser ceux qui le méritaient. Quand lui bossait l'Arithmancie et qu'il voyait certains élèves s'amuser au lieu de bosser ça avait parfois tendance à lui hérisser le poil, surtout lorsqu'il voyait ces mêmes élèves s'amuser pendant que lui se détendait un peu. " Mais s'ils échouent ce ne sont pas mes affaires et je ne devrais pas t'embêter avec mes états d'âme. " dit-il en souriant et en lâchant la main de la jeune fille pour passer son bras autours du coup de la demoiselle tandis qu'ils descendaient les escaliers arrivant à l'étage d'en dessous toujours dans la Tour de l'Horloge.

Elle lui demanda s'il avait du temps à lui accorder ce soir " Bien évidemment. " avait-il répondu avec un grand sourire. D'un autre côté si ça n'avait pas été le cas il aurait simplement attendu l'heure du diner pour la voir afin de se concentrer sur les devoirs qu'ils avaient à faire. Mais ces derniers étaient à un état plutôt avancé et il avait donc opté pour un moment de détente dans les bras d'Opalyne. Ils traversaient à présent le premier étage tout en continuant de descendre les escaliers. Leur salle commune se trouvaient à l'opposer l'une de l'autre, l'endroit où ils se trouvaient à présent leur donnait à présent une distance à peu près équivalente pour que lorsqu'il serait l'heure de reprendre la route vers leur dortoir, ni l'un ni l'autre ne trouve à se plaindre de l'avantage qu'avait eu l'un d'eux. " Que voudrais-tu qu'on fasse ? " demanda-t-il avant d'ajouter : " Ce moment je te le réserve complètement. " léger sourire, clin d'oeil, plusieurs signes qu'utilisait Emeric pour charmer sa petite amie.

" Au passage tant que j'y pense, la première sortie à Pré-au-Lard de l'année arrive bientôt, tu voudrais qu'on y aille ensemble ? " demanda-t-il. Il n'avait rien de prévu, mais ne prévoyait rien non plus de particulier pour Opalyne. C'était une question comme une autre sinon il irait soit avec Adam, soit avec Nicolas, tout dépendait alors de la réponse d'Opalyne. Au fur et à mesure que les années avançaient, Pré-au-lard se montrait bien moins attrayant. C'était un village, on finissait par en faire le tour. Certes c'était toujours sympathique d'avoir quelques sucreries de chez Honeydukes sous la main, mais c'était tout aussi dispensable.

Hum… Si Emeric, lui, était travailleur avec de l’ambition, on ne pouvait pas vraiment dire que Lyne était sa copie conforme pour cela… Bien au contraire. La belle rousse ne comptait pas faire de vieux os à l’école. Plus le temps s’écoulait, plus elle en était profondément convaincue. Ceci étant, elle ne parlait pas vraiment de ce genre de projets avec Emeric. Il savait que pour elle, la danse était plus importante que le reste, mais à l’heure actuelle, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle comptait faire plus tard, même si l’idée de devenir danseuse professionnelle lui plaisait vraiment énormément. L’avenir post BUSE ne faisait donc pas vraiment parti de ses objectifs à elle, néanmoins, elle trouvait qu’Emeric avait raison d’insister ainsi. Elle lui sourit d’un air entendu :

« Oublie les autres, ce qui compte c’est que tu sois le meilleur, et que tu parviennes à faire tout ce que tu souhaites. »

Elle savait que son petit ami tenait à sa perfection et c’était quelque chose qu’elle comprenait fort bien. Et il avait raison, pour les possibles échecs d’autrui. Ce qui comptait vraiment, c’était simplement que lui, réussisse dans ce qu’il avait entreprit. C’était normal, après tout. Opalyne secoua doucement la tête en signe de négation :

« Je ne suis pas d’accord, tu ne m’embêtes pas du tout, si tu veux parler je peux très bien t’écouter et essayer de te conseiller. »

Bien qu’elle n’ait absolument pas la prétention d’avoir réponse à tout, et c’était normal, elle n’avait que 15 ans, et encore, elle les avait très prochainement, elle ne els avait même pas !!!! Et puis, elle avait encore plein de choses à apprendre après tout ! Glissant son bras à la taille d’Emeric, tandis que lui-même passait son bras à son cou, ils filèrent dans els escaliers (qui eurent l’amabilité de rester à leur place, alléluias). A la question du jeune homme, elle haussa un sourcil, l’air amusé :

« Hum… j’ai plein d’idées de choses qu’on pourrait faire toi et moi… »

Elle lui offrit un regard entendu avant d’ajouter :

« Comme nous trouver un coin tranquille où on peut être juste tous les deux. »

Opalyne adorait passer du temps avec Emeric. Elle avait différentes façon de passer du temps avec lui. Il y avait la face sociale, se montrer avec lui, montrer qu’il était à elle, que c’était chasse privé et qu’on n’y touchait pas. Et il y avait aussi la face plus intime où ils étaient tous les deux. Elle aimait ces deux aspects de leur relation. Ils étaient tous les deux plutôt obsédés par les apparences mais avaient aussi envie de vivre leur petite vie de temps en temps. Les racontars ça ne fait pas tout n’est-ce pas ??? Et pour ce qui était de la sortie à venir à Pré-Au-Lard, Opalyne répondit :

« Et bien, je n’ai rien de prévu encore… Alors pourquoi pas ? On pourrait bien s’amuser ! »

La belle rousse n’avait pas encore de projets bien précis en tête pour leur possible virée au village tous les deux, néanmoins, elle ne s’inquiétait pas non plus, elle savait pertinemment qu’ils sauraient s’occuper sans grande difficulté l’un comme l’autre !

Opalyne avait à peu près tout compris d'Emeric tandis qu'elle lui répondait à propos du mépris qu'il éprouvait pour les autres élèves qui n'avaient pas daigné s'inquiéter pour leur BUSE alors qu'il s'agissait tout de même d'un des plus grands examens de leur scolarité à Poudlard. Pendant toute la période qui précédait le BUSE, tous les élèves de cinquième année à Poudlard avaient été on ne peut plus stressés et certains comme Emeric l'avaient au moins pris au sérieux et avaient bossé à fond. Puis il y en avait d'autres qui avaient pris les choses à la légère, soit parce qu'ils ne savaient pas quoi faire de leur futur, soit parce qu'ils étaient tranquilles chez Papa, Maman, ou alors peut être avait-il un plan pour le futur, mais du coup pour eux Emeric ne voyait que l'échec. Les mots d'Opalyne étaient alors tout ce qu'il y a de plus agréables pour Emeric. La jeune fille elle même pensait que la seule chose qui était importante était le fait qu'il soit le meilleur et " Je ne peux que t'approuver. " répondit-il alors un léger sourire sur le visage qui s'avança afin que ses lèvres touchent une nouvelle fois celle de sa petite amie. Cependant et ce même s'il avait besoin d'en parler, il s'arrêta là pensant qu'il ne devrait pas trop importuner la jeune rouquine, mais cette dernière le rassurant ajoutant qu'elle prenait plaisir à le conseiller. Naturellement il lui répondit alors : " Et je suis bien content de t'avoir, tes conseils sont toujours précieux. " avec cet éternel sourire charmeur et son pouvoir de Vélane fonctionnant légèrement. Il l'a prit cette fois dans ses bras afin de l'éteindre amoureusement avant de passer son bras autours de l'épaule de la jeune fille et de lui demander ce qu'elle désirait faire.

Elle fourmillait d'idées mais désirait d'abord se trouver un coin où il serait à l'abri d'un quelconque public. Sans surprise il se sentit légèrement excité par ce que pourrait désirer la jeune fille à travers cet isolement. Longeant un couloir plutôt désert, avec seulement quelques élèves le traversant eux aussi. En attendant de trouver une pièce où il serait tranquille tous les deux, le préfet demanda à la Gryffondor si elle avait prévu quelque chose pour leur prochain week end à Pré-Au-lard et si ça n'était pas le cas, est ce qu'elle désirait y aller avec lui. Une chance pour lui, elle n'avait rien prévu et même si Emeric n'était pas ultra romantique au naturel (comprenez qu'il pouvait faire des efforts pour faire rêver les filles, mais que généralement il ne l'était pas), il prévoyait déjà sa petite sortie en amoureux rien que pour avoir d'autres moment que pendant le temps scolaire pour s'amuser avec la rouquine. " Parfait, on va bien s'amuser là bas. " lança-t-il alors avec un grand sourire. Même si en tant qu'élève de sixième année il commençait à bien connaître Pré-au-lard qui n'était qu'un petit village, c'était toujours un plaisir de sortir du château de temps en temps et de voir autres choses. Après quelques minutes de recherches, Emeric choisit finalement une porte au hasard et la déverrouilla à l'aide de sa baguette magique lorsqu'il vit qu'elle était fermée. Grande chance pour Opalyne et lui, il s'agissait d'une de ces salles de classe jamais utilisée. " Cette salle devrait faire l'affaire non ? " dit-il. Il tira délicatement Opalyne par le bras, ferma la porte derrière elle et reposa ses lèvres sur celle de sa petite amie pour un baiser un peu plus fougueux. Il détacha ses lèvres de celle d'Opalyne, la prit dans ses bras et lui demanda : " Bon alors quelles étaient toutes idées que tu avais à propos de toi et moi ? "

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Opalyne avait beau possédait une forte personnalité, elle avait rapidement tendance à s’effacer dès qu’elle était amoureuse (ou du moins lorsqu’elle envisageait de séduire quelqu’un). Elle aimait trop plaire pour perdre la face, du coup, elle se façonnait plus ou moins, de sorte à correspondre à l’image qu’on attendait d’elle. Avec Emeric, elle était plutôt dans son élément, quand on restait dans le domaine des apparences. Il aimait ‘bien paraître’ et de ce côté-ci, elle n’avait pas du tout à se forcer car c’était inscrit dans ses gènes. Elle avait besoin d’attirer les regards envieux et admirateurs, aussi entrait dans le jeu ne lui coûtait rien. En revanche, pour le domaine des études, c’était une toute autre histoire. Elle avait bien vu qu’il était brillant et tenait à cette excellence comme à sa popularité… (Autrement dit il y tient énormément) et de ce côté-là, elle avait bien plus de mal à suivre. Opalyne l’avait jamais été une lumière, elle n’avait jamais prétendu être très intelligente ou plus douée que les autres, et le souci, c’est qu’on peut jouer le rôle d’une fille douce, ou au contraire d’une furie… mais pour les résultats scolaires, quand on n’avait pas le niveau… Et bien on ne l’avait pas, et ça s’arrêtait là. Elle en avait souvent honte, lorsqu’elle était avec Emeric, elle se sentait inférieure. Toujours. Mais étrangement, elle n’était pas gênée pour son image à elle, mais pour l’image d’Emeric : comme si son manque d’intérêt pour l’école, les cours, les notes pouvait lui porter un quelconque préjudice à lui, son petit ami. Elle avait bien progressé un peu, pour essayer d’être à la hauteur, mais elle savait très bien qu’elle ne serait jamais ‘parfaite’. L’élève qui réussit en tout ce n’était pas elle. Alors elle faisait d’avantages d’efforts encore dans son apparence et son ‘allure générale’ pour essayer de rattraper ses lacunes intellectuelles.

Malgré tout, elle mettait à l’honneur le fait qu’elle puisse être présente à chaque fois qu’Emeric avait d’elle. Elle avait le sentiment que c’était, en quelque sorte, la moindre des choses. Et puis, ça lui donnait le sentiment d’être plus importante, qu’il se confie à elle. Elle avait presque le sentiment d’être son égale. Oh, elle ne se sentait pas systématiquement inférieure à lui, mais dans leurs rapports, il était établit (implicitement) que c’était Emeric la tête pensante tout de même. Mais la sorcière aimait se dire qu’elle pouvait, de temps à autre, conseiller le jeune homme. Certes, elle n’était pas première de sa promo et ne le serait sans aucun doute jamais, mais elle était là quand il avait besoin d’elle et elle avait assez bien compris comment il fonctionnait. Assez, en tout cas, pour le conseiller quand il en éprouvait le besoin, ce qui lui suffisait déjà grandement.

Le charme de vélane faisait son effet, cela ne faisait aucun doute. La rouquine fondait littéralement devant Emeric, tout en se disant qu’elle avait vraiment une chance incroyable de pouvoir sortir avec un garçon aussi fantastique que lui. Elle peinait même à s’en remettre, parfois. Elle était aux anges. Ravie par le petit compliment qu’il lui avait glissé, elle répondit, le cœur palpitant de bonheur :

« Je suis contente de pouvoir te conseiller… »

Ainsi donc la programmation du week-end au village sorcier fut faîte : ils iraient ensemble. Bien, très bon programme du point de vue de la sorcière qui savait pertinemment qu’elle passerait forcément un très bon moment, puisqu’elle serait avec Emeric. Et il était bien connu que le lieu importe peu, tant qu’on est avec le si séduisant (et terriblement charmeur) Emeric Larsen ! Elle acquiesça, tout aussi persuadée que lui que le week-end serait des plus agréable. Puis la chasse à la salle vide fut lancée et c’est avec une certaine excitation que la Lionne suivit la Vipère dans la salle de classe désaffectée (et hantéééeee bouuuuuh). La porte se refermant derrière eux, elle apprécia le baiser d’Emeric, se serrant d’avantage contre lui. Et à la question qu’il formula finalement, elle répondit avec malice :

« J’ai beaucoup… »

Tout en parlant, elle avait passé la main sous la chemise du sorcier, afin de toucher sa peau, et poursuivit, tout en plongeant son regard dans celui du préfet :

« Beaucoup… d’idées. »

Elle rapprocha son corps du sien et l’embrassa de nouveau, avec bien plus de passion que dans les couloirs, son cœur battait la chamade, et elle avait le sentiment qu’elle était en totale… euphorie !

Si quelqu'un était tenter de les envisager tandis qu'ils se câlinaient dans les couloirs de l'école, Emeric n'hésiterait pas à l'envoyer paître et violemment s'il le fallait. En tant que préfet il avait certains avantages dont il n'hésiterait certainement pas à abuser. Ce rôle lui permettait d’ailleurs d’ajouter un peu à son charme, à sa prestance, le pouvoir, voilà une chose qui plaisait à beaucoup de filles. Il était préfet, il avait un pouvoir supplémentaire que d’autres garçons n’avaient pas en plus de son extraordinaire charme et de son rôle d’attrapeur vedette. L’un de ses pouvoirs était génétique, les autres n’étaient dus qu’à ses bonnes performances en cours et sur le terrain. De plus ça ne sert à rien d’avoir un charme magique si on ne sait pas s’en servir et c’est admirablement qu’Emeric savait faire preuve du don qui lui avait été donné à la naissance.

Une fois qu’ils eurent prévu d’aller à Pré-au-lard ensemble pour leur prochain week end, il était temps de partir à la recherche d’un peu plus d’intimité histoire de ne pas non plus se faire stopper net par un professeur en pleine action de bécotage ce qui aurait le don de beaucoup frustrer Emeric. Il leur trouva une salle de classe vide et si tenté quelqu’un viendrait les embêter il ferait en sorte que ça soit la seule fois. Il laissa passer la jeune fille devant lui puis ferma la porte avec son pied concentrant son regard sur celui d’Opalyne pour la faire fondre avant de l’embrasser fougueusement et amoureusement. Alors qu’elle avait, avant qu’ils n’entrent dans cette salle de classe vide, formulé le fait qu’elle avait un tas d’idées à partager, Emeric les lui demanda et ne fut pas déçu. La demoiselle caressait à présent le corps du sorcier défaisant sa chemise de son pantalon, une tendresse qu’il appréciait grandement. Elle rapprochait son corps de celui du préfet, ils étaient collés l’un contre l’autre ne décollant les lèvres qu’à peine, simplement pour reprendre un peu leur respiration. Ils n’étaient jamais allés plus loin que ça, d’ailleurs pourquoi s’engager si loin si ce n’est satisfaire les hormones d’adolescent d’Emeric. La raison pour laquelle ils n’étaient pas allés plus loin c’est qu’Opalyne n’était pas prête et quand bien même Emeric n’aurait pas envie ou du moins pas avec une fille si dévouée. Que se passerait-il après ? Tomberait-elle encore plus sous le charme du garçon ? Si un jour ils devaient se séparer ce qui se fera sûrement, il ne voulait certainement pas non plus qu’elle en tombe malade après qu’ils soient passés à l’acte. Il avait beau aimer conquérir les filles, il avait à présent passé assez de temps avec Opalyne pour ne pas avoir envie qu’elle se taillade les veines après leur séparation, car oui Emeric a une très haute estime de lui-même mais ça vous l’auriez compris depuis le temps.

Il décrocha ses lèvres de celle de la jeune fille avant de l’amener près d’un pupitre et de s’asseoir dessus avant de nouveau la rapprocher de lui et de l’embrasser. Puis le temps de laisser ses lèvres respirer, il lâcha un : « Tu t’améliores de jour en jour, je suis bien content d’être avec toi. » Un bon moyen de valoriser la demoiselle. Il ne sortait que très peu de je t’aime ou autre fantaisie romantique, il l’avait dit deux trois fois pour courtiser Opalyne, mais à présent ça semblait de moins en moins nécessaire. Ça l’était particulièrement lors de Noël (ou Anniversaire choisissez), mais après c’était pour lui plutôt facultatif. En tout cas avec Opalyne avec lui, c’était une bonne fin de journée qui s’annonçait.

- 605 - Terminé pour Emeric.