Rencontre enneigé ♦ Edward Murphy

Rencontre enneigéEsther & Edward Les paroles de l'homme ont tendance à mettre la brune mal à l'aise. Non pas que ce soit de sa faute, au contraire, car il a très probablement raison. -"Merci pour lui." Était franchement tout ce qu'elle trouve à dire. Fidèle a elle-même, elle n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'il s'était passé sur la colline. Elle avait eu de la neige, de l'air, de la musique et la compagnie d'Oscar et le reste n'avait eu que très peu d'importance. Se mordant la lèvre, une partie d'elle se reprochait de ne pas remarquer les choses les plus simples. Ironiquement, elle n'avait pourtant jamais eu de mal avec les choses considéré comme compliquées.

Les explications du brun concernant sa présence la rassurent en grande partie. Non pas parce qu'il signifie qu'elle ne le dérange pas, mais parce que de fait, elle n'impose sa présence a personne, et personne ne l'impose non plus. Elle se retient de lui dire qu'il n'y a rien de mal à être égoïste par moments, après tout, elle n'est pas là pour philosopher et ça ne la regarde pas. De là à dire qu'il a appris à la connaître, c'était également un peu exagéré, mais elle supposait que cela partait d'une bonne intention, et étrangement, entendre ça lui faisait plaisir. Juste un tout petit peu. En même temps, il venait effectivement de la délester du seul soucis qui aurait pu apparaître si Oscar ou Mary lui avait demander de rester. Elle ne s'était pas vu prendre hypothétiquement Edward à part pour lui parler de la demande des deux électrons libres, encore moins pour lui en parler devant les blonds en question. Si la veille était une indication, ils auraient été capables de le pousser à accepter.

Quand il se tourne pour lui faire face, les paroles de l'homme peignent un sourire en coin sur le visage de la demoiselle. -"Et puis ce serait dommage de vous quitter avant de prendre la revanche?" C'était plus simple de lancer une plaisanterie. Plus léger aussi, car si elle devait être sérieuse, elle devrait le remercier. À nouveau. Deux fois en deux jours étaient déjà un peu trop pour la brune. Elle reprit un semblant de sérieux en se concentrant sur la béchamel, mais son sourire ne la quitta pas pour autant. "L'ajout de lait, a priori la même quantité que pour la farine ou le beurre, mais tu peux en ajouter un peu plus si c'est trop épais." Il lui montre la casserole et elle hoche la tête. Force-lui était d'admettre qu'il s'en sortait mieux qu'elle sur ce coup. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait dû faire une béchamel, mais elle avait rarement la patience de mélanger jusqu'à ce que ce soit homogène. Il n'était pas rare qu'elle passe dans la sauce avec un mixer ou autre chose trouvée dans la cuisine.

Quand Edward en eut ~~enfin~~ fini avec la béchamel et qu'il lui tendit la casserole, elle lui sourit avant de faire couler le tout sur la Moussaka et de la mettre au four. -"A peu près... 50-55 minutes..." Dit-elle à haute voix. Ce n'était pas dirigé vers le brun, elle avait juste commencée à parler seule dans son indécision. À la maison, c'était une heure, mais seule, elle préférait éviter toute brûlure potentielle. Le cas échéant, elle pouvait toujours remettre le plat au four si ce n'était pas assez cuit. Se tournant ensuite vers Edward, elle hausse les épaules et les sourcils. Maintenant que le plat est terminé, elle ne sait plus trop quoi dire et un moment de silence s'installe.

Après quelques secondes à se regarder dans le blanc des yeux, elle quitte la cuisine, s'arrêtant dans l'encadrement de la porte pour lui demander s'il reste là. Pas moins d'une seconde après avoir quitté la cuisine, elle se pose à coter d'Oscar, assis sur un fauteuil. -"Un peu moins d'une heure, tu viens faire un tour?" -"Il fait froid dehors, tu sais." -"Prend une veste?" Le blond soupire avec un sourire, mais se lève et la brune sourit, satisfaite. Sortant son téléphone de son sac, au sol, elle lance une musique et pose le téléphone dans sa poche arrière, avant de se lever à son tour et de passer la porte quand Oscar l'ouvre. Une fois dehors, elle prend une grande inspiration, tend les bras et ferme les yeux. L'ancien Poufsouffle a raison, il fait froid, mais pas aussi froid que le matin même et la brune muse quand elle voit la condensation de sa respiration. Elle marche sans direction précise, Oscar à ses côtés, qui ouvre la bouche par intermittence pour dire quelque chose, avant de la refermer sans un mot.

Quand la musique change, Esther se met à chanter avec en souriant à Oscar, et il joint peu après. Au moins, la brune peut toujours compter sur sa playlist pour régler ses problèmes, ou ignorer le monde. Ce qui est beaucoup moins possible a Poudlard, malheureusement. -"Es', j'ai besoin de te parler de quelque chose." -"Je t'écoute." -"Ma famille d'accueil m'a menti..." La confusion de la brune est assez évidente quand elle lève les sourcils. Sentent que la conversation semble compliqué, elle coupe la musique depuis sa poche avant de lui... Répondre? Requiert-t-il seulement une réponse? Vas-y à l'instinct, Oscar te connaît, il ne va pas mal le prendre. -"Menti? Comment ça? Que s'est-il passé?" -"Ils connaissent mon père. Mon père biologique. Ils le connaissent très bien même, puisqu'ils font partie de la même famille. Ils m'ont prévenu il y a quelques jours." Oscar n'a jamais été le type de personnes a laissé des émotions négatives prendre le dessus, mais sa voix, sur le moment, avait quelque chose de doux amère et avait pour conséquence que même si elle ne connaissait pas toute l'histoire, ou qu'elle ne comprenais sans doute pas tout, elle commençait déjà à sentir sa propre colère. -"Attend, que je comprenne bien, ta famille, les gens qui t'ont élevés, ont mis 22 ans à te dire qu'en fait, ils ne t'ont pas adoptés ou accueillis, que tu est juste gardé par un autre membre de ta famille d'origine?" Le blond hoche la tête et Esther souffle du nez. -"Si tu me dis qu'ils ont réagis comme si ce n'était pas si grave, j'vais me les faire." Il hausse les épaules et la brune évite de son mieux cédé a son coté pyromane en se concentrant sur Oscar.

Secouant la tête pour elle-même, elle soupire. -"Et maintenant, il se passe quoi?" -"Je ne sais pas, je veux dire, ils restent ma famille, mais..." -"Personne peut te forcer à les voir si tu le veux pas, Oz'." Bien sûr qu'elle allait dire ça, vu que c'était le comportement qu'elle avait adopté avec Eustache. En ce qui la concernait, oui, Eustache était son géniteur, mais il n'avait plus été son père depuis très longtemps et elle avait fini par revoir sa définition de famille. "Ta famille, elle est dans cette pièce." Continua Esther en pointant la maison du doigt. "Tu l'as choisie et elle ne va nulle part. Pour le moment, ça suffit, tu crois pas?" Au final, les choix qu'il ferait ne regardait que lui, mais pour le moment, une pause ferait du bien. Autant à lui qu'a tout le monde, semblait-t 'il. Oscar lui répondit en la prenant dans ses bras, probablement avec plus de force que nécessaire, mais au moins, elle savait que ce qu'elle avait dit était ce qu'il avait besoin d'entendre, en tout cas en partie.

Quand ~~enfin~~ il la relâcha, il la regardait avec un sérieux qui était peu habituel. Un sérieux qu'il gardait d'habitude quand elle se mettait dans une situation compliquée, voire même dangereuse. -"Et toi." -"Moi?" -"Toi aussi, tu fais partie de ma famille. Traite-moi d'égoïste si tu veux, mais je veux que tu restes." -"D'accord." -"D'accord?" -"Oui, d'accord." -"Aussi facilement que ça?" -"Je t'ai devancer." Elle dut immédiatement secouer la tête cependant. Ce n'était pas exact. "C'est inexact. Edward t'a devancé. J'ignore comment, mais il savait, et il m'a dit que je ne dérangeais personne. Je n'ai pas de raison de refuser, du coup." Encore une fois, le blond la prit dans les bras et cette fois-ci, il allait jusqu'à la soulever, ce qui la fit rire. Sans doute remercierait-il son ami plus tard. -"Tu va finir par m'étouffer avant la fin des vacances, à ce train-là." Lança elle en plaisantant pour qu'il la lâche. "Maintenant, il reste à prévenir Mary." Ni une, ni deux, Oscar la pris par le bras et couru en direction de la maison. Ballotée, ou presque, Esther se dit avec amusement que ces vacances risquait d'être longues.
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Rencontre enneigée..

Feat Esther

Edward reste silencieux aux remerciements d'Esther. Il n'y a pas vraiment de raison à ce qu'elle soit reconnaissante pour quelque chose qu'il fait pour son meilleur ami, mais peut être que ça lui fait plaisir d'exprimer sa gratitude ? Il hausse les épaules avec nonchalance et son regard se vide d'émotions pendant un court instant de réflexion. Ou alors il est passé à côté de quelque chose ? Peu importe.

Il bute légèrement sur la plaisanterie d'Esther essayant de se souvenir de quoi elle parle.

-Oh… est le seul mot qui sort de sa bouche alors qu'il se souvient de qu'elle vengeance il est question. Il se gratte la tête avec une fausse gêne et un sourire narquois avant de sauter sur l'occasion de changer de sujet et de finir cette béchamel. Mélanger des aliments plutôt liquides est étrangement satisfaisant pour l'homme qui y met de la bonne volonté. Quand c'est terminé, il montre son travail à la cheffe cuistot qui valide sa béchamel. Il sourit, fier de lui. Il l'observe faire la suite et mettre tout ça au four. Est ce qu'elle a dit à haute voix pour lui… ou..? Il semblerait que non car elle ne le regarde pas. Hésitant, il ne sait pas trop si cette fois il peut enfin nettoyer la vaisselle sale…

Esther sort mais s'arrête un instant pour lui demander s'il reste en cuisine. Il hoche la tête. L'idée de laisser ce bazar sale ne lui plaît pas le moins du monde, il va rester pour nettoyer. Quand il est enfin seul avec lui-même , il soupire de soulagement. Un sentiment de quiétude le prend alors que le poids de la pression disparaît lentement. Foster est la plus calme du groupe, c'est la seule raison pour laquelle il ne voit aucun dérangement dans sa présence. Il regarde ses mains et un nouveau soupir le prend. Il a la flemme… c'est rare, mais il sort sa baguette pour nettoyer la céramique et les ustensiles qu'ils ont utilisés avant de lancer un sortilège pour les sécher et les ranger. Finalement il sort pour retrouver les autres mais il ne voit que Mary devant un morceau de bois. Une nouvelle future création sans doute.

-Ou sont les deux autres ?
-Ils sont sortis pour discuter, je crois.
-Tu es bien calme.
-Ça m'arrive tu sais bien, surtout quand je suis sur un objet. Tu veux t'installer ?

Edward ne se le fait pas prier. Il s'assoie à côté de Mary et sa tête vient doucement se poser sur l'épaule de son amie. Il sait que ça lui arrive en effet. Et ce sont les moments qu'il apprécie particulièrement. Il se sent à l'aise. Il sait pertinemment qu'ils passent facilement pour un couple lorsqu'ils sont comme ça, et Edward, même s'il le nie en bloc à, pendant longtemps ressenti beaucoup plus de choses envers la blonde qu'il ne se l'avouera jamais. Cependant, leur relation aussi fusionnelle soit telle n'est que de l'amitié. Forte certes, mais Mary est attirée par les femme et lui-même fui l'amour.

Il ferme les yeux et se serait endormi si les plus jeunes n'étaient pas revenus. En temps normal, face à une personne étrangère à son cocon il se serait redresser brusquement pour éviter de montrer cette part fragile de lui mais en l'occurrence Esther les a déjà vu ainsi.

Il sourit quand son regard se porte sur Oscar. Ce dernier semble plus léger et de nouveau avec son énergie habituelle. Tant mieux. Il a enfin pu dire ce qu'il avait sur le cœur.

-Du coup tu vas récupérer tes affaires quand ?
-Je n'ai pas d'affaire à récupérer, qu'est-ce que… attends… C'est à Esther que tu parles ? C'est vrai ? Tu restes encore ? C'est super ! On va faire plein de choses !

Edward fut obligé de se redresser pour éviter de prendre un coup involontaire de la part de l'ancienne Serpentard. Son objet en construction dans la main manque de devenir un projectile alors qu'elle exprime sa joie. Le brun attrape son bras pour éviter à Esther de recevoir un boulet de canon. Il l'a lâche seulement quand elle se calme. Les garçons échangent un regard où l'un remercie l'autre. Oscar semble savoir ce qu'a fait son ami, mais il sait que ce dernier a vraiment besoin de silence, ou du moins, pas de trop grande exclamation..

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Rencontre enneigéEsther & Edward Oscar ne lâcha le bras de la brune qu'une fois la porte traversée et cette dernière s'étira le bras pour se le réapproprier. Les deux autres étaient très proches l'un de l'autre et pour la première fois depuis sa rencontre avec le duo, tout avait l'air calme et apaisant. C'était à la fois étrange et réconfortant pour la brune, et elle en profita pour fermer la porte, après un dernier regard sur l'extérieur enneigée. Elle haussa les épaules à la question du brun, voulant s'asseoir avant de prévoir ce qu'elle devait faire, mais la blonde part au quart de tour, et Esther fait machinalement un pas en arrière, avant secouée la tête, vaguement amusée.

-"Tu vas finir par blesser quelqu'un." Souffle-t'elle avec un léger sourire. Ce n'était pas forcément facile pour la brune de rester calme avec Mary. Elle était aussi electron libre qu'Oscar et visiblement, sans aucune mauvaise intention, mais comme elle ne la connaissait pas, le moindre mouvement brusque rendait Esther tendue. C'était également le cas avec Edward, mais ce dernier était plus calme et surtout, distant. "Je pensais le faire après le repas, ça risque de ne pas être de tout repos, alors le plus tôt sera le mieux." -"Tu as besoin d'aide?" -"Sans doute, mais je pensais demander à Mary." -"Me demander quoi?" -"De transplaner avec moi jusque chez moi. Mon frère n'aime pas Oscar et je suis à peu près sûr que je me fais assigner à résidence si ma mère voit Edward." -"A ce point?" Esther hocha la tête. -"Ma mère est... Disons protectrice." Oscar toussa faussement, et un "étouffante" se glissa dans les toussotements, ce qui fit rire Esther sous cape. -"Oui, ça aussi." A force de commentaires, Oscar en connaissait un rayon sur la famille de la plus jeune, sans jamais avoir eu besoin de les rencontrer. Bien sûr, il avait déjà vu Erwin plus d'une fois pendant sa première année, mais ce dernier avait décidé de royalement ignorer l'existence du blond. Il y eut un moment de flottement et elle appela la blonde pour avoir sa réponse. -"Oh, oui je viens avec plaisir." La brune lui sourit et sans demander son reste, elle alla chercher l'un de ses nouveaux livres et s'installa dans le fauteuil le plus proche de la sortie en attendant que le repas soit prêt.

Esther ne sort le nez de son livre que quand l'alarme pour le four sonne et prend la première chose qui lui passe par la main pour s'en servir de marque-page, avant de se rendre la cuisine. En arrivant au pas de la porte, elle voit qu'on l'a devancée, et que quelqu'un est déjà en train de sortir le plat du four. Avec un sourire en coin, elle lève les mains et après un instant, se retourne pour rejoindre la table. Une fois le plat posé à table et tout le monde servi, le repas se passe plutôt calmement. Plus calmement que celui de la veille, en tout cas, ce qui n'est pas vraiment difficile. -"Tu cuisine souvent?" Demanda Mary, visiblement jamais a court de questions. -"Oui et non? Disons que j'aime faire des expériences, que ce soit en cuisine ou en potions." -"Ou avec le matériel de science d'Eve." Avec un pouffement de rire, Esther cache un peu plus son visage vers son assiette. -"J'ai fait sauter une de ces fioles la semaine dernière... Rappelle-moi que je dois lui racheter un kit avant la fin des vacances, tu veux?" Declare-t'elle sous le rire d'Oscar, qui secoue la tête. -"T'es pas possible." Elle n'y répondis qu'avec un sourire, bien trop fière d'elle.

Peu après le repas, Esther pris son sac et les affaires qu'elle avait achetée dans la matinée et attendis patiemment que Mary la rejoigne. Oscar lui prit doucement le bras et elle lui répondit avec un sourire forcé. -"Tu est sûre que ça ira?" -"Ce n'est qu'un mauvais moment a passer." Eulalie n'était pas la femme la plus souple, surtout quand il s'agissait de ses enfants, et il ne fallait pas s'attendre à ce qu'Erwin prenne bien l'envie de sa sœur de rester loin pendant deux semaines. Reculant pour pouvoir partir, elle prit son sac sur le dos avant de tendre son bras a la blonde. Avant de transplaner avec la blonde, elle lâche un dernier sourire en coin pour alléger la mine d'Oscar. -"Tu m'a déjà vu ne pas avoir ce que je voulais?" Avec ça, elle transplane sans demander son reste et a juste le temps de voir le demi-sourire d'Oscar laisser place à un profond soupir.

Esther et Mary atterrirent dans le jardin du manoir et la brune indiqua tout de suite à la blonde un banc où elle pourrait s'asseoir. -"Attend moi ici, s'il te plaît." Idéalement, la brune voulait éviter toute interaction entre sa famille et les amis d'Oscar. Le cas échéant, Mary avait été le choix le plus sûr, et évitait également les probables inquiétudes d'Oscar si elle choisissait d'y aller seule. Elle prit une longue inspiration avant de passer la porte, sa posture plus tendue. -"Tu est en avance. Ça ne s'est pas bien passée?" Eulalie était assise dans le grand salon avec un livre, un sourcil levé. -"En fait, ça se passe très bien, on m'a proposé de rester jusqu'à la fin des vacances." Eulalie plissa les yeux et elle posa le livre a coté d'elle. -"Et tu as acceptée?" La brune hocha la tête, prête à devoir argumenter pendant une heure.

[...]

Esther sortit de la maison avec deux valises argentées, pris place en face de Mary et soupira lourdement. Devoir plaider sa cause auprès d'Eulalie n'était jamais simple. La mère de famille avait trop souvent eu peur de perdre ses enfants que le manoir donnait parfois l'impression d'être une prison. Quand enfin, elle eut l'accord réticent de sa mère, et qu'elle était en train de faire ses valises dans sa chambre, c'est Erwin qui lui donnait envie de crier. Ce n'était pas sa faute, mais Erwin avait cette façon de la faire se sentir coupable à chaque fois qu'elle était loin. Fut une époque, ils avaient été tous les deux contre tous, et c'était encore souvent le cas, alors quand l'un était sans l'autre, ils se sentaient d'autant plus isolés. Esther avait toujours été plus douée pour se distraire que son frère, parfois, à l'excès, mais quand elle devait faire face à sa solitude à lui, elle avait envie de pleurer. Ses yeux étaient encore un peu rouge une fois à l'extérieur, mais Mary eu la présence d'esprit de ne rien demander, ni de commenter. Entre le stress que provoquait sa mère et le visage de son frère, la brune avait craquée. Le froid mordait son visage et elle pris une grande inspiration avant de s'adresser a la blonde. -"Navrée de t'avoir fait attendre ici, tu peux nous ramener?" -"Oh, oui, bien sûr, si tu me donnes ton bras."

De retour à leur point de départ, Mary s'annonça aux garçons, mais la brune resta en retrait, les yeux vers le sol. Il ne fallu pas une seconde au blond pour la rejoindre et tenter de la réconforter, mais la brune secoua la tête. -"Ça va aller, je vais monter. Je vous rejoindrais plus tard." Avec ça, elle pris ses valises sans laisser aux autres le temps de réagir et monta les escaliers. Sur le chemin, elle pouvait entendre la blonde demander des explications à Oscar, mais s'éloigna trop pour entendre une réponse.

[...]

Allongée sur le lit, la Serpentard regardait le plafond. Quiconque avait eu l'idée de peindre ce plafond en noir était un génie. D'un coup de baguette, Esther fit apparaître des lumière qui se mouvaient d'un bout à l'autre de la pièce, et ferma les rideaux. Ce n'était pas vraiment un ciel étoilé, s'en était même loin, mais ça la calmait au moins un peu. Elle pouvait faire semblant qu'il était déjà tard et qu'elle était dehors, a même le sol en train de faire une carte mentale du ciel. Quelque part entre deux étoiles, elle s'endormit pour se réveiller quelques heures plus tard. Avec un soupir, elle se rendit dans la salle de bain et s'arrêta devant l'évier pour se passer de l'eau sur le visage. Elle avait vraiment l'impression de voir une version terne et morose d'elle-même dans la glace et secoua la tête. Bien décidée à se redonner des couleurs, elle partit fouiller dans ses valises et se mit au travail.

Ce n'est qu'en début de soirée qu'elle ressort de sa chambre pour rejoindre les autres. Oscar, assis a la place qu'elle occupait plutôt dans la journée, était le premier a lever son nez vers l'escalier pour la voir et resta bouche bée pendant un quart de seconde avant de lui offrir le plus grand des sourires. -"Wow, vert!" -"Vert." Répéta l'ancienne brune avec un petit sourire. Elle avait teint ses cheveux bruns façon moldue, et ils étaient à présent d'un vert sombre. Pas totalement certaine de ce qu'elle était en train de faire, certaines mèches avaient pris une teinte plus claire, mais dans l'ensemble, le résultat lui avait vraiment plu. Dans la foulée, elle avait également coupé dans ses cheveux. Ils s'arrêtaient à présent juste au-dessus de ses épaules, ce qu'elle regretterait sans doute quand elle danserait, mais en cet instant, elle en était pleinement satisfaite. -"Comment tu te sens?" -"Mieux. J'me sens mieux." Le blond entoura ses épaules d'un bras, tout sourire, et la plus jeune eu un rire en le voyant faire le pitre devant les deux autres. Une fois un semblant de calme revenu, Esther lui donna un léger coup d'épaule avant de prendre la parole. -"Alors, c'est quoi la suite?"

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Rencontre enneigée..

Feat Esther

Mary enfin calmer de manière partielle, elle s'allonge, ses jambes envahissant l'espace d'Edward. Il secoue la tête quand ses cuisses deviennent un repose pieds mais laisse son amie faire. Il ferme les yeux un instant et soupire. Il est bien ici. Avec ses amis et Esther. C'est dur de l'admettre à lui-même, mais finalement, c'est bien qu'elle soit avec eux. Oscar est plus tranquille, et il a pu trouver du temps pour expliquer ce qui se passait actuellement dans sa vie. Enfin, c'est ce que présume le Serpentard. Oscar n'est pas du genre à laisser ses proches dans l'ignorance quand ça le concerne. Déjà car c'est un livre ouvert pour quiconque le connaît un minimum, mais il n'aime pas mentir ou cacher des choses. Il cherchait juste le bon moment pour le dire à son amie.

Il ouvre les yeux et son regard se pointe sur l'autre garçon du groupe, comme pour chercher une confirmation à ses pensées. Son visage est serein, détendu. Edward sourit et écoute Esther répondre aux questions posées. Il hoche la tête. Après le repas, c'est une bonne idée. Amener Mary en est une autre tout aussi bonne. Il ricane à l'idée de croiser la mère d'Esther.

-Les Foster et les Murphy se connaissent bien. J'ai ma petite réputation pas très appréciée des deux familles. Explique t-il à Mary après qu'elle est acceptée d'accompagner Esther.
Elle imite le "Oh" habituel d'Edward et hausse les épaules avec nonchalance. Lui lève les yeux au ciel, boudeur face à cette réaction parodique de lui.

Mary s'est endormi et Edward en profite pour s'éclipser. Il repose les jambes de la jeune femme sur le canapé avec douceur et file à la salle de bain. Après s'être rafraîchi, il regarde sa montre. 55 min elle avait dit... Il se dirige vers la cuisine. Il ne reste que pas beaucoup de temps avant que l'alarme ne sonne. Il attend gentiment et quand finalement le son aigu retenti, il sort le plat du four. Avec délicatesse, il le dépose sur la table le temps d'arrêter le four. Puis il revient au salon. C'est Mary qui se dévoue de servir. Oscar, lui s'en va prendre le pichet d'eau.

Mary a déjà une nouvelle question, et Oscar, de nouveau lui-même, trouve de quoi taquiner la Serpentard avec la réponse qu'elle donne à la blonde. Edward écoute, un peu disant et peu impliqué par ce qui est en train de se dire. Jusqu'à ce que...

-Au moins, Edward n'a pas fait l'une de ses expériences avec ce plat.

Il fusille Oscar du regard. Ce dernier le fixe, semblant fier d'avoir déclenché une réaction chez le brun.
-Ah, mais t'es là en fait, je ne t'avais pas vu !
-Tu es sûr que tu devrais pas accompagner les filles ? Je suis sûr que son frère sera plus gentil avec toi que moi....
-Héhé, je retrouve mon serpent susceptible !
-Tsss.... De toute façon, je ne suis pas sûr de me souvenir de la recette, je risquerais d'en subir les conséquences moi aussi.
-Impossible que tu es oublié TA recette...

Edward ne répond que par un rictus amusé. Non, il n'a pas oublié. Mais ce n'est pas vraiment le moment de rendre l'odeur de cet endroit détestable pour tous, sauf pour lui. Il ne dit plus un mot du repas, même sous les provocations à peine voilées d'Oscar. Viens ensuite le départ des filles pour récupérer les affaires d'Esther. Le blond prend de nouveau un air sérieux et s'enquiet du bon déroulement de la suite. La brune le rassure, elles disparaissent rapidement.

-Merci, pour tout à l'heure.
-Mh ? Je ne suis pas sûr de comprendre.
-D'avoir parlé avec Esther.
-Ah. ça. Je ne suis pas un monstre non plus hein. J'ai juste dit qu'elle dérangerait pas si elle restait. Et puis, j'ai aucune raison de la chasser. C'est tout. Et oui, je l'ai fait pour toi. C'est un fait qui ne retire pas le fait qu'elle ne dérange vraiment pas.
-Je voulais être certains que tu ne faisais pas ça uniquement pour moi.
-En fait, si. Je ne vois pas pour qui d'autres j'accepterais passer deux semaines avec une inconnue. Certaines choses sont encore difficiles à changer, et j'apprends à accepter les autres.
-Ce n'est pas pour moi mais pour toi que tu devrais le faire. Mais c'est un bon début. Esther n'est pas quelqu'un qui va envahir ton espace personnel, c'est quelque chose que je peux te promettre sans risque.

Lorsque les filles reviennent, Edward observe d'abord Mary mais sursaute presque lorsque Oscar se redresse pour rejoindre Esther. C'est là qu'il voit que la plus jeune semble absente. Il penche la tête sur le côté et la regarde monté. C'est si compliqué de croiser sa mère ? Il ne cherche pas à poser de questions indiscrètes qui ne le regarde pas et plonge dans son livre. L'endroit devient calme et Edward fini par s'endormir sur l'épaule de Mary, redevenu son coussin attitré. Oscar se fait pas prier pour prendre une photo et rigole intérieurement en imaginant la tête du brun quand il lui montrera à son réveil, ou plus tard.

Quelques heures passent, et c'est le "Wow" d'Oscar qui fait ouvrir les yeux de l'ancien Serpentard. Il lui faut quelques secondes pour se souvenir de l'endroit où il se trouve, quelques-unes de plus pour se rappeler des personnes pressentent et il se redresse lentement. Son regard se pose sur la chevelure d'Esther. Il ne fait aucune remarque, pas parce qu'il aime pas, au contraire, mais parce qu'il ne sait pas s'il doit faire une réflexion. Quand la plus jeune demande qu'elle est la suite, Edward se tourne vers Oscar.

-Il est quelle heure ?
-Euh, 19h ?
-Esther, tu as déjà vu les Aurores Boréales ? ça te dirais de manger en les regardant ?
-Il fait froid... On va pas manger dehors.
-On est des sorciers, depuis quand le froid peu nous empécher de faire quelque chose ?

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Rencontre enneigéEsther & EdwardEsther avait beau avoir dit allez mieux, mieux ne voulait pas dire bien, et elle n'avait aucun doute qu'Oscar était au courant, mais il lui sourit, la prit dans les bras et la montrait, tout fière, a ses amis, qui eux étaient un peu groggy. Peut-être avaient-ils tous piqué un somme en son absence? Les deux se levèrent et Mary se mit à complimenter les cheveux et le courage de la Serpentard, allant jusqu'à faire une blague sur le fait qu'elle aurait sa place à Gryffondor. Oscar défit son étreinte avant de poser ses deux mains sur les oreilles d'Esther, cette dernière se mettant à rire aux éclats. Esther n'était pas totalement au-delà de la rivalité entres maisons, et si elle avait une bonne amie dans les rangs des Lions, l'idée qu'elle puisse elle-même en faire partie était presque insultant.

Éventuellement, elle arrête de rire face aux pitreries de l'homme qu'elle considère comme son grand frère, et quand elle demande s'ils ont prévu quelque chose pendant son départ, c'est Edward qui prend la parole. Elle écarquille les yeux quand il parle d'Aurores Boréales et se retient de hocher la tête comme une folle quand Oscar parle du froid. -"Petite nature." Dit-elle alors qu'Edward défend son idée. "Ça peut quand on est une petite nature." Ajoute la demoiselle avec un sourire narquois. -"Dit la fille qui ne supporte une température supérieure a 27°C!" -"Clairement, j'ai prouvé hier que j'étais en réalité a moitié-poisson, je ne suis pas faite pour vivre sous le soleil estival." -"Ah, et c'est ton coté poisson qui tente de faire ami-ami avec les créatures du lac?" -"Non, ça, c'est dans l'espoir de pouvoir lâcher une pieuvre géante sur mes ennemis."

Les deux se mirent à rire, avant de revenir à la réalité et Esther s'adressa au brun. -"J'aime beaucoup l'idée, mais je pense qu'on devrait faire ça après manger. Ce serait plus facile à apprécier sans le claquement de dents incessant de la masse blonde de pull hideux." -"He!" -"Sinon on pourrait se servir du pull jaune pour manger autour d'un feu de joie?" -"Non, ça suffit, on s'en prend pas à mes pulls!" Oscar attrapa Esther par la taille et la souleva, lui provoquant a un cri de surprise. Elle avait encore du mal à situer si elle allait trop loin ou non, alors quand il la posa au sol, elle se calma. Le sourire du blond la rassura sur son état d'esprit. Le sujet "vêtement" rappela quelque chose à Esther et elle jura avant de remonter en trombe. Avec tout ce qui s'était passé durant cette fin de journée, elle avait complètement oublié qu'elle avait prévu de se changer avant de descendre. Oscar avait dit "Habits moldu" oui, mais uniquement jusqu'à ce qu'elle rentre chez elle. Elle était rentrée, et maintenant, elle n'avait plus a supporter ces vêtements bien trop banals.

La demoiselle redescendit une dizaine de minutes plus tard, habillé d'un jean noir déchiré de façon asymétrique, des collants d'un bleu sombre et transparent au niveau des genoux, un t-shirt qui avait des lacets au niveau des épaules et une chemise à carreau bleu et noir qu'elle avait attaché a la taille. Sur la jambe la plus longue de son jean était attaché un sac de jambe et son porte baguette, baguette qu'elle n'avait pas eu l'occasion de mettre a sa place approprier depuis le début du voyage. -"Sérieusement?" Le blond la regardait en secouant doucement la tête, mais elle haussa les épaules. -"Tu m'as dit "habits normaux jusqu'à ce que tu rentres chez toi". Je suis rentrée." La demoiselle fait une pause avec un sourire en coin. "Veni, vidi, vici." -"Moi j'aime beaucoup, ça te donne de l'énergie." -"Ah enfin, une qui me comprend! Merci Mary!" La plus jeune tire la langue à Oscar sous le rire amusée de la blonde.

Le repas fut plus simple qu'à midi, mais la jeune fille passait beaucoup d'énergie à faire semblent que tout allait bien, pour ensuite devenir mutique, au point ou Oscar se mit a lui signer. Il était loin d'être doué en langue des signes, mais il ne fallait pas être sorcier pour deviner ce qu'il voulait dire. Elle lui sourit et haussa les épaules. -"Je t'inquiète? Ça va, c'est juste fatigant de devoir batailler." Il serra son épaule au lieu de répondre et elle continua. "Si ça peut te rassurer, je compte passer une grosse partie de demain à me reposer." -"Je ne t'en voudrais pas si tu voulais aller te reposer maintenant, tu sais?" -"Je sais, mais un certain Edward a parlé d'Aurore boréales et je veux pouvoir en voir le plus souvent possible." Son sandwich terminé, elle sortit un paquet de cartes à jouer en attendant les autres.

Esther n'avait jamais vraiment eu la chance de voir des aurores boréales avant, mais elle savaient qu'elles ne duraient que quelques minutes avant de disparaître, avant de revenir plus tard, a l'image des rayons de soleil les jours de nuages. En sortant, le froid hivernal les happa et mordit les idiots qui ne s'étaient pas protégés de façon magique et le visage de la jeune fille, qui ferma les yeux pendant un instant. Pour la première fois depuis ce midi, elle avait l'impression de pouvoir respirer. Oscar lui avait prié se mettre sa chemise à carreaux sur les épaules, façon mère poule, et elle avait finit par obtempérer en se moquant gentiment. Une nouvelle couche de neige avait complètement effacé leurs pas de l'après-midi et en marchant, Esther renonça à la musique, se délectant du bruit des pas dans la neige.

Elle fut prise de rires involontaires en voyant les lumières qui illuminèrent le ciel, une danse de couleurs constante qui n'avait besoin d'aucun rythme extérieur. Elle lâcha sans regrets son appareil photo quand Oscar lui prit délicatement des mains, les yeux perdus dans ce spectacle de vert et de rouge. Occasionnellement, elle entendant quelqu'un qui se déplaçait dans la masse poudreuse ou le clic de l'appareil et ce n'est qu'après plusieurs minutes qu'elle ne baissa les yeux vers les autres, juste a temps pour voir Oscar prendre un cliché d'elle. Elle lui sourit et fit signe à l'appareil, les lumières dansant sans aucun doute encore derrière elle.:copyright:️️ DABEILLE

Rencontre enneigée..

Feat Esther

Edward hoche la tête. Manger est une bonne idée même s'il n'a pas très faim pour le moment. Il secoue la tête avec un demi sourire en écoutant la conversation entre Oscar et Esther avant de s'étirer en faisant attention à ne pas frapper Mary par inadvertance.
Il aurait volontiers fait une remarque sur le dessèchement précoce de la pieuvre si elle reste trop longtemps hors de l'eau. Il se retient pour ne pas s'imposer dans leurs bavardages. L'idée du feu de camps avec le pull d'Oscar lui arrache cependant un rire amusé.

-Ne l'encourage pas !

Le brun lève les bras en signe d'innocences. Son regard pétille cependant d'une certaine malice.

-Je n'ai strictement rien dit !

Oscar oublie rapidement son ami pour soulever Esther dans les airs. Et c'est plus fort que lui, cette fois il à du mal à se retenir.

-Oh. Un poisson volant!

Quelques instants plus tard, Esther retrouve le sol et disparaît de nouveau. Inquiet, il lance un regard à Oscar qui hausse les épaules avec un sourire. Lui n'a pas l'air soucieux de ce départ précipité alors Edward décide d'oublier son inquiétude. Il se redresse, prend sa baguette magique et la fait tourner dans sa main comme les moldu le font souvent avec des stylos.

-Un jour, il serait bien que tu arrêtes de jouer avec. Ce n'est pas un simple bout de bois, et on est plus à l'école où les dégâts magiques sont rapidement réparés. T'as du ventricule de dragon là-dedans.

Edward hausse les épaule et ignore la réflexion de son amie. C'est vrai que petit, il a causé pas mal de dégât avec elle. Mais ce n'était pas sa faute si les gens étaient toujours au mauvais endroit au mauvais moment !

Sa baguette magique tourne encore dans sa main quand Esther fini par revenir. Il lève à peine les yeux concentrés sur la rotation de plus en plus rapide. C'est la remarque de Mary qui fait arrêter le sorcier de jouer pour regarder la jeune femme.

Il sourit, amusé par le regard déconfit de son meilleur ami. Elle vient de lui jouer un tour assez drôle.
Cette fois; il ne fait aucune remarque, car il sait qu'en général, c'est lui qui se fait avoir par ce genre de retournement de situation. Et il ne veut pas offrir à Oscar un moyen simple de lui rappeler le bon nombre de fois où lui et Mary ont retourné ses paroles à leurs avantages.

Le repas est assez silencieux. Le sorcier des verts et argent à l'habitude de manger en silence donc ça ne le dérange pas. Sans le vouloir, il remarque l'échange silencieux d'Oscar. Il se concentre sur son assiette. Si le bruyant Poufsouffle a choisi la langue des signes, c'est que ça ne regarde personne d'autre. Pourtant, Esther répond à haute voix.

Le barman retient un soupir quand il entend son prénom et encore une fois, il ne fait aucun commentaire. Il soutient Oscar sur le fait que ça ne dérangerait personne qu'elle se repose, mais il comprend totalement Esther et son envie de voir les Aurores Boréales. Il ne peut donc prendre parti de personne.

Edward aussi est assez fatigué. Là où il aurait fait l'idiot en soulevant Mary et marche simplement à côté d'elle, les yeux perdus dans le ciel coloré et étoilé.

-Tu es bien silencieux, à quoi penses-tu ?
-A beaucoup de choses.

En vérité, il ne pensait qu’a une seule chose. À lui. Aux chargements de sa personnalité, au chemin qu'il a parcouru. Mais il n'a pas envie d'en parler. Il reste silencieux, écoutant le craquement de la poudreuse.
Il frisonne malgré la protection magique et soupire, regardant la fumée blanche que forme son souffle en rencontrant le froid.

Il soupçonne Oscar d'avoir pris quelques photos mais il n'a pas l'envie de le lui reprocher cette fois. ça fera de jolis souvenirs. Puis, quand il semble évident que les vagues de couleurs ne viendront plus, Edward est le premier à franchir la porte de la maison.

-A d'main ! Reposez-vous bien.

Puis il fausse compagnie à tout le monde pour se réfugier dans la chambre. Avec d'en l'idée de plus en sortir avant le repas de midi, demain.

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Rencontre enneigéEsther & EdwardA peine les lumières disparues que l'autre Serpentard quittait les lieux de façon abrupte. Esther était loin de lui reprocher, elle faisait souvent la même chose, surtout quand elle était fatiguée. Tournant la tête vers Oscar, elle le vit hausser les épaules et d'un signe de tête, il lui fit comprendre qu'ils devraient rentrer, eux aussi. Mary faisait volontairement craquer la neige, marchant dans les endroits intouchés en rentrant. Avant de passer la porte, Esther regarda une dernière fois le ciel.

Montant directement dans la chambre, elle pris une douche en s'assurant de ne pas passer ses cheveux sous l'eau chaude. Ironiquement, la journée avait été bien plus compliqué que la veille, alors qu'elle avait passée plus de temps dans une voiture qu'autre chose. Enfin, la patinoire avait été sympa, même si ça avait été écourté. En soit, elle n'aimait pas faire du patin avec toute une foule sur la glace, c'était beaucoup plus facile de provoquer un accident. Se laissant tombée sur son lit quelques minutes plus tard, elle fit une recherche sur les patinoires couvertes, avant d'allez dormir.

Esther ouvrit les yeux plusieurs heures plus tard, et le soleil d'hiver était déjà bien présent. Vérifiant l'heure, elle soupira. Elle avait dormis étonnamment longtemps, mais il était encore tôt et elle avait envie de tout, sauf de sortir de cette chambre. Elle profita du reste de la matinée pour sortir ses livres et son pc de la valise, et décida de regarder un film en débout d'apres-midi, puis un deuxième. Ainsi, elle n'avait pas mis le nez hors de la chambre jusqu'à 17h, et sorti avec un livre devant les yeux. Elle s'installa dans le canapé et continua a lire, répondant a ce qu'on lui demandait par des onomatopées ou des réponses d'un mot. Esther refusa même de poser son livre pendant le repas, au grand damne des deux blonds, et avec un sourire en coin, dit a Edward que si elle mangeait en lisant, rien ne pouvait l'empecher de faire de même. Elle espérait secrètement qu'il fasse exactement cela, car il y avait de la force en nombre, et si ils étaient deux a jouer aux asociaux, Oscar et Mary aurait beaucoup moins tendance a tenter de les arrêter.

Elle fini par poser son livre après le diner, cela dit, et lança de but en blanc un paquet de cartes, qui trônais sur le buffet, a Oscar. Ce dernier l'attrapa maladroitement avant de regarder Esther d'un air faussement effaré, ce qui lui fit tirer la langue a la demoiselle. -"Canasta?" -"Menteur, je me vois pas tenter d'expliqué Canasta a qui que ce soit." -"Vu comme ça, effectivement." Oscar distribue les cartes avant d'en placer deux au centre, une face visible et l'autre non. quelques tours de tables et Esther pose une carte a son tour. -"Menteuse!" Elle lève un sourcil en regardant la blonde. -"Tu crois?" Elle soulève sa carte avec un sourire en coin et Oscar ris. -"Mince." Repond-elle en prenant le paquet de carte avant d'en reposer deux sur la table. Oscar regarde Mary et l'accuse de mentir dés la première carte. Elle tourne la carte en riant, et le reste de la table la regarde, mi-amusée, mi-ahuri. -"Je pensais que ça passerait." -"Vous avez l'accusasion facile." -"Ou peut-être qu'on est juste plus perceptifs que toi?" Un faux air de choque se peint sur le visage de la plus jeune. -"Ah, tu le prend comme ça." Quelques tours de tables passent avant qu'Edward pose une carte, et Esther plisse les yeux avant de secouer la tête. -"Non, tu ment." Après un instant, il se mit a sourire avant de lui montrer la carte. -"Oui, je ment." Esther sourit a son tour.

Quand ils eurent fini de jouer, Esther retourna dans sa chambre pour la nuit. Il y avait trop de nuages dans le ciel pour savoir s'il y avait une aurore boréale, mais Esther aimait a penser qu'elle pourrait en voir autant que possible. Assise sur le rebord de fenêtre, elle attrapa son appareil photo et regarda pour la première fois toutes les photos qu'Oscar avait prise la veille, y compris celle du chateau. Peut-être irait-t-elle les faire développer? Ou demander aux autres s'ils voulaient en garder certaines? Elle haussa les épaules en regardant la photo d'elle pendant les aurores boréales. Elle aurait encore bien le temps d'y penser. Avant d'allez dormir, elle décida d'écrire sur un papier ce qu'elle avait a faire avant de rentrer des vacances. Ça impliquait les achats de Noël pour ses amis et son frère, des nouvelles fioles pour qu'Eve lui pardonne et du tissu pour ces modifications.

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Le lendemain, Esther se leva trop tôt a son gout et encore a moitié K.O. Enveloppée dans un plaid, elle descendit les escaliers et se dirigea directement vers la cuisine, avec dans l'idée de se faire un thé et un peu de porridge. Mary fut la deuxième a descendre, pausant dans l'escalier en voyant la plus jeune, la tête sur la table en train de regarder son bol de porridge. -"Tout va bien?" Esther haussa les épaules, attrapant sa cuillère dans le bol avant d'abandonner. -"Fatiguée." -"T'as pas dormis?" -"Pas bien, apparemment." La blonde s'assis a table avec un sourire compatissant. -"Esther, je dois passer par un magasin pour du papier de sable et des ciseaux a bois, tu voudrais retourner en vitesse a Inverness avec moi?" -"Si ça te derange pas d'allez a deux a l'heure." -"Ça me laissera le temps d'apprendre a te connaitre." Esther secoua la tête devant le sourire de la blonde. Elle était affolante d'optimisme, cette fille. Esther se leva avec sa tasse de thé et retourna dans sa chambre pour s'habiller.

Quand elle ressortis de sa chambre, elle portait un gros pull vert sapin, un jeans blanc trouée et des bottes qui arrivais au dessus du genoux. Le pull était uniquement la pour le coté confort si elle était tout a fait sincère. Esther n'avait aucun doute qu'Oscar était déjà debout, mais elle ne l'avait pas croisée, et les deux filles transplanèrent après que Mary ait laissée un mot. Elles arrivèrent quasiment directement en face d'un magasin, mais il n'y avait personne aux alentours. Merci les matins d'hiver. -"Oscar vous emmène souvent a Inverness? T'as l'air de connaitre les environs." -"Non, mais je suis déjà venue seule. Parfois, c'est vraiment dur de trouver ce que je cherche, alors je dois faire des magasins et des magasins pendant des jours." -"Je vois ce que tu veux dire. Pour moi, c'est pareil avec les vêtements, c'est pour ça que je modifie mes vêtements moi-même depuis quelque temps." La blonde lui sourit.

Trouver ce qui manquait a Mary pris assez peu de temps, mais la blonde avait tendance a faire plus de magasins que necessaires. La encore, il n'y avait quasiment pas de monde, le matin, et Esther passait le plus gros du temps, deux pas derrière, a observer ce qu'il y avait dans le magasin. Mary passa devant des pouf, mais du revenir sur ses pas quand elle réalisa qu'Esther était restée sur place. -"Un pouf?" La plus jeune hocha la tête en fixant le pouf en velour vert en exposition, avant d'en prendre un. Elle avait l'air assez drôle, tenant dans les bras un pouf quasiment aussi grand qu'elle et Mary étouffa un rire, mais Esther s'en moquait. Quand elle eut payé le pouf, elle l'envoya directement dans le salon de la maison qu'Oscar avait loué. -"J'aimerais bien voir leur têtes." Réagis Mary avec un gloussement. Esther eut un sourire amusée a cette idée.

En sortant du magasin, Esther repéra un magasin de vêtements de randonnée et fit signe a la blonde. -"Pas bête, oui." Il était probable que le groupe fasse plus de marche qu'initialement prévu, et si l'avant veille était une indication, ils manquaient tous cruellement de vêtements, mais surtout de chaussures de randonnée. Mary avait implicitement décidé de trouver des tenues pour les garçons, et si Esther n'était pas sur de la réaction des concernée, elle n'était pas vraiment motivée a l'idée de plaider une cause perdue contre la tornade rose. La tornade en question avait réussie a se trouver une tenue complète en rose et blanc, et Esther la complimenta avant de retourner a ses propres affaires. Optant pour une tenue plutôt noire avec une touche de vert, Esther ne se retourna vers La blonde que quand elle avait choisis ses bottes. Occasionnellement, Mary demanda l'avis d'Esther sur les tenues pour les absents, et au final, Oscar avait hérité d'une tenue bleu, et Edward d'une brune. Elle s'était bien amusée, mais quand il fallu payer, elle était moins enjouée. -"Laisse, je m'en occupe." La blonde tenta de protester, mais Esther secoua la tête. Montant conséquent ou pas, elle se servait de l'argent que son père mettait a sa disposition, et elle n'avait pas vraiment besoin, en temps normal, de dépenser de l'argent, alors tout cela n'avait vraiment que peu d'importance pour elle. Et puis avec la valeur monétaire sorcière qui était beaucoup plus grande que la valeur moldu, ça avait presque l'air bon marché.

Rentrant en transplanant, quelque temps plus tard, Esther se laissa tomber sur son pouf, en plein milieu du salon, son sac de vêtements juste a coté d'elle, alors que Mary donna leurs sacs au deux autres, chaussures inclus. Elle parlait a 100km/heure et lâcha qu'Esther avait payée avant que cette dernière ne puisse l'arreter. Oscar la regarda, mais avant même qu'il puisse dire un mot, elle la stoppa. -"Tu oublié, C'est l'argent qu'Eustache garde pour moi. Il ne sert a rien, sinon." Bien qu'elle parlait de l'argent, la phrase, elle réalisa après coup, aurait très bien pu être au sujet de son père.:copyright:️️ DABEILLE

Rencontre enneigée..

Feat Esther

Les yeux ouverts depuis un moment déjà, Edward regarde la lumière du soleil entrer par les interstices du store. Ses bras sont sous sa tête et il n’a que très peu envie de bouger. Le sorcier ne s’inquiète pas vraiment de l’avis de ses amis. De toute façon, ils sont en vacances, il n’y a pas vraiment de problème à ce qu’il reste longtemps au lit. Si ?

Mais petit à petit, l’ennui à raison de lui et il se redresse. Il ébouriffe ses cheveux déjà bien en vrac comme tous les matins et soupire doucement. Il ne les couperait comme Oscar pour rien au monde, pourtant parfois il aimerait qu’ils soient moins envahissants. Il s’étire, passe à la salle de bain. Après être plus réveillé, l’homme fixe un instant la porte de sa chambre. S’il passe, il espère juste que son duo préféré ne l’envahisse pas autant que sa chevelure. Il ne s’inquiète pas vraiment d’Esther. Il lui avait dit quoi ? “J’ai appris à te connaître”. Tu parles. Il n’a rien appris du tout mais s’il a compris quelque chose c’est qu’elle n’est pas du genre à s’imposer de la même manière que les deux blonds. Là où ils sont prêts à surgir de n’importe où comme des enfants, la présence d’Esther est beaucoup plus subtile. C’est presque reposant s’il compare les deux. C’est sans doute la seconde raison pour laquelle il lui a proposé de rester. Jamais il aurait fait ce pas si c’était avéré avoir une Oscar au féminin ou une seconde Mary.

Finalement, il sort, en espérant que les deux piles électriques soient calmes aujourd’hui. Et en dehors d’une musique basse, il n’entend rien. Il trouve le duo dans le salon, l’une regardant par la fenêtre, l’autre le nez dans son bol de porridge. C’est un spectacle étonnant et appréciable. L’ancien Poufsouffle lève les yeux et salue Edward avec un sourire. Il n’a pas oublié qu’un Edward sans café le matin, et un Edward a qui il ne faut pas parler. Faut dire qu’il a souvent subi le caractère matinal de son ami.

Après s’être fait une tasse de café, l’homme rejoint Mary et s’assoit sur le rebord de la fenêtre. Elle lui sourit.

- C’est apaisant ce paysage, tu ne trouves pas ?

Il ne répond pas, plonge son regard dans la neige fraîche et prend une gorgée de sa boisson chaude. Il reste là, sans dire un mot jusqu’à ce qu’il termine de boire. Puis il regarde Mary et hausse les épaules.

- Oui, tu as raison. Tu veux aller voir si on trouve des écrevisses ?
- Tu es sérieux ?
- Je t’ai promis.

Le visage de la jeune femme s’éclaire et Edward sourit. Il l’observe, hausse les épaules en se disant que c’est beaucoup trop simple de lui faire plaisir. Oscar, qui a entendu s’approche avec un demi-sourire.

- Tu viens avec nous ?
- Non, je reste ici. Je ne suis pas vraiment fan de l’idée et nous sommes en hiver. Vous ne trouverez rien.
- Comment ça ?
- Bah… Ce sont des bestioles qui ne sont pas vraiment présentes dans les ruisseaux d’Ecosse. Par contre, si vraiment tu veux en voir, je peux faire des recherches pendant votre sortie, pour voir si on peut en trouver. Oscar avait assez traîné avec Esther dans sa vie pour savoir qu’il y a toujours des solutions pour qui sait chercher.
- Je veux quand même y aller, ça fera une sortie, même si on ne trouve rien.
Edward échange un regard avec Oscar et hausse les épaules. S’il l’avait su avant, il n’aurait sans doute pas proposé, mais Mary marque un point. Ça fera une sortie.
- Très bien. Allons donc trouver l’introuvable.

Dehors, la neige s’est arrêtée de tomber et le ciel est d’un bleu azuré. Le soleil de son côté brille, éblouissant les deux amis en étincelant la poudreuse fraîche. Edward, la tête dans son bonnet, salue une dernière fois Oscar. Puis il se fait embarquer par Mary. Il fronce les sourcils quand un oiseau qu’il connaît bien débarque. Il lève le bras pour que Louve s’installe sur son bras et cette dernière lui tire les cheveux.

- Mais… Qu’est-ce que tu fais ici ?

En toute réponse, il reçoit une vague de hulemement contrariée entrecoupée par des coups de bec dans sa chevelure dépassant du bonnet.

- Oh. Je suis désolé. Je t’ai laissé toute seule et tu as fait tout ce chemin pour être avec nous ?

Par automatisme, il glisse sa main dans les poches de son manteau, mais ne trouve aucune friandise. Il n’a pas le bon habit. Il soupire, sort sa baguette et les biscuits préférés de sa compagne volatile apparaissent dans sa main. Cette dernière bat des ailes avant de picorer avec gourmandise.

- Il fait trop froid ici pour toi. C’est pour ça que je ne t’ai pas amené…

Edward gratouille la tête de la chouette dont les cris se font plus doux. Il échange un regard avec Mary qui ne sait pas quoi dire devant cette scène. Le froid ne semble pas la déranger plus que ça. Et puis, si c’est ce qu’elle veut, il ne va pas la ramener de force à Londres.

…

Armée d’un bâton accroupie au bord de l’eau, Mary pousse les cailloux au fond du lit de la rivière. Mais forcée de constater qu’Oscar avait raison. Elle lève les yeux pour voir Edward contre un arbre en train de tourner sa baguette dans tous les sens. Étrange habitude de son ami qu’elle ne comprenait toujours pas. La jeune femme penche la tête sur le côté puis retourne à sa chasse qui n’apporte rien.

Après plusieurs longues minutes à ne rien faire, Edward rejoint Mary pour la regarder faire. Il trempe la main dans l’eau glacée et grimace. Dans un sens, ça a le mérite de le réveiller un peu.

Le temps passe et avant l’arrivée de midi, ils rentrent tous les deux. Pas de petites bêtes de rivières, mais Mary s’est amusée comme une petite fille et pour Edward, c’est la chose qu’il retient. Accompagné de Louve, le sorcier se sent quand même beaucoup mieux. Elle est sa première vraie amie.

…

Le reste de la journée, Edward la passe seul, avec un livre dans le nez dans un polar. Ce n’est pas sa lecture préférée, mais ça occupe. Plus tard en journée, aux alentours de 17h, Esther les rejoint physiquement, mais il sourit derrière ses pages en remarquant qu’elle n’est pas vraiment là. Il replonge lui aussi dans sa lecture, laissant ses deux amis essayer de faire la conversation avec la plus jeune. Ils comprennent finalement qu’ils n’obtiendront d’elle que des mots courts alors ils n’insistent pas et continuent leur partie d’Awalé qu’ils ont trouvé dans l’un des placards rempli d’autres jeux.

Viens alors l’heure de manger et tout le monde se met à table. Y compris le livre de la jeune femme. Edward ne s’en formalise pas au contraire. Et puis, quand elle lui propose de faire la même chose… Il prend son polar avec un demi-sourire et continue son histoire là où il l’avait laissée. Il entend Oscar souffler mais qui ne parle pas pour autant. Quand il arrive au dernier du mot, du dernier chapitre, le Serpentard soupire et pose son livre. C’était court, mais il est content que ce soit terminé. Une dizaine de minutes plus tard, alors qu’ils terminent le repas, c’est Esther qui ferme son livre et, sans prévenir personne, lance un paquet de cartes à Oscar. Edward regarde la scène, perdu. Il écoute l’échange comme un étranger face à un groupe de gens parlant dans leur langue maternelle.

Edward se retrouve donc embarqué dans le jeu du menteur. Comme à leur habitude, les deux piles électriques lancent des “Menteur !” à tout va, en se justifiant d’être plus perceptif que les autres. Il allait poser sa carte mais lève les yeux vers Mary et fronce les sourcils. Après un moment d’hésitation, il range la sienne.
- Menteuse.
- Mince, j’ai cru que tu ne le verrais pas ! Répond-elle en faisant la moue.

Edward lève un sourcil et un sourire moqueur s’affiche sur son visage. Il avait déjà menti plusieurs fois sans que ce soit remarqué, alors quand Esther réagit à son nouveau mensonge, il reste un instant sans rien dire avant de simplement répondre avec un “Oui, je mens.”

La partie se termine, et juste avant que la Serpentard disparaisse de nouveau, Oscar dit avec un sourire.

- Oh, au fait, j’ai trouvé une réserve naturelle, on pourrait y aller. Mary voulait voir des écrevisses, et c’est le seul endroit où elle pourra en voir ici. Tu viendras avec nous ?

Le réveil d’Edward le lendemain matin est causé par des coups dans la fenêtre de sans chambre. Il grogne, se tourne et alors qu’il se rendort presque aussitôt, un autre bruit se fait entendre. Il soupire, se redresse et observe Louve de dos, en train de cogner avec son bec pour demander à sortir. Le sorcier s’étire et fini par lui ouvrir. Le froid envahit la pièce et il ne perd pas de temps à la refermer une fois son amie dehors. C’est encore l’aube, alors il retourne au lit pour finir sa nuit. Contre toute attente, il y arrive.

À son second réveil, le soleil brille et Edward se sent reposé mais il a clairement la flemme de faire quoi ce soit aujourd’hui. Il attrape un nouveau livre, et rejoint les parties communes. Il ne trouve qu’Oscar devant son bol de chocolat chaud.

- Salut, les filles dorment toujours ?
- Non, elles sont sorties faire des courses, Mary à laisser un mot pour nous prévenir.
- Oh.

Après ce court échange, Edward reste silencieux. Oscar ne parle pas d’avantage, laissant son ami faire son café tranquillement. Il allait rejoindre le salon pour boire confortablement assis sur le canapé quand il manque de renverser sa tasse sur lui. Un pouf venait d’apparaître par magie devant lui. À cinq secondes près, c’était sa tête qui aurait réceptionné l’objet. Il le fixe, le contourne et se laisse tomber sur le canapé alors qu’il entend un rire incontrôlable derrière lui. Il prend une gorgée, une seconde, et fini par tourner sa tête pour voir Oscar encore hilare.

- Oh bon sang Murphy… Tu devrais voir ta tête !
- Ce n’est pas toi qui à manquer de te faire assommer par un objet.

Nouvelle crise de rire de la part du Poufsouffle qui n’arrive même plus à retenir les larmes de coulé. Edward soupire, et décide que cette histoire sera oubliée. C’était sans compter sur la discrétion légendaire du blond…

Quand les filles reviennent, Edward lève les yeux de son bouquin, juste au moment où Esther tombe dans son pouf. Il lève un sourcil mais décide de ne pas faire son air outré. Il reste impassible jusqu’à ce que Mary lui donne un sac, une boîte à chaussures, tout en déblatérant plus de mots à la seconde qu’un rappeur en freestyle. Là, son regard se durcit un peu. Il l’aime beaucoup, mais de bon matin… Son attention est détournée quand elle mentionne le paiement. Il regarde la plus jeune quand elle répond au regard d’Oscar. Il regarde ce qu’il y a à l’intérieur. Au moins, elles ne sont pas parties sur des couleurs extravagantes. C’est brun, c’est sobre. Ça lui convient… Et il n’a pas envie d’être méchant aujourd’hui. Il se souvient très bien de la mésaventure de ses chaussures lors de leurs balades. Hier encore, elles ont subi des dégâts. Donc il comprend très bien la raison de ces achats. Il regarde Oscar, et juste avant qu’il arrive à protester, il dit.

- Ce sont des achats intelligents. On aura bien besoin de ce genre de tenue si on veut faire tout ce qu’on a prévu.
- Ok, si toi aussi tu t’y mets… Ça ne te dérange pas qu’Esther… ?
- Elle fait ce qu’elle veut avec ce que lui donne Eustache. Il sait qu'Oscar n'a pas le même rapport qu’avec l'argent que les familles aisées voire riches, mais il préfère insister sur le fait que cet argent soit celui du père d'Esther.
- Elle n’est même pas jaune… Dit Oscar avec un air faussement déçu.
- Encore heureux ! Tu penses à nos rétines un peu ?
- Pfft.
- Merci en tout cas. Dit Edward en se tournant vers les filles.
- Oui, Merci !
Si Edward pense vraiment ce qu’il vient de dire, une part de lui à juste sauté sur l’occasion pour faire oublier Oscar l’arrivée de ce pouf. Mais il n’avait pas oublié. Un éclair passe dans les yeux du blond et avant de se faire couper la parole, il s’exclame.

- Ohh vous avez loupé quelque chose ! Le pouf a manqué Edward de quelques centimètres !
- Sérieux ? Mary se tourne vers Edward avec un sourire amusé.
- Ouais. Il a bien rigolé.

Edward hausse les épaules n’ayant rien de plus à ajouter à cette histoire . Ce n’est pas un drame non plus.

- C’est quoi la suite ? Demande Mary qui se rend compte que c’est peut-être encore trop tôt pour embêter le brun.
Oscar perd son amusement et réfléchi un instant avant de dire d’un air calme.
- Fairy Glen Falls ?

En plus de donner une occasion de se servir de leurs nouvelles tenues, Oscar met rapidement tout le monde d’accord. Même Edward ne rechigne pas avec cette idée. À la condition qu’ils y aillent en voiture. Il refuse l’idée de transplaner aujourd’hui.

…
S’il se sent un peu idiot dans cette tenue, Edward l’oublie vite lorsqu’il pose ses mains sur son volant. Il pourrait rouler plus vite mais cette fois, il préfère regarder un peu le paysage, donc sa conduite est douce et calme. À la vue d’un panneau, Mary, assise à côté d’Edward, se relève presque sur son siège et s’exclame en manquant de se prendre le plafond dans la tête.

- Un escape game ! Dites, ça vous dit au retour ?

Oscar répond presque au quart de tour, mais il faut un peu plus de temps au conducteur. Il hésite, et finalement ce dit qu’il vaut mieux ça que subir les conneries des blonds.

- Ouais, pourquoi pas. Si Esther est d’accord elle aussi.

Edward se mord la lèvre pour ne pas rire quand Mary se tourne pour regarder la plus jeune et manque une nouvelle fois de se cogner. On dirait une enfant.

- Fais attention… Ça serait bête que toi et ma voiture vous vous laissiez une marque mutuellement…

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Rencontre enneigéEsther & EdwardLa partie de cartes fini, Oscar s'adressa a Esther. Des écrevisses? Elle sortie son téléphone pour faire quelques recherches, se rasseyant sur la chaise avant de sortir son calepin d'on ne sais ou. -"Tu sais que...." -"Bien sûr, mais même ils elles ne sont pas natives, elles sont trouvables." -"Les écrevisses a pattes blanches sont une espèce menacée, pas sûr que vous en trouviez même dans les reserves naturelles." -"Qui ne tente rien n'a rien?" -"Je suppose, tu compte verifier les derniers en date?" -"Oui, Durness ou Glasgow." La Serpentard sortit le nez de son telephone et regarda Edward avant de faire une nouvelle recherche. -"Glasgow est a plus de 3h d'ici, Durness 2h30. Pense aux mesures de sécurité." Oscar opina et sans plus de façons, la demoiselle quitta la piece. Elle se moquait pas mal de voir des écrevisses, mais Esther doutais qu'Oscar la laisserait seule, alors autant y allez. Au pire, elle aurais un gros livre et pourrait chercher de l'inspiration pendant qu'elle regardait la surface de l'eau.

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Assise sur le pouf, ou soyons sincère, plutôt affalée, Esther regardais la blonde qui ne pouvait stopper le flot de mots qui l'animait. Quand elle eut enfin fini et qu'Esther pu en placer une, Oscar la regardait de façon désapprobatrice et elle haussa les épaules. Etonnamment, c'est Edward qui intervient en sa faveur, et Esther le regarde du coin de l'oeil. Quand vient le commentaire sur leurs rétines, elle se mets a rire. -"Fait toi une raison, Oscar. Le jaune ne te va pas! Dire que tu a fait ton bal de dernière année en costume jaune...." -"Attend, il a quoi?" -"Oh oui, un costume complètement jaune avec une chemise blanche et des chaussures brunes. On aurait dit un canari disco." -"Comment ça se fait qu'on a jamais vu ce costume." -"Il a fini dans le lac le lendemain, taché d'encre de pieuvre géante." Fini le blond en regardant la plus jeune en râlant. Cette dernière fuyait volontairement son regard, un sourire en coin sur les lèvres.

Les deux remercie quand même les filles et Esther lève le pouce sous l'amusement du blond. -"T'es coincée la?" ris-il en regardant le pouf. -"Du tout, je sors quand je veux." Oscar dérive la mésaventure du pouf et se remets a rire, et la blonde suit. Même Esther a un rictus, quand une idée la frappe soudainement et son sourire se transforme alors qu'elle se lève en hochant la tête. -"Ah, la légendaire attaque du pouf sauvage. Une attaque tout a fait fortuite," Dit-elle avec toute la théâtralité dont elle est capable avant d'attraper le ouf d'une main, puis l'autre, avant de balancer le pouf sur Oscar, qui tombe sur le fauteuil. "Contrairement a celle ci." Le cri étouffé d'Oscar fait rire Mary alors qu'Esther saute sur le pouf, encore au dessus d'Oscar. -"A l'aide!" -"Voila ce qui arrive quand on me laisse a la merci d'une shopaholic blonde!" Un faux rire diabolique se fait entendre en dessous du pouf et Esther se mets a rire avant de descendre du pouf. Son rire redouble quand le blond lui dit qu'elle est sans pitié. Ils savent tout les deux qu'elle peut être bien pire.

Le calme fini par revenir et avec un livre dans la main, Esther tira le pouf un peu plus loin avant de s'allonger sur le ventre sur ce dernier. Elle avait depuis longtemps retirer le pull qu'elle portait dehors, qui ne cachait pas beaucoup plus qu'un débardeur noir a bandes larges et elle écoutais d'une oreille distraite les conversations, levant parfois le regard de son livre. Mary avait demandée si Oscar avait un truc de prévu et il avait répondu avec incertitude, mais les trois avaient opiné, le brun insistant toujours sur le fait de prendre la voiture, cela dit. Esther, elle, avait trouver du réconfort dans son pouf, et n'avait plus vraiment envie de bouger, alors quand tout le monde étaient monté pour ce changer, puis que les garçons étaient redescendues, elle était restée en bas, bien décidé a finir l'un de ces nombreux livres. Ce n'est que quand le blond lui tend une main qu'elle lève les yeux de son livre. -"Tu va devoir te changer." Elle lève les sourcils mais ne répond pas. "Tu va taches ton superbe jean si tu viens comme ça." Elle souffle du nez et arbore a sourire en coin et le blond soupire. "Il y a des chutes d'eau a Fairy Glen." -"Oh, fort bon." Le demoiselle se lève et s'amuse de l'air du blond avant de monter.

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Esther s'attacha les cheveux en descendant l'escalier, quand elle fut interrompue par une paire d'ailes et fit un leger bond. Clignant des yeux, elle resta interdite un instant devant la chouette qui s'était posée sur la rambarde de l'escalier avant de tourner la tête vers Oscar, signant une question sourde. C'est normal qu'il y ait un oiseau dans la maison? -"C'est Louve, la chouette d'Edward." En entendant le nom de la chouette, le commentaire qu'elle avait ignorée a sa rencontre avec les amis d'Oscar lui revint. Il trouve que je ressemble a sa chouette? Oscar mit quelques secondes avant de comprendre et Esther du pointée la chouette du doigt quand il resigna le mot avec difficulté, mais finit par répondre avec un sourire en coin. -"Je crois qu'il ta trouvé maladroite." La demoiselle haussa les sourcils, son regard se posant sur la chouette, puis le brun. Elle soupira avant de se hisser sur la rembarde opposée de l'escalier et se laisser glisser jusqu'en bas, atterrissant sans aucune peine sur le sol. -"Ce qu'il ne faut pas entendre, je vous jure." Dis-elle en sortant de la maison d'un pas nonchalant, sous l'amusement palpable d'Oscar. Etait-ce une réaction puerile? Peut-être, mais Esther avait pris le réflexe de fermer le clapet des commères en étant la plus parfaite des petites sang-purs, et les habitudes avaient la vie dure.

Dans la voiture, Esther a le nez plongée dans son livre quand Oscar lui jete une carte. Elle la balance en retour quand son regard est attirée par l'enthousiasme de Mary de ne faire qu'un avec le pavillon de la voiture. -"Tu va te cogner." Dis-elle en simple observatrice, mais Mary ignore la remarque et propose une escape game au retour. Bien sûr, Oscar est enjoué par l'idée. Esther, elle, est ambivalente. D'un coté, ce serait sa première escape game et elle aime tenter de nouvelles choses, d'un autre, une escape game pouvait être un cauchemar avec la mauvaise équipe, d'après ce qu'elle avait entendue. Et ne fallait-t'il pas planifier ce genre de choses a l'avance? Au final, Edward répondit avant elle et Mary se tourne vers la concernée dans la seconde. -"Je vois un torticolis et des bleus dans ton avenir proche." Dit-elle a Mary avec amusement, avant de répondre. "Mais pourquoi pas."

En sortant de la voiture, Esther mets le casque éteint autour de son cou et son téléphone dans sa poche arrière mais laisse le reste derrière elle. Le chemin est boueux et la neige est fine, signe que ce chemin était plus fréquenté que la randonnée a Craig Phadrig, même pendant l'hiver et Mary était déjà en train de marcher sur chaque parcelle de neige vierge qu'elle pouvait trouver. Encore une fois, Esther ne pouvait s'en plaindre, le cronch cronch de la neige étant toujours bienvenu, mais quand elle continuait a trépigner comme une enfant en approchant la rivière, la plus jeune la pris par le bras pour la ramener sur le chemin. Esther lança un regard en arrière aux garçons et le brun semblait partager entre l'idée de sermonner Mary et autre chose, qu'Esther n'arrivais pas a cerner. -"Si tu continue a l'inquieter, je crois qu'il va nous claquer dans les pates, tu sais." -"Ou te voler dans les plumes, au choix!" Esther tourna la tête vers Oscar, la remarque l'ayant fait rire.

En suivant le cours de la rive, Mary finit par se défaire du bras dessus-bras dessous et Esther secoua la tête. Au fond, Mary n'était pas a sa charge, les autres pouvaient bien s'en charger, après tout, elle était a eux. Elle laissa les deux autres la devancer et commença a regarder plus calmement autour d'elle. Elle réalisa alors qu'elle ~~(Ou plutôt le roliste...)~~ avait oublié son appareil photo dans la voiture. -"Forcément..." -"Y a un problème?" -"Je suis partie sans l'appareil." En soit, ce n'était pas si grave, elle pouvait continuer sans, mais on lui proposa de retourner le chercher, et avant qu'elle ne puisse protester, Oscar s'enthousiasma, le blond l'encouragea a repartir en compagnie d'Edward alors qu'il restais avec Mary.

Marcher uniquement avec Edward était calme. Il avait beau être plus grand qu'elle, elle n'était pas forcée a suivre une marche plus rapide que confortable, sans doute a cause de la neige. Arrivés au parking, Esther pris son appareil et pris une photo rapide du brun qui reverrouillais la voiture. A partir de la, Esther pris quelque clichés sur la route avant de rejoindre les autres, invitant a chaque fois Edward a partir devant, assurant qu'elle les rejoindraient.

Après avoir rejoint les autres, ils arrivaient a un petit pont en bois, et si Esther était tout a fait honnête avec elle même, elle aurait bien voulu rester un moment la. Esther aimait beaucoup de choses anodines, dont les ponts, le fait d'être a Poudlard pendant des mois, ou tout était toujours pareil, ne faisais qu'exacerbé un manque qu'elle ne comblais quasiment jamais, ni a l'école, ni en dehors. Au moins avait elle toujours le lac noir, même si voir une rivière en mouvement perpétuel était beaucoup plus satisfaisant. Oscar leur fit savoir qu'il y avait deux chutes d'eaux et qu'ils arrivaient bientôt a la première, alors le groupe pressa un peu le pas.

Une fois arrivé a la première chute d'eau, Esther s'assit sur un rocher et pris plusieurs photos de la chute d'eau, puis donna l'appareil a Oscar le temps de prendre une video de la chute d'eau avec son téléphone. Oscar, bien sûr, pris cette opportunité de prendre des photos de ses amis. Mary, étonnamment, vint s'assoir a coté de la plus jeune sur le rocher. -"T'es de bonne humeur." -"Pas toi?" Elle arborait un grand sourire en regardant Esther, et cette dernière tourna la tête vers la chute d'eau avant de répondre, amusée. -"Je lutte contre l'envie de grimper par la chute d'eau." Mary se mit a rire. -"T'en a souvent des idées comme ça?" -"Plutôt oui, demande a n'importe qui, je suis un genie, mais je suis un monstre." La blonde se leva avant de tendre la main a Esther. -"On va grimper une chute d'eau du coup?" -"Non mais ça va pas non?" Les garçons regardaient la blonde et Esther secoua la tête en riant. -"Je pense pas qu'on nous laissera faire.":copyright:️️ DABEILLE

Rencontre enneigée..

Feat Esther

Edward suit du regard les pieds de sa meilleure amie qui s'amuse à faire des traces dans la neige jusqu'alors vierge de toutes présences humaine et sourit. Depuis toujours, Mary s'amuse à faire des petits dessins lorsque l'hiver était là. Cependant, il fronce les sourcils quand elle se rapproche de la rivière. Elle serait capable de glisser et de faire un plongeon. On lui ramène son amie saine et sauve et Edward regarde les deux jeunes femmes avec un mélange de reproche et de reconnaissance. Il ne dit mot, mais un "Humprf" lui échappe lorsqu'Esther dit qu'il risque de claquer. Et il lève les yeux au ciel quand Oscar en remet une couche. Il aurait pu dire quelque chose, n'importe quoi. Mais il reste silencieux. Il voit le froncement de sourcil de Mary mais hausse les épaules et reprend sa route en regardant la neige qui n'a pas encore fait la rencontre de Mary.

Après quelques minutes, un bras attrape le sien et une tête se pose sur son bras sans rompre son rythme de marche. Il ne fait pas mine de réagir, mais un sourire fait mine d'apparaître sur son visage.

- Tu sais que tu peux continuer à t'amuser dans la neige ?
- Oui.
- Alors ?
- Je n'ai pas le droit de marcher comme ça si je veux ?
- ... Si, tu as le droit.

Le fait qu'Esther ait oublié son appareil photo à la voiture est presque une bonne nouvelle. Il est vite décidé qu'ils y aillent tous les deux pendant que les blonds les attendent. S'en séparer quelques minutes ne peut que faire du bien à Edward qui fatigue, socialement parlant. Il a beau les aimer, parfois il ne se demande s'ils ne lui volent pas son énergie.

Les mains au fond de ses poches, Edward marche tranquillement. Arrivé à la voiture, une pensée lui traverse l'esprit, mais il la laisse au simple état d'idée. On lui en voudrait d'avoir faussé compagnie au groupe comme ça. Il laisse Esther récupérer son appareil puis, pour faire durer l'instant il ferme sa voiture de manière manuelle plutôt que simplement le bouton de fermeture de sa clé.

Quand Esther lui dit de partir devant, Edward ne fait que hocher la tête et s'avance avant de prendre un rythme plus doux pour être certain de ne pas arriver trop vite. Mais en même temps, retrouver ses deux amis lui fait plaisir. Ils reprennent leurs routes jusqu’à une chute d'eau. Edward soupire, mais c'est un soupir de bien-être. Il avait bien aimé le petit pont mais il doit avouer que le bruit de la cascade à un effet apaisant.

Il garde les yeux rivés sur l'eau tout en écoutant ce qui se passe autour de lui. Mais il ne participe pas. Il admire simplement la cascade. "On va grimper une chute d'eau du coup?" Edward se tourne dans un sursaut et il lance un regard noir à Mary. Oscar semble partager son avis avant même qu'il ne dise quelque chose.

- Un bon point pour Esther. C'est non, vous ne grimperez pas la chute d'eau. Et puis quoi encore ? Arriver en haut tu vas vouloir faire du toboggan ? En voyant le regard de chien battu de Mary, Edward secoue la tête. Tu peux même couiner, c'est non, Mary.

- T'es trop sérieux Edward...
- Et toi tu... Rah, laisse tomber.

Il y a des choses qu'Edward laisse passer. Il les laisse l'embarquer dans des sorties, dans des fêtes, dans délires qu'il n'a pas spécialement envie de faire. Mais lorsqu'il est question de se mettre en danger, Edward devient sérieux. Mary le sait très bien. Aujourd'hui, avec sa fatigue cumulée, il n'est pas sûr de savoir faire la différence entre une réelle envie, ou une plaisanterie.

L'idée de grimpe derrière eux, Edward retourne dans sa bulle restant proche des trois autres mais étant loin mentalement. Il ne suit qu'a moitié se qui se dit, répond par des mouvements de tête lorsqu'on lui pose une question. Et puis, ils reprennent leur route.

Marcher fait du bien à Edward. Et puis les autres savent qu'il a besoin d'un moment seul. Même Mary ne vient pas s'emparer de son bras comme plus tôt. La randonnée est belle et agréable. Il apprécie ce sentiment de se ressourcer.

Ils arrivent ensuite à la seconde chute d'eau et cette fois Mary reste sage. Oscar et Esther s'occupent des photos et des vidéos quant à lui, il garde un œil sur Mary qui s'amuse de nouveau dans la neige en faisant attention de ne pas s'approcher de la rivière.

Ils restent dans le coin le temps des photos, puis ils continuent la randonnée jusqu’à ce que ce soit la fin. Ils retournent donc à la voiture. Mary semble moins existé qu'a l'allée. Pourtant, quand ils arrivent là où elle a vu l'escape games, elle retrouve l'énergie qu'elle avait dû laisser quelque part.

- Le voilà !
- Je... D'accord.

Après un cours instant, et des murmures qu'il n'arrive pas à entendre, Oscar s'exclame.

- Rentrons plutôt.
- Hein ? Mais pourquoi ?
- Mary. Tu veux conduire peut-être ?
- Non. !
- Bon, alors rentrons. Et puis, il n'est pas seul à vouloir rentrer. Même moi je fatigue.

Après l'acceptation difficile de la blonde, Edward prend le chemin du retour. Edward soupire de soulagement lorsque la voiture s'arrête. Il reste un moment au volant, et ferme les yeux. Il ne sait pas la raison qui a poussé Oscar d'intervenir, mais il lui est reconnaissant. Il n'aurait pas tenu s'ils avaient fait cette autre activité.

- Ça va à tout le monde si je commande des pizzas pour le repas de tout à l'heure ?

CLÔTURE. Si le RP est fini, ce n'est pas le cas des vacances qui continuent.made by lizzou – icons & gif by tumblr

» Un livre et un thé ♦ Edward Murphy
» This is Halloween ♦ Edward Murphy
» Serpents et citrouille ♦ Edward Murphy
» Prise de mesures ♦ Edward Murphy
» { Dimanche enneigé - - - PV