Par quel hasard Heaven se retrouvait-elle sur le Chemin de Traverse ? Certainement pas pour le shopping de rentrée de Gabrielle et Terence, ses enfants, qui n’étaient absolument pas en âge d’entrer à l’école. Si Gabrielle était à ses côtés, Terence lui, était en Ecosse avec sa grand-mère. Pour le moment, la brunette n’avait rien dit à personne, exceptés Raphaël et son jumeau, Haven, mais elle allait entrer dans le cercle très sélect (ou pas) des professeurs de Poudlard à la rentrée. Elle avait pris cette décision quand elle avait su que Jason Harris, actuel Maître des Potions, avait décidé de rendre sa place. Elle le comprenait, vu ce qu’avait vécu sa famille, il était normal qu’il ait envie de s’éloigner du château. Et comme elle se souciait du bien-être de son petit-frère, Heaven avait sauté sur l’occasion. Elle en avait, bien évidement, discuté avec Myrielle, qui était tout de même sa patronne, afin de voir comment elles pouvaient s’arranger, l’ancienne Vipère refusant de quitter son emploi de styliste qu’elle aimait tant. Elle garderait donc quelques clientes fidèles et habituées à ses designs, tout en étant la nouvelle Maître des Potions de Poudlard.
Elle était donc venue sur le Chemin de Traverse pour s’assurer qu’elle avait tout ce qu’il lui fallait. Elle ne savait pas trop si l’ancien Maître des Potions s’approvisionnait chez un apothicaire, un herboriste ou s’il faisait pousser ses plantes lui-même, mais elle souhaitait le faire à sa manière à elle. Cependant, son chef frère aîné (adoptif, mais que voulez-vous, avec les années, elle avait fini par le considérer comme son frère, même s’il était un vrai casse-pieds de première) ayant eu vent de sa venue sur Traverse, il lui avait confié le soin d’aller récupérer la baguette qu’il avait laissé chez Ollivanders la veille, pour la retrouver au plus vite.
Quand elle était entrée dans la boutique, Heaven aurait volontiers fait demi-tour, tellement il y avait du monde. Elle avait toujours trouvé la boutique du baguettier trop petite et bien trop remplie. Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour et à sortir, la porte refusa de s’ouvrir. « Maman ? » Gabrielle à ses côtés, Heaven tenta de ne pas perdre son calme, ce qui était plus facile à dire qu’à faire. « Ce n’est rien ma chérie, on va attendre un peu. Tu veux aller t’asseoir à côté de la dame ? » Gabrielle acquiesça d’un hochement de tête, et prit place à côté de Roze, que Heaven salua brièvement. Elle la connaissait plus de vue qu’autre chose, l’ayant croisée uniquement aux anniversaires des enfants de sa cousine Ashaiah. Caressant les cheveux de jais de sa fille, Heaven inspecta la boutique. Heureusement pour elle, plusieurs anciens élèves de sa connaissance, et sa propre patronne étaient présents. Quentin, le meilleur ami de son mari, Ernie MacMillan, un ancien Poufsouffle et elle se raidit presque en reconnaissant la voix d’Adrien. Bien évidemment, Anabelle travaillait ici, comment avait-elle pu l’oublier ?! Elle sortit son propre téléphone, remerciant intérieurement Raphaël d’être paranoïaque et de la forcer à s’en servir depuis qu’ils étaient ensemble. Elle envoya un sms rapide à son époux pour le prévenir, et fit de même pour ses parents. Si sa mère gardait Terence, son beau-père était au Ministère elle en était sûre et il serait possiblement capable de les aider. Roze reçu une réponse avant tout le monde, mais à part dire ce que tout le monde pensait déjà, rien de nouveau ne transparaissait…
acidbrain
Nikolaï Hristov
Parchemins : 498Âge : 27 ans ( 02-01-1990 ) Actuellement : Sergent détective à la brigade de police magique Points : 0
La première année de Nikolaï en tant qu'employé à la brigade de police magique avait été plutôt mouvementé. S'il s'était attendu à devoir exécuter tout autant de paperasse que lors de son stage, finalement, la menace de Magicis Sacra l'avait amené à se rendre sur le terrain bien plus souvent qu'il ne l'aurait été en temps plus calme. Si en premier lieu on lui déléguait les tâches simples de terrain comme des vols ou des agressions, il avait fini par travailler assez souvent sur le gros mystère de l'année, sa présence sur le Chemin de Traverse le jour de la disparition des enfants y étant pour beaucoup. « Hristov t'es de surveillance ! » lui ordonna son supérieur. Nikolaï avait pour habitude de ne jamais questionner son chef mais cela ne l'empêcha pas de demander plus de détails (bien heureusement). Après l'échec du ministère à garder emprisonné un membre de Magicis Sacra, les employés de la brigade de police magique étaient souvent envoyés pour surveiller les lieux magiques et faire des rondes dans l'espoir de tomber sur l'un d'eux. Le rouquin ne pensait pas que cela changerait grand chose, il ne s'imaginait pas avoir le niveau pour les arrêter, mais bon, ils devaient obéir aux ordres.
Son assignation avait été faite à la boutique d'Ollivander et les allées alentours. Il transplana dans une ruelle puis fut surpris de voir les lieux noirs de monde. Il avait oublié que la rentrée n'était plus très loin. Il s'imaginait bien les parents douter encore sur si oui ou non ils devaient laisser partir leurs élèves à Poudlard, mais Nikolaï n'imaginait pas de lieu le plus sûr au monde même si une élève y avait été attaquée. Avant d'arrivée à la boutique d'Ollivander son regard fut attiré par une première page de la Gazette du Sorcier écrite par nulle autre que Rita Skeeter. Elle accusait le Ministère de son échec, mais d'un autre côté elle était peut être proche de la vérité. Les rumeurs disaient qu'à cause de l'importance des enjeux de la capture de ce Mathias Vignot, beaucoup de personnes s'étaient disputés la responsabilité et le plan à adopter si bien qu'ils n'avaient pas veiller à protéger suffisamment leur captif. Heureusement que le ministère avait découvert de potentiels suspects et les différentes rondes réalisées par ses membres étaient aussi un moyen de les retrouver. « Oh non. » Lorsqu'il arriva dans la boutique il sut qu'il allait avoir assez chaud. Il ne portait qu'une simple chemise, mais la chaleur estival plus la taille exigu de la boutique ne l'aidait certainement pas.
Le rouquin croisa quelques collègues du ministère notamment Quentin Montgomery qui faisait parti du même département que lui, mais il n'eut pas le temps d'aller le saluer que rapidement les choses se corsèrent (comme si la malchance avait simplement attendu que Nikolaï arrive dans la boutique). Des personnes tentaient de sortir de la boutique par le même endroit que l'ex Gryffondor était entré, mais en vain et rapidement la population s'agita. Après les évènements de l'été dernier cela était plutôt compréhensible, mais d'un endroit aussi exigu la panique était bien plus dangereuse que l'enfermement.
Apparemment la porte n'était pas la seule bloquée, les fenêtres étaient devenues incassables. Le rouquin jeta un oeil à travers l'une d'elle pour voir qu'ils n'étaient pas les seuls dans cette situation. Chacun alla de ses suppositions, mais finalement ce fut une femme d'une trentaine d'année qui distilla quelques éléments fournis par le ministère, même Nikolaï n'avait pas cette chance. Compte tenu de l'émeute qu'il y avait eu lors de l'attaque de cette élève à Poudlard, l'ex Gryffondor préféra rester discret sur son statut pour le moment, le mieux en tout cas c'était de trouver rapidement un moyen pour sortir d'ici et joindre les recherches afin d'aider ses collègues déjà à la poursuite de leurs assaillants.
Maribel et moi, nous étions dans les rues du Chemin de Traverse pour faire les achats scolaires ! La demoiselle passait en sixième année à la fin des grandes vacances. Le temps passait trop vite, mais je profitais de l'adolescente autant que possible du moment que la troupe n'était pas en voyage pour une pièce de théâtre. D'ailleurs, je n'apparaissais plus dans aucun film depuis quelque temps et c'était un choix qui me faisait un bien fou comme j'avais su prendre du recul. La rupture ne m'avait pas fait du bien, mais ça m'avait aidé à prendre conscience que les amis étaient important comme ma vie professionnelle et que j'avais besoin d'être présente pour les deux même si la relation avec autrui prenait plus de place que mon boulot au fil du temps. J'hésitais à reprendre les tournages, mais ça ne servait à rien de fuir plus longtemps. J'avais une proposition pour tourner dans un film dans le pays, c'était une occasion en or de montré à nouveau aux fans que j'étais toujours présente pour eux même s'ils avaient découvert pour les pièces de théâtre qui avaient eu lieu durant l'année. Je n'étais pas déçu de moi, j'avais su affiner mon jeu d'acteur de différente manière et c'était vraiment fun !
En attendant, je me trouvais avec ma cousine qui n'était pas au courant de la proposition et je ne comptais pas lui dire même si nous étions très proches ! Mari' me considérait comme sa grande soeur, tandis que moi c'était l'inverse. Je pouvais en discuter avec mes amis, mais je ne savais pas du tout avec qui le faire mis à part Corey ou Haven comme les deux garçons étaient devenu très proche de moi depuis mon arrivée à Londres. Je me rendais vers la boutique d'Ollivander tandis que Maribel se rendait dans une autre boutique, nous avions décidé de nous séparer pour le restant de la journée. La demoiselle avait des amis dans le coin et je pouvais comprendre son envie de les voir, je n'avais pas grand monde à voir pour ma part aujourd'hui ! Je venais seulement voir Ollivander pour savoir, si j'avais besoin de faire des réparations pour ma baguette ou si ça allait pour le moment.
J'entrais à l'intérieur du magasin et j'attendais mon tour, car il y avait pas mal de personne. J'en avais déjà vu, mais je ne les avais jamais côtoyés. Je cessais de regarder autour de moi, car je prenais dans mon sac à main une baguette magique qui n'était autre que la mienne. Je portais des lunettes de soleil ainsi qu'un chapeau pour cacher un minimum mon visage à l'extérieur. Je portais une robe blanche avec des fleurs ainsi que des petites chaussures blanches à talon. D'accord, je n'étais pas très discrète et cela m'était complètement égal au final. Je soupirais, mais je pouvais entendre du bruit qui commençait à avoir lieu. Il était impossible de sortir peu importe les portes, et même par les fenêtres, nous étions coincés à l'intérieur des magasins et ça semblait être le cas pour les autres. J'envoyais un message à Maribel qui me disait être dans la boutique avec des livres et que c'était impossible de sortir, nous pouvions confirmer dans tous les cas avec plusieurs d'entre nous.
J'écoutais tout le monde, mais je n'avais pas grand chose à dire. Je retirais mon chapeau et mes lunettes de soleil, car je n'y voyais pas grand chose dans la boutique. Je croisais les bras et je réfléchissais, mais rien ne me venait en tête. Nous savions que la menace était sur le coup et que le ministère s'en occupait, mais je ne voulais pas rester sans rien faire en sachant que ma cousine se trouvait dans les environs. Elle savait ce débrouillé, mais ce n'était encore qu'une gamine enfin une adolescente. Je n'avais pas remarqué au départ, mais il y avait Heaven qui n'était autre que la soeur de Haven et nous nous connaissions assez bien. Je m'en approchais tout en tapotant son épaule.
- Salut Heaven ! Je suis ravi de voir une amie dans ce genre de situation, je ne connais personne d'autre...
Je saluais la demoiselle en souriant, je ne la voyais pas énormément comparé à sa mère même si ce n'était pas tout le temps. Nous avions mis du temps pour en arrivé à de l'amitié et encore ce n'était pas toujours le cas à mon avis.
Toujours beaucoup d'agitation à l'extérieur, dans la rue, mais après ces quelques minutes où tout le monde dans la boutique découvre ses compagnons d'infortune, tout à coup, un mécanisme magique apparaît. Il est assez semblable à celui qui permettait d'ouvrir la cache du vase des sang pur, les menaces de mort apparentes en moins. Ce qui semble évident c'est que le mécanisme magique est fait pour gagner du temps, pas pour enfermer définitivement les sorciers en présence. Le seul message qui apparaît outre les énigmes est "La porte ne s'ouvrira que de l'intérieur". Mais pourquoi donner des indices à l'ennemi ? C'était étrange, non ?
Vous vous posez des questions, toutefois, il faut aussi penser à sortir... certains s'occupent donc des énigmes, d'autres essaient plutôt de comprendre ce que veulent les membres de MS avec ces énigmes.
Premier verrou Déchiffrez le code et le premier verrou cédera : 20 20002 202 000722 6027 2020
Second verrou Tracez la solution avec votre baguette et le second verrou cédera : Tous les voleurs me possèdent. Je viens en premier dans les vengeances. Tous les devins m'utilisent, Les savants ne peuvent se passer de moi, Car je suis le centre de gravité.
Troisième verrou Complétez en traçant avec votre baguette la série suivante et le troisième et dernier verrou cèdera : 5 2 8 9 4 7 ...
***
Fonctionnement de l'EVENT : - Dans ce tour, vous allez essayer de briser les mécanismes magiques en répondant aux énigmes. Vous ne pouvez répondre qu'à une énigme à la fois. - L'ordre de passage est le suivant :
- Lorsque ce sera à vous de poster, vous n'aurez que 48h pour le faire. Sinon votre tour est sauté. - A la fin de chaque tour, le dès du vif est lancé : - de 50, aucune information, + de 50, vous obtiendrez des informations vous permettant de sortir et/ou de trouver un membre de MS. - Le but est de faire le plus de tours possibles pour avoir le plus de chances de rattraper certains membres de MS. - Les limites de lignes du forum ne s'appliquent pas pour cet event, vous pouvez poster la longueur que vous désirez du moment que vous postez en moins de 48h. - Les tours seront gérés par la Pensine mais pour toutes questions relatives à l'event, merci de MP Minerva
Dernière édition par Pensine le Ven 15 Déc - 13:52, édité 1 fois
Entouré par tout un tas de gens dans la boutique d'Ollivanders, Quentin n'aura pas connu plus de monde à un repas de famille : Anabelle, Adrien, Ernie, Nikolaï, Myrielle, Heaven et Roze, tous ses amis et sa famille étaient réunis là. Il lança un double regard interloqué à Anabelle quand sa cadette échoua à ouvrir la porte de la boutique. C'était quoi ce bordel, elle leur avait donné rendez-vous pour son anniversaire surprise ou quoi ? Quentin se laissa rapidement gagner par la pression de la situation : ce boulot au Ministère l'épuisait, il désespérait d'être aussi inefficace face à la Menace, il ne comprenait comment on pouvait avoir 4 trains d'avance à chaque fois et comment on pouvait posséder autant de pouvoir. Une fois encore, ils le prouvaient. Sans déconner, les gars venaient de paralyser magiquement toute une ruelle de sorciers tout en se payant le luxe de leur offrir une série de petites énigmes sympathiques pour leur permettre de sortir – mais pas maintenant s'il vous plait. Et eux, encore une fois, ils ressemblaient à des pigeons obéissants. Des énigmes, Quentin en avait élucidé plus que de coutume, mais à chaque fois, trop tard. Pour une fois, il aimerait bien prendre de la hauteur et éviter de se laisser mener en bateau par Magicis Sacra. A chaque fois, ils faisaient ce qu'on attendait d'eux. Ce n'était pas très Serpentard de manquer de jugeote, c'était même tout l'inverse. S'approchant de Myrielle et de Heaven, non loin de lui, les deux personnes qui – il le savait – cernaient bien les gens en général et se posaient toujours les bonnes questions, Quentin répondit dans un premier temps à Myrielle.
- Pas plus que d'habitude, j'en ai peur.
Puis aux deux ex-Serpentard, tandis qu'Ernie et Anabelle étaient près de la porte :
- Je trouve ça un peu étrange qu'ils nous laissent une porte de sortie. Ça vaudrait pas le coup de ne pas sortir, justement ? Et de laisser ceux qui sont dehors faire ce qu'ils ont à faire ?
Quentin voyait bien le topo : ils allaient résoudre les énigmes, se précipiter dans la ruelle pour rejoindre leurs proches et MS aurait eu ce qu'ils voulaient. Non, si leur présence n'avait pas été désirée dans la rue, de la boutique ils n'en seraient jamais sortis. Et puis de toute manière, ils ne pourraient pas aller plus vite que les énigmes, ce n'était pas comme s'ils avaient le choix de rester là ou de sortir tout de suite. Quentin sentait le piège, encore une fois, et ce qui l'énervait c'est d'être pris constamment pour un saucisson et de faire choux-blanc dans ses recherches du Ministère : ils ne savaient pas ce que MS voulait, à quoi bon aller dans leur sens ? Une bardée d'agents sillonnaient les rues, ils feraient quoi de plus à part offrir de nouveaux otages appétissants ? Après de longs mois laborieux de recherches avec son équipe, dont Nikolaï qui était présent, Quentin commençait très sérieusement à fatiguer.
Ernie MacMillan
Parchemins : 683Âge : 37 jets de cheveux (7 Octobre 1979) Actuellement : Adulte [Département de la coopération magique internationale] Points : 0
Depuis que les clients s'étaient regroupés autour de la porte d'entrée, Ernie avait l'étrange impression que la boutique d'Ollivander s'était transformée en réunion des élèves de Poudlard "Promotion Potter", tant il reconnaissait d'anciens camarades de classe, parmi les figures des sorciers présents. Il s'attendait presque à ce que Neville Londubat surgisse de nulle part, pour déclarer ouverte la séance de l'AD. Néanmoins, songea-t-il, tandis qu'il laissait son regard glisser d'un visage à l'autre, il aurait tout aussi bien pu se trouver au beau milieu d'un conseil de famille : tous les Montgomery s'étaient-ils donnés rendez-vous chez le baguettier pour discuter héritage ?
Le jeune homme n'eut toutefois pas le temps de s'appesantir sur cette bizarrerie, car une autre, bien plus urgente, exigeait toute son attention. - Je ne comprends pas. Pourquoi la Menace nous a-t-elle enfermés ? Il ne se passe visiblement pas grand chose dans la rue... Lança-t-il, en désignant d'un signe de tête la fenêtre la plus proche. Certes, les passants qui, quelques minutes plus tôt encore, baguenaudaient sur le Chemin de Traverse, se pressaient, eux aussi, autour des boutiques, dont l'accès leur était refusé, mais il n'apercevait aucun mouvement suspect, aucune disparition mystérieuse, ni aucune projection des membres de la Menace. Alors que voulaient-ils ? Simplement rappeler à la communauté sorcière la capacité de nuisance de leur organisation ?
La perplexité d'Ernie monta encore d'un cran, quand le mécanisme d'ouverture apparut sur la porte. - Mais enfin, à quoi est-ce qu'ils jouent ? marmonna-t-il entre ses dents. Il se pencha avec circonspection sur les verrous, comme s'il craignait de les voir exploser, et lut les énigmes à mi-voix, avant de hausser les sourcils, de plus en plus dérouté. - C'est codé, non ? Demanda-t-il à la ronde. Il se passa machinalement une main dans les cheveux, comme pour mieux arranger son célèbre "coiffé-décoiffé" ("Avec la lotion coiffante MacMillan, sculptez vos cheveux en deux temps trois mouvements !"), et poursuivit : La réponse à la deuxième, c'est le "V", non ? On le retrouve dans "voleur", "devin" et "savant", c'est la première lettre de "vengeance" et le milieu de "gravité"... Il répéta de nouveau l'énigme en marmottant. Oui... ça semble le plus logique... Vous êtes d'accord ?
Le Poufsouffle se tourna vers les sorciers les plus proches de lui, pour avoir leur assentiment. Il ne voulait pas prendre le risque de tracer immédiatement le "V", d'une part parce qu'il ignorait ce qui se produirait, si jamais il se trompait dans son raisonnement, d'autre part parce qu'il n'avait pas oublié sa baguette capricieuse : il redoutait de ne pas parvenir à ouvrir le verrou, si jamais elle décidait de faire des siennes. Or, une fois encore, sa réputation était en jeu...
Lucy avait sursauté quand la femme rousse avait frappé du poing dans une fenêtre. Ça n’avait, étonnamment, fait sourciller personne. Comme la brunette était franco-écossaise mais avait surtout grandi en France, elle était passée à côté de la réputation de Myrielle… en dehors de sa boutique de stylisme dans laquelle elle avait déjà passé commande, surtout pour les bals de Poudlard. C’était le cas de la majorité des jeunes filles de l’école. Elle frémit aussi en voyant un poignard apparaître comme par magie dans la main de cette femme, mais là encore, tout le monde paraissait trouver que c’était normal. Bien, bien. Elle allait donc éviter de faire remarquer qu’elle était plutôt contre la violence et qu’elle apprécierait assez que la plupart des personnes en présence se pose pour discuter tranquillement du problème qui les occupait. A savoir qu’ils étaient enfermés dans une boutique de baguette – ce qui, comme le faisait très justement remarqué une autre fille, Linoah semblait lui dire sa mémoire, était moins commode qu’une bibliothèque -. Heureusement (ou pas), des énigmes apparurent, leur signalant que s’ils voulaient sortir, ce serait en faisant marcher leur méninge.
Lucy était plutôt maligne, mais elle n’avait pas non plus été à Serdaigle. Les énigmes n’étaient pas vraiment sa tasse de thé, surtout que soumise au stress, elle perdait un peu ses moyens. Elle le cachait derrière un masque de froideur presque dédaigneuse mais en réalité, au fond de ses prunelles noisettes, on pouvait lire de la peur. Elle ne comprenait rien de ce qui se tramait ici. Elle aurait donné n’importe quoi pour être en France, en sécurité, à l’heure actuelle. Elle pensa alors à son frère, à ses cousins, elle se dit qu’il valait toujours mieux elle qu’eux, elle était plus âgée et elle avait sa baguette pour se défendre… Sauf qu’il n’était même pas question de se battre ici.
La jeune fille déglutit péniblement, tentant de retrouver un semblant de calme. Elle écouta ensuite l’homme blond faire une proposition pour le second verrou. Comme il posait une question à la cantonade, elle se raccrocha à cette branche tendue avec l’énergie du désespoir. Il ne serait pas digne d’elle de paniquer parce qu’elle ne comprenait pas la situation. Elle était une De Guise !
« Oui ! Je crois que c’est ça ! Ce doit être simplement un jeu de mot, et puis, un V, c’est une lettre simple à tracer avec une baguette. Je vais essayer. De toute manière, à priori, le pire qui puisse arriver est que cela ne fonctionne pas. » Choisissant l’action, elle traça le V recommandé par Ernie et un petit bruit leur indiqua que c’était la bonne réponse.
Lorsque la jeune femme écouta les personnes autour d'elle, elle se demanda un instant s'il avait l'habitude de ce genre de situation. C'était peut-être ce qu'elle redoutait le plus, vivre dans un monde ou il était normal de se méfier, d'avoir peur de ce qui pouvait arriver si on allait faire ses courses tranquillement. Après, il ne fallait pas sombrer dans la panique puisque le ministère semblait avoir la situation sous contrôle, ou du moins, c'est ce qu'il laissait paraître et Linoah voulait croire en cette idée.
Lorsqu'un message apparut alors, l'esprit de la demoiselle commença à s'activer. Après tout, elle n'avait pas lu autant de livres pour se retrouver dans une impasse en voyant les trois verrous. Alors oui, la première lui posa quelques problèmes dans sa résolution, mais la seconde attira d'avantage son attention, elle fut juste un peu trop longue puisqu'un jeune homme (à la tignasse blonde magnifiquement entretenue) répondit à l’énigme avant elle. Elle fut tout de même contente de voir quelle avait eu raison, même si elle l'avait gardé pour elle, pas la peine de se mettre en avant pour dire qu'elle avait pensé pareil non ? "Le premier verrou, je ne parviens pas à comprendre la logique des chiffres... Par contre le dernier verrou, il suffit de refaire la combinaison peut-être non ? Ca serait peut-être trop simple, mais une chose est certaine, c'est qu'il va falloir se méfier avant de sortir, quand c'est trop facile, c'est qu'il y a un piège !"
Ou alors l'addition de ses chiffres donnaient 35, soit 3+5 =8 Peut-être que le 8 était la solution... Mais pourquoi ? En tout cas elle préféra garder l'information pour elle, au cas où. Si Linoah pouvait éviter de tuer des gens pour un médecin, ça le ferait moyennement quand même...
Myrielle avait froncé les sourcils quand Quentin leur avait fait part de ses soupçons. Non pas que son raisonnement manquait de jugeote mais... elle avait deux enfants à récupérer à l'extérieur et ils étaient eux aussi bloqués. "Je vois ce que tu veux dire, mais l'attentisme n'a jamais été ma tasse de thé. Qui plus est, certains ont l'air bien décidé à nous faire sortir et moi j'ai ma nièce et mon fils qui m'attendent dehors. Je n'aime pas beaucoup les savoir seuls, sans moi... Alexandre n'est même pas encore entré à Poudlard et il n'est pas venu avec ses armes, quant à Viska, elle est encore toute jeune, ce ne sont pas les quelques sortilèges qu'elle connaît - et qu'elle n'a pas le droit d'utiliser hors de Poudlard - qui sont un gage de sécurité..." Elle termina son argumentation avec un nouveau léger froncement de sourcil révélateur du soucis qu'elle se faisait pour les enfants en général et pour ceux de sa famille en particulier.
Myrielle n'était, de plus, pas vraiment très fan de l'inaction, elle l'avait dit elle-même et ceux qui la connaissaient savaient aussi que c'était un euphémisme. Il n'y avait pas plus femme d'action qu'elle. Fut un temps où la violence était même son mode de communication courant... Ernie avait débloqué le second verrou, il en restait deux encore. Comme elle n'était pas très intellectuelle, elle laisserait les autres s'en charger, mais elle ne s'y opposerait pas non plus, quand bien même Quentin ait raison et que La Menace ait un plan... rester ici n'aiderait probablement personne... elle avait l'impression que le groupe de mages cherchait à gagner du temps. La question était : dans quel but ?
Toujours un seul verrou d'ouvert. Le premier et le troisième sont encore à ouvrir.