La jalousie est un vilain défaut [PV Sieg]

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Une première année… Une fichue première année… Nan mais il avait quoi dans la tête ? Surtout cette première année ! Heaven ne pouvait pas la voir, et lui… Non mais vraiment ! Décidemment, leur relation allait encore empirer… Et dire qu’ils avaient tous les deux fait des efforts pendant les vacances pour apaiser les choses… Et cette première année stupide, idiote et miss je-me-la-pète venait tout gâcher… Un meurtre… Un meurtre, voilà ce que Heaven avait envie de faire. Un double meurtre même, mais en premier, se serait cette peste de Hell Luminas qui y passerait. Oui, pour une première année, elle en avait du culot ! Surtout pour s’en prendre à celui qui avait fait s’éveiller des sentiments particuliers dans le cœur de la petite écossaise vile, perfide et sournoise qu’était Heaven Clarks !

Heaven arpentait depuis le début de l’après-midi l’école de sorcellerie, à la recherche de ce cher capitaine de Quidditch. Non, vraiment, il croyait quoi ? Qu’elle allait laisser passer comme ça le fait qu’une fille se glisse dans son lit, alors qu’ils se disputaient dès que Heaven osait l’approcher d’un peu trop près ? Il croyait au Père Noël ce cher Siegfried ! Comme si Heaven allait faire comme si de rien n’était… Hors de question ! Surtout qu’elle prenait petit à petit conscience de ce qu’elle ressentait pour cet idiot d’orphelin… Elle l’aimait beaucoup, et ne voulait pas le perdre, mais pour Heaven, cela n’avait jamais vraiment signifié quelque chose, jusqu’à maintenant. Lorsqu’elle avait sue pour cette première année, elle avait été en colère, voire peut-être même en rage… Elle n’y croyait pas, et voulait absolument des explications.

Heaven cherchait donc Siegfried depuis le début de l’après-midi. Elle avait cherché partout, dans toutes les salles du château, et pas moyen de le trouver… A croire qu’il l’évitait… Ou alors, il était particulièrement doué pour jouer à Cache-Cache… Ou alors, elle cherchait tout simplement au mauvais endroit… Trop énervée pour continuer ses recherches, la jeune fille finit par arpenter à la vitesse grand V les couloirs des cachots, afin de retourner dans la salle commune. Et là, par le plus grand des miracles, ce fut Siegfried qui passa la porte de la salle commune des Serpentard. Heaven accéléra le pas et se planta juste devant lui avec un regard haineux. Elle le poussa en arrière, pour que ceux qui décideraient de sortir ou de rentrer dans la salle commune ne se mêle pas de leur discussion.

« T’es vraiment un con ! Tu le sais ça ?! »

Sur ces adorables paroles, la demoiselle fit claquer sa main froide contre la joue du garçon. Oui, il se fichait d’elle, ce n’était pas possible autrement… Quoi qu’il en soit, ils allaient mettre les points sur les i aujourd’hui, et mieux valait pour Siegfried qu’il y avait une bonne raison pour que cette petite peste se soit glissée dans son lit. Quoi que, peu importe la raison, Heaven n’admettrait jamais qu’une fille se soit glissée dans le lit de Siegfried… Heaven, jalouse ? Non, pas du tout ! Juste un peu trop… possessive ? Oui, ça doit être ça…

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Siegfried menait une vie particulièrement calme en ce moment à Poudlard. Il ne s’était pas trop fait remarquer ni en cours, ni en dehors des cours. En ce début d’année, il avait ressenti le besoin de se faire oublier quelque peu. A force de faire des coups d’éclats les années précédentes, même en étant le plus discret possible, la rumeur comme quoi, Siegfried, était derrière tel, ou tel évènements inexpliqué s’était propagée. Ca n’était pas acceptable ! Le pouvoir, c’était le secret ! Et puis, cette année, Siegfried avait un mauvais pressentiment. Sa brulure saignait plus souvent que d’habitude. Mauvais présage ? Surement… Et puis, aussi, l’enchainement des événements qui s’étaient déroulés à Poudlard étaient inquiétants. Miss Ombrage avait été mise à la tête de l’école l’an passé, et puis éjectée aussi sec… Un nouveau ministre de la magie était en place, dumbledor était à nouveau chef de l’école, mais pour combien de temps ? Tout le monde magique espérait qu’un certain équilibre était entrain de renaitre, Siegfried lui était persuadé qu’il s’agissait d’une accalmie avant la vraie tempête. Une tempête comme le monde des sorciers n’en avait jamais connu… Alors, quand ce jour viendrait, Siegfried savait qu’il vaudrait mieux être le plus discret possible, le plus inoffensif possible… en apparence bien sure.
Ironie du sort, il allait bientôt se rendre compte que lui-même était entrain de vivre une accalmie précédent une tempête. Sa relation avec Heaven s’était grandement apaisée suite aux vacances. Il avait veillé à ne pas la froisser, ni même à la vexer. Etait ce sa faute à lui s’il supportait mal les contacts ? S’il avait du mal à accepter de se confier trop intimement à quelqu’un ? Il n’avait jamais voulu ressentir ca, tout comme il n’avait jamais demandé à venir au monde.

Ainsi, lorsqu’il passa la porte de la salle commune, il pensait justement que pour une fois, il n’y avait pas un nuage en vue entre lui et Heaven. La seconde suivante, il réalisa qu’il y avait un orage profond entre eux… Un orage qui prit la forme d’une claque qui manqua une fois de plus de lui arracher la tête. Mais pourquoi ! Songeât-il. Pour une fois, il était persuadé de n’avoir rien fait. Et Heaven ne lui donna pas d’explication tangible. Il lui répondit on se tenant la joue.

Siegfried : « Mais mais mais… Qu’est ce que j’ai encore fait ? Je n’ai pas lu ton courrier cette fois ! Sérieux, préviens-moi au moins la prochaine fois que tu veux m’en coller une, que je sache pourquoi je dois souffrir ! »

Qu’avait pu bien faire ? Avait-il oublié de lui dire bonjours ? Lui avait il piqué des affaire sans faire attention ? Non, impossible, pour une fois, Siegfried était persuadé d’être innocent, de ne rien avoir fait de répréhensible par sa camarade. Il avait juste oublié une de ses maximes préférée, personne n’est innocent. Et les autres trouveront toujours quelque chose à redire à votre attitude. De toute façon, il allait passer un très mauvais moment.

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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Siegfried se fichait d’elle, maintenant Heaven en était sûre. Il lui demandait pourquoi ? Ce qu’il avait fait ? Non mais vraiment, c’est l’hôpital qui se fout de la charité là ! Ce qu’il avait fait… Très bien, s’il voulait absolument le savoir, ou plutôt se rafraîchir la mémoire, Heaven allait lui. Elle ne serait pas gentille, ça c’était clair, car elle ce qu’elle avait apprit, elle l’avait en travers de la gorge, et l’aurait sûrement pour longtemps, en plus de son envie de meurtre envers la première année concernée.

« Je sais que tu n’as pas lu mon courrier ! Et je te préviens si je le veux ! Mais depuis quand, dis-moi, depuis quand tu laisses quelqu’un, une fille en plus, se glisser dans ton lit ?! Alors que… Alors que… »

Alors qu’il refusait catégoriquement le moindre contact avec la petite écossaise. Néanmoins, elle ne le dirait, la preuve, elle s’était tut avant de finir sa phrase. Si elle avait continué, elle aurait finit par sous-entendre qu’elle était jalouse, ce qui n’était pas faux, mais cela, Siegfried pouvait très bien l’ignorer… Après tout, si elle était jalouse, c’est qu’il y avait quelque chose de plus que de l’amitié pour Siegfried… Ou alors, avec un peu de chance, c’était son excessive possessivité qui prenait le dessus… Mouais dans tous les cas, cela voulait dire qu’elle se sentait plus proche de son camarade qu’elle ne l’était réellement. Après tout, pour lui, elle n’était qu’une alliée, vu qu’il ne connaissait ni le mot, ni la définition du mot « ami » (tu veux un dico Sieg ?)

Heaven avait toujours été un brin jalouse, mais cela se transformait souvent en possessivité extrême, surtout quand il s’agissait de personnes qu’elle appréciait, là, il lui arrivait même de devenir parano ! Exemple : Elle était sûre que Quentin, le meilleur ami de Raphaël ne l’aimait parce que Raph l’avait prise sous son aile… Elle n’était sûre de rien, mais parano à 200%, elle y croyait à fond… (tu veux pas aller voir un médecin Heavy ?). Là, c’était son côté paranoïaque qui ressortait, mais avec Siegfried, c’était son côté possessif. Pourtant, il y a encore de cela quelques mois, elle se serait ficher de ce qu’une fille aurait fait dans le lit de l’orphelin… Mouais, peut-être pas en fait. Leur relation avait été très fusionnelle dès le départ, et si beaucoup se demandait s’ils sortaient ensembles ou s’ils se voilaient la face, les deux jeunes eux, ne ressentaient rien l’un pour l’autre.

« Alors ? Ca y est ? T’es plus allergique aux gens ?! Et puis tu commences fort… Bravo ! Non mais vraiment, dis-moi, t’as quoi dans ta tête ?! Rien ?! »

Quand je vous disais qu’elle n’allait pas être gentille… Le problème, c’est qu’après que Siegfried ait été éjecté de sa chambre par elle-même, la demoiselle s’était allongée, et avait longuement réfléchis. Déjà, elle avait eu un pincement au cœur lorsque Siegfried avait lu la lettre, et pourtant, il s’en fichait complètement pas vrai ? Lui, oui, mais Heaven non… Et là, ça commençait à sentir vraiment mauvais…

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C’était donc ca ! C’était l’histoire avec Hell qui avait provoqué toutes ces foudres de la part d’Heaven ! Mais c’était idiot ! Il n’avait rien fait lui ! Et Heaven avait crié ca tellement fort, motivée par la colère. Déstabilisé par la surprise, Siegfried se jeta sur elle, et lui mit la main devant la bouche. Il regarda à droite… A gauche… Personne… De toute façon, comment pouvait-il y avoir d’autres élèves ici ? Sa réaction etait puérile, et parfaitement inutile. Il relâcha Heaven, et reprit ses distances pour éviter de se prendre un autre coup. Il commença alors à rassembler ses pensées pour tenter une explication. Voyons, quelle approche favoriser ? La vérité ? Oh oui, pour une fois, la verité semblait être la solution la plus simple à exploiter.

Siegfried : « Alors écoute, déjà, lorsque les enfants sont dans leur lit, contrairement aux grandes personnes, ils dorment ! Et c’est exactement ce que j’étais entrain de faire lorsque la petit Hell s’est glissée sous mes draps. Alors comment voulais tu que je l’en empêche ? »

Il avait été même été particulièrement surpris de se retrouver subitement réveillé par une présence contre lui. Oui, parce que c’était bien la présence rapprochée de Hell qui l’avait tiré de son sommeille, même entrain de rêver, il ne supportait pas les contactes physiques. Ils s’étaient tous les deux retrouvés tombés du lit tellement Siegfried avait été surpris ce soir la. Et cela aurait été pareil avec n’importe qui !

Siegfried : « Ensuite, dès que je me suis réveillé, brusquement d’ailleurs, j’ai repris mes distances avec elle. Il ne s’est rien passé, je ne l’ai pas touché volontairement, et je suis une victime dans cette affaire. Si si, j’te jure ! »

Ca paraissait étrange de la part d’un garçon de son âge de se plaire de s’être retrouvé avec une fille dans son lit, mais Siegfried n’était pas un garçon comme les autres. Il était aussi particulièrement mis en péril par la présence hostile de Heaven. Il se demanda si Heaven connaissait le film « liaisons fatales ». Ce genre de film aurait du lui plaire. Siegfried en frissonna… Dans les « liaisons fatales », l’homme passait à deux doigts de se faire tuer… Naaaan, Heaven ne ferait pas ca… Elle le torturerait pendant des heures avant de l’achever, elle lui arracherait un ongle, elle le tournerait lentement pendant des heures, elle attendrait que ca s’infecte…

Siegfried : « Et puis d’abord, je voudrais savoir, comment es tu au courant de cet incident ? Dans le dortoir des garçons il m’a semblé que tout le monde dormait, tu as des espions parmi les serpentard males ? J’espère que ca n’est pas Hell qui s’amuse à raconter ca à toute l’école ! Ce n’est pas le genre d’histoire que je souhaite voir s’ébruiter tu vois ? »

Siegfried espérait ainsi éluder le sujet, détourner l’attention de Heaven. De toute façon, malgré toutes ses explications, Siegfried sentait qu’il aurait tord à ses yeux. Finalement, l’accalmie des vacances n’avait pas durée en eux.

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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven était énervée, elle avait de quoi, mais elle voulait, ou du moins elle aimerait que sa relation avec Siegfried soit un peu calme de temps à autre… L’année dernière avait été beaucoup plus calme, ils ne s’étaient pas souvent pris la tête, peut-être deux ou trois fois, ce qui était déjà énorme, et en plus, c’était en février, donc l’année était assez avancée… Mais là, leur première dispute était en Septembre… Fin Septembre et voilà que les deux jeunes vipères commençaient déjà à se crêper le chignon (ou du moins, Heaven commençait déjà à crier, c’est plus juste pour Siegfried, qui n’avait rien demandé lui, le pauvre).

Heaven aurait même continué à déverser ses cris et ses reproches sur Siegfried si ce dernier ne s’était pas jeter sur elle, la plaquant contre le mur au passage, son dos claquant contre la pierre froide (ah bah c’est malin, elle va avoir un bleu énorme du coup ! C’est malin !), une de ses mains chaudes sur la bouche froide de la gamine. Non mais il voulait faire quoi ? L’étouffer ? La brûler ? Non parce que là, pour la brûler, il était bien parti ! Heaven le repoussait, mais sa force de moineau l’empêchait de faire céder l’emprise que Siegfried avait sur elle. Mais au bout de quelques minutes, il s’en alla de lui-même, conscient que ce qu’il faisait était complètement absurde.

Puis Siegfried finit par expliquer la soi-disant raison pour laquelle cette fichue première année, cette idiote sans nom, cette sorcière de pacotille, cette... (c’est bon Heaven, on a comprit que tu l’aimais pas !) s’était glissée dans son lit, en pleine nuit, alors que Siegfried détestait les contacts physiques. Heaven savait bien qu’il détestait ça, mais selon son cher capitaine et batteur, la « petite Hell » (la petite idiote ouais !) ne le savait pas, et il le lui avait rapidement fait comprendre. Bah bien sûr… Hell est un ange, et Heaven est le Ministre de la Magie ! Non mais vraiment, il ne pensait pas que ça allait passer comme ça, pas vrai ? Heaven était jalouse, trop jalouse, et bien trop possessive envers le jeune orphelin qu’elle refusait cette explication. Elle voulait savoir, elle voulait tout savoir !

Puis Siegfried la questionna. Comment elle le savait ? Haha ! Secret ! Heaven avait ses sources, et disons que ces derniers, lorsqu’il s’agissait de Siegfried, elle était presque au courant de tout… Le pauvre, il ne pouvait même plus mettre un pied devant l’autre sans que Heaven en soit au courant… Bon, bien sûr, ses allers-retours salle commune-cours, Heaven s’en fichait pas mal, c’était plutôt les personnes qu’il fréquentait et ce qu’il faisait avec (surtout si c’était des filles) qui l’intéressait. Et ce qui était sûr, c’est qu’elle ne lui dirait pas comment elle savait que cette stupide première année s’était glissée dans son lit.

« Oui, bien sûr ! Et selon toi, c’est normal qu’une fille aille dans le lit d’un garçon alors qu’elle le connaît à peine ? Non, vraiment, tu crois que tu vas me faire gober ça ? Tu te fous de moi, pas vrai ? Quant à mes sources, ça ne te regarde pas… »

Non, vraiment, il se fichait d’elle, et pas qu’un peu…

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Ah non, ca n’était pas juste ! Tout ce qu’il disait pour se justifier, toutes ses explications lui revenaient droit dans la figure. A croire que Heaven avait prévu à l’avance toutes ses explications et toutes ses excuses. S’il avait su que la petite Hell lui causerait autant de problèmes, il ne lui aurait même pas adressé la parole dans le train. Non, il ne se serait même pas assis dans le même compartiment qu’elle, il aurait même peut être changé de wagon pour plus de sureté. Enfin, Heaven lui offrait encore la possibilité de se justifier, il fallait en profiter avant qu’elle ne prenne des mesures plus radicales.

Siegfried : « Elle ne me connaît pas à peine, on s’est déjà parlé dans le Poudlard express. Tu sais bien, pendant que toi et les autres vous pactisiez avec cet adulte malsain qui nous sert de maitre de potion. Et bien, j’ai tout de suite senti que cette petite serait une des nôtres. J’ai essayé de l’éprouver un peu, et va savoir pourquoi, elle a fait une sorte de transposition de son frère sur moi. En gros, cette gamine adore son frère, et elle est très déçue de ne pas être dans la même maison que lui. Ce soir là, elle avait fait un cauchemar. Elle a eu envie de le voir, et comme elle ne le pouvait pas, elle est allée directement voir le seul garçon plus âgé qu’elle avec qui elle avait déjà parlé. »

Toute cette histoire semblait dingue même pour Siegfried. Il ne comprenait pas comment on pouvait à ce point être dépendant de la présence des autres. Il avait été la victime innocente des angoisses de Hell, et son malheur se manifestait à travers Heaven maintenant. Il écarta les bras en signe de désespoir.

Siegfried : « Je ne supporte pas les contactes physiques. Toi tu le sais. Et je ne suis pas non plus du genre à aimer provoquer ce genre de relation entre moi et nos camarades. J’étends mon influence, mais pas de sentiments, c’est superflu. Je ne peux pas croire que tu puisses penser que j’ai provoqué volontairement ces événements. Hell est une serpentard fragile, c’est tout ce que j’ai pu constater, et je me suis dit qu’une serpentard fragile méritait d’être renforcée. J’ai voulu me mêler ca. »

C’était d’ailleurs pour ca qu’il lui avait fait faire une excursion à travers certains passages secrets de l’école. Il n’aborda pas ce sujet avec Heaven, ignorant tout du niveau de renseignement dont elle disposait. Si possible, mieux valait éviter de trop en dire.

Siegfried : « Et puis, de toute façon, je pense que ce sont les plus faibles qui donnent les meilleurs prédateurs une fois renforcés. Elle deviendra une allier de premier choix parmi les serpentard si nous nous en occupons correctement. Je suis certain que même toi, tu devrais apprécier ce genre d’opportunité. »

Siegfried espérait que maintenant qu’il avait tout expliqué, Heaven se montrerait moins suspicieuses. C’était peut être sous estimer la jalousie de la petite serpentard.

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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven était jalouse, c’était un fait. Heaven était possessive, cela aussi c’était un fait. Mais jamais Heaven n’avait pensé qu’elle serait jalouse à ce point à cause d’une simple première année, idiote, trop sensible, et complètement imprudente. Oui, car pour elle, la nouvelle vert et argent avait été imprudente. Se frotter autant contre Siegfried (c’est une image hein) était de l’imprudence pure et dure, car Heaven ne laisserait pas passer ce fait divers. Oh que non, et elle se préparait déjà une jolie vengeance, dans son joli petit crâne. Cette fichue Hell Luminas allait passer à la casserole, et n’allait pas s’en remettre, parole de Clarks ! Fallait pas rêver non plus, Heaven pouvait être gentille de temps à autre, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin ! (Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! #ZBAFF#)

Heaven écoutait ce que Siegfried lui disait, et visiblement, il se répandait en explications. Et ses explications, Heaven n’en avait rien à faire. Pour elle, le comportement de la petite vipère n’avait pas été normal, et surtout, elle n’avait pas à toucher à Siegfried ! C’était le Siegfried de Heaven voyons ! Lorsqu’elle réalisa ce à quoi elle pensait, Heaven se baffa mentalement. Mais qu’est-ce qui lui prenait ? Siegfried n’était pas à elle ! Ce n’était pas un objet ! C’était un être humain ! Et il ne lui appartenait pas ! Elle n’était même pas son amie à proprement dit, elle n’était qu’une alliée… Non, vraiment, Heaven se faisait des idées, des idées bien plus grosses qu’elle (en même temps, ce n’était pas bien compliqué) mais il y avait quelque chose chez ce stupide orphelin qu’elle appréciait.

Elle fit un petit sourire, mais c’était un sourire nerveux. En fait, Heaven ravalait ses larmes. Elle avait déjà pleuré une fois devant un garçon l’année dernière, et même si elle savait que même si elle pleurait, elle était toujours magnifique, il était hors de question qu’elle pleure devant Siegfried, cela serait plus une honte qu’une preuve qu’elle avait un tant soi peu d’humanité sous sa carapace d’ice-berg. Elle avait eu pour habitude de ne pas montrer ses sentiments, et lorsqu’elle avait pleuré l’année dernière, la jeune s’en était voulu un bon bout de temps après cela. Elle avait réduit en poussière sa carapace en l’espace de cinq secondes, mais aujourd’hui, on ne voyait plus rien, même pas quelques fissures… Ou peut-être que justement, sa jalousie trop prononcée, qui la poussait à agir come elle le faisait maintenant était due a des fissures minuscules, qui ne partaient pas… Qui ne partiraient pas.

« Ce n’est pas une Serpentard ! Les Serpentard ne sont pas fragiles ! Elle est tout sauf une Serpentard ! Ce n’est qu’une petite garce qui se croit tout permit à cause d’un simple cauchemar ! Mais Siegfried, ouvres les yeux ! Ce n’était qu’un cauchemar ! Pas la peine d’en faire tout un plat ! »

Heaven n’acceptait pas le fait qu’une fille avait eu le culot de s’introduire dans le lit de Siegfried, et elle ne le pardonnerait sans doute jamais à la petite première année, qui n’avait pourtant rien demandé, à part un peu de réconfort. Mais Heaven était comme cela, et on ne pourrait pas la changer.

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Siegfried : « J’ai jamais dit que je trouvais son attitude raisonnable ! Mais de là à m’en faire porter la responsabilité, ça n’est pas juste, c’est moi qui ai été choqué par cette expérience ! Je t’ai dit que je ne supportais pas les …! »

Les contactes physiques, oui, elle savait déjà, ça ne servait à rien de le répéter, et de le répéter encore. Non, pour parvenir à la convaincre de sa bonne foi, il fallait envisager une autre stratégie. C’est pourquoi, contre toutes ses habitudes, contre tous ses principes habituels, contre tous ces complexes, Siegfried s’approcha d’Heaven. Il s’appuya d’une main contre le mur derrière elle, et, dépassant le sentiment de dégoût qu’il avait comme à chaque fois qu’il s’approchait trop de quelqu’un, il se rapprocha, et l’embrassa. Pour une fois, l’initiative était venue de lui. Il resta ainsi, lèvre contre lèvres, suffisamment longtemps pour quelle réalise ce qu’il était entrain de faire, mais suffisent peu de temps pour qu’il ne sente pas révulsé par cette force intérieure qu’il ne contrôlait pas, et qui lui interdisait tout contacte rapproché.

Lorsqu’il se recula, les 2 serpentards s’observèrent d’un air interdit. Siegfried était aussi surpris qu’Heaven par l’évènement qui venait de se produire. Elle avait juste été surprise, mais lui se demandait encore comment il avait su dépasser son aversion. Il convenait cependant de donner à son acte le sens qu’il méritait.

Siegfried : « C’était juste un baiser pour te montrer que… Que… Que dans cette école, il n’y a que pour toi que je suis prêt à aller au delà de certaines limites que je porte. Tu comprends ? Mon dégoût pour les contactes physiques, je ne le contrôle pas. Mais tu dois comprendre qu’il y a une différence énorme entre elle qui a réussit a me voler un instant d’intimité, et toi pour qui je suis capable de passer outre ma pudeur. J’aurais peut être du dire tout ça avant. »

Dire, et faire cela avant. Ils s’étaient déjà embrassés, mais c’était Heaven qui avait prit les devant, par jeu, et Siegfried avait toujours manifesté ouvertement sa gêne. Pour la première fois, il avait su dépasser cette gêne, et surtout, prendre l’initiative d’un tel acte. Sans forcement que cela change beaucoup de choses dans leurs rapports, cette toute petite action de rien du tout permettait de mettre en lumière une chose très précise. Heaven n’était pas n’importe qui pour Siegfried. Elle n’était pas comme n’importe quel élève qu’ils s’amusaient à manipuler, ou à utiliser. Elle en avait déjà l’intuition, elle en avait maintenant la preuve, juste, grâce à un baiser.

Siegfried : « Et là, tu n’imagines même pas ce que je viens de vivre pour pouvoir faire ça. Ne me demande pas de refaire ce genre d’effort trop rapidement s’il te plait. Ma santé mentale n’y survivrait pas. »

Car Siegfried sentait bien que tous ses travers, tous ses barrages, se trouvaient dans sa tête. Dans sa tête d’amnésique dormait des souvenir qui le bloquaient et qui le boostaient pour de nombreuses choses. Mais il ne savait pas encore pourquoi.

516

OK

TOUT COMPTE

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Ce qui se passa après que la jeune fille eut descendu la première année au plus bas, disant même qu’elle ne méritait pas du tout son statut de Serpentard, l’écossaise ne le comprit pas tout de suite. Siegfried avait recommencé à parler, puis s’était arrêté avant la fin de sa phrase, que Heaven devina facilement les derniers mots comme étant les « contacts physiques ». Siegfried avait dû lui répéter au moins deux cent fois, voire peut-être plus en moins d’un an, alors si Heaven oublié… Enfin, fallait le faire quand même pour oublier quelque chose que l’on vous répète à longueur de journée.

Mais ce n’était pas la fin de phrase tant connue que la petite vert et argent ne comprit pas. Non, c’est ce que Siegfried fit après cette phrase inachevée qui surprit la poursuiveuse de talent des Serpentard. En quelques secondes, Siegfried s’était appuyé sur le mur où Heaven était elle-même appuyé et s’était rapproché dangereusement de la jeune fille. Heaven, si Siegfried n’avait pas fini par l’embrasser, aurait bien cru qu’il allait la frapper, ou quelque chose comme cela. Et pourtant non. Il l’embrassa, doucement et Heaven put sentir une nouvelle fois les lèvres chaudes du garçon sur ses lèvres glacées. Elle appréciait ce contact, et aurait souhaité qu’il dure un peu plus longtemps, mais bon, Siegfried venait de faire un effort exceptionnel, alors Heaven ne pouvait décemment pas le forcer à prolonger le baiser… Dommage d’ailleurs… Mais bon, pour une fois, c’était Siegfried lui-même qui l’avait embrassée… Et pas elle qui l’avait prit par surprise… Là, c’était plutôt le contraire même ! Mais bon, Heaven était ravie.

Mais là encore, la gamine ravalait ses larmes, même si en quelques secondes c’était non plus des larmes de rage, mais des larmes de joies. Siegfried venait de lui montrer à quel point elle était différente de ces autres filles qui peuplaient le château, ce qui était un bon départ, pas vrai ? D’ailleurs, Siegfried était en train de lui expliquer de vive voix… Mais Heaven savait bien qu’elle ne tiendrait pas longtemps si elle continuait à le regarder, alors pour cela, pour se protéger encore un peu, la demoiselle baissa la tête, fixant le sol, alors qu’un petit sourire s’étira sur ses lèvres. Elle était la seule pour qui il pouvait dépasser ses limites… Heaven était aux anges… Et elle était presque sûre qu’une fois leur conversation finie, la demoiselle irait pleurer dans les bras de son protecteur…

Heaven cherchait quelque chose à dire, mais rien ne lui venait. Pour le moment, elle savait que si elle parlait, ou si elle le regardait, elle finirait soit par pleurer, soit par se jeter dans ses bras, l’embrassant une nouvelle fois. Elle resta donc muette pour le moment, à fixer le sol (oh, les jolies dalles !), à réfléchir à ce qu’elle pourrait éventuellement dire.

Elle n’avait rien dit, elle n’avait rien répondu… Siegfried avait craint un moment une réaction excessive de sa part, mais pour la première fois de sa vie, il voyait Heaven hésitante, ou du moins, désarmée, et incapable de réagir de manière tangible. Comment interpréter cette absence de réaction ? Comment la comprendre ? Attendait-elle ce baiser de la part de Siegfried au point d’en perdre la parole ? Ou bien au contraire, était-elle maintenant gênée, et embarrassée par cette démonstration d’affection de sa part ? S’y était il prit comme il fallait ? Siegfried était un handicapé du cœur, il ne savait pas comment s’y prendre pour gérer les sentiments. Ne pas avoir de sentiment du tout, et ignorer ceux des autres lui avaient toujours semblé être la meilleure solution pour éviter de trop se prendre la tête. Là, il n’était plus sure de rien.

Heaven représentait quelque chose de spécial pour lui, mais qu’est ce que ca voulait dire exactement Spéciale ? Une alliée ? Une amie ? Quelque chose de plus ? Même lui n’aurait pas sur le dire. Qu’est ce que les autre ressentaient lorsqu’ils avaient un ami, ou plus ? Quelle était la bonne émotion ? Comment savait on qu’on ressentait ce qu’il fallait ? Plutôt que de se murer dans le silence lui aussi, Siegfried décida de se sortir de cette impasse avec elle. Si seulement il pouvait distinguer clairement son visage, mais il faisait si sombre ici.

Siegfried : « Nous sommes des êtres de l’ombre Heaven. Ce que nous sommes l’un pour l’autre, les autres n’ont pas besoin de le savoir. Pour tout le monde, nous sommes Siegfried et Heaven, joueurs étincelant de l’équipe de quiditch, implacables, et déterminés. Ils n’ont pas besoin de savoir à quel point nous nous apprécions, ils n’ont pas besoin de savoir le vrai. Apres tout, c’est justement parce que nous sommes des dissimulateurs que nous sommes imprévisibles. »

Siegfried lui aussi était à moitié caché par la pénombre. Lorsqu’il tendit une main vers Heaven, il ressemblait à un démon l’invitant à le suivre dans son propre enfer. Siegfried rendait souvent cette impression d‘être l’objet du pécher, la porte vers les fruits défendus, ceux qui le suivaient se trouvaient toujours fac à face avec leurs propres envies, et leurs propres vices.

Siegfried : « Allons, vient, ne restons pas ici. Nous ne pouvons pas nous cacher ici pour le restant de nos jours. Tes admirateurs en mouraient de chagrin. »

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