Ξ Sujet: Re: Années II à VII | Premier cours de vol sur balais. Jeu 8 Mar - 21:02
Allistair avait laissé l'enseignant prendre les mesures qui s'imposaient suite à l'action de Joaquin, et masqua sa surprise lorsque, au lieu d'affecter son assistant à la surveillance du trublion, le professeur Clarks le chargea de Joséphine. Le sixième année voyait cela comme une façon de la mettre à l'écart, et s'il comprenait qu'elle nécessitait une attention particulière, il ne pouvait s'empêcher de songer qu'il aurait sans doute organisé les choses différemment. Néanmoins, ce n'était pas à lui de décider, et il faisait suffisamment confiance à l'enseignant pour savoir ce qu'il faisait. Il reprit donc de l'altitude, ses sorts de protection toujours actifs ; on lui avait parfois reproché cette manie de se couvrir, mais il avait déjà fait la -douloureuse- expérience d'un moucheron sur la joue alors qu'il était lancé à pleine vitesse. A l'époque, il volait sur un simple Comète, mais avec la vitesse et l'accélération que pouvaient atteindre un Éclair de Feu, il préférait ne pas tenter le diable.
Il enchaîne quelques passes, sans vraiment prêter attention à qui lui envoie la balle, ni à qui il la lance. Ses tirs sont plutôt précis -l'inverse serait un comble pour un gardien poursuiveur à ses heures- et il fait de son mieux pour diriger son balai sans le tenir. Il savait qu'en match, il n'aurait pas toujours l'opportunité d'arrêter un Souafle fonçant vers les buts d'une seule main. Force était d'admettre que les cale-pieds de l’Éclair de Feu lui apportaient en cela une aide précieuse : bien plus larges et confortables que ceux des autres balais, ils donnaient à Allistair le sentiment de qu'il pouvait réorienter et diriger son balai simplement en changeant subtilement la répartition du poids de son corps. Lorsque la balle en mousse ne venait pas dans sa direction, il s'entraînait d'ailleurs à incliner son balai et à le faire pivoter de quelques degrés.
L'exercice proposé, bien que simple, lui permet donc de se familiariser avec sa nouvelle monture et compagne de jeu. Le léger déséquilibre qu'il a ressenti un peu plus tôt, en testant son balai, s'efface progressivement. Il est encore bien loin de l'aisance qu'il pouvait ressentir avec le précédent, mais il sait parfaitement qu'en la matière, seule l'expérience compte.
Une fois satisfait de ses progrès, il commence à prêter un peu plus d'attention à l'exercice. Il augmente progressivement la technicité de ses passes lorsqu'elles visent des élèves à l'aise sur leur balai, respectant toujours la consigne de l'enseignant de ne pas en faire pour autant des boulets de canon, et se contente de passes lobées simples et lentes lorsqu'il choisit de lancer le faux Souafle à une personne moins expérimentée. C'est donc sous les yeux attentifs d'un Allistair enthousiaste que le drame se produit.
Louise, une troisième année qu'il a déjà croisée dans la salle commune, parvient à perdre le contrôle de la balle en mousse. Celle-ci file à toute vitesse vers l'enseignant. Allistair tente de sortir sa baguette pour l'arrêter, mais trop tard : Haven se fait percuter de plein fouet par le ballon, qui le touche dans la nuque. Avec une grimace, Al' rengaine sa baguette, inutile. Ce qui est sûr, c'est que Louise, après s'être remise du choc, ne saurait être blâmée pour sa franchise. Elle se précipite vers l'enseignant, comme si elle craignait réellement qu'une balle en mousse ait pu lui briser la nuque, pour s'excuser.
De l'avis d'Allistair, cela aurait complètement pu en rester là ; mais c'était sans compter sur l'émotivité et la fragilité d'une fillette. Car Louise fond bel et bien en larmes la grosse ambiance, quoi, comme si elle venait de commettre un véritable crime. Pourtant, ce n'est pas comme si Joaquin avait fourni une excellente démonstration de la limite à ne pas franchir à peine quelques minutes plus tôt !
Néanmoins, Al' prend son rôle de "grand" très à coeur ; certes, il n'est ni préfet, ni capitaine de quoi que ce soit, mais il se rappelle avec une incomparable clarté de ses premières années à Poudlard : lorsqu'il ne savait pas vers qui se tourner, ce n'était pas nécessairement vers les porteurs de badges -trop effrayants d'autorité à son goût- qu'il allait, mais simplement chez les Grands. Ceux qui faisaient deux fois sa taille, étudiaient des sujets dont il peinait à comprendre ne serait-ce que l'intitulé, mais qui eux étaient gentils et pas effrayants pour deux sous heureusement que le pauvre garçon n'avait jamais croisé les jumeaux Weasley, donc. Que le point de vue qui avait été le sien soit partagé ou non par la petite Louise, il ne s'en souciait pas franchement ; il estimait qu'il devait agir avant que quelqu'un non ce n'est pas toi que je regarde Jo', lâche cette batte ne juge nécessaire d'envenimer la situation.
Rompant le cercle, il descendit vivement ramasser la balle fautive, puis remonta plus lentement, jusqu'à se trouver face à Louise. Il espérait simplement que le professeur Clarks ne verrait pas dans son comportement une quelconque bravade ; il ne supportait simplement pas de voir les gens pleurer.
- T'en fais pas Louise, je suis sûr que le Professeur n'a pas grand chose. C'est un solide gaillard, et puis hey, regarde, c'est une balle en mousse, ça ne fait pas si mal.
Pour illustrer ses propos, il saisit la balle à deux mains et se frappa le front avec à plusieurs reprises. Cela eut pour principal effet de faire légèrement tanguer son balai s'il ne pouvait pas supporter ça, qu'est-ce que ça aurait donné avec un vrai cognard, mais il fit comme si de rien n'était et, se stabilisant, il sourit à Louise.
- Tu vois ? Tout va bien ! Et puis, ce n'est pas comme si tu l'avais fait exprès après tout, et ça le Professeur le sait bien. N'est-ce pas, professeur Clarks ?
Il se tourna sur ces mots vers leur enseignant, lui tendant par la même occasion la balle en mousse. Il n'était pas vraiment certain que reprendre le même exercice après cet incident était la meilleure des idées, aussi préférait-il laisser l'initiative à la personne la plus apte parmi eux à prendre cette décision. Son objectif principal était de permettre à Louise de dédramatiser, et de ne pas rester sur cette sensation de culpabilité ; sa démonstration précédente avait pour seul but de la détendre et de la faire rire mais, s'il n'avait pas été capable de le faire, il faisait confiance à son aîné pour prendre le relais avec une efficacité digne de son rang.
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 12 FACECLAIM: Thomas Doherty & Matthew Bell
Ξ Sujet: Re: Années II à VII | Premier cours de vol sur balais. Ven 9 Mar - 12:19
Jensen adorait le Quidditch. Il avait toujours aimé ce sport et ne se voyait pas faire autre chose plus tard qu’être joueur professionnel. Depuis son plus jeune âge, il avait toujours été sur un balai. Que ce soit les balais pour enfants au début puis les balais « d’adultes » sous la supervision de ses frères, Jensen quittait le plancher des vaches dès qu’il le pouvait. C’était donc bien normal pour lui de continuer les cours de Vol après la première année. De toute manière, il se fichait pas mal des autres matières, il n’y avait que le Vol et le Quidditch qui l’intéressait. Il faisait son minimum dans les autres matières –quoi qu’il excellait en potions, mais Heaven avait veillé au grain depuis qu’il était enfant- mais n’était clairement pas le premier de la classe. Il laissait cette place à d’autres qui n’avaient pas autant d’ambition que lui. Le premier cours de Vol de l’année, il l’avait donc attendu. Son frère lui avait dit qu’il y aurait un assistant et Jensen était plutôt curieux. S’il savait que quelqu’un serait là, il ne savait pas de qui il s’agissait, la surprise serait donc totale.
Lorsqu’il arriva sur le terrain, il salua son frère comme si de rien n’était, comme s’ils n’étaient pas à Poudlard. Cela n’était plus vraiment un secret, que Jensen McGowan et Haven Clarks étaient frères. Certes, ils se ressemblaient peu. S’ils étaient tous les deux bruns –Jensen un peu moins que son aîné malgré tout- côté physique, on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils étaient similaires. Et Jensen ayant vu des photos de son frère à son âge, ils n’avaient absolument rien en commun. En plus, les yeux vairons de son frère –et de sa sœur, maintenant qu’elle était là aussi- étaient particuliers et marquaient généralement les gens. Jensen et ses yeux bleus en étaient donc bien loin. Alors qu’il enfourchait son balai, Jensen fut attiré par son cousin, Noé, qui venait de se prendre un balai en pleine tête. Jensen poussa un soupir las. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas Joaquin, il ne le connaissait pas plus que cela, et à part le fait qu’il soit de son année et ami avec Peony, il ne savait pas grand-chose de plus concernant le poufsouffle. Cependant, chauvin comme pas permis, Jensen devait avouer que sa famille passait en premier, même si Noé n’était clairement pas le plus social d’entre eux. De fait, il fusilla le Poufsouffle du regard, soufflant en même temps « Forcément, tous contre un ces blaireaux… » Jensen ? Sympathique ? Oui, à ses heures perdues… Après, il avait des amis chez les jaune et noir, comme Alan, qu’il appréciait plutôt bien –même s’il était jaloux comme un peu que l’irlandais ai été nommé Capitaine et pas lui !- mais bon, il fallait rendre à Jensen ce qui était à Jensen et la sympathique n’était pas vraiment l’un de ses premiers atouts… Il s’envola entre temps, sans attendre son reste, se fichant pas mal des autres.
Il revint sur la terre ferme –ou du moins juste au-dessus- pile quand son frère ramenait Kostas-Jaune des airs et esquissa un sourire narquois quand son frère enleva cinq points à la maison des Blaireaux. Bien fait pour eux, ça leur apprendra à faire les malins ! Il aurait volontiers dit à son frère d’en enlever encore plus, vu tous ceux qui avaient pris la défense du trublion en chef, mais malheureusement pour lui, Haven était un Gryffondor et pas un Serpentard… Il était trop gentil pour enlever des points sans raisons apparentes. Pour l’exercice suivant, Jensen se saisit d’une balle en mousse et fit plusieurs passes, à plus ou moins tout le monde et n’importe qui. Il tenta quelques petites techniques plus compliquées mais qu’il maitrisait néanmoins. Jensen était, certes, un Sang-Pur et avait, certes, toujours baigné dans la magie et avait pu monter sur un balai très tôt, il n’était malgré tout qu’en troisième année et n’avait pas encore l’expérience que pouvait –par exemple- avoir O’Mara, joueur depuis plus longtemps ou encore son frère. Il se débrouillait très bien, s’entrainait par tous les temps –parfois au péril de sa vie, mais c’était ça l’amour que voulez-vous. Il allait lancer à nouveau la balle en mousse qu’il avait réceptionné de Noé quand il vit son frère se prendre la balle en plein dans la nuque. Alors, certes, la surprise serait plus importante que le choc –une balle en mousse et la force de moineau de la Poufsouffle ne faisant pas du projectile une arme meurtrière- mais Jensen devait l’avouer, il fallait être sacrément nul pour louper d’autant une passe. Ce n’était pas comme si Haven était juste là pour surveiller… Il leva les yeux au ciel et se mit à jouer avec sa balle, le temps que l’exercice reprenne. Enfin, c’était sans compter sur la Poufsouffle qui venait d’exploser –littéralement- en sanglots, tout en se ruant sur son professeur et en implorant son pardon.
Jensen ne comprenait pas comment on pouvait réagir ainsi. Pour lui, c’était stupide, et clairement, Louise de méritait nullement de faire partie de l’équipe de Quidditch, il faudrait qu’il en touche deux mots à Alan, quelle équipe de bras cassés il avait là ! Il remarqua cependant l’effort que faisait O’Mara pour essayer de déculpabiliser la troisième année et Jensen nota mentalement qu’il avait, lui aussi, plus l’air d’un idiot qu’autre chose. Comme si se frapper le front allait servir à quelque chose ! Cela coulait de source que le professeur de Vol n’allait pas hurler sur la jeune fille, tout boulet soit elle, juste parce qu’elle avait loupé sa passe… S’il avait fait ça, il ne serait sûrement plus professeur de vol à l’heure qu’il était, il fallait être logique… Et vu qu’il avait également des premières années, parfois qui n’avaient jamais touché un balai de leurs vies… Enfin, disons que le mauvais caractère de Jensen n’aidait pas et sa mauvaise humeur qu’il trainait depuis l’été aidait encore moins. Du coup, le jeune sorcier était encore plus insupportable qu’en temps normal, si tant est que cela soit possible…
acidbrain
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