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Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Dim 9 Fév - 0:05 | |
| Romilly ne semblait pas vouloir renchérir sur le comportement de Rhys vis-à-vis de l'école alors il n'allait pas non plus continuer sur le sujet. Reconnaître ses erreurs, c'est bien mais trop insister dessus, ça peut devenir lassant voire désagréable; Et ce n'était ni le jour ni la personne pour être désagréable. Romy était l'une des rares personnes dont l'avis comptait pour l'ancien élève de Poufsouffle. Elle était en tète de liste, un peu avant Opalyne et bien avant les propres parents du garçon. Bref, il se contenta de se taire, le silence était d'or dans certaines situations.
Lorsqu'elle la belle brune disait qu'elle allait continuer sur son rythme jusqu'à atteindre son objectif, tout ce que Rhys étendait était un "puis j'en trouverai un autre". Il ne voyait pas du tout son amie se contenter d'atteindre son but et se la couler douce après, elle mourrait d'ennuie. C'était vicieux le surmenage, on ne peut pas diminuer la cadence mais on ne peut pas non plus la tenir indéfiniment. Que dire dans ce genre de cas. Bien sur qu'il la soutiendrait et veillerait de son mieux sur elle, meme d'aussi loin qu'il était. Ceci dit, il était de son role d'ami de la freiner un peu. Un ami, un véritable Ami, ce n'est pas celui qui te soutient tout le temps, c'est celui qui est capable de sacrifier cette relation en osant te dire que tu merdes sérieusement. Romilly lui avait exprimé son opinion sur la violence dont il avait fait prendre dans les mois après son départ de Poudlard, ça ne les avait pas pour autant séparés.
- Te fatiguer d'accord mais pas t'user. Attention, je te surveille, ma belle.
Pour ce qui était de trouver un métier mieux que vigile, ouais, il le pouvait mais est-ce qu'il en avait vraiment envie? Beaucoup de chose l'intéressait mais sans plus alors au final, rien de l'intéressait.
- Ouais, bon, garde du corps, c'est déjà plus classe et on voyage avec de la chance.
En plus le costard et l'oreillette, ça faisait très agent secret. Depuis que son reve de magie était brisé, il était revenu à des choses plus simples. Agent secret ou Power Rangers. Mais, pour le deuxième, il faut etre appelé, on ne s'entraine pas pour le devenir.
Effectivement, Rhys avait du mal avec sa tenue parce qu'il ne la portait jamais en dehors, on s'habitue à tout. Je dirais meme qu'on s'adapte à tout. A force de porter une tenue chic, on adopte l'attitude qui va avec.
- Franchement, meme si j'aime bien ta cousine, je préfère la vraie Romilly. Moi, je dis que c'est dans les détails qu'on voit la qualité des choses.
Pour Rhys, si on voit les choses trop simplement, c'est qu'on ne voit pas les choses. Meme si, que ce soit Romy, Rosalie ou Rhys, ils étaient jeunes, le garçon pensait qu'il était bien temps de voir la réalité des choses en face.
- Tu rigoles, si je fais partie d'une équipe amateur et que je joue une fois par mois, je ne veux pas te voir dans les gradins mais à coté de moi sur le terrain.
Ils étaient tous les deux de bons joueurs et leur amitié pouvait faire d'eux une très bon duo en match.
Ca, c'était sur, le lac était l'un des derniers endroits au monde où Rhys avait envie de nager. Une nappe de pétrole aurait toujours l'air plus sécurisant à ses yeux. Qui avait bien pu avoir l'idée de créer un tel club?
- Le magicobus? Pas bete, je n'y avais pas pensé. Sinon, un jour, il va falloir que je trouve le courage de tenter de transplaner.
Bon, ça c'était tout de meme sur le papier pour ne pas totalement perdre la face devant son amie. C'était lui le bonhomme après tout, il ne devait pas avoir peur d'une chose aussi commune chez les sorciers.
Buvant une gorgée de thé, il écouta Romy parler à propos d'amis.
- Les amis, j'en ai bien assez, juste pas le temps de tous vous trouver. Je ne pense pas que je puisse avec les memes liens avec eux que ceux que j'ai avec toi, Tarek, Lyne et Eva-Rose. Rien ne vaut mes trois ans d'internat.
Les relations entre lycéens sont bien trop superficielles à coté de ce qu'il avait vécu à Poudlard. Rhys n'arrivait pas spécialement à s'investir.
- Je ne me fais aucun doute sur tes notes. Franchement, vu tout ce que j'ai pu entendre sur l'école ces dernières années, je crois que ce n'est pas de trop de savoir se défendre. Je pense qu'aucun sorcier n'est à l'abri.
L'ex-Poufsouffle ne ferait pas le malin lorsque son passé le rattraperait. Meme s'il n'utilisait pas ses pouvoirs, il restait un sorcier et la vague noire, ainsi que ceux qui étaient derrière, finirait par lui tomber dessus. Ce jour-là, il n'aura que les arts-martiaux et son père pour le défendre.
Meme si la conversation arrivait à se détendre, il y avait des non-dits qui pesaient à Rhys.
- Je t'aime.
Au moins, c'était dit.
- Je sais, tu ne voulais pas l'entendre mais il faut crever l'abcès et passer à autre chose. Alors oui, c'est vrai, rien n'a changé. Je reste ton ami et c'est tout. Je ne suis pas en embuscade à attendre une erreur d'Alek, et tu vois, j'arrive meme à prononcer son nom. J'ai eut plus de deux ans pour tenter quelque chose, je n'ai rien fait et ce n'est pas maintenant que je suis loin que je vais te harceler. Ces sentiments étaient là aux bals, à chaque fois qu'on s'est croisés, à chaque fois qu'on s'est parlé. Ca a toujours fait partie de notre amitié et je parle que d'amitié. Alors maintenant, tu peux gueuler, tu peux me gifler, tu peux me foutre à la porte, c'est toi qui vois. Je devais te le dire une fois en face et ça n'arrivera plus, je t'en fais la promesse.
C'était peut-etre une des raisons pour laquelle Rhys n'avait jamais pu tourner la page, il n'avait jamais pu le dire à Romilly en face à face. Il en avait bien plus sur le cœur à exprimer mais cela il devrait le garder pour lui. Maintenant, il espérait sincèrement ne pas se faire dégager et surtout ne pas perdre l'amitié de la belle brune mais il se devait de prendre ce risque. Et, disons-le, il n'arrivait rien dit de plus que ce qu'il y avait dans leurs lettres. Il devait donc se préparer à prendre un "je n'ai pas ces sentiments et je ne les aurai jamais". C'était le jeu. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Dim 9 Fév - 10:24 | |
| Les sujets premiers se tassèrent (fringues, carrière, etc...) mais restait le sujet du quidditch auquel Romilly répondit avec le sourire « Pourquoi pas, encore faut-il que ça rentre dans mon emploi du temps, mais vraiment, pourquoi pas. » Elle aurait bien le temps pour quelques activités de loisir, elle en trouvait bien le temps à Poudlard ! Par contre Romilly garda pour elle qu'il fallait avoir passé ses BUSES pour passer le permis de transplanage, elle ne voulait pas vexer son ami, puis, comme il n'aimait pas ça, il y avait peu de chance qu'il le tente vraiment.
Quelque part, ça lui fit plaisir aussi d'entendre qu'il s'était fait de bons amis à Poudlard et qu'en dehors ce n'était pas pareil. Romilly aimait avoir l'exclusivité, même partielle, des choses, et ce y compris de l'amitié de Rhys (bien qu'elle eût préféré qu'il s'en tienne à ça, mais le monde va comme il veut, pas comme elle, elle le voulait). La partie raisonnable de son être en revanche trouvait appréciable qu'il soit devenu plus sociable, elle s'était un peu inquiétée de sa violence des premiers temps à sa sortie de l'école des sorciers. Enfin, l'adaptation d'un monde à l'autre n'est jamais évidente.
« Oui, dommage que les sorts qu'on apprend dans cette matière ne serve pas à grand chose contre la Vague Noire... » c'était le mystère qui planait sur leur tête depuis deux ans maintenant et qui attaquait ponctuellement. Mais ce n'était pas une personne, c'était un sortilège qui avait été libéré, et personne ne savait encore comment l'arrêté. Il avait bien dérangé l'année scolaire écoulée en tout cas.
Et elle serait volontiers restée sur ces sujets de tous les jours où elle était à l'aise, malheureusement, Rhys semblait vouloir parler. Elle ne grimaça pas à sa déclaration mais ça aurait pu si elle n'était pas aussi maîtresse d'elle-même. Non pas que ça la dégoûte qu'il l'aime, au contraire, c'était flatteur – surtout que c'était visiblement durable donc sincère – mais elle savait qu'elle n'aimerait pas lui répondre. Alors elle le laissa parler d'Alek, de ses sentiments, du reste, tout ça jusqu'à ce qu'il ait terminé. Elle avala une gorgée de thé au milieu pour se donner une contenance, mais un brin de raideur s'était glissée dans sa posture. Romilly avait beaucoup de mal avec les histoires de sentiments, il faut dire qu'elle gérait à peine les siens, alors ceux des autres...
« Si je ne voulais pas t'entendre le dire, c'est parce que je ne voulais pas avoir à te répondre quelque chose que tu sais déjà. » Mais visiblement, lui, il avait besoin de l'entendre, et ça c'était super dérangeant parce qu'elle ne savait même pas par où commencer. Elle lui avait déjà tout dit par écrit remarquez, mais deux ans étaient passés et elle avait tellement prié pour qu'il rencontre une jolie moldu dans son école et qu'il ne la voit plus, elle, que comme une amie. Mais visiblement, ça n'avait pas été le cas, ce qui était triste à plus d'un titre, car elle était bien certaine de ne pas mériter un amour aussi fidèle. Son plus grand atout était sa beauté et il n'avait pas eu l'occasion de la voir depuis longtemps donc ce n'était pas ça qui avait joué.
« Je t'aime beaucoup en tant qu'ami, je te considère même comme mon meilleur ami, mais je ne peux pas répondre favorablement à tes sentiments. C'est d'Alek dont je suis amoureuse. » Elle soupira, que c'était idiot de dire ça alors qu'il le savait déjà, elle voulait tellement éviter de lui faire de la peine ! Le pire c'est qu'elle n'avait jamais rien fait pour en arriver là, à l'époque où Rhys était à Poudlard, Romilly ne s'intéressait majoritairement pas aux garçons, elle avait commencé à sortir avec Alek peut-être deux mois avant le départ de Rhys et même alors, ça lui était tombé dessus comme une évidence, ça n'avait pas été prémédité. Romilly n'était pas dans ce type de séduction fille-garçon, elle cherchait à séduire plus comme le ferait une grande diplomate ou politicienne, avec des sourires dosés et des belles paroles. Elle n'avait jamais compris comment ils en avaient pu arriver à cette catastrophe qui consistait à blesser un de ses amis les plus proches.
« Mais je ne vais pas te jeter à la porte rassure-toi, ça fait bien vingt minutes que j'ai compris qu'on n'éluderait pas le sujet indéfiniment. » Elle avala une nouvelle gorgée fraîche, ça faisait du bien. L'atmosphère était étrangement calme au vu des paroles échangées. « Si ça a pu t'aider de l'entendre en face, tant mieux, mais je crois vraiment qu'il est temps que tu passes à autre chose. Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas une fille assez bien pour que tu continues de m'aimer ainsi. Mais notre amitié m'est précieuse, j'irai même jusqu'à dire indispensable. » Surtout depuis qu'elle avait dû encaisser que Roy sorte avec Joy, à part Rhys, personne ne pouvait savoir combien ça la perturbait, après tout, il était son confident, donc le seul à connaître les souffrances qu'elle avait enduré quand elle avait compris quelques années plus tôt que les relations entre les gens n'avaient rien d'immuable, même entre jumeaux. Rhys était son ami mais il avait espéré autre chose, Roy était son jumeau mais il n'avait plus besoin d'elle pour veiller sur lui, et Alek, et bien, puisqu'il était passé du statut d'ami à celui de petit ami, on ne pouvait pas non plus dire que leur relation avait été gravé dans le marbre dès le départ. Romilly avait un problème avec les changements, et Rhys mieux que quiconque le savait. Pas à l'époque de Poudlard, mais depuis, par leurs lettres, c'était tellement plus facile par écrit. Ça avait aussi permis à Romilly de finir par accepter que Rhys était parti mais qu'ils ne coupaient pas vraiment les ponts non plus. La situation était compliquée, mais pour elle, rien n'était jamais simple comme elle rêvait d'absolu et qu'elle ne l'atteignait jamais. Elle avait dépassé le stade où ça la désespérait, mais malgré tout, elle s'était déjà sentie mieux.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Ven 21 Fév - 1:12 | |
| La mémoire de Rhys lui jouait des tours au fur et à mesure que les années à Poudlard s'éloignait de lui et, il faut l'avouer, il avait tellement fantasmé sur Romilly Pas forcément de manière sexuelle, hein qu'il lui était difficile de savoir ce qui était vrai ou non.
- Franchement, ça me ferait bien plaisir de voler avec toi. Quand j'y repense, en trois ans, on ne s'est jamais rencontrés sur le terrain. J'ai suivi tous tes matchs mais il a toujours manqué l'un de nous pour les Serpentards/Poufsouffles.
D'un coté, ce n'était pas plus mal. Rhys se serait retrouvé dans une situation un peu délicate. Il n'aurait pas voulu battre Romilly au score (sans prendre en compte le vif d'or de Larsen) mais son Fair-Play lui interdisait de céder la victoire. Ceci dit, ça n'excluait pas non plus que Romy lui mette une branlée monumentale, il n'avait pas une si haute opinion de son jeu que ça. Meme s'il détient toujours le record de buts en un match. Kof kof
- Ils n'ont pas adaptés les cours pour que ce soit plus utile pour vous? Avec la tornade de l'année dernière, on aurait pu se dire qu'ils auraient appris les sorts de protection plus tot.
Certes, tous les élèves n'étaient pas en capacité d'apprendre les sorts de défense mais s'ils formaient les gens à partir de la 4ème année, ça ferait plus de la moitié des élèves. Après, ils pouvaient insister sur les sorts de soin, les potions… D'un coté, Rhys ne comprenait pas pourquoi les élèves n'étaient pas répartis dans les autres écoles le temps de régler le problème. D'accord, l'ex jaune et noir aurait refusé de partir à cause du danger mais parce que ça ne collait pas avec sa mentalité de combattant, mais ce n'était pas une raison pour ne pas mettre les gens à l'abri.
Romilly l'avait écouté parler, exprimer ses sentiments et se mettre un peu à nu. Elle n'avait pas montré le moindre signe que ça la dérangeait mais le garçon n'avait pas besoin de ça pour le savoir. S'il y avait bien quelqu'un qui avait une grande maitrise de soin dans la pièce, c'était bien Romilly. Si Rhys avait eut la moitié de ce Self-Control, ça lui aurait surement évité pas mal de problème.
Vu qu'elle avait écouté, il fallait bien qu'il en fasse de meme. De toute façon, c'était pour ça qu'il l'avait rien, pour tout entendre et ne plus se contenter de lire. Pour lire, ça, il l'avait fait, à de nombreuses reprises. Ca lui serrait le cœur à chaque fois mais visiblement jamais assez. Il se redressa, avala une gorgée de thé dans un sur-jeu de dignité, le sourire aux lèvres. Un faux sourire bien évidemment.
- Tu vois. Calme. Zen. Stoique. So British, le garçon.
Bien qu'il était du coté anglais de la frontière, Rhys avait toujours eut le cœur écossais. Les grands plaines des LowLands d'Ecosse l'attiraient bien plus que l'activité de la vie Londonnienne.
En tout cas, dans l'affaire, il n'avait pas tout perdu, il gardait son statut de meilleur ami de Romy, ce qui représentait beaucoup à ses yeux. Vive la FriendZone, mes amis
- Ne t'en fais pas, ça ne me blesse pas. C'est encore moins agréable que la roulette du dentiste mais c'est un mal nécessaire. Tes sentiments, je les connais depuis longtemps. Bien avant tes lettres. Bien avant de quitter l'école.
A défaut d'avoir le courage d'aller voir les gens, Rhys avait toujours su les observer et lire dans leurs yeux. Il avait lu beaucoup dans ceux, magnifiques, de la verte et argent, mais jamais il n'avait lu d'amour de sa part. Il espérait alors etre trop pessimiste pour se leurrer lui-meme.
- J'espère aussi que ça m'aidera. De toute façon, ça ne peut pas vraiment empirer les choses.
Quoi que du point de vue de Rhys, perdre ses sentiments pour la brunette, c'était probablement quelque chose de pire. Cela faisait des années maintenant qu'il s'était construit autour de ses propres sentiments. Sa relation avec elle avait joué sur beaucoup de chose en dehors d'eux deux, notamment sur Sterne ou meme Roy qui l'avait toujours gardé à l'œil discrètement.
- Tu me connais, je ne suis pas dérangeant, je veux bien des gens qui ne sont pas assez bien pour moi. En plus, c'est moi qui ne te mérite pas.
Il se mit à sourire. Ceci dit, le célibat commençait à lui peser très sérieusement. Bien évidemment qu'en jeune homme qui éduqué, il ne sortirait avec personne alors qu'il avait son amie en tete mais il avait besoin de sentir qu'il comptait pour quelqu'un et pas seulement en ami. Pendant un moment, il avait trouvé quelque chose d'approchant avec Opalyne. Vivre ensemble les avait encore plus rapprochés et la présence de la rousse avait apaisé les peines de Rhys. Ceci dit, il avait du se tromper aussi sur son importance car elle était également partie, sans prévenir. Une deuxième perte lourde au cœur de ce garçon qui ne vivait qu'à travers le regard des autres.
- Ton amitié m'est vitale. Quand je pense à toi, je me dis que je n'ai pas tout merdé à Poudlard et qu'il m'en reste encore de bonnes choses.
Mais de moins en moins. L'éloignement faisait toujours son effet. Meme en tentant de donner régulièrement des nouvelles, meme en se déplaçant le plus souvent possible sur les quais du Poudlard Express, il voyait clairement les choses, ses amis lui échappaient. Tarek, Roy qui n'écrit pas un virtuose du stylo, Eva-Rose dont il n'avait presque plus de nouvelles, Opalyne qui l'avait fuit. A vrai dire, en dehors de Romilly, il n'avait presque plus de lien avec le monde de la magie et, soyons honnète, un jour, ce lien viendrait à disparaître, ils étaient jeunes et le monde va ainsi.
- Est-ce que je peux pousser le vice jusqu'à te demander une dernière danse? En souvenir du bon vieux temps et de Sterne?
Et aussi pour pouvoir poser les mains sur elle, mais chuuuuuuuuuuuut |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Lun 3 Mar - 11:55 | |
| « Il faut dire que j'ai été très tôt obligée d'arrêter le Quidditch, bien avant que tu ne partes de l'école. Ceci explique cela, mais on verra pour jouer quelque part dans un club de loisir, il doit bien y en avoir un dans la banlieue de Londres, il suffit qu'on cherche un peu. » Et il faudra bien qu'elle ait des loisirs, même lorsqu'elle serait adulte, non ? Elle savait même qu'elle devrait se l'imposer parce que sinon, elle était capable de ne faire que travailler.
« Peut-être qu'ils ont commencé à apprendre les sorts de protection plus tôt mais je ne sais pas, à part ceux de Sterne, je ne connais pas beaucoup de jeunes élèves. » Et elle-même maîtrisait le sort de protego depuis déjà bien longtemps, ce qui ne l'empêchait pas de continuer à avoir peur de la Vague Noire, car la tornade n'était que l'une des multiples formes que cette magie noire pouvait prendre. Romilly détestait la magie noire, par principe, et là c'était carrément de la magie pure, incontrôlée, libérée de sa prison par l'objet maléfique d'il y a déjà quelques années. Une succession d'événements qui n'avaient rien de réjouissant aux yeux de Romilly.
Puis il fallut parler de choses moins légère. Romilly était très douée pour le stoïcisme. Elle était d'une nature à garder le contrôle le plus possible. Elle évita donc de montrer le moindre signe de faiblesse devant Rhys, ça ne l'aiderait pas. Il n'avait pas besoin de voir que ça la touchait, parce qu'il le savait, et puis, que ça n'en valait pas la peine. Cette conversation n'avait pour ainsi dire pas de sens, voilà deux ans qu'elle aurait dû avoir lieu, et selon Romilly, elle avait déjà eu lieu : par écrit, dans ses lettres. Elle s'était beaucoup confiée à Rhys, elle l'avait fortement encouragé à aller voir ailleurs si l'herbe ne serait pas plus verte (ou moins verte si on faisait référence aux maisons de Poudlard). Il ne l'avait pas écouté, elle trouvait ça dommage à plus d'un titre. Bien entendu, c'était flatteur mais ça l'aurait été plus si ça ne faisait pas tenir leur amitié sur un fil. Romilly se sentait par moment comme une de ces filles qu'elle avait vu au cirque étant plus jeune, elles marchaient avec grâce sur un fil tendu entre deux poteaux, et Romilly n'avait eu qu'une peur à l'époque, c'était de les voir tomber. Elle sentait bien qu'elle pourrait tomber, s'écrouler, sombrer même. Elle ne tenait que pour l'amour des siens, dont Rhys faisait parti. Sinon, elle aurait mis un terme à la souffrance qu'elle éprouvait depuis deux ans. Romilly était trop entière, trop radicale, l'idée du suicide lui était venue avec naturel. Pourtant, elle l'avait très vite repoussé. Tous ses amis seraient si tristes, et surtout, ils n'auraient pas compris. Personne ne pouvait comprendre ce que ça faisait de découvrir que son meilleur ami est amoureux de vous, qu'il quitte l'école en partie à cause de ça et que votre frère jumeau vous a plus ou moins oublié, délaissé à tout le moins. Au moment où Rhys était parti, Roy aussi quelque part l'avait fait. Il avait négligé le fait que Romilly ne pouvait pas vraiment exister sans lui. Négligé qu'elle avait beau se comporter de façon mature et raisonnable, elle était en réalité très instable, très fragile, au bord de la cassure. En bref, simultanément, elle avait perdu deux êtres chers, ou du moins les relations qu'elle entretenait avec eux initialement. Mais si elle avait choisi la facilité, la disparition pure et simple de son âme et de son corps (dans une mise en scène tragique bien entendu, dans son lit nappé de draps frais, avec peut-être un bouqte de fleurs, et surtout une jolie lettre écrite comme adieu), ce seraient les autres qui auraient souffert de son égoïsme. Et ils n'auraient pas compris. Parce que personne ne pouvait comprendre. Romilly ne supportait pas le changement à un point qui était inimaginable pour quelqu'un de normal. Bref, elle avait renoncé aussi rapidement qu'elle y avait pensé. Pour le bien de tous supposait-elle, même le sien, puisqu'elle allait mieux maintenant. Ce n'était pas la panacée, elle avait du mal à voir Joy en peinture et Roy était toujours aussi obtu, mais bon, elle souffrait quand même beaucoup moins.
« C'est sûr que ça ne peut pas les empirer, mais je ne vois pas en quoi ça pourrait les arranger non plus. » la seule solution restait que Rhys se trouve une copine, elle chercha dans ses copines s'il n'y en avait pas une qui ferait l'affaire. Tiens, Rosalie peut-être ? Oui, non, ce serait vraiment trop bizarre de suggérer à Rhys de se rabattre sur son sosie, pas délicat non plus d'ailleurs, puis Rosalie risquerait de mal le prendre en dépit de la vénération qu'elle vouait à Romilly. « En ce qui te concerne, ce n'est pas une histoire de mérite, mais de compatibilité. Mais bon, ça ne sert à rien de ressasser tout ça, les faits sont ce qu'ils sont, point. » Puis expliquer pourquoi Alek était plus compatible avec elle n'était pas un terrain sur lequel elle désirait s'engager. Rhys lui confirma que son amitié était importante, donc qu'ils étaient toujours amis (ouf!), et il lui proposa une danse. Elle hésita à accepter. Alek ne serait déjà pas ravi s'il apprenait qu'elle avait reçu Rhys chez elle, mais si en plus il apprenait qu'elle avait dansé avec lui... puis, en femme libre qu'elle était (et femme de caractère surtout), elle décida que Alek irait se faire voir chez les grecs si ça ne lui plaisait pas. Une danse, ce n'était vraiment rien. Elle avait déjà dansé un million de fois avec Rhys entre les bals et Sterne.
« Si tu veux. » Elle se leva et lui tendit la main. « Une valse sorcière ? Comme aux bals ? » Demanda-t-elle à son ancien cavalier, mais premier (si on ne comptait pas Roy). Une valse sorcière lui semblait parfaitement appropriée, il y avait assez de place pour ça (alors que pour un tango pas trop, mais en même temps, Rhys ne savait sûrement pas danser le tango), et ça leur rappellerait les bons souvenirs. Ils n'effaçaient pas les mauvais mais ils avaient tout de même plus d'importance.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Lun 10 Mar - 13:20 | |
| Puisque leur envie de rejouer ensemble était réelle des deux cotés, inutiles de se dire indéfiniment "ouais, je veux trop jouer avec toi" alors Rhys se mit un petit post-it mental Un truc qu'on appelle un souvenir ou quelque chose comme ça afin de penser à chercher là où ils pourraient se retrouver plus tard. Bizarrement, Rhys qui avait une mémoire toute relative, ce n'était pas le genre de chose qu'il allait oublier si facilement.
Effectivement, Rhys avait oublié un point non négligeable, Romilly n'était plus une jeune élève comme il l'avait laissé deux ans auparavant, c'était carrément une vétéran (d'ailleurs, vu ce qu'elle avait vécue, vétéran de guerre, ce n'était pas si loin de la vérité que ça), elle ne fréquentait plus vraiment les petits jeunes. Il ne pensait pas un seule instant qu'elle se considérait trop bien pour eux, c'est juste que, voilà quoi. C'est dans l'ordre des choses. On fréquente les personnes avec qui on a quelque chose à partager et la différence d'age sépare les centres d'intérets, il n'y a aucune question d'etre meilleur que l'autre.
- Un jour, pas aujourd'hui, hein! Faudra que tu m'apprennes deux-trois trucs utiles.
Quand on vit entre deux mondes, il est normal d'avoir des armes pour se défendre contre les deux et là, il n'était clairement pas préparé pour celui des sorciers. Etrangement, plus il entendait parler de la vague noire et plus il se sentait menacé alors qu'il n'était pas forcément lié à cela. Son coté paranoiaque peut-etre.
Romilly doutait que leur conversation puisse arranger les choses. Il fallait pourtant bien crever l'abcès.
- Tes yeux…
Dit-il tout simplement comme s'il n'y avait pas besoin de plus de précision. Finalement, il comprit qu'il fallait qu'il soit un peu plus explicite.
- Je voulais pouvoir lire dans tes yeux au moment où tu me le dirais. Je ne doute pas que tu ais été sincère dans tes lettres mais je suis sûr que tu as choisi tes mots avec soin mais tes yeux, eux, ne peuvent pas le faire.
Difficile de dire s'il était satisfait de ce qu'il avait trouvé. Il faut dire qu'il n'était pas sûr de ce qu'il y cherchait à la base alors ça n'aide pas non plus.
Cette histoire de compatibilité, c'était bien surfait à leur époque. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire? Que les gens devaient avoir les mêmes centres d'intérêts? Les mêmes gouts? Un statut social semblable? Un niveau de beauté identique? Ce n'était pas du tout le point de vue de Rhys. Les gens se complétaient plus qu'ils ne se superposaient. L'importance était de passer de bons moments ensemble, non?
Il s'apprétait à donner son point de vue sur le sujet, sans pour autant avoir l'intention de négocier pour son compte mais le "point" de Romilly lui disait assez clairement que ce n'était pas un sujet à aborder? Ah? Alek et elle n'étaient pas si compatibles que ça? ESPOOOOOIR. Non, même pas. Il s'était mis dans une situation où il ne pouvait se placer en successeur d'Alek si les choses tournaient mal pour eux deux.
Place à la valse alors. Il prit la main de sa belle et se leva.
- Va pour une valse sorcière. La boucle sera bouclée comme ça.
Il souriait. Tout avait commencé ainsi entre eux deux. Alors qu'il posait les mains sur sa cavalière, il songea à ce qu'aurait pu être sa vie si elle n'avait pas fait ce choix totalement étrange d'inviter un inconnu pour le bal. Quelle idée avait-elle eut de troquer son frère contre Rhys qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Nombre de choses avaient découlé de là. Deux bals, des heures et des heures de discussions, Sterne donc aussi un peu Opalyne, son amitié avec Roy, sa fuite de Poudlard. Peut-être que s'il avait dit non, tout aurait été différent. Sans Romilly, il aurait peut-être connu le bonheur au bras d'une autre demoiselle. Mais comme l'avait dit Romy, les faits sont ce qu'ils sont. Malgré tous les coups durs, en toute connaissance de cause, il aurait fait les mêmes choix. Il n'était pas malheureux au fond de lui, enfin, pas tant que ça. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Mer 2 Avr - 11:12 | |
| Romilly n'était pas contre apprendre des sorts défensifs à Rhys mais elle se demandait si c'était autorisé. C'était comme pour le Quidditch, il faudrait qu'elle vérifie les textes de lois. Toutefois, comme les choses sérieuses démarraient dans la conversation, elle n'eut pas l'occasion de pousser plus avant sa réflexion.
« Je choisis toujours mes mots, à l'écrit comme à l'oral. Contrôle absolue, tu te souviens ? » Romilly était dans la maîtrise, dans le contrôle, et ce en permanence. Parce qu'il n'y avait rien de plus important pour elle que l'apparence, même encore maintenant, alors qu'elle avait pris conscience que c'était bien vain tout ça, elle n'arrivait pas à complètement renoncer à cette partie d'elle. Elle ne savait pas ce qu'il lisait dans ses yeux, mais elle ne fuit pas son regard, au contraire, elle le regardait, elle le laissait lire dans ses yeux la douloureuse vérité : c'était Alek qu'elle aimait. Cela ne voulait pas dire qu'elle était indifférente à Rhys, elle l'aimait beaucoup, mais il n'était pas ce qu'elle cherchait chez un homme. Sûrement y avait-il eu aussi une question de timing, mais ça n'aurait jamais marché avec Rhys, même si, s'il s'était déclaré avant Alek, elle lui aurait laissé sa chance. En grandissant, elle s'était rendu compte que son meilleur ami était son meilleur ami justement pour ce qu'il était, tandis qu'Alek n'était pas resté son ami et qu'elle en était tombé amoureuse parce qu'il était différent des autres garçons qu'elle côtoyait. Elle évita cependant de dire tout cela à voix haute, à quoi bon, Rhys savait sûrement qu'il était un peu différent de Alek, et là elle ne parlait ni de l'âge, ni de la maison, ni même du physique, mais bel et bien de leur caractère et de comment ils étaient avec elle. Rhys était son confident, il la connaissait sûrement mieux encore que Roy désormais, car elle s'était ouverte à lui sur des sujets que son frère ignorait pour son propre bien. Tandis qu'avec Alek, elle était une autre Romilly, pas fausse, mais pas la même que celle qui doutait en permanence. Alek lui donnait de la force intérieure, du calme, un peu de sérénité. Et si elle était encore là pour parler avec Rhys, c'était parce qu'il existait. Sans lui... qui sait ce qu'elle aurait fait suite au départ de Rhys de l'école.
Elle rendit son sourire à Rhys et lui prit la main. Elle se leva, gracieuse comme toujours, et se mit en position. Elle se souvint des bals où elle avait été accompagné par son ami. Elle était si différente alors. Elle voulait seulement un cavalier avec lequel elle pourrait danser et rire le soir de Noël tout en paradant dans une jolie robe. Elle croyait encore que le monde pouvait être bon pour elle, qu'elle réussirait à être quelqu'un d'exceptionnel. Finalement, elle n'était que Romilly Bradley, mais ce n'était déjà pas si mal.
Ils évoluèrent au son de la musique, elle se laissa porter par Rhys lors des pirouettes, ça lui était plus facile maintenant, avant, elle était plus grande que lui, alors c'était plus comique qu'autre chose. Puis la musique prit fin et Romilly se dégagea de l'étreinte de son ami pour lui faire une révérence. « Il faut que tu partes maintenant Rhys. On se reverra, mais pour aujourd'hui, il faut que cela se termine sur une danse, comme cela a commencé autrefois. » Elle l'embrassa sur la joue et lui désigna la porte qui menait au couloir de l'entrée. « Si cela ne te dérange pas, je vais te laisser y aller seul, comme lorsque nous rentrions chacun dans nos salles communes. » Elle lui tourna alors le dos, son regard se fixant sur le paysage familier de son jardin. « Au revoir... » Murmura-t-elle. Il faudrait qu'elle demande à Roy de jouer au cricket avec elle lorsqu'il serait rentré. Elle ferma les yeux, écoutant le son des pas de Rhys qui s'en allait. Elle l'avait dit, ils se reverraient, mais pour le moment, il fallait qu'ils en restent là. Les choses étaient dites, mais elle continuait à faire mal. Romilly regrettait de ne plus être une petite fille jouant avec ses amis avec toute l'innocence dont on peut faire preuve à cet âge. Elle entendit la porte d'entrée se fermer. Elle ouvrit la porte fenêtre du salon, elle s'assit sur le seuil et elle ferma les yeux. Elle n'avait pas éteint la musique et un autre morceau de valse résonnait derrière elle. Son enfance se terminait sur une danse, elle était adulte maintenant.
Elle resta longtemps assise ainsi les yeux fermés à écouter de la musique classique selon les sorciers. Son immobilité ne prit fin qu'avec le son de la voix de son frère jumeau. Elle se composa un sourire, elle devait continuer à avancer : contrôle absolu oblige. {798} [Terminé pour Romilly] |
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Ξ Sujet: Re: Avec deux ans de retard Mar 22 Avr - 22:20 | |
| Le contrôle absolu. Effectivement, c'était une bonne devise pour la jolie brune même si le absolu devenait relativement relatif dès lors que l'on avait le privilège de faire partie de club très fermé des proches de Romilly. A l'occasion, elle exposait une faille. Si on ne la prenait pas correctement, Romilly pouvait redevenir hermétique définitivement. Apparemment, Rhys avait bien joué le coup car sa belle lui avait parlé de beaucoup de choses qui lui étaient difficile, ce qui était surement la plus grande marque de confiance qu'elle pouvait offrir, en dehors de s'offrir elle. Passer confident numéro 1 avant le Grand Roy Bradley, c'était le travail d'une vie.
L'espace d'une danse, Rhys se sentit comme le petit garçon qu'il avait été lors de ce premier bal. A l'époque, tout allait mal pour lui Remarquez que ça n'a pas beaucoup changé depuis et Romilly avait été l'un des deux soleils de sa scolarité. Un tel soleil qu'il s'y était brulé les ailes et qu'il avait plongé dans l'obscurité depuis. Mais, bien que sa première année eut été très difficile psychologiquement pour le jeune garçon, les danses qu'il avait faites avec la Serpentard avaient été les moments les plus heureux. En ce présent, il oubliait totalement les années difficiles et les râteaux de la brunette, il lui semblait juste que cette danse n'était que la suite de celles d'il y a 6 ans. Il l'avait débuté en garçon et il était désormais presque un homme.
La chute fut des plus grandes pour lui lorsqu'elle le mit à la porte brutalement. D'accord, elle avait mit les formes à sa demande mais il n'en restait pas moins vrai qu'elle lui demandait de partir et ce n'était pas soumis à discussion. Meme si on ne peut pas dire qu'il a eut une enfance difficile, Rhys avait pris de nombreux coups dans la vie. Des coups psychologiques dont il s'était relevé, de nombreux coups physiques mais avaient su encaisser et rendre mais Romilly était la seule à réussir à lui mettre des coups au cœur, par surprise, dont il était incapable de se protéger. Il resta stupéfait de la demande de la jeune femme. Elle lui promettait qu'ils se reverraient mais ses mots sonnaient comme un adieu aux oreilles de Rhyssou. Il était pétrifié lorsqu'elle lui tourna le dos. L'idée lui traversa l'esprit de refuser de partir, de se planter au milieu du salon et de faire un sitting. Il pensa aussi à s'approcher d'elle et de la prendre dans ses bras d'une manière qui lui dirait à la fois qu'il serait tendre avec elle et d'une protection sans faille. Il se devait de faire quelque chose et il vit, horrifier, ses pieds prendre la route de la porte d'entrée. Il resta là, un instant, immobile dans l'encadrement de la porte. Un pas à faire et tout serait fini. Malheureusement, il n'eut pas le courage de faire demi tour et referma la porte derrière lui, terriblement mal. [terminé pour Rhys] |
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