[Intrigue] Course poursuite !

Adrien adressa un sourire timide à sa bien aimée. Elle n’avait jamais été du genre démonstrative, il n’était donc pas étonné qu’elle manifeste son soulagement par quelques mots simples. Le fait qu’elle s’accroche à lui en revanche était la preuve qu’elle était vraiment inquiète. Elle faisait beaucoup ça quand ils étaient jeunes : elle lui attrapait la main ou le bras quand elle ne savait pas quoi faire. Ce qui était souvent lié à sa famille autrefois, maintenant, elle s’entendait mieux avec la plupart d’entre eux. Adrien nota quand même qu’elle se tendait à la vision de Heaven (à qui il fit un autre vague sourire, il n’irait pas la voir en présence de sa femme, ce serait du suicide) et pire encore de sa belle-sœur Roze.

« C’est suspect, c’est sûr, mais encore une fois ils ne laissent pas vraiment le choix. On pourrait attendre un peu ici mais qui sait ce qu’ils feront en représailles ? » Le professeur de danse fronça les sourcils, posant une main sur celle d’Anabelle sur son bras.

Comme prévu, Belle préféra se joindre au groupe qui cherchait à résoudre les énigmes plutôt que d’envisager de rester plus longtemps dans la même pièce que Roze et Heaven. En d’autres circonstances, cette idée l’aurait fait sourire. Dans le cas présent, il ne pouvait s’empêcher de penser que si Roze était là, c’est que les neveux d’Anabelle étaient peut-être quelque part sur Le Chemin de Traverse. Mais comme Belle ne semblait pas faire le rapprochement seule, il décida de ne pas le faire pour elle. Elle n’était pas très proche de sa famille, mais qui savait comment elle réagirait si elle savait que certains de ses membres étaient encore potentiellement en danger ? Il n’avait jamais réussi à décrypter ses émotions l’année dernière quand les enfants de Quentin s’étaient fait prendre en otage avec les autres enfants présents. Il vait pour habitude de respecter le silence de son épouse, il savait qu’elle lui parlait quand elle en ressentait le besoin, cela lui suffisait.

S’occupant des énigmes un peu de force, il écouta les raisonnements d’Owen puis la question de Belle. « Je pense qu’il faut faire la suite en entier, à quoi bon l’avoir trouvé sinon ? » Mais il laissait aux autres le soin de tracer les chiffres car il avait toujours des doutes quant à ce qu’ils trouveraient une fois que les verrous auraient sauté. C’était dommage qu’il ne sache pas s’il y avait un tel système dans les autres boutiques cloisonnées par La Menace…

Heaven adressa un sourire timide à Adrien. Anabelle la détestait -et elle ne pouvait pas dire qu’elle l’appréciait particulièrement- mais son passé avec l’ancien Poufsouffle semblait toujours très, voire trop présent lorsque les deux se retrouvaient dans la même pièce. Ne parlons donc pas des moments où Anabelle se retrouvait là. Heureusement, Heaven avait la tête sur les épaules et un amour sans limite pour son époux. Elle ne doutait pas qu’il en fut de même pour Adrien, mais elle avait moins confiance en Anabelle qu’en Adrien. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il avait fallu qu’elle vienne ici en même temps qu’eux, même si en soit, elle ne pouvait pas éviter Anabelle en venant chez Olivander. Encore que, il suffisait qu’elle tombe sur son jour de repos…

Concernant le bazar qui se déroulait, elle écoutait plutôt attentivement chacune des personnes présentes ici -sauf Anabelle, ça allait de soit- et fut presque soulagée de voir Lara arriver à ses côtés. Si les deux jeunes femmes n’étaient pas spécialement amies, elles s’entendaient néanmoins correctement et Heaven avait souvent eu le privilège de lui réaliser des robes et autres tenues. « Oh, Lara, bonjour ! Tu connais ma fille, Gabrielle ? » Elle n’était pas sûre que la fillette ai déjà vu Lara, elle ne la laissait pas vraiment déambuler seule, par Merlin, elle avait à peine quatre ans ! Déjà qu’elle s’en voulait grandement de l’avoir prise avec elle aujourd’hui… « Je ne comprends vraiment pas ce qu’ils veulent, ça n’a aucun sens de nous garder enfermés ici… Et d’ailleurs, est-ce que seul Olivander est touché ? Une seule boutique, sur toute une rue, cela serait complètement stupide… » Et elle était de fait, plutôt de l’avis de Quentin, il ne servait strictement à rien de courir après cette bande de bras cassés qu’était Magicis Sacra. Ils n’attendaient que ça, et elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle devrait se plier à leurs ordres !

Alors qu’un homme qui lui disait sincèrement quelque chose exposait sa vision des choses pour la suite de chiffres, Heaven leva les yeux au ciel en entendant Anabelle et sa remarque ô combien absolument pas pertinente. « C’est n’importe quoi, si vous voulez vraiment sortir, agissez au lieu de rester là comme des idiots. » Elle maitrisait son langage devant sa fille, bien que cette dernière était omnibulée par Roze à ses côtés, qu’elle connaissait de par son père et Carnal Spark, mais pas plus que cela non plus, lui posant quelques questions de temps en temps. Heaven sorti sa baguette et, s’approchant de la porte, adressa rapidement quelques mots à celui qui avait proposé la solution. « J’espère que vous ne vous trompez pas, ce sont des lions en cage que nous avons avec nous… », murmura-t-elle. Elle, se fichait pas mal de ce qui arriverait après. A vrai dire, elle ne comprenait même pas ce que l’organisation voulait à les garder coincés là, à part nourrir la colère de Myrielle -et une Myrielle énervée n’était jamais une bonne chose à avoir près de soit, Heaven savait de quoi elle parlait, sa patronne l’ayant testée à Poudlard dès son plus jeune âge. La brune traça le reste des chiffres, suivant ce qui avait été proposé, priant pour que Owen Woolahan, comme il s’était présenté lorsqu’elle lui avait parlé, voyait juste.

Alors qu'ils étaient en majeure partie en train d'essayer d'ouvrir les portes de quelque façon que ce soit, des écrits magiques apparurent devant eux laissant le loisir aux prisonniers de découvrir des énigmes qui, une fois résolues leur permettraient de s'enfuir. Nikolaï n'était pas la tête la mieux façonnée, il préférait l'action, mais cela valait le coup de s'y pencher un tantinet, bien qu'il pouvait compter sur ses camarades d'infortune. En effet, ces derniers semblaient bien à l'aise avec les énigmes proposées et deux des trois énigmes trouvèrent rapidement une réponse. Nikolaï écouta chacune des explications proposées par les détectives d'un jour puis d'un signe de tête approuva même si personne n'avait besoin de bénéficier de ses approbations.

Alors que certains se posèrent des questions sur les réponses aux énigmes, d'autres interrogeaient l'intérêt de la Menace derrière leur volonté de laisser leurs prisonniers s'échapper. Le cerveau de Nikolaï se mit à bouillir. La question de cette jeune femme n'était pas mauvaise et il pensa comprendre rapidement les motivations de Magicis Sacra derrière tout cela. Si cela avait un lien avec la raison pour laquelle il se trouvait dans cette boutique alors sans doute était-ce pour s'offrir une porte de sortie sans obstacle face à eux provenant du ministère. Après avoir vu un de leur membre se faire capturé, et ce même si ce dernier avait réussi à s'échapper, sans doute n'avaient-ils pas envie de reproduire le même désagrément. Mais dans ce cas ne serait-ce pas plus simple de laisser les obstacles emprisonnés ? « Sans doute parce que leur haine principale est tournée vers tout ce qui est d'origine moldu ? Qui sait si des sorciers de sang pur se trouvent parmi nous, peut être ne voudraient-ils pas que ceux qu'ils semblent vénérer finissent emprisonnés à vie. » suggéra Nikolaï même si parler de rang de sang lui donnait l'impression d'avoir besoin d'un bon bain de bouche par la suite.

« Enfin, il nous reste une énigme à trouver si j'ai bien compris, je pense que ça vaut quand même le coup de s'y attarder plutôt que de ne rien faire. » lança-t-il, mais malheureusement cette suite de chiffres lui donnait plus mal à la tête qu'autre chose. Il fronça les yeux, tourna la tête sur le côté, tenta d'une manière ou d'une autre d'y déceler une logique, mais à part une majorité de deux et de zéro, ce code était particulièrement bizarre. « Je pense qu'il faudrait une clé pour le décrypter, mais quant à savoir ce que c'est, je n'en ai aucune idée. Quelqu'un aurait une suggestion ? Un mot ? Une date ? Ou la réponse tout simplement ? » Au vue du nombre de chiffre, plusieurs idées lui vinrent à l'esprit. Il décida de les murmurer près du code avec peut être la chance que cela désactive le verrou en question : « La danse est sacrée pour nous ? La magie est sacrée pour nous ? La porte est fermée pour nous ? Quelque chose ? » Il espérait cependant qu'on ne le prenne pas pour un fou, mais qui ne tentait rien n'avait rien.

La chanteuse leva le nez à la remarque du rouquin. « Nous sommes plusieurs sang pur ici : tous les Montgomery moi y compris, Myrielle, Heaven, même le poufsouffle là. Comment tu t’appelles déjà ? » Roze pencha légèrement la tête sur le côté, fixant Adrien de son regard azur d’un air tout aussi perplexe qu’innocent. Adrien était typiquement pour elle un mec transparent, mais il s’entendait bien avec son fils Lucas. C’était à peu près tout ce qu’elle retenait de son beau frère par alliance. « Adrien, Roze, je m’appelle Adrien… Tu ne pourrais pas faire un effort ? » Soupira le jeune homme en levant les yeux au ciel. « Nous sommes trop nombreux dans cette famille. » Rétorqua Roze en haussant les épaules avant de quitter enfin son tabouret, toujours en gardant son téléphone à la main. Elle cherchait à savoir ce qui se passait dans les autres boutiques mais ça ne donnait pas grand-chose, son fils avait été mis à l’écart car il était trop jeune pour les affaires de grandes personnes. Tsss. Quel snobisme.

« La clé de cryptage est une date, regardez, plusieurs chiffres reviennent sans cesse mais justement, ce sont toujours les mêmes. Une fois que nous aurons la clé, il faudra juste la calquer sur l’alphabet et puis, on connaît les lubies de La Menace, ça doit forcément tourner autour de la magie et du sacré. » Elle aperçut alors le rouquin qui soufflait au verrou. Celui-ci réagit à l’une des phrases qu’il prononça, sans s’ouvrir pour autant. Roze n’était pas assez près pour entendre laquelle.

« Et bien voilà, on dirait qu’on s’en approche. Cela dit, nous ferions mieux de trouver la clé de cryptage pour la suite des événements… je trouverais très étonnant qu’ils n’aient mis des verrous que sur cette porte. » Le téléphone de Roze vibra, elle le regarda : enfin des informations. « Ah, et nous sommes les seuls à avoir droit à des petites énigmes. Allez savoir pourquoi ! » Roze haussa les épaules et se désintéressa de nouveau de ce qui se passait autour. C’était peut-être bizarre pour une chanteuse célèbre mais elle était bien trop solitaire pour ce genre d’équipée.

Il ne reste que le premier verrou!
Nikolaï a presque trouvé la réponse qui ouvre le premier verrou, un mot n’est pas bon dans l’une des phrases et il faut de toute façon tracer la réponse avec sa baguette
Attention, vous allez quand même devoir trouver la clé de cryptage, sans quoi la suite restera compliquée !
Rappel : la clé de cryptage est une date.

Comme en réponse à Roze, une femme sortit de l’ombre en enlevant ce qui semblait être une rareté : une cape d’invisibilité. C’était une belle femme de taille moyenne, avec une robe de sorcière violette en velours qui moulait son buste. Elle tenait sa baguette à la main et la pointait plus particulièrement sur Myrielle. Ce n’était pas idiot vu que c’était sûrement la seule personne de la pièce à avoir notoirement appris à tuer d’autres sorciers. De sa main désormais libre, elle vérifiait sa coiffure, elle semblait plutôt décontractée vu la situation. « Il se pourrait que vous soyez les seuls à pouvoir ouvrir votre porte parce que vous êtes en ma compagnie. » La femme sourit d’un air presque taquin mais qui se reflétait surtout moqueur. « Je m’appelle Freja Blomberg et je suis celle qui commande aux Magicis Sacra. Ravie de me retrouver en si bonne compagnie, tant de sang pur ! C’est presque respirable ! » Elle joignit les mains et prit comme un air attendrit devant des jeunes enfants. Son anglais était parfait mais elle parlait avec un fort accent, du nord de l’Europe pouvait-on deviner, il restait toutefois difficile de trouver de quel pays exactement. « Ah ! Pas la peine d’essayer de m’attaquer, je suis protégée par un sortilège du bouclier amélioré par mes pairs. » Freja s’avança pour aller s’asseoir sur le tabouret que Roze avait quitté.

Elle bailla ostensiblement : « De toute façon, je n’ai pas les réponses, ce n’est pas moi qui ai fabriqué ces sortilèges. Ma spécialité est ailleurs. Et je n’ai pas la clé de cryptage non plus, alors débrouillez-vous donc pour nous faire tous sortir de là. Quand je serai en sécurité, c’est toute la rue qui sera libre. » Elle croisa les jambes et fit mine d’attendre et de s’ennuyer en dépit de la tension presque palpable présente dans la pièce. Il restait un verrou sur la porte qui retenait, certes, Freja, mais aussi tous les autres sorciers présents.

Premier verrou
Déchiffrez le code et le premier verrou cédera : 20 20002 202 000722 6027 2020

Second verrou : OUVERT

Troisième verrou : OUVERT



Fonctionnement de l'EVENT :
- Dans ce tour, vous réagissez à l'arrivée de Freja et vous tentez d'ouvrir (ou non) le premier verrou. Dans tous les cas, vous devez trouver la clé de cryptage.

- Si votre personnage possède un gallion event, vous pouvez choisir de l'utiliser à n'importe quel moment de l'event pour attaquer Freja. En effet, ce gallion vous donne l'opportunité de faire une action et de lancer le dès attrapeur. Comme pour les fins de tour, si vous faites - de 50 votre action a échoué, + de 50 votre action a réussi. Mais les gallions sont rares et précieux, utilisez-les avec parcimonie car l'event n'est pas fini !
Il est aussi évident qu'il est interdit de tenter des actions visant à essayer de tuer Freja, j'en ai encore besoin pour la suite, merci XD En revanche vous pouvez essayer de la faire parler (auquel cas je donnerai la réponse en cas de succès aux dès) ou de briser son bouclier magique.

- L'ordre de passage est le suivant :



- Lorsque ce sera à vous de poster, vous n'aurez que 48h pour le faire. Sinon votre tour est sauté.
- A la fin de chaque tour en dehors de celui-ci, le dès du vif est lancé : - de 50, aucune information, + de 50, vous obtiendrez des informations vous permettant de sortir et/ou de trouver un membre de MS.
Le dès n'est pas lancé ce tour car de nombreuses informations et un indice ont déjà été donnés.
- Le but est de faire le plus de tours possibles pour avoir le plus de chances de rattraper certains membres de MS.
-  Les limites de lignes du forum ne s'appliquent pas pour cet event, vous pouvez poster la longueur que vous désirez du moment que vous postez en moins de 48h.
- Les tours seront gérés par la Pensine mais pour toutes questions relatives à l'event, merci de MP Minerva

Passablement convaincu que Myrielle n'écouterait pas ses arguments – et il avait eu raison – force était de constater que si ses propres enfants étaient dans la rue, l'ex-Serpentard aurait agi de même fort heureusement Susan maîtrisait à la perfection son rôle de femme au foyer soumise et gardait les bambins à la maison. Mais ce n'était pas faute d'avoir voulu tenter. Il sentait le piège si violemment qu'il aurait bien stupéfixé tous ses amis et proches qui s'évertuaient à ouvrir le verrou. Sans rire, ils ne sentaient pas que c'était précisément ce que voulait Magicis Sacra ?

C'est à cet instant qu'une femme apparut de nulle part au fond de la boutique. Elle semblait posséder ce qui était – et c'était bien la première fois qu'il en voyait une – une cape d'invisibilité. Elle se présenta comme étant celle qui commandait aux Magicis Sacra. Avant qu'une nouvelle de leur ruse s'abatte sur eux et pendant que la sorcière visait Myrielle elle avait du flair la petite, Quentin lança le sort le plus pacifiste qu'il avait en réserve. Rien que d'imaginer son confrère s'évader du bureau d'interrogatoire de son département du Ministère de la Magie lui filait encore des insomnies, alors celle-là, il allait pas la rater.

- Expelliarmus !

Le sort ricocha sur sa baguette comme un vulgaire cailloux sur un lac gelé, avant que la sorcière ne puisse réagir. Puis, sûre d'elle, elle ajouta qu'il était inutile de l'attaquer sous peine de faire choux-blanc : apparemment, sur tous les aspects de la magie, MS les surpassaient. Bordel.

Quand elle s'assit sur un tabouret en attendant – à l'abris de tous – sagement qu'on lui ouvre la porte, Quentin vit rouge. Elle était sérieuse là ? Elle croyait certainement qu'ils allaient laisser passer l'occasion d'avoir enfin un otage important ? Elle était bloquée ici avec eux, et son sort de protection n'était pas indestructible.
S'ils s'y mettaient à plusieurs, son bouclier allait flancher et elle céderait elle-aussi. Ils étaient quand même plus d'une dizaine dans cette pièce face à une seule femme, ils allaient l'écouter ou commencer à se réveiller ?

- Ça voudrait pas le coup de ne pas écouter cette garce, pour changer ?

Il lança un regard navré à Anabelle et Ernie, conscient qu'ils étaient bloqués. Elle était intouchable, et eux voulaient sortir. Elle avait besoin d'eux pour partir. Quentin lui, voyait enfin une occasion inespérée de faire parler un otage important, un suspect de premier choix. S'ils s'y mettaient à tous, elle allait forcément mordre la poussière, Magicis Sacra n'était pas aussi fort que ça.
Et quand ils l'auraient neutralisée, là ils pourraient sortir pour amener cette dinde rose au Ministère c'est la nouvelle couleur des méchants le rose ou bien ? pour l'interroger. Elle faisait quoi chez Ollivanders ? Elle avait volé quoi ? Elle n'était pas là pour rien et Quentin se posait de nombreuses questions;

La baguette toujours pointée sur elle, Quentin se tenait prêt à dévier le premier sort qu'elle lancerait. Si elle était intouchable, elle pouvait toujours leur tirer dessus, et eux, ils ne l'étaient pas. C'était maintenant plus que jamais que son boulot de tireur de baguette magique d'élite s'affirmait. Non, ils ne se laisseraient pas faire.

Lucy avait frémi à l’arrivée de Freja, blêmi à l’intervention de Quentin avec sa baguette (n’avait-il pas vu qu’elle avait la sienne pointée sur l’une d’entre eux?!) et du s’appuyer contre le mur quand Ernie prit la parole. La réponse de la chef des Magicis Sacra ne l’aida pas à se sentir beaucoup mieux. En effet, un petit rire coquet prit la femme mais son regard n’était que faussement aimable. Lucy fréquentait assez les soirées mondaines pour savoir reconnaître un faux sourire du genre de ceux qui se veulent menaçant. Ce qu’étaient ses mots d’ailleurs : « Allons Monsieur MacMillan, un sorcier de votre rang devrait être capable d’un langage plus châtié. Mais que l’un de ces messieurs donnent une chaise à Mademoiselle De Guise avant qu’elle ne tourne définitivement de l’oeil. Ne voyez-vous pas que vous lui faites peur ? »

Lucy, qui avait un peu espéré se faire oublier, se colla un peu plus contre son meilleur ami du moment, à savoir le mur. Freja n’avait pas tord, elle était morte de peur. Elle avait toujours réussi à ne pas être mêlée aux différents conflits et événements étranges qui secouaient le monde sorcier. Et voilà qu’en allant simplement faire une course, elle était entre des énigmes bizarres, des personnalités belliqueuses (oui, oui, elle trouvait Ernie belliqueux !), des conflits de personnalités et, pire que tout, la chef des ennemis de tous les ministères sorciers du monde. En cet instant, elle aurait donné n’importe quoi pour que son fiancé soit là. Contrairement à elle, il n’aurait pas hésité à s’imposer au milieu de tous ces caractères forts. Et puis, aussi, elle se serait sentie moins seule. Elle avait un peu la sensation d’être la jeunette de la pièce.

Alors qu’elle se faisait cette réflexion sur son âge, elle réalisa que Freja les avait appelé par leur nom. Passe encore pour Ernie qui travaillait au Ministère, mais elle ? Comment la connaissait-elle ? Certes, elle n’était pas une totale inconnue en Europe puisqu’elle était fiancée au roi du Liechtenstein, mais dans des vêtements de tous les jours, ce n’était pas écrit sur son front non plus… Elle n’osa pas demander comment ça se faisait parce que bon, manquer de peu de défaillir en public n’incitait pas à ramener sa fraise… Quelqu’un lui apporta d’ailleurs une chaise (elle ne fit pas attention à qui), elle s’assit en murmurant un simple « Merci » difficilement articulé. Elle préférait les énigmes pour parler franchement.