Du repos, toujours du repos, rien que du repos! [PV Sieg]

Il faisait beau aujourd'hui, une belle journée qui était accompagnée par le petit vent frais de l'automne. Rien de mieux pour faire une petite sortie dans le parc après les cours afin de se détendre un peu. La journée avait été longue pour le jeune garçon se trimballait avec son sac sous le bras à la recherche d'un petit coin tranquille, son petit coin tranquille. Cela faisait un moment que l'année avait commencé et Jack avait commencé à se faire quelques repères dans l'école, il lui arrivait de se perdre encore un peu de temps en temps, mais cela était rare désormais. Ce n'était pas comme au début de l'année où il avait passé plus de deux heures dans les couloirs afin de retrouver la salle commune de sa maison, ce fut ce jour-là où il comprit que tous les fantômes n'étaient pas forcément sympathiques. Après tout pourquoi les fondateurs avaient-ils fait une école aussi grande ? N'avaient-ils pas pensé à lui, qui un jour allait se retrouver dans leur école et se perdre à cause de leur envie de voir les choses en grand ? Apparemment, la réponse était non ! Pauvre de lui, petit être innocent et fragile. Bon, le temps des lamentations était fini, après tout ce ne devait pas être le premier élève de première année à sa perdre dans l'école...du moins il l'espérait.

Jack continuait sa marche dans le parc en direction de nulle part, ce fut au beau milieu du parc même qu'il décida de se reposer. Il déposa ses affaires sur le sol tel un conquérant venant marquer un nouveau territoire conquis de son blason. Le milieu du parc de Poudlard avait un nouveau dirigeant : Jack Chandlers ! Et ce dernier, fatigué de sa marche de conquistador, finit par s'asseoir sur son trône d'herbe tel un roi heureux de ses terres, une terre habituelle car il s'agissait de son lieu de prédilection. Ce n'était pas la première fois que le jeune sorcier venait se reposer ici même, il était d'ailleurs déjà venu à plusieurs reprises avec Siegfried pour discuter. Ce dernier n'allait sûrement pas tarder à venir le rejoindre et ainsi le Poufsouffle allait pouvoir lui raconter sa journée...comme quoi leur discussion était passionnante. Raconter la manière dont on s'est ennuyé en cours d'histoire de la magie et comment il avait fait pour tromper son ennui grâce au griffonnage sur son parchemin était un sujet plus que génial. Cela révélait toute la subtilité et la complexité de cet art noble qu'était l'ennui...il fallait reconnaître que la conversation n'était pas son point fort et encore moins de trouver un sujet intéressant. Enfin, il y en avait bien un, mais Jack ne préférait pas l'aborder, après tout cela faisait très peu que...cette « chose » venait de se produire et même si Siegfried était son ami, il n'osait pas encore en parler...enfin il voulait, mais il n'y arrivait pas. Pourquoi se prendre la tête avec ce genre de choses ? Il fallait penser à autre chose...et justement il avait bien une idée pour ça.

Le jeune garçon finit par plonger sa main dans son sac à la recherche d'un livre, n'importe lequel, il lui fallait juste un livre. Il finit par en trouver un à la bonne taille et le sortit du sac...un livre sur l'histoire de la magie...ironique n'est-ce pas ? Il posa le livre à terre, à côté de son sac, et replongea sa main à l'intérieur à la recherche d'un autre bouquin. Cette fois-ci, la prise fut meilleure : un livre sur les sortilèges. Voilà une matière qu'il trouvait passionnante et intéressante, il espérait d'ailleurs pouvoir être un excellant maître de la baguette, mais pour cela il allait avoir du pain sur la planche. En attendant, revenons en à son idée géniale pour passer le temps. Maintenant qu'il avait en main le livre idéal, il s'allongea sur le sol et ouvrit le bouquin à une page au hasard...avant de le déposer sur son visage. Il finit par fermer les yeux et se reposer...tout ça pour ça ! Juste pouvoir faire un petit somme. Incorrigible Jack !

Siegfried se laissait lui aussi aller à ses flâneries dans cet après midi tranquille pour une fois. Poudlard était un endroit restreint en terme de liberté, et en terme de temps disponible aussi. De plus, Siegfried était dans une période où il ne voulait pas trop parler à d’autres personnes. Ses rêves étranges étaient revenus, il tentait de les préciser, en espérant qu’ils lui permettent de retrouver des parts de son passer. Dans ces rêves, il était dans la peau d’une autre personne, et il faisait des choses étranges, il manipulait des potions, … Il n’avait cependant pas eu de « perte de temps » depuis longtemps. Parfois, Siegfried s’éveillait dans des lieux sans savoir comme il était arrivé la, ni même pourquoi. Il avait la sensation ainsi que quelqu’un lui volait de son temps… Le phénomène avait prit des proportions démesurées avec Susan Bones l’an dernier, mais il préférait ne pas repenser à cet incident. Il tremblait encore de ce qu’il avait vécu ce soir la.

Il allait se mettre sous son arbre favori lorsqu’il vit que l’arbre en question était déjà occupé par un griffondors plus jeune que lui. Il s’en approcha.

Siegfried : « Salut, ça va ? Tu prends le frais c’est ça ? »
Grifondor : « euh, oui oui. »
Siegfried : « Hum hum… et tes cours, ça va, ça filoche ? »
Griffondor : « euh... oui, oui je crois. »
Siegfried : « Ok, super, euh… Comment deja, euh… Degage.”

Pas vraiment effrayé, mais voulant éviter les ennuis, le griffondor se leva et retourna vers le château. Siegfried s’installa alors sous l’arbre, mais, a peine fut il installé, il remarqua que sont un arbre tout proche, Jack était entrain de faire un somme. La nouvelle vedette des poufsoufles en pleine sieste. Il avait des étincelles pour son premier match. Siegfried se senti taquin, et décida finalement de quitter son espace de repos. Il s’approcha du Poufsoufle sans bruit, s’approcha de son oreille et… Il cria le plus fort possible.

Siegfried : « HEY JACK, ATTENTION, LE VIF D’OR !!!!! »

Jack : BWAAAHH !!

Même pas peur ! Si Jack avait agi ainsi, c'était surtout pour faire plaisir à Siegfried, le jeune homme ne voulait pas décevoir son ami et faire croire que sa petite taquinerie avait marché. Mais la réalité était tout autre...le Poufsouffle n'avait même pas froncé un seul sourcil intérieurement. Quoi ? Vous ne croyez pas à cette version ? Que vous êtes de mauvaise foi ! Bon, ok, je reconnais, Jack avait eu peur, il avait les chocottes, la terreur l'avait gagné et son expression d'ahuri à la teinte rouge pivoine le démontrait bien. Et alors ? Vous allez me dire que vous n'auriez pas eu peur vous aussi ! Bien sûr que si, vous seriez même partit en courant...mais pas Jack. Non, c'était différent, lui...il cherchait vainement un vif d'or autour de lui. Il eut du mal à comprendre sur le moment qu'il s'agissait d'une farce, ce fut en voyant Siegfried à ses côtés que le jeune garçon comprit alors ce qu'il se passait.

Jack : Sieg...content de te voir, je vois que ta façon de dire bonjour est toujours aussi...originale.

Jack prit le livre qu’il avait fait tomber en se relevant brusquement, il le rangea dans son sac en même temps que le livre qu’il avait sortit précédemment. Il se fit un léger massage facial afin d’enlever le peu de fatigue qui se trouvait et il décida de se lever. Il était plus petit que le Serpentard, mais pas minuscule non plus, il lui arrivait seulement en dessous du menton, du moins pour le moment. Un jour où l’autre il allait grandir et il serait plus grand et...et rien de spécial en fait, je pensais pouvoir trouver quelque chose d’intéressant, mais non ! Mais concentrons nous sur le sujet, il s’était donc relevé et il faisait face à son ami...son meilleur ami en quelque sorte. Siegfried fut la première personne qu’il avait rencontrée et qui était dans ce collège, c’était sûrement banal mais bon, c’était ainsi. Il fallait reconnaître également que le Serpentard était la personne avec qui Jack discutait le plus, il avait beau s’être fait d’autres camarades dans sa maison, il n’arrivait pas à tisser des liens d’amitiés, cela venait sûrement du fait qu’il n’était pas non plus quelqu’un qui allait vers les autres. Mais était-ce réellement important ? Non, pas vraiment, enfin un peu quand même.

Jack : Alors comment vas-tu ? J’espère que tu ne t’es pas trop ennuyé aujourd’hui...quoi que te connaissant, tu as dû bien t’amuser.

La mauvaise humeur de Siegfried s’était envolée brutalement. Fière de son petit effet, et de la surprise qu’il avait suscité chez Jack, il jeta son sac a terre, et s’installa a coté de son ami. Etrange cette manie qu’avait Siegfried de s’attacher a ses ennemis. Des griffondors, des joueurs adverses, toujours attiré par les opposés, une sorte de réflexe d’orphelin, le besoin d’avoir ses entrées partout. Il avait pu évaluer les talents de Jack pendant leur voyage en train jusqu'à l’école, et c’était sans surprise qu’il avait appris que le jeune Poufsoufle avait été intégré à l’équipe de sa maison. Et en plus, il s’était distingué pendant son premier match.

Siegfried : « Non, en fait, je m’ennuie ferme dans cette école. Il y a de la magie partout alors… Pas moyen d’échapper au règlement. Tu fais un pas à coté de la ligne rouge, et une armée de préfets te tombe dessus. Non, la seule chose amusante, c’est de pirater de système de passages secrets des elfes de maison, mais il ne faut pas en abuser, sinon tu fini par te faire prendre. Oh, laisse tomber, je dis n’importe quoi. »

Difficile de faire la différence entre la part de rêverie, et la part de vérité dans les propos de Siegfried. Il aimait faire de grandes révélations avant de se rétracter de lui-même comme si il s’agissait d’une blague. Certains pensaient qu’il faisait ça pour amuser la galerie, d’autres parce qu’il cherchait juste a se faire passer pour un simple vantard alors qu’en fait, chacune de ses petite pirouette cachait une part de vérité. Il prit une sucette dans la poche avant de sa veste et la mis dans sa bouche comme une cigarette. Il en proposa une à Jack.

Siegfried : « Tient, prend, et ne dis pas non, je te la proposerais pas 2 fois. Le sucre, c’est la vie pour moi. Si j’ai pas ma dose toutes les 15 minutes, je deviens dingue, je pourrais tuer des gens je crois bien. C’est pour ça que je ne partage jamais mes réserves. Mais je peux bien faire une exception pour toi, la nouvelle star des Poufsoufle. Tu as assuré comme un chef pour le match. Et sans une égratignure en plus. Tu vas vraiment me faire regretter de ne pas être un serpentard. »

C’était en parti un mensonge dans la perspective ou l’attrapeuse des serpentard, Dawn, était une virtuose. Siegfried était au moins partiellement sincère. Un talent comme Jack aurait trouvé sa place dans son équipe.

Siegfried : « Tes parents sont déjà au courant ? J’imagine que ça doit les rendre fière, leur fils vedette de quiditch a 11 ans. »

Siegfried s'était assis sur le sol, près de Jack. Ils étaient de nouveau réunis en cette belle journée, cela le faisait sourire de le voir là à ses côtés. Un Serpentard et un Poufsouffle, il trouvait cette situation ironique. Le jeune garçon finit alors par s'asseoir de nouveau sur le sol, quant à son ami il commençait son petit récit tout en profitant de cela pour raconter ses péripéties avec les passages secrets des elfes de maisons. Mais dans ce genre de cas, il fallait prendre ces sujets avec des pincettes, Siegfried aimait raconter ses petites histoires qui étaient soit des mensonges soit des vantardises...mais il y avait souvent une part de vérité quelque part. Les sucettes étaient la preuve qu'il existait une part de vérité et en les voyant, le jeune garçon eut un immense sourire. Sacré Siegfried ! On reconnaissait bien là sa ruse et en son envie de s'amuser. Sans attendre plus longtemps, Jack prit la sucette dans sa main tel un Vif d'Or sur un terrain de quidditch.

Jack : Je te remercie, l'ami, je vois que tes petites escapades sont fructueuses. Si un jour tu as besoin d'un coup de main, pense à moi.

Le jeune Poufsouffle avait eu un petit rire malicieux. Sa proposition était surtout une demande, cela faisait plusieurs semaines qu'il était dans cette école et il n'avait pas encore enfreint les règles, mais il ne s'était surtout pas amusé sauf durant le match du quidditch. Mais les matchs n'avaient pas souvent lieu. D'ailleurs, en parlant de quidditch, Siegfried venait de mettre sa petite victoire sur le tapis et sans comprendre pourquoi, il se sentait soudainement mal à l'aise. Il était heureux d'avoir attrapé la petite balle dorée, mais cela lui faisait toujours aussi bizarre. C'était sûrement idiot de sa part, après tout n'importe qui en aurait profité pour se vanter et utiliser cette « notoriété » afin de se mettre en avant. Mais pas lui, bien au contraire, il se sentait encore plus mal à l'aise qu'avant le match.

Jack : Ce fut un coup de chance pour le match...je n'ai pas vraiment de mérite à cela et l'attrapeuse de Gryffondor s'est très bien débrouillé également. Je pense même que le véritable mérite revient aux autres joueurs...après tout je ne suis resté qu'à tourner autour du stade. Et concernant mes parents...

Le jeune élève préféra soudainement s'allonger, les mains derrières la tête et la tige de la sucette au coin de la lèvre tel un brin de blé. Il avait son regard porté vers le ciel et ses nuages. Il repensait à la lettre qu'il avait envoyée récemment à ses parents et dans laquelle il n'avait rien dit à propos du match et de la victoire de son équipe. D'ailleurs, ses parents ne savaient même pas qu'il faisait parti de l'équipe de sa maison.

Jack : Je leur ai envoyé un hibou récemment, je suppose qu'ils doivent être fiers en effet, après tout...je suis une vedette comme tu le dis. Une vedette de 11 ans.

Un mensonge ? En effet. Le premier mensonge envers Siegfried, mais il ne fallait pas chercher pourquoi, c’était Jack et ce qui lui passait dans son esprit en ce moment même était un flot continu d’idées confuses. A vrai dire, il ne savait même pas pourquoi il venait de lui mentir.

Siegfried avait froncé légèrement le sourcil droit, et il mâchait de moins en moins vite sa sucette tandis que Jack parlait. Ses hésitations dans sa façon de parler, et sa gêne visible comme le nez au milieu du visage… Les poufsoufle étaient souvent la proie de ce défaut navrant, l’humilité. Même Cédric Dygori, en tout cas, le peut qu’il ait put en voir, était un garçon profondément humble, et pas fanfaron pour 2 sous. Talentueux, populaire, agile, et beau, il avait tout pour lui, et il n’en tirait aucune fierté. Dans le cas de Jack, l’humilité prenait même une propension démesurée. Siegfried appelait ça la « poufsouflite aigue ». Rien de méchant, juste, la retenue et la légèreté des poufsoufle étaient des attributs irréalistes pour lui. Il ne put s’empêcher de pousser un long soupir agacé.

Siegfried : « Pff, oh non Jack… C’est pas possible… Ne me dis pas que tu es comme ça. Tu n’es pas coincé au point de ne pas être un peu enthousiaste ?! Si ?! A quoi ça ressemble une fête chez les poufsoufle, à un thé dansant ? »

Siegfried avait du mal à imaginer la façon dont les autres maisons vivaient tant il en avait une vision caricaturale. Les poufsoufle trop gentils pour rester éveillés après 22H30, les griffondor trop guindés pour s’éclater, et les Serdaigles trop… Trop sérieux de toute façon… Vu la façon dont Jack s’était démené dans le train pour participer au petit jeu qu’ils y avaient improvisé, Siegfried s’était imaginé qu’il s’agissait pour une fois d’un poufsoufle un peu moins timide que les autres. Il lui donna une tape amical sur l’épaule avec le pied (Hj : Quelle souplesse, et, je te laisse imaginer comment il est arrivé à faire ce petit tour^^).

Siegfried : « Franchement mec, tu devrais être dans tous tes états, et tu m’as l’air aussi agité qu’une enclume au fond d’une piscine. La griffondor était douée c’est vraie, mais c’est toi qui a été le meilleur. Les autres garçons te voient comme un exemple, les filles adorent les mecs qui s’illustrent comme ça, t’as peut être même reçu des lettres de fan et tu me le dis pas, et même les profs chouchoutent leurs équipes quand elles gagnent. Profitent en, et montre au moins que tu es un tout petit peu enthousiaste. Même tes parents doivent trouver ça géant ! En plus, si ça se trouve il y a pas des masse d’animation chez eux, enfin, chez vous. Tu viens d’où d’ailleurs ? J’arrive pas à voir si t’es un citadin, ou un enfant de la campagne. »

Siegfried pensait « la campagne ». Beaucoup de sorciers préféraient l’isolement et la discrétion de l’arrière pays aux villes surpeuplées de moldus indiscrets.

Le jeune continuait d'observer le ciel avec une certaine mélancolie, les nuages semblaient être sa seule préoccupation en ce moment précis. Un moment qui sembla durer une éternité, mais cette éternité se volatilisa rapidement avec l'intervention de Siegfried. Le Serpentard avait débuté par un long soupir agacé qui en disait long sur la pensée de son camarade, ce dernier allait sûrement lui faire des reproches. Et cela n'avait pas manqué. D'ailleurs, Jack se sentit légèrement offensé quand son ami le considéra comme un type coincé. Lui, coincé ! Allons donc ! Cela était honteux et le garçon était prêt à répliquer ! Mais que pouvait-il dire pour sa défense ? Qu'il était juste un peu trop timide, qu'il n'aimait pas afficher ses sentiments ni même en parler, qu'il se sentait déstabilisé par les évènements actuels...qu'il était...réellement coincé. Ou du moins, juste un peu.

Jack n'avait donc pas réussi à prendre Siegfried à contre-pied, car ce dernier semblait avoir raison sur le fond. Il baissa donc légèrement la tête, quelque peu honteux et déçu par cette réalité qui lui sautait aux yeux. Mais il la releva très rapidement lorsque le Serpentard lui donna une tape amicale sur l'épaule...avec son pied (Siegfried avait donc réussit à cacher ses talents de contorsionnistes jusqu'à maintenant, cela était intéressant). Voilà qu'il était en train de reprendre de débuter son petit récit qui avait pour but de décoincer le jeune élève. Jack ne savait pas si cela marchait réellement, en tout cas ce qui était sûr c'est qu'il avait le mérite de l'avoir fait sourire aujourd'hui.

Jack : Je suis content de cette victoire, mais je ne vois pas pourquoi je devrai le crier sur tous les toits. Et, je ne pense toujours pas avoir été le meilleur, juste le plus chanceux des deux...mais bon, si être chanceux revient à dire que je suis le meilleur, alors je ne te contredirai pas. Mais par contre tu exagères largement en disant que je suis un exemple ou bien que les profs me chouchoutent...je ne pense pas avoir besoin de dire quoi que ce soit à propos des filles vu que je suis trop jeune pour ça. Si je pouvais déjà me...enfin, non, rien ! Pour répondre enfin à ta question, je viens de la campagne, mes parents possèdent une petite maison au milieu de nulle part et ce nulle part se trouve au nord de l'Angleterre...un trou perdu qui se trouve dans un trou perdu...on ne pouvait pas rêver mieux.

Le Poufsouffle eut un petit rire. Il repensait à la maison familiale dans laquelle il avait grandi et où se trouvait ses bons et mauvais souvenirs, mais les mauvais étaient les plus présents dans son esprit. Il finit par secouer la tête comme pour évacuer ses idées noires. Il se rappela soudainement de quelque chose, un petit détail dont il avait discuté avec Siegfried lors de leur rencontre dans le train, un petit détail qui avait toute son importance.

Jack : Au fait...tu n’as toujours rien trouvé au sujet de tes parents ? Je sais que je me mêle peut-être d’un sujet qui ne me regarde pas...

Ah la la ! C’était pire que tout ce que Siegfried avait pu imaginer. Jack était définitivement un poufsoufle. Incapable de se sentir supérieur, ni même de se sentir plus important que les autres. Les poufsoufles étaient des blocs d’humilité, et de gentillesse. Jack, lui était un bloc armé d’humilité et de gentillesse, et Siegfried comptait bien changer tout ça !
De plus, Jack avait commencé une phrase sans la finir, et cela avait éveillé la curiosité et l’espièglerie du serpentard. Il décida de pousser des investigations dans ce sens.

Siegfried : « Si tu pouvais déjà te… Quoi ? »

Il avait essayé de lui dire quelque chose de probablement intéressant, mais il s’était ravisé, et était passé rapidement à autre chose, comme pour faire oublier les mots qui lui avaient malheureusement échappé. Il en fallait plus que ça pour que Siegfried relâche sa curiosité. Il devait néanmoins se montrer rusé pour obtenir la réponse qu’il voulait. Il commença à fouiller dans sa robe.

Siegfried : « Ok, euh… C’est drôle que tu parles de mes recherches. Justement, j’ai quelque chose, quelque chose que j’avais déjà quand on s’est rencontré la première fois, mais que je ne pouvais pas encore te montrer. C’était trop tôt. Depuis j’ai amassé pas mal d'éléments supplémentaires, mais… Rien de très concret, seulement, je discerne des pistes de recherche. C’est assez fatigant je dois dire, j’ai l’impression de forcer des portes cachant d’autres portes. Tu vas voir. »

Siegfried sorti finalement de sa robe une feuille de papier pliée en quatre. Il le tendit à Jack, mais il le retira au moment même où le poufsoufle avança la main pour s’en saisir. Le visage de Siegfried s’illumina d’un large sourire.

Siegfried : « Je te montre ça seulement si tu termine la phrase de tout à l’heure. Tu sais bien, ‘Si je pouvais déjà me…’. Allez, fais pas cette tête, c’est un marcher tout ce qu’il y a de plus reglo cette fois. Satisfait ma curiosité, et je répondrais à la tienne. »

Le premier marcher qu’ils avaient conclu était une vaste arnaque. Un jeu de pouvoir sans conséquence, mais du coup, il était légitime que Jack se méfie de son sournois ami. Mais pas cette fois. Cette fois ci, Siegfried voulait juste faire pression pour obtenir quelque chose qu’il voulait. Assouvir sa curiosité^^

Jack n'avait pas fait attention à la question de Siegfried, c'était comme s'il ne l'avait pas entendu, il ne préférait rien dire pour le moment à ce sujet, du moins pour le moment. Il y avait certaines choses dont on ne pouvait pas parler comme ça. Il s'attarda donc plutôt au récit du Serpentard concernant les découvertes qu'il avait faites récemment. Son enquête semblait avancer au compte goutte, cela pouvait se comprendre parfaitement, il n'était pas facile de retrouver des personnes qu'on ne connaissait pas. Jack n'avait jamais eu à faire cela et il ne le ferait sûrement jamais, mais il pouvait comprendre son ami. Siegfried avait fini par sortir une de papier qui était pliée et le jeune élève tendit la main pour la prendre afin de voir son contenu. Il n'avait pas eu le temps de frôler le papier que le Serpentard l'éloigna avec un immense sourire aux lèvres. Cela voulait tout dire...Jack avait été un peu trop bavard aujourd'hui, il avait soudainement envie de se mettre des baffes pour cette étourderie. Le marché qui s'en suivi n'étonna pas le jeune Poufsouffle et ce fut avec rapidité qu'il répondit à Siegfried.

Jack : Je ne sais plus ce que je voulais dire...je dis tellement de choses dans mes phrases que des fois cela n'a aucun rapport.

Une excuse bidon qui ne sembla pas faire effet, à vrai dire elle n'était vraiment pas terrible comme excuse, il fallait bien le reconnaître. Maintenant il ne lui restait plus grand-chose comme solution, soit il acceptait ou bien il refusait. La deuxième solution lui était impossible, il voulait savoir ce que contenait ce bout de papier pas seulement par curiosité mais également pour pouvoir aider Siegfried. Il se sentait inutile, alors que pour une fois il pouvait peut-être servir à quelque chose, enfin cela avait peu de chances d'arriver. Malheureusement, il restait toujours deux problèmes. Le premier était le fait que Jack ne voulait rien dire sur son petit secret. Le deuxième venait de Siegfried, depuis l'arnaque du train le jeune Poufsouffle préférait se méfier. Après tout, il n'y avait peut-être rien dans ce bout de papier. C'était exagéré de penser cela, mais il y avait peut-être un petit piège en dessous. Et même s'il n'y en avait pas, Jack ne voulait rien dire. Que faire ? Le dilemme se posait.

Soudain, une idée traversa le petit esprit de garçon. Un homme avait dit un jour : « il faut vaincre le feu par le feu », ou une connerie du genre. Quant à Siegfried, il lui avait appris que les Serpentards étaient rusés et en voyant le marché bidon qu'il avait déjà passé une fois il savait comment prendre les choses. Pour avoir un serpent rusé, il fallait être plus rusé que lui...même si pour cela il fallait mentir. En une journée, cela allait faire deux mensonges envers son ami, à croire qu'il commençait sur une mauvaise voie. Mais après tout, ce n'était pas des mensonges bien méchant, ils étaient juste un tantinet ridicule et ils n'allaient faire de mal à personne.

Jack : Bon, tu as gagné. Je te le dis et toi tu me passes cette feuille...j'espère que tu n'essayeras pas de m'entourlouper cette fois-ci.

Jack jeta des petits coups d'oeil autour de lui comme pour être sûr que personne n'était présent à part eux deux. Il porta de nouveau son regard vers Siegfried et prit une légère inspiration, comme si son secret était un lourd secret...en réalité il espérait fermement être crédible face à son ami.

Jack : Si je pouvais déjà me prendre en main, cela serait une bonne chose...si je n'arrive pas déjà m'occuper de moi-même, comment pourrais-je m'occuper de quelqu'un d'autre ? Je sais ce que tu penses, pas besoin d'en ajouter, mais je suis ainsi...après tout je suis encore très jeune.

Il n'avait pas trouvé mieux sur le moment, il espérait simplement que cela passe. Il se doutait légèrement que Siegfried se rendrait compte de ce mensonge, après tout ce n'était pas au singe qu'on apprenait à faire la grimace et le jeune Serpentard avait sûrement l'expérience de l'année dernière. Mais peut lui importait, il fallait faire avec ça maintenant. Il tendit donc la main vers son camarade.

Jack : Alors ? Je pense que j'ai tenu ma partie du contrat...

Complètement écrasé… Manque de confiance en lui…Ca c’était la marque de ceux qui avaient des parents. Mais Jack n’était coupable en rien dans ce mécanisme psychologique. Les adultes prenaient un malin plaisir à se montrer indispensables pour les enfants, afin de les rendre plus dépendant, moins autonomes… Siegfried fut soulagé une fois de plus de ne pas avoir de souvenir de parents le chouchoutant, et le traitant comme un infirme. Son amnésie en faisait partiellement un infirme, mais il se sentait plus que jamais indépendant des adultes. Juste… Soumis à leur autorité, pour le moment du moins.

Siegfried : « … Tu… Tu réfléchis trop Jacko, c’est pas bon pour ton cerveau… Arrete, sinon tu finiras chez les Serdaigles. »

Bon, la réponse que Jack lui avait donnée restait évasive, et facile, mais c’était quand même une réponse. Apres tout, la règle du jeu ne réclamait ni la vérité, ni des révélations complètes, juste, une réponse. Le jeune serpentard manipula quelques instants le papier, réfléchissant et évaluant la portée du geste qu’il allait faire. Il avait répondu sincèrement et innocemment à la curiosité de Jack, mais maintenant, il hésitait. Peut être aurait il du garder toutes les informations pour lui-même ? Trop tard de toute façon, il avait promis, et Siegfried n’avait qu’une parole. Il mentait souvent, mais la parole donnée était indestructible pour lui.

Siegfried : « Ok, c’est reglo alors… Voila je te montre ce que j’ai trouvé. »

Il tendit à nouveau le papier plié à son ami, mais une fois de plus, il le retira au dernier moment. Jack manifesta son agacement mais cette fois ci, il ne s’agissait pas d’un acte de malice de la part de Siegfried. Non cette fois ci, le serpentard avait peur.

Siegfried : « Ecoute euh… Je veux que tu saches que je ne sais rien du type dont on parle dans ce papier. C’est un extrait de journal en fait. Tu vois, ma baguette… Mon tuteur me l’a donné il y a 1 an. Avant ça, j’étais en orphelinat, pendant 2 ans, et avant ça… Je ne me rappel de rien avant ça… Mais le plus important, la baguette, elle était pas neuve, ça pouvait se voir au premier coup d’œil. Une serpentard plus âgée que nous m’a raconté qu’une baguette ne pouvait pas se passer de sorciers en sorciers normalement, et elle m’a conseillé d’aller voir Olivander pour en parler avec lui. Je l’ai rencontré l’été dernier, et j’avais raison, il a tout de suite reconnu la baguette. Et il m’a dit à qui elle avait appartenue avant moi. Donc, je sais pas quel est le lien entre ce type et moi, je ne sais pas qui il est pour moi. Je sais juste 2 choses. J’ai sa baguette, et… On se ressemble beaucoup… »

Siegfried tendit le papier à son ami, qui le déplia.

Spoiler:

Le serpentard guettait les expressions de son ami, cherchant à deviner chez lui des sentiments de dégoût, de peur, de compréhension, de colère… Qui sait… Les humains étaient tellement imprévisibles…

Siegfried : « Même pour la ressemblance, je me fais des idée peut être, on a même pas le même nom. »

[529 mots sans spoiler
675 avec]

§§§ 678

» Une mise au point [PV Sieg']
» J'ai fait un cauchemar... [pv Sieg']
» Le café est mon ami... je crois. [Action - PV Sieg']
» La jalousie est un vilain défaut [PV Sieg]
» Après le baiser échangé entre Sieg' et Heavy [PV ANH]