L'enfer du livre

Trop content d’avoir pu enfin goûter une dragée qui n’était pas empoisonnée, Siegfried mit du temps à réagir. Il flottait sur un nuage ne pensant que les filles de France avaient peut être toute le goût de… De… Confiture de rose… Rowen avait su identifier la saveur avec brio. Mais… Mais… Pourquoi s’affolait elle d’un coup comme ça ? Elle… Elle… Elle… Elle était allergique ? Non…

Siegfried : « Non… Ce n’est pas possible… Y a que des goûts dans ces machins, les composés chimiques ne peuvent pas être reproduits comme ça. Ca voudrait dire que j’ai mangé des bouts de… »

Chaque fois qu’il avait mangé une dragée maudite, c’était comme si il avait mangé des morceaux de crottes e nez, de dessous de bras… Déjà qu’il ne mangeait pas les siens, ce n’était pas pour manger ceux des autres !!!! Rowen se tenait la gorge de plus en plus fort, et poussait des râles à la fois bruyantes et inquiétantes. Ses yeux rond commençaient même à s’exorbiter, si elle simulait, elle simulait drôlement bien. Cette fois ci, il fallait agir.

Siegfried : « Ok ok, euh… Essais de te détendre, aller... Inspire, expire… Pffff… Voila, comme un petit chien, c’est ça… Ah non, ça c’est pour les femmes enceintes…Euh… Contrôle toi un peu, ça va passer ! »

Voila bien les propos d’un mec complètement dépassé par les évènements. Rowen l’aurait étranglé si elle ne suffoquait pas déjà elle-même. Elle lança un bras en avant pour le saisir au col, pour le faire réagir plus intelligemment, mais dans sa confusion, elle le manqua, et sa main tomba lourdement sur la table. Elle essaya de lui crier dessus, mais elle ne parvint qu’à pousser un « rooooaaaarrrr » que Siegfried interpréta rapidement comme un « vite, a l’infirmerie !!!!! »

Siegfried : « Euh… Tu sais, j’aime pas trop aller à l’infirmerie, les infirmière, les docteurs, ça me met mal à l’aise, attends, je vais te trouver quelqu’un qui… Bon bon, d’accord, on y va. »

Il la prit par le bras, et essaya tant bien que mal de la soutenir pour filer au pus vite à l’infirmerie, les Serdaigles qui occupaient la bibliothèque regardaient vers eux d’un air intrigués.

Siegfried : « Tout va bien, tout va bien, elle s’étouffe c’est tout, on gère… Et surtout, je n’ai pas essayé de l’empoisonner hein… Ceci n’est pas une tentative d’assassina d’une joueuse adverse. »

C’était ainsi que la conversation avait commencé pourtant, un attenta à coup de livre.

Siegfried : « Aller, courage Rowen, on y sera dans moins d’une minute. Tiens le coup jusque la, qui va me punir sinon ce soir quand je forcerais la porte du professeur chourrave ? »

Elle le frappa sur la tête pour lui intimer de se taire et d’avancer. L’humour était foncièrement compromis quand l’intégrité physique était menacée^^.

« Non… Ce n’est pas possible… Y a que des goûts dans ces machins, les composés chimiques ne peuvent pas être reproduits comme ça. Ca voudrait dire que j’ai mangé des bouts de… »

Et pourtant si… La jeune fille crachotait, suffoquait, tandis que Siegfried semblait assez retissant à l’idée de l’amener à l’infirmerie. Si elle avait pu, à cet instant, elle l’aurait étripé sur place, tellement sa gorge lui faisait mal… Réaction bien peu dangereuse, mais qui attaquait quand même énormément les cordes vocales ( un truc inventé pour qu’on se taise ? XD ). Rowen avait donc affreusement mal, comme si elle avait subitement eut une angine. Sauf que là, c’était dix fois pire.
Bon, ça passerait sûrement si elle prenait des cachets… Mais pour le moment, elle était dans l’incapacité de faire le moindre mouvement, bien trop occupée par son allergie qui allait empirer si elle n’était pas vite transportée à bord d’un brancard chez Madame Pomfresh.

Apparemment, les grognements de plus en plus sonores de la préfète finirent par aboutir à quelque chose. N’ayant pas tellement le choix ( de toute manière ) Siegfried finit par se diriger vers elle, et à l’aider à se relever, tandis qu’elle essayait d’articuler quelque chose, alors que le vert et argent répondait aux regards inquiets des Serdaigles qui s’était rassemblés autours d’eux.
Ca faisait déjà deux fois qu’il essayait de la mettre en mode carpette, en l’espace de quelques heures d’étude seulement. Franchement, drôle de garnement. Et surtout, trop agité, au goût de la préfète.
En parlant de goût, elle ne sentait d’ailleurs plus la confiture de Rose, mais sa gorge la brûlait. Ah viiiteee !! Mettons de côté les envies de meurtre pour nous précipiter à l’infirmerie.

Se levant doucement, épaulée par le seconde année, Rowen, qui à la fois, éprouvait un mélange entre la gratitude et l’envie de meurtre, finit par lui assener un petit coup sur la tête. Eh, il ne pouvait pas arrêter de dire des âneries un moment ? Elle était en train de… AHHHHH DE L’EAAAAAUUU !!

C’est de cette manière que s’acheva le *superbe* après midi passée en compagnie du capitaine des verts et argents. Hum.
Et puis, il fallait aussi préciser qu’elle avait été amenée en catastrophe à l’infirmerie, soignée en catastrophe par Madame Pomfresh, puis qu’elle avait prit un petit peu de repos, la réaction étant toujours un petit peu… éprouvante.
Hum, belle journée, en perspective.

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