Mise au point [pv Heaven]

Siegfried : « Très bien comme ça, je serais moins lourd avec toi au sujet d’Enry. Je me contenterais de faire des remarques plus subtiles et plus espacées, et je devrais trouver d’autres sujets pour t’agacer autrement. »

Si c’était là le seul prix pour ne pas perdre une allier, c’était un sacrifice raisonnable. Il devrait seulement trouver quelqu’un d’autre à embêter pour compenser. Il pourrait toujours mener la vie dure à Jack avec son habituelle innocence, et son incroyable capacité à se sentir coupable de tout. Il pourrait aussi rendre folle Rowen à force de la croiser dans les couloirs entrain d’aller à l’encontre du règlement. Il pourrait aussi se trouver une autre victime, c’était tellement amusant de faire s’empêtrer les gens bien dans leur propre vertu. Heaven lui proposa de faire des efforts elle-même en retour, Siegfried sourit, et prit bien le temps de peser ses mots, ainsi que l’impacte de ses demandes.

Siegfried : « Je veux juste que tu restes heaven, Heaven l’implacable, Heaven l’inflexible, la terrifique, et la si délicate serpentard. Je veux que tu continues à t’amuser avec les garçons, comme tu le fais déjà si bien. Mais je ne veux pas faire parti de ce jeu. Je ne suis pas comme Jack, Drago, ou Enry, ou encore comme tous ces autres garçons qui espèrent pouvoir t’avoir pour eux. Moi, j’aime beaucoup Heaven l’inaccessible. Des lors, je n’ai aucune envie de t’avoir pour moi. Je pense que cela ne te vexe pas, puisque toi aussi, j’imagine que tu ne dois m’apprécier qu’a la condition que je ne devienne pas un de tes soupirants. »

Siegfried voulait éviter que sa camarade le considère au même rang que les autres garçons, et pour cela, il avait espéré qu’elle le voyait comme lui la voyait. Comme quelqu’un qui ne se laisserait pas prendre aisément par tout le jeu de séduction qu’ils savaient si bien manipuler. Plaire, séduire, mais ne jamais appartenir à personne. Tous les bercer d’illusions sans jamais leur appartenir.

Siegfried : « Et une dernière chose, plus de baisers, jamais plus. Je supporte mal ce genre de contact rapproché, autant que de serer quelqu’un dans ses bras, ou de se donner une poignée de main. Ne le prend pas mal surtout, j’ai cette sensation de répulsion avec tout le monde. Donc, plus de baiser, même pour s’amuser. Oh, j’espère, ne pas me montrer trop exigeant avec toutes mes réclamations. »

Il regrettait en parti de révéler cette parie de lui-même concernant son aversion des contacts physiques, mais il avait estimé que pour regagner la confiance de Heaven, il devait se montrer magnanime, et lui donner une preuve de a bonne foi. Révéler ce travers, était au moins une preuve de confiance.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Que Siegfried accepte aussi facilement d’arrêter un peu, même un tout petit peu de la taquiner était quelque chose d’assez surprenant. Ou de moins, ça l’était pour la jeune écossaise. Il accepter trop vite, trop facilement, et sans broncher en plus de cela… A croire que ce qu’il lui préparait était mille fois pire… Mais bon, quand on connaît Siegfried Léthé, on s’attend un peu à tout venant de sa part… Mais bon, elle l’avait voulu, maintenant elle devait assumer. Même si parfois, cela ne lui plaisait pas trop.

Puis ce fut au tour de Siegfried de poser ses exigences. Il ne voulait pas qu’elle change. Il voulait qu’elle reste comme elle était, manipulatrice, calculatrice, vile, sournoise mais délicate. Il voulait qu’elle reste cette petite princesse des Serpentard, cette enfant tendre mais dangereuse. Si éloignée des garçons, si impossible et impassible. De ce côté-là, il n’avait aucun souci à se faire. Elle était née comme cela, avait grandi comme cela, vieillerais comme cela et mourra comme cela. Il était hors de question qu’elle change son caractère pour les beaux yeux d’un garçon, surtout lorsque c’était elle qui était aux commandes.

« Jack ? » Jack… Voyons voir, ce nom disait vaguement quelque chose à la jeune fille… Jack… Jack… Aaaah, oui, le Poufsouffle déplumé avec qui elle s’était amusée… L’idiot fini qui avait osé la toucher… « Ca m’étonnerait qu’il me cours après celui-là… » Repensant à ce moment désolant pour le jeune garçon, un sourire narquois s’étira sur les lèvres de la jeune fille. Oui, ce jour là, elle s’était bien amusée… Quant à Drago… Drago ?! Voyons, elle ne lui avait parlé qu’une seule fois, et elle ne l’avait pas embrassé… Ou du moins, elle n’en avait pas le souvenir, ce qui serait une honte d’avoir oublié un baiser avec Malefoy…. « Tu sais Sieg, je te ne considère pas comme les autres. Tu es trop taquin et vil pour que je te mette au même rang qu’eux, et j’avoue avoir une certaine estime de toi. Ce qui n’est pas le cas pour… Enry par exemple. » Ou comment mettre les choses au clair, sans non plus déclarer sa flamme. Enfin, ici, il n’y aurait pas de flamme à déclarer, mais bon, on ne sait jamais comment ça marche les garçons hein !

« Oh, Sieg, je t’en pris, tu sais très bien que ça ne signifiais rien du tout et que je recommencerais pas… N’empêche que c’est bien la première qu’un garçon se plaint… Enfin, il faut un début à tout… » Elle esquissa un petit sourire. Voir Siegfried aussi horripiler par le contact humain était plutôt drôle, et assez différent de la misanthropie de la jeune poursuiveuse. Elle, elle ne supportait pas les moldus, les Sang-de-bourbe, et certains Sang-Mêlés et de ce fait, refusait de les approcher. Siegfried lui, sa misanthropie était envers tout le monde… Ce qui faisait une sacrée différence entre les deux jeunes gens.

Au moins, elle acceptait de ne pas le voir comme une proie, ou du moins, elle prétendait qu’elle ne le voyait pas comme un faible. C’était important qu’ils s’estiment mutuellement comme ça, c’était important pour qu’ils se supportent pendant le temps qu’il leur restait à vivre ensemble, et c’était aussi important pour qu’ils restent un minimum distants. Chacun développait à sa façon une sorte de pouvoir sur leur entourage, au moins, Siegfried savait maintenant que ni lui, ni elle ne souhaitait tenter en conflit ou en concurrence dans l’avenir. Mais même la concorde l’inquiétait.

Siegfried : « Je suis flatté que tu me dises comme ça que je suis au dessus de tes jouets. Au moins, on ne risque pas de se faire du mal en cherchant à se manipuler l’un l’autre. Nous garderons toujours nos distances vis-à-vis de ce genre de penchants n’est ce pas. »

Une façon détournée d’intimer a Heaven de ne plus trop l’approcher. Siegfried souhaitait garder ses distances avec sa camarade pour plusieurs raisons. La première de ces raisons bien sur, était sa propre aversion des contactes humains. En lui révélant ainsi cette faiblesse, il se mettait lui-même dans une situation délicate. Heaven pouvait utiliser cet élément à son avantage si elle le souhaitait. Siegfried espérait intérieurement qu’il ne s’était pas trompé en lui faisant confiance pour garder le secret. L’autre raison c’était qu’il ne voulait pas donner aux autres élèves l’impression qu’ils étaient trop proches. Ils avaient presque le même age, ils étaient tous deux serpentard, ils jouaient tous les deux dans l’équipe de Quiditch, ils avaient tout de leur coter pour faire jaser. Même le journal de l’école avait fait une allusion douteuse sur leur possible relation (dans le hibou bavard >.<). Siegfried ne voulait pas de ça. D’ailleurs, Si heaven continuait de jouer avec les garçons comme elle le faisait, cette rumeur disparaîtrait d’elle-même.
Comme sa camarade manifestait une certaine curiosité vis-à-vis de sa peur de toucher trop longtemps et trop prêt les autres humains, Siegfried décida de s’expliquer brièvement, après avoir vérifier qu’ils étaient toujours seuls.

Siegfried : « Surtout, ne vas pas croire que c’est contre toi ma phobie. J’ai toujours été comme ça. J’ai l’impression d’être dans un corps qui n’est pas le mien. Ca ne m’aide pas à me sentir… Accessible… Imagine que ton esprit squatte le corps de ton frère. Techniquement, vous vous ressemblez beaucoup, mais tu ne serais pas vraiment ton aise non ? »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

La façon dont Heaven voyait Siegfried était très différente celle par laquelle elle voyait tous les autres garçons. Siegfried, lui, ne rampait pas à ses pieds comme un petit chien, ne lui cirait pas ses chaussures juste dans le but d’avoir un peu de son attention, ou quoi que se soit d’autre qui ressemble à cela. Non, ils s’entendaient bien, à cause de leurs intérêts communs, et cela n’allait pas plus loin. Bon, d’accord, elle avait subtilisé un baiser à son capitaine, mais c’était seulement pour rire, ça n’allait pas plus loin… Même si le magazine de l’école avait supposé une relation entre les deux joueurs des vert et argent… Deux ou trois garçons suffiraient à faire s’envoler cette rumeur idiote d’ailleurs…

« Oui oui, ne t’inquiète pas, nous resterons chacun dans notre coin, à nous occuper de nos affaires et tout ira bien dans le meilleur des mondes ! Et à moins que tu ne sois masochiste, tu n’as pas à t’en faire de ce côté-là ! » En effet, Heaven n’avait pas de vue sur Siegfried, et si elle en avait eu, c’est qu’elle avait un côté suicidaire… C’est vrai qu’il était plutôt mignon et tout le bazar qui allait avec, mais voilà, Siegfried était Siegfried, et par conséquent, il n’intéressait pas Heaven, même pas en tant que joujou. Pour le moment du moins…

La misanthropie du capitaine de l’équipe était beaucoup plus élevée et profonde que celle de la poursuiveuse, qui ne supportait tout simplement pas les Sang-De-Bourbe et autres Moldus qui se prenaient pour des rois. Siegfried lui, détestait le contact avec les autres, peu importe qui ils étaient. Il ne supportait pas de les toucher, de rester près d’eux trop longtemps… Ca promettait d’être assez mouvementé chez les Serpentard pour le coup. Un asociale qui refuse d’être trop longtemps avec les autres, et une petite peste qui se joue de tout le monde… Hé bien roulez jeunesse…

« Attends, Sieg, rien que le fait de penser que je pourrait être une Gryffondor ou autre me donne la nausée, alors j’imagine même pas si je prenais le corps de mon frère… Non, je crois que l’apparence masculine ne m’irait pas du tout… Et puis, on se ressemble seulement physiquement… Sinon nous sommes totalement opposés, tu le sais bien ! » En même temps, si quelqu’un ne savait pas que les jumeaux Clarks étaient en point différent, c’est que cette personne était une espèce d’ermite qui refusait le contact… Bon, en même temps, établir un contact avec Heaven était plutôt compliqué…

Siegfried imaginait très mal Heaven En garçon. On aurait pu penser que c’était chose facile puisqu’elle avait un jumeau, mais ça n’était pas le cas. Leurs caractères étaient tellement différents. Il ne voyait pas en Heaven l’innocence de Haven, et il ne percevait en Haven pas la moindre trace de l’esprit calculateur d’Heaven. Ainsi, lorsque Heaven prit un air dégoûté en s’imaginant a la place de son frère, Siegfried sourit doucement, amusé intérieurement, et peut être aussi soulagé. Il pensait vraiment que leur entretient allait déboucher sur une rupture, il espérait seulement que cela se fasse avec le moins de casse possible. Mais finalement, ils avaient crevé l’abcès sans pour autant se déchirer. Ils étaient prêts à repartir sur de bonnes bases, pour passer encore plusieurs années à se disputer, à martyriser leurs camarades, et à faire des bêtises.

Siegfried se demanda si elle avait compris ce qu’il avait essayé de lui dire concernant ce qu’il ressentit avec son corps. Il avait tenté de lui confier quelque chose qu’il gardait pour lui depuis longtemps, mais il s’était certainement montré trop obscur dans ses explications, par crainte d’apparaître comme un faible. Il hésita quelques secondes à approfondir ce sujet, mais l’horloge retentissante le stoppa net. Il était tard, et il faudrait bientôt penser à aller se coucher. Les élèves qui traînaient encore dans les couloirs n’allaient pas tarder à revenir, Siegfried comprit qu’ils avaient passé beaucoup de temps a parle, plus qu’il ne l’aurait pensé. Autant éviter d’être surpris en tête a tête par les autre serpentard.

Siegfried : « Bien, comme nous sommes finalement d’accord, tu veux peut être que j’aille chercher l’autre imbécile avec qui tu parlais avant que j’arrive ? Il n’a pas osé sortir du dortoir depuis tout à l’heure. Je ne pensais pas lui faire autant d’effet. »

Il faut dire qu’il ne faisait pas peur avec son physique délicat le capitaine de serpentard. Plus mince que certaines filles, les poignets fins comme ceux d’une midinette, et la voix fluette… Mais voila, on se méfiait de sa perfidie, et de ses ruses.

Siegfried : « Moi je vais étudier tard ce soir. Alors je vais te laisser tranquille, et je vais essayer de te souhaiter une bonne soirée sans faire de remarque désobligeante, c’est pas mal comme premier effort n’est ce pas ? »

Siegfried pensait étudier tard, c’était vrai, et peut être tenter une excursion nocturne. Il avait toujours ce plan dément en tête avec la potion d’invisibilité de Rogue, Peut être, peut être pas… Ca n’avait aucune importance, du moment Qu'heaven restait son allier.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven s’imaginait en garçon, suite aux propos de Siegfried… Non, vraiment, il était impossible pour la petite princesse des Serpentard de s’imaginer en garçon… C’était… Ah… Et puis, les garçons avaient certaines réputations pas très valorisantes… Dont celles d’êtres désordonnés, sales, j’en passe et des meilleures… Enfin bon… non, vraiment, Heaven, en garçon… C’était impossible ! Vraiment impossible et inimaginable… Bon, bien sûr, vu son frère jumeau, elle serait peut-être un super beau gosse, du genre top model, qui fait baver les filles, qui les a en claquant des doigts… Ouais, dans ce sens, ça serait peut-être bien… Mais si elle finissait comme Crabbe ou Goyle… Non merci, hors de question ! Elle préfèrerait encore se suicider si c’était le cas…

Elle bailla. Il était tard, très tard. Siegfried lui avait tenu la patte si longtemps ? Pourtant cela ne semblait pas faire plus de trente minutes qu’ils parlaient… Peut-être que les blancs qu’avait laissé Heaven en était pour quelque chose… Ce qui était sûre, c’est qu’elle était complètement crevée, et que s’ils continuaient à discuter, soit elle finirait par s’endormir, soit elle serait désagréable… Et puis bon, déjà en temps normale, elle était loin d’être adorable, alors si en plus elle était fatiguée… Mieux valait éviter une autre dispute juste après une réconciliation, pas vrai ?

« Si tu me le ramènes Siegfried, je te tue… C’est clair ? » Elle ne voulait pas le dire, mais Siegfried lui avait sauvé la peau en arrivant. L’autre imbécile, comme il l’appellait, était persuadé d’avoir une chance avec Heaven, une histoire de « destinée déjà tracée » qu’il avait dit… Aux yeux de Heaven, sa destinée, à lui, c’était de se retrouver à Sainte Mangouste, chez les fous, et sûrement pas avec elle… Enfin, on dit que l’espoir fait vivre…

Elle esquissa un sourire aux dernières paroles de Siegfried, il devenait un peu sociable ! Miracle ! « Etudies bien, moi, je vais me coucher… » Elle bailla une nouvelle fois, se leva de son confortable fauteuil, et commença à se diriger vers les dortoirs. Elle se retourna quelques instants et dit : « Bonne nuit Siegfried. » Elle repartit ensuite vers les dortoirs, sans adresser mots et regards à celui qui redescendait les escaliers, le Serpentard de tout à l’heure. Si elle recommençait à lui parler, si elle le regardait, elle était bonne pour rester éveillée encore un bon bout de temps !

[Fini pour ma Heavy =)]

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