L'enfer du livre

Siegfried s’imaginait tout à fait la scène. Rowen allait de lit en lit, un énorme grimoire dans les bras, et commençait à lire à chaque griffondor l’histoire des trois petits cochons, celle de la petite sirène, ou encore celle du petit sorcier qui semait des cailloux pour retrouver le chemin de Poudlard… Il y avait aussi celle du grygry qui voulait devenir aussi grand que le serpy, mais elle n’était pas très connue celle la. Et puis, après des heures et des heures de lecture, Rowen devait commencer à piquer du nez, pour finalement s’effondrer harassée par la fatigue, la tête dans son livre, à même le sol. Elle devait alors se réveiller avec une grosse bosse sur le front, et les écritures imprimées sur la joue. Top drôle !
De sur-crois, elle avait enchaîné en lui posant une question impertinentes à son tour. Elle jouait le jeu, et Siegfried aimait cela. Il se montra coopératif.

Siegfried : « Ah non, désolé, mais tes info sont pas tout à fait correctes. Dawn se fait aider par Myrielle et Elea, mais comme elles ont une préférence notable pour les serpentard les plus âgés, c’est Isaac qui se tape à changer les garçons les plus jeunes, et toutes les nenetes. Et oui, on porte la couche très tard chez les serpentard. »

Siegfried réalisa soudainement que ses confrères, et ses consoeurs n’apprécieraient pas forcement ce genre d’humour. Il avait une certaine admiration pour les perfectes, il ne voulait pas du tout se fâcher avec elles pour des blagues gratuites. Il ne s’était amouraché à aucune d’entre elles contrairement à la plupart des sepentards, mais elles avaient tout pour elles. Talent, intelligence, lignée noble, physique avantageux… Il les admirait entant qu’aînée, tout simplement. Il se pencha en avant pour pouvoir parler plus bas.

Siegfried : « Tu te rends compte que si tu raconte ça à quelqu’un d’autre, tu auras ma mort sur la conscience… Tu réalises ça hein… Maintenant, je pourrais aussi te demander si les rumeurs qui courent sur la salle de bain des préfets sont fondées ou non, mais tu pourrais me coller pour indécence alors... »

Hors de question de se fâcher avec sa propre maison, hors de question. Il se demanda quel genre de mort lui réserverait Myrielle en particulier… Lente ou douloureuse ? Ou les deux en même temps… Ses seuls talents à lui, c’était sa malice, son agilité, et son intelligence.

Siegfried : « C’est pour ça que je veux pas être préfet, c’est juste du boulot en trop. Je sais pas comment vous arrivez à vous en sortir, moi je supporterais pas de devoir coller d’autres élèves, faire la police, et surtout… Je peux pas imaginer une vie où je n’ai pas le droit d’enfreindre le règlement. Enfin… Je veux dire… Je sais, je n’ai pas le droit mais... euh… Roooo, l’important, c’est de ne pas se faire prendre, tu es d’accord non ? Je n’ai presque pas posé de problème l’an passer… »

Bon, il y avait eu cette histoire avec Susan bones, mais il n’avait jamais su si elle avait finalement fait son rapport, ou si elle s’était comportée comme une vrai poufsoufle… trop gentille…

532

§§§

La jeune Gryffondor dut se retenir pour ne pas être secouée d’un fou rire lorsque Siegfried, visiblement entré dans le jeu, lui parle des « perfect » de Serpentard, qui s’occupaient des élèves les plus âgés, et d’Irving, qui se tapait les petits premières années. Imaginer ces trois pimbêches en train de jeter avec un air de dégoût les couches dans la grosse poubelle ( ou bien les laisser traîner par terre pour les elfes de maisons, ce dont elles seraient capable ), la fillette fut néanmoins achevée par l’image d’Isaac en tablier en train de faire la nounou. Personnellement, elle n’aimait ni Dawn, ni Isaac : ils étaient hautains, mauvais et Serpentard.
Agitant de haut en bas la tête comme pour dire « oui » lorsque Siegfried lui demanda implicitement de se la fermer au sujet de ce qu’il venait de dire, elle se promit cependant d’en faire part à Andgy Kortigas. S’il y avait bien une personne qui aimait les verts et argents autant que Rowen, c’était bien sa camarade préfète. Et puis elles pourraient avoir des fous rires ensemble lorsqu’elles croiseraient Isaac dans les couloirs, avec à l’esprit, l’image de son tablier blanc à fleurs roses. C’était un bon programme, en somme.

Penchant la tête sur le côté lorsqu’il lui parla des rumeurs qui couraient sur la Salle de Bain des préfets, la lionne demanda :

« Ah ? Et quelles rumeurs ? »

Sans vraiment comprendre. Elle était peu être elle aussi concernée, si ça parlait de la salle de bain des préfets. Surtout qu’elle l’utilisait assez souvent, cette grande salle de bain. Quoique, maintenant qu’elle avait testé toutes les mousses et savons de la salle par les dizaines de centaines de robinets qui la pavaient, ce n’était plus aussi amusant. Autant se contenter de celle du dortoir…

Siegfried parla ensuite des rôles de préfet, qu’il ne trouvait pas ça amusant, et cætera. C’était exactement ce qu’elle avait pensé en première année, s’étant amusée elle-même à trainer dans les couloirs, en utilisant les différents passages secrets via la salle des portraits. En y repensant, elle en connaissait pas mal. Et s’était liée d’amitié avec les toiles qui, à cette époque, étaient les seules personnes avec qui elle daignait parler.
Haussant les épaules, Rowen lui fit :

« Je pensais pareil que toi avant. Parce que je sortais après le couvre feu tous les soirs. Mais vois le bon côté des choses : une fois préfet, tu peux te balader où tu veux quand tu veux, sans être en fraude. Certes, ce n’est pas aussi amusant qu’avant, mais quand on sait que certains se sont fait prendre… »

Elle repensa à ce qu’il lui avait dit lors de sa première année, au sujet de Potter, Granger et Londubat. Qui avaient fait perdre 150 points d’un coup à Gryffondor l’année précédente, suite à une petite virée nocturne. Sûr et certain que si ça avait été cette année, elle les aurait étripés encore tous chauds…

« Eh attends, tu viens de me dire que tu sors alors que ce n’est pas autorisé ? C’est très mal ça, tu l’sais ? Si jamais tu tombais sur quelqu’un, ça te vaudrait des petits ennuis, fait gaffe. Puis avec Ombrage qui patrouille… »

Parce que oui, la lionne avait souvent croisé Ombrage dans les couloirs, la nuit. Même que la première fois, elle avait faillit faire une crise cardiaque. Carrément cru qu’il s’agissait d’un gros monstre tout en rose. Ce soir là, elle avait sursauté sur le coup, et avait ensuite eut le cœur qui battait la chamade. Le type le plus courageux de la planète aurait d’ailleurs eut la même réaction : c’était tout à fait normal. Puis ce rose écœurant… Berk.

« … tu risques de te faire chopper. Et puis je ne pense pas que je me montrerais tolérante si je devais t’attraper un soir. »

Les yeux brillants, Rowen fixa le seconde année. Elle n’avait jamais trouvé d’élève le soir dans les couloirs, mais avait des ordres bien stricts. Pas d’exceptions, donc.

{ 674 Mots }

§§§

La bonne humeur était de mise ! Pour vu que ça dure… Un jour à marquer d’une pierre blanche, un serpentard et une griffondor qui jouaient avec l’auto dérision pour animer leur après-midi. Même Gandhi n’aurait pas pu imaginer que ce fût possible. Aucun problème pour celui qui aimait jouer avec les contradictions et les opposés. Il avait hésité un instant à pousser la blague jusqu’aux limites du bien convenu pour tester les limites de sa camarade. Elle s’était montrée curieuse, et intéressée lorsqu’il avait parlé de la salle de bain des préfets. Bon point… Non finalement, ça serait peut être drôle de pousser la blague jusqu’au bout. Ne serait ce que pour… Il se pencha un peu plus, et il chuchota.

Siegfried : « Tu vois, l’an dernier, vers le mois de février, vers le 14 bien sure… comme chaque année, on a vu apparaître des truc mignons… Tu sais bien, des petit couples qui apparaissent par ci, par là… Des filles des garçons qui se cachent derrière des colonnes pour s’embrasser rapidement. (Bon, parfois, on voit des filles avec des files, et des garçons avec des garçons… mais c’est un autre problème). Et bien, à cette époque, on raconte que certaines prefette s’étaient mises avec des préfets. Ou avec des élèves normaux même… Ca ne change pas grand-chose. »

Il se pencha encore plus, venant à se rapprocher très prêt de Rowen, comme pour être sure que personne ne puisse l’entendre. Siegfried se félicita d’avoir une hygiène buccale irréprochable. A cette distance, toutes les odeurs indésirables auraient étés remarquées, à quoi aurait il ressemblé si on racontait partout que Siegfried léché avait une haleine de chacal. Il murmura encore plus bas que précédemment.

Siegfried : « Alors forcement, des élèves se sont mis à jaser, à raconter que… Les préfets ou les prefetes amoureux emmenaient leurs chéris dans la salle de bain qui leur était réservée à une heure tardive pour être tranquilles et… faire des choses… Tu vois… Des… Choses… »

Les yeux de Rowen lui semblèrent encore plus ronds et plus grands avec la proximité lorsque qu'elle signifia son étonnement encore une fois. Dans le fond, Siegfried se moquait de savoir si la salle de bain des préfets servait à quelque chose de pas catholique, mais ce qu’il l’amuserait, ce serait de voir rougir Rowen. La voir rougir, et imaginer… Le pourquoi de ce rougissement. Il pourrait imaginer tous les degrés de raisons qui pourraient la gêner. La juxtaposition de leurs visages n’étant pas forcement la position la plus adéquate dans une bibliothèque, Siegfried se rassit normalement et se mit a nouveau à parler librement.

Siegfried : « Enfin bon, c’est pas moi qui dit ça, mais y a des gens qui racontent ça. Ils racontent ça autour du feu avant d’aller changer nos couches, et avant de se coucher. Oui, parce que, évidemment, je vais toujours me coucher après le couvre feu. Je plaisantais tout à l’heure, c’est pas mon genre de transgresser le règlement. En tout cas, c’est pas mon genre de me faire prendre. Qu’est ce que je pourrais bien faire de nuit dans un couloir cette blague ! Et si ça arrivait, ça serait sûrement un accident évidemment. Un accident de me faire prendre…Tu ne punis pas les élèves pour des accident n’est ce pas. »

555, la classe quoi^^

§§§

Ah !! Les couples de la St Valentin… Une véritable histoire… Combien de fois Rowen avait dut courir derrière les élèves qui avaient jeté des papiers roses criards rappelant étrangement Ombrage dans les couloirs, ou avait dut réprimander ceux qui astiquaient les dents de leurs compagnes de manière trop visible ? Véritable souvenir, qu’était la St Valentin. Le pire avait été lors de sa première année à Poudlard, lorsqu’un Professeur de Défense contre les Forces du Mal bien peu diplomate avait engagé toute une clique de petits elfes ou lutins, elle ne savait plus… Elle s’était alors faite agresser par une créature qui avait voulut lui remettre un message publiquement. La honte. M’enfin bon.
Faisant une moue dégoutée lors du récit de Siegfried, la fillette se redressa brutalement –manquant de donner un coup de tête au Serpentard xD- tapant son poing dans le plat de sa main, comme si elle venait subitement de comprendre quelque chose :

« Oooh !! Je vois !! C’est pour ça que des fois, la salle de bain restait bloquée quand j’essayais d’entrer et… »

Gros blanc.
La lionne devint légèrement rouge, et ajouta :

« Heu ouais bon heu… ne le répètes pas hein ? Ca s’trouve c’était moi qui m’étais simplement trompée de mot de passe. »

Une vrai conversation de gosses encore purs, innocents et blancs comme la neige. Mais dans un sens, c’était possible, pensa la Gryffondor.
Après tout, on racontait aussi que les trois « perfects » de Serpentard étaient passées sur tout le monde. Ouais bah ça aussi c’était des rumeurs. Après tout, elle l’avait simplement entendu via Lavande et Parvati dans le dortoir. Ce genre de ragots ne l’intéressait pas tellement.
Faisant un grand sourire lorsque le seconde année lui reparla des couches, elle s’approcha de lui et lui demanda l’air amusé :

« Et toi au fait ? C’est qui qui te changes les couches ? »

Levant les yeux pour imaginer la situation, Siegfried, une nuit dans les couloirs, accidentellement bien sûr, la couche non changées, paumé, qui tomberait sur Rowen.
Normalement, même si elle n’aimait pas coller et enlever des points ( juste pour faire peur et lorsqu’elle est énervée, en fait xD ) la rouge et or n’aurait pas laissé un transgresseur s’en tirer sans au moins une jolie petite retenue ( chez Rusard… l’envoyer chez Ombrage aurai été trop cruel, huhu ). Mais s’il lui sortait une excuse bidon, pourquoi pas ? D’une manière ou d’une autre, à l’heure de faire son rapport, elle pourrait bien mettre « machin était dehors parce qu’il voulait aller aux toilettes ». De cette manière, le fraudeur serait pardonné.
Mais quel genre d’excuse lui balancerait Siegfried ? Curieuse, la fillette demanda :

« Non, non, je ne pense pas que je serai assez cruelle –petit sourire de crocodile- pour punir quelqu’un qui serai dehors contre son gré –après le couvre feu, biensûr-. Mais toi, si tu étais dehors après l’heure autorisée, ce serai pour quoi faire ? »

Simple question juste pour savoir, pas pour le piéger ou quoi que ce soit. Il y avait des tonnes de raison de se retrouver dehors à une heure tardive : vessie remplie, petit creux, besoin urgent d’aller parler à son directeur de maison, urgence. Mais aucune n’était vraiment valable, une fois sur le terrain.

{ 555 mots aussi XD }

§§§

Ah, quel dommage, Elle n’avait ni rougi, ni bafouillé, ni rien, elle s’était juste dressé sur sa chaise en criant son étonnement. Bon, si, elle avait rougi après s’être rendu compote de la stupidité de sa surprise. Non, apparemment, elle n’avait rien à cacher du coter de la salle de bain. Quel dommage, ça aurait été tellement drôle. Faut quand même penser qu’elle avait visiblement des doutes quand au comportement de ses paires, c’était soit ça, soit ses propres capacités à ouvrir une porte… En fait, concernant cette rumeur, Siegfried avait déjà son idée et… En fait, il ne pensait pas que ce fût possible. Même chez les préfets, des fantômes pouvaient surgir à tout moment, des elfes de maisons provient circuler et surtout… Dumbledor avait des yeux partout… Oh, ça n’était probablement pas un vieux voyeur, mais Siegfried ne pouvait pas imaginer son directeur laisser ses élèves dépasser un certain niveau d’intimité sous les pierres de son château.
Elle avait décidé de relancer les vannes avec les couches. Elle y tenait décidément ! Avait elle seulement comprit qu’il s’agissait d’une blague… Nooooon, elle ne pouvait pas être… A ce point… Non…

Siegfried : « Ah ben, moi je suis très jeune, je suis un mec, et je n’ai aucune ligné. Donc forcement, je suis pas du tout prioritaire pour me faire aider. Et puis quand j’étais à l’orphelinat, j’avais une armée de poules qui se battaient pour me changer alors, j’ai du mal à supporter qu’un mec… Du coup je me débrouille tout seul. En plus j’ai la peau tellement sensible, je dois utiliser une crème hydratante à chaque fois… Euh… Rassure moi, tu comprends bien que tout ce que je dis la c’est des affabulations totales hein... Les couches, les poules à l’orphelinat, et tout l’tremblement là… »

Il avait ressenti le besoin de recadrer les choses avant de répondre quand à sa question sur ses escapades nocturnes. Siegfried avait une idée derrière la tête. Il avait besoin d’avoir l’ai sérieux, du coup, en recadrant, il avait élaboré une transition appréciable.

Siegfried : « Si j’étais dehors… Apres l’heure du couvre feu, je serai sûrement du coté du bureau d’un des professeurs. Je sais pas moi… Le professeur Chourrave par exemple, la directrice des poufsoufle. On peut trouver tellement de choses intéressantes dans le bureau d’un professeur. Des copies notées, les sujets des prochaines colles, des dossiers confidentiels sur les anciens élèves, oui, ça serait intéressant… SI je sortais la nuit bien sure. »

Blague ou provocation ? C’était toujours difficile de faire la différence avec Siegfried. Il jouait tellement avec ses petits airs innocents et inoffensif. Il dissimulait ses véritables émotions sous un masque à la fois ténébreux et cynique.

Siegfried : « Je plaisante encore biensuuuuuuure… C’est pas mon genre de contourner les règlements… Tu n’auras qu’à raconter cette histoire à tes premières années pour les endormir ce soir. L’histoire du petit serpentard qui visitait les bureaux des professeurs la nuit, et qui revendait les sujets des examens pour se faire de l’argent de poche. Roo, aller, je suis certain que tu en faisais autant à mon age DX ».

523 (et 3+2=5)

§§§

Mwahahahaha #SBAFF#. Suite à la remarque concernant la crème hydratante, Rowen brula d’envie de demander à Siegfried s’il mettait aussi du talc, lorsqu’il lui rappela qu’il était en plein délire. La fillette se redressa, levant la main droite ( je jure de… aïe, qui m’a frappé è_é ? ), tout en secouant la tête de droite à gauche.
Pour sûr, elle n’avait pas cru un instant ce qu’il avait pu avancer depuis une bonne dizaine de minutes, mais avait voulut pousser la plaisanterie. Bah quoi, on avait bien l’droit de s’amuser, non ? Répliquant sur le ton de la plaisanterie, Rowen rebaissa sa main :

« Oui, oui, je comprend. Le fait que les Serpentards se fassent changer les couches par les préfets est presque aussi correct que de dire que je lis des contes pour enfants aux premières années de Gryffondors. Déjà que je ne prends même pas la peine d’aller voir ce dont ils ont besoins lorsqu’ils m’appellent et que je suis occupée, alors de là à perdre mon temps tous les soirs avec des bouquins… Comme si je n’en voyais pas déjà assez la journée. »

Oups. Rowen était, c’était sûr, THE préfète super attentionnée et bien gentille avec les premières années. Bon, elle n’était pas non plus méchante au point de foutre des vents monumentaux lorsqu’un élève de sa maison lui demandait quelque chose… Mais c’en était tout proche. Elle n’aimait pas qu’on la dérange lorsqu’elle faisait ses devoirs ou qu’elle prenait le goûter, alors les trucs débiles genre « j’me souviens plus du chemin pour aller aux toilettes », ça passait directement à la trappe.
Remarquant tout juste que lorsqu’elle avait levé puis rebaissé sa main, qui, au passage, contenait sa plume imbibée d’encre, elle avait fait pleins de petits taches noires sur sa copie, la fillette frotta dessus comme une malade, tout en grognant :

« Naaaaaaaan, pas çaaaa !! C’est tout crade maintenant. Allez, efface toi, efface toi… »

Hésitant à jeter un sortilège de récurvite, puisque logiquement, même les préfets n’avaient pas le droit d’user de la magie en dehors de leurs salles commune, la fillette finit par abandonner ses taches, se disant qu’elle corrigerait tout ça ce soir. Si elle en avait le temps et l’envie, bien sûr.
Relevant donc la tête vers le Serpentard, laissant de côté Gwendoline et son 32ème passage au bûcher ( elle s’était changée en une magnifique brunette aux formes avantageuses… mais malheureusement, les moldus ne se laissaient pas corrompre si facilement… vilaines bêtes, va ) la gamine leva un petit sourcil lorsqu’il lui parla des copies d’examens, et tout le tralala. Non, elle n’avait jamais pensé à faire ce genre de coups tordus, même si, après réflexion, ce n’était pas si bête que ça en avait l’air…

« Oh, bien sûr que non. Tu sais, quand je quitte une salle de classe, je suis tellement contente de retrouver l’air libre que je ne pense même pas à m’y ré-aventurer le soir. Mais l’idée de revendre les sujets d’examens n’est pas si mauvaise que ça. J’avais justement besoin de refaire ma réserve de bonbons… »

A cette pensée, la Gryffondor tira de sa poche une boîte de dragée de Bertie Crochue, et en attrapa une qui avait une assez belle couleur. Elle la fourra dans sa bouche après l’avoir minutieusement examinée, puis fit un petit sourire satisfait : caramel.
Tendant donc la boîte au vert et argent, Rowen demanda :

« T’en veux ? »

Elle attendit donc la main tendue ainsi, tout en grattant de l’autre, quelques petits détails au sujet de Gwendoline la Fantasque…

{ 600 tout rond :p }

Elle ne l’avait pas prit au sérieux. Quand il avait parlé de se faufiler jusqu’au bureau du professeur de botanique, elle n’avait pas imaginé une seule seconde qu’il puisse parler sérieusement. Il faut dire que le ton de la discutions était franchement décalé depuis le début, et ne faisait que s’enfoncer de plus en plus dans un délire profond. La brigade des stupéfiants aurait probablement coffré les deux élèves sur le champ si leur conversation était remontée jusqu'aux oreilles d’un professeur. Le professeur en question se serait en effet inquiété vivement de leur santé mentale, et aurait probablement conclue à l’absorption de substances illicites. Siegfried imagina même une excuse dans cette éventualité. « Non non, c’est pas moi, c’est elle qui deal des choco grenouilles à la noix de cococaïne !!!! »

Evidement, lorsqu’elle lui proposa de lui offrir une dragée de Bertie Crochu, Siegfried hésita quelques secondes. Ah la la !! A bien y penser, avoir un esprit qui envisage sans cesse des scénarios louches pouvait se révéler être un handicape, notamment dans le développement de la paranoïa ! Et Siegfried craignait pardessus tout les maladies mentales. Il était déjà Amnésique, potentiellement schizophrène, alors si il fallait aussi devenir parano… Autant se suicider tout de suite en se jetant du haut de son lit. Mais au pire, il risquerait juste de se luxer l’épaule, la belle affaire…Il préféra donc dépasser la parano irrationnelle, en acceptant la dragée.

Siegfried : « Oui, bien sure, avec joie, file moi ça. Tu sais, j’ai jamais eu beaucoup de chance avec ces dragées. J’ai toujours des goûts épicés, des goûts amers, ou tout simplement immondes… En fait, j’ai même soupçonné ceux qui m’en offraient de me garder les pires, pour me faire plaisir. Alors… Ben… On va voir si tu me portes chance cette fois. »

Siegfried lança la dragée en l’air, et la goba d’un coup. Manger une dragée de bertie crochue de cette façon relevait en parti d’un certain courage. La plus part des gens les mangeaient par petit bout, ou alors effleuraient d’abord la surface du bout de la langue pour en évaluer le goût. Siegfried mâcha en roulant les yeux, il hocha la tête comme un gourmet essayant de discerner les ingrédients d’une recette succulente.

Siegfried : « Hum… Huuuuuum… Euuuuukkk… C’est dégelasse… Je n’savais pas qu’on faisait des Dragées au dessous bras…. Immonde… En tout cas, c’est assez proche de l’image du goût que je me fais des dessous de bras… Euuuurk… Non c’est pas possible… »

Il se saisit d’une corbeille toute proche, et y cracha sa dragée. Pour la grande classe, et le style, c’était râpé. Mais c’était le jeu, prendre une dragée, et ensuite, gagner ou perdre. Le dégoût lui avait ôté la parole, il fit signe à Rowen de lui passer son paquet et il en tira une au hasard qui lui tendit à son tour. Il articula en grimaçant:

Siegfried : « A toi maintenant, tiens… J’peux pas croire que je suis le seul être sur cette terre à pas avoir de chance avec ces trucs. »

513

Le bras tendu, offrant des dragées à Siegfried, la jeune fille finit par avaler la sienne, qui était parfum caramel. Contrairement à la plupart des autres gens, Rowen avait le chic pour toujours piocher LA dragée qui n’avait pas un goût immonde. En fait, une fois qu’elle en avait bien mangé une bonne dizaine dans en subir les conséquences ( plus ou moins ), elle foutait le paquet à la poubelle. Comme ça, elle n’avait pas à subir les éternels crotte de nez, poubelle ou même sang de gobelin.
Faisant un petit sourire lorsque le Serpentard attrapa une dragée en lui disant qu’il n’avait jamais de chance quant aux goûts, Rowen imagina bien le jeune garçon en train de crachoter devant une dragée à la morve. Attendant donc en l’encourageant mentalement qu’il se serve, la fillette tortilla une mèche de ses cheveux entre ses doigts.
Enfin, le vert et argent lança une dragée, qu’il goba l’instant d’après, mâchouillant comme il se devait, le bonbon.
Au bout de quelques secondes, durant lesquelles la jeune fille était suspendue à ses lèvres, il finit par faire tomber son verdict : dessous de bras.
Tombant presque aussitôt dans un fou rire incontrôlable, la Gryffondor ne fit même plus attention aux « chut » qui volaient de toute part. Ah non, là c’était trop !
Regardant donc la dragée que le deuxième année venait de cracher dans la corbeille la plus proche ( et il avait eut raison ), la gamine se demanda un instant à quoi pouvait bien ressembler ce goût. Quoi qu’il en soit, il avait l’air atroce.

Se disant donc qu’il valait mieux foutre sa boîte de dragées surprises de Bertie Crochue immédiatement dans la poubelle lorsqu’elle reviendrait dans son dortoir, la fillette lança un coup d’œil suspicieux au bonbon que Siegfried lui tendait.
Elle leva un petit sourcil, hésita un instant, mais décida de jouer le jeu jusqu’au bout. Allons bon, elle avait toujours eut beaucoup de chance en choisissant ses dragées !! Quoique, cette fois ci, ce n’était pas elle qui l’avait prise. Surtout que celle-ci avait une étrange couleur verdâtre. Une dragée à la serpillère ? Beurk alors.
Prenant une profonde inspiration, Rowen finit par mettre dans sa bouche d’un seul coup ( fait gaffe de pas faire une hydrocution Row xD ) le bonbon qu’elle venait de prendre des mains de Siegfried, mâcha un moment, puis leva les yeux en réfléchissant :

« On dirait heu… du… des… algues peut être… en tout cas… c’est amer. Bizarre comme goût. Attends et.. *CROC* Ah !! C’est pas vrai, on aurait dit qu’il y avait des cailloux dedans >0< »

Se dirigeant directement vers la corbeille de Siegfried, la fillette y jeta sa dragée. Il n’y avait rien de meilleur que des chocolats fourrés à la cerise, à la menthe, ou au caramel, mais il n’y avait rien de pire qu’une dragée fourrée à quelque chose… en l’occurrence, des cailloux >_>’.
Se massant donc la joue parce que sa mâchoire avait été endolorie, la gamine récupéra son paquet de Dragées Surprises, puis, au hasard, en choppa une… qui avait une étrange couleur rose.
Dragée à l’Ombrage ? O_o La tendant à Sigfried, elle finit par dire :

« Tiens, celui là à l’air pas mal. Avec un peu d’chance, il aura goût d’Ombrage. »

{ 554 mots }

Rowen non plus n’avait pas eu de chance, avec ce genre de sucrerie, on pouvait remplir une corbeille entière si personne n’avait de chance. Siegfried considéra la dragée rose une bonne minute cette fois ci en essayant d’imaginer le goût qu’aurait ombrage… Le goût d’ombrage…

Siegfried : « Hum… attends… J’essais d’imaginer le goût que pourrait avoir ombrage… Ca donnerait… Une sorte de mélange de… Thé, de gâteaux sucrés, de plumes de sang, et de graisse… Sur le papier ça n’a pas l’air si terrible… »

Aller, un peu de courage, c’était juste un bonbon rose, et si miss Crochue avait du faire des bonbons au goût d’ombrage, il y a longtemps que ça se saurait. Des morts en série, des intoxications fatales, des explosions… Les gammes de produits dérivés « ombrages » feraient un effets du tonner c’est certain, resterait à savoir si ses consommateurs y survivraient.

Siegfried : « Bon, euh… Non, va y toi… Si quelqu’un doit mourir, je préfère que ce soit toi, j’ai que 4 ans de souvenirs en tête, j’aimerais mourir en ayant au moins une dizaines d’années à justifier quand je passerais devant St pierre. Je suis trop jeune, trop beau, et trop innocent pour mourir pour l’instant. »

Des trois arguments, l’innocence était le plus ridicule. Tous ses actes étaient prémédités à l’avance, chacune de ses paroles était émise dans le but de recevoir quelque chose, chacune de ses relations avait la possibilité de se révéler fructifiante tôt ou tard. Et pour être amnésique et brûlé à son age, Siegfried ne pouvait pas être innocent. Ni avant, ni après sa perte de mémoire, et de toute façon, c’était le propre des serpentard d’être des coupables. Coupables d’ambition, coupable d’asservissement, coupable de manipulation, coupable de cupidité… C’était dans leur nature.

Voyant que Rowen insistait pour qu’il mange la dragée, il la saisi et la coupa en deux. Il tendit une moitié à Rowen.

Siegfried : « Ok, je retente ma chance, mais on la tente tous les deux. Si je dois crever, on crèvera ensemble. Par contre, je ne te dis pas les titres que vont faire les journaux après ça… ‘Suicide collectif à Poudlard’, ‘deux élèves poussés au suicide ‘, ‘les nouveaux romeo et Juliette’. Ca dépendra juste du coter melo dramatique du journaliste qui écrira sur nous, mais ça va être drôle, aller, adieuuuuuuuu monde crueeeeeeeeeeel. »

Siegfried mangea sa dragée sans plus attendre comme pour prouver qu’il n’avait pas peur de la mort !!!! (C’est fou comme ça peut se raconter des histoires à cet age là XD). Mais le goût qu’il sentit n’avait rien de comparable avec ce à quoi il s’attendait, non c’était plutôt…

Siegfried : « hum… Huuuuuum, Hum, c’est pas de l’ombrage ça… Non non, ça ressemble plutôt a… Euh… De la Fleur Delacour. Tu sais cette élève de beau-batton l’an dernier… Oui oui, c’est tout à fait le goût qu’elle doit avoir. Ou alors c’est le goût de sa sœur, je sais pas… Mais ça ne peut pas être de l’ombrage, impossible^^ »

Il pointa la moitié de dragée de Rowen pour l’inviter à manger la sienne, il ne plaisantait pas.

526

Un mélange de thé, de gâteaux sucrés, de plume de sang et de graisse ? Berk, il y avait de quoi fuir la queue entre les pattes en moins de temps qu’il ne faudrait pour le dire. Rowen essaya d’imaginer la texture intérieure que devait avoir la dragée. Liquide, granuleuse, épaisse, visqueuse. Un vrai régal, en somme.
Tentant de chasser ces images complètement écœurantes de sa tête, la fillette continua la réplique de Siegfried :

« Sans oublier le goût de papier des décrets, le goût de Rusard, parce que forcément, à faire de se coller à lui comme une grosse truie à un morceau de pomme, elle a bien finit par s’en imprégner… »

En ajoutant le goût de Rusard, qui devait être proche à celui d’une bouche d’égout, et encore, même la bouche d’égout sentirait plus bon, la dragée devait complètement être infecte. Se demandant donc quelque tête ferait le Serpentard en avalant cette horreur, la fillette perdit néanmoins illico presto son sourire moqueur lorsqu’il lui proposa de s’y coller à sa place.
Se reculant presque aussitôt, Rowen afficha une mine dégoûtée.

« Hein ? Tu déconnes !! J’mange pas ce truc, moi. Comment ça t’es trop jeune trop beau trop innocent ? Dit aussi que moi j’suis vieille moche et malhonnête !! Quoique ok, j’te l’accorde, mais tout de même… »

Insistant donc pour qu’il gobe la dragée, la lionne avança sa main vers lui. Allez, qu’il se dépêche et l’en débarrasse. Si jamais le bonbon fondait dans sa paume ( ce qui était bien possible, vu qu’une dragée à l’Ombrage, c’était louche ), elle aurait de l’urticaire pour un mois durant, c’était sûr…
A la plus grande surprise de la Gryffondor, Siegfried coupa la dragée en deux, ne voulant apparemment pas crever tout seul. Eh oh, c’était pas prévu, ça !!
Se retenant de lui balancer à la figure que le principe de ce jeu, c’était justement de manger chacun à leurs tours une dragée piochée au hasard, Rowen regarda le bonbon en restant en retrait. Allons bon, elle était une Gryffondor, non ? Et pour quoi sont réputés les rouges et ors ? ( voix off : « leurs couraaaaaages !! » ) OK , t’as bien retenu la leçon.
Quoique, il ne fallait pas être courageux pour avaler une dragée qui visiblement avait le goût de la Grande Inquisitrice, mais complètement fêlé !! Et ça, la quatrième année ne l’était qu’à moitié. Allez, courage, courage, courage. C’est pour le bien de l’humanité ;_;.

Avant même qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit, Siegfried avala sa propre dragée, en la mâchouillant bien comme il le fallait.
Le regardant avec un air étonné, prête à l’amener directement aux urgences s’il faisait une subite attaque, la préfète constata, stupéfaite, qu’il ne lui arrivait aucuns effets secondaires.
Penchant donc la tête de côté, elle arriva à peine à capter ce qu’il avait dit. Goût de Fleur Delacour ? Bon… Ca pouvait pas être si horrible que ça, dans ce cas.
Elle essaya d’imaginer une seconde quel goût pouvait avoir les Delacours, grande et petite pimbêche. Une saveur de crème d’épilatoire, de maquillage, de.. #SBAFF# okay, maggle.
Attrapant donc en avalant sa salive, la moitié de dragée, Rowen finit par céder, en se disant que s’il l’avait gardée jusqu’à là dans la bouche, c’était bien parce que ce n’était pas si horrible que cela. Allez hop.

La lionne fourra la dragée dans sa bouche, puis croqua, tout en priant pour qu’il n’ait PAS le goût d’Ombrage.
Après un petit moment, elle finit par lâcher :

« Ah wai, t’as raison… Ce serait pas de… la confiture de rose ça, par hasard ? »

Se levant donc d’un bond, aparement paniquée, la fillette s’agita dans tous les sens, en criant à pleins poumons :

« Mais t’es coooooooooon !! J’suis allergique à la confiture de rose !! Gyaaaaah !! De l’eau, vite, vite vite, vite »

#SBAFF#. Okay Rowen, on se calme.
Les mains spatchées sur sa gorge comme si elle voulait s’étrangler, la fillette ferma les yeux. Ca la brûlait, atrocement >0<.

{ 684 Mots }
{ Et j'crois qu'à mon prochain post je vais me ruer à l'infirmerie avec une petite envie de meurtre... de quoi clore le topic }

§§§ Tous comptés