Premiers contacts avec les élèves

Le moins qu’on puisse dire c’est que Myrielle n’était pas de charmante humeur ce jour là. Elle avait rendez vous avec les membres du club de Slugh. Non, ce n’était pas pour ça qu’elle était de mauvaise humeur mais disons qu’elle ne savait pas si elle, la jeune fille du monde, arriverait à tenir son rôle alors que son cœur était brisé d’avoir du laissé son petit Joshua et sa famille adoptive en France. Car c’était ça la vraie raison de la mauvaise humeur de la pulpeuse rousse. La jeune fille respirait la grâce, la beauté… et la mort. Elle dégageait autour d’elle une aura qui signifiait « attention, je suis dangereuse ». Non que les élèves de Poudlard l’ignore. Tout le monde savait que dans le décolleté profond de la sublime serpentard se trouvait un poignard aiguisé dont elle usait avec plus de rapidité que d’autres avec leurs baguettes. Elle arriva devant le compartiment et hésita à entrer quand deux mains se posèrent sur ses épaules et qu’un baiser tomba sur sa joue pâle. Elle tourna la tête et sourit. Alexander était là, son Alexander, son cher ami. Elle lui sauta au cou et il la serra contre lui.

« Tu m’as tellement manqué ! » Ils ne s’étaient pas vu des vacances. Le Poufsouffle lui caressa les cheveux sans rien dire mais elle comprit qu’il avait été lui aussi invité ici. Myrielle se demanda pourquoi. Elle, c’était parce qu’elle venait d’une famille de sang pur réputé pour ses talents de garde du corps. En deçà, elle était aussi populaire dans l’école et surtout sa famille était neutre dans la lutte contre Voldemort. Du moins, elle, elle était neutre. Mais elle était l’héritière. Dans le monde de la magie, Nathan pouvait tout aussi bien n’être jamais né… C’était probablement l’un des problèmes du jeune homme blond. Un problème qu’elle devrait régler dans l’année.

Passant un bras autour de la taille de Myrielle, Alexander ouvrit la porte du compartiment et la laissa passer avec une courbette. La rousse entra dans un froufrou de dentelle. Elle n’avait pas encore passée son uniforme. Elle portait une robe longue en dentelle noire à bretelle qui mettait en valeur sa beauté de poupée de porcelaine mais faisait aussi ressortir le rouge de ses cheveux. De meilleure humeur depuis qu’elle avait compris qu’Alex serait là, elle sourit chaleureusement à la cantonade.

« Messieurs, Mesdemoiselles, je suis ravie de vous voir. » Elle fit une légère révérence s’étant mise dans l’idée d’imiter les bonnes manières d’Alexander, et s’approcha du professeur déjà en pleine conversation. Elle lui tendit la main, normalement pour un baise main mais il pouvait tout aussi bien la serrer.

« Monsieur, je suis enchantée de rencontrer le professeur dont mes parents vantaient les talents de leur vivant. Je suis Myrielle Symphonie, fille d’Anaelle Macnair et John Symphonie. »

Nouvelle révérence et petit clin d’œil à Blaise, seul de ses « proches » présents ici. Du moins le seul à pouvoir comprendre que Myrielle n’était pas tout à fait naturelle. Bien sûr, elle avait été élevé dans ce genre d’ambiance, les gestes et les mots lui venaient avec aisance, mais elle était normalement plus dure et froide, plus impulsive aussi. Peut être montrerait elle cette facette de sa personnalité à ce professeur si il la mettait en confiance, mais pour le moment, elle voulait surtout donner une bonne image de ses parents décédés.

Ne manquait plus que la présentation d’Alexander qui avait probablement été invité sur la réputation de sa mère, une danseuse très célèbre, et sur son statut de préfet.

Le jeune Alexander Shinku avait reçu avec un certain contentement pour son ego l’invitation du nouveau professeur de potion. Sa mère lui avait beaucoup parlé de lui et elle lui avait remis une invitation pour son prochain spectacle. Comme la mère de Myrielle, celle d’Alexander faisait partie de ce club dans sa jeunesse. Bien qu’ancien directeur des Serpentards, le professeur Slughorn avait la réputation de ne pas faire de différence entre les sangs, il s’intéresse uniquement aux capacités des élèves ou à celles de leurs parents même si la noblesse est l’un des facteurs.

Arrivé devant le compartiment, il vit son amie et meilleure ennemie Myrielle Symphonie. Il la connaissait par cœur et vit en elle un certain trouble. Pour la rassurer, il se fit câlin car elle aimait être proche physiquement de ses ami(e)s. Il savait que Jade n’appréciait pas mais sa petite amie ne pouvait pas s’interposer dans sa relation avec la rousse. Ils étaient liés depuis avant même leur naissance par les histoires de leur parents… Il ne pouvait en être autrement. Elle lui dit qu’il lui avait manqué et il ne lui répondit pas. Ce n’était pas qu’elle ne lui avait pas manqué aussi, c’est juste qu’il n’aimait pas les grandes effusions publiques et ils étaient dans un couloir. Finalement, il ouvrit la porte et laissa Myrielle entrer la première. Il apprécia les bonnes manières dont elle fit preuve, connaissant son caractère impétueux mieux que personne. Lui comme tant d’autre avait goûté au poignard de son amie, il est même celui qui en gardait la plus belle cicatrice.

Il entra à sa suite et ferma derrière lui. Quand elle eu terminé de parler, il salua à son tour en courbant légèrement l’échine. Il était à moitié japonais par sa mère, en vieillissant ça ne se voyait plus vraiment physiquement mais cela se sentait dans ses manières et sa façon de parler.

« Enchanté monsieur Slughorn. Je suis Alexander Shinku. » Il salua ensuite les autres personnes présentes dont Ernie à qui il donna une poignet de main *viril*. « Monsieur MacMillan, ravi de vous revoir. » En revanche, il ignora la plupart des Serpentards présents. Sa relation avec Jade Gibson était un secret de polichinelle, tout le monde le savait, on savait aussi que sa mère avait été à Serpentard, mais il était un Poufsouffle, préfet et joueur de Quidditch de surcroît. On ne pouvait pas demander à tout ce jolie monde d’être heureux de sa venue.

Il ne s’assit pas, attendant que le professeur le leur propose à Myrielle et à lui, et passa la main dans la poche de sa veste, là où brillait son insigne de préfet. Les places pour le prochain spectacle de sa mère y était mais une jeune fille venait déjà de faire un cadeau, il attendrait que le professeur lui adresse directement la parole pour les lui donner. Se faisant cette réflexion, il passa la main dans les mèches brunes qui lui tombait devant les yeux et les repoussa en arrière. Il n’aimait pas avoir les cheveux trop court car ça accentuait la dureté de ses traits mais il n’aimait pas beaucoup non plus cette longueur. Il se les couperait bientôt, il se le promit durant le laps de temps qui s’écoulait entre ses mots et la réponse du professeur.

[ Parce qu'il faut que quelqu'un se sacrifie ^^ Mais c'est court, désolé. Je ne savais plus quoi écrire. ]

De nombreuses questions traversaient l'esprit de Rosa. Mais la plus forte de toute, c'était réellement : que faisait-elle ici? Le compartiment, bien que plus grand que les autres, restait petit pour tout ce qu'il contenait. Particulièrement, aussi, si on pense au nombre de personnes qui y étaient. Ou de leur volume...

Ce n'était pas que Slughorn était gros, mais... Oui, il était gros. Énorme. La façon dont ses vêtements arrivaient avec peine à contenir le prouvait. Et, alors que le professeur lui mettait une douzaine de pointes de tartes dans une assiette qu'il lui avait presque lancé dans les mains, Rosa sut immédiatement pourquoi il était ainsi. Quoiqu'elle avait déjà quelques doutes...

-- Parce que j'ai enfin de vous connaître un peu plus...

Puis, il sembla qu'il se désintéressa d'elle. De nouveaux invités rentraient tranquillement. Enfin, ce n'était pas la bonne façon de décrire cela. C'était davantage à la queue leu leu qu'il venait, car la porte avait à peine le temps de se refermer que, déjà, un nouvel invité arrivait. C'était une sorte de procession... qui allait vers ce nouveau Professeur, qui semblait tous les accueillir avec chaleur, et les connaître. Du moins de vue ou de réputation.

Précieuse, qui était dans le même compartiment qu'elle, arriva enfin. Une cravate pour Slorghorn. Mais du couturier du Ministre de la Magie. Mais, en même temps, ce n'était pas comme si celui-ci était tellement réputé pour son bon goût... Mais, selon la couleur que Rosa ne pouvait qu'estimer de loin, elle semblait potable... Mais son jugement pourrait changer de près.

Et, en même temps, on ne pouvait pas décrire le Professeur Slurghorn comme étant un sorcier qui suivait la mode à la lettre. Ce n'était qu'une idée rapide, mais Rosa croyait qu'il serait plus convenable de parler d'un sorcier classique, attaché à ses valeurs. Dont le confort était en tête de liste. Presque un sorcier vieux jeu... Mais jamais la jeune sorcière ne le dirait à voix haute.

Les élèves affluaient à nouveau. Bon. Eh bien, elle n'avait qu'à prendre son mal en patience. N'osant pas trop s'asseoir, Rosa se prit une fourchette. Puis, après l'avoir vaguement observée afin de s'assurer de sa propreté, la planta à la pointe même de l'une de ces tartes qui lui avait été servies. La texture semblait convenir... Rosa goûta ce minuscule morceau de dessert et, oui, c'était bon. Eh ben...

Quelle était la durée de vie des pointes dans sa tarte? Bien sûre, Rosa ne réussirait pas à manger tout le contenu de son assiette, mais elle pourrait toujours manger une part de chaque... En faisant rouler sa fourchette dans sa main, Rosa inspectait les derniers arrivés. Certains, elle les connaissait. Pour les autres... Tant pis pour eux. Sans intérêt, auparavant, mais peut-être qu'il pourrait se révéler tout à faire intéressant de leur parler, à l'avenir... Sait-on jamais...

[ Ouf! Le bon sujet, cette fois! xD ]

[Je reposte pour les besoins de la cause... de Jade et moi. Ok, c'était pas drôle lol]

Au bout de plusieurs minutes, Dawn arriva. Myrielle lui fit un imensse sourire. En dehors d'Isaac, elles étaient les meilleures amies du monde et la rousse était très heureuse de revoir son amie. Ceci dit, après réflexion, mettre Alexander et Dawn dans une même pièce était toujours un peu risqué. Passons. Myrielle verrait à l'usage.

"Snow ! Je suis enchantée de te revoir." Hop, encore un petit coup de bonnes manières, quoi que... Myrielle commençait à trouver ça fatiguant à la longue. Elle avait envie de s'asseoir aussi... Mais il n'y avait pas de place à côté de gens qu'elle aimait bien... La rousse fronça les sourcils et Alexander sentit que ça allait lui retomber dessus.

"Alexander..." Bingo. "Pourrais tu t'asseoir s'il te plaît." Le Poufsouffle ne répondit pas mais préféra obéir. Ce n'était pas le lieu pour un débat sur leur relation.

La rousse s'approcha de lui et s'assit sur ses genoux, dos contre la cloison puisque le métis avait préférer s'installer au fond du compartiment pour le moment. Il ne voulait pas trop s'incruster dans ce milieux éclectique. Il était très fier d'en être mais il y avait un peu trop de serpentards à son goût. En attendant, il devait s'occuper de Myrielle. Pour ne pas qu'elle tombe, il la tenait délicatement et elle, elle avait les bars autour de son cou. Doucement Alexander commença à lui chuchoter :

"- Myrielle, c'est vraiment pas une bonne idée que tu as eu là !
- Je n'allais pas m'asseoir sur les genoux de Dawn enfin ! Elle est trop petite.
- Je ne te parlais pas de ça... Tu as un petit ami... et encore pire, j'ai quelqu'un moi aussi !
- Jade ? Bah... peu importe...
- Tu es vraiment insupportable.
- Tu sais que je t'adore mon Alexandrechoupinet d'amour qui n'est qu'à moi.
- Non que ce ne soit plus ou moins réciproque mais au risque de me répéter, Jade passe en premier..."

Et justement, Jade venait d'entrer. Myrielle sourit d'un air clairement moqueur et se pencha sur Alexander.

"- Jamais elle ne pourra te connaître comme je te connais mon petit..."

Ce n'était pas une déclaration de guerre, plutôt un test. Jade le réussirait-elle ?

Et voilà, les vacances arrivaient à leur terme! C'était étrange...voir même...déprimant! Oui, il fallait bien l'avouer, Raph' était un brin déprimé. Bien évidement, retrouvé son cercle d'amis, sa communauté de Serp' lui plaisait, mais quitter Sam, ça c'était autre chose. Plus il passait de temps avec et plus il avait du mal à se détacher de ce grand dadais! Il adorait son frère aîné, et ces vacances avaient été riches en émotions. Et paf, d'un coup, Raph repartait à Poudlard et dans quelques semaines, Sam partait en Ecosse pour s'entraîner avec les Pies de Montrose. Et puis, il était ennuyé de laisser son frère. Il y a peu, quelque chose avait du le perturber car il avait changé d'attitude. Oh, pas grand chose. Presque imperceptible pour celles et ceux qui le connaissaient juste comme ça. Mais pour Raph, proche de lui, il avait noté le changement. Evidement, comme d'habitude, impossible d'en connaître la raison. Mais ça, il s'y attendait. Avec Samuel, le coffre-fort était bien fermé.

Sur le quai de la gare, Raphaël, les valises à ses pieds, parlait avec son aîné. C'était les tous derniers instants qu'ils passaient ensemble avant une bonne année. A Noël, il restait à Poudlard car son frère bossait encore et toujours, donc pas moyen de le voir. Au fond, ça ne le dérangeait guère, mais voilà 3 ans qu'il passait Noël autre qu'avec sa famille et c'était toujours un peu particulier. Tiens...il devait à présent y aller. Le train n'allait pas tarder à lever le camp et il préférait ne pas courir après. Par contre, il aurait sûrement du mal à trouver un compartiment libre vu qu'il avait quelque peu traîné. Après les derniers adieux échangés, il monta dans le Poudlard Express et partit à la recherche d'un espace vide ou au du moins pas trop encombrés. A la rigueur des élèves de sa maison seraient toujours la bienvenue.
Pas malchance, il ne fut guère réjouit de voir les divers compartiments tous bomdés...ou presque. Il vit un compartiment presque vide mais il y avait deux gamines de Gryffondor, et il n'avait pas très envie de passer le trajet en leur compagnie forte indésirable.

C'est alors qu'il faisait demi-tour qu'il reçut tout à coup un message. Ah! Qu'est-ce que ça pouvait bien être? Peut-être Daphné, Jade ou Quentin qui lui envoyait un message pour lui dire où il ou elle se trouvait?! Ca serait pas mal au lieu de tourner en rond. Ah bah non, ce n'était pas lui! Euh...Slughorn? Le Slughorn de ses parents? Mais n'était-il pas un peu trop vieux à présent songea-t-il perplexe!? Bon...puisqu'il était invité et que sa présence était requise, il n'avait plus qu'à ce rendre dans ce fameux compartiment C. Il se demandait encore ce qui allait se passer. Même pas encore arrivé à Poudlard et voilà qu'il avait déjà des obligations.

Hum...Euh! Voilà exactement ce qu'aurait pu dire Raphaël quand il fit coulisser la porte du compartiment et qu'il vit...un monde pas possible! Il avait du se tromper, c'est pas possible! Heaven, Myrielle, Dawn, Blaise, Fred...et...les autres à l'importance extrêmement moindre...tous ensemble! Attendez...Macmillan avec autant de Serp', c'était impossible! Surtout que Daphné n'était pas là, donc ce n'était pas possible! Mmhh...Et ce cher Alexander! Euh...et Myrielle sur ses genoux! Il restait imperturbable, mais à ce moment-là, il pensait à Jade et à sa réaction si elle voyait une telle scène! Mais Myrielle était ainsi, alors il ne s'en formalisait. Seule Jade devrait apprendre à vivre avec. Un rapide coup d'oeil dans sa direction, mais il ne fit aucune réflexion. D'ailleurs, même son regard n'avait pas trahi son aversion pour le Poufsouffle. Tout ça parce que Myrielle était là! Bah oui, c'était une amie alors il préférait éviter de provoquer des problèmes, surtout quand on connaissait le caractère enflammé de son amie. Bien...Et dans toute cette histoire, il vit un petit homme gras, parmi sa foule de courtisans. Le Professeur Slughorn en toute logique! C'était Mardi-gras? Non parce que là, en voyant toute cette...nourriture, on aurait pu croire à un banquet!

"Professeur Slughorn, Raphaël Gibson, enchanté de faire votre connaissance." fit-il tout simplement, mais avec toute la courtoisie dont il était capable.

Quelques croupettes, un port hautain, mais pas trop afin de ne pas paraître arrogant aux yeux de leur nouveau professeur. Dans ces moments-là, l'éducation qu'il avait reçu servait toujours.
Il adressa un léger sourire en direction de Myrielle, idem pour Dawn puis il se tourna vers Heaven à qui il offrit un petit sourire amusé qui disparut presque aussi rapidement qu'il était apparu. Amusé oui, mais surtout par la situation dans laquelle tous ces Serpentards de haute lignée étaient réunit. Clair que l'espace manquait, mais en entrant dans le compartiment et en voyant Heaven, il savait déjà qu'il s'assierait à ses côtés. Peu de place, oui, mais pas pour Gibs'. Après un regard légèrement appuyé envers MacMillan, il s'assit enfin et bizarrement, il n'était pas du tout serré ou oppressé. Ce compartiment avait-il subi un charme ou un quelconque sortilège? Intéressant!

Jade avait reçu un courrier peu de temps après avoir trouvé un compartiment où elle aurait été tranquille. Elle s'était retrouvé sur la banquette à côté de la fenêtre et entourée de Serpentard qui étaient trop jeunes pour tenter de parlementer de quoi que ce soit. C'était tant mieux pour elle. Malheureusement... ça n'allait pas se passer aussi facilement qu'elle ne l'aurait espéré. Qui pouvait bien avoir envie de lui parler par message ? Regardant attentivement celui-ci elle fut surprise de l'invitation dans le compartiment C. Que lui voulait-on encore ? Ce n'était pas dans les habitude de Raphaël de... effectivement ce n'était pas Raphaël. Jade avait caché, sans le faire exprès avec son pouce, la signature de la personne qui l'avait convié à se joindre à eux. Restant silencieuse mais un tantinet de mauvaise humeur, elle se dirigea vers le compartiment désigné. Elle attendit quelques instants puis frappa à la porte de celui-ci avant d'y entrer. Elle fut surprise de découvrir autant de monde dans le compartiment. Faisant rapidement le tour, elle reconnue Dawn qui était dans son dortoir ainsi que... Raphaël qui ne semblait pas l'avoir vu et surtout... Myrielle.

Elle semblait assise sur quelqu'un mais Jade n'arrivait pas à définir qui cela pouvait-il bien être. Quoi que, quand celle-ci se sourit d'un air moqueur avant de se pencher sur la personne, Jade cru faire une crise cardiaque. Alexander ! Elle aurait du s'en douter. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle s'accroche à lui comme ça ? N'était-elle pas une noble Serpentard qui avait été élevée de façon plus... prude ? Non. Myrielle, et tout le monde le savait, avait un caractère bien trempé et s'affirmait de manière... extravertie. Soit. Mais tout de même. Ne pouvait-elle pas faire un effort alors qu'Alexander était... pris ! Et puis, que pensait ce Alexis MontGomery ? Etait-il si heureux que ça de voir sa petite amie se jeter dans les bras d'un jeune homme comme ça ? La blonde finit par se détourner pour refermer la porte du compartiment puis chercha une place... mais sans succès. Elle lança un sourire à Raphaël qui la regardait à présent et espérait qu'il lui avait pardonné depuis le temps. Finalement, elle finit par rejoindre Myrielle et Alexander puis les salua poliment. Elle demanda ensuite à une personne à proximité de se pousser un peu si il le voulait bien pour qu'elle puisse prendre place à son tour.

« Alors... comment allez vous ? » demanda-t-elle gentiment sans signe d'animosité envers Myrielle.

« Allez, chantes ! » « Nan, ça me dit rien... » « J'te dis chante ! » Quand elle le voulait, Anastazya pouvait vraiment être harcelante. En effet, la cousine de Juliette n'en faisait qu'à sa tête. Depuis leur retour de Bora Bora, cette dernière ne tenait qu'à une chose : Entendre Juliette chanter. Pourquoi ? Parce que la Gryffondor avait trouvé le Journal Intime de sa cousine et l'avait lu jusqu'au passage qui révélait ses dons en chant (En fait, elle l'avait lu jusqu'à ce que Juliette arrive dans le compartiment du catamaran). Il est sans doute inutile de préciser la colère suivant la découverte du geste qu'Anastazya avait posé. Mais bon, entre cousines, faut savoir se pardonner... Ce fut d'ailleurs ce que Juliette fut contrainte de faire. Elle n'avait pas vraiment le choix, après tout. Sa conscience le lui réclamait ardement et quand on y pense, la Serdaigle n'avait pas tellement envie de rester en froid avec un membre si proche de sa famille. Alors bon, elle avait fait la paix, mais Ana' faisait toujours des siennes et ne lâchait vraiment jamais prise.

« Arrêtes je te dis ! J'ai pas envie de chanter, voilà tout. » Lança sèchement Juliette, à bout de force de toujours répliquer "NON" aux demandes de sa compagne. Je peux vous affirmer que le ton et la manière que la brunette avait répondu ont cloués le bec à sa cousine. Ana' se renfrogna dans son côté de banquette et devint muette comme une carpe. Pratiquement au même moment, une élève de première année, du moins semblait-il, poussa la porte du compartiment. « Tu es bien Juliette Horuni ? » Cette dernière releva la tête. « Oui, pourquoi ? » Elle était curieuse de savoir ce que cette gamine lui voulait, après tout. « Tiens, ceci est pour toi. » Elle lui tendit une lettre. « Il t'attend. » " Il " ? Qui lui envoyait une lettre ? Ouvrant cette dernière, Juu' fut surprise de constater que le " Il " était le nouveau Professeur Slughorn.

« Mademoiselle Juliette Horuni,

Je serais ravi si vous pouviez venir vous joindre à moi pour prendre une petite collation dans le compartiment C.
Cordialement,

Professeur H.E.F. Slughorn. »

« Ouula, mais qu'est-ce que... ? » Juliette ne comprenait plus rien. Pourquoi le nouvel enseignant de l'école venait à lui demander de venir le voir ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Du plus lointain qu'elle se souvienne, non. Mais bon, ce fut plutôt la curiosité qui la poussa a accepter cette invitation. Elle quitta Anastazya en se disant que ce serait peut-être l'occasion de décompresser loin d'un pie atteinte d'une parlotte aigüe. Elle parcourut le train au grand complet pour arriver dans le compartiment C. Lorsqu'elle vit devant elle qui étaient les « compagnons » de Slughorn, le coeur de Juliette fit trois tours.

Il n'y avait pratiquement que des Serpentard ! Comment Slughorn voulait-il que Juliette ose entrer dans ce compartiment ? Mais enfin, c'était impossible ! La gamine avait de la difficulté à endurer le simple nom de leur maison, alors passons le fait de rester dans la même pièce qu'eux ! Mais bon, elle était rendue trop loin de son propre compartiment pour y revenir. Après tout, elle venait de voir qu'elle ne serait pas seule. Il y avait un jeune homme particulièrement mignon qui se tenait non loin. C'était un Poufsouffle ! Halleluia ! Poussant la porte doucement, Juu' se sentit aussitôt mal à l'aise. « Je... eum... J'ai reçu une... invitation... » Maladroitement, elle sourit et salua Mr. Slughorn. « Bonjour Professeur... » Puis, son regard parcourut l'assemblée. « Et eum... Les autres aussi... » Ses petites jambes trouvèrent rapidement leurs chemins et Juliette s'assit aux côtés d'Ernie MacMillan, un élève de Sixième Année à Poufsouffle (pour les intéressés, c'était le garçon mignon à Poufsouffle de tout à l'heure). Aussitôt, elle poussa un soupir. Ouf, le trajet allait être long.

Il y avait tellement de monde dans le compartiment que Slughorn ne savait plus où aller et quels élèves aborder. Il jugea alors le compartiment C un peu trop petit et tira sa baguette magique d’une des poche de sa très large robe de sorciers. Il pointa alors celle-ci vers le fond du compartiment qui s’agrandit aussitôt laissant une grande place aux invités. Slughorn l’air satisfait rangea sa baguette et posa l’assiette qu’il avait dans la main.

« S’il vous plait mes enfants… Hum, hum… Merci à tous d’être venus, je vous souhaite la bienvenue dans le club de Slugh ! »

Il avait un grand sourire et l’air un peu ému comme si c’était la plus belle chose qui pouvait arriver aux jeunes sorciers présents devant lui. Certains le regardaient d’ailleurs avec des yeux ébahis. D’autres au contraire paraissaient impressionnés.

« C’est bien sûr une occasion inouïe pour vous de monter dans l’échelle sociale et croyez moi mes contacts seront bien utiles lorsque vous commencerez votre vie d’adulte. En attendant je vous annonce qu’une fête aura bientôt lieu dans mon bureau, au début du mois d’octobre, j’espère donc vous voir nombreux car nous aurons quelques invités surprises... »

Il prit des airs mystérieux.

« Maintenant régalez vous ! »

Il désigna de son bras grassouillet la table qui contenait encore énormément de nourriture. Des boissons étaient également présente. Slughorn se dirigea vers une cruche qui contenait de l’hydromel et s’en servit un verre. Il en vida la moitié et consulta ensuite sa montre à gousset. Il leur restait encore pas mal de temps avant d’arriver à Poudlard et Slughorn en profita pour faire un tour.

Il remarqua alors un jeune homme de Poufsouffle Alexander Shinku, et se dirigea vers lui. Il lui donna une tape dans le dos, en espérant qu’il ne recrache pas son hydromel de travers.

« Alors jeune homme, vous vous amusez bien ?… » demanda t-il d’un air jovial en hoquetant, les effets de l’hydromel commençant à agir sur le professeur corpulent.

[Je vous demande de m’excuser d’avance si je ne peux pas prêter attention à tout le monde. Merci en tout cas de votre présence. N’hésitez pas en engager la conversation avec Slughorn, le chemin est encore long ]

Ernie, encore tout abasourdi de ce qui lui arrivait, avait salué Joshua d'un signe de tête et serré la main d'Alexander, presque mécaniquement. Certes, maintenant qu'il n'était plus seul avec Halwen face à la menace fantôme verte, le jeune garçon se sentait un peu plus rassuré, mais une foule d'interrogations multiples lui tournait encore dans la tête. Si Slughorn avait définitivement l'air bonhomme du Père Noël bien décidé à récompenser les enfants sages, Ernie était persuadé qu'il ne l'avait jamais rencontré auparavant. Alors comment diantre pouvait-il se retrouver dans son compartiment ? Certes, MacMillan était un nom relativement connu, dans la société sorcière, mais nettement moins que Malefoy, par exemple. Or, selon toute vraisemblance, Malefoy n'avait pas été convié. Ou alors il n'avait pas jugé utile d'honorer l'invitation. Ce qui, de l'avis d'Ernie, était tout à fait inconcevable : Malefoy, manquer une occasion de se faire mousser ? Allons donc !
De plus en plus perplexe, le Poufsouffle se pencha à l'oreille de Joshua, tout en lorgnant d'un oeil prudent Slughorn, et lui chuchota aussi discrétement qu'il le put :

- A ton avis, pourquoi sommes-nous ici ?

Il esquissa une légère grimace d'incompréhension, pour bien montrer à Joshua dans quels méandres il se débattait, avant de se relever. Tant que les intentions de Slughorn n'était pas clairement posées, mieux valait-il éviter de se faire remarquer. Après tout, même les plus dangereux criminels pouvaient sembler doux comme des agneaux. Alors quand en plus le dangereux criminel était sorcier et disposait, par conséquent, de toute une panoplie de possibilités pour se travestir sans être deviné, la méfiance était de mise.
Ernie parcourut une nouvelle fois le compartiment des yeux. Il était difficile de penser qu'il n'était pas dans un vaste salon. En fait, hormis le roulis du train, rien ne laissait deviner qu'ils se trouvaient dans le Poudlard-Express. Le Poufsouffle haussa un sourcil et se tourna vers la porte qui - une fois encore - venait de s'ouvrir pour laisser entrer de nouveaux invités.

*Nous allons réellement finir par manquer de place... Il a invité la moitié des élèves ou quoi ?* songea-t-il en se serrant un peu plus contre Joshua pour que les nouveaux arrivants puissent s'installer un tant soit peu confortablement. Quoique, en fait, c'était des Serpentard et on s'en fiche des Serpentard...

*Enfin, ils doivent être les derniers... Il n'y a plus nulle part où... Encore ?!* rajouta-t-il en son for intérieur quand, trois secondes plus tard, la porte du compartiment coulissa à nouveau.

Presque furieux que quelqu'un ose encore pointer le bout de son nez dans un wagon déjà bondé (il ne tenait pas à mourir asphyxié, merci !) Ernie lança un coup d'oeil hargneux à l'intention du nouveau venu, espérant presque qu'il s'agirait d'une erreur ou du chariot de friandises. Il regretta aussitôt son manque de chaleur. Car le nouveau venu était en réalité une nouvelle venue et franchement jolie, pour ne rien gâcher. Arf ! Ernie allait probablement se voir taxé de machisme, outrecuidance et autres gentillesses du même genre. Essuyer des insultes de ce type n'était jamais bien agréable - surtout lorsqu'on se voulait l'incarnation même du parfait gentleman Ernie un jour, Ernie toujours ! - mais si en plus elles devaient émaner d'une jolie brune, alors il n'avait plus qu'à courir se noyer dans les toilettes.

Tout honteux de son comportement, Ernie piqua bien vite du nez en direction de ses mains, qui tenaient toujours le carton d'invitation. Avec un peu de chance, la fille allait l'oublier et... Arg ! Mais qu'est-ce qu'elle faisait, là ? Pourquoi elle se mettait juste à côté de lui ? Comptait-elle le frapper ?
Surpris, pour ne pas dire profondément inquiet, Ernie se colla littéralement contre Joshua, tant pour faire un peu de place à Juliette que pour tenter d'esquiver un coup potentiel. A présent, si une autre personne venait s'installer sur cette banquette, Ernie serait carrément obligé de monter sur les genoux de Joshua...

*Ayons l'air dégagé...* se sermonna-t-il en gratifiant Juliette d'un sourire furtif tout à fait dans le genre "Ah, tiens, salut, on se connaît nous deux ?".

Puis, il tenta tant bien que mal de se passer une main dans les cheveux, pour se donner un air cool et détaché mais le résultat ne fut pas des plus heureux. Coincé comme il l'était, Ernie était obligé de réduire au maximum son mouvement pour ne pas éborgner Joshua d'un coup de coude. Or, tout le monde sait que seul un mouvement ample et souple permet d'obtenir the effet top canon de la mort qui tue.
Un peu dépité que son charme naturel se trouve limité par le manque de placen Ernie songeait à compenser cette terrible (bien rouler les "r", toujours) perte par un brin de causette lorsque Slughorn prit la parole.

*Le club de Slug' ? Hé ! Mais je n'ai jamais demandé à entrer dans une secte, moi... Et d'abord est-ce que... Comment ? Promotion sociale à l clef ? Aha ! On reconnaît enfin mon talent ! Hum... Si il a vraiment des contacts, c'est très, très intéressant pour l'avenir... Très bien, j'irai à cette petite sauterie party !*

Estimant, à la fin du discours, qu'ils devaient tous être en droit de converser, Ernie se tourna automatiquement vers Juliette pour lui demander d'un air décontracté :

- Et donc toi, que penses-tu de cette idée de club ?

*Le sourire ultra-bright Ernie ! Le sourire ultra-bright !*

Il avait été bien inspiré de passer se refaire une beauté par les toilettes avant de venir !