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| [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] | |
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Auteur | Message |
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Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Lun 13 Fév - 9:25 | |
| Assis dans la grande salle, à la table des Poufsouffle, Alan était tranquillement en train d'ignorer magistralement Magnus, assis en face de lui. Magnus qui d'ailleurs ? de prendre son goûter. Certes, Poudlard ne fournissait pas les collations de 16h qu'attendait Minerva McGonagall ? Qu'on meure de faim ?, l'Irlandais avait donc dû se créer son petit stock personnel. Dans le dortoir, sous son lit, une malle entière de barres chocolatées, de cookies, de Chocogrenouilles, de Patacitrouilles, de brownies et de sucreries en tout genre l'attendait et elle ne servait uniquement qu'aux en-cas de l'après-midi. ceux de 10h étaient dans la chambre de Prue. Le(s) Poufsouffle finissait toujours inlassablement – certes – par se rendre dans les cuisines de l'école dès que son stock était bien entamé soit quelques jours seulement après la rentrée, bien que, selon les préfets : "L'accès aux cuisines (soit) interdit aux élèves.". Alan se disait qu'il était certes interdits à tous les élèves de l'école, excepté aux ayants droit, à savoir : ceux dont la salle commune était juste à côté de l'entrée. Poufsouffle laissait suffisamment de détails culinaires (Helga Poufsouffle avait créé plusieurs recettes de cuisine très connues, le moine gras était le fantôme de Poufsouffle, Jason Harris Pomona Chourave était elle aussi quelqu'un de plutôt rondouillet, etc...) derrière elle, pour qu'on comprenne le message, merci. Son stock était loin d'être épuisé – pour l'instant – et Alan profitait d'un moment seul pour déguster ce délicieux brownies au chocolat au lait, brownies généreusement offert par tante Peggy à King's Cross. De savoir que Magnus en serait fou de jalousie, le gâteau en était même meilleur ce n'était pourtant pas faute de s'afficher devant tout le monde pour qu'il s'en rende compte. Toutes les occasions étaient bonnes pour créer le contact, oui. En s'écrasant magistralement devant Alan, le hibou des Carmichael coupa net ses idées de provocation envers Magnus. L'animal venait d'apparaitre de nulle part.
- Toi t'es balaise pour soigner tes entrées. La table est vide et t'arrives quand même à t'écraser comme une bouse de dragon. Lâcha Alan, dépité que son hibou soit aussi peu à l'aise avec ses membres Viens, je vais te présenter à quelqu'un, tu vas l'a-do-rer. Elle s'appelle Rosette. Heureusement que ce n'était qu'une simple lettre, hein.
Alan ne préférait même pas imaginer le jour où on confirait à 'Gus quelque chose de plus volumineux - comme un paquet - il était clair que le destinataire allait attendre loongtemps. Notez, c'est pour ça que ses parents faisaient bien attention à lui donner de légères petites lettres : et malgré ça, c'est pas gagné ils étaient prévoyants. Ça n'expliquait cependant pas pourquoi ils lui écrivaient si tôt dans l'année.
Tout en engouffrant le dernier morceau de brownies aux éclats de noisettes dans sa bouche, Alan ouvrit la lettre que ses parents lui avait adressé. Ses yeux parcoururent de haut en bas le parchemin et le 2ème année manqua de s'étouffer quand il eut fini. Quoi ? Quoi ? C'était quoi cette histoire, comment était-ce possible ? Maman lui balançait ça normal, comme si c'était la chose la plus ordinaire de l'année « Lothar, ton farfadet, vient de s'échapper. Il a dit qu'il irait dans la forêt jusqu'à ce que tu reviennes, l'année prochaine, mais il n'est pas certain de ne pas succomber à 'l'appel de la forêt', comme il dit. Je n'ai pas eu le cœur de le retenir, désolée mon chéri. ». Heureusement que le Poufsouffle adorait sa mère, sinon il aurait réagi bien plus violement. Isleen Carmichael venait de lui annoncer que son farfadet, le sien, qu'il avait depuis des années en cage dans sa chambre (bon, notez qu'il s'agit plus de compagnonnage que de séquestration, Lothar déteste ses camarades farfadet et reste chez les Carmichael par choix), s'était fait la malle. Parfait ! L'année commençait bien, tiens. Alan était persuadé que l'été prochain, Lothar ne serait pas revenu. Prudence le connaissait également et elle lui dirait sans doute la même chose : une fois qu'il aurait retrouvé ses congénères, il resterait avec eux. C'était clair comme de l'eau de roche. Et pourquoi d'ailleurs, la bestiole avait décidé de quitter le domicile des sorciers comme ça ? Quelle mouche l'avait piqué ? Si l'on en croyait le reste dans la lettre, c'était loin d'être – hélas – la seule chose qui foutait le camp.
D'un pas décidé, Alan arriva dans la salle commune de Poufsouffle. Il regarda discrètement du coin de l'oeil si Magnus n'était pas dans les parages et quand il en fut certains, se dirigea immédiatement vers Prue, assise sur un canapé.
- Huston, on a un problème.
L'Irlandais s'écrasa dans le canapé sans ménagement, à coté de sa meilleure amie et lui lança un regard grave : la situation était critique. "Prue, McGonagall sait que tu as volé les sujets de Métamorphoses. Il va falloir que tu quittes le pays."
- Je viens de recevoir une lettre de maman. Lança t-il, comme si cette info en soi expliquait la gravité de la situation (maman écrivait rarement si tôt dans l'année). Bon, Lothar a décidé de quitter la maison et d'aller vivre dans la forêt. Même si c'est une vraie catastrophe, on en parlera plus tard, j'ai pire.
Alan posa sa main sur celle de sa meilleure amie et ajouta :
- J'ai du nouveau pour ton enquête. Il cacha presque un sourire, bien conscient qu'une information – quel qu'elle soit – sur la Menace, ravirait au plus haut point Prudence, même si par nature elle n'avait rien de réjouissant. Cet été, à Traverse, il s'est passé quelque chose avec la Menace.
Devant le regard stupéfait de Prue, Alan hocha la tête d'un air conspirateur et s'empressa d'ajouter, comme si par sa lettre Isleen Carmichael avait donné du grain à moudre à Prue (et Viska) pour 10 ans.
- Apparemment, il s'est passé quelque chose avec les enfants de sorcier sur le Chemin de Traverse. Maman ne sait pas quoi, mais elle a cru comprendre ça d'une collègue attrapeuse à elle. En tout cas, la Menace a agit cet été, et visiblement elle a frappé fort !
Alan peinait à croire que la Menace puisse faire quelque chose sans que personne ne le sache. La Gazette du sorcier servait à quoi, en Angleterre ? A allumer, avec du petit bois, de petits de camp en hiver ?
- Il faut comprendre ce qu'il s'est passé Prue, comprendre ce que la Menace a fait ! Il faut trouver un enfant qui était là à ce moment là. On va devoir mener l'enquête Prue, nous avons là une info que peu de personnes possèdent !
Alan savait choisir ses mots pour déclencher l'esprit aventurier de Prue. Ce n'était pas très difficile, certes, surtout qu'en ce moment elle semblait avoir les sens plus aiguisés qu'à l'ordinaire.
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Dernière édition par Alan Carmichael le Dim 19 Fév - 20:09, édité 1 fois |
| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Lun 13 Fév - 13:55 | |
| Prudence Faraday sautillait. Littéralement. Depuis qu’elle était de nouveau à l’école, la Poufsouffle ne semblait plus pouvoir se déplacer autrement que par petits bonds guillerets, si bien qu’on n’allait sans doute pas tarder à la surnommer « L’Heidi du château » ou « La sauterelle irlandaise ». Louise, sa camarade de dortoir, avait bien essayé de lui faire comprendre qu’elle lui collait la nausée, à force de se comporter comme un kangourou sous acide, la subtilité n’avait jamais été le fort de Prudence, qui continuait donc à caracoler gaiement dans les couloirs du château. Enfin, elle était revenue ! Après les longues journées d’angoisse passées à redouter que l’un ou l’autre de ses parents ne lui annonce que, tout bien réfléchi, elle serait plus en sécurité en Inde ou en Australie, Prudence était montée dans le Poudlard-Express et avait retrouvé l’Ecosse. Elle était si contente d’être de retour qu’elle avait passé les premières heures de cours la main visée au plafond telle une vulgaire Serdaigle, prête à participer avec enthousiasme dès qu’une question était posée. Elle avait même poussé le vice jusqu’à faire montre d’amabilité à l’égard du professeur McGonagall, bien qu’elle ne lui eût toujours pas pardonné les quelques points perdus l’hiver précédent. Dieu merci, cette injustice flagrante n’avait pas coûté la Coupe des quatre Maisons à Poufsouffle, une victoire dont Prudence était si fière qu’elle s’était empressée de la rapporter à tous les élèves qui avaient rejoint sa maison lors de la cérémonie de répartition (« Et il faudra faire au moins aussi bien, cette année, hein ! Le Professeur Harris sera terriblement déçu, sinon, et j’ai entendu dire que le pauvre homme était sujet à la dépression… Probablement à force de potasser des foies de grenouilles et des viscères de souris… Mais pas de pression, surtout ! »).
Certes, sa joie était quelque peu ternie par la crise de couple la scène dont elle avait été témoin, dans le train, entre Alan et Magnus : elle avait beau savoir que, entre eux, la dispute couvait depuis plusieurs mois, elle avait espéré que les vacances les auraient rabibochés. Hélas ! Les cousins avaient la rancune tenace, et Prue en était réduite à compter les points (« Et c’est une magnifique action de Magnus qui n’hésite pas à tacler Alan par derrière… Il tire, et c’est le buuuuuuut ! Moins dix points de confiance en la vie et l’amitié pour le petit Carmichael ! »). Cependant, dans son optimisme débridé, la sorcière refusait de se laisser abattre par un détail aussi insignifiant que la ridicule querelle qui opposait les deux garçons. En attendant qu’ils mettent leur orgueil de côté et se réconcilient, la jeune fille se faisait un point d’honneur à ignorer leur différend : elle continuait à parler à Magnus et à Alan, même si les aller-retours permanents de l’un à l’autre lui donnaient le tournis, ainsi que le sentiment latent d’être une espèce de diplomate chargé de rétablir la paix entre deux nations particulièrement belliqueuses. Elle s’était d’ores et déjà promis que, si la situation ne s’améliorait pas d’ici la fin de la semaine, elle prendrait des mesures plus radicales et les enfermeraient dans les toilettes jusqu’à ce qu’ils reviennent à la raison, ou décèdent d’inanition.
Un peu fatiguée, néanmoins, par les airs de majesté blessée d’Alan (« Non, inutile de me consoler, j’ai été trahi, maintenant laisse-moi souffrir en paix ! ») et le manque de réceptivité de Magnus (elle commençait à penser que ce dernier éprouvait des envies de meurtre à son égard, mais qu’il était trop poli pour les énoncer clairement), la Poufsouffle s’était réfugiée dans sa salle commune à la fin des cours, au lieu de suivre Alan dans son goûter pantagruélique crise de foie, plus dix points de puissance. D’ailleurs, elle avait hâte de retrouver les élèves de première année ces bébés, qu’elle couvait d’un œil maternel depuis la Cérémonie de Répartition (« Oh, regarde comme ils sont petits ! C’est trop mignon ! Tu crois qu’ils m’accompagneraient dans la Forêt Interdite ? »), et auxquels elle ne cessait de faire passer des conseils de sage sur la vie à Poudlard (« Et si tu éternues à la bibliothèque, cours. Cours comme si ta vie en dépendait. Parce que crois-moi, ta vie en dépend… »), qu’ils les réclament ou non. Malheureusement, ses cadets avaient fui à son arrivée n’étaient apparemment pas encore sortis de cours – ils devraient toujours être en train de se battre avec leurs balais pendant que Madame Bibine braillait quelque chose dans le genre « Allez les mous, on y met un peu plus de conviction, j’vais vous muscler, moi ! » - et Prudence en avait été réduite à faire ses devoirs s’avachir sur un canapé, son exemplaire des Quatre Filles du Docteur March à la main, tandis que Rosette ronronnait à ses pieds.
Sa quiétude fut cependant de courte durée. - De quoi ? Tirée de sa lecture au moment où elle s’y attendait le moins, alors qu’elle élaborait des théories fumeuses sur l’avenir romantique de Jo et Laurie, Prudence sursauta violemment. Elle fixa Alan d’un œil torve, s’efforçant de déterminer si le « problème » en question était lié à Magnus – auquel cas elle était prête à lui coller deux claques avant de lui conseiller de cesser de se comporter comme un parfait petit crétin – et poussa un soupir de soulagement. Oh ! Ben… Je sais que c’est embêtant pour toi, mais il est certainement mieux dans la forêt, non ? J’veux dire, c’est quand même son milieu naturel, tout ça… Et puis tu es bien parti à Poudlard sans lui… Il doit être terriblement vexé. Tu devrais peut-être commencer par lui demander pardon, tu sais, comme avec Magnus… déclara-t-elle, en tapotant le bras de son ami, dans la plus pure tradition du « la, la, la, ça va aller maintenant laisse-moi lire ».
Il n’était pourtant pas dit que Prue replongerait le nez dans son livre de sitôt et, si elle eut un regard stupéfait, c’était qu’elle ne croyait tout simplement pas qu’Alan pût encore ignorer le dernier événement en date dans l’Affaire Menace. Merlin’s beard, sa brouille avec Magnus devait le troubler plus qu’elle ne l’avait pensé, pour qu’il n’ait pas prêté attention plus tôt à la mystérieuse disparition d’une dizaine d’enfants (« non mais ça va, c’était pas des Irlandais, non plus, c’est pas grave… »). Elle hocha la tête d’un air entendu, et répondit avec détachement : - Ouais, j’en ai déjà parlé avec Viska ma nouvelle meilleure amie, au petit-déjeuner. On se disait qu’il fallait absolument remonter notre groupe secret pour trouver de nouvelles informations sur la Menace, parce que si elle n’hésite pas à s’en prendre aux enfants pour faire pression sur les adultes, on peut commencer à s’inquiéter, et j’aimerais mieux éviter de me faire kidnapper, merci beaucoup. Elle pinça les lèvres, contrariée à la seule perspective de ce qui arriverait si jamais la Menace s’en prenait à Poudlard. Mon père deviendrait complètement cinglé, si la Menace arrivait de nouveau à forcer les défenses de Poudlard… Déjà qu’il était moyennement partant pour que je revienne… Et je crois bien que maman serait d’accord avec lui, cette fois. J’ai bien senti qu’elle n’était pas très sûre d’elle, quand elle m’a emmenée à King’s Cross…
La fillette secoua la tête pour en chasser le visage anxieux qu’avait eu sa mère, au moment où le train s’était ébranlé. La pauvre femme était présente, sur le Chemin de Traverse, quand la Menace avait fait sa dernière apparition, et elle en était revenue ébranlée. Prudence, qui n'avait pas été autorisée à écouter le débriefing qu'elle avait fait à ses grands-parents, mais ne s'était pas privée d'écouter aux portes, était néanmoins parvenue à obtenir une vue d'ensemble des événements, si bien que l'histoire de la prise en otage des enfants ne lui était pas inconnue, et elle avait supposé, malgré le silence suspect de la Gazette sur ce point, que bon nombre de ses camarades étaient dans la même situation qu'elle. - D’ailleurs, tu crois qu’ils ont renforcé la sécurité du château, cette année ? La Gazette ne dit rien des mesures prises par l’école, mais peut-être que le Professeur McGonagall veut les tenir cachées… Tu sais, histoire que la Menace ne soit pas parfaitement au courant de tout ce qui nous protège si elle décide de nous agresser. Enfin, si c’est le cas, c’est un peu vain, parce qu’une organisation qui arrive à pratiquer l’enlèvement de masse en un claquement de doigt n’aura certainement aucune difficulté à pénétrer dans Poudlard… Elle peut même se simplifier la vie en attaquant directement Pré-au-Lard un week-end de sortie. Elle marqua un temps d’arrêt et coula un œil prudent en direction de son ami. Etait-ce le bon moment pour lui signaler que, maintenant qu’elle avait eu sa promenade dans la forêt interdite, et quoiqu’elle n’eût pas renoncé à son projet d’en dresser une carte exhaustive lors d’une prochaine excursion, elle concentrait désormais tous ses efforts sur une escapade prochaine à Pré-au-Lard. Elle avait beaucoup réfléchi à la question et trouvait tout simplement injuste de ne pas avoir le droit de sortir de l’école sous prétexte qu’elle n’était pas encore en troisième année : sa décision était prise, elle trouverait un moyen de visiter le village, de préférence d’ici les vacances de Noël.
La mine sérieuse d’Alan la dissuada toutefois de partager dans l’immédiat son grand projet avec lui, et elle reprit, comme si de rien n’était : - Hum, trouver un élève enlevé pendant les vacances ? T’es bien mignon, mais comment veux-tu qu’on s’y prenne ? On ne peut quand même pas mettre une petite annonce sur le panneau d’affichage. « Recherche tout élève ayant été kidnappé par la Menace », ça ne fait pas très sérieux… Elle fronça les sourcils, visiblement ennuyée. Mais tu as raison, il faut absolument qu’on mette la main sur les élèves présents le jour de l’apparition de la Menace… Bon sang ! Pour un peu, je regretterais presque de ne pas être des leurs ! [1675 mots] |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Mar 14 Fév - 7:38 | |
| Alan était choqué du manque de considération de Prudence à son égard 'Comment ça tu lis les 4 filles du Docteur March ? On s'en fiche, elles meurent à la fin de toute manière.', elle ne se rendait pas compte des nouvelles qu'il lui apportait ? Lothar était parti enfin, ce n'était pas comme si elle lui apprenait que les Pies de Montrose avait gagné un match, c'était important quoi ! Lothar faisait partie de la famille depuis des siècles années, s'il était si vexé que ça pourquoi il n'avait pas choisi de partir l'an passé, quand Alan était parti pour Poudlard pour la première fois ? De toute façon, c'était bizarre, ils en avaient tout deux longuement parlé aux dernières vacances de Noël et le sorcier n'avait flairé aucun problème particulier chez son Farfadet.
- Embêtant ? S'offusqua t-il. Attends, je suis parti à Poudlard l'an dernier, il est long à la détente non ? Ça cache de toute manière quelque chose de grave, on en a déjà parlé et il n'y avait jusque là aucun problème.
Concernant ses informations sur la Menace, Prue n'était guerre plus réceptive ' Tu préfères Magnus, c'est ça hein ? Tu es de son côté, vous vous réunissez pour me critiquer hein ? Je le savais. '. Pire, elle semblait avoir été mise au courant par sa chèère amie Viska de tous les détails. Il n'y avait pas à dire, Alan se sentait plus utile que jamais, you-hou.
- Vous avez un groupe secret ? En tout cas ça me parait vital, il faut qu'on en sache plus. Je veux vraiment savoir ce qu'il s'est passé.
Et c'était le cas, si personne ne leur disait quoique ce soit, ils allaient devoir par eux-mêmes trouver des réponses. Alan sentit toutefois bien que Prue n'était toujours pas rassurée des réactions de ses parents : ils avaient hésité à l'envoyer à Poudlard et à la moindre incartade, elle repartirait en Irlande. Direction Galway pleine vitesse !
- Ne t'inquiète pas, Poudlard est l'endroit le plus sûr du monde. Surtout avec ce qu'il s'est passé l'an dernier, ils vont multiplier les systèmes de sécurité. Tu vois, Poudlard est tellement bien protégé qu'ils ont dû ensorceler des enfants à l'intérieur pour pouvoir agir, c'est dire. Ils sont impuissants, ils ne peuvent pas rentrer.
C'est en disant ces mots qu'Alan réalisait qu'ils n'étaient peut être pas très très rassurants. Mais pour lui, ses arguments tenaient la route. S'ils avaient ensorcelés des élèves pour parvenir à leur fin, c'était que la Menace dépendait d'eux. Et comme maintenant on savait comment ils avaient fait, cela ne se reproduirait plus jamais. Une personne avertie en vaut deux.
- Moi, je suis sûr qu'ils se sont préparés. Ils ne vont pas prendre le risque que quelque chose d'autre ne se passe, c'est clair. Mais qu'est-ce que tu veux dire par enlèvement de masse ?
Complètement à la masse sur ce qui c'était passé cet été (maman n'avait eut que de maigres informations), Alan peinait à comprendre les paroles de Prue. Il sentait bien qu'elle avait une longueur d'avance sur lui, mais il ignorait à quel point.
- Ben facile, les gens parlent Prudence. S'ils savent quelque chose, ils vont en parler. Il faut juste consulter les personnes importantes et faire entonnoir. On commence par les gens importants, par nos dortoirs, nos connaissances, on répand le mot et on demande aux gens qui ont des infos de venir nous les communiquer. Moi je vais en parler à Payton, avec un papa professeur peut être qu'elle a plus de retours que nous.
Alan ne releva pas la note de Prue sur son propre kidnapping, c'était précisément ce côté tête brûlée qui avait failli les faire tuer l'an passé, dans la forêt interdite qu'il détestait chez elle. Elle réalisait qu'elle souhaitait presque se faire kidnapper par la Menace, là ? Parfois, Alan doutait que ce soit une bonne chose qu'elle soit aux premières loges des recherches concernant la Menace, ça pouvait finalement avoir un côté dangereux sans blague.
(666)
Mouhahahaha |
| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Mar 14 Fév - 17:48 | |
| - Ben… Peut-être que Lothar s’est dit que, puisque toi, tu passais ton année à Poudlard, il n’y avait pas de raison pour qu’il n’aille pas vivre, lui, dans la forêt jusqu’aux prochaines vacances… Mais ça ne l’empêchera pas de revenir à ton retour, ne t’en fais pas ! Argua Prudence, qui avait visiblement du mal à se laisser émouvoir par la fugue du farfadet. De son point de vue, que Lothar éprouve le désir de regagner son environnement naturel, après des années de captivité passées chez les Carmichael était plutôt bon signe : Alan n’allait tout de même pas reprocher à la petite créature de chercher à vivre comme un vrai farfadet make the forest great again. Et puis, ne put-elle s’empêcher d’ajouter, bien qu’elle sût pertinemment que sa remarque risquait de provoquer l’ire de son ami, si tu tenais tant à ce qu’il reste avec toi, tu n’avais qu’à lui proposer de t’accompagner à l’école… Si ça se trouve, il n’attendait que ça et il aurait pu nous être utile pour nos prochaines promenades dans la forêt interdite. Ouais, ouais, je sais, continua-t-elle, pour couper court à la protestation qu’elle sentait poindre, il t’a dit qu’il n’y avait pas de problème à ce que tu sois absent dix mois sur douze, mais enfin, entre ce qu’on dit et ce qu’on pense, je suis désolée, mais il peut y avoir un fossé… Il doit bien savoir qu’aller à l’école n’est pas vraiment un choix, alors à quoi bon grogner ? De toute façon, qu’est-ce que tu peux faire, maintenant qu’il est parti ? Tu es coincé dans la perfide Albion au moins jusqu’à Noël, et ce n’est pas exactement comme si tu pouvais lui écrire une petite carte…
La Poufsouffle faillit conseiller à Alan de se concentrer sur les vrais problèmes, comme, oh, elle ne savait pas, au hasard, sa relation conflictuelle avec Magnus, mais la mine malheureuse de son ami, encore sous le choc du départ de Lothar, l’en dissuada. Ce n’était apparemment pas le moment de lui reprocher son sens des priorités plus que douteux. La fillette soupira et, se radoucissant quelque peu, décréta : - Allez, Alan, Lothar et toi avez des liens très forts depuis longtemps, il n’a pas disparu à jamais, je suis persuadée que tu lui manques, et qu’il réapparaîtra dès que tu rentreras ! Par contre c’est marrant, tu as vu, comme tous tes amis te laissent tomber, en ce moment ? Je vais peut-être envisager de m’y mettre, moi aussi, ahaha… Rhô, j’rigole ! Elle gratifia le Poufsouffle d’un sourire confiant et, attrapant Rosette sous le ventre – ce qui déclencha instantanément la machine à ronrons -, la colla d’autorité dans ses bras : - Tiens, en attendant, prends Rosette. Tu vas voir, elle est toujours aussi tarée, mais pour se remonter le moral, y’a pas mieux que de lui papouiller le ventre. D’ailleurs, regarde, elle n’attend que ça, et qui es-tu pour t’opposer à la volonté d’un pauvre petit chat sans défense…
Profitant de ce que Rosette était en train de prendre ses aises sur les genoux de son ami, quitte à lui enfoncer, au passage, deux ou trois griffes dans le pantalon, Prue s’étira de tout son long et agita les jambes devant elle. - Ben Alan… Notre groupe secret… Tu sais bien, celui qui a mené l’Opération Bibliothèque, l’an dernier. Elle agita les sourcils avec des airs de conspiratrice, tu te souviens que tu en fais partie, quand même, hein ? Il est grand temps qu’on unisse de nouveau nos forces pour en apprendre plus sur la Menace, parce que s’il faut compter sur les articles inutiles de la Gazette ou les crétins du Ministère pour débrouiller toute cette histoire, on n’est pas sorti du sable… Et puis, on a peut-être trouvé un blason mais on doit encore comprendre d’où il vient, et ça, ça ne va pas se faire tout seul ! Par contre, si comme tu le dis la sécurité a été renforcée, on risque d’avoir du mal à aller à Pré-au-Lard en douce agir de nuit, comme la dernière fois, poursuivit-elle, en tapotant pensivement la tête de Rosette. Mais honnêtement, je doute que les mesures prises soient très efficaces si la Menace est décidée à pénétrer dans le château. Je veux dire, elle a quand même une manière d’agir très novatrice et plutôt imprévisible, non… Presque comme si elle utilisait de nouvelles formes de magie… Alors que nous, nos sortilèges de protection, ça fait belle lurette qu’ils sont tombés dans le domaine public…
Malgré elle, la jeune sorcière fut parcourue d’un frisson d’appréhension, comme si elle venait seulement de réaliser à quel point ils étaient vulnérables face aux méthodes et à la détermination de leur ennemie. Elle s’efforça de repousser ses inquiétudes (* Surtout ne pas penser que tu as remis ta vie entre les mains de McGonagall… *) pour continuer bravement : - D’après ce que maman a dit à mes grands-parents – mais comme j’écoutais derrière la porte, je n’ai pas saisi tous les détails – la Menace a voulu s’adresser aux adultes, cet été, sur le Chemin de Traverse. Et pour s’assurer qu’elle aurait toute leur attention, elle a pris les enfants présents en otage… Tu imagines comme ça a dû être terrifiant ? D’une seconde à l’autre, paf, tous les enfants avaient disparu ! Après ça, je peux te dire que maman était à deux doigts de tomber d’accord avec papa pour m’envoyer à l’autre bout de la planète… Heureusement qu’elle a trop de fierté pour son propre bien, sinon, j’étais cuite ! Acheva-t-elle, sur un hochement de tête entendu.
Elle entortilla ensuite une mèche de cheveux autour de son index, réfléchissant à la proposition d’action d’Alan. - Mouais, les gens parlent, les gens parlent… Mais c’est souvent pour dire des bêtises ! Il ne s’agirait pas de récolter de fausses informations diffusées par des élèves qui cherchent juste à faire leurs intéressants, marmonna-t-elle, avec une moue incrédule. Et puis je ne vois pas pourquoi ils auraient envie de venir particulièrement nous parler de ce qu’ils ont vécus... déjà parce que la moitié de l’école au moins doit ignorer qui on est, ensuite parce qu’on n'est qu’en deuxième année... Ils vont nous prendre pour des marioles. Il faudrait peut-être qu’on s’allie à des stars… Genre Opaline Montgomery, par exemple. Elle, tout le monde l’adore ! Les gens se sentiront très flattés qu'elle s'intéresse à leurs histoires... [1072 mots] |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Mer 15 Fév - 23:58 | |
| - Je voulais, le prendre à Poudlard moi ! Mais maman a dit non ! Parce que soit disant "Poudlard n'est pas un endroit pour un farfadet.". Elle voulait juste lui éviter la compagnie de ces foutus britanniques, ouais. Tu parles... Puis, ce n'est pas faute d'en avoir parlé, merde mince, Lothar déteste les autres farfadets il me l'a dit 40 fois. C'est quoi cette manie de décamper comme ça sans prévenir, hein ? C'est la mode en ce moment ou quoi, de me chercher des noises ? Il a intérêt de revenir à Noël, je te le dis, sinon ça va chier je vais le chercher dans les bois et je le ramène par la peau des fesses. Foutues bestioles au caractère de cochon je t'en mettrais moi des fugues !
Plus encore que celui de Lothar, le comportement de Prudence mettait Alan hors de lui. Déjà madame Faraday était plus fort que le roquefort et savait déjà – manifestement – tout sur la Menace. Well ! Elle savait par avance tout ce qu'Alan avait à lui apprendre et surtout, elle ne montrait aucun espèce de signe d'empathie quant à la désertion du farfadet. Non, aucun. Non, normal, Lothar un farfadet domestique irlandais, voulait se faire la malle avec ses congénères dans la forêt et c'était tout fait normal. Mais dans quel monde vit-on ?
- Ah ben excuse-moi, je croyais que tu avais créé un groupe secret avec Viska, vu que vous semblez tout partager ensemble, maintenant. Oui je me souviens très bien du groupe de la bibliothèque, merci, je ne suis pas idiot. C'est même moi qui ait trouvé l'insigne, tu te souviens ? Et puis certes la Menace est forte, mais on a quand même d'excellents professeurs à Poudlard, même si ça m'arrache de le reconnaître. On n'a pas Joe l'asticot en directrice, quand même. Je veux dire qu'elle a affronté Voldemort et qu'elle est loin d'être à la masse pour son âge, Minerva McGonagall. Il ne faut pas non plus sous-estimer qui on a ici Magnus Fitzpatrick et sa farouche passion du gravier, peut être qu'ils réservent de belles surprises à la Menace. J'ai lu que des professeurs avaient été champions de duels dans leur folle jeunesse le temps. Ce n'est pas rien.
Pour le coup, les parents d'Alan avaient été nettement moins réticents à renvoyer leur fils unique à Poudlard que ceux de Prudence. Isleen et Eddie avaient 100% confiance en Minerva McGonagall et en son club de bridge du 3ème âge, les Vieilles qui déménagent ses capacités. Si le monde était en crise, Poudlard restait quand même pour eux un des endroits les plus sûrs, malgré ce qui c'était passé l'an dernier. Après tout, comme l'avait très justement fait remarquer Alan, les élèves complices de la Menace avaient été ensorcelés à l'extérieur de Poudlard, et non à l'intérieur.
- Il ne faut plus agir de nuit, il faut ruser Prudence. Il faut faire du Polynectar. On doit en faire, c'est la seule solution, on n'a pas le choix. J'ai lu qu'Hermione Granger, la Ministre de la magie l'avait fait durant sa 2ème année. Si elle l'a fait, on peut le faire elle était à Gryffondor.
Et c'était dans leur corde. Bon certes, Prudence était une vraie brêle en potions doux euphémisme, mais lui se débrouillait plutôt bien. Elle pourrait toujours faire les trucs interdits, pendant que lui il s'occuperait de couper les ingrédients et les mélanger. Ils étaient de surcroit tous deux amis avec un apothicaire, à Galway. S'ils avaient besoin de quelque chose, Alan était prêt à parier que Roderick serait disposé à les aider sans le moindre problème. Et surtout sans en dire un mot aux parents, sinon il était clair que Prudence Faraday ferait un aller direct pour Galway sans retour, sans passer par la case départ et sans toucher 1000 Gallions.
- Attends, tes parents ont certainement dû dire aux miens ce qui c'était passé à Traverse ! Ça veut dire que mes parents m'ont envoyés à Poudlard en sachant ça ? Sympa. Vraiment sympa, tiens... Ça fait plaisir de voir qu'on compte pour quelqu'un. Toi aussi t'as l'intention de me tourner le dos ? Non parce que ça a l'air d'être la grande mode en ce moment !
Trahis Trompé de toute part Alan courut se jeter de la tour d'astronomie, les veines ouvertes à l'aide d'une enveloppe, le Poufsouffle ne savait où donner de la tête. C'était un complot, ou vraiment personne ne l'aimait plus ? C'était à se poser des questions. Après quelques secondes de réflexion, après avoir fait le calme dans sa tête et repris ses esprits, Alan tenta de comprendre ce qui avait pu passer dans le crane de son papa. Papa était quelqu'un d'intelligent et jusqu'à présent, Alan l'avait toujours très bien compris. Il ne faisait jamais rien sans rien, il était logique. Alan comprenait toujours les gens logiques ce qui explique les divergences d'opinion entre Prudence-rebelle-en-chef et Magnus-l'esprit-libre.
- Ou alors, ils pensent qu'on est plus en sécurité à Poudlard qu'à la maison. Ce doit être ça. Ça veut dire qu'on ne va pas rentrer en Irlande pour Noël, alors ? Je te l'avais dit qu'on ne risquait rien ici. Mais de là à rester toute l'année coincés à Poudlard, arg... C'est quand même bien pourave, la sécurité.
Il était clair que maman n'allait pas tarder à recevoir une lettre en provenance de la salle commune de Poufsouffle et qu'elle serait bien salée. Il avait des réponses à avoir et mille et une questions à poser. Si elle croyait qu'elle allait s'en tirer comme ça, aha, NON !
- Une star ? Dois-je te rappeler qu'on lui a raflé la coupe de Quidditch l'an dernier ? On a attrapé le vif d'or autant de fois qu'elle, et on était en 1ère année. Je n'aime pas trop me vanter mais sur ce coup là, on a fait fort. Non, Payton, elle c'est une star. Tout le monde l'aime, tout le monde lui fait confiance. Moi je vais parler à Payton, toi à Opaline, qu'en penses-tu ? Vu que tu sembles te faire très bien aux autres maisons, je te laisse gérer moi je reste en famille, désolé.
Alan n'était pas un de ces chauvins qui n'aimait que sa maison. Non, bien au contraire, il avait des amis à Serpentard et quelques copains à Serdaigle et Gryffondor mais il les détestait. Bon peu, certes, mais c'était parce qu'il passait le plus clair de son temps avec Magnus et Prudence mais ça, c'était avant !. Il aurait adoré avoir des copains dans d'autres maisons ! Seulement Prue, elle, elle pratiquait déjà. Elle avait une amie à Serpentard et c'était une de trop, pour Alan. Pourquoi donc avait-elle besoin de cette Viska ? Qu'avait-elle de plus que lui ? Il ne lui suffisait plus ? Lui aussi il pouvait lui parler de cheveux, de couettes et de robes si elle voulait, ce n'était pas un problème. Il avait grandit avec Prue, rien de ce qu'elle pourrait lui dire ne pourrait le choquer "Tu veux que je t'accompagnes aux toilettes des filles pour qu'on papote un peu ?" "Bon ok, d'accord, je me rends.".
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| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Jeu 16 Fév - 14:31 | |
| - Héla ! Quand Prudence s’aperçut qu’Alan, loin de se calmer, était au contraire en train de monter en puissance, elle s’empressa de lui reprendre Rosette des mains, redoutant sans doute qu’il ne passe ses nerfs sur le pauvre animal qui sait si une sombre affaire de maltraitance de ne se dissimulait pas derrière le départ de Lothar ?. Elle serra son chat contre elle et, tout en lui gratouillant le cou, lança un coup d’œil mauvais au jeune garçon. S’il faisait aussi peu de cas de Lothar que de Rosette, elle ne s’étonnait plus que le farfadet ait pris les voiles. - C’est bon ? T’as fini de faire ta drama queen, là ? Lâcha-t-elle sèchement. Si tes discussions avec Lothar ont été aussi ouvertes que celle-ci, il a eu raison de partir ! En plus, je te signale que ce n’est pas parce qu’il t’a dit qu’il détestait les autres farfadets qu’il n’était pas au moins un peu curieux de voir comment ils vivent… ça reste malgré tout son espèce, c’est normal qu’il s’y intéresse un minimum !
De nouveau, la jeune fille darda un oeil noir sur le Poufsouffle. Dire qu’elle pourrait être tranquillement en train d’avancer dans les Quatre filles du Docteur March, et qu’au lieu de ça, elle devait subir la mauvaise humeur d’Alan-bouhouhou-personne-ne-m'aime. Prudence n’était pas sotte. Elle avait parfaitement conscience que la colère de son ami était davantage dirigée contre son cousin que contre elle-même, et elle savait qu’elle aurait dû faire montre de davantage de souplesse, mais c’était plus fort qu’elle : la tragédie grecque qu’était en train de lui jouer le garçon l’irritait plus qu’elle ne l’émouvait, et elle trouvait parfaitement injuste ses insinuations au sujet de Viska. Ah ! L’an dernier, il était le premier à aller se faire des petits copains chez Serpentard, voire à lui reprocher d’être sectaire, et voilà que subitement, elle aurait dû laisser tomber Viska sous prétexte que Monsieur l'incompris avait des problèmes relationnels ? Franchement, c’était ridicule ! Agacée, Prue leva les yeux au ciel et fit claquer sa langue avec impatience, avant d’ironiser d’un ton sous lequel la fureur perçait : - Décidément, t’es un vrai petit rayon de soleil, toi, aujourd’hui ! T’es jaloux ou quoi ? J’ai quand même le droit de parler à d’autres gens sans que tu me sautes à la gorge, non ? Alors maintenant, t’es gentil, et tu laisses Viska en-dehors de ton mélodrame. Et moi aussi, par la même occasion, parce que j’ai bien compris que tu étais terriblement malheureux à cause de Magnus, mais ce n’est quand même pas ma faute si vous vous comportez tous les deux comme de parfaits imbéciles. Aux dernières nouvelles, je te rappelle que je suis encore ton amie, et j'aimerais assez que tu arrêtes de t'en prendre à moi !
Cette sortie soulagea un peu la Poufsouffle, qui, pinçant les lèvres d’un air buté, s’efforça de contenir le bouillonnement de ses émotions. Elle aurait volontiers attrapé son livre et sa Rosette pour monter se réfugier dans le dortoir, où elle avait l’assurance qu’Alan, même en couettes et en jupette, ne la suivrait pas, mais elle se raisonna : une explication franche, aussi houleuse fût-elle, lui semblait préférable à la fuite en avant. Au moins, l’abcès serait crevé, et ils pourraient passer à autre chose. Par ailleurs, la fillette n’oubliait pas que, derrière ce dérapage manifeste de la conversation, se tenait l’épineuse question de la Menace. Si la contrariété qu’elle éprouvait à l’égard d’Alan relevait du domaine personnel et pouvait, de ce fait, supporter la compromission, la crainte que lui inspirait la Menace, elle, était importante. La seule manière de lutter efficacement contre elle était l’unité, c’est pourquoi la Poufsouffle demeura sagement rivée sur le canapé.
- Moui, concéda-t-elle, plus calmement, McGonagall et les profs sont calés en magie, d’accord, mais dans les limites de ce qui est toléré, non ? Parce que quand on y pense, la Menace, elle utilise carrément de la magie noire de chez noire et à ce niveau-là, même à supposer qu’ils connaissent la théorie, ils ont certainement moins pratiqué… Tu imagines McGonagall en train de lancer un sortilège impardonnable, toi ? Hormis sur les bavards, je veux dire ? En plus, la magie de la Menace, elle n’est pas normale… Les sorts qu’ils emploient déstabilisent tout le monde ! Honnêtement, qui avait déjà entendu parler d’un moyen de faire instantanément disparaître toute une partie de la population du Chemin de Traverse ? Je commence à me dire qu’il va falloir qu’on se penche sur les ouvrages de maléfices de la réserve, un de ces quatre ! Peut-être qu’en étudiant le genre d’enchantements que la Menace favorise, on en apprendra plus sur elle…
Elle laissa cette idée de côté pour le moment – ils avaient suffisamment à faire avec le blason, et il était hors de question de se disperser – mais se jura d’aller en toucher un mot à sa meilleure amie Viska à la première occasion. - Du polynectar ? répéta-t-elle, choquée que la suggestion vienne d’Alan, que la moindre petite entorse au règlement semblait toujours jeter dans les affres du désespoir. Certes, ses scrupules ne l’avaient pas empêché de sortir dans la forêt interdite ou d’investir la cuisine bibliothèque après les heures d’ouverture – quel rebelle ! - au cours de sa première année, toutefois, Prudence avait toujours eu le sentiment d’avoir impulsé le mouvement, que ce fût en réclamant un éclair au chocolat, là, tout de suite, maintenant, sinon elle prenait tous les chats de la salle commune en otage insistant lourdement pour partir en excursion dans les sous-bois, ou en lançant l’Opération Menace. Le coup du polynectar, par contre, elle devait admettre qu’elle ne l’avait pas vu venir, et, s’il n’était pas pour lui déplaire – ah ! quelles perspectives réjouissantes s’ouvraient subitement à elle : la découverte des autres salles communes, les escapades à Pré-au-Lard, la mise à sac du bureau de McGonagall le retour dans la forêt – elle ne voyait pas vraiment ce qu’Alan, lui, comptait en faire. Et puis l’idée d’avoir à potasser des foies de souris en-dehors des heures de cours lui soulevait le cœur par avance. Oui, pourquoi pas, mais dans quel but ? On est d’accord que la priorité, pour le moment, c’est d’en apprendre plus sur le blason, hein ? Du coup pourquoi tu veux utiliser du polynectar ? Pour te glisser dans la réserve de la bibliothèque ?
Elle se sentait un peu perdue, si bien qu’elle ajouta étourdiment : -Avec Viska, on se disait qu’il faudrait aller fouiller la salle des Trophées, ce week-end… Tu sais, avant que la saison de Quidditch et les clubs ne reprennent leurs activités… Il n’y aura pas forcément quelque chose en rapport avec le blason, mais il faut quand même qu’on vérifie ! Prenant soudain conscience que cette nouvelle allusion à Viska risquait de rembrunir Alan, dont les sautes d’humeur demeuraient sujettes à caution, Prue s’empressa de renchérir : - Qui te parle de Quidditch ? Opaline est super populaire, il faut absolument qu’on ait son appui ! Tu sais, je vais m’inscrire au Hibou Bavard, cette année… Je pourrais l’approcher dans ce cadre-là… En proposant une interview ou un portrait, par exemple… Elle se représentait d’ici le sujet de son article : « Opaline Montgomery, une reine à son apogée ! ». Avec un titre aussi flatteur, la Gryffondor était obligée de lui livrer deux ou trois secrets de beauté parler ! - Mais tu as raison, acheva-t-elle, étendant de manière éhontée la flagornerie à Alan, il faut aussi aller voir Payton. En plus, elles attirent quand même des personnes très différentes, toutes les deux, et elles ne sont pas de la même année… ça diversifiera nos contacts ! [1291 mots] |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Jeu 16 Fév - 15:50 | |
| Particulièrement offusqué par les propos de Prudence, Alan arquait ses deux sourcils si haut qu'ils allaient bientôt toucher le plafond de la salle commune. Que... quoi ? Mais il lui parlait très bien à Lothar, c'était quoi ces insinuations ? Si l'écureuil le farfadet avait fugué, ce n'était en rien sa faute. Ce n'était pas parce que là, tout de suite, il était énervé que ça lui arrivait souvent. Bien au contraire, il était toujours de nature très calme (et c'était bien l'hopital qui se foutait de la charité, hein, Prudence Faraday, miss je pête un cable à la moindre occasion !). Non, c'était tout à fait injustifié, il n'avait rien à se reprocher. Son amie l'engueulait carrément parce que Lothar avait décidé de partir comme par hasard juste après sa dispute avec Magnus. Coïncidence ? Je ne pense pas. Il y avait un énorme complot dans toute cette affaire et c'était carrément lié à la Menace ouais ! l'injustice de cette situation faisait même monter les larmes aux yeux du petit sorcier.
- Mais non... je... non. Je ne suis pas malheureux à cause de Magnus, non.
Ça y'est, les larmes lui étaient carrément montées aux yeux à l'instant où Prudence lui avait balancé sans ménagement qu'elle était toujours – bien que soit disant il en doutait – son amie. Voilà qu'en plus de perdre Magnus et Lothar, il faisait tout pour que Prudence ne lui adresse plus jamais la parole. Il était carrément le pire des amis du monde. Le fait que la jeune fille prenne la peine de se contenir (il la savait bien plus virulente que lui et d'ordinaire assez expéditive, elle ne prenait jamais de gants et tournait facilement les talons) et de lui énoncer ses 4 vérités car oui, elle avait raison avec franchise, faisait Alan se sentir encore plus mal. Peut être que sa dispute avec Magnus l'avait plus atteint qu'il ne voulait bien se l'admettre lui ce solide et innébranlable roc.
Alan nota le pincement des lèvres de son amie et compris qu'elle était en pétard, il profita donc des quelques secondes qu'elle prennait pour se calmer pour sécher discrètement ses larmes en regardant, derrière lui, un – tiens, oh ! - magnifique bouquet de rhododendrons posé sur une des tables. Les quelques instants de silence firent du bien à l'un comme à l'autre et le fait qu'Alan ne surrenchérise pas, voulait clairement dire à Prue qu'il était désolé de son comportement. Il était cependant encore trop émotif pour en parler, le faire, revenait à dire carrément qu'il regrettait la présence de Magnus, et ça c'était hors de question blessé, mais fier.
- Moi non, je n'ai rien entendu dessus, mais on n'a que 12 ans Prue. Je veux dire, on ne peut pas soupçonner l'étendue des connaissances des professeurs, ils sont peut être plus calés en magie noire qu'on ne le pense. Peut être qu'ils ont justement fait des recherches intensives depuis les évènements de l'an dernier, va savoir ! Et ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas pu prévoir l'incident de Traverse qu'ils sont aussi largués qu'on le croit. Idem pour le Ministère, on peut avoir des surprises. Moi je crois sincèrement que les gentils triomphent toujours et qu'ils ne peuvent pas être autant à la masse qu'ils le paraissent. Et si c'est le cas, ben... on est vraiment dans la merde.
Au fond de lui, Alan savait que le bien triomphait toujours du mal. C'était aussi une façon de se rassurer, parce que s'il ne s'accrochait qu'aux faits (ce qu'il faisait le plus souvent en bon pragmatique qu'il était), la Menace avait une bonne demi-douzaine de points d'avance et son camp à lui n'avait toujours pas marqué de buts. Ça annonçait le match de Quidditch le plus pourri de l'histoire du sport et l'attrapée du vif d'or serait imminente, douloureuse et allait mettre tout le monde KO.
- Moi je suis d'accord, mais je ne touche pas de livres de magie noire.
Prue savait pourquoi : petit, Alan en avait trouvé un dans la bibliothèque de son père, l'avait ouvert et ça l'avait inévitablement et profondément marqué. Plus question qu'il en ouvre un, même avec Prue, même à Poudlard, même pour de bonnes raisons. Il ne le ferait pas, même s'il adorait les livres.
- Oui du polynectar, c'est la solution à tous nos problèmes. On a intérêt de faire gaffe, bien sûr, sinon on risque gros. Ça va exiger de longs mois de préparation, il va falloir travailler nos personnages. Mais ça vaut le coup, bordel ! Tu imagines ? On veut entrer dans la réserve, on prend l'apparence d'un professeur. On veut chercher des infos dans une salle commune, on prends l'apparence d'un élève. On veut aller dans la forêt interdite ? On prends l'apparence de Hagrid, bam ! On peut même avoir des discussions incognito avec des professeurs, se faire passer pour des 7ème années pour poser des questions sur la magie noire. Bref, c'est sans fin. C'est très risqué, mais le polynectar est la solution.
En son fort intérieur, une petite voix hurlait "Non ! Non ! Infraction du règlement ! Sanction ! Punition ! Retour à la maison !", mais une autre, maintenant plus forte une voix que Prudence avait fait rentrer de force, lui criait qu'il devait le faire, que ce serait utile à tout le monde. La même voix qui l'an passé lui avait fait réaliser qu'ils étaient les seuls à pouvoir se bouger les fesses et à trouver des infos en interne, et à entrer dans la bibliothèque la nuit. N'était-ce pas lui qui avait trouvé cet incroyable indice sur le blason de la Menace, en fin de compte ? Avec Prue, ils étaient allés dans la forêt interdite et ils n'étaient pas morts, si ça ce n'était pas un signe de leur bonne étoile Irlandaise ! Ils pouvaient tout faire à présent ! De toute façon, Alan préférait être renvoyé de Poudlard, qu'être kidnappé ou exterminé par la Menace. Il n'était pas un sang pur, pas un Serpentard et n'avait absolument aucune raison de rester en vie une fois que les menaces de la Menace seraient mises à éxécution Résidence Evil : Wizardlife, la guerre du sang.
- J'y vais souvent dans la salle des trophées avec une fille appelée Tempépé. On adore casser des trucs, je commence à bien la connaître. Je pourrais vous accompagner, si tu veux ?
Flûte, Prue venait de reparler de Viska devant lui et il allait devoir faire attention. Il ne voulait pas paraître jaloux, ni rien d'autre, il se mit donc un peu en retrait par rapport à elles. Prue ne l'avait pas clairement invité à les rejoindre dans la salle des trophées en fait, il ne voulait donc pas s'incruster. Lui laisser du temps avec Viska semblait la meilleure chose pour elle cette année, il respecterait donc sa volonté même si du coup il était seul, au monde.
- Tu vas t'inscrire au Hibou Bavard ? Tu m'abandonnes encore ? Allez, encore une trahison ! C'est bien ! Tu te sens l'âme d'une écrivaine ? Ce serait assez logique après tout... Tu crois qu'ils pourraient te créer une rubrique spéciale rien que pour toi ?
Prudence serait par-fai-te en journaliste, on n'aurait d'ailleurs pas pu rêver de meilleur métier pour elle. Détective privée, à la limite... Mais le Hibou Bavard lui allait comme un gant je te laisse saisir la subtilité !
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| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Ven 17 Fév - 10:53 | |
| - Ouais, c’est ça, ouais. Et moi je me suis découvert une folle passion pour la bile de tatou, marmonna Prudence, que les protestations d’Alan concernant Magnus ne convainquaient manifestement pas. Cependant, quand elle réalisa que le jeune sorcier avait la larme à l’œil cette grosse chochotte, elle se sentit un peu coupable. Comme amie, elle était plutôt nulle, sur ce coup-là : le Poufsouffle avait besoin de réconfort, et elle, tout ce qu’elle faisait, c’était l’enfoncer davantage ce n’était pas comme ça qu’elle allait conserver son titre de meilleure Poufsouffle. Mais quelle idée, aussi, de se montrer à ce point agressif, alors que son seul tort était d’avoir une amie à Serpentard ? Penaude, Prudence détourna pudiquement le regard, pour laisser au jeune garçon le temps de ravaler ses sanglots.
Quelle rentrée, Merlin, mais quelle rentrée ! Songea-t-elle, en enfonçant ses doigts dans les longs poils blancs de Rosette. Elle avait l’impression que des siècles la séparaient désormais de son arrivée en première année, tant tout était chamboulé : un groupuscule extrémiste faisait planer sur le monde sorcier la menace d’un conflit imminent, les adultes ne semblaient pas capables de les protéger efficacement, ce malade mental de Jason Harris était directeur de Poufsouffle, et le golden trio qu’elle formait avec Alan et Magnus avait l’air brisé à jamais. Pourtant, l’internat, c’était censé rapprocher les gens, non ? Ou peut-être que le fait de vivre en permanence l’un avec l’autre avait exacerbé des tensions latentes, dans la relation des deux cousins.
Déprimée par ce piètre constat, Prudence estima qu’il était grand temps de sortir son arme secrète. Elle plongea la main dans la poche de sa robe de sorcière, et en sortit deux caramels dans leur emballage doré. Elle tendit timidement le moins écrasé des bonbons à son ami : - Prenez un biscuit, Potter. Tu veux un caramel ? Proposa-t-elle d’un ton conciliant. La jeune fille n’attendit pas la réponse du Poufsouffle – bien entendu, qu’il allait accepter le caramel de la paix ! Il ne prendrait certainement pas le risque de s’aliéner sa meilleure amie en même temps que son cousin – pour laisser tomber la friandise sur ses genoux. Elle ouvrit son propre bonbon, qu’elle engloutit avec un plaisir à peine dissimulé. -Tu vas voir, y’chont ‘achement bons, articula-t-elle péniblement, car elle avait les dents pleines de caramel. Pourtant y’chont anglais, mais j’penche qu’y z’ont piqué la rechette à un Irlandais… J’vois pas d’autre echplicachion… La fillette déglutit et s’efforça de décoller un maximum de sucre de ses gencives, avant de sourire à Alan. Je les ai achetés pendant mes vacances chez papa, rajouta-t-elle, comme si elle était soucieuse de signaler à son ami que non, elle n’était pas en train de lui refiler de la nourriture périmée qui végétait dans son uniforme depuis le printemps précédent. Tu aurais dû le voir, dans l’usine de fabrication… Il n’arrêtait pas de poser des questions à la guide, c’était hyper gênant…
La Poufsouffle grimaça, encore mortifiée au souvenir de son père – moldu de son état mais Serdaigle dans l’âme – s’extasiant à chaque étape du processus de fabrication – car évidemment, il n’aurait jamais emmené sa fille dans une confiserie, à moins de lui avoir d’abord infligé un cours magistral sur l’histoire du caramel et une visite assommante de l’entreprise (« Tu vois, ma chérie, maintenant, chaque fois que tu mangeras du caramel, tu penseras à ce moment. On appelle ça, la culture. Touches-en un mot à ta mère… ») – et prenant en photo le moindre appareil (« Mais arrête, papa, ils vont finir par t’accuser d’espionnage industriel et NON, je ne VEUX PAS poser devant la grosse cuve, merci beaucoup ! »). - A la réflexion, je me demande si ce n’était pas une technique de drague… Erk, dégueulasse !
Elle secoua la tête avec véhémence. Ses parents avaient beau être divorcés depuis plus de dix ans- en réalité, elle n’avait aucun souvenir d’eux ensemble -, l’idée que l’un ou l’autre pût avoir une vie sentimentale lui paraissait tout-à-fait absurde. - De toute façon, termina-t-elle, avec une forme de satisfaction mêlée de tendresse – son père avait beau être un incorrigible cornichon gratitude filiale, moins dix points, elle ne l’en aimait pas moins – il n’avait aucune chance, il avait encore mis des chaussettes avec un short et des sandales… C'est limite s'il n'avait pas un bob sur la tête ! Horrible... Qu’un esprit aussi brillant que celui de son père, historien émérite (« Surtout ne le lance pas sur l’Angleterre victorienne, il va parler pendant des heures… ») et professeur Binns en puissance, commît une erreur de style aussi grossière – et de manière récurrente, encore ! – la laissait pantoise. A croire que son cerveau était trop encombré de dates et de grands événements pour retenir, de surcroit, les codes vestimentaires de base.
Alan pouvait souffler. S’ils avaient atteint le point « Faraday père, sa vie, son œuvre, son amour des chaussettes », c’était que la colère de Prudence était complètement retombée. Revenue à de meilleurs sentiments, la jeune fille se laissa aller dans le fond du canapé, Rosette toujours lovée sur ses genoux. - Ouais, enfin pour l’autre camp, les gentils, c’est eux, je te ferai dire, reprit-elle, sans transition et avec plus de pragmatisme que son ami. A mon avis, les membres de la Menace se voient comme les sauveurs du monde sorcier ou un truc dans ce genre-là, et la magie noire, c’est juste le moyen qu’ils ont trouvé pour se faire entendre. Ils ne doivent pas se dire qu’ils font quelque chose de mal…
Elle lança alors un coup d’œil à Alan, que le refus d’aller chercher des livres de magie noire était trop catégorique pour ne pas en devenir intriguant. - C’est le fait d’aller fouiner dans la réserve, qui te perturbe ? Ou simplement le côté magie noire ? Ce n’est pas parce qu’on se renseigne qu’on va d’un coup se mettre à l’utiliser ou être contaminés par elle, hein ! Argumenta-t-elle. Elle n’insista cependant pas davantage : si Alan n’était pas à l’aise avec ça, elle trouverait bien quelqu’un d’autre pour mettre la main sur les ouvrages de maléfices au hasard, un Serpentard, pendant qu’il s’occuperait de balancer des ingrédients visqueux dans le chaudron du polynectar. - D'accord, je vois mieux l’intérêt du polynectar, mais il ne faut pas se planter dans la préparation, c’est hyper dangereux, comme potion… Il nous faudrait un élève plus âgé pour superviser tout ça, tu ne crois pas ? Quelqu’un qui a déjà une BUSE de potions, par exemple. La Poufsouffle doutait de leurs capacités à eux, bébés de deuxième année, à fabriquer une potion aussi complexe que celle qui intéressait Alan. N’était pas Granger qui voulait ! Et puis t’imagines, être obligé de boire un petit morceau de McGonagall… Pouah ! Elle fronça le nez, franchement dégoûtée à la perspective d’ingurgiter un ongle de pied de son professeur de métamorphose. Il faudra être drôlement organisé, rajouta-t-elle, plus sérieusement, il ne s’agira pas de tomber nez-à-nez avec la personne dont on a pris l’apparence.
Petit à petit, l’idée du polynectar faisait son chemin dans l’esprit de la Poufsouffle, et, malgré les obstacles, elle commençait à lui paraître séduisante. Il lui apparaissait clair, désormais, que les élèves impliqués dans l’Opération Menace allaient devoir être présents sur plusieurs fronts : les livres de magie noire, le polynectar, la salle des trophées, le regroupement d’informations sur l’apparition de la Menace au Chemin de Traverse… Peut-être devraient-ils se répartir selon les capacités et les appétences de chacun, pour avancer plus efficacement ? Sans compter que quinze élèves enfermés autour d’un chaudron dans les toilettes ou forçant l’entrée de la réserve avaient peu de chances de passer inaperçus… - Bien entendu que tu viens avec nous, attends, ça va de soi ! Surtout si tu connais déjà les lieux ! S’exclama-t-elle avec enthousiasme. Qu’Alan ait pu croire un seul instant qu’il n’était peut-être pas le bienvenu dans la salle des trophées lui semblait aberrant, tant il était associé, dans sa tête, à tout ce qu’elle pouvait tenter contre la Menace. Tu pourrais venir au Hibou Bavard, aussi, si tu veux ! Ce serait chouette aha. A moins que tu n’envisages de rejoindre un autre club ? En tout cas, tu reprends le Quidditch, hein ?! On a une coupe à ramener ! [1391 mots] |
| | | | Alan Carmichael
Parchemins : 1757 Âge : 16 ans [10/05/2000] Actuellement : 6ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Sam 18 Fév - 0:43 | |
| - Oui merci.
Un caramel, ça ne se refusait jamais surtout quand on était un Poufsouffle, Irlandais, et Carmichael de Galway de surcroit. En particulier quand il s'agissait d'un caramel de paix proposé par Prudence Faraday Poufsouffle préférée des élèves de Poudlard.
- Hum oui, ché clair, ché Irlandais.
Le doute n'était pas permis : seuls les Irlandais pouvaient donner à leur caramel ce goût si bon et si caractéristique le goût du sucre donc. Les Anglais le leur avait certainement volé, ce ne serait pas la première fois.
- Beurk, ton père draguer ? Mais quelle horreur ! Je ne l'imagine pas vraiment draguer quelqu'un.
Ce constat ne s'étendait pas qu'au papa de Prudence, en fait, Alan ne voyait pas encore l'intérêt de draguer quoique ce soit. C'était comme quand les parents s'embrassaient en public, c'était dégoutant, humiliant gênant et ça ne servait à rien. Alan comprenait très bien le sentiment de Prudence, les adultes étaient parfois bizarres.
- Tu veux dire qu'en leur temps les Mangemorts de Voldemort se prenaient pour les gentils ? Ça donne carrément une toute autre image de l'histoire, vu comme ça...
Se dire que les méchants se voyaient peut être comme des gentils – dans leur droit – donnait à Alan une toute autre vision de la vie en général. Prudence avait donné du grain à moudre à Alan pendant de longs mois, voire de longues années.
- Je sais mais, non. Aller dans la réserve ne me dérange pas je suis un vrai rebelle maintenant, comme toi, c'est plus ouvrir des livres de magie noire, en fait. Je ne sais pas trop si j'en serais capable, tu sais, c'est quand même vachement spécial ces livres là. Je veux dire, bien sûr ça ne contamine pas comme une potion, mais la magie noire c'est perfide mon précieux, c'est plus insidieux que ça. Je veux dire que si tu as un mauvais fond par exemple, ça peut le réveiller ou même l'accroître.
Alan était trop jeune pour exprimer clairement ce qu'il pensait, c'était compliqué, mais au fond de lui se menait un vrai combat intérieur. D'un côté il savait qu'il était parmi les gentils puisqu'il était à Poufsouffle et qu'il était ami avec Prue et Magnus. Et puis il se sentait gentil. D'un autre, il soupçonnait une part sombre en lui, une part d'ombre qui avait fait du mal à son cousin (il avait pleuré, ce n'était pas rien), une part qui pouvait être plus grande qu'il ne l'imaginait. Et il avait peur que ce côté là de lui n'attende qu'une bonne occasion pour se manifester et croître : la lecture d'un livre de magie noire par exemple. Qu'on ne s'y trompe pas, la magie noire terrifiait Alan depuis tout petit merci papa, mais plus encore aujourd'hui avec les évènements actuels.
- Tu crois qu'impliquer beaucoup de personnes est une bonne idée ? Je n'ai pas encore trop lu la préparation du Polynectar, mais c'est peut être faisable seul. Je m'en sens capable moi en tout cas. Ce sera un défi ! Et puis franchement, tu penses qu'un 5ème année acceptera de faire un truc illégal pour nous? Comme tu disais, personne ne nous connaît, pourquoi on nous aiderait ? Après c'est clair que ça serait un sacré coup de coude, d'avoir un grand avec nous. Si déjà on pouvait trouver le vrai nom de la Menace, pour commencer.
Alan pouvait s'en sortir tout seul, préparer cette potion sans l'aide de personne lui permettrait de prouver à Prue combien il lui était indispensable et combien il pouvait être fort et brave quand il voulait. Dans son petit esprit de 2ème année, la préparation du Polynectar était au moins aussi faisable qu'un jus dégueulasse de céleri-concombre : il suffisait juste d'y mettre du sien.
- Non mais ça c'est clair, ça se prépare. Je m'en chargerais, il va falloir préparer un plan irréprochable, un truc parfait en toute modestie, sauf si tu y vois un inconvénient. Avec des diversions, des sécurités, des échappatoires. On va ruser, mais il va falloir enfreindre un ou deux articles du règlement, je le crains cache ton excitation, Prudence. Sois plus modérée s'il te plait. Mieux vaut être puni que mort, après tout, hein ?
Quelques secondes plus tard, Prue venait d'accepter qu'il l'accompagne elle et Viska dans la salle des trophées. Youpi ! Il adorait cette salle, et il adorait étaler sa science rendre service !
- Oh, merci, c'est gentil !
Très content que son amie accepte sa présence, Alan attendait le moment où Prue allait s'énerver à nouveau contre lui la gratifia d'un franc sourire satisfait. C'est à cet instant là qu'Hercule jaillit de nulle part pour bondir sur ses genoux. Il ne l'avait pas vu arriver, la chat avait cette capacité là contrairement à Rosette, d'être très discret et d'arriver toujours sans crier gare. Apparemment il avait entendu Alan pleurer parler dans la salle commune, et avait rejoint sans aucun problème son propriétaire. Le 2ème année n'y prêta que peu d'attention tu m'étonnes que tes animaux de compagnie foutent le camp, Carmichael, il était ravi que Prue le tolère dans son duo avec Viska, le sorcier se prit même à rêver à une éventuelle complicité avec la Serpentard soit proche de tes amis, mais plus encore de tes ennemis. Ça allait être cool de repartir en excursion !
- Je ne sais pas... Je suis pas aussi à l'aise que toi tu sais, c'est un gros journal le Hibou Bavard, je ne suis pas sûr de bien gérer la célébrité pression. Et puis il y'a les devoirs. Le Quidditch va nous prendre pas mal de temps, aussi...
Alan aurait bien demandé à Prue comment elle comptait gérer les recherches sur la Menace, le Hibou Bavard, le Quidditch et ses devoirs, mais il se retint. Ça allait lui faire beaucoup de choses à mener de front le prix de Meilleure Poufsouffle de l'année lui était déjà monté à la tête, cette année ! L'Irlandaise était décidément incroyable. Alan lui, en avait suffisamment avec son travail scolaire pour ne pas en ajouter. Il aimait toujours un peu approfondir à la bibliothèque les sujets abordés en classe, ça donnait d'assez bon prétexte pour trouver de nouveaux livres. Et ça prenait du temps, aussi, mine de rien espèce de Serdaigle.
- Tu sais si Magnus aussi va rejoindre l'équipe ?
Alan avait lancé ça, nonchalamment, la voix légèrement aiguë, en caressant son chat roux dans le sens du poil. Inutile de regarder Prudence, de toute façon il ne voulait aucun commentaire de sa part, juste une réponse. Il était juste curieux de savoir si son cousin avait repris goût à la vie et s'il n'avait pas renoncé à ses rêves à cause de lui. Loin d'Alan pour l'instant l'idée que si Magnus était dans l'équipe, ils allaient passer plus de temps encore ensemble. Ce n'était déjà pas facile de s'ignorer dans les dortoirs, en cours et durant les repas, mais si ils jouaient en plus au Quidditch ensemble, ça allait être coton. Leurs camarades de chambrées allaient rapidement s'arrachent les cheveux si les "Tu peux dire à mon cousin de me prêter le pyjama, dans sa valise, s'il te plait ? Non. Non pas celui-là. Non, l'autre ! Tu peux lui dire de faire un effort, s'il te plait ?" duraient trop longtemps mais on s'en fout, ils sont britanniques.
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| | | | Prudence Faraday
Parchemins : 1152 Âge : 16 ans (27/07/2000) Actuellement : 7ème année Points : 0
Ξ Sujet: Re: [THEME] Témoins indésirables [TERMINÉ] Sam 18 Fév - 23:24 | |
| Qu'Alan eut accepté le caramel de la paix, soulagea en partie la conscience de Prudence. En partie seulement, car elle avait été profondément déstabilisée par le trouble de son ami. Bien qu'il fût à Poufsouffle, Le jeune garçon ne lui avait jamais paru du genre chouineur : lorsque des élèves plus âgés l'avaient malmené, au cours de l'année écoulée, parce qu'il fréquentait un Serpentard, il avait certes été choqué, mais il ne s'était pas effondré en pleurant. Ou alors, il avait eu la décence d'attendre d'être dans l'intimité de son dortoir pour détremper son oreiller se livrer à une petite crise de larmes. Non ! Aux yeux de Prue, le Poufsouffle savait affronter les problèmes quand ils se présentaient, de préférence en allant tout cafter au professeur McGonagall dressant un plan d'action dont il détaillait soigneusement chacune des étapes dans son agenda à paillettes. N'était-ce pas exactement ce qu'il était en train de faire pour contrer la Menace ? Découvrir que Monsieur-chaque-problème-a-sa-solution ne savait pas comment réparer les dégâts de sa dispute avec Magnus, alors que la réponse sautait aux yeux ("Mais excuse-toi, bon diou !"), n'était déjà pas très amusant, mais le voir à deux doigts de s'effondrer était carrément flippant. Toutefois, ce qui inquiétait Prudence, plus encore que les pleurs refoulés de son ami, c'était son refus de communiquer sur le sujet Magnus. Prudence avait toujours été l'interlocutrice privilégiée d'Alan. Oh ! Il ne lui disait certainement pas tout, mais jamais elle n'avait douté d'être consultée sur les points importants. Or, la guerre - plus ou moins froide selon s'ils se trouvaient dans la même pièce ou non - déclarée entre les deux cousins était un sujet important. C'est pourquoi elle saisit la balle au bond lorsque le jeune sorcier laissa enfin tomber le nom de leur camarade, l'air de ne pas y toucher : - Oh, je ne sais pas trop, dit-elle d'un ton dégagé, il me semble qu'il voulait passer les sélections, mais j'ai peut-être mal compris... On n'a pas vraiment abordé le sujet. Tu devrais lui demander ! J'ai une idée, on va le trouver maintenant ! J'aimerais bien qu'on soit tous les trois dans l'équipe... Rajouta-t-elle, en fixant Alan d'un oeil circonspect. Elle espérait qu'il n'allait pas se lancer dans un chantage mélodramatique du type "si Magnus est dans l'équipe de Poufsouffle, je rejoins celle de Serdaigle ! démissionne !"
Elle n'osa pas en dire plus ("Ahlàlà, ce serait tellement chouette si on prenait les postes de poursuiveurs tous ensemble, hein, hein, hein ? On pourrait même faire des séances d'entraînement sur notre temps libre, vu qu'on a le même emploi du temps !") et s'empressa de revenir à des sujets plus consensuels (aka les plans anti-Menace et l'étrangeté des relations amoureuses des adultes) pour éviter une nouvelle crise. - Non mais trop beurk, quoi ! Tu l'aurais vu frétiller devant le tourniquet des cartes postales, à la fin de la visite... J'ai été obligée de faire semblant de ne pas le connaître, j'te jure... C'était ça, ou décéder de honte. La jeune fille eut une moue dégoûtée : le souvenir de son père offrant tout un sachet de caramels à leur guide, pour la féliciter de la "qualité de sa visite" et la remercier d'avoir "nourri les cerveaux des touristes", était l'un des plus gênants de son existence. - Franchement, les parents divorcés, des fois, c'est trop la plaie... continua-t-elle avec ferveur, heureusement, y'a aucune chance pour que j'appelle la guide belle-maman dans un avenir proche : d'une part elle était dix fois trop jolie jeune pour lui, et d'autre part, il était avec moi, et t'inquiète pas que je n'ai pas été très aimable pendant la visite... Un sourire rusé étira les lèvres de la Poufsouffle : que le seul sentiment que ses parents éprouvassent désormais l'un pour l'autre fût un mépris tenace alimenté d'envies de meurtre régulières passait encore, mais que l'un des deux se mît en quête d'une idylle, ça, c'était hors de question ! - De toute façon, acheva-t-elle, de manière catégorique, c'était perdu d'avance : tout le monde sait que draguer quand on a sa fille à côté de soi, c'est mort. Les enfants, j'sais pas pourquoi, il paraît que ça repousse les gens.
Encore un mystère de la vie qu'elle allait devoir élucider. Pourtant, on aurait pu penser qu'avoir un gamin en bonne santé à présenter était plutôt un atout : au moins, ça prouvait à votre partenaire potentiel que vous étiez capable de le garder en vie vous en occuper correctement, et que vous n'étiez pas un dangereux psychopathe adepte des caves sombres, des chaînes rouillées et des instruments de torture. Délaissant ce délicat - mais fascinant - problème pour le moment, Prudence s'efforça de faire le point sur les prochaines actions à mener. Ils avaient lancé un certain nombre d'idées, il était temps de les regrouper : - Donc, si je résume, commença-t-elle, sourcils froncés, ce week-end, on fait un tour de la salle des Trophées en espérant en apprendre plus sur le blason de la Menace. Si on ne découvre rien, on essayera de fouiner dans les vieux ouvrages de généalogie. En parallèle, on tente de récolter des informations sur ce que la Menace a dit, exactement, sur le chemin de Traverse, et ce qui est arrivé aux enfants enlevés. Toi, tu vois avec Payton si elle a des infos, et moi, je m'occupe d'Opaline, quand j'irai l'interviewer pour le Hibou Bavard. Ensuite, on trouve la recette du polynectar, et on déniche un endroit discret pour le préparer... Eventuellement avec Magnus un élève plus grand si on sent qu'on a une ouverture... Sinon, on laisse tomber et on se débrouille seuls. Toi, t'es chef du projet polynectar, et moi, je vais tenter de repérer ce que je peux sur la magie noire... J'ai oublié quelque chose ou c'est bon ?
Elle se tut un instant, pour se repasser mentalement la liste des tâches qu'elle venait d'énumérer. Ils avaient du pain sur la planche, mais elle avait hâte de commencer, et se sentait très excitée à l'idée de continuer à oeuvrer pour empêcher la Menace d'étendre son influence sur le monde sorcier. - Tu sais, reprit-elle, en adressant un sourire confiant à Alan, je suis sûre qu'on peut y arriver ! Ce qu'il faut, c'est unir nos forces et s'organiser selon les compétences de chacun ! Et c'est exactement ce qu'on est en train de faire ! Mais peut-être qu'on devrait rejoindre un autre club pour nouer encore plus de contacts avec les autres élèves... Il y a Sterne, par exemple, qui rassemble pas mal de monde, sauf que je ne me sens pas trop l'âme d'une danseuse... Sa seule expérience en la matière remontait à la soirée de mariage d'une amie de sa mère, et elle préférait jeter un voile pudique sur la tragédie que ses mouvements de bras avait déclenchée. Disons simplement qu'une bougie, un petit chien et une vieille grand-mère avaient été impliqués. Sombre histoire. - Bon, je vais chercher de quoi noter tout ça, qu'on n'oublie rien ? Quitte à utiliser un code secret - et une lueur exaltée traversa son regard, car elle raffolait des codes secrets - pour que personne ne puisse comprendre ! Et après, on attaque les devoirs ? Proposa-t-elle. Sans attendre la réponse d'Alan - de toute façon, il était toujours partant pour les devoirs, et capable d'en inventer s'il n'y en avait pas - elle se leva pour aller prendre son sac, posé sur une des tables de travail de la salle commune. Elle était gonflée à bloc ! [1262 mots] [FIN POUR PRUDENCE] |
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