Des visages dans le miroir [Pv]

La jeune fille regardait par la fenêtre dans les hautes tours de Poudlard. Les rayons du soleil venaient lentement lui caresser le visage alors qu'elle ne cessait d'observer le parc encore dénué de monde. Elle se souvenait encore du samedi matin où elle avait remarqué la longue chevelure blonde de Daphné Greengrass flotter dans les airs alors que celle-ci marchait avec son chat. Pansy se demandait si un jour elle aussi elle pourrait se pavaner, naïve sans remarquer tous les regards qui se tourneraient vers elle. Elle se trouvait bien plus belles que d'autres, mais elle prenait conscience de la grâce de quelques unes comme Diabalzane ou Daphné. Ne pouvant détacher son regard de la fenêtre, la jeune fille glissa quelques instants ses mains dans ses cheveux. Le regard mélancolique, la brunette se décidait enfin à vivre quelques instants comme Daphné. Après tout, personne n'était encore debout alors elle pouvait bien voir comment cela faisait que d'avoir le visage au vent, se baladant innocemment dans l'herbe encore verte.

Ne perdant pas un instant, la cinquième année se mettait à courir dans les escaliers comme si sa vie en dépendait. Plusieurs tableaux lui demandèrent le pourquoi de ce comportement mais aucune réponse ne s’en suivit. Pansy était trop absorbée dans ses rêves, se demandant si elle ferait de l'effet à Drago si il la voyait différemment. Discrète et pure, gracieuse et douce. Arrivée enfin dans le Hall d'Entrée, elle lança un regard furtif vers la Grande salle pour voir si il y avait beaucoup de monde, mais que nenni. Quelque part, elle avait vraiment bien fait d'inviter pendant la période des vacances Daphné Greengrass. Même si elle ne lui avouerait jamais, elle lui était reconnaissante sur plusieurs points. Pansy n'était plus autant la petite fille pourrie gâtée qu'elle avait été durant ces quinze premières années de sa vie. Elle avait apprit à se taire quand il le fallait, mais sans pour autant la fermer quand elle le devait. Elle espérait vivement que ses aides pourraient montrer à Gibson de quoi sa petite amie était capable. Et même si elle n'en doutait pas un instant que Daphné réussirait, elle croisait tout de même les doigts.

Un vent frais l'accueillit au moment où elle ouvrit la Grande Porte pour sortir. Elle s'arrêta un instant, inspirant une grande bouffée. Elle se sentait plus légère et presque différente des autres fois. Elle ferma quelques secondes les yeux puis repartie tranquillement vers le parc. Elle marcha et marcha encore, sans but précis. Elle se sentait vraiment mieux en cette matinée de dimanche. Deux semaines s'étaient écoulées à Poudlard et pas à un seul moment, elle n'avait pu croiser Drago seul à seul. Peut-être devait-elle abandonner l'idée d'être un jour avec lui ? Mais avait-elle le droit de supprimer ses sentiments comme cela alors qu'elle lui avait promis de l'attendre à jamais ? Mais elle en avait marre de souffrir et de l'attendre encore et toujours... malgré tout, elle voyait déjà le visage de Drago si elle lui annonçait qu'elle abandonnait la partie. Il lui cracherait au visage qu'elle ne tenait pas ses paroles et que c'était sans doute la pire de toutes les filles. Pourtant, ne serait-il pas content d'être enfin débarrassé d'elle ? Sans qu'elle ne s'en rende compte, la voilà face à lac. Elle se posta au bord de l'eau... regarda l'horizon... écarta ses bras lorsque le vent vint l'envelopper comme un cocon dans un souffle frais... quelle douce sensation...

Drago Malefoy s’était levé tôt aujourd’hui. Se lever avant l’heure officielle lui devenait de plus en plus pénible et difficile mais il avait un courrier à poster et cette lettre ne pouvait pas attendre. C’est donc à moitié endormi que le Serpentard se traina vers la douche et fit sa toilette complète avant de s’habiller pour sortir de sa salle commune, sa lettre à la main. Il se dirigea d’un pas rapide vers la volière et siffla son hibou Grand Duc à qui il attacha sa lettre à la patte.

« Aller ouste, et ne t’avise pas de revenir sans une réponse ! »

Quand le Serpentard prenait la peine d’écrire une lettre, c’était pour qu’on lui réponde rapidement ! Il détestait écrire pour le plaisir et ne se contentait que du strict minimum. Cependant là il avait une question importante à poser à ses parents et il espérait bien obtenir une réponse au plus vite !

Une fois le hibou envolé dans la nature, Drago redescendit de la volière tout en resserrant sa cape autour de lui. Les courants d’airs étaient violents et le Vert et Argent était plutôt frileux de nature.

*Mais quel temps moche ! Et l’hiver est encore loin, ça promet ! Manquerait plus que j’ai à porter mes affaires d’hiver en plein mois de Septembre : elle est belle l’Angleterre !*

Drago évidemment ne changerait de pays pour rien au monde mais il aimait beaucoup se plaindre quand la moindre petite chose venait le contrarier. Alors qu’il marchait d’un pas rapide, son regard scrutait rapidement le parc au travers des fenêtres d’un des couloirs du château et il aperçut une silhouette familière immobilisée près du lac debout les bras en croix.

*Qu’est ce qu’elle fait là toute seule ? Elle est folle ?*

Le Serpentard venait de reconnaître en cette silhouette celle de son amie Pansy Parkinson qu’il avait pour habitude de fréquenter depuis la première année. L’année dernière il s’était un peu éloignée d’elle et de Blaise pour rester avec Crabbe et Goyle, mais finallement les remarques acides de la jeune Parkinson à l’encontre de Potter avait fini par lui manquer et il s’était dit que s’il en avait l’occasion il essayerait d’aller la voir un peu plus souvent cette année là Je chantais pour la première fooois

Intrigué par la présence de Pansy aussi tôt et surtout aussi seule, Drago soupira et prit la décision d’aller voir ce qu’elle fichait. Il marcha vite pour ne pas souffrir du froid et en quelques minutes il se retrouva dans le parc près d’elle.

Elle était là, rêveuse, près du lac à attendre on ne savait pas trop quoi.

« Mais qu’est ce que tu fais là toute seule ? Tu vas mourir de froid si tu restes ici ! »

Jetant un bref regard dans la direction que fixait la jeune fille à son arrivée, le blondinet ne trouvant rien de bien intéressant à ce qu’il voyait reporta toute son attention sur la jeune fille tout en resserrant davantage son étreinte sur sa cape.

Alors que Pansy se perdait d'avantage dans ses pensées, elle ne réalisa pas que quelqu'un était arrivé à sa hauteur. Elle baissait lentement les bras, respirant le vent frais tout en fermant les yeux quelques instants. C'était si bon d'être seule par moment, et surtout avec une légère impression d'être libre. La Serpentard ne s'était jamais demandée pourquoi Daphné Greengrass semblait si épanouie quand elle se promenait dehors avec son chat ou encore quand elle papotait longuement avec son cher et tendre petit ami. Pourquoi la Vert et Argent ne pouvait-elle pas connaître ce même bonheur ? Enfin... à quoi bon se poser la question encore aujourd'hui. Drago Malefoy était l'intouchable Prince des Ténèbres, malgré son petit côté coureur de jupon. Pansy pencha légèrement sa tête vers le lac et découvrit avec stupeur le reflet du jeune homme. Restant paralysée sous la surprise, la jeune fille n'arrivait pas à faire la distinction entre le réel et le rêve. Si seulement il était possible de lui avouer toute la vérité. Mais le problème était qu'elle avait prit trois ans à ne plus être aussi jalouse et possessive avec lui. Il ne fallait pas que son plan de "je suis ta meilleure amie" s'écroule maintenant.

« … » Elle le voyait resserrer sa cape contre lui et soupira en levant les yeux au ciel. Il avait des manières si égoïste et pourtant il était bien plus attentionné qu'on ne l'aurait cru. Comment l'avait-il vu ? L'avait-il seulement cherché ? Cela ne pouvait être que par pure coïncidence. Elle continuait de le regarder à travers le reflet de l'eau et se demandait comment elle avait pu penser une seule seconde ne plus l'aimer. Bien des personnes ne pouvaient comprendre la jeune brunette, lui rappelant douloureusement que Drago ne s'intéressait qu'à de belles filles, qu'il était bien trop imbu et égoïste de lui même pour pouvoir avoir le moindre sentiment pour une fille. Pourtant, la qualité qu'elle lui préférait était bien son égoïsme. On pouvait bien se demander comment des personnes pouvaient aimer ce côté là d'une autre, mais pour Pansy c'était ainsi et pas autrement. Elle eut un léger sourire, narquois comme à son habitude, puis se détourna vers son camarade. « Rien. Tu devrais rentrer Drago, c'est plutôt toi qui va mourir de froid, tu ne crois pas ! »

Elle l'avait appelé par son prénom telle une amie le ferait. Elle l'avait taquiné comme une amie. Que pouvait-elle faire d'autre ? Son masque n'était point craquelé mais elle sentait bien un déchirement au fond d'elle-même. Il fallait qu'elle réagisse mais comment ? Et puis, n'était-ce pas suffisant d'être son amie, sa confidente ? Car après tout, il semblait la considérer ainsi. Avec elle, il était vrai. Ni masque, ni armure. Il ne se gênait pas de montrer des sentiments qu'il semblait refouler devant les autres. Etait-ce cela être plus importante que le reste ? Pansy finit par mettre ses sentiments amoureux de côté, reprenant sa position habituelle de meilleure amie. « Et toi alors, que fais tu ici si tu as froid ? » Il serait sans doute bien plus heureux sans elle dans ses pattes. C'était décidé ! La petite Vert et Argent que tout le monde allait respecter dès aujourd'hui, ne serait plus prise pour le sangsue amoureuse de Drago Malefoy mais bien une véritable alliée pour lui. Se rapprochant légèrement de lui, elle lui attrapa la main puis le tira pour rejoindre au plus vite le Hall d'Entrée. Quel jeune homme mystérieux tout de même... rester là, dehors, alors qu'il avait froid...

Alors que les intentions de Drago étaient ô combien gentilles (pour une fois), Pansy non seulement n’en avait rien à faire mais pire, elle lui conseilla de rentrer au château. Légèrement interloqué et vexé Drago entrouvrit les lèvres d’un air contrarié et fronça imperceptiblement les sourcils. *Je viens voir si elle a besoin de quelque chose, bref je me soucis d’elle et elle m’envoit paître ?*.

Ce qui était curieux c’était que Pansy demeurait souriante au point que le Vert et Argent se reposa la question : voulait-elle le voir ou bien préférait-elle rester seule ? La réponse ne se fit pas attendre étant donné que son amie lui attrapa la main pour l’emmener vers le château.

*Bizarre… Mais qu’est ce qu’elle pouvait bien faire ?*

« Bein j’suis passé te voir ! Toi toute seule à côté du lac le regard perdu au loin ça te ressemble pas trop. T’es sûre que tout va bien ? »

Drago n’était pas réellement inquiet pour Pansy ; s’il lui était arrivé quelque chose de vraiment grave il en aurait certainement entendu parler.
Seulement il appréciait par dessus tout la vitalité de la jeune fille et son goût pour les mauvaises farces mais là cette attitude de je-me-promène-seule-dans-le-parc-sans-le-dire-à-personne ne ressemblait pas à la Pansy habituelle.
Si la jeune Parkinson se mettait à changer dans ce sens et à perdre les aspects de sa personnalité que Drago appréciait le plus cela le contrarirait beaucoup.

*Manquerait plus qu’elle devienne une sorte de rêveuse/pleurnicheuse à la Stones… Brrr ça fait froid dans le dos.*

Tout en se posant des questions sur le moral de son amie, les deux Serpentard s’étaient mis en route vers Poudlard et c’est alors que l’attention de Drago se porta alors sur leurs mains.
Pour l’entraîner vers le château Pansy lui avait prit la main et ils ne s’étaient pas vraiment lâchés depuis. Maintenant qu’il était revenu à sa hauteur ça lui semblait plutôt inapproprié de lui tenir la main comme s’ils sortaient ensemble. Rompant ce contact un peu embarassant, Drago se sentit toutefois un peu distant de la jeune fille.

Le Serpentard trouva alors la solution idéale et d’un geste souple il passa son bras autour des épaules de la jeune fille pour se rapprocher d’elle. Ce geste devrait donc lui permettre de la consoler si besoin (malgré le sourire de la Serpentard, Drago ne pouvait s’empêcher de lui avoir trouvé l’air triste) et en plus par la même occasion il récupérerait un peu de sa chaleur ce qui n’était pas du luxe par ce temps.

*Elle peut pas se faire d’idées de toutes façons : j’ai froid et puis j’ai fait ça presque sans la regarder. En plus y a personne donc c’est pas bizarre, si il y avait eu du monde ça aurait été étrange mais là non.*

Quoi qu’il en soit il était presque content de lui et de son idée. Les adolescents marchèrent ainsi en silence pendant quelques instants tout en se dirigeant vers le château.

Pansy remarqua alors la moue du jeune homme. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ne préférant pas y penser d'avantage, au risque de mettre Drago Malefoy encore plus en colère, elle continuait de le regarder dans les yeux. Heureusement pour elle, elle venait de faire le bon choix en se taisant alors qu'elle recevait sa réponse de ce qu'il était venu faire au lac. Il était venu la voir ? Elle ? Pansy Parkinson ne pu s'empêcher de lancer un regard aux alentours pour être sûre qu'il parlait bien d'elle puis reporta son attention sur lui. Apparemment il disait vrai, car personne ne venait déranger l'horizon de près comme de loin. Alors que son esprit commençait à s'emballer à l'idée que son blondinet chéri soit venu rien que pour elle, elle se gifla mentalement pour reprendre le dessus. Hors de question de tomber dans le panneau. Merlin voulait lui jouer des tours et elle n'allait pas se laisser avoir. Cependant, il fallait trouver une excuse valable auprès de son ami car il était vrai que ce n'était pas du tout son genre de rester seule, au bord du lac, le regard dans le vide. Elle ne pouvait plus attendre car Drago était loin d'être idiot et aurait compris la ruse.

« Ah je le savais ! Enfin ça m’apprendra ! » commença-t-elle s’en trop savoir quoi dire. « J’avais pourtant dis à … Goyle et Crabbe que j’étais partie au lac. » termina-t-elle en replongeant son regard dans celui du jeune homme. « J’étais euh… partie chercher mon livre de Potion que j’ai oublié lorsque je révisais près d’ici. » Il se contenterait de cette explication pour la bonne et simple raison qu'il ne s'inquiétait pas réellement pour elle. Comment pouvait-elle affirmer cela ? Parce qu'en réalité, elle ne savait pas du tout mais elle l'imaginait ainsi. Comment Drago Malefoy, le Prince des Ténèbres pourrait un instant se préoccuper de Pansy. Elle avait, il y avait longtemps, compris qu'il n'était pas intéressé à elle. Malgré tout, elle espérait car l'espoir fait vivre comme disait le proverbe. « Tu as quelque chose de prévu aujourd’hui ? » Elle ne savait pas réellement pourquoi elle lui avait demandé ça, mais même si elle ne pouvait sortir avec lui, elle était toujours sa meilleure amie non ?

Ils étaient partis en direction de Poudlard, main dans la main. En réalité, c'était par pure amitié *pour une fois* qu'elle avait fait ce geste. Rien de bien provoquant, juste une meilleure amie qui prenait soin de ramener son meilleur ami au chaud. Et ce fut au moment où Drago lui lâcha la main *après qu'ils se soient tenus la main un long moment* qu'elle réalisa ce geste. Ne préférant pas le regarder de peur qu'il s'imagine des choses, la jeune fille se trouvait à cet instant précis bien loin de lui. Que s'était-il passé pour qu'ils en arrivent à ça ? Elle n'eut pas le temps de répondre à la question qu'il venait de lui enlacer les épaules, en tout amitié bien évidemment, tout en continuant à marcher. Quelle drôle de sensation que celle-ci. Jamais il n'avait eu un geste tendre, même en amitié, envers elle depuis des années. Surprise, elle fronça légèrement les sourcils en regardant à droite et à gauche si on ne lui jouait des tours. Drago avait-il envie de se moquer d'elle ? Il ne semblait pourtant pas. Préférant lui faire confiance, elle soupira discrètement, le laissant ainsi se rapprocher d'elle, en tout bien, tout honneur. Après ce moment de silence, la jeune fille se détourna légèrement la tête et lui sourit gentiment. « Je suis contente que tu sois venu. » Se rendant compte de son erreur, elle reprit au plus vite. « J’en… avais vraiment marre de chercher ce foutu livre ! »

Drago n’était pas dupe et trouva curieux que Pansy insiste autant sur ce « livre ». De toute évidence, elle n’était pas là pour chercher son manuel – ou du moins elle ne l’avait pas trouvé – pour la simple et bonne raison qu’elle avait les mains vides. A la première évocation du livre, le blondinet avait songé arrêter là les questions (mode : ¤ OK, elle ne veut pas que je sache, elle a le droit ¤) mais à la seconde évocation du manuel, il commençait à se poser des questions.

¤ Est-ce qu’elle tient vraiment à ce que je lui fasse remarquer ? ¤

Se taire comme parler lui sembla assez indélicat mais il ne put s’empêcher de faire cette simple constatation à voix haute.

“Je ne me rappelais pas que le livre de potion était assez petit pour pouvoir tenir dans nos poches…” Il tourna la tête vers Pansy « Arrête de me baratiner, tu n’étais pas là pour un bouquin, mais c’est pas grave, tu n’es pas obligé de m’en parler… »

Un silence s’installa entre les deux adolescents, silence que Drago trouvait quelque peu gênant. Il choisit donc de faire comme si ce début de discussion n’avait pas eu lieu et lui parla d’autre chose, un autre sujet d’actualité : le bal de Noël.

« Blaise m’a dit que cette année encore tu restais au château pour le bal. Je dois avouer que mon Père est assez occupé en ce moment. Je vais rester aussi… Est-ce que ça te dirait de m’accompagner au bal ? »

Malgré les apparences, son invitation était plutôt réfléchie et il s’était même posé de nombreuses questions sur le moment où il allait aborder Pansy pour le lui demander. Idéalement ils étaient seuls et un peu sérieux afin qu’elle ne prenne pas ça pour une plaisanterie (avec elle tout était possible). Le moment lui semblait donc idéal mais lorsque les mots franchirent ses lèvres, il trouva son invitation étrangement officielle et presque romantique…

¤ J’espère qu’elle ne le prendra pas comme ça… ¤

Un tic nerveux agita son visage et lui fit cligner les yeux plusieurs fois avant de tourner la tête. Il avait lancé son invitation en regardant le visage de Pansy (elle regardait ailleurs) et maintenant, il lui semblait que c’était à son tour à elle de le regarder mais lui ne pouvait affronter son regard. Le blondinet avait en effet quelques craintes d’y lire un sentiment qui ne lui plairait pas : moquerie ? stupeur ? sentiments amoureux ?

¤ Fichtre, je me sens teeellement ridicule… Vivement qu’on rentre au château en fait… ¤

Une teinte rosée s’empara de ses joues, mais ça pouvait encore être pris pour les reflets du soleil qui venait de se lever. Quant à ses yeux, Pansy aurait eu quelques difficultés à les apercevoir car il gardait sa tête droite et qu’il était nettement plus grand que la brunette. Il tenait toujours la jeune fille par les épaules et continuait d’agir sans montrer le moins du monde qu’elle l’avait troublé, comme ça, sans rien faire… Il attendit d'ailleurs à peine sa réponse et enchaîna sur un nouveau sujet afin qu’ils ne s’éternisent pas sur le bal de Noël.

« Je meure de faim pas toi ? Tu repasses par la salle commune pour ton « livre » ou ça te dit qu’on aille manger directement ? »

Drago était parvenu à se contenir et maintenant l’émotion était passée. Il recommença donc à la traiter comme il le faisait depuis le début de l’année : comme sa meilleure amie.


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