Mise au point [pv Heaven]

Les soirées de la maison serpentard étaient particulièrement calmes depuis quelques semaines. La moitié de la maison ayant rejoint la brigade de l’inquisitrices, en cette heure tardive, la plus part des vipères étaient soit entrain de patrouiller, soit entrain de dormir pour rattraper le sommeil en retard. Siegfried ne faisait pas parti de ceux là. Il n’était pas le seul bien sure à ne pas avoir prit parti pour la petite guerre civil qui se préparait à éclater au sein de Poudlard, mais sa neutralité avait étonné ses camarades, autant qu’elle avait choquée. Siegfried était capitaine de l’équipe de Quiditch, son parti prit aurait été un symbole fort. Mais non, le jeune serpentard se sentait mieux à sa place en restant extérieur à toute cette agitation. Il avait d’autres préoccupations. Et pour le moment, une de ses préoccupations était Heaven. La poursuiveuse de haut vol était de fort méchante humeur depuis… Depuis… Eux… Oui, ça devait être depuis l’incident avec Enry.

Le bon coter de l’incident, c’est que Siegfried n’avait pas eu à faire face au Serdaigle. L’affrontement ne lui faisait pas peur, mais c’était tellement ennuyant… Le mauvais coter, c’est que, Heaven était froissée depuis. Siegfried n’avait pas su dire si c’était parce qu’elle avait été vexée de se faire surprendre par son jouet entrain de l’embrasser, ou si c’était parce que lui-même ne manquait pas de lui rappeler sans cesse cette expérience. Ou les 2…

Ce soir là donc, la salle commune était presque vide lorsque Siegfried y entra. Il n’y avait que 2 serpentard, Heaven, et un de leur camarade qui, visiblement, faisait des pieds et des mains dans l’espoir de pouvoir la séduire. Heaven elle, jouait comme a son habitude a son petit jeu de séduction. Elle était parfaite dans ce rôle d’ailleurs. Souriant lorsqu’il le fallait, opinant de la tête, gardant toujours une petit distance, tout en ce montrant proche. Ses proies n’avaient aucune chance. D’un pas décidé, Siegfried se rapprocha d’eux.

Siegfried : « Bonsoir les amoureux. »
Heaven ne répondit pas, mais son soupirant estima utile de s’exprimer.
Serpentard in love : « Bonsoir Siegfried, euh… Tu as besoin de quelque chose ? »
Siegfried : « Besoin de quelques chose oui, euh… mince, comment déjà, si tu pouvais, euh… Non, en fait, euh… »
Serpentard in love : « Oui ? »
Siegfried : « Euh… Dégage. »

Le jeune garçon voulu répliquer quelque chose, et puis… Finalement, ne voulant pas faire d’histoire, il se leva de son fauteuil, et parti rejoindre les dortoirs. Siegfried s’installa à sa place, faisant ainsi face à Heaven elle-même installée dans un sofa. Il ne prit pas la peine de s’excuser ni même de s’expliquer. Tout cela était superflu.

Siegfried : « Je te propose un jeu ma petite Heaven. Une discussion… Toi tu me promets de me dire franchement ce qui te met de travers depuis une semaine, et moi je fais un effort pour ne pas être aussi provoquant que d’habitude. Et aucun de nous deux n’a le droit de mentir. Ca te branche ? »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Ce soir là, Heaven était tranquillement installée dans un fauteuil moelleux qui peuplait la salle commune des Serpentard, en compagnie d’un garçon de son année, qui faisait tout pour la charmer. Visiblement, il ne semblait pas comprendre que tout ce qu’il ferait ne servirait à rien, mais bon, elle pouvait s’adonner à son loisir préféré, alors autant en profiter, et si en plus s’était le garçon lui-même qui le demandait… Elle ne faisait rien de mal, pas vrai ? Elle exauçait juste le désir du vert et argent, pas vraiment comme il l’aurait souhaité, mais comme elle le voulait.

Elle s’amusait donc tranquillement avec ce garçon idiot qui pensait vraiment avoir une chance alors qu’elle aurait dû, normalement, être en patrouille pour la Brigade Inquisitoriale. Enfin, elle avait réussi à convaincre une camarade de chambré de prendre sa place ce soir là, prétextant une extrême fatigue et l’impossibilité de patrouiller correctement. Elle était donc tranquille, jusqu’à ce que Siegfried entre dans la salle commune et vienne se joindre à eux. Elle le fixa de son regard glacial mais ne pipa mot, laissant le serpent qui était avec elle s’exprimer, apparemment, il en avait très envie.

Siegfried fit rapidement partir le vert et argent qui faisait la cour à la poupée de porcelaine, et s’installa à sa place, fixant Heaven, qui refusait toujours de lui parler. Enfin, après avoir sûrement compris qu’attendre une parole de Heaven était juste une espérance, il se lança et lui proposa un « jeu ». Heaven devait lui dire pourquoi elle était de mauvaise humeur et lui se chargerait d’être un peu moins provocateur… C’est ça, comme si elle allait le croie. C’était plus fort que lui que de taquiner et provoquer Heaven presque vingt quatre heures sur vingt quatre…

- Oh, et depuis quand tu t’intéresse à ce qui me chiffonne Siegfried ? T’as été touché par la gentillesse d’un Poufsouffle ou quoi ?

Et voilà, sa mauvaise humeur reprenait le dessus, et la jeune fille passait ses nerfs sur son capitaine. Oh, elle le fera pas longtemps, il mettrait sûrement une barrière à tout ça, mais il l’insupportait ces derniers temps, et il faut dire qu’elle partait au quart de tour cette gamine… Et en plus elle était rancunière… Une peste, Serpentard, rancunière et jalouse… C’est qu’elle cumule la petite écossaise dis donc…

Siegfried : « Je vais prendre ça comme un oui. »

Sauf que, vu le ton qu’elle avait prit avec lui, elle ne voulait pas du tout se montrer coopérative. Elle venait néant moins de poser une question pertinente. Même lui se demandait pourquoi il attachait autant d’importance à la bonne santé de leur relation. Lui-même n’aurait pas su le dire. Certainement parce qu’elle était poursuiveuse dans son équipe, et parce qu’il voulait la ménager pour qu’elle reste performante. Oui, c’était certainement ça. Il savait que lorsque quelque chose n’allait pas entre 2 personnes, il fallait plutôt essayer de forcer le dialogue, quitte à se lancer des chaises a la figure, au lieu de laisser s’envenimer la situation. Siegfried avait besoin de Heaven, il le savait. Il ne savait juste pas vraiment pourquoi.

Siegfried : « C’est vrai que je sais même pas moi-même pourquoi je fais ça. Peut être que je fréquente trop Jack. Son esprit de poufsoufle inquiet doit déteindre sur moi. Bientôt j’aurais même une conscience, et je serais foutu. »

Un peu de dérision, ça ne faisait pas de mal. C’était la seule défense qu’il avait trouvé pour mettre sa camarade dans les meilleures dispositions possibles. Il faisait il effort surhumain pour ne pas se montrer moqueur, ni taquin, ni impertinent. Juste pour paraître le plus ouvert possible. Il avait du mal à se montrer ouvert. Il avait tellement l’habitude d’obtenir ce qu’il voulait en manipulant les gens. Mais Heaven était non manipulable. Ou du moins, pas aussi facilement que la plus part des gens. Et dans le cas présent, Siegfried avait renoncé à la manipuler.

Siegfried : « Tant que tu joues avec les garçons, tout va bien pour moi. Tenant que tu te montres manipulatrice, tout va bien pour moi. Tant que tu marques la moitié de nos points au match, tout va bien pour moi. Ce qui me dérange, c’est que tu te sois braquée après m’avoir embrassé par jeu. Quand même, c’est bien la première fois qu’une fille se fâche parce que je l’embrasse… J’ai jamais fait cet effet la avant… Enfin bref, j’aimerais que tu me dises clairement ce qui te passe par la tête. »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Prendre sa réponse comme un oui ? Ils sont bizarres ses oui à lui alors… Heaven était clairement en colère contre lui, et lui, il voulait simplement savoir ce qui la fichait en rogne. Rien de bien méchant au final, mais on parle quand même de Siegfried Léthé, Serpentard manipulateur et calculateur, qui pouvait très bien se servir de ce que Heaven lui dirait contre elle... Paranoïaque ? Heaven ? Mais non, pas du tout !

Et le voilà qui faisait de l’humour… A croire que la mauvaise humeur de sa poursuiveuse ne lui faisait pas comprendre qu’elle préférait largement qu’il déguerpisse de la salle commune plutôt qu’à rester là à forcer Heaven à parler… Ce qu’elle ferait sûrement si elle avait envie qu’il lui lâche les bottes vite fait… Ou si elle avait des tendances suicidaires… Ce qui malheureusement n’était pas le cas.

- Aux dernières nouvelles, c’est moi qui t’ai embrassé, Siegfried… Et arrêtes de penser que tout tournes autour de toi ! Tu n’es pas le nombril du monde !

Il l’énervait, comme toujours, il appuyait là où ça faisait mal, s’en même s’en rendre compte. Bien que Heaven ait toujours voulu avoir cette image de manipulatrice sans sentiments, elle était humaine après tout, et un jour, elle finirait sûrement par craquer. Espérons au moins que ce jour là, elle sera tranquille, chez elle, avec pour seule compagnie son adorable frère jumeau.

- Tu ne me fais aucun effet, c’est clair ? Et rien ne me passe par la tête ! Tu m’énerves, tu le sais ça ?

Elle lui adressa un dernier regard noir et froid, et tourna la tête vers la porte, espérant qu’un élève entrerait pour la libérer de cette vipère étouffante. Hélas, personne ne semblait vouloir déranger cette petite discussion… Dommage, Heaven aurait sûrement bien récompensé celui qui l’aiderait à se débarrasser de son capitaine.

Siegfried : « Je vois que nous sommes d’accord, toi aussi tu ne fais fait aucun effet. Du moins… Pas le même effet que tu fais à tous ces pauvres garçons que tu alignes dans ton sillage. »

Ca n’était pas des paroles méchantes, même si elles contenaient quelques parts de provocations. Les 2 serpentard avaient toujours eu l’un pour l’autre une certaine entente, et une certaine admiration, mais l’une était trop fière pour être la compagne d’un garçon, et l’autre était trop dérangé pour savoir comment s’attacher. Le problème pour Siegfried dans la situation immédiate, c’était qu’il pensait que la colère n’était possible qu’avec les gens pour qui on avait de l’affection. Donc, Si heaven était en colère avec lui… Elle venait de l’admettre elle-même, puisqu’elle disait qu’il l’énervait.

Siegfried : « Moi tu m’évoques un certain respect, et une certaine admiration. J’apprécie beaucoup ta force de caractère, ton indépendance, mais ça s’arrête la. Oh ça n’est pas de ta faute, c’est déjà beaucoup plus que le plus part des gens pourront espérer de moi. Du coup, tu imagines bien que j’ai du mal à supporter l’idée… De pouvoir apprécier quelqu’un qui a une dent contre moi. »

Une dent contre lui… c’était peut être dramatiser un peu la situation, elle avait juste parler « d’énerver ». Mais Siegfried estimaient qu’ils étaient trop proches pour ne pas être soit ennemis, soit, euh… Non pas amis mais… Euh… disons alliers. La neutralité était impossible, c’était trop tard.

Siegfried : « Si je t’énerve tant que ça, je peux te proposer des solutions très simples et ce à très court terme. Nous pouvons prendre nos distances en cours, nous pouvons éviter ne nous parler dans cette salle… Et enfin, sur le terrain… »

Siegfried allait évoquer le quiditch. Il n’oubliait pas que leur étrange relation avait débuté avec le quiditch, c’était tout à fait normal qu’il abord donc le quiditch en dernier si il fallait remédier à leurs rapports.

Siegfried : « Sur le terrain, dans quelques mois, je ne serais plus capitaine. Tu m’auras donc beaucoup moins sur le dos, même en restant partenaires, nous serons moins forcés de nous parler. Est-ce que tout cela te convient ? Ma chère miss Clarks ? »

Siegfried avait parlé sans colère, si rage, il était au contraire parfaitement calme. Un calme qui aurait glacé d’effrois le premiers poufsoufle qui serait passé. Siegfried parlait de mettre un terme a tous leurs rapport aussi simplement qu’on coupe une corde reliant les 2 extrémités d’un pont. Sans cœur, et sans remord…

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Il voulait des explications ? Bien, très bien, il en aurait, même si ce n’était pas celles qu’il demandait, il en aurait… Heaven se leva et alla posa ses mains sur les accoudoirs du fauteuil qu’occupait Siegfried en se rapprochant beaucoup trop de lui. Elle le fixa de ses yeux vairons et froids, de manière à bien lui faire passer le message.

- Ecoutes moi Siegfried, écoutes moi bien… Je vais très bien, je me complais dans le petit jeu que je lance aux autres garçons, mais comment dire… Je reste…humaine ? Tu comprends ? Humaine, et âgée de douze ans !

Elle le fixa encore quelques secondes et alla se remettre dans son fauteuil, à faire la tête et à râler. Elle était tellement douée pour faire cela que parfois, il lui arrivait de se demander si ce n’était pas génétique… Elle tenait tellement de sa mère, tête de mule, bornée, colérique… Que de magnifiques qualités, n’est-ce pas ? Et pourtant, sa mère imposait le respect pour sa personne à chaque pas. Heaven avait décidé de la prendre comme model depuis qu’elle était toute petite, et on pouvait dire, quand on connaissait la mère et la fille, que la progéniture était le portrait craché de Mrs Clarks.

Siegfried lui disait maintenant qu’il avait de l’admiration pour elle, super, elle en était fort aise… En fait, elle s’en fichait pas mal, de ce que Siegfried ou ce qu’un autre garçon pouvait penser d’elle. Elle savait ce qu’elle valait, et si les autres ne le voyait pas, tant pis pour eux, ils rataient quelque chose un point c’est tout… Lorsqu’il eu fini son petit speech, elle ne répondit rien, le laissant continuer. Pour une fois qu’elle se taisait, il valait mieux en profiter non ? Enfin, Siegfried l’avait compris, puisqu’il enchaîna sur des « solutions ». Hum, aucune ne satisfaisait la jeune fille, qui levait les yeux au ciel à chaque proposition. Puis il en vint à parler du Quidditch. Tout avait commencé là. Un terrain ovale, un balais, un souaffle, et trois poteaux dorés… Il l’avait choisie, et elle s’était un peu rapprochée de lui par après, lors des cours… Elle aimait ces cours passés avec lui, à critiquer les Bouffondors et autres piafs débiles, elle ne voulait pas que tout cela s’arrête d’un coup, mais elle était trop fière pour le dire. Elle avait sa fierté, son orgueil… Ou peut-être que si finalement…

- Tu sais quoi ? Ca ne me convient pas du tout… Serais-tu trop faible pour ne pas savoir gérer la situation mon cher capitaine ? Ou est-ce parce qu’une simple fillette d’un an ta cadette est une tête de mule qui n’en fait qu’à sa tête ? Dis moi, crois tu vraiment qu’en nous éloignant, la situation s’arrangera ? Nous sommes des Serpentard, et nous avons notre fierté, et tu sais très bien que je ne m’excuserais pas avant des dizaines d’années, si un jour je m’excuse… Non, crois-tu vraiment que contourner cette situation est la meilleure chose à faire ? Si tel est le cas, sache que tu risques de perdre une alliée puissante…

Elle jeta un nouveau coup d’œil à la porte de la salle commune. Toujours personne… Enfin, maintenant, elle s’était décidée à parler, peut-être était-ce mieux ainsi… Ou peut-être pas…

Siegfried avait été en parti étonné par la réaction de Heaven. Lorsqu’elle s’était rapprochée de lui, il s’était attendu a une réaction beaucoup plus violente de sa part. Le message qu’elle lui avait transmit était on ne peut plus clair, mais comment Siegfried pouvait il le comprendre complètement ? Elle lui parlait d’age, et de nature humaine… La vision qu’avait Siegfried de l’humanité était tellement sombre, et l’age avait tellement peut d’importance pour lui. Evidement, lui-même ne connaissait pas son propre age, la date de naissance administrative qu’on lui avait attribué n’avait aucune signification pour lui. Il accordait plus d’importance à l’état général des individus. Il y avait des adultes, et des enfants, point. L’age n’était qu’une unité de mesure rationnelle, et parfaitement désuète. Il n’était pas capable de dire lui-même à quel moment il estimait qu’un enfant devenait adulte, et ça n’avait aucune importance.

Siegfried : « 12 ans… 12 ans… L’age a tant d’importance que ça pour toi ? Si ça se trouve, tu es plus jeune, ou plus vieille… On a l’age que les adultes veulent bien nous donner. »

Siegfried voyait le monde à travers son regard déformé par ses propres blessures. Il imaginait parfaitement que des parents puissent mentir sur une date de naissance pour pouvoir garder le contrôle sur leurs enfants plus long
Mais, après tout, qui se souvenait de ses premières années ? De son premier anniversaire ? Personne n’allait vérifier sa date de naissance, juste parce qu’il n’existait aucun autre moyen de connaître sa date de naissance qu’en faisant confiance aux adultes. Maudis adultes… Mais cette remarque n’avait aucun intérêt dans la conversation présente. C’était juste une des nombreuses expression de ses nombreuses obsessions. Si il pouvait être sur de son age, la recherche de ses souvenirs serait peut être plus aisée…

Et pis là, contrairement à ce à quoi il s’attendait, elle repoussa ses solution extrêmes. Il ouvrit la bouche pour défendre sa vision des choses, mais il ne dit rien. Il devait admettre qu’il préférait toujours contourner le problème que de foncer dessus. Il aurait pensé que Heaven aurait juste voulu l’effacer de son entourage, sans se prendre la tête, mais non, elle ne voulait pas se séparer de lui. Intéressant… Mais problématique. L’esprit sombre de Siegfried lui fit se demander si c’était parce qu’elle l’appréciait, ou parce qu’elle voulait le garder au près d’elle comme un animal domestique.

Siegfried : « Je n’attends pas d’excuses. Je cherche juste une façon de nous faire vivre ensemble ici. Il nous reste au moins 5 ans à nous supporter. Je veux juste que ça se passe mieux entre nous, ou que ça ne se passe pas du tout. Alors je vais avoir besoin que tu me dises, ça que tu attends de moi… Pour être moins agacée. »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

A ce qu’elle pouvait voir, le message avait été assez clair et très compréhensible pour le capitaine de l’équipe. Bon, bien sur, elle savait très bien ce que le vert et argent en face pensait des humains, un parfait misanthrope, et en fait, elle n’était pas vraiment différente de lui sur ce point. Elle n’aimait personne, ou presque. Il y avait quelques personnes qui faisaient exception à cette règle, qui étaient tout simplement son cher frère jumeau, le trio Dunkel, ses cousins italiens, et peut-être un peu celui qui se trouvait en face d’elle en ce moment. Et encore, ce dernier, mouais, bon, ce n’était pas vraiment sûr…

« Tout le monde ne déteste pas les adultes comme toi Siegfried, désolée de te l’apprendre. De plus, je ne pense pas avoir le physique d’une fille de quinze, seize ou dix-sept ans… », lui dit-elle, avec une voix légèrement plus chaleureuse qu’à l’arrivée du garçon près de la demoiselle. D’accord, elle était un peu fâchée mais quand elle y réfléchissait bien, Siegfried était un être si froid, si aveugle et si borné, que même si ce baiser lui avait fait plaisir, il ne dirait rien, ne montrerait rien… Un vrai iceberg celui là… Un peu comme la petite princesse des Serpentard, sauf que pour elle, s’était bel et bien réel, elle était un iceberg, avec sa peau toujours froide comme de la pierre. Enfin, comme de la glace serait plus approprié ici.

Après son petit discours sur le fait que Siegfried ait éventuellement peur de faire face à cette petite dispute enfantine et idiote – il faut bien l’avouer- ce dernier ouvrit la bouche pour la refermer. Tiens, il se prend pour un poisson maintenant ? Enfin, bref, il faut croire qu’il ne comprenait pas pourquoi la jeune écossaise repoussait ses propositions, aveugle et borné hein…

Il n’attendait pas d’excuses ? Tant mieux, parce qu’il pourrait les attendre longtemps sinon ! Quand on naît chez les Clarks, et qu’on est envoyé à Serpentard, avec le même caractère de Mrs Clarks, les excuses, on les reçoit, on ne les donne pas… Sauf si c’est vraiment de notre faute, ce qui est vraiment rare… Cinq ans ? Hum, ça peut être faisable, cinq ans de « vie commune » entre un garçon aveugle, borné et cynique et une fille rancunière, manipulatrice et aux airs de princesse ? Vaudrait mieux pour eux, car si une petite gue-guerre se déclenchait entre ces deux là, je ne donne pas cher de la peau de chacun d’eux…

« Ce que j’attends de toi ? Puis-je vraiment attendre quelque chose de toi ? En tout cas, ne t’inquiète pas pour le Quidditch, je resterais dans l’équipe même si tu veux couper les ponts… Puisque visiblement, ce que je t’ai proposé à l’air de te déranger un petit peu. Compromettrais-je tes plans Siegfried ? Et essayerais-tu, par ces propositions de m’éloigner de toi afin de pouvoir agir tranquillement ? » Comment ça elle parlait de trop ? N’importe quoi, elle essayais juste de tirer les vers du nez de son camarade ! Elle l’aimait bien, elle s’en mordait peut-être les doigts, mais elle l’appréciait ! Alors s’il voulait se débarrasser d’elle, autant être franc !

[535 mots]
[Désolée du retard T_T]
Compté

Heaven ne partageait pas ses opinions au sujet des adultes. Evidement… Probablement que, le fait d’être une enfant avec des parents bien présents ne pouvait pas lui permettre de partager ses pensés. Siegfried y avait longuement songé. Et si il n’avait pas été orphelin, et si il n’avait pas perdu la mémoire, et si il avait eu des parents a lui (Evan Hardlex et Chatiel Proudness peut être), aurait il vu les choses d’un œil différent ? Certainement pas, ou du moins, il aimait penser qu’il n’aurait pas été différent. Il n’y avait que Jack qui savait à peut prêt ce que Siegfried avait dans la tête. Peut être partagerait il avec Heaven une part de son intimité un jour mais pas encore. Jack avait été son compagnon d’infortune durant sa petite escapade pour rencontre Chatiel, les évènements avaient forcement rapproché les 2 garçons.

Néanmoins, dans le cas présent, Heaven semblait penser qu’il voulait se débarrasser d’elle ! Non, bien sure que non, la fuite était seulement la solution la plus simple qu’il avait trouvé pour arranger leur petit désaccord.

Siegfried : « Je ne veux pas couper les ponts. Non, ça c’est hors de question. Je ne pense pas que ne plus nous voir du tout soit vraiment une solution. On finirait par devenir ennemis, enfin, on retombe sur le problème du départ en fait. »

Si ils restaient trop proches, ils pouvaient devenir ennemis, a force de se fréquenter et de s’énerver mutuellement. Et si ils s’éloignaient de trop, ils pouvaient encore finir ennemis, par rancœur… Piégés de toutes parts, condamnés a trouver une issue.

Siegfried : « Je ne pense pas que tu ferrais quelque chose pour m’empêcher d’agir librement comme tu dis, tu ne te donnerais pas cette peine pour moi, j’espère… Et j’aimerais sauvegarder cet état des choses, alors, je suis prêt à faire un minimum efforts pour ça. Un minimum d’efforts pour préserver ta bonne humeur. Mais en contre partie, il faut que tu sois claire sur ce que tu espères de moi comme attitude. »

Ca ne pouvait pas être plus clair, dis moi ce que tu veux, et je ferais mon possible, c’était un effort surhumain que Siegfried venait de faire. S’en remettre comme ça aux caprices d’une camarade… Ca n’était pas dans ses habitudes, mais comment s’en sortir autrement ?

Siegfried : « J’imagine déjà que tu vas me demander de ne plus te taquiner en te rappelant tes frasques avec tes jouets ? »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Les pieds sur l’accoudoir gauche, comme à son habitude, un air un peu je-m’en-foutisme sur le visage, Heaven était là, et bien là même. Même si ça ne lui faisait pas si plaisir que ça, pour une fois, d’être avec son capitaine d’équipe. D’accord, ils étaient proches, très proches, mais pas amis. Après tout, qu’est-ce qu’un ami au final ? Dans ce bas monde, même vos amis vous font des coups bats, alors personne ne peut vraiment être considéré comme un ami, ou du moins, c’est ce que pensait la petite poupée de porcelaine. Son frère penserait sûrement le contraire. Il penserait que les amis sont quelque chose de vitale dans la vie d’une personne, qu’il est impossible de vivre sans… Si ça lui plaît de penser cela… Son seul vrai ami, c’était son frère, et il ne pouvait donc pas vraiment être un ami. Un frère n’est pas un ami… Un ami n’est pas un frère, mais bon, nous n’allons pas philosopher sur cette question maintenant.

Bon, bonne chose qui s’annonçait, Siegfried n’avait pas envie de couper les ponts avec sa poursuiveuse. C’était plutôt rassurant à entendre… Mais il n’avait pas tord, les voilà qui étaient retombés sur le problème qui avait lancé cette conversation. Quoi que, le problème était peut-être l’écossaise qui était tranquillement assise dans un fauteuil près de la cheminée.

L’empêcher d’agir librement… A moins qu’elle lui mette des menottes, ce qui ne risquerait pas d’arriver ou qu’elle lui lance un Petrificus Totalus ou le maléfice des jambes en coton, il n’avait de soucis à se faire, du moins, pas pour le moment… Sauf s’il l’embêtait encore un peu trop… Mais en même temps, s’il ne l’embêtait pas, ça ne serait pas pareil entre eux deux, pas vrai ?

- Cela, certes, me ferait plaisir, mais tu ne serais plus toi-même… Mais si tu es capable de réduire la fréquence de tes rappels, et de moins me prendre la tête avec Enry, je t’en serais reconnaissante… Qu’attends-tu de moi Siegfried ?

Car forcément, s’il se proposait de faire un effort, il n’allait pas le faire pour rien, pas vrai ? Heaven devrait en faire aussi… Maintenant, allez savoir ce qu’il lui demanderait… Sortir avec Enry ? Tomber amoureuse de ce piaf sans cervelle ? Il en serait bien capable, sauf que Heaven refusait de faire cet effort, et s’il ne le comprenait pas, tant pis pour lui.

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