Be my Valentine [PV]

Cours de métamorphose, un mardi. L'un des seuls cours qu'il ait en commun avec Maera puisque dans l'ensemble ils ne suivaient pas le même cursus (d'ailleurs, est ce que l'on pouvait dire que les jumelles suivaient un cursus ? A part pour choisir leurs vêtements, il doutait beaucoup que le soir, elles se demandent de quoi serait fait le lendemain...). Il alla directement se planter devant elles, seul moyen pour lui de les différencier. Même si Megara faisait beaucoup d'efforts pour ne pas dévoiler son inimitié pour lui, elle se lisait dans ses yeux. La sienne était donc forcément l'autre, celle qui par ailleurs rougissait toujours un peu quand il la regardait. C'était mignon d'être à la fois aussi fashion victime et aussi innocente. Il était beaucoup trop calme de nature et introverti pour le montrer mais quelqu'un pourrait vous le dire : il était complètement gâteux depuis qu'il était amoureux.

Parce que oui, oui, c'était ça. Il se l'était pas encore franchement avoué à lui même mais pour qui le connaissait ça crevait les yeux. Heureusement, le nombre de personne à le connaître se réduisait à quelques membres de sa famille et à sa meilleure amie. Il s'en sortait pas trop mal. Toujours est il qu'aujourd'hui nous étions le quatorze février, date d'anniversaire de la petite amie d'Edward mais surtout Saint Valentin. Il avait retenu les deux parce que sa mère l'avait bassiné avec ça mais ça tombait bien parce qu'il avait eu besoin que Claire l'aide pour Maera. C'était bien jolie les filles mais c'était d'un compliqué... Lui, on lui offrait un livre ou un beau cahier et il était content, ou alors on l'emmenait voir un match ou un film, mais une nana, ça avait des exigences. Il avait trois soeurs, bientôt quatre, il le savait.

Peu romantique, il s'était pris la tête pendant une semaine pour trouver un cadeau mais cette fois c'était bon. Il était ruiné et il devait une fortune à sa mère mais au moins, ça, c'était fait. Encore fallait-il que sa complice ne se trompe pas de lit... du coup, il devait quand même prévenir Maera. "Salut beauté" lui dit il doucement en souriant "tu peux m'accorder juste deux minutes ?" et sans faire attention à la jumelle de sa petite amie, il emmena cette dernière un peu à l'écard. Il ne fallait pas qu'il traîne, MacGo tarderait sûrement pas à arriver.

"J'ai demandé à quelqu'un de déposer un paquet dans ta chambre mais je sais pas si il sera bien posé sur ton lit ou sur celui de Megara. C'est un long paquet blanc..." et il n'eu pas le temps d'en dire plus, le professeur de métamorphose arrivait. *Merde* Il se sépara de Maera sans même avoir eu le temps de l'embrasser ou de la serrer dans ses bras. Il était un peu frustré mais tant pis, il avait eu le temps de dire le principal.

Sur le lit de Maera l'attendait le paquet dans lequel se trouvait une robe de créateur pour tout les jours. Il n'avait pas réussi (en bon serpentard) à se décider à la prendre en rouge, il ne l'avait pas pris verte non plus, finalement, vive le bleu, ça permettait d'éviter tout conflit d'interet. Quel idée de sortir avec une Gryffondor aussi >.<

Pris entre la boite blanche et le ruban, une petite carte avec écrit dessus d'une belle calligraphie (merci Megan) "Be my valentine" et de l'autre côté "Je serais dans le hall jusqu'à 18h30". On ne pouvait pas faire plus clair... non ?


[589 mots]

Ca semblera bizarre, mais pour Maera, la Saint valentin, c’est l’occasion de donner du chocolat à plein de monde. Oui oui, tout le monde. Les chocolats, c’est peut-être un peu bateau, me direz-vous, oui mais elle prenait le temps d’aller aux cuisines et d’enquiquiner les elfes un certain temps et un temps certain, jusqu’à ce que les chocolats soient parfaits. Elle en avait tellement à distribuer en une journée, elle n’avait jamais vraiment assez de temps en général, les chocolats restant finissaient soit dans la bouche de Shawn soit dans celle des jumelles (mais pas trop, c’est un peu gras, quand même… Mais c’est antidépresseur !)
Elle y passait une soirée, la veille en fait, à faire ses petits chocolats qui fondent en une bouchée.
Elle en avait un petit paquet pour Megara bien sûr, et un autre, où elle rajoutait volontairement quelques carrés en plus pour Shawn, quelques petits paquets supplémentaires pour ses ami(e)s, des petits paquets carrément, pour les joueurs de l’équipe de Quidditch (si elle arrivait à trouver le temps de les surprendre pendant l’entraînement) les autres prétendants (bien moins intéressants, mais bon, une jolie fille se doit de penser à tout, il en arriverait bien un avec un cadeau qu’elle irait jeter plus tard…) n’auraient qu’un carré. Point trop n’en faut, ils se battaient déjà bien assez sans ça… (Ndla : Mais oui bien sûr !)

La nuit, elle était rentrée tard au dortoir, mais elle avait posé le petit sachet sur la table de nuit de sa jumelle, comme tous les ans. Il faudrait qu’elle aille trouver Shawn plus tard dans la journée pour lui donner le sien, elle ne pouvait pas mettre un pied dans la salle commune des Poufsouffle, et puis, c’était SON frère, alors c’est ELLE-MÊME qui le lui donnerait. Point final !

Le lendemain matin, après le réveil en harmonie, la toilette complète et l’habillage de circonstance, Maera était prête à distribuer ses friandises. Papa l’appelait son Lapin de la Saint Valentin. Tout le monde avait eu sa part, même les joueurs de Quidditch. Elle n’était pas restée longtemps à les regarder s’entraîner, ils paraissaient concentrés voir stressé déjà pour le match. Même Shawn avait eut le sien, elle l’avait saisi au vol à l’heure du déjeuner, en lui flanquant un gros smack sonore sur la joue, et en lui ébouriffant les cheveux, avant de courir à son cours de Métamorphose.

Quel cours de Métamorphose d’ailleurs. Elle répétait dans sa tête les gestes et paroles pour transformer une vulgaire ficelle en superbe rose rouge fraîchement éclose, quand Christian l’avait prise à part. Minerva McGonagall allait arriver d’une minute à l’autre, lorsque son coucou aurait commencé à chanter le 4e top. Réglée comme du papier à musique, la directrice des Gryffondor. Enfin bref, il eut tout juste le temps de lui dire qu’un paquet l’attendait sur son lit tout à l’heure. Elle aurait voulu poser des questions, en savoir plus, les surprises, elle n’en pouvait plus, ça la rongeait jusqu’à ce qu’elle déchire le papier cadeau… Elle passa tout le cours à se demander ce qu’il avait bien voulu lui offrir. Elle en oublia même le petit paquet qu’elle avait tout spécialement noué d’un superbe ruban fin et vert, alors que les papiers dans lesquels elle avait emballé les chocolats (oui, ceux-là elle les avait emballés !) étaient rouge. Ca faisait vraiment très kitsch en fait, mais pour le moment, elle n’y pensait plus, trop occupée à s’imaginer les mille et une chose qu’il aurait pu lui offrir dans un ‘long paquet blanc’… Mais nous n’irons pas jusqu’à détailler ses pensées, c’était déjà bien assez confu en temps normal pour qu’on y retrouve un fil conducteur potable. Ca se mélangeait actuellement avec la ficelle, la rose et sa baguette… IL était long comment ce paquet ? Quelle largeur ? Etait-il épais ? Aucune idée ! Comment savoir ce qu’il lui avait offert alors ?
Elle réussit à se tromper dans ses formulations, et au lieu de la ficelle, c’est sa baguette qu’elle transforma en rose rouge. Elle fut bien embêtée pour le reste du cours, il lui était impossible de faire le contre sort. Miss McGonagall semblait à chaque fois plus déçue de son élève à chaque cours, mais tant pis. C’était beaucoup plus intéressant de se demander ce que Christian avait bien pu inventer à lui offrir !

Une fois le cours fini, le petit paquet toujours dans sa poche intérieure, près de sa poitrine, elle s’en était allée (très vite) vers les dortoirs avec sa jumelle. C’est vrai que si elle avait eu un paquet elle, elle voulait le partager avec Meg’… Mais si c’était un cadeau trop beau, elle avait peur de la vexer… Mais Meg’ la collait de trop près pour qu’elle rentre seule.

Elles découvrirent le paquet sur le bon lit, celui de Maera. Elle adressa un regard à sa sœur, comme si elle attendait son approbation pour l’ouvrir. Puis finalement elle n’y tenait plus, et sauta sur le paquet comme une lionne sur un zèbre (Ndla : pov’papier ! Paix à son âme !). Une fois le paquet éliminé, elle déplia le tissu devant elle, et les mots lui manquèrent. Un exemplaire unique de grande marque, même la griffe du couturier était visible à l’endroit habituel (vous la connaissez, elle l’avait vu d’un seul coup d’œil, et puis, ça se reconnaît tout de suite que c’était celui-ci et pas un autre !)
Elle avait ses grands yeux ouverts, aussi béats que la bouche. Elle n’arriva même pas à prononcer un ‘mon dieu’ ou ‘que c’est joli’ ou ‘j’adoooore’, ça lui restait en travers de la gorge. Elle porta sa main à sa bouche, trop éberluée pour exprimer quoique ce soit donc, et regardait sa sœur, qui visiblement était aussi estomaquée qu’elle.

« Faut que je l’essaye ! C’est pas possible, ça sera jamais à ma taille ! » Elle n’arrivait pas à y croire. C’était trop beau pour être vrai ! « Meg’, Meg’ je t’en prie, tu peux m’aider, sil te plait ? » son ton implorant devait être trop pour la jumelle, qui l’aida à enfiler l’œuvre et même à la coiffer. Ca n’était pas si simple, mais le résultat en valait la peine. Elle posait fièrement devant la glace, regrettant que personne n’ait d’appareil photo sous la main. Quand soudain, Meg lui tendit une carte qu’elle avait trouvée entre les bouts de papier déchirés. C’était une belle écriture calligraphiée, et le visage de la blonde ainsi parée s’adoucit d’un sourire et son regard se perdit dans le vague lorsqu’elle lut les premiers mots sur le carton. Mais lorsqu’elle le retourna, elle fut horrifiée de voir qu’il avait précisé un horaire au dos. Misère, quelle heure déjà ? Oh non ! Pourvu qu’il ne soit pas à cinq minutes près, où sinon elle lui aurait involontairement posé un lapin !
Pas le temps de se changer, le temps courrait plus vite que les jambes élancées (qui manquaient un peu de sport #PAFF# Aïeuh !) de la demoiselle, qui descendait les escaliers en trombe, dévalait les couloirs comme une furie, bousculait les rares élèves encore à traîner dans les coins sombres.

… Et elle arriva enfin à l’endroit indiqué. Elle relut la carte qui indiquait « jusqu’à 18h30 »… Il était près de 19h maintenant. La belle se mordit les lèvres, est-ce qu’il était vraiment parti ? Il était rentré dans sa salle commune, en pensant sûrement qu’elle n’était qu’une égoïste ou elle ne savait quoi d’horrible à son sujet. Si ça se trouvait, dans peu de temps, elle aurait les oreilles qui siffleraient… Elle avait vraiment la mine triste. Elle passa très vite sa main sur son œil droit, c’était celui qui prenait le plus souvent les poussières, comprenez-vous, surtout lorsqu’elle courrait. C’était assez bizarre. Mais elle était arrivée en retard au rendez-vous qu’il lui avait fixé. Alors qu’elle avait la robe qu’il venait de lui offrir. Et en plus, mais ça, elle l’avait oublié dans sa chambre, il était le seul à ne pas avoir eu son paquet spécial Lapin de Saint Valentin !

[ 1351 mots : record perso ! ]
Edit > Un lien vers la robe (parce que comme mon actrice sort son film "27 dresses", ça aurait été nul de louper l'occas... Bref... ZE robe)

Christian attendait depuis une heure. Il avait bien pensé à partir mais malgré un début de colère, n'y était pas parvenu. Il s'était contenté de s'asseoir sur les marches du hall et de ruminer contre sa petite amie. Ils ne se voyaient presque jamais seuls et là qu'il lui donnait rendez vous (après lui offert avoir un cadeau en plus !), elle était pas fichu d'être là. Il pensa bien à un coup monté par Megara mais c'était la saint Valentin, ce serait trop cruel n'est ce pas ? Il n'imaginait pas la jumelle de Maera comme ça, il préféra donc patienter. De toute façon, le dîner était à 19h30, ça ne valait pas la peine de traverser tout le château pour aller dans sa salle commune et en ressortir presque aussitôt non ? A moins qu'il ne se cherche des excuses pour attendre.

Finalement, il leva la tête lorsque des bruits de pas précipités se firent entendre. C'était elle, dans la robe qu'il lui avait offert. Bon... il était pourtant bien parti pour l'engueuler mais il se sentit intérieurement fléchir. Un peu comme quand Anabelle renversait son lait sur son dernier poème mais qu'elle le regardait avec des yeux si innocent qu'il n'osait pas se fâcher trop fort. Il se leva donc à son approche et posa sur elle le regard le plus neutre possible.

"Tu es en retard." Elle l'avait probablement remarqué mais bon... quand même. Etre en retard le jour de la saint Valentin >.< Alors qu'en plus il s'était donné du mal ! Il avait mis un jean noir et une chemise blanche propre et repassé qui était mise correctement pour une fois sauf au niveau du col. Il était comme les chats, il ne supportait pas d'avoir cette sensation d'étouffement au niveau de la gorge. Pour agrémenter sa tenue, il avait mis sa gourmette et sa chaîne, les deux étaient en argent massif et faisait vraiment bijoux d'homme. Quand il les avait eu enfant il avait trouvé ça franchement nul, maintenant, il les aimait bien mais occasionnellement. Pour aller en cours il aimait bien en faire le minimum. Ses cheveux avaient poussés et des mèches brunes lui tombait dans les yeux mais il était rasé de près (d'il y a deux heures en fait) et avait mis son parfum habituel, Altika.

S'adoucissant, il prit une mèche de cheveux blonds qui était un peu parti de la coiffure de Maera parce qu'elle avait couru et l'enroula autour de son doigt. Ce n'était pas sans lui rappeler quelque chose et c'était un peu voulu finalement... Tout était aller vite entre eux et en même temps assez lentement car leur relation était plutôt officieuse. Se penchant sur elle, il l'embrassa furtivement et tendrement et quand il se redressa, il la prit dans ses bras, respira son parfum et lui dit doucement. "Je te pardonne pour cette fois..." et laissant sa main glisser de la nuque de Maera à sa taille, il ajouta "Cette robe te va à ravir." Il lui souriait, plutôt content maintenant. Il était fier de son idée de cadeau et il trouvait Maera sublime, que demande le peuple ?



[529 mots]

Comme si elle avait été en apnée après sa course folle, elle avait malgré elle soupiré de soulagement. Il l’avait attendue ! Elle était en retard et il était toujours là ! Elle voulait lui expliquer la séance d’essayage, et qu’elle n’avait pas fait exprès, que si elle avait été moins bête, elle aurait vu la carte plus tôt, et elle n’aurait pas mis autant de temps. Mais sa remarque la coupa dans son élan, ah ça oui. C’est bon, elle le savait qu’elle était en retard et elle s’en mordait suffisamment les doigts toute seule intérieurement ! Mais pour une fois, ça ne la vexait pas, une remarque venant de lui, ce n’était pas méchant. C’était son ressenti à lui, alors elle s’excusa avec un sourire gêné. Elle bégaya son excuse, honteuse d’avoir mal commencé leur soirée de saint valentin avec lui. « C’est, je… Désolée, j’étais, enfin, tu vois… » Essayait-t-elle d’expliquer pendant qu’il se rapprochait. Mais lorsqu’il avait commencé à jouer avec sa mèche, elle n’avait plus en tête que leur première rencontre. C’était comme ça que ça avait commencé. Ou presque. Elle rougit doucement, comme si elle était en arrêt sur image, la bouche entrouverte. Et le baiser sembla la ranimer, comme une belle au bois dormant.
C’était le genre de chose auquel elle ne pensait pas, mais qui une fois passé, elle savait que ça lui avait manqué. Un peu bizarre comme réaction. Et un deuxième soupir de soulagement. Il ne lui en voulait pas. « J’ai cru que tu étais déjà parti, j’avais vraiment eu peur que tu ne sois déjà plus là…Je m’en serais voulu longtemps si… » sa voix s’étrangla seule dans sa gorge sans qu’elle puisse répéter une fois encore que s’il n’avait pas attendu, elle n’aurait pas su quoi faire, à part se maudire encore et encore d’être aussi stupide. Elle resserra ses mains sur sa veste dans son dos, comme pour appuyer ses paroles. Il était là, il ne fallait pas qu’il parte. Il ne partirait pas hein ? Pourvu que non ! Elle se blotti un peu plus contre lui, décidée à se faire pardonner son erreur. « C’est normal, tu l’as choisie pour moi » avait-elle sourit à son compliment. Il aurait pu lui dire n’importe quoi, même lui en vouloir d’être en retard en fait, elle aurait tout accepté tellement elle était soulagée.

Mais un truc la chiffonnait quand même… Elle s’arracha de l’emprise de Chris’ et posa son regard sur chaque détail de sa personne. Elle ne se priva pas de lâcher un « Mais y’a pas que moi qui suis belle, je t’assure ! » mi-étonnée, mi-flatteuse, en lui déposant une bise charmeuse sur les lèvres, suivie d’un sourire on ne peut plus délicieux. C’était vrai, pour l’effort vestimentaire, il ne fallait pas la lui faire, c’était les détails qu’elle remarquait le plus. Et quels efforts ! Elle se senti encore un peu plus amère, elle n’avait pas fait tant d’effort, elle, pour cette soirée. Elle n’avait fait que des chocolats… Les chocolats… Où étaient-ils ?
Paniquée, elle le repoussa doucement, et se tâta partout où elle aurait pu le mettre, mais une robe pareille n’a pas de poche !
« Oh non ! » c’était vraiment le pompon ! Elle leva sur lui des yeux à la limite de rupture. Elle avait oublié les chocolats. « J’ai… Ton cadeau, il… Il est resté dans ma chambre… J’ai pas pu te le donner aujourd’hui et là… Je fais vraiment rien comme il faut ce soir ! » Elle passa une seconde fois sa main sur son œil, pour enlever une deuxième poussière… Décidément, ils devaient être sales ces couloirs, les poussières traînent vraiment partout ! Elle respira un grand coup, pour se calmer un peu, et lui demanda, sans trop oser le regarder en face « Est-ce que… Est-ce que si je vais le chercher… Est-ce que tu m’attendras encore ? » Elle avait les yeux fuyant, elle savait qu’elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même si la soirée était gâchée. Elle avait vraiment fait n’importe quoi et enchaîné les bourdes, il faut dire. Ca ne lui ressemblait pas du tout. En plus, s’il la laissait y aller, et qu’elle lui ramenait son petit paquet de bonbons, il serait sûrement déçu, vu tout ce que lui avait fait pour la soirée… Mais elle ne pouvait plus rien faire pour se rattraper là. C’était déjà trop tard.

[728 mots]

&&& Tous

Christian était honnête et il avoua à Maera quelque chose sur son cadeau "En fait, ma mère m'a un peu aidé à choisir, je ne suis pas très calée en robe... Mais celle ci était mignonne, elle existait dans d'autres couleurs mais j'aime bien le bleu." Christian n'avait pas vraiment de couleur favorite mais il avait une certaine affinité avec le bleu, il en portait souvent depuis qu'il était petit et c'était la couleur des yeux des triplets. Cela semble un détail mais Christian avait toujours été fasciné par cette anomalie génétique de leur famille. A croire que chez le père des triplés les yeux bleus étaient vraiment un génome dominant.

Pour ce qui était du reste, il apprécia que sa petite amie remarque ses efforts. Il avait vraiment l'impression de ne pas avoir fait tout ça pour rien au moins, ça le consolait de son retard. En fait, il n'y pensait déjà plus. Il était trop heureux qu'elle soit là même si il ne le montrait peut être pas autant qu'il aurait dû. Les sentiments et surtout leur expression n'était pas un domaine dans lequel il excellait, il était cependant en plein progrès parce que les bonnes intentions remplaçaient parfois le savoir faire. "J'ai essayé d'être présentable ce soir. Au dîner, ils ne vont pas en revenir... Bien qu'en fait j'ai envisagé de manger à ta table mais... J'ai peur qu'un Serpentard n'y soit rejeté en bloc." Il ponctua sa remarque d'un sourire gêné. Il était fier d'être un Serpentard, il savait qu'il y avait sa place, mais parfois cela avait des inconvénients de se traîner une réputation de grand méchant loup. Il devrait peut être essayer de demander à Hermione de lui arranger le problème. La très intelligente Granger était écouté dans sa maison, du moins le plus souvent. Et puis, sans compter les Gryffondors,il y avait aussi ceux de sa maison qui ne verraient pas ça d'un très bon oeil. Il savait mieux les gérer dans le sens où tout le monde faisait affaire avec tout le monde et que ce serait pareil dans le futur, se mettre les Montgomery à dos n'était pas des plus intelligents puisqu'en plus d'être nombreux, ils étaient très riches. Ils ne faisaient pas de politique mais ils brassaient énormément de gallion. Les ordres des papas et des mamans avaient probablement été clair à ce sujet... Bref, il s'inquiétait plutôt des Gryffondors, les imaginant tous comme son frère Edward, le chieur par excellence.

Et Maera alors ? On a jamais dit que l'amour le rendait aveugle.

Quand Maera souhaita partir, il la retint, la prenant à nouveau dans ses bras. "Ne pars pas." Et il la regarda, lui souriant avec tendresse, un de ses mains lui caressant délicatement le visage. "S'il te plaît, ne pars pas. Reste avec moi. Le seul cadeau que je veux, c'est toi." A plus grande échelle que ne pouvait l'imaginer Maera d'ailleurs mais il se garda bien de le lui dire. Avoir une petite amie aussi jolie et qu'on pouvait aussi rarement avoir pour soit seul était presque une torture quand on est un garçon en pleine santé de 18 ans. Heureusement, il était calme par nature et une seule personne dans toute l'école pouvait savoir à quel point il était frustré. Il était à peu près certain que Megan n'irait pas cafter à Maera donc il était tranquille, sa petite amie ne comprendrait jamais à quel point il voulait vraiment qu'elle reste avec lui. Il avait bien le droit à ça quand même ? Surtout avec tout les efforts qu'il faisait. D'ailleurs, à moins que le cadeau ce soit elle avec juste un ruban, il ne voyait pas vraiment ce qui pourrait lui faire plus plaisir qu'un tête à tête.

Combien vous pariez qu'en plus ça l'arrange que Maera s'en veuille trop pour lui prendre la tête ?

[632 mots]

&&&

Maera nota bien clairement dans son esprit que Christian aimait bien le bleu. Comme il était plutôt réticent à parler de lui en général, elle s’était résignée à apprendre au fur et à mesure à noter des détails pareils. Juste d’habitude, c’étaient des détails sur elle ou sa sœur, pas quelqu’un d’autre. Mais là, c’était autre chose. C’était essentiel. Et vital. Bref !
Chris’ aime le bleu. Détail suivant !
Ca l’amusa qu’il admette ne pas y connaître grand-chose en robe, et surtout qu’il avoue que sa mère l’avait aidé à choisir ce modèle. A vrai dire, elle s’en fichait un peu de savoir qui avait choisi quoi pour elle. L’essentiel, c’est qu’il avait vraiment mis le paquet pour l’impressionner cette année, et que ça semblait avoir l’effet voulu.
Par contre, c’était embêtant qu’elle ne le laisse pas aller rechercher son cadeau de saint valentin. Elle lui donnerait quand alors ? Demain ? Dans trois mois ? Jamais ? C’était embêtant ça, elle aurait bien répondu quelque chose, mais comme il la comparait au plus beau cadeau qu’il pouvait avoir, elle rougit et oublia celui qu’elle voulait lui offrir à la base. Elle s’en rappellerait en rentrant se coucher, trop heureuse de sa soirée, et se dirait que à ce moment, elle n’aurait plus qu’à le courser dans les couloirs le lendemain, même si ça n’avait plus la même valeur…

Pour le dilemme des maisons, Maera rigola, une main devant la bouche. Comme elle s’aperçu que cela pouvait être mal pris, elle s’expliqua. « Les élèves peuvent bien se faire la gueguerre, si tu ne peux pas t’asseoir chez les Gryffondor, alors je viendrais m’asseoir chez les Serpentard. Ou à n’importe quelle autre table, du moment que je reste avec toi ! De toutes façons, s’il te jettent, je m’en irais aussi, il ne savent pas ce qu’ils perdent, c’est tout » et d’accompagner son discours avec une pose qui la mettait assez en valeur, comme elle aimait. Une main sur les hanches, l’autre relevé au niveau de sa tête, comme si elle haussait les épaules, le buste droit mais un peu en retrait, avec son air de ‘Si je ne suis pas assez bien pour vous, c’est surtout que vous n’êtes pas assez bien pour Moi.’ On ne refuse pas une Jumelle à sa table !
La pose, hors contexte semblait tellement futile et stupide, qu’elle se remit à pouffer de rire. Souriante, épanouie, elle se rapprocha de lui, passa une main sur sa joue, et l’embrassa rapidement « Je crois que tu te poses trop de questions, mon Ange, laisses-toi aller ! » Puis elle glissa de devant lui vers l’arrière, sans oublier sa main, qui passa de sa joue à sa gorge puis son torse et son épaule sous sa chemise blanche. Tentatrice, fit un petit tour gracieux sur elle-même et lui tendit la main avec un clin d’œil « Alors, beau brun, prêt à faire tourner des têtes en cette soirée d’amour ? »
En même temps, depuis leur dispute dans le stade, tout le monde devait maintenant être au courrant de leur relation… Les têtes ne se tourneraient peut-être pas au sens où l’entendait Maera. (Ndla : dans le prochain épisode, Mae’ apprend que le monde ne tourne pas selon son bon vouloir… Pourquoi ne s’appelle-t-elle pas Narcisse ? >.<)

540 mots je crois

Sentant la main de Maera se balader un peu, il se demanda si elle savait ce qu'elle faisait. Il décrêta mentalement que non ce qui eut pour effet de le faire sourire. Attrapant sa main et la montant jusqu'à ses lèvres, il y déposa un baiser et se tourna vers elle pour l'embrasser longuement tout en l'ayant préalablement attrapé par la taille et serré contre lui. C'était la saint Valentin, il avait le droit de faire tout ça puisque c'était la fête des z'amoureux. Quand il la relâcha à bout de souffle, il lui murmura "Je crois que c'est plutôt ma tête qui tourne chérie..." mais il la lâcha, lui souriant avec tendresse et lui prit la main. Il descendit quelques marches sans rien dire et quand ils arrivèrent dans le hall à proprement parlé, deux marches avant elle, il se tourna vers elle, l'attrapa par la taille et la fit tourner avant de la reposer et de l'embrasser furtivement.

"Bon, allons voir ce que les gentils Gryffondor vont dire de l'invasion du vilain Serpentard. Si on croise mon frère cela va être encore plus amusant." Il avait agit ainsi et ré-embrayé sur ce sujet pour résister à l'envie de l'embrasser à nouveau comme précédemment et de passer la soirée avec elle uniquement. Mais ce n'était pas le but de cette soirée d'une, et de deux c'était indéniablement plus romantique de suivre le plan initial. Dîner avec sa belle auprès de ses amis, un dernier flirt dans le hall puis la raccompagner à sa salle commune.

Autant d'efforts n'étaient pas totalement désinterressé, à jouer le petit ami parfait il espérait avoir droit à un peu plus de rendez vous avec sa petite amie. Pour le moment ils se voyaient seuls peut être une ou deux fois tout les quinze jours et le reste du temps c'était à peine si ils se parlaient pour ne pas froisser Megara et/ou Shawn. En général, il arrivait de temps à temps à au moins lui dire bonjour au détour d'un couloir mais il trouvait quand même ça un peu difficile à supporter sur la longueur. Il savait que ce n'était pas la faute de Maera, il ne lui reprochait donc pas, il pensait juste que si il se montrait sous son meilleur jour ça irait aux oreilles des autres Montgomery-White qui leur ficherait un peu plus la paix.

Il était quand même aussi très heureux de voir sa belle Maera si mignonne dans cette robe et si heureuse aussi. Leur relation était houleuse pour beaucoup de raisons et pour une fois être le sujet de tout ses sourires était apaisant pour sa conscience et lui procurait à lui aussi du bonheur. Egoiste en apparence, prendre soin des autres était pourtant une seconde nature chez lui et s'occuper de Maera était presque un souhait mais il n'en avait pour le moment pas beaucoup l'occasion. Heureusement, la fête des amoureux ne concernait pas les soeurs jumelles, quoi qu'on dise sur cette fête commerciale, lui il remerciait intérieurement le ciel qu'elle existe... D'autant que la soirée n'était pas terminée !

[515 mots]

Malgré les apparences, c’est vrai qu’au fond, Maera acquiesçait aux inquiétudes de Christian. C’est vrai que cette entrée n’allait sûrement pas se faire en toute discrétion, et qu’il n’y aurait certainement pas que la table des Gryffondor à jaser dans les prochains jours. Maera comptait sur Lavande Brown et les jumelles Patil pour élaborer mille et une rumeurs à leur propos. Bwah, ça leur passerait plus tard. La magie de l’attitude « je ferme les yeux » qu’adoptait Maera en cas de stress, c’est que justement, ça permettait de se rendre hermétique aux qu’en-dira-t-on… Mais là, c’était Chris qui se prenait la tête, alors par réaction, elle s’en fichait encore plus que d’habitude. Mais une fois dans la grande salle, c’était une autre paire de manche. Depuis leur dispute dans les gradins Serpentard du dernier match, il faut dire qu’ils ne passaient plus vraiment inaperçu lorsqu’ils étaient ensemble… Voir même leur prochaine dispute ferait la une du canard de l’école. Il fallait compter sur les rédacteurs pour savoir tirer profit de n’importe quelle situation anodine ! (Ndla : oui, anodine, oui… c’est c’la même…) Respirant un grand coup, serrant un peu plus la main de Christian, et lui adressant un grand sourire colgatemanipulé, celui de la belle donzelle qui a l’habitude des caméras, elle chercha deux places libres et les indiqua à son petit ami.

Après le dîner, une fois les portes de la grande salle franchies, Maera ne pu se retenir plus longtemps de rire. Elle en pleurait, tellement elle était hilare. Elle mit plusieurs bonnes minutes à se remettre et à reprendre son souffle. Elle n’avait pas de mouchoir sous la main, mais pris bien garde à ne pas utiliser le tissu de sa belle robe. Elle ne savait plus par contre avec quel coté de sa main elle pourrait effacer les larmes. Heureusement que son maquillage était léger et carrément peu présent sur les yeux, sinon elle aurait tout détruit en deux coup de main justement ! Une fois son souffle à peu près repris, et entre deux crises de rire, elle réussi à narrer la réaction d’un garçon qu’elle savait que Chris avait violemment remis en place, quelques semaines plus tôt, réaction qui était passée par toutes les couleurs possibles et imaginables de l’arc-en-ciel. Puis les jumeaux Weasley qui n’en manquaient pas une pour faire les malins, surtout lorsque l’Hippopotame Rose est dans les parages. Elle avait bien failli leur gâcher la soirée, à ce petit couple qui ne demande rien à personne, elle arrivait sur eux pour les séparer avec une règle afin de mesurer sa distance minimum réglementaire entre les élèves, mais comme c’était la saint valentin et que leur relation était un secret de polichinelle, quelques bonnes âmes s’étaient dévouée pour amuser l’assistance aux dépends de la mégère aux chats. Bref, que des bons moments.

Et maintenant ils étaient à nouveau seuls dans le hall, plutôt silencieux, hormis le rire de Maera qui se calmait au fur et à mesure. Elle trouva un banc pour s’asseoir, elle avait mal au ventre à force de rire. Elle se dépêcha de s’y asseoir, voir même de s’affaler dessus et soupira de soulagement. Elle aurait voulu pouvoir s’allonger un peu, mais elle se serait endormie trop vite, il n’était pas l’heure de dormir encore !
Elle se releva aussi brusquement qu’elle s’était assise, et sauta à Christian le couvrant de petits bisous. C’était une folle soirée. Elle était encore un peu excitée par l’ambiance de la grande salle, ça lui passerait avec les minutes prochaines, mais pour le moment, elle tenait difficilement en place.
Puis finalement, comme un papillon rassasié de son butinage, elle se posa en se collant à son bras, glissa une main dans la sienne, l’autre s’accrocha au milieu de son bras, elle était tout sourire et un peu calmée.
« Ha ! C’est la plus belle soirée que j’ai jamais passée ! » déclara-t-elle, en soupirant d’aise. « Merci Christian. » avait-elle murmuré en posant sa joue contre son épaule qu’elle s’était appropriée. Elle avait fermé les yeux, un petit sourire enfantin sur les lèvres, se laissant guider comme une aveugle là où il semblera bon au guide de l’amener. Pas qu’elle s’attende à une autre surprise ou quoi, juste elle ne voulait pas penser à autre chose.

700 et quelques je pense

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Christian avait un sens de l'honneur hyper dévellopé mais cela ne l'empêchait pas de se moquer de l'opinion des autres comme de sa première paire de chaussettes. En réalité, seul l'opinion de sa mère avait de l'importance pour lui mais évidemment, il mourrait trois fois avant de l'avouer. De fait, sa seule crainte lors du repas vint d'Ombrage mais on vint fort heureusement les sauver, probablement plus pour Maera que pour lui mais il apprécia le geste. Se penchant, il déposa un baiser sur les lèvres de sa petite amie pendue à son bras, presque endormie, et tout en marchant se souvint lui aussi avec amusement du dîner. On les avait regardé avec curiosité, les couples gryffondors/serpentards ne faisant pas vraiment légion d'une part mais aussi d'autre part parce qu'il n'était pas un secret qu'ils étaient plus ou moins de la même famille. A Serpentard le côté "Gryffondor" de la chose était ce qui avait vraiment gêné car pour préserver la pureté du sang les mariages entre cousins étaient légions, ceux que ça dérangeaient épousaient des sangs purs étrangers mais même avec eux il existait des liens. Chez Gryffondor, il ignorait ce qui faisait le plus parler mais il aurait été curieux de l'apprendre. Il demanderait à Edward à l'occasion, enfin si celui ci n'avait pas d'envie de le mordre évidemment...

Ils marchaient main dans la main dans un couloir mais ils arrivèrent bientôt près de marches. Elle s'apprêtait à ouvrir les yeux et à les monter seule comme une grande quand il lâcha sa main pour la soulever et la porter dans ses bras. Elle était toute légère, pas autant qu'Anabelle certes, mais quand même. Il la tenait fermement pour qu'elle n'ait pas peur et surtout, il attendit qu'elle arrête de gigoter pour monter les marches.

"N'ai pas peur ma jolie princesse, je te ramène juste dans ton donjon." Lui dit il en posant son front contre le sien en souriant. Il monta ensuite les escaliers qui malheureusement menaient à la tour des rouges et or. Le couvre feu n'était pas encore passé mais ça ne saurait tarder, il n'avait pourtant pas envie que cette soirée se termine. Il y alla sans se presser, la gardant contre lui, et une fois en haut, il continua jusqu'à ce qu'ils aperçoivent le tableau de la Grosse Dame et là, il posa délicatement Maera sur ses pieds, sans brusquerie et la prit dans ses bras.

"C'est bientôt l'heure mais je n'ai pas envie de te laisser partir." Lui murmura-t-il dans l'intimité de la semi obscurité, son visage tout proche du sien. Pour rentrer ils n'avaient pas emprunter le chemin le plus court, en résulta qu'ils étaient seuls. Il n'osa pas l'embrasser, il avait peur que cela passe pour un au revoir et qu'elle s'en aille. Il voulait la garder encore un peu, ne serait ce que quelques minutes, avant que le charme de la Saint Valentin ne s'estompe et que demain leur train-train ne recommence. Un quotidien où il ne pouvait pas la tenir comme ça dans un couloir sans que cela ne leur cause des problèmes, un quotidien où il ne pouvait tout simplement pas l'embrasser quand il le désirait. Elle était tout le temps là pourtant, près de lui, dans sa classe, dans sa vie, mais elle lui semblait parfois lointaine...

Princesse enfermée dans la Tour de ses sentiments contradictoires, il l'observait de loin, restant un prince de l'ombre. C'était mieux pour tout le monde, même pour lui sans doute, mais il se sentait si bien ce soir qu'il ne voulait pas que cela cesse.

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Il était si mignon ce soir, que Maera se demandait si on ne lui avait pas changé pendant qu’elle avait le dos tourné. Pas qu’elle en soit mécontente, ça non, bien au contraire ! Mais ça semblait tellement à mille lieues de ce qu’ils vivaient tous les jours, qu’elle redoutait le lendemain, où tout cela ne serait plus que souvenir.
Arrivée en haut de la tour, devant le tableau qui cachait l’entrée de la salle commune des Gryffondor, il était désormais impossible d’aller plus loin pour le Serpentard. Qui sait quelle alarme avaient inventé les fondateurs pour empêcher les élèves d’une maison autre d’entrer ailleurs ?
Elle était encore d’humeur taquine, et puisque Christian semblait lui totalement éperdu, elle s’amusa à la titiller gentiment.
« Je ne pense pas que la Grosse Dame va me laisser dehors très longtemps maintenant que je suis là. Je serais bien restée aussi, mais imagine qu’elle se mette à chanter ! » Elle avait murmuré les mots, pour éviter que la susnommée Grosse Dame ne l’entende et commence effectivement à la houspiller. Elle s’était penchée à l’oreille de Christian, comme si elle lui racontait un secret vraiment important, une main cachant sa bouche du tableau, mais le yeux guettant le moindre mouvement.
Elle l’embrassa comme si elle lui disait bonne nuit, fit quelques pas, et s’arrêta.
Un doigt sur les lèvres, le coude dans son autre main, elle semblait pensive. « Ah, oui, mais en fait… Je ne peux pas rentrer ! » Elle se retourna brusquement, un grand sourire aux lèvres, le genre de sourire éclatant avec lequel on ferme les yeux lorsqu’on est on ne peut plus heureux. Elle avait son index maintenant levé comme un professeur qui fait la leçon « En fait, je ne peux pas dire le mot de passe au tableau, il y a un vilain Serpentard qui traîne dans les environs… » Elle laissa tomber ses bras contre son corps et se rapprocha de Christian, d’un pas plutôt félin « C’est bête n’est ce pas ? » Elle s’arrêta devant lui, levant des yeux qui voulaient tout dire pour les plonger dans les siens « Tant que tu ne pars pas, je ne peux pas rentrer. » Comme si c’était embêtant… Elle avait murmuré ça tout près de son visage avant de l’embrasser doucement, longtemps, les mains sur ses joues fraîchement rasées. Leur relation n’était que récente, mais par moment, c’était on ne peut plus intense (dans tous les sens du terme, en plus !) Peut-être, sûrement même, une manière de rattraper tous ces moments qu’ils ne pouvaient partager pour garder les esprits tranquilles.

Puis une idée fit tilt à Maera… Il était déjà bien tard, mais elle avait réussi à s’en souvenir. « Oh, les chocolats ! » Elle avait une mine affolée, une main sur la bouche. Elle expliqua « Ton cadeau, ce sont quelques chocolats que j’ai fait hier avec les Elfes de maison. C’est resté sur mon lit tout à l’heure lorsque je me suis changée. » Elle paru alors un peu déçue. « Si je vais les chercher, ça veut dire que la soirée est finie… Mais si je n’y vais pas, je ne pourrais te les donner que demain, et demain, ce n’est plus la Saint Valentin, alors ça ne voudra plus rien dire. » Elle avait remis son doigt sur ses lèvres, le coude dans la main, et semblait anxieuse : ses sourcils étaient froncés de telle manière que ça lui faisait une petite ride sur le front. Une toute petite hein, mais une quand même. (Ndla : Et n’allez pas lui dire, sinon elle va criser !) Mais bon, son soucis apparemment était ailleurs que sur son front !


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