Ennui quand tu nous tiens... [PV]

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

- Si tu penses que mon bras porte sa marque, dit-elle, en relevant d’un coup sec la manche gauche de sa chemise, montrant un bras pâle et fin, aussi immaculé qu’un linceul, hé bien comme tu peux le voir, tu te trompes.

Accompagnant ses paroles d’un regard froid envers son capitaine, la petite vert et argent rebaissa sa manche quelques secondes plus tard. Il ne fallait pas la chercher longtemps pour la trouver, et insinuer que sa prestigieuse famille était de mèches avec le Seigneur des Ténèbres, cela l’énervait assez. Comme si les Clarks avaient eu besoin du Seigneur des Ténèbres pour se faire un nom, n’importe quoi. Siegfried prit comme exemple les Malefoy, bons amis des Clarks, et, comme tout le monde le savait, fidèles partisans de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Mais Heaven respectait les Malefoy, même avec leur dévouement extrême pour le Lord.

- Les Malefoy sont peut-être des fidèles partisans du Lord, mais se sont de bons amis de la famille…

Peut-être qu’il comprendrait que parler des Malefoy de la sorte avait été une sorte de bourde, et que Heaven resterait sur ses positions, peut importe les arguments qu’il avancerait. Si le ministère n’avait rien, tout le monde savait bien que cela était parce que Lucius Malefoy lui-même avait été suivit pendant quelques temps, puis innocenter. De nombreuses perquisitions avaient été faites d’ailleurs, et toutes avaient abouties à un échec. Cela servait parfois d’avoir des parents travaillant au Ministère… Enfin bref.

Siegfried sembla d’un coup beaucoup plus intéresser par l’éducation que recevaient les jeunes enfants de sorciers, et commença à poser des dizaines de questions à l’écossaise. On se serait presque cru à un interrogatoire, il ne manquait plus qu’une lumière directement braquée sur les yeux des suspects, ou une bouteille de véritaserum.

- On est presque conditionné, je suppose. Suivant la place que la famille occupe… Forcément, une famille proche du Seigneur des Ténèbres se verra dire que le Seigneur des Ténèbres est magnifique, alors que les autres apprendront seulement que c’est un meurtrier sans scrupule… Tout dépend de la famille… Ce sont ce que l’on appelle l’héritage, tu connais ça pas vrai ? Ces stupides moldus ne dérogent pas à cette règle il me semble ?

Oui, après tout, le formatage des jeunes générations étaient les mêmes dans les deux mondes… Bon, bien entendu, tous les enfants sorciers avaient entendu parler de Saint Potter, le « survivant » et la plupart lui vouait presque un culte… Les idiots…

Etonnante, intelligente, et déroutante… C’était tout Heaven ça, elle était potentiellement dangereuse, et Siegfried s’inquiétait de le savoir. La force de caractère faisait naître l’admiration chez lui. L’admiration faisait naître l’affection, et l’affection pouvait faire naître l’attachement. Oui, tout ceci était très inquiétant pour Siegfried. Tout comme on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, on ne pouvait pas forcer un handicapé du cœur à vouloir se rapprocher des autres. Même à l’orphelinat, il avait prit l’habitude de ne pas trop s’attacher à ses camarades. Toute relation était destinée à être brisée à un moment ou à un autre, surtout pour les enfants. Les adultes avaient peut être accès à une sorte de stabilité social qui les faisait espère que leur amis l’était pour l’éternité. Lorsqu’on était à la fois orphelin et amnésique, on ne pouvait pas croire à la pérennité des relations.

Siegfried : « Oui… Oui évidement, les moldus aussi sont comme ça. Ils suivent les meneurs violents, les belles filles, les groupes populaires, ils ne sont pas très différents des sorciers en fait. Euh… Oui, évidement, je me doute que ça doit te choquer que je dise ça. Pour les sang pures, les moldus sont encore pires que les sang mêlés. Oh je ne t’en veux pas. C’est sur que les non sorciers sont moins puissants, et moins dangereux que nous. »

C’était une autre grande énigme pour Siegfried, pourquoi les sorciers n’avaient ils pas asservit les moldus ? Ils étaient plus puissants, plus résistants, plus malins… non, vraiment ça n’avait pas de sens, l’histoire prouvait que les plus forts se débrouillaient toujours pour assujettir les plus faibles. C’était drôle que ceux qui pouvaient contrôler la magie aient décidé un jour de vivre cachés plutôt que de jouir de leur puissance.

Siegfried : « Si tu veux un jour, je te les montrerais les moldus. Tu pourras les voir de près. Tu adorera ça je suis sure. Les vélos, les yoyo, les appareils dentaires, et tu sais ce que c’est les stylos bic ? C’est très tendance chez les jeunes moldus. J’te montrerais aussi… Tu adorerais ce genre de balade je suis sure. »

Ouais, à peine… En fait, Siegfried serait très étonné de voir Heaven s’intéresser aux moldus. En fait, elle serait probablement révulsée à l’idée même de se mélanger à ces gueux XD.

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- Oh Siegy, ne me regardes pas comme ça ! On dirait que je te fais peur… Te ferais-peur mon cher petit capitaine ?

Elle lui sourit et lui fit un clin d’œil. Peut-être lui faisait-elle peur, après tout, elle était du genre dangereuse, vu comme elle se jouait des gens, comme elle dominait parfaitement le cœur des gens pour les faire se mettre à ses pieds. Oui, elle pouvait être qualifiée de dangereuse, mais pas comme l’entend la définition même du mot, elle n’allait pas blesser physiquement, mais plutôt moralement… Blessante, franche, narcissique, fière, orgueilleuse… Tant de mots qui n’étaient que des morceaux du caractères de la jeune fille… Cœur de pierre, pouvait également en faire partie… Oui, après tout, à part son frère, qui était assez proche d’elle pour pouvoir dire être son ami ? Personne, pas même une fille, elle était froide envers tout le monde, mais entourée d’une sous-espèce qui lui collait aux basques…

Les moldus, moins puissants que les sorciers, cela était évident, bien entendu, puisque après tout, les sorciers avaient quelque chose de plus que ces stupides êtres inférieurs qui peuplaient le reste du monde. La magie, qui était, ma foi, une belle invention de dame nature… La magie permettait de faire des milliards de choses, que ces idiots de l’autre monde n’oseraient même pas imaginer… Oui, la magie était quelque chose de magnifique, quelque chose dont quelqu’un qui avait baigné là-dedans depuis sa naissance ne pourrait sans doute pas se passer pour le reste de sa vie…

- Voir… les moldus ? T’es pas sérieux là ? Tu crois vraiment, que moi, je vais me mélanger avec ces êtres stupides et inférieurs que sont les moldus ? Non, vraiment, très peu pour moi…

Non, mais sérieusement, pour qui l’avait-il prit en lui proposant cela ? Elle, la belle Clarks, la Sang-Pur, se mélanger à ces êtres répugnants, rampants… Il était tombé sur la tête le capitaine de l’équipe des vipères, c’était clair… Vraiment, elle, Heaven, avec sa haine envers les moldus… Tout ce qu’elle ferait, c’est un génocide, c’est obligé… Il aurait mieux fait de demander cela au frère de la demoiselle, lui, il les aimaient bien…

Non vraiment, elle préférait encore que Siegfried vienne passer quelques jours chez elle, pour lui montrer vraiment le monde des sorciers plutôt que d’avoir à faire avec ces choses qui partageaient son monde… Oui, il était hors de question qu’elle se mélange à eux…

Elle avait bien évidemment manifesté son dégoût pour cette éventualité. Le monde des modus n’aurait aucun intérêt pour elle. Elle s’y ennuierait ferme, et elle aurait l’impression de vivre dans un univers de miséreux. C’était normal, elle était Serpentard. Les liens du sang et de la famille ne faisait pas tout, son état d’esprit comptait aussi.

Siegfried : « Oui, évidemment, t’en fait pas Heaven, j’me doute bien que rendre visite à tous ces loosers sans pouvoirs ça n’est pas tout à fait les vacances qui te plairaient. J’te rassure, maintenant que j’ai découvert le monde des sorcier, je me désintéresse pas mal de l’autre monde. Je sais pas si j’aurais vraiment l’envie d’y retourner. On n’est pas des serpentard pour rien. »

C’était en parti vrai, il ne souhaitait pas retourner chez les moldus pour 2 raisons. Tout d’abord, il savait qu’il n’y avait aucune réponse qui l’intéressait chez eux. Et ensuite, MC Doyle avait effacé la mémoire de tous les moldus qu’il avait fréquenté pendant 2 ans, donc… Il n’avait plus rien à faire avec eux. Etre un Serpentard de gré ou de force… c’était bien ce qui était arrivé à Siegfried. Une chance qu’il se soit senti à l’aise chez les Serpentard.

Siegfried : « Tu sais ce que je trouve dommage par contre ? C’est que tu montres autant de mépris pour eux. Oh, je sais bien, ils n’ont pas d pouvoirs, ils ne volent pas sur des balais, ils ne savent même pas ce qu’est le quiditch… Le sport le plus en vogue chez consiste a pousser une baballe avec les pieds. Le football qu’ils appellent ça. Les nazes… Enfin, bref, je comprends pourquoi tu pourrais les mépriser. Mais le problème, c’est que tu penses que les sangs mêlés ne valent pas mieux, tu accordes beaucoup d’importance à l’origine sociale. Alors je me demande… Tu vois, pour le moment, je n’ai pas la moindre idée de qui étaient mes parents. Je sais pas si c’étaient des sorciers, des moldus… Alors, si je devais découvrir que je suis un fils de moldus, est ce que tu me respecterais toujours autant. Oh, tu peux répondre franchement, je vais pas te virer de l’équipe juste pour ça, tu nous rapporte trop de points. »

Allait elle se montrer sincère ? Ou alors allait elle se retrancher dans le déni ?

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Bien évidemment, il ne pouvait que s’intéresser au monde des sorciers ! Après tout, quel sorcier daignait s’intéresser un tant soit peu aux moldus ? A part, bien sur, les sorciers qui n’étaient pas dignes de ce statut, aucun. Manifester un respect envers eux, cela passait encore, mais se mélanger à eux… Non, non, bien sur que non, il n’en était pas question, et Heaven resterait sur ses positions quoi qu’il arrive. Après, elle était à Serpentard non ? Alors forcément elle était grandiose, et au dessus de ces stupides choses rampantes sans pouvoirs magiques. Et lui aussi, son capitaine, il était à Serpentard, alors à quoi pouvait-il penser en lui débitant des idioties pareilles ? Elle s’arrêta et arrêta son ami en lui attrapant le bras et en le tournant face à elle, un petit air sévère sur le visage.

- Siegfried, regardes-là, lui dit-elle, posant un doigt sur l’insigne vert et argent, orné d’un serpent, sur la cape de son compagnon. Crois-tu vraiment, qu’un idiot de Sang-de-Bourbe aurait été admit chez les Serpentard ? Le crois-tu vraiment ? Penses-tu que Salazar Serpentard aurait accepté qu’un Sang-de-Bourbe entre dans sa maison ?

Elle avait levé la tête, et plongé ses yeux vairons dans les yeux sombre du batteur. Elle avait un regard à glacer le sang, mais en ce moment, il était légèrement plus chaleureux que d’habitude, pour faire comprendre à son ami que ce qu’il disait ne pouvait décemment pas être vrai. Lui ? Un Sang-de-Bourbe ? Ce cher vieux Salazar Serpentard ne l’aurait jamais admit, et si tel était le cas, le pauvre serait en train de se retourner dans sa tombe… Mais à quoi pensait le jeune chef d’équipe ?!

Elle lui accorda un petit sourire. Il était mignon au final, le p’tit orphelin qui lui servait de capitaine, à se poser des milliards de questions, mais il se prenait trop la tête. Bien sur, Heaven ne supportait pas les Sang-de-Bourbe, et avait un peu de mal avec les sang-mêlés, mais elle les préféraient de loin aux Sang-de-Bourbe, moldus, et autres Cracmols… Tous des incapables ceux là, tout juste bon à servir les sorciers puissant… Il ne fallait pas lui en vouloir non plus, elle avait été formater comme ça, après tout, elle était le portrait craché de sa mère ! Et sa mère se comportait exactement comme elle…

- Quant à moi, je me porte comme une fleur avec mes exigences, ne t’en fais pas pour ça.

Et, recommençant à avancer, elle replaça une de ses mèches ébènes correctement, et entrelaça ses mains sur sa petite jupe plissée. Elle était adorable, on ne pouvait le nier, mais son horrible petit caractère la pourrissait.

Donc, elle avait choisi le déni. Elle partait du principe que le capitaine était à coup sure un sang pure. Au début de son amnésie, Siegfried avait eu naturellement accès à des connaissances relatives au monde des sorciers, donc, il avait fait parti de ce monde avant de tout oublier. Donc… Au moins un de ses parents était un sorcier. En fait, Siegfried pensait que son orientation vers la maison serpentard était exclusivement dut à sa personnalité, et à ses talents naturels. Les gryffondors étaient trop loyaux pour lui, les poufsoufle trop gentils, et les Serdaigles… Oh, il était trop intelligent pour les Serdaigles^^. Heaven avait reprit sa marche, cherchait ainsi à éviter de s’étendre sur ce sujet ? Dans le doute, Siegfried décida de ne pas insister, néanmoins, il lui emboîta le pas. Décidément, le jour où il saurait enfin la vérité sur ses origines, il devrait bien prendre soin de ne pas les révéler a tout le monde. C’est pour ça qu’il s’était associé à Jack pour l’aider dans cette quête. Lui, c’était un poufsoufle, il se moquait des origines, et il saurait garder un secret.

Siegfried : « Bon, parlons d’autre chose. Pure sang ou sang mêlé, ça reste rouge et visqueux de toute façon. Tu es prête pour le match ? Nan, j’te dis ça parce que… Raphaël n’est pas au mieux de sa forme, et je teste deux nouveaux joueurs, des premiers années comme toi. Halloween a accepté de laisser sa place pour l’occasion. Ah oui, et aussi… Je serais poursuiveur pour cette fois… Donc, en gros, ça ne va pas être un match facile. Quoi que, contre les grygry… Je ne pense pas qu’on risque grand-chose. On les a raté de peux la dernière fois. Bref, on va devoir compter a fond sur nos marqueurs de points. Tu te sens prête a porter l’équipe à toi toute seule ? »

Ah, et voila autre chose que Siegfried aimait, mettre la pression. Son attrapeuse favorite savait gérer bien sure, mais il aimait la voir monter sur ses grands chevaux lorsqu’il titillait sa résistance mentale^^

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- Sais-tu à qui tu parles ? Tu crois vraiment que je vais vous laisser tomber ?

Elle esquissa un petit sourire narquois. Elle était la petite nouvelle, mais déjà la préférée du capitaine. En même temps, avec le score qu’elle avait fait à son premier match, elle ne pouvait qu’être adulée… Gibson n’était pas au top, Elea ne serait pas là, encore une fois, et Siegfried allait prendre la place de poursuiveur qui était vacante… Et les nouveaux… Deux nouveaux… Deux remplaçants, qui avaient intérêt à assurer, s’ils ne voulaient pas se faire réduire en pièce par l’écossaise. Enfin, pas trop non plus, elle tenait à son petit statut de poursuiveuse de talent, et n’accepterait jamais le fait qu’un remplaçant la dépasse… Jamais, Si tel était le cas, elle finirait sûrement par partir de l’équipe de Quidditch, dégoûtée et furieuse…

Enfin, là n’était pas le sujet de discussion, et si elle commençait, ils allaient finir par se disputer, et elle dirait probablement qu’elle refusait de jouer pour le match contre Gryffondor. Gryffondor… Qui disait Gryffondor disait Haven, le jumeau de Heaven… Qui supporterait-il à ce match ? Après tout, il avait quand même supporté l’équipe de Serpentard au premier match, mais là, sa maison jouait aussi, qui allait-il choisir ? Heaven espérait qu’il la supporterait elle, mais en même temps, un Gryffondor supporter Serpentard à un match entre les deux maisons rivales, c’était être suicidaire…Peut-être n’assistera-t-il pas au match ? Cela était peut-être la meilleure solution, au final…

Elle jeta un coup d’œil en coin à son capitaine, et sourit intérieurement. Il la taquinait encore, pensant qu’il arriverait à la faire craquer… Il rêvait bien dis donc…La faire craquer ? Mais qui pouvait la faire craquer ? Personne, elle était trop réfléchit pour craquer à la moindre remarque…

- Tu t’inquiètes trop, tu sais ?

Elle, elle était calme. Trop calme peut-être, alors que le match approchait à pas de géant. Il ne restait plus que quelques jours, et le match serait là. Or Heaven n'en avait que faire, elle était toujours aussi calme, ce calme qui la caractérise, cette absence de sentiments qu'on lui connaissait si bien.

Le capitaine des serpentard ne pu cacher tout son plaisir et toute sa satisfaction en constatant la volonté de sa camarade. Il l’avait recruté des son arrivée à Poudlard. Il l’avait placé au poste de poursuivisse malgré son inexpérience, et elle avait dépassé tous ses espoirs. Elle avait la rage de vaincre, et elle était orgueilleuse. Un rien irritable, et un caractère d’acier, elle représentait tellement de qualités pour une bonne joueuse de quiditch. Il ne lui manquait que la force. Mais ça Siegfried ne pouvait pas lui reprocher, c’était juste une fille.

Siegfried : « Je te charrie Heaven. Je sais bien que tu nous lâcherais pour rien au monde. Rien que parce que tu aurais trop honte de passer pour une trouillarde aux yeux des autres élèves. Ca doit être ça notre force a nous les serpentard, notre orgueil. Oui, c’est cela… »

En parlant d’orgueil, les serpentard faisaient preuve d’une bouffée de déraison sans précédent depuis quelques jours. La brigade de l’inquisitrice avait été crée, et nombre des camarades de Heaven et Siegfried avaient déjà rejoint leurs rangs. La guerre ouverte au sein même de l’école menaçait d’éclater à chaque instant, et les adultes fournissaient eux même les armes et les prétextes. Maudits adultes, toujours à manipuler les enfants !

Siegfried : « A ce propos d’orgueil, tu as du apprendre qu’ombrage allait se créer sa milice privée, et elle va recruter parmi les élèves. J’imagine que Drago et sa clique vont se joindre à elle directement. J’espère bien que tu vas rester loin de ce genre de querelle stérile. Tu as d’autres chats à fouetter en 1ere année, et sur le terrain. »

Semez la discordent, récoltez la tempête… Siegfried voyait la discorde se rependre, et il espérait bien rester éloigné de la tempête, ou du moins, il espérait profiter de la tempête pour faire ses affaires sans être remarqué.

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Maintenant que son capitaine était sûr que sa poursuiveuse préférée serait prête à tout pour gagner le match contre la maison de son frère, il la laisserait probablement souffler un peu. Il arrêterait de venir la voir tous les matins, alors qu’elle était à peine réveiller pour lui répéter les tactiques de jeu qu’il avait imaginé la nuit, il se tairait enfin… Enfin, c’est ce que la demoiselle espérait, parce qu’elle en avait vraiment marre. Elle l’aimait, son petit capitaine tout mignon, mais qu’est-ce qu’il pouvait la gaver si tôt le matin… Des fois, elle avait franchement envie de lui coller son poing dans la figure… Heureusement qu’elle arrivait un minimum à se contrôler, sinon, il serait déjà sûrement bien défiguré le pauvre…

Puis il parla de l’organisation que la Grande Inquisitrice avait créé. Ce qu’elle appelait la « Brigade Inquisitoriale ». Il trouvait ça stupide , Heaven elle, trouvait, au contraire, que c’était quelque chose de plutôt intéressant… Oh, bien sûr, elle s’y était intéresser seulement à cause du fait que cela donnait un minimum de pouvoir à ceux qui s’y inscrivait… Pouvoir retirer des points, alors que l’on est pas préfets, et même s’il n’y a pas de bonne raison, c’était plutôt pas mal…

- Tu sais Sieg, moi, je trouve cela plutôt intéressant… Tu connais mon attrait pour le pouvoir… On me donne la possibilité d’en avoir un peu plus, je saisi l’occasion… Mais ne t’en fais pas, je saurais rester prudente… Et puis si j’ai un problème, tu pourras me défendre, non ? Tu ne laisseras pas ta petite poursuiveuse préférée se faire détruire hein ?

Bien qu’elle était certaine que rien ne lui arriverait suite à son inscription à la Brigade Inquisitoriale, Heaven voulait juste savoir si son ami et capitaine serait capable de la protéger. Bien que Raphaël Gibson l’avait prise sous son aile, qu’elle était sa petite protégée, ce dernier était en cinquième année, prit, et, il fallait le dire, un poil trop vieux pour Heaven, du moins pour le moment. Alors, si son camarade était lui aussi capable de la protéger, c’était plutôt bon à savoir, et bon à prendre…

- Au fait, tu n’as vraiment personne en vue ? Pas même quelqu’un qui t’attire un tant soit peu ?

Curieuse ? Heaven ? Non mais vous plaisantez ? Elle voulait juste le taquiner un peu, percer un peu la carapace que ce jeune garçon s’était fait. Peut-être le mettait-elle mal à l’aise en lui demandant cela, mais bon, il fallait bien alimenter la conversation !

Elle comptait sur lui. Une façon de lui indiquer ‘je fais ce que je veux, mais protège moi si tu en es capable’. Nombres de larmes et de blessures allaient ressortir des confrontations que la BI allait provoquer. Des rumeurs parlaient déjà de groupes dissidents s’organisants pour contrer l’inquisitrice. Si de tels groupes existaient, Potter était avec eux, ça ne faisait aucun doute. Embarrassé par cette question, Siegfried ne répondit pas. C’est alors que Heaven posa une autre question piège. Siegfried était il attiré par quelqu’un ? Il avait bien de l’admiration pour les talents et les dont de meneuse de Dawn… Il avait aussi une certaine fascination pour l’attitude inflexible de myrielle. Il avait de la sympathie pour Rowen, qui avait su se montrer aussi aventureuse que lui dans les couloirs déserts de Poudlard. Il avait emmené Olivia au bal, il s’était montré le plus attentionné possible avec elle, mais il l’avait fait sans avoir de sentiments pour elle. Avec Wendy, c’était plus de la haine que d l’affection… Et pour Heaven, il y avait bien quelque chose, mais franchement, comment pouvait il appeler ça de l’amour ?

Siegfried : « En fait… Je me sens vraiment attiré par Jack. C’est un gentil garçon, bien comme il faut, poli, amical, naïf. J’adore son regard innocent et… »

Heaven ouvrait des yeux de plus en plus ronds, et affichait une mine de plus en plus effrayée par les paroles de son capitaine. Comme Il voyait l’effet de ses paroles sur sa camarade, Siegfried s’arrêta progressivement de parler, avant de se taire. Il marqua une pause de quelques secondes qui semblèrent durer une éternité, et puis, il lui dit.

Siegfried : « Je plaisante. J’ai du mal à admettre que je suis trop tordu pour pouvoir aimer quelqu’un. Tu vois, c’est peut être ridicule mais… Je me suis toujours dit que si je devait m’attacher a quelqu’un, et si un jour je devait me rappeler les années que j’ai perdu avec mon amnésie… Si je devais m’apercevoir qu’il avait quelqu’un dans ma vie avant… Oh, ça parait peut probable, j’étais biens trop jeune. Mais… Ca reste la… Je dirais que tant que je ne me rappellerais pas mon passer, je me sentirais incapable de confier aveuglément mon affection a quelqu’un. Tu me comprends n’est ce pas ? »

La confidence qu’il faisait à Heaven était une exclusivité faite à sa camarade. Mais c’était aussi une excuse. Siegfried ne concevait les relations aux autres que comme des rapports investissement/gain. Il n’avait pas honte de lui, et il ne désirait pas accéder a plus de sincérité. Il rejetait ce travers sur l’action combinée de son amnésie, et de l’absence de famille. Sans le savoir, il se trouve que son analyse n’était pas si fausse. Siegfried ne se connaissait pas lui même, il était un étranger dans son propre corps. Réalisant qu’il s’ouvrait peut être trop a sa camarade, Siegfried se ravisa.

Siegfried : « J’te préviens, si tu t’attires des problèmes avec la brigade, je lèverais pas le petit doigt, j’ai une équipe de quiditch à mener moi. »

Heaven ne répondit pas. Elle commençait à connaître Siegfried, et elle savait que ses paroles ne suivaient pas toujours ses actes. Si elle avait des problèmes, il ne la laisserait pas tomber, elle le savait.

FIN

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