La jalousie est un vilain défaut [PV Sieg]

Siegfried menait une vie particulièrement calme en ce moment à Poudlard. Il ne s’était pas trop fait remarquer ni en cours, ni en dehors des cours. En ce début d’année, il avait ressenti le besoin de se faire oublier quelque peu. A force de faire des coups d’éclats les années précédentes, même en étant le plus discret possible, la rumeur comme quoi, Siegfried, était derrière tel, ou tel évènements inexpliqué s’était propagée. Ca n’était pas acceptable ! Le pouvoir, c’était le secret ! Et puis, cette année, Siegfried avait un mauvais pressentiment. Sa brulure saignait plus souvent que d’habitude. Mauvais présage ? Surement… Et puis, aussi, l’enchainement des événements qui s’étaient déroulés à Poudlard étaient inquiétants. Miss Ombrage avait été mise à la tête de l’école l’an passé, et puis éjectée aussi sec… Un nouveau ministre de la magie était en place, dumbledor était à nouveau chef de l’école, mais pour combien de temps ? Tout le monde magique espérait qu’un certain équilibre était entrain de renaitre, Siegfried lui était persuadé qu’il s’agissait d’une accalmie avant la vraie tempête. Une tempête comme le monde des sorciers n’en avait jamais connu… Alors, quand ce jour viendrait, Siegfried savait qu’il vaudrait mieux être le plus discret possible, le plus inoffensif possible… en apparence bien sure.
Ironie du sort, il allait bientôt se rendre compte que lui-même était entrain de vivre une accalmie précédent une tempête. Sa relation avec Heaven s’était grandement apaisée suite aux vacances. Il avait veillé à ne pas la froisser, ni même à la vexer. Etait ce sa faute à lui s’il supportait mal les contacts ? S’il avait du mal à accepter de se confier trop intimement à quelqu’un ? Il n’avait jamais voulu ressentir ca, tout comme il n’avait jamais demandé à venir au monde.

Ainsi, lorsqu’il passa la porte de la salle commune, il pensait justement que pour une fois, il n’y avait pas un nuage en vue entre lui et Heaven. La seconde suivante, il réalisa qu’il y avait un orage profond entre eux… Un orage qui prit la forme d’une claque qui manqua une fois de plus de lui arracher la tête. Mais pourquoi ! Songeât-il. Pour une fois, il était persuadé de n’avoir rien fait. Et Heaven ne lui donna pas d’explication tangible. Il lui répondit on se tenant la joue.

Siegfried : « Mais mais mais… Qu’est ce que j’ai encore fait ? Je n’ai pas lu ton courrier cette fois ! Sérieux, préviens-moi au moins la prochaine fois que tu veux m’en coller une, que je sache pourquoi je dois souffrir ! »

Qu’avait pu bien faire ? Avait-il oublié de lui dire bonjours ? Lui avait il piqué des affaire sans faire attention ? Non, impossible, pour une fois, Siegfried était persuadé d’être innocent, de ne rien avoir fait de répréhensible par sa camarade. Il avait juste oublié une de ses maximes préférée, personne n’est innocent. Et les autres trouveront toujours quelque chose à redire à votre attitude. De toute façon, il allait passer un très mauvais moment.

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C’était donc ca ! C’était l’histoire avec Hell qui avait provoqué toutes ces foudres de la part d’Heaven ! Mais c’était idiot ! Il n’avait rien fait lui ! Et Heaven avait crié ca tellement fort, motivée par la colère. Déstabilisé par la surprise, Siegfried se jeta sur elle, et lui mit la main devant la bouche. Il regarda à droite… A gauche… Personne… De toute façon, comment pouvait-il y avoir d’autres élèves ici ? Sa réaction etait puérile, et parfaitement inutile. Il relâcha Heaven, et reprit ses distances pour éviter de se prendre un autre coup. Il commença alors à rassembler ses pensées pour tenter une explication. Voyons, quelle approche favoriser ? La vérité ? Oh oui, pour une fois, la verité semblait être la solution la plus simple à exploiter.

Siegfried : « Alors écoute, déjà, lorsque les enfants sont dans leur lit, contrairement aux grandes personnes, ils dorment ! Et c’est exactement ce que j’étais entrain de faire lorsque la petit Hell s’est glissée sous mes draps. Alors comment voulais tu que je l’en empêche ? »

Il avait été même été particulièrement surpris de se retrouver subitement réveillé par une présence contre lui. Oui, parce que c’était bien la présence rapprochée de Hell qui l’avait tiré de son sommeille, même entrain de rêver, il ne supportait pas les contactes physiques. Ils s’étaient tous les deux retrouvés tombés du lit tellement Siegfried avait été surpris ce soir la. Et cela aurait été pareil avec n’importe qui !

Siegfried : « Ensuite, dès que je me suis réveillé, brusquement d’ailleurs, j’ai repris mes distances avec elle. Il ne s’est rien passé, je ne l’ai pas touché volontairement, et je suis une victime dans cette affaire. Si si, j’te jure ! »

Ca paraissait étrange de la part d’un garçon de son âge de se plaire de s’être retrouvé avec une fille dans son lit, mais Siegfried n’était pas un garçon comme les autres. Il était aussi particulièrement mis en péril par la présence hostile de Heaven. Il se demanda si Heaven connaissait le film « liaisons fatales ». Ce genre de film aurait du lui plaire. Siegfried en frissonna… Dans les « liaisons fatales », l’homme passait à deux doigts de se faire tuer… Naaaan, Heaven ne ferait pas ca… Elle le torturerait pendant des heures avant de l’achever, elle lui arracherait un ongle, elle le tournerait lentement pendant des heures, elle attendrait que ca s’infecte…

Siegfried : « Et puis d’abord, je voudrais savoir, comment es tu au courant de cet incident ? Dans le dortoir des garçons il m’a semblé que tout le monde dormait, tu as des espions parmi les serpentard males ? J’espère que ca n’est pas Hell qui s’amuse à raconter ca à toute l’école ! Ce n’est pas le genre d’histoire que je souhaite voir s’ébruiter tu vois ? »

Siegfried espérait ainsi éluder le sujet, détourner l’attention de Heaven. De toute façon, malgré toutes ses explications, Siegfried sentait qu’il aurait tord à ses yeux. Finalement, l’accalmie des vacances n’avait pas durée en eux.

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Ah non, ca n’était pas juste ! Tout ce qu’il disait pour se justifier, toutes ses explications lui revenaient droit dans la figure. A croire que Heaven avait prévu à l’avance toutes ses explications et toutes ses excuses. S’il avait su que la petite Hell lui causerait autant de problèmes, il ne lui aurait même pas adressé la parole dans le train. Non, il ne se serait même pas assis dans le même compartiment qu’elle, il aurait même peut être changé de wagon pour plus de sureté. Enfin, Heaven lui offrait encore la possibilité de se justifier, il fallait en profiter avant qu’elle ne prenne des mesures plus radicales.

Siegfried : « Elle ne me connaît pas à peine, on s’est déjà parlé dans le Poudlard express. Tu sais bien, pendant que toi et les autres vous pactisiez avec cet adulte malsain qui nous sert de maitre de potion. Et bien, j’ai tout de suite senti que cette petite serait une des nôtres. J’ai essayé de l’éprouver un peu, et va savoir pourquoi, elle a fait une sorte de transposition de son frère sur moi. En gros, cette gamine adore son frère, et elle est très déçue de ne pas être dans la même maison que lui. Ce soir là, elle avait fait un cauchemar. Elle a eu envie de le voir, et comme elle ne le pouvait pas, elle est allée directement voir le seul garçon plus âgé qu’elle avec qui elle avait déjà parlé. »

Toute cette histoire semblait dingue même pour Siegfried. Il ne comprenait pas comment on pouvait à ce point être dépendant de la présence des autres. Il avait été la victime innocente des angoisses de Hell, et son malheur se manifestait à travers Heaven maintenant. Il écarta les bras en signe de désespoir.

Siegfried : « Je ne supporte pas les contactes physiques. Toi tu le sais. Et je ne suis pas non plus du genre à aimer provoquer ce genre de relation entre moi et nos camarades. J’étends mon influence, mais pas de sentiments, c’est superflu. Je ne peux pas croire que tu puisses penser que j’ai provoqué volontairement ces événements. Hell est une serpentard fragile, c’est tout ce que j’ai pu constater, et je me suis dit qu’une serpentard fragile méritait d’être renforcée. J’ai voulu me mêler ca. »

C’était d’ailleurs pour ca qu’il lui avait fait faire une excursion à travers certains passages secrets de l’école. Il n’aborda pas ce sujet avec Heaven, ignorant tout du niveau de renseignement dont elle disposait. Si possible, mieux valait éviter de trop en dire.

Siegfried : « Et puis, de toute façon, je pense que ce sont les plus faibles qui donnent les meilleurs prédateurs une fois renforcés. Elle deviendra une allier de premier choix parmi les serpentard si nous nous en occupons correctement. Je suis certain que même toi, tu devrais apprécier ce genre d’opportunité. »

Siegfried espérait que maintenant qu’il avait tout expliqué, Heaven se montrerait moins suspicieuses. C’était peut être sous estimer la jalousie de la petite serpentard.

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Siegfried : « J’ai jamais dit que je trouvais son attitude raisonnable ! Mais de là à m’en faire porter la responsabilité, ça n’est pas juste, c’est moi qui ai été choqué par cette expérience ! Je t’ai dit que je ne supportais pas les …! »

Les contactes physiques, oui, elle savait déjà, ça ne servait à rien de le répéter, et de le répéter encore. Non, pour parvenir à la convaincre de sa bonne foi, il fallait envisager une autre stratégie. C’est pourquoi, contre toutes ses habitudes, contre tous ses principes habituels, contre tous ces complexes, Siegfried s’approcha d’Heaven. Il s’appuya d’une main contre le mur derrière elle, et, dépassant le sentiment de dégoût qu’il avait comme à chaque fois qu’il s’approchait trop de quelqu’un, il se rapprocha, et l’embrassa. Pour une fois, l’initiative était venue de lui. Il resta ainsi, lèvre contre lèvres, suffisamment longtemps pour quelle réalise ce qu’il était entrain de faire, mais suffisent peu de temps pour qu’il ne sente pas révulsé par cette force intérieure qu’il ne contrôlait pas, et qui lui interdisait tout contacte rapproché.

Lorsqu’il se recula, les 2 serpentards s’observèrent d’un air interdit. Siegfried était aussi surpris qu’Heaven par l’évènement qui venait de se produire. Elle avait juste été surprise, mais lui se demandait encore comment il avait su dépasser son aversion. Il convenait cependant de donner à son acte le sens qu’il méritait.

Siegfried : « C’était juste un baiser pour te montrer que… Que… Que dans cette école, il n’y a que pour toi que je suis prêt à aller au delà de certaines limites que je porte. Tu comprends ? Mon dégoût pour les contactes physiques, je ne le contrôle pas. Mais tu dois comprendre qu’il y a une différence énorme entre elle qui a réussit a me voler un instant d’intimité, et toi pour qui je suis capable de passer outre ma pudeur. J’aurais peut être du dire tout ça avant. »

Dire, et faire cela avant. Ils s’étaient déjà embrassés, mais c’était Heaven qui avait prit les devant, par jeu, et Siegfried avait toujours manifesté ouvertement sa gêne. Pour la première fois, il avait su dépasser cette gêne, et surtout, prendre l’initiative d’un tel acte. Sans forcement que cela change beaucoup de choses dans leurs rapports, cette toute petite action de rien du tout permettait de mettre en lumière une chose très précise. Heaven n’était pas n’importe qui pour Siegfried. Elle n’était pas comme n’importe quel élève qu’ils s’amusaient à manipuler, ou à utiliser. Elle en avait déjà l’intuition, elle en avait maintenant la preuve, juste, grâce à un baiser.

Siegfried : « Et là, tu n’imagines même pas ce que je viens de vivre pour pouvoir faire ça. Ne me demande pas de refaire ce genre d’effort trop rapidement s’il te plait. Ma santé mentale n’y survivrait pas. »

Car Siegfried sentait bien que tous ses travers, tous ses barrages, se trouvaient dans sa tête. Dans sa tête d’amnésique dormait des souvenir qui le bloquaient et qui le boostaient pour de nombreuses choses. Mais il ne savait pas encore pourquoi.

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OK

TOUT COMPTE

Elle n’avait rien dit, elle n’avait rien répondu… Siegfried avait craint un moment une réaction excessive de sa part, mais pour la première fois de sa vie, il voyait Heaven hésitante, ou du moins, désarmée, et incapable de réagir de manière tangible. Comment interpréter cette absence de réaction ? Comment la comprendre ? Attendait-elle ce baiser de la part de Siegfried au point d’en perdre la parole ? Ou bien au contraire, était-elle maintenant gênée, et embarrassée par cette démonstration d’affection de sa part ? S’y était il prit comme il fallait ? Siegfried était un handicapé du cœur, il ne savait pas comment s’y prendre pour gérer les sentiments. Ne pas avoir de sentiment du tout, et ignorer ceux des autres lui avaient toujours semblé être la meilleure solution pour éviter de trop se prendre la tête. Là, il n’était plus sure de rien.

Heaven représentait quelque chose de spécial pour lui, mais qu’est ce que ca voulait dire exactement Spéciale ? Une alliée ? Une amie ? Quelque chose de plus ? Même lui n’aurait pas sur le dire. Qu’est ce que les autre ressentaient lorsqu’ils avaient un ami, ou plus ? Quelle était la bonne émotion ? Comment savait on qu’on ressentait ce qu’il fallait ? Plutôt que de se murer dans le silence lui aussi, Siegfried décida de se sortir de cette impasse avec elle. Si seulement il pouvait distinguer clairement son visage, mais il faisait si sombre ici.

Siegfried : « Nous sommes des êtres de l’ombre Heaven. Ce que nous sommes l’un pour l’autre, les autres n’ont pas besoin de le savoir. Pour tout le monde, nous sommes Siegfried et Heaven, joueurs étincelant de l’équipe de quiditch, implacables, et déterminés. Ils n’ont pas besoin de savoir à quel point nous nous apprécions, ils n’ont pas besoin de savoir le vrai. Apres tout, c’est justement parce que nous sommes des dissimulateurs que nous sommes imprévisibles. »

Siegfried lui aussi était à moitié caché par la pénombre. Lorsqu’il tendit une main vers Heaven, il ressemblait à un démon l’invitant à le suivre dans son propre enfer. Siegfried rendait souvent cette impression d‘être l’objet du pécher, la porte vers les fruits défendus, ceux qui le suivaient se trouvaient toujours fac à face avec leurs propres envies, et leurs propres vices.

Siegfried : « Allons, vient, ne restons pas ici. Nous ne pouvons pas nous cacher ici pour le restant de nos jours. Tes admirateurs en mouraient de chagrin. »