Juliette écoutait toujours Ernie, qui semblait parfaitement du même avis qu’elle. Cette sensation était superbe. Vous allez sans doute me demander : Mais quelle sensation ? celle de manger du ragoût de patates, voyons ! La sensation que tout allait bien. Autour d’elle, Juliette n’écoutait rien. Elle ne voyait rien, ne comprenait rien, hormis ce qui sortait de la bouche d’Ernie MacMillan, le jeune homme qui lui tenait actuellement compagnie. Le blondinet semblait aussi heureux qu’elle, la Serdaigle pouvait ouvertement l’affirmer. Vraiment, ces deux jeunes gens auraient fortement dû se rencontrer plus tôt.
« J’espère sincèrement que tu as raison… » Souffla Juliette, répondant à l’affirmation que le Poufsouffle avait émise quelques instants plus tôt. « Sinon, j’en serais vraiment navrée. Après tout, je crois que les Serdaigle autant que les élèves des autres maisons ont le droit d’entrer dans ce club. » Répondit la brunette, souriante. Puis, vint le sujet qu’Ernie reprit. Apparemment, Juu’ avait visé juste en utilisant les mots « Idéaux trop parfaits », parce que Ernie semblait au septième ciel juste à l’entendre dire ces mots. La bleue et bronze était, pour sa part également, excessivement heureuse (pour ne pas dire ultra-méga-giga-genre-comme-style heureuse).
« Comme tu sais bien parler, » constata la jeune fille, conservant le même sourire que tout à l’heure. « Tout ce que tu viens de dire est absolument vrai. L’être humain, comme le disent tous les scientifiques, est l’être le plus complexe du monde. Personne ne peut se résoudre à départager de tels êtres en trois ou quatre traits de caractères, qu’ils soient dominants ou pas. » Divulgua la jeune grecque avec une conviction qui sortait légèrement de l’ordinaire. Puis, elle se tut, laissant Ernie émettre son opinion. Il était vrai que si on se fiait à ce que le jeune Poufsouffle émettait comme idée, la réunion dans laquelle Juliette se trouvait actuellement n’aurait pas eu lieu. À moins que Slughorn ait fait quelques petites recherches auprès de Dumbledore et des autres enseignants durant l’été, mais pour être honnête, il ne fallait pas exagérer.
« Tu as sans doute raison, » Répondit la Serdaigle en souriant. « Mais je suis heureuse que nous partagions le même avis sur le sujet, en tout cas. » Elle esquissa un sourire léger, brillante de joie. Tout allait tellement bien avec Ernie… L’Aigle se sentait un peu sur un nuage… C’était étrange comme sentiment, vraiment étrange. Pour être franche, la brunette n’avait jamais ressentit une telle émotion auparavant. Elle espérait sincèrement, en tout cas, que cet effet ne la quitte pas du jour au lendemain.
Puis, alors que Juliette allait répondre à Ernie, Slughorn sortit de nulle part. La jeune fillette était plutôt enchantée de voir Slugh’, mais son commentaire destiné à Ernie était disons… Déplacé. Chacun avait ses rêves, et personne n’avait le droit de s’immiscé pour divulguer son opinion ! Surtout pas le Professeur Slughorn, nouvel enseignant ! Légèrement contrariée suite à cette question, la jeune méditerranéenne dévia son regard sur le Poufsouffle et attendit que ce dernier réagisse. Ernie ne semblait pas contrarié ni ébranlé le moins du monde, au contraire, ce qui lui valu un élan d’affection encore plus intense de la part de Juliette. Elle adorait les hommes qui savaient ce qu’ils voulaient. Liam avait été un garçon qui savait ce qu’il voulait et apparemment, Ernie l’était aussi. Attendant que Slughorn émette un quelconque mot, la bleue et bronze se pencha vers Ernie et lui souffla à l’oreille : « Il a du culot, de poser cette question en public, lui ! »
C’était vrai quoi, selon l’avis de Juliette, un tel acte était inacceptable, et c’était important pour la sorcière de le dire à son compagnon. La question était de savoir ce qu’il allait en penser, lui, de son côté.
{ Navrée du retard }