Réunion de Préfets { PV }

Panique, panique, panique à bord !! Meydey, Meydey, on dégage !! Que se passait-il, en cette belle fin de vendredi, alors que le soleil n’était même pas encore couché, et que tout semblait calme à Poudlard ? Les couloirs étaient silencieux, les tableaux chahutaient bas, et le parc était encore visible depuis toutes les fenêtres. Alors pourquoi un état de panique si soudaine ? Eh bien c’était très simple.. Il était question de situation d’alarme, de déclaration de guerre, de, de… Plus de mots pour bien résumer l’évènement ne venaient à l’esprit de la belle brune de Gryffondor. Tout ce qui montait au cerveau s’embrouillait après avoir fait un unique tour. Le seul nom qu’elle avait dans la tête à cet instant là, c’était : PEEVES !!

Peeves ? L’esprit Frappeur de Poudlard. Un très gentil malin, coquin, farceur fantôme qui résidait là depuis bien plus longtemps que les élèves les plus âgés de l’école. Il avait pris la sale habitude de passer dans les couloirs en caquetant, et en bombardant les élèves de bombes à encres, lorsqu’il n’était pas occupé à chanter des cantates grossières et ridicules dans les salles de classes. Depuis un certain temps, il était d’humeur très joyeuse, adorant embêter la Ombrage qui s’était instaurée dans le château en tant que nouvelle reine. Mais de là à faire ce qu’il avait fait. Tu signes ton arrête de mort, Peeves.

Marchant en rond, se rongeant les ongles, Rowen Lone, préfète de quatrième année, attendait comme à son habitude, les autres préfets pour la réunion qui avait lieu chaque vendredis soirs. Ils se réunissaient à la même date chaque semaine, pour discuter de ce qui se tramait dans le château, des nouvelles règles qu’ils devaient faire appliquer, et cætera. Mais contrairement à tous les autres jours, la fillette était venue anxieuse. Quelque chose ne tournait pas rond, ce n’était pas normal.
Pour faire un résumé de la situation, en quelques mots, disons que ce matin là, alors qu’elle s’était réveillée assez tôt –avant les autres, du moins- elle avait trouvé l’insigne de préfet qu’elle revêtait toujours sur sa robe de sorcière, légèrement… modifié ? Oui, c’était cela.
Au lieu d’un grand « P » doré, et de l’inscription « préfet de Gryffondor », il y avait un « P » avec un « Godzilla apprivoisé » juste en dessous.
Voyant son insigne pour la première fois de la journée, la demoiselle s’était frotté les yeux, en se disant qu’elle devait encore dormir. Mais malheureusement, après avoir soupesé la situation –et bien avalé et digéré le coup de l’inscription grossière et dégradante-, Rowen péta un boulon, tout en criant dans le dortoir que le coupable devait se dénoncer, réveillant par la même occasion, ses camarades de chambrée…

C’était impossible, que Lavande, Alehandra ou Sarah aient changé l’inscription. Même pour blaguer, ce n’était pas leurs genres. Et leurs mines étonnées –et bien peu contentes d’avoir été réveillées subitement- prouvait leur innocence. Décidemment, que de mystères autours d’un insigne !!
Sortant donc en trombe de sa chambre, puis de la salle commune, sans prendre le temps de saluer au passage la Grosse Dame, Rowen était descendue dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Celui qui avait fait un coup pareil se dénoncerait bien, non ? Tout du moins, il exploserait de rire sans pouvoir se contrôler pendant une bonne demi-heure en lisant l’inscription « Godzilla apprivoisé », et serait ainsi démasqué. C’était un bon plan, très ingénieux, de la partie de Rowy Holmes… Et, fière d’elle-même, la brune déjeuna sans faire plus attention à ce problème et sans cogiter que quiconque lirait son insigne serait plié de rire sans pouvoir s’arrêter, et ce, même s’il n’était pas l’auteur de la farce.

La journée se passa donc sans encombres, avec au rendez vous, un Rogue furieux parce que la potion qu’elle lui avait rendu était complètement « désastreuse », comme il l’avait précisé, et un Binns qui avait une fois de plus, donné quatre rouleaux de parchemins sur un sorcier dont on ne retiendra pas le temps. En clair, que du bonheur !!
Ruminant parce qu’elle n’était pas contente de s’être fait incendier par le Directeur des Serpentards –qui aimerait ?-, la jeune lionne longea les couloirs pour se rendre au lieu du rendez vous, à savoir, une vieille salle de classe délabrée du troisième étage…
Au passage, Peeves passa au dessus de sa tête, en lui déversant dessus, des petits papiers et débris de plume. Il chantonna aussi un petit air de fausset, faisant des cabrioles aériennes, et narguant la pauvre enfant sur des notes joyeuses

« Ben voilà not’ p’tite amie Rowy’
On s’demande bien quel p’tit malin
A pu la prendre aussi bien en main,
que le p’tit Peevi, not’ p’tit Godzy »

Sur ces mots, l’esprit frappeur fit une nouvelle pirouette, puis disparut sans que Rowen n’ait eut le temps de dire « ouf ». Elle venait d’ailleurs de comprendre –longue à la détente, right ?- que l’auteur de la farce sur son insigne n’était autre que :

« PEEEEEVEEEEEEES !! »

S’agitant dans tous les sens pour courir après le fantôme qui s’était –visiblement- déjà fait la malle, la demoiselle arriva bien plus rapidement que prévu au lieu du rende vous. Son marathon dans Poudlard l’avait fatiguée, et elle avait les nerfs légèrement moins… à vif ? Oui, c’était ça. M’enfin, quoi qu’il en soit, Rowen entra dans la salle de classe vide pour le moment, pris une chaise et s’assit, attendant patiemment, sagement, le reste de la bande de préfets, qui n’allait –elle l’espérait-, sûrement pas tarder.

Et, tout en fixant la porte entrouverte de ses grands yeux noisettes, jouant avec une mèche de ses cheveux bruns, la Gryffondor se demanda : que diraient les autres lorsqu’ils verraient le texte stupide qui était à présent gravé sur son insigne ?
Andgy s’écroulerait de rire tellement le coup l’aurait achevée –c’était sûr, de un-, Isaac Irving et Dawn Kostovak la regarderaient de haut –de très haut-, avant de se détourner, les yeux levés sur le ciel, exaspérés par la petite rouge et or. Alexander lui demanderait si elle n’avait pas pris un mauvais coup sur la tête pour oser se ramener avec l’étiquette « débile » collée sur la poitrine, et Susan deviendrait rouge pivoine, en bégayant des paroles incompréhensibles et des excuses pour avoir ne serai-ce qu’un instant, pensé que c’était « drôle ». Olivia Barckley aurait un mouvement d’œil d’un air de dire « pauvre petite chose », mais ne s’en inquiéterait pas plus, tandis que Liam Darling la rayerai définitivement de sa liste des personnes « fréquentables ». Elle les connaissait bien la Rowen, les autres préfets…

{ 1115 Mots }
{ Et voilà très chers collègues C'est partit pour un gros topo de casse et de sérieux -PAFF- }

§§§

Au final, Alexander n’était pas de meilleur humeur que son amie Rowen, sauf que voyez vous, il l’avait enlevé lui son insigne déformé. Hors de question pour lui de se promener dans les couloirs avec cette inscription infamante ! Qui a dit qu’Alexander, le bellâtre de Poufsouffle, était susceptible ? Nous l’ignorons, mais c’étai quelqu’un qui avait beaucoup de bon sens. Le préfet des jaunes et noirs avaient un ego démesuré, on ne pouvait pas (trop) lui en vouloir de conserver sa dignité acquise avec beaucoup d’efforts et de peines au cours des dernières années écoulés. Bref, il était au moins aussi en colère que Rowen mais dans l’ensemble beaucoup moins perturbé, ça se payerait ! Toujours est il que ce début de journée était des plus maussade. Il avait bien croisé Jade mais… Elle était avec son cousin. Alexander avait ressenti à ce propos un léger pincement de jalousie mais fort heureusement, il n’avait pas le temps de se consacrer à sa vie sentimentale. Se venger de Peeves était la priorité absolue. Il ne manquerait pas de le dire à ses collègues même si il détestait deux d’entre eux. Dawn et Isaac étaient vraiment des personnes que le poufsouffle ne pouvait pas voir en peinture. En ce qui concernait Dawn, ça avait toujours été, enfin à quelques mois près de la rentrée disons, pour Isaac c’était plus récent, il le haïssait en cœur avec Myrielle, ça le soulageait d’une part de culpabilité et il avait l’impression que ça faisait du bien à son amie rousse. Alexander insultait Isaac (enfin si on veut, Alex ne connaît pas beaucoup d’insulte) à sa place et comme ça elle pouvait essayer de le défendre sans trop s’en vouloir. La perfect rousse jugeait souvent son ami d’enfance trop gentil mais en réalité, quand il s’agissait de sentiments, elle l’était bien plus que lui. Enfin… ce genre de rancune était plutôt bien maîtrisé au sein du groupe des préfets. Ils arrivaient à être suffisamment civilisés pour ne pas se taper dessus à tout bout de champ, en général ils arrivaient même à faire en sorte de se parler quand la situation l’exigeait. Pour le reste, ils évitaient de faire leurs rondes ensemble, s’échangeait les tours pour que ça colle et au final on pourrait presque se croire au pays des bisounours, vous savez les espèces de nounours multicolores débordant de bons sentiments à en faire vomir les plus cynique ?

Bref, Alexander aperçu de loin Rowen et il la suivit. Apparemment ils étaient les premiers. Pour ne pas l’effrayer, il fit en sorte de faire un peu de bruit avant de la saluer avec sa politesse extrême habituelle. « Bonjour mademoiselle Lone» Bon, elle, il la salue comme ça, s’en est donc à se demander comment il salue ses ennemis ! Ba pareil en fait XD

Il aperçu alors le délit de Peeves sur son amie et il eu un petit sourire mi-amusé, mi-soulagé. « Regardez ça mademoiselle Lone, je pense que nous sommes victimes du même sort. » Et il sortit son insigne de sa poche… sur lequel on pouvait lire… « Minette désirable »

Jouant d’auto ironie il commenta l’inscription : « Etrangement je me sens attaqué dans ma virilité. » Il était pourtant très viril Alex... Allez demander à Jade pour voir ! Ah, mais non, personne ne peut, personne ne sait !

[562 mots]

§§§

«Quand le déshonneur est public, il faut que la vengeance le soit aussi !» aurait dit Beaumarchais.

Susan pensait nettement moins joliment que Pierre Augustin, mais l’idée restait la même. La vengeance était un plat qui se mangeait froid et là, on risquait carrément d’atteindre des températures polaires quand elle aurait mis la main sur la petite saloperie qui avait jugé bon de modifier son insigne.

La rouquine n’était pas – loin s’en faut – une violente. En réalité, elle avait peut-être même un peu trop tendance à placer tous ses espoirs en la diplomatie (attitude qui lui avait déjà valu plus d’un déboire) mais, ce jour-là, quand elle avait découvert son insigne de préfète ignominieusement modifié, elle était devenue rouge de colère.
«Association de mangeurs d’hommes», proclamait fièrement le badge. «Mangeurs d’hommes», vraiment ? Hé bien, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir ! On n’insultait pas impunément l’autorité préfectorale, nom d’une girafe à roulettes !

En vérité, la colère de la Poufsouffle était bien plus due aux circonstances dans laquelle la plaisanterie lui avait été dévoilée qu’à la blague elle-même qui l’aurait, sans cela, très probablement faite sourire (brièvement, certes, mais sourire tout de même).
Mais les choses ne s’étaient pas bien passées. Et le rouge lui montait aux joues rien que d’y repenser. Au détour d’un couloir, entre une heure de métamorphose et une heure d’étude des runes, alors qu’elle se dépêchait pour gagner sa salle de classe, une bande de septièmes années de Serpentard l’avait regardée passer, hilares.

La première réaction de Susan avait été de rentrer la tête dans les épaules, et de filer sans demander son reste.

La première réaction seulement. Car une seconde voix était parvenue à s’imposer. Une voix qui était plutôt inconnue à la (trop) douce Susan. Une voix qui lui disait qu’il était grand temps de sortir un peu les griffes (*graou*), de ne plus être dominée. Ne serait-ce que pour quelques minutes.
Et puis, insidieusement, une idée plus ou moins consciente était apparue au grand jour : ces gens-là étaient des Serpentard. Ils devaient certainement se réjouir du retour de Vous-Savez-Qui. Ils devaient même sans doute se gausser de la mort de Cédric Diggory.

Certes, cette idée-là, primaire et caricaturale, n’était ni justifiée ni justifiable. Elle ne faisait qu’accentuer le sectarisme des maisons et perpétrer le processus de guerre plus ou moins amicale (et, ces derniers temps, plutôt «moins» que «plus») qui existait entre les maisons, dans un moment où – et le Choixpeau l’avait bien dit – la cohésion était plus importante que les distensions caractérielles des uns et des autres. Oui, vraiment, une telle pensée était aussi stupide qu’indigne.

Pourtant, elle eut raison de la sagesse de Susan. Les évènements de juin dernier ajoutés à l’arrogance gouvernementale (qui, dans sa tête, avait désormais la détestable figure de Dolorès Ombrage, ce bonbon rose dégoulinant d’une mièvrerie trompeuse) avaient été un peu trop brutaux pour la malheureuse enfant. Et comme souvent dans ce genre de situation où un monde de confort s’écroule pour laisser la place à une incertitude inquiétante, il fallait des coupables. Et vite. Car le coupable était alors la seule figure stable à laquelle se raccrocher, sur laquelle libérer griefs et bile. Un bouc-émissaire, en somme.

Elle avait fait volte-face, la mine vindicative («Qu’est-c’que tu m’veux, toi ?») et fondu sur les Serpentard (dont l’un, appuyé contre le mur, risquait vraisemblablement de mouiller son slip s’il ne se calmait pas rapidement) et leur avait demandé sèchement, tremblante d’indignation, s’ils voulaient qu’elle fasse un rapport sur leur manque évident de respect de l’Autorité (rien que ça !) à Rusard. Lequel se ferait un plaisir de les coller pour tout le reste de la semaine.

Elle croyait avoir été impressionnante. Elle se trompait lourdement. L’un des garçons avait été pris d’un hoquet convulsif tant il pouffait tandis que celui qui était appuyé contre le mur se laissait glisser au sol, secoué par un fou rire silencieux. Désarçonnée, Susan avait à nouveau ouvert la bouche. C’est à cet instant précis que l’un des petits outrecuidants qui osaient braver son badge s’était esclaffé, en respirant difficilement : «Ouh ! J’ai peur, elle va nous boulotter !» Et de pointer un doigt fébrile sur l’insigne de Susan.

La jeune fille avait alors ôté son badge, les sourcils froncés… Qu’est-ce que… Ah. Oh. D’accord. Les lèvres tellement pincées qu’elles en étaient livides, elle avait fourré l’insigne bafoué dans sa poche avant de s’éloigner d’un pas rageur, sans entendre les rires mauvais et les quolibets des Serpentard, qui la suivaient tout le long du couloir.

Ce jour-là, pour la première fois depuis qu’elle était à Poudlard, Susan était arrivée en retard en cours. Et elle n’avait pas été très attentive, trop occupée à ressasser toutes les tortures qu’ils étaient possibles d’infliger au crétin qui avait jugé bon de la tourner en ridicule.

Dès la fin de l’heure, elle avait attrapé son sac et quitté la salle sans même noter la traduction celtique à faire pour le cours suivant. La gorge nouée, l’air sombre, elle avait traversé d’un pas vif les corridors jusqu’à la salle où elle avait rendez-vous avec les autres préfets. Et voilà où elle en était à présent.

Entrant dans la pièce, très pâle et visiblement peu encline à supporter les remarques déplacées, elle se dirigea d’un pas mécanique vers la table et, après avoir tiré son badge de sa poche, elle l’y posa violemment avant de lancer, grinçante et les narines frémissantes (petit lama, va !) :

- Je veux la tête du salopiaud qui a osé faire un truc aussi… aussi dégueulasse !

Pour que Susan en arrive à sortir deux gros mots en une seule phrase, c’est qu’elle était vraiment, vraiment hors d’elle. Furieuse, elle lança un regard assassin à la ronde avant de réaliser tout à coup à quel point elle devait paraître sotte, à s’emporter de la sorte.
Bouh ! Les autres allaient la bannir, c’était évident !
Retrouvant tout à coup sa condition de Susan Bones, elle piqua du nez en direction de ses souliers, rosissant de gêne, et entreprit de sautiller maladroitement d’un pied sur l’autre tout en reprenant d’une voix flûtée mortifiée :

- Euh, enfin, je veux dire euh… La tête peut-être pas euh… Mais enfin euh… Une petite punition peut-être euh… Bonjour euh…

Bon, quand était-ce, le cours de sortilège qui apprenait à disparaître ? Faute de mieux, Susan commença à reculer stratégiquement de la table, dans l’espoir d’atteindre un coin sombre où elle pourrait tenter de se faire oublier pour le reste de la réunion. Manque de bol, comme elle ne avançait à l’aveuglette, elle heurta rapidement la poignée de la fenêtre qui, en cette heure de la journée, déversait une blanche lumière automnale («Une clarté d’un blanc d’opale») dans la pièce. Pour le recoin d’ombre, elle repasserait…

(1133 mots)

§§§

DRIIIIIIINNNG ! Le réveil de Liam Darling venait de sonner, sortant ainsi le jeune homme d'un profond sommeil, rythmé par divers rêves de tout genre. Ses camarades dormaient encore profondément tandis qu'il prenait sa douche, comme il le faisait chaque jour, même le fameux jour de la réunion des préfets. Oui, en effet, aujourd'hui se tenait la réunion des préfets et, aux dernières nouvelles, Liam en était bien un. Si si, vous ne le voyez peut-être jamais à l'oeuvre mais c'est bel et bien un préfet, un gentil préfet même. Par conséquent il était dans l'obligation de se rendre à cette réunion, afin de recevoir les consignes de la semaine. De toute la bande de préfets, ce n'était pas forcément le plus jeune mais, le plus fraichement nommé. Les autres, le Serdaigle ne les connaissait que trop bien... de réputation.

Rowen Lone était une fille plutôt sympathique selon les Gryffondors. C'était une bonne joueuse de Quidditch et avait d'ailleurs tendance à se comporter comme un garçon manqué. Un peu comme sa coéquipière, Andgy Kortigas. Celle-ci, le jeune homme la connaissait un peu mieux. Il l'avait aimé un certain temps en première année et se demandait encore trois ans plus tard si ce n'était pas encore le cas. En effet, le Serdaigle avait tendance à réagir de manière bizarre lorsqu'elle lui parlait... Dawn Kostovak et Isaac Irving étaient, quant à eux, les préfets de Serpentard. Rien à signaler, ils étaient comme tous les autres Serpentards. Imbus d'eux même, fiers, arrogants et un peu étroit d'esprit. Heureusement que les préfets de Poufsouffle avaient l'air d'être plus sympathiques. Même s'il ne les connaissait pas très bien, le jeune homme avait entendu dire beaucoup de bien d'eux. Alexander Shinku avait l'air d'être un garçon bien élevé ayant les sens des responsabilités. Susan Bones était plus réservée. Timide et discrète, une parfaite Poufsouffle.

Liam sortit alors de la douche et noua une serviette autour de sa taille. Il se dirigea droit vers sa valise et chercha un uniforme propre, des chaussettes avant d'enfiler le tout rapidement. (Jusque là, il ne s'était encore rendu compte de rien...) Le Serdaigle rangea ses affaires sales, ramassa ses quelques bouquins qui traînaient par terre puis regarda son emploi du temps. Cours de potion suivi de métamorphose pour enfin conclure avec un cours de botanique. *Parfait.* pensa le jeune homme qui entreprit la recherche de son manuel de Potion au fond de sa valise. Une fois retrouvé, le vieux grimoire fut fourré rapidement dans le sac de Liam qui sortit en trombe du dortoir. (il aurait pas oublié quelque chose, là ?) Se souvenant alors de quelque chose d'important (c'est bien ce que j'avais dit), le Serdaigle retourna à pas rapide dans le dortoir puis se dirigea vers la petite table de chevet... « Séducteurs de livres ? » Lut le jeune homme à voix basse. Il regarda à droite puis à gauche, l'air incrédule, puis reporta son intention sur son insigne de préfet. Non, elle n'avait toujours pas changé, il ne rêvait pas... « Séducteurs de livres »... Quel pouvait bien être l'imbécile qui avait pensé à lui donner un surnom pareil...? Tenant toujours son insigne dans sa main, Liam se dit que, finalement, le surnom en soit était plutôt flatteur. Bah oui, il était séduisant ! (Décidemment, il a le don de voir les choses du bon côté ce gamin...) Souriant alors, il épingla sa superbe insigne toute neuve sur sa poitrine puis sortit de la salle commune calmement, l'air de rien. Après tout, ce n'était qu'un sortilège de métamorphose lancé par un élève qui voulait sûrement lui faire une mauvaise blague. En somme et pour tout, il subirait les railleries des Serpentards, les quelques regards moqueurs de certains Gryffondors, l'air compatissant des Poufsouffles et celui affligé des Serdaigles avant que le sortilège ne s'estompe le lendemain matin. Rien de bien grave...

Sa journée se déroula donc euh... sans encombres. Les Serpentards n'avaient pas trop fait attention à lui finalement (comme d'habitude me direz-vous) et il se trouvait que personne ne faisait attention à son insigne. Enfin, personne qui fasse partie de ses connaissances... Certains Gryffondors et quelques Serdaigles beaucoup plus âgés que lui s'étaient moqués de son insigne à l'heure du déjeuner lorsqu'il s'apprêtait à sortir. Pour toute réponse, Liam leur avait adressé un sourire et s'était rendu directement à son cours suivant qui était celui assuré par le professeur Rogue... Ah, quelle belle histoire d'amour entre ces deux-là... Rogue avait le don de toujours rabaisser le Serdaigle tandis que ce dernier nourrissait une haine féroce envers son professeur. Cette fois-ci ne fit pas exception à la règle. A peine Rogue avait posé son regard hautain sur l'insigne du jeune préfet que Liam comprit qu'il ne finirait pas le cours aussi souriant qu'il l'était auparavant. De ce fait, outre les habituelles moqueries et railleries que subissait Liam à chaque cours, celui-ci eut droit à un serment. Pour ne rien vous cacher, la conversation fut un véritable calvaire pour le Serdaigle. Rogue crachait son venin à une vitesse impressionnante. Les propos humiliants s'insufflaient dans le cerveau de Liam tel du poison dans ses veines. Le maître des potions l'avait humilié, bafoué, injurié ! Il l'avait blessé au plus profond de lui-même, dans sa fierté de « monsieur-je-sais-tout » pour reprendre ses mots. Et pour l'achever, il lui donna une heure de colle qui se déroulerait la semaine suivante dans le but de nettoyer les cachots... Que rêver de mieux.

Fulminant contre Rogue, Liam quitta les cachots en trombe et se dirigea droit vers la salle de classe où se tenait la réunion des préfets. Il prit le temps de se calmer en route, retira soigneusement son insigne qu'il glissa dans sa poche et rajusta son uniforme avant de pousser la porte de la salle. Rowen Lone, Alexander Shinku, Dawn Kostovak et enfin Susan Bones étaient déjà là et semblaient... en colère ? Enfin, c'était l'impression que dégageait certains d'entre eux, Kostovak semblait plutôt encline à jouer avec Shinku... Décidant alors d'annoncer sa présence, le jeune homme s'éclaircit la gorge puis marmona un vague "Bonjour" avant de s'asseoir sur la chaise la plus proche... La réunion pouvait commencée !

§§§ 1.030

[Je poste avant Isaac parce que j'ai pas envie de me mettre les deux à dos XD mais promis après je respecte l'ordre ]

Evidemment, Dawn était arrivée avec perte et fracas, en l’insultant de surcroît. Il prit cependant la chose avec le sourire, à quoi bon se disputer n’est ce pas ? Enfin… disons qu’il allait se montrer ironique… Ce n’était pas vraiment à proprement parler le grand amour entre eux. Déjà il y avait Myrielle, pas qu’ils se disputent pour elle mais Alexander ne loupait jamais une occasion de rappeler à Myrielle que si elle avait souffert c’était en partie à cause de cette fille. Oh, bien sûr, la Perfect Rousse n’en croyait jamais un mot, ou plutôt elle ne voulait pas entendre. Pourtant, cette horrible brune rusée et mauvaise était la laie de l’humanité, la preuve, elle sortait avec Irving. Là, vous me direz, l’erreur est humaine. A une époque, Isaac et Alexander s’entendait plutôt bien… Jusqu’à ce que leur amie commune décide de se fracasser les mains pour oublier son chagrin d’amour. Ce jour là, Alexander avait vu rouge et avait collé un poing dans la figure de ce dernier (très mal placé, Alex est non violent d’habitude). Leurs rares rapports amicaux avaient bien évidemment souffert de cet incident, ça l’aurait été à moins.

En résumé, Alexander n’aimait pas du tout les préfets de Serpentard et encore moins Dawn. Avec une pointe d’amusement, Myrielle avait un jour fait remarqué au métis que si un jour elle se mariait, il faudrait qu’ils se supportent toute une journée puisqu’ils seraient ses témoins tout les deux. Rien qu’à cet idée (les témoins étant supposé danser l’ouverture ensemble) Alexander avait un haut le cœur, mais il le cachait bien.

Bon revenons en à sa réplique parfaitement adapté à la situation (non ?) :

« Ce serait avec plaisir que je vous prouverais ma virilité mademoiselle Kostovak mais quand je ne suis pas sous l’effet d’un filtre je ne fréquente pas les brunes. Question d’éthique. » Et PAF prend toi ça, si, si, il est assez mesquin pour penser ce genre de choses. En même temps il a été traumatisé de s’être senti amoureux, même temporairement, de cette fille. Elle était tellement tout ce qu’il détestait chez une femme que s’en était caricatural. Il était aussi un peu jaloux que Myrielle lui passe tout quand lui se prenait des gifles pour un oui ou pour un non. Y repensant il se souvint de son dernier savon quand la rousse était habillé en papillon. L’image de Myrielle aussi peu vêtu se superposa sur celle de Jade, son flirt du moment.

Il avait vraiment un problème avec les filles de chez Serpentard, c’était évident. Peut être qu’il devrait arrêter de leur parler ? Naaaaan, impossible, le vrai nœud c’était qu’il avait beau être à Poufsouffle, il avait été élevé comme un Serpentard par sa chère mère. Complexe Oedipien ? Pas forcément, mais on en était quand même pas si loin que ça. Il voulait une fille de son niveau, dans une maison qui n’aimait pas celle où il avait été envoyé et où il avait des tas d’amies (si, si, on accorde au féminim). D’ailleurs Susan semblait hors d’elle, tellement qu’en fait, il ne trouva rien à lui dire. Il lui sourit juste, et fit de même quand Liam arriva. Dire qu’ils n’étaient que trois garçons chez les préfets. La parité à Poudlard, ce n’était pas encore tout à fait ça, il fallait bien l’avouer.

Comme finalement ils étaient plusieurs à être présent, il s’approcha de Susan (on sait jamais, qu’elle ait dans l’idée de fuir) et posa la main sur son épaule. « C’est Peeves Mademoiselle Bones, mais tout le monde n’est pas arrivé donc calmez vous. » Il se demanda alors ce qui était écrit sur l’insigne de son amie pour qu’elle réagisse ainsi. Ce devait être terrible ! Souriant à nouveau, il lui montra le sien avec écrit « minette désirable ». « Je vous assure que je ne suis pas mieux servi que vous. » Au final ça commençait à le faire rire. A partir du moment où les huit préfets étaient touchés, le ridicule était divisé d’autant et la honte aussi. Il commençait à prendre les choses avec philosophie même si la réunion promettait d’être légèrement tumultueuse.

[695 mots sans le HJ]

§§§

« C’est quoi cette blague ? », se demanda l’adolescent en reprenant sa robe de sorcier qu’il avait déposée à peine 5 minutes sur un banc du couloir le temps de réprimander un sale morveux de Serdaigle. Son insigne de préfet avait pris une teinte bleu vif et les mots suivants s’affichaient d’une écriture blanche très voyante : ‘Schtroumpf Grognon’. N’appréciant pas du tout ce petit tour de magie, il s’en prit directement au jeune gamin qu’il venait de gronder, et le désigna très vite comme le coupable en le pénalisant de vingt points pour s’être moqué d’un préfet.

« M’enfin m’sieur, ce n’est pas moi, je n’ai rien fait. », annonça le petit en découvrant la nouvelle appellation du préfet de Serpentard. Inconsciemment le minus lut les deux mots inscrits à haute voix, et se retint de rire. Là-dessus, Isaac, affichant une moue des plus grognons, surenchérit la punition de dix points, et lui ordonna de déguerpir d’un « Fous-moi le camp, immédiatement ! », sur un ton très mécontent, et marmonna : « Sale marmot ! », tout en essayant de redonner à son insigne son état initial.

En vain, il abandonna tout essai au bout de dix minutes, et décida d’aller à la rencontre de sa petite amie, peut-être aurait-elle une idée pour faire enlever ce vilain mot, mais aussi lui expliquer ce que peut être un Schtroumpf. Prenant sa cape sous son bras en cachant bien son badge, il descendit un étage plus bas tout en se demandant qui aurait bien pu faire ça. Le mioche de Serdaigle était incapable d’une telle magie, mais bon, sur le coup, le Serpentard vit par là une bonne occasion d’enlever des points à la maison des aigles, largement en tête.

Un nouvel étage plus bas, il aperçut Dawn ainsi que d’autres membres du corps préfectoral. Le temps de la rejoindre, il trouverait bien une excuse bidon pour l’enlever de ses parasites et de lui demander un coup de baguette pour son écusson. Arrivant près d’eux, il les salua en ignorant la conversation et vint se placer près de sa collègue féminine. Jetant un œil par ici, par là tout en lui narrant au creux de l’oreille les évènements, un rire discret se fit à la vue de l’insigne de Shinku, cet exécrable Poufsouffle pour qui il eut, il fut un temps, du respect. Mais quelle erreur… enfin passons. « Et bien, il faudrait être sous ‘Imperium’ pour le trouver désirable… », remarqua-t-il à sa petite amie en voyant que tous avaient été victime de la même blague.

Ce dernier annonça que Peeves, cet esprit frappeur, était à l’origine de ce petit jeu. Il ne restait plus qu’à trouver ce satané fantôme et lui faire la peau – ah oui, il est déjà mort -. Soit, Isaac avait déjà trouvé solution au problème. Il ferait personnellement appel au Baron Sanglant, esprit de sa maison, qui, nous en sommes certains, se ferait une joie de réprimander ce crétin d’ectoplasme.

Toujours sa cape au bras, il dispensa tout le monde du titre qui lui avait été attribué quand le coupable montra le bout de son nez juste au dessus de leurs têtes, les narguant plus que tout : « Alors mon petit Schtroumph Grognon ? On ne montre pas son bel insigne à ses petits amis ? » … regardant partout, l’esprit poursuivit : « Où sont Tarte-en-chef et Pimbêche diplômée ??? ». Levant la tête, Isaac le fixa avec colère, si les autres prenaient ça à la rigolade lui pas du tout.

Disparaissant par le plafond vouté, le jeune homme regarda les autres en se disant que c’était une des rares fois où tous les préfets étaient réunis. « Dites… on ne profiterait pas de ce petit moment intime pour mettre nos rancœurs de côté, et de discuter de certains élèves qui posent problème ? Aussi… de cette chère Dolores ? ». La mine dégoutée en prononçant le prénom du nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Irving était bien un des seuls de sa maison à ne pas du tout apprécier sa présence.

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Pimbêche Diplômée ? Olivia, une pimbêche diplômée ? Les yeux d’Olivia était toujours fixer sur l’insigne qui brillait fièrement sur son polo. Qui était le crétin, non, le double-crétin, non, le triple-crétin qui avait oser trafiquer son insigne ?! Au bout d’un moment, elle releva le regard vers Juliette, qui venait tout juste de lui faire remarquer. Voilà qui expliquait les éclats de rire sur son passage durant la matinée ! Elle arracha furieusement l’insigne de son uniforme, le glissant dans ses poches. Déjà que la jeune préfète s’était levé du mauvais pied, que son insigne l’insulte, ça c’était vraiment le bout du rouleau ! Elle quitta la Grande Salle rapidement, laissant en plan son dîner. De toute façon, la troisième année n’avait plus très faim.

Arrivé dans son dortoir, Olivia attrapa toute ses choses de potions et descendit directement dans les cachots. Son cours commençait seulement dans 15 minutes mais, elle sentait que les cachots allait l’aidez à ruminez d’avantages sur ses pensées noirs. Comme ça, peut-être trouverait-elle un moyen de se venger plus sadique ? Espérons que oui ! Mais, rien ne lui vint à l’esprit, elle dût se contenter de s’installez à côté de Juliette pour une après-midi complète de potion. Ouais, quoi de mieux pour descendre de nouveau le moral de notre jeune Serdaigle ! C’est dans ces moments là qu’on aimerait bien rester couché pour un nouveau tour d’horloge !

Mais, le cours ne fit finalement pas le pire pour Olivia. Pauvre Liam, Rogue semblait l’avoir choisis comme souffre-douleur pour l’après-midi. Mais quand Rogue fit une remarque sur son insigne, Olivia ne put s’empêcher d’hoqueter de surprise. Elle n’était pas la seule, Liam aussi était victime du même sort ! Durant tout le reste du cours, Olivia ne se concentra pas vraiment sur sa potion, pensant plutôt à ce qu’elle pourrait bien faire pour se venger du petit comique qui s’amusait à trafiquer les emblèmes préfectoraux ! Argh … au moins, si Liam voulait bien l’aidez, il serait 2 pour se venger. Lorsque la fin du cours sonna enfin et qu’Olivia apporta sa fiole de potion terminé, qui n’était pas assez bien pour le professeur Rogue comme toujours, Olivia se dépêcha se suivre Liam. Histoire de se rendre à la salle de classe où les préfets s’étaient donné rendez-vous, n’allez rien imaginez d’autres ! Mais, Olivia la manqua, retenu par Juliette qui voulait encore lui demandez si elle pouvait glisser un mots sur elle à Liam pendant la réunion. Ah là là, Olye’ n’était pas vraiment d’humeur à jouer les cupidons, désolé !

Lorsqu’elle arriva dans la salle de classe, elle remarqua qu’elle était la dernière à arrivée. Ne voulant pas interrompre Andgy, elle se glissa suptilement jusqu’à la chaise libre la plus proche, s’installant en silence. Elle jeta un coup d’œil au reste des préfets présent, tous semblait furieux et désappointer. Bon, elle n’était pas la seule, tant mieux ! Elle ressortis son insigne qui était rester dans sa poche depuis l’heure du déjeuner. Quand tout le monde fut silencieux, Olivia décida de saluer tout le monde, c’était la moindre des choses.

« Bonjour ! Ahemm … Pardon pour le retard, j’ai été retenue ! »

Rien a rajoutez, elle laissait habituellement le reste des préfets prendre les devants, se contentant de suivre les directives vu qu’elle était toujours d’accord avec les décisions prises. Et puis, si c’était Peeves le coupable, elle pouvait compter sur les autres pour lui trouvez une vrai bonne sanction qui devrait le calmer pour un moment ! Enfin, si on pouvait le calmer … Et puis, au sujet du jour il y avait aussi Ombrage, cette grosse dinde rose qui s’amusait à jouer les maîtres. Argh … Olivia la déteste tellement ! Bref, Olivia se contenta d’écoutez le reste de la réunion en silence.



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Rowen était en train de fulminer de rage, toute seule dans la salle de classe vide, lorsqu’Alexander, préfet de Poufsouffle entra. AIE ! C’était la fin des haricots, il allait voir son insigne –qu’elle aurait dut bien rapidement cacher avant que quelqu’un ne puisse lire l’inscription- et la regarda avec de grands yeux ronds, avant de poser sa main sur son épaule, et dire, d’une voix de psychotpathechiatre : « Vous savez, si vous avez des problèmes… »
PAS CAAAAAAA !! La jeune lionne imaginait le pire, et s’était mise à tourner en rond dans la salle, sans remarquer que le cinquième année brandissait lui aussi un insigne… flambant neuf –ou flambant retapé, a choix-, tout en la saluant.
Au début assez étonnée, la gamine fit un petit :

« Ah, heu… oui, Bonjour M’sieur Shinku. »

Avant de regarder l’inscription qu’Alexander avait eut. Oh ! Minette désirable. Peeves avait fait fort, là aussi. Voir son ami ainsi amusé, et comprendre qu’elle n’était pas la seule à avoir été prise comme tête de turc, la demoiselle se mit aussi à sourire : bon ok, ce n’était pas si grave. Le sortilège que l’esprit frappeur avait utilisé allait surement bientôt s’estomper, ce n’était qu’une question de temps. Le lendemain, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Se demandant si, par le plus grand des hasards, Peeves avait fait la ronde des préfets, Rowen tourna rapidement la tête vers la porte qui s’était de nouveau ouverte, laissant passer une Kotovak l’air toujours aussi hautain, faisant une remarque au pauvre Poufsouffle qui n’avait visiblement rien demandé.
Coupée dans la réplique qu’elle allait lancer, la Gryffondor se tourna les pouces, en attendant que la discutions de langues de vipères qui se faisait au dessus de sa tête se calme un peu.
Ca parlait de virilité, et tout un tas de truc que la lionne n’arrivait à saisir que de moitié. Mouais bon, se jeter dans la bataille alors qu’elle n’était pas concernée, très peu pour elle.
Souriant quand même de manière sarcastique à Dawn lorsque celle-ci fut mine de la saluer ( répondre n’aurait servit à rien, de toute manière, elle saluerait quand tout l’monde serait là. Véritable économe en salive, cette Rowen xD ), la rouge et or fut néanmoins complètement achevée lorsque la préfète des Serpentard posa son insigne sur la table.
« Arnold Swharzenegger ». Ah non !! Là c’en était trop !!
Tentant de camoufler son rire silencieux pour une quinte de toux arrivée d’on ne savait où, la demoiselle s’éclaircit la gorge, et voulut dire quelque chose lorsque Susan entra à son tour.

Nan mais quand même ! Elle pouvait jamais en placer une ou quoi ? Attendant donc calmement ( en tapotant sur la table avec ses doigts ) que la préfète de Poufsouffle ait finit son caca nerveux –aïe, pauvre Susan, elle était dans tout ses états !!-, la gamine jeta un coup d’œil à l’insigne qui venait d’être posé sur la table, se demandant ce que Peeves avait bien pu modifier cette fois ci. « Association des mangeurs d’hommes ». Gloups.
Virant au rouge pivoine en s’enfonçant un ongle dans la cuisse pour ne pas exploser de rire, la fillette tenta –c’était dur !!- de prendre un air compatissant. Elle se demandait d’ailleurs ce qui la faisait le plus marrer : voir l’inscription sur l’insigne de Susan, ou voir celle-ci perdre le total contrôle ?
Ca allait saigner pour l’esprit frappeur, ça oui. Mais, regardant de nouveau le « Godzilla Apprivoisé » qui brillait sur sa poitrine, la gamine reprit son air maussade –et complètement dépité-, et se contenta de porter les yeux sur Liam Darling, qui s’était assis dans les environs.
Une nouvelle fois piquée par la curiosité, elle dut se baisser en faisant mine de rattacher ses lacets pour étouffer ses fous rires incontrôlables. Quelqu’un qui était complètement serein aurait sûrement remarqué que la table qui touchait le dos de la brune se soulevait légèrement lorsque la demoiselle s’esclaffait. Mais apparemment, tout le monde était soit occupé à se lancer des vannes salées, soit à se plaindre sur son propre sort.

Se relevant, parce qu’attacher ses lacets pendant cinq minutes lui aurait donné des airs de demeurée, Rowen eut tout juste le temps de saisir au vol la réplique que balançait Alex à Dawn. Ouuuh, +1, il se déchaînait le petit Poufsouffle. C’était bien fait pour Swharzy la vipère ça, hinhinhin.
Malheureusement, du renfort en faveur des verts et argent arriva bien rapidement : Irving s’était enfin pointé, refusant apparemment de montrer son insigne. Cependant, il devait sûrement avoir trop honte, car il était impossible que Peeves en ait loupé un. Et, en parlant de l’esprit frappeur, celui-ci venait de surgir de nulle part en interpelant Isaac par son nouveau titre « Schtroumph Grognong ».
MWAHAHAHAHAHAHA, Rowen était à eux de doigts de chanter en entier le générique de ce dessin animé moldu –qu’elle avait vu tant de fois… m’enfin surtout sur les paquets de bonbons, mais chut-, et réussit à se rattraper au dernier instant :

« les petits êtres bleus, viens au …. Humpf. Heu oui ? ARGH !! PEEVES !! TU VAS NOUS LE PAYER ESPECE DE SALE PETIT… »

Ses mots se brisèrent en mille morceaux, estompés par les ricanements de l’esprit frappeur, qui avait déjà disparut. Il avait parlé de « Tarte-en-chef » et de « Pimbêche diplômée ». Cela devait sûrement concerner Andgy et Olivia. Quant à savoir ce qui correspondait à qui, aucune idée. Bah, il fallait juste attendre qu’elles arrivent, c’était tout.
Mettant tout de même le générique des schtroumph de côté, la quatrième année acquiesça lorsque le préfet de Serpentard proposa d’aborder le sujet des élèves et de… Ombrage, laissant de côté Peeves.

Pendant que Andgy ( la « tarte-en-chef » ) venait de s’amener, en lançant une petite pique à Kostovak au passage, la fillette prit la parole.

« Les élèves heu… J’en ai vu quelques un à Serdaigle ces derniers jours, qui balançaient des sorts à tout bout de champ… Sinon, concernant Ombrage heu… »

Elle se tourna vers sa camarade, sans faire trop attention à Olivia qui venait d’entrer dans la pièce :

« Tu l’as eut cette après midi non ? Tu n’as rien à dire sur elle ? »

Des trucs à dire, Rowen en avait des tonnes. Mais elle n’aimait pas commencer à papoter, question d’éthique. Attendant donc patiemment qu’Andgy déverse la première vague de casse, notre petite brune s’affala sur la table : la soirée risquait d’être longue.

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