- As you wish _ - _ pV : Heaven

La gazette des sorciers à la main, le jeune homme venait de sortir de la Grande Salle. Il avait encore une heure avant que les cours reprennent. Le petit aigle aux ailes sombres marchait d'un pas lent dans le hall, quelques personnes venaient de sortir aussi dans la hall, et se hâtait vers les dortoirs ou vers la bibliothèque. Avec le vent qui soufflait aussi fort dehors, il ne valait mieux pas s'aventurer à l'extérieur maintenant. De toute manière, notre jeune Stanley qui avait l'habitude d'aller faire une petite promenade après manger pour digérer, mais surtout, pour avoir un peu de calme. Puisque la Grande Salle était beaucoup trop brouillante à son goût, et que s'il ne prenait pas l'air où ne se promener pas dans un endroit calme, il risquait d'être trop nerveux pour aller en cours... Ah, et cela risquait de choquer les professeurs aussi. De voir le jeune Enry en train de se mordre les doigts... Ou encore de se taper la tête contre son bureau... Ou même encore de prendre son livre de cours et de se taper tout seul avec. Bah quoi ? Le jeune garçon cligna des yeux en ouvrant le magasine. Depuis un mois déjà, il avait décidé de s'abonner à ce truc abominable qu'était la Gazette des Sorciers. Ce recueil très révélateur de fausse information lui permettait d'être un minimum au courant de ce qui se passait à l'extérieur, autrement que par les élèves de Poudlard. Enry n'avait pas l'habitude de suivre des camarades pour écouter leurs bribes de conversation. Et, pour dire la vérité... Notre jeune Serdaigle s'inquiétait un peu des événements à venir. Lui qui avait toujours préféré se couper du monde s'était un peu réveiller lorsqu'il avait appris que Voldemort était bel et bien de retour, mais qu'aussi, de nombreux mangemorts échapper de la prison... Super. Rien de mieux. De plus, le jeune Stanley avait appris comme tous les autres élèves de l'école, que des ponts s'étaient effondrés. Le jeune homme avait pris pour que sa petite famille n'ait pas pris la voiture à ce moment là, et qu'ils n'aient pas non plus traverser ce pont. Car, de nombreuses victimes avaient été nommés dans la Gazette, et de nombreuses élèves de l'école perdaient des êtres chers. Ca n'arrive jamais qu'aux autres... Et, pour cette fois, notre jeune Stanley envoyait des lettres un peu trop souvent. Sans pour autant faire mention de la lettre que sa jeune moitié lui avait envoyé... C'était très mal, certes... De faire comme si de rien était, mais c'était plus fort que lui...

Enry continuait son chemin à travers le couloir, connaissant le chemin par coeur, il ne prenait pas la peine de lever les yeux de son magasin. A part pour jeter quelque coup d'oeil lorsqu'il entendait des bruits. Il n'avait aucune envi de rentrer en collision avec quelqu'un, et encore moins s'excuser. Bien trop concentrer dans les articles de la Gazette des sorciers. La première chose qu'il faisait, c'était chercher des noms qu'ils connaissaient, pour se rassurer qu'aucun n'avait été tuer dans un quelconque combat. Au début de l'année, il avait pensé que sa famille moldu serait à l'abris, mais, lorsqu'il avait entendu à sa table quelques serdaigles qui parlaient du meurtre de nombreux moldus. Son sang s'était brusquement glacé. Et c'était à ce moment précis qu'il avait décidé de s'abonner comme de nombreux élèves, à la Gazette.

Son esprit était très concentré. Mais, un peu ailleurs. L'inquiétude était monté en lui comme une flèche lorsqu'il avait reçu d'un hibou le magasine. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter... Se répétait-il. Ses parents et sa soeur était à l'abris... Avant d'ouvrir le magasine, le garçon croisait les doigts sous la table puis allait le lire tranquillement, ailleurs que dans la Grande Salle. Il n'aimait pas le bouquant qui en ressortait lorsque le banquet était complètement finit. C'est pourquoi il sortait de table avant le dessert. Les couloirs de Poudlard étaient sombres, comme le sale temps dehors. Personne n'aurait envi de sortir, même si lui avait bien été tenter. Toutefois, il ne pouvait se risquer de perdre son bien avant de l'avoir fini. Le vent était trop capricieux à son goût aujourd'hui... En tout cas, le bon point que lui procurer le magasine, c'était de ne pas penser à tout et à rien. Notamment au bal qui allait avoir lieu et à sa cavalière qu'il ne connaissait pas... Mais surtout, à la vue de la belle Clarks dans une belle robe coûteuse. Franchement, Enry ne la voyait pas arriver dans la salle de balle en haillons, surtout pas elle... Le jeune homme n'avait pas lever les yeux lorsque quelqu'un avait tourné vers le coin d'un carrefour, manquant de lui rentrer dedans. Enry avait brusquement lever les yeux vers le jeune homme qui le fixer d'un air mauvais. Sans nul doute, un serpentard. Et l'insigne qu'il portait le lui confirma. Le petit aigle poursuivit son chemin d'un pas toujours aussi rapide, ne prenant même pas le temps de s'excuser. Il s'était replonger dans la lecture du dernier article. Cela faisait maintenant bien dix minutes qu'il l'avait commencé, et il avait déjà fini de le lire...

Il ne s'était même pas rendu compte qu'il se trouvait dans le couloir même où il avait invité la belle Clarks au bal l'année précédente, mais aussi la fois où il l'avait vu embrasser le Capitaine de Quidditch des serpentards. Siegounet. D'accord, Enry ne le connaissait pas, de plus, il ne jugeait rarement sur une première approche. Surtout qu'il ne lui avait jamais adresser la parole, et qu'il n'était pas près de le faire de si tôt... D'ailleurs, Enry avait eu une soudaine envi de faire du Quidditch, juste pour se retrouver en face de l'équipe de Serpentard. M'enfin bon... Cela lui passerait. Il n'avait vraiment pas envi de faire du sport pour le moment, même s'il avait déjà postuler. Il préférait attendre encore un peu. Il n'était pas très doué pour voler sur un balais, on pouvait dire qu'il savait tenir dessus. Après, s'il devait être batteur, il doutait qu'il arriverait à taper sur le cognard avec sa vitesse d'exécution... Vous avez oublier que ses neurones fonctionnaient un peu trop lentement ? ... +_+

Le petit aigle alla se poser près d'une fenêtre, prenant le soin de finir l'article. Il n'y avait aucun mort à déplorer. Enfin, de sa connaissance. Et, cela le soulagea beaucoup. Il espérait que cela soit comme ça encore des années, jusqu'à que le mage noir soit à nouveau détruit... Du moins... Il l'espérait... Le jeune homme ferma un instant les paupières pour faire le vide en lui. Beaucoup de nom de famille d'élève qu'il connaissait de vue lui était apparus dans le magasine. C'était bien triste pour eux... Mais pourquoi n'arrivait-il pas à ressentir de la compassion ?

Soudain, il entendit des bruits, des pleures ? Il n'en était pas sur. Ou peut être des sanglots étouffés ? Il n'en savait absolument rien. Enry avait ouvert les yeux, fixant les environs. Une autre fois, il avait entendu pleurer, et il avait été curieux (pour une fois) d'aller voir. Il s'avérait que c'était ce fantôme cinglé qui abritait les toilettes des filles... Le jeune garçon se redressa pour continuer de fixer les deux cotés du couloir, il n'y avait personne. La personne devait se trouver dans le couloir d'à coté, où encore, peut être venait-il ou elle vers son couloir. Ah non... Enry n'avait aucune envi d'aller consoler quelqu'un. Il avait envi de rester encore tranquille de longue minutes... Ce calme si serein n'avait pas besoin d'être troubler maintenant... Enry haussa un sourcil, quand soudain, une idée lui vint. Peut être que c'était-elle ? Mais... Pourquoi pleurait-elle ? Pour Enry, il n'y avait pas de raison... La seule fois qu'il l'avait vu pleurer, c'était le jour où il l'avait humilier devant tout le monde. Il était tellement doué... Qu'il lui avait joyeusement renverser un verre sur sa jolie robe... Encore maintenant, il s'en voulait un peu... Mais, il s'était trouvé une merveilleuse excuse qui n'était pas totalement fausse : Quelqu'un l'avait bousculer... Enry s'était brusquement redresser sur le chemin. Qu'allait-il faire ? Faire marche arrière, retourner vers le hall ? L'attendre ici ? Faire comme ci il ne l'avait pas vu et relire les articles du magasine ? Il ne l'avait pas revu depuis le magasin du Royaume des Hiboux. Et que pourrait-il lui dire pour la consoler... ? Ah. Mais elle n'était pas venu le voir lorsqu'elle avait embrasser ce serpentard. Il ne voyait pas pourquoi il s'avancerait vers elle... ! ... Enry serra des dents, tellement fort qu'il crut qu'il allait les briser. Brusquement, il retourna près de la fenêtre, et plaqua le magasine devant son visage. Et à l'endroit s'il vous plaît... XD Faire comme si elle n'était pas là... Faire comme si elle n'était pas là... Mais pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi versait-elle des larmes ? Et mon Dieu, pourquoi avait-il le coeur qui battait la chamade ?? Il connaissait très bien ses sentiments envers cette jolie poupée aux cheveux ébènes, et il savait pertinemment que ses pensées étaient encore tourner vers elle. Notre jeune aigle n'arrivait jamais à l'effacer de sa mémoire. Pourtant, ce n'était pas si dure que ça ? Il pouvait trouver une autre fille ? Sortir avec ? Oui, il avait déjà envisager cette affreuse solution. Se servir d'une autre fille pour son propre compte... Mais, pour tout dire, il n'en avait vraiment pas envi... Mais, à peine se trouvait-elle dans son couloir qu'il s'était redressé en s'exclamant :

" Heaven ? "

[ Nombres de mots : 1 5 8 O mots ]

1595
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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Ces derniers temps, ce n’était pas la joie au château. Et pas seulement pour Heaven, mais pour tout le monde, bien que les Serpentard étaient les moins touchés. En effet, ce bon vieux Lord Voldemort avait reprit du poil de la bête et s’attaquait à tout. Moldus, ponts, nés-moldus, personnes indignes et tout le tralala. Dans la Gazette du Sorcier, on voyait beaucoup de noms à la page des décès, et assez souvent, un élève disparaissait de l’école, des fois pour revenir plus tard, ou ne revenant pas du tout. Déjà que beaucoup d’élèves n’étaient pas revenus à la rentrée, l’école se vidait un peu plus au fil des jours. Génial… Enfin, Heaven s’en fichait un peu, elle savait très bien qu’aucun membre de sa famille ne serait touché par Voldemort, du fait de leur rang, et des liaisons que certains avaient avec la magie noire. Au bien sûr, Heaven ne savait pas qui exactement titillait la magie noire, sa mère s’étant toujours refusée de lui dire, mais bon, cela la réconfortait d’un côté. Au moins, elle pouvait un peu oublier ces évènements, ce qui lui permettait de se concentrer un peu plus en cours, même si elle avait la tête ailleurs la plupart du temps.

Heaven était forte, certes, c’était une petit peste, une fille, vile, sournoise, calculatrice, une parfaite petite vipère, mais voilà, il y avait des choses qui réussissaient à la chamboulée… Aujourd’hui était un jour qui aurait pu être comme les autres si elle n’avait pas eu ce coup de blues qui était en train de la faire pleurer. Vous imaginez, vous, Heaven Clarks, l’étoile montante, la petite peste qui joue avec tous les garçons en larmes ? Non ? Et pourtant, c’était le cas. C’est pourquoi elle avait décidé de ne pas se rendre dans la grande salle, afin d’éviter un maximum de fondre en larmes là où il y avait du monde. Oui, même si elle était plus faible en ce moment, elle avait une certaine dignité, une certaine fierté qui l’empêchait, et qui la résonnait. Si elle se mettait à pleuré à la table des vipères, son ego en prendrait un coup, et Heaven se refuserait à sortir de son lit pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que tout le monde ait oublié ce fâcheux petit épisode… Rester dans sa chambre avait donc était le choix de la demoiselle, mais il n’y avait rien à faire, même si elle adorait être dans son lit, là, elle ne supportait pas d’être seule. Si Raphaël aurait là, c’était clair, elle aurait foncé dans ses bras, aurait pleuré dans ses bras, et avec un peu de chance, il aurait pu la réconforter… Oui, mais bon, Raphaël n’était pas qu’à elle, à son plus désespoir.

La jeune fille décida alors de sortir de son lit. Elle fila dans la salle de bain, se doucha, ce qui lui remit un peu les idées en place, mais vraiment un peu, et s’habilla rapidement. Pas question de rester ici plus longtemps, oui, c’était hors de question. Elle dévala alors les escaliers qui menaient à la salle commune, et fut ravie de voir qu’il n’y avait personne. Dans les sous sols, personnes non plus à l’horizon, mais cela ne fut pas aussi bénéfique que la jeune fille l’eut cru. En fait, si il y avait eu quelqu’un, elle se serait efforcée de ne pas pleuré, mais là, s’en était fini pour elle, les larmes étaient revenues… La poisse. Arpentant les couloirs, la jeune fille avançait, ses yeux fixant le sol, se fichant bien si elle heurtait quelqu’un. Mais il n’y avait personne… Sauf quand au détour d’un couloir, elle entendit quelqu’un appeler son nom. La demoiselle passa rapidement une main sur son visage, effaçant les larmes, puis releva la tête. Et là, ce fut le drame. Il avait fallu que se soit ce stupide Serdaigle… Quelle poisse ! Vraiment, Heaven ne s’en sortirait pas vivante à la fin de cette année…

« Tiens, Stanley… »

Elle avait bien envie de lui balancer des horreurs en pleine face, mais bizarrement elle en était incapable… La poisse !

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Maintenant qu'il était debout, maintenant qu'il l'avait appelé, maintenant qu'elle avait tourné ses prunelles vers lui, il se demandait s'il n'était pas fou. Depuis le début de l'année, il avait tout fait pour l'éviter, et aujourd'hui, il avait tout fait pour qu'elle le remarque. Qu'est-ce qui lui avait traverser l'esprit ? Était-ce les larmes qui avaient coulés sur les joues de la jeune fille qui avait éveillé son esprit ? Enry poussa un profond soupire intérieurement, ne cessant pas une seule seconde de fixer l'adolescente. Elle avait rapidement porté ses mains à ses yeux pour cacher ces larmes et les effacer de son visage. Essayait-elle de se cacher ? Alors qu'il venait à l'instant de voir des perles fines couler le long de ses joues pâles ?

La fierté des serpentards ne l'étonnait plus désormais. Le silence, lourd et épuisant qui venait de s'installer entre eux subsistait. Les regards ne se quittaient pas, et ne fuyaient pas non plus. La seule chose que la jeune Clarks avait dit, c'était "Tiens, Stanley."
C'est tout ? Il était vrai qu'il n'y avait rien à dire dans cette situation, et le jeune serdaigle n'avait pas trop son mot à dire non plus. Lui qui avait simplement lâché le prénom de celle qui faisait battre son coeur. Il l'avait énoncé en se levant, comme s'il attendait quelque chose. C'était stupide... Complètement débile comme réaction... Il se dégoûtait lui même. Il réprima un grimace mal placé, qu'Heaven ou n'importe qui d'autre aurait pu prendre mal.

Rien ne se passait, et pour une fois, ça agaça le jeune homme. Lui qui appréciait le silence sous toutes ses formes, lui qui s'en abreuvait chaque jour dans un cercle de solitude. Cette fois, il s'en lassait trop vite. Les mots se mélangeaient dans son esprit, sans qu'il ne puisse y remettre calmement de l'ordre. Par moment, on se dit que plonger les mains dans son esprit pour remettre un peu d'ordre dans les étagères ne peut faire de mal. Mais, dans cette situation, Heaven le prendrait sûrement pour un dingue.

Oh, bien sur. Il était persuadé qu'elle avait le même avis que les autres sur lui, et ce n'était pas vraiment ça qui le terrifier autant. C'était qu'elle rompt le silence en lui demandant une chose du genre " Et quoi ? ". Car rien ne se passait, et le silence engouffrait chaque mot que le jeune homme voulait prononcer. Sa gorge était serré, ses mots ne sortaient plus. Mais, rien sur son visage ne montrait son trouble.

Ses doigts se crispèrent sur sa robe de sorcier sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Il n'allait quand même pas lui débiter des questions inutiles sur la raison pour laquelle elle pleurait. Parce qu'on ne pleurait jamais sans raison. Hors, Enry était très bien placé pour savoir que les gens n'aimaient pas qu'on les bombarde de questions. Il fallait trouver des mots apaisants, des tournures de phrases ni trop brusque, ni trop narquoise. Il fallait réfléchir à des phrases très simple, pour que la personne se calme grâce aux mots. Qu'elle n'est pas besoin de réfléchir pendant des heures au sens caché d'une phrase philosophique ou littéraire.

Il n'allait quand même pas lui sortir un truc du genre 'Pleureuses en troupeau passeront les rafales'. Si cette phrase franchissait la barrière de ses lèvres, où elle le traiterait d'imbécile (cela ne risquait pas de l'atteindre, vu le nombre de fois qu'elle l'avait appelé imbécile), où elle exploserait de rire. Personnellement, il préférait la première solution... C'était beaucoup moins insultant d'après lui. Bien évidemment, un bon nombre de pourcentage d'élève préférerait qu'on leur rit au nez plutôt qu'on insulte son égaux. Bien sur... C'était pour les sots ce genre de réflexion.

Tout porte à croire qu'Enry mettait plus d'une minute à débiter une phrase simple, et sans besoin de grande réflexion sur sa composition. Quoi dire ? Quoi faire pour qu'elle ne s'énerve pas ? Car il la sentait bouillonner sur place pour une raison qui lui échapper. Ou peut être que sa simple présence la mettait dans un tel état. Devait-il revenir sur ses pas et là laisser là ? À pleurer ? Elle avait bien de bon amis à serpentard qui pouvait la soutenir ? Ou, n'était-il pas de réel ami pour elle ?

Trop de questions encombrer son esprit. Et, il arrivait encore moins à faire la part des choses. Il devait d'abord trouver quelque chose à lui dire. Pour que le silence ne perdure pas. Pour qu'il s'efface au son de sa voix, et non de celle d'Heaven.

" Tu n'es pas avec ton groupe d'ami ? "

Mais cacheeeeuh toi ! C'est merdique ce que tu lui dis là ! Mais, cela respecter très bien les critères qu'il s'était dit, une phrase simple, une phrase non blessante, une phrase qui ne parlait pas de ce qu'il venait de voir (entre autre, ses larmes)... N'était-ce pas parfait ? Non. Lui ce qu'il avait vraiment envi, c'était de se rapprocher d'elle, de lui donner un tout petit réconfort. De lui apporter une toute petite chose, à cette petite poupée accablée qui versé des larmes.

Puis finalement, dans un élan qu'il ne put maîtriser, il s'approcha assez près d'elle pour lui attraper la manche, ne quittant pas les yeux vérons de l'adolescente une seule fois ; Il rétorqua alors :

" Si tu veux parler à quelqu'un. Je peux toujours faire l'affaire tu sais. "

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Un silence lourd et pesant s’était établit entre les deux adolescents. Il s’était passé tellement de choses aussi compliquées les unes que les autres entre eux, que même eux finissaient par ne plus savoir à quel point leur histoire en était. Aussi se regardaient-ils, sans parler, se fixant droit dans les yeux. D’habitude, Heaven aurait lancé une réplique cinglante à Enry, qui aurait finit par s’énerver, et tenter de remettre Heaven à sa place, bien que cela ne devait pas l’enchanter. Et pourtant, en ce moment, rien ne se passait. Ils se regardaient, plongés dans un silence de mort, ne sachant pas vraiment quoi se dire… Oui, ils étaient bien compliqués tous les deux, et leur histoire aussi, et pourtant, tout était simple…

Si elle n’était pas avec son groupe d’amis ? Ca se voyait bien non ? Pas la peine de poser la question ! Et puis de toute manière, Heaven considérait peu de gens comme ses amis. Marie, bien sûr, l’était, les deux demoiselles s’entendaient très bien. Cherise et Orla l’était aussi, mais Heaven se voyait mal trainé H24 avec une Gryffondor et une Serdaigle… Elle ne le supporterait pas, c’était clair. Il y avait aussi Keira, en quelque sorte, avec qui elle apprenait à devenir mannequin.. Ou du moins, elle s’entraînait à défiler. Keira était très gentille, certes, mais pareil, Heaven ne pourrait pas passer son temps avec elle. Et puis il y avait Raphaël, qui était plus comme un grand-frère que comme un ami. Raphaël veillait sur Heaven, à ce qu’elle ne fasse pas trop de bêtises, un grand-frère quoi… Quand au reste, c’était plus des connaissances que des amis, ou encore des gentils petits caniches… Chouette !

Enry se rapprocha de l’écossaise, les yeux plongés dans les siens. Leurs regards ne cillaient pas, et ils étaient tous les deux très sérieux. Ce qui aurait pu être insupportable par d’autre temps, mais Heaven, à cause de sa fierté de vipère, n’aurait jamais tourné la tête… Et pourtant, là, elle le fit. Elle baissa la tête, rivant son regard sur le sol, alors qu’Enry se rapprochait toujours d’elle. Bon dieu, cette situation était inconcevable ! Heaven venait de fuir le regard d’un simple et stupide Serdaigle, un misérable Sang-de-Bourbe… Oui, elle allait vraiment mal, elle… Elle était chamboulée, les esprits sans dessus-dessous, et ne savait même plus ce qu’elle ressentait… Elle était devenue faible, trop faible, une cible facile… Raphaël aurait dû être la pour la protéger, mais puisque la gamine n’en faisait qu’à sa tête, elle n’avait rien dit, ne s’était pas confier… Elle avait tout gardé pour elle, mais ne pourrait pas le faire encore très longtemps.

Quand Enry prit la manche de la petite vert et argent, la gamine craqua. S’en était trop pour elle, elle ne pouvait plus en supporter d’avantage. Heaven Clarks, la grande Heaven Clarks venait enfin de voir ses barrières s’écrouler. Sans crier gare, l’écossaise enlaça Enry au cou, fourrant sa tête dans le creux du cou du garçon, laissant ses larmes couler. Elle avait besoin de réconfort, elle le savait. Peut-être qu’un autre aurait été plus approprié pour la réconforter, mais Enry avait quelque chose de particulier. Enry était Enry, et Heaven adorait le contact avec sa peau chaude. Puis Heaven releva la tête et posa ses lèvres sur celles du bleu et bronze. Ce fut un baiser des plus tendres qu’elle lui avait jamais fait, signifiant en même temps tellement de chose mais aussi si peu… Après tout, cela avait toujours été un jeu pour elle à la base… Mais maintenant ? La vipère posa son front sur le torse du garçon et articula quelques mots, alors qu’elle pleurait toujours.

« Excuses moi… Pour tout... »

Lui hurlerait-elle des insultes à la figure pour le faire fuir ? Enry ne savait pas trop comment réagir, pourtant, il avait laissé son corps et son esprit guider ses pas. Le jeune aigle s'était avancé vers elle, sans vraiment tenir compte de ce qui pourrait se passer si elle s'énervait. Car, les serpentards n'aimaient certainement pas qu'on les découvre en flagrant délit de faiblesse, de plus, leurs larmes pouvaient finir en lave d'insultes et de colères. Le jeune homme plissa les yeux pendant un instant, Heaven avait fuit son regard, était-ce un signe de sa réel faiblesse morale ? Mais, que lui arrivait-elle ? Jamais il ne l'avait vu dans cet état, et au lieu de lui en vouloir pour tout ce qu'elle avait pu lui faire subir, il la plaignait. Il se disait qu'elle avait peut être agit ainsi pour une vraie raison, que s'était dans sa nature, et qu'elle ne le faisait jamais exprès. Mais... Un serpentard, baisser la tête vers le sol, c'était... Impensable... C'était comme si on demandait à un guépard de rester immobile devant un morceau de viande sanglante. Certes, ces deux situations étaient complètement opposé, mais ce n'était qu'une image. Enry avait attraper la manche de la jeune fille, en espérant qu'elle réagisse autrement. Qu'elle lui dise ouvertement ce qui pesait sur son coeur, qui la rendait si triste, si malheureuse, si accablé.

Etrangement, il ne supportait pas de la voir ainsi. Et, il aurait préféré qu'elle lui lance des remarques piquantes au lieu de pleurer. Mais lui... Il restait là, à rien faire. À attendre que le temps passe, qu'un mot sorte de la gorge de la jeune fille, qu'elle agisse et non lui. Car, Enry Stanley n'avait pas le tact pour être plus proche d'elle, plus réconfortant et chaleureux. Ces choses là ne lui venaient pas à l'esprit, ce n'était pas vraiment automatique chez lui. Pourtant, il avait eu de nombreuses fois d'irrésistibles envies de la prendre dans ses bras, de l'emprisonner pour qu'elle lui appartienne. Puisque pour lui, c'était son joyaux. Même si il était persuadé que ses sentiments n'étaient pas partagé, il n'arrivait pas à faire un pas dans l'autre sens. De se détourner de ce visage qu'il aimait tellement contempler, de ses iris vairons où il aimait s'y plonger. Dès leur première rencontre, où plutôt, dès leur premier baiser, il n'était jamais parvenu à détourner ses pensées de cette belle jeune adolescente. Car, il continuait de nourrir envers elle de vrais sentiments, et il ne cessait de s'accrocher à cet amour qui était largement perdu d'avance... Ou pas.

Depuis un moment déjà il avait abandonner. Il en avait eu assez de voir tous ces mâles en chasse tourner autour d'elle. Il n'avait pas envi de ressembler à ces chiens, alors, Enry avait préféré partir de son coté et ignorer. Penser à autre chose que ce visage ? Jamais. Il n'y parviendrait pas. Chose trop laborieuse pour son pauvre petit coeur meurtri. Même à cet âge là, on pouvait avoir le coeur déchirer.
Enry continuait de fixer le visage tourner de la belle vipère, il crut que ces quelques secondes avaient durer des heures. Pourtant, le temps ne courait pas si vite, alors que ses pensées elle, marchaient toujours à la vitesse d'une tortue. Enry aimait les réflexions longues. Et, même dans une telle situation, il ne changeait pas ses habitudes. Puis, les événements qui se succédèrent, il n'eut pas le temps de les comprendre. Le visage pâle et froid de la jeune Clarks s'était enfuis dans son cou, lui prodiguant un frisson dans tout le corps. Ce contact, il le trouva délicieux, mais ne laissa rien paraître. Seul ses yeux, écarquillés, dévoilèrent son étonnement vis-à-vis de la situation à laquelle il ne s'attendait pas.

Elle avait entouré ses bras autour du cou du garçon, un contact froid le fit frémir à nouveau. Et, il mit un temps à comprendre que les lèvres d'Heaven s'étaient jointes aux siennes dans un baiser tendre. Un baiser qu'elle ne lui avait jamais réellement donner. Et, un baiser qui réveilla l'aigle qui dormait dans son bas ventre. Il ne comprenait vraiment, vraiment plus rien. Il avait l'impression de ne plus reconnaître la Heaven qu'il avait connu. Si bien sur, il l'avait déjà connu douce pendant une très courte période l'année dernière. Mais bien sur, après ce qui s'était produit au bal, elle ne pouvait que se comporter mal avec lui... Enfin, si du jus de citrouille était un raison, Enry aurait vraiment dû se pendre...

Enfin bref. Ce baiser, qui dura deux siècles, non... Deux minutes... Raviva la flamme qui s'était un peu endormis pour cette belle poupée au sang-pure. Le baiser avait été rompu, et il sentit une très légère pression sur son torse tendit qu'il danser toujours sur un nuage. Des mots le firent tomber, et dévaler la pente sur les fesses... Elle... S'excusait ? Heaven ? Pour tout ce qui s'était produit entre eux jusqu'à maintenant. Ces jeux mesquins qu'elle avait jouer devant lui, lorsqu'elle avait embrasser ce capitaine ? Et les autres aussi ? Elle s'excusait pour te cela ?

Le jeune homme avait enfin baisser les yeux vers cette jeune adolescente sanglotante. Il chercha les prunelles de la jeune Clarks, puis finalement, d'un geste une fois de plus incontrôlé, il entoura ses bras autour des épaules d'Heaven pour l'amener contre lui. Il ne savait guère ce qui la mettait dans cet état, et il voulait plus que tout savoir. Mais, une petite voix intelligente au fond de lui, lui disait de ne pas se précipiter.

" Je ne t'en ai jamais vraiment voulu Heaven... "

Rétorqua t-il tout en gardant la jeune fille dans ses bras. S'il avait pu la garder pendant une éternité ainsi, il aurait été comblé. Mais, si elle voulait se détacher, il la laisserait sans aller... Pour le moment, Heaven avait besoin de soutient. Et même si Enry n'était pas la meilleure personne pour remonter le moral à quelqu'un, il ferait de son mieux. Juste pour qu'elle aille mieux. Qu'elle sourit à nouveau. Que ces larmes cessent de meurtrirent son visage.

" Tu vas peut être me prendre pour... un idiot. Mais, même si j'étais en colère contre toi... Même si je te voyais avec ces... autres garçons... Même si j'avais mal... Je n'arrivais pas vraiment à te haïr au sens propre du terme... "

Mais. Au fond. Pleurait-elle à cause de ça ? De ce qu'elle lui avait fait ? Non. Il y avait autre chose qui brûlait l'esprit de la jeune Clark... Il y avait autre chose. Mais, il ne lui forcerait pas la main. Elle avait le choix de parler où non. Si elle voulait rester ainsi dans ses bras à pleurer, il respecterait son choix...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven était désemparée, c’était le cas de le dire. La gamine pleurait désormais dans les bras du Serdaigle qu’elle avait tant haït, mais aussi aimé. Pourquoi l’aimait-elle d’ailleurs ? Il n’avait rien qui pouvait convenir à la jeune vipère ! Pas de Sang-pur, pas de richesse démesurée, pas de connaissances haut placées… Alors pourquoi ? Pourquoi Heaven s’était-elle retrouvée à avoir le béguin pour cet idiot ? Et pourquoi fallait-il, qu’en plus de cela, son cœur balance entre deux garçons ? Oh bien sûr, Heaven n’en avait pas souffert dès le départ, puisqu’elle savait parfaitement cacher et presque oublier ses sentiments. Mais désormais, elle ne savait pas pourquoi, ses défenses avaient été brisées. Ou plutôt, elle savait pourquoi. C’était depuis ce baiser, ce baiser que lui avait donné Siegfried… Oui, depuis que son capitaine avait osé l’embrassé dans les cachots de potions, la gamine était complètement différente. Elle était plus sensible, et peut-être plus gentille…

C’est fou ce qu’un simple baiser peut-entraîner, pas vrai ? Et pourtant, Siegfried n’avait pas été le seul à embrasser la petite sans sa permission. Un poufsouffle du nom d’Adrien Sallers l’avait fait également, espérant sûrement se venger du baiser que Heaven lui avait volé. Sauf que voilà, son baiser à lui n’avait eu aucun effet sur la petite écossaise… L’amour, c’est vraiment un sentiment idiot… Plus idiot, on meurt… Oui, l’amour était une chose horrible, insupportable, et affreusement blessante…

Puis Enry finit par enlacer la petite vert et argent. Et cela, même si ce n’était pas grand-chose, signifiait beaucoup pour Heaven. Cela signifiait qu’il n’en avait pas rien à faire d’elle, et que peut-être, il l’aimait encore… Après tout, Siegfried avait peut-être raison, lorsqu’il avait dit que ça serait pas mal si Heaven tombait amoureuse… Oui, mais était-elle vraiment amoureuse ? Après tout, l’amour était quelque chose de…oui, de complètement inconnu pour la petite, alors comment être sûr qu’elle l’était ? Et comment savoir si Enry l’aimait toujours ? Après tout, elle n’était pas un ange, et depuis la première fois où elle avait embrassé Enry et maintenant, de nombreux garçons l’avait succédé… Beaucoup, juste pour le bon plaisir de Heaven, juste pour les voir s’énerver, ou se murer dans le silence… Sauf Siegfried… D’un côté, ils étaient un peu ennemis eux deux… Et Heaven s’en doutait d’autant plus que lorsqu’Enry avait surpris les deux Serpentard s’embrasser…

« Embrasse-moi… »

Comme cela, on aurait pu croire que Heaven donnait un ordre à Enry, et pourtant ce n’était pas le cas du tout. En fait, elle venait de commencer une phrase, dont elle avait trop peur de dire la fin. Elle avait peur que ce qu’elle pensait se voit dissiper en une fraction de seconde, juste à cause d’une action non faite.

« Enry… Embrasse-moi si tu m’aime… S’il te plaît… »

Oui, décidément, quelque chose n’allait pas chez la petite vert et argent. Après qu’elle se soit excusée, elle disait ‘s’il te plaît’, alors que ce n’était pas du tout dans ses habitudes. Mais qu’est-ce qui bouleversait autant la vert et argent ? C’était assez compliqué à expliqué en fait. La demoiselle changeait, et elle ne le supportait pas. Non, elle aurait préférée rester la petite peste sans sentiment qu’elle était, se fichant de qui pouvait penser quoi… Ne pas changer… Ne jamais changer… Elle releva la tête pour regarder Enry. Il n’avait pas changé… Ou presque… Ses lèvres attiraient toujours autant la petite vipère, mais là, elle ne pouvait rien faire…

Tellement d'interrogations et de réflexions. Ce baiser qui l'avait plongé dans un rêve sans fin. Il s'était sentis transporter loin pendant une fraction de seconde à peine, comme aspirer dans un gouffre étranger. Pourtant, ce n'était pas la première fois que les lèvres si froides et si douces de la belle Clarks frôlaient les siennes dans un long et profond baiser. Ses membres s'étaient brusquement engourdis, et une chaleur nouvelle l'avait envahis. C'était comme si, tout à coup, Dieu lui avait retiré la possibilité de diriger son corps, et que ses muscles s'étaient rouillés. Que toutes bonnes réflexions lui avaient été enlevé. Une partie de lui répétait qu'il avait agi comme un sot, tandis qu'une autre le félicité pour cette exploit de sociabilité... De ses bras, il avait enlacé Heaven, il l'avait serré contre lui, il lui avait dit ce qu'il avait sur le coeur, il souhaitait plus que tout faire taire ces larmes. Alors... Alors qu'auparavant, il aurait tellement souhaité la voir pleurer, souffrir rien qu'un peu après ce qu'elle lui avait fait. La colère et la vengeance l'avaient envahi, pendant une période, il n'avait su la contenir. Puis, finalement, les vacances avaient été bénéfique, et le jeune homme était parvenu remettre ses idées en place. Et, le jour où il avait croisé la belle Clarks dans les magasins du Chemin de Traverse, il avait tout fait pour l'ignorer. C'était sa manière à lui de fuir, certes un peu lâche... Mais, au moins, il restait comme il était.

Le baiser avait été rompu, pourtant, il n'aurait pas voulu que cela s'arrête maintenant. Ca avait réparer son coeur, son esprit. Tout était devenu moins flou lorsqu'il avait parlé, il avait remarqué qu'il reprenait peu à peu l'usage de ses membres. Devant lui, le visage ruisselant de l'adolescente, sa tête reposait contre lui, mais rien ne se passait. Le seul bruit que le petit aigle entendait, c'était les battements de son coeur et les larmes qu'Heaven tentaient de ravaler.

Le silence. Qu'est-ce qu'il pouvait être agaçant parfois... Agir ? Mais que faire ? Il ne savait plus quoi dire, plus quoi faire, et les larmes que versaient Heaven le mettait très mal à l'aise. Ce fut l'une des premières fois de sa vie où il se détestait. Ou il se trouvait abjecte. Imbécile. Jamais le petit aigle au regard azur n'a été très doué pour réconforter les autres. Il avait toujours favorisé le fuite et la 'pseudo' ignorance. Meilleur moyen d'après lui, de fuir la réalité de ce monde qu'il rejetait tant. Un monde trop pauvre en couleur, chaque fois qu'il respirait une bouffée d'air frais, il avait l'impression de s'asphyxier avec.
Mais, que pensait-il de tout cela maintenant ? Avait-il réellement envi de vivre totalement coupé du monde encore longtemps ? Avait-il encore envi de s'éloigner des gens ? Il ne perdrait certainement pas cette envie de fuite de si tôt. Cependant, ce qui se produisait maintenant, ici, tout de suite, il n'oserait pas le fuir, il ne s'en sentait pas capable. Le petit aigle aux ailes sombres savaient pertinemment qu'en faisait ainsi, il couperait peut être le coeur de la jeune Clarks en deux. Ou pas...

Peut être versait-elle des larmes seulement pour le manipuler une fois de plus ? Peut être continuait-elle de jouer son jeu ? Alors, pourquoi ne réfléchissait-il pas à cette possibilité ? Pourquoi donc notre jeune Stanley s'entêtait à se persuader qu'Heaven avait un coeur pur même si par moment elle montrait le contraire ? Hein ? L'amour rendait fou et parfois aveugle sur certaines choses... De nombreuses choses.
Puis, deux mots furent prononcés entre quelques larmes enfuis. Des mots qui auraient pu faire éclater son coeur. Son esprit divagua complètement, il ne put s'empêcher de continuer de fixer ce visage en larmes. Cherchant l'erreur, ce qui se produisait en elle. Heaven avait changé à ce point, où était-ce encore un jeu ? ...

Puis, à nouveau, la voix cristalline de la belle Clarks raisonna au creux de ses oreilles. Il capta le moindre son, la moindre parole, l'assimila, tenta d'y trouver quelque chose de faux. Mais, tout dans le regard de la jeune fille aux cheveux de jais prouvait qu'elle était vraie. Ces larmes n'étaient pas des mensonges, Heaven était vraiment mal. Et, plus ses yeux vairons le fixaient intensément, plus il y décelait une pointe d'amour. Heaven l'appréciait ? Même un peu ? Son coeur loupa un nouveau battement. Son visage passa par diverses émotions, il devint pâle sous le coup de la surprise, il devint écarlate à l'exigence de celle qu'il aimait plus qu'on aimait une déesse. Il continuerait certainement à idolâtrer la jeune vipère jusqu'à la fin de ses jours. Son coeur ne cesserait de battre pour elle. C'était grâce à cette magnifique poupée qu'il avait découvert ce sentiment si exquis qu'il n'avait pourtant plus eu envi de retrouver au début de l'année scolaire...

Le petit aigle ne détourna pas une seule seconde les yeux de la jeune adolescente, il passa ses doigts dans le rideau de cheveux noirs de la jeune Serpentard, frôlant la peau glacée qui fit frissonner son corps de plaisir. Qu'est-ce qu'il l'aimait cette princesse !
Bien évidemment, il rougissait... Après tout, Enry n'avait que douze ans, et malgré qu'il soit plus mature, il se sentait tout de même gêné de la situation. Même s'il désirait Heaven plus que tout. Et s'il en avait eu le pouvoir, peut être l'aurait-il enchaîné à lui pour qu'elle lui appartienne. Était-il fou de penser ainsi ? De vouloir agir de la sorte ?

Puis, sans plus aucune hésitation, il se pencha poser ses lèvres sur celle de la jeune Clarks. Oubliant tous ses soucis, ne se concentrant seulement sur une seule chose : elle. Elle était devenue son souffle, sa passion. Ses lèvres si froides contrastés avec ses lèvres chaudes, mais, cette sensation lui procurait toujours ce même bien être. L'élançant dans ce pays magnifique et haut en couleur qu'était le sien. Ce pays où tout allait à merveille, où le monde était beau et clair. Où il n'y avait aucun soucis. Ou la vie est belle. Et, où Heaven cesserait de pleurer...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven avait peur... Ces derniers temps, la petite teigne insupportable et véritable peste de vipère qu’elle était avait dû partir en vacances, laissant la partie « gentille » de l’écossaise en proie à un désarroi total… Et la petite n’en avait pas vraiment l’habitude, surtout que depuis quelques temps elle se posait des milliards de questions, et qu’elle avait le cerveau rempli d’une bonne dizaine de millier de pensées… C’était embêtant, certes, mais Heaven ne pouvait rien faire. Raphaël était bien trop… Non, Raphaël aurait très bien pu l’aider, lui remettre les idées et places et tout le bazar, mais la jeune fille ne pouvait pas se résoudra à aller parler de ce fichu problème à Raphaël… Il était protecteur, un peu trop même, mais Heaven ne pouvait que l’en remercier pour certaines, quant à d’autres… Elle ne pouvait que les garder cachées, au plus profond d’elle-même.

Et là, Heaven s’en posait encore, plus d’une à la fois, et cela faisait qu’elle ne s’y retrouvait plus… Tout ce qu’elle attendait maintenant, c’était qu’Enry fasse quelque chose… Et s’il ne faisait rien ? S’il restait de marbre ? S’il ne faisait que de la tenir dans ses bras, sans l’embrasser ? Et s’il ne l’aimait plus ? Cela serait compréhensible bien sûr, avec toutes les horreurs qu’elle avait pu lui faire… Mais, et si il l’embrassait ? S’il l’aimait toujours ? Et même si c’était le cas, qu’est-ce qu’ils feraient ? Après tout, l’année dernière, ils n’étaient pas vraiment sortis ensembles, ils s’étaient ‘fréquentés’, et n’avaient pas vraiment officialisé leur relation… Et de toute manière, Heaven était allée jouer avec d’autres garçons… Mais et cette fois-ci ? Que feraient-ils si Enry l’embrassait ?

Et finalement, le garçon posa ses lèvres chaudes sur les lèvres glaciales de la petite écossaise. Il l’aimait encore… Il l’aimait encore, alors que cela faisait plus d’un an qu’elle se fichait royalement de lui… Enry, es-tu idiot ? Ou alors… Es-tu réellement amoureux ? Mais après tout, qu’est-ce que l’amour ? Heaven n’en savait rien, elle n’avait jamais aimé, mais ces derniers temps, tellement de sentiments naissaient en elle, qu’elle ne comprenait plus rien. Peut-être que elle aussi, aimait le petit aigle… Ce dont elle était sûre tout du moins, c’est qu’elle n’avait pas envie qu’il parte tout de suite. Elle se recula doucement, faisant glisser les bras d’Enry sur sa taille, et fit claquer en douceur son dos contre la pierre du couloir.

Quand le baiser fut rompu, la petite plongea ses yeux vairons dans les yeux océans de l’aigle. Il l’aimait… S’il l’avait embrassé, c’est qu’il l’aimait… Et maintenant… Que faire ? Détourner le regard et partir chacun là où ils devaient aller ? Ou rester encore un peu là ? Heaven, elle, voulait rester ici, voir ce qui pourrait se faire… Et contrairement aux apparences, la petite était timide, donc ce qui était sûr, c’est que ce ne serait pas elle qui ferait le premier pour ‘officialiser’ leur relation, si elle avait lieu de l’être… A Enry de voir ce qu’il voulait…

Le petit aigle aurait voulu que ce baiser n'est pas de fin, pourtant, chaque chose à une fin et personne ne peut rien y faire. Leurs lèvres se séparèrent au bout de quelques minutes, leurs regards se croisèrent de nouveau. Heaven prit les bras du jeune Stanley avec douceur pour les entourer autour de sa taille, pas une seule fois il ne cligna des yeux. Il sentit son dos toucher le mur derrière lui, les pierres étaient gelés mais il ne frémit pas. Ses émotions étaient en train de livrer bataille dans son esprit de jeune adolescent, des milliers de questions lui traversèrent l'esprit, mais, il préféra en poser aucune. Pour la simple et bonne raison qu'Heaven était triste, et que l'encombrer d'avantages de charges n'était pas la chose à faire. Pour le moment, il se contenta donc de garder le silence, cherchant quelque chose à lui dire tout en évitant la bourde. Car, même si Enry était quelqu'un d'assez mature, et que ses réflexions sur le monde étaient toujours différentes des autres, il n'en restait pas moins un simple adolescent un peu maladroit sur les bords. Toutefois, depuis le bal, il avait quand même changer sur certain points. Malgré qu'il y ait encore beaucoup de travail à faire. D'après sa soeur bien sur. Enry plissa les yeux, puis voulut articuler quelque chose, mais changea très vite de sujet :

" Aurais-tu encore des sentiments pour moi, Heaven ? " Il avait réellement envi de savoir. S'il pouvait envisager une relation. Mais, l'autre question qu'il avait souhaité été au sujet de ce jeune serpentard qu'il avait haïs sans vraiment le haïr. Le jeune garçon qu'il avait vu se faire embrasser par celle qu'il l'aimait.
Le petit aigle aurait peut être dû abandonner après avoir vu cela, le sourire mesquin et amusé qui s'était étiré sur les fines lèvres de la jeune Clarks après lui avoir fendu le coeur à nouveau. Après ça, il aurait du tourner le dos vers un autre chemin. Pourtant, il était rester dans l'ombre, continuant à mijoter dans cet amour impossible. Puis, aujourd'hui, une toute petite lumière s'était enfin allumé, un espoir ? C'est ce qu'il espérait vraiment, même si son visage rester de marbre, son regard lui pétillait d'une joie naissante. Il était heureux, sans vraiment l'être, car, son coeur n'était pas totalement réparer. Non seulement, il y avait cela, mais en plus, la jeune Heaven pleurait. Pour une raison qui lui échappait toujours. Peut être lui donnerait-elle une raison ? Peut être lui expliquerait vraiment pourquoi cette eau avait couler de ses yeux sans retenu. Surtout Heaven. La Clarks. Si un serpentard était passé par là, qu'aurait-il dit ? Se serait-il précipité vers un autre chemin pour hurler dans les couloirs que la superbe Heaven Clarks pleurait ? Après tout, cette poupée écossaise était humaine, comme tout le monde, elle avait un talon d'Achille, elle était fragile, et elle pouvait souffrir.

Enry avait une irrésistible envie de lui parler. De lui faire la cour comme on dit, mais ce n'était pas vraiment dans sa nature de se dévoiler ainsi. Même si, envers Heaven c'était différent. Les deux seules personnes avec qui il avait parler avec honnêteté et sans couvrir ses réels sentiments avaient été Thaïadiss et Heaven. Seulement ces deux personnes avaient appris à connaître le petit aigle au plus profond de son âme. Alors, si Heaven parvenait à le sonder, à le connaître presque aussi bien, à lire en lui comme dans un livre ouvert. Lui aussi aurait aimé la connaître vraiment. Parce que, malgré les instants qu'ils avaient passés ensemble, jamais il ne l'avait réellement connu. Si seulement il avait eu le don de lire dans les pensées des gens, de savoir au moins ce que pensait Heaven, ce qui la rendait si frêle, si triste...

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MMM

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven était d’un naturel compliqué, tous ceux qui la connaissaient pouvaient le dire sans risquer de se tromper. Elle était d’un naturel compliqué, mais surtout, elle était assez lunatique. D’ailleurs, on pourrait très bien penser que sa petite crise finirait par passer et qu’elle enverrait promener Enry à des miles d’elle… Et pourtant, il n’en était rien… Non, là, Heaven était trop mal en point pour envoyer quiconque voir ailleurs si elle y était. Même Chandlers, à cet instant, aurait l’éventuelle occasion de s’approcher de la jolie écossaise sans risquer un coup de pieds bien placé, là où ça fait très mal. Mais là, rien n’y faisait. Heaven n’était plus la Heaven que tout le monde connaissait. On avait finit par la percer à jour, faire une faille dans ses défenses normalement impénétrables. Quelqu’un, ou quelque chose, avait réussit à la rendre fragile, avait trouvé son talon d’Achille, avait appuyé là où cela faisait mal… Comme quoi, la petite n’était pas aussi intouchable qu’il n’y paraissait…

C’est alors qu’Enry posa une question qui devait sûrement lui brûler les lèvres. Est-ce qu’elle l’aimait ? C’est vrai ça, que ressentait la jolie poupée de porcelaine pour le petit Serdaigle asocial ? Après tout, la petite n’avait jamais ressentit l’amour, à proprement parler. Pour elle, c’était un sentiment que nourrissaient les garçons à son égard, mais que cela faisait-il, lorsque l’on tombait amoureux ? Chaud ? Froid ? Des frissons peut-être ? Heaven n’en savait rien, et d’un côté, elle ne voulait pas vraiment savoir… Surtout que ses émotions, ses pensées, et ses sentiments faisaient un peu des leurs ces derniers temps… De quoi bien énervé la vilaine vipère… Mais Heaven ne pouvait pas passer sa journée à réfléchir à une réponse pour Enry, car, après tout, qui lui certifiait qu’il attendrait sa réponse, comme un gentil petit chien ? Heaven, pour toute ‘première’ réponse, se contente d’effleurer les lèvres du garçon, déposant un léger baiser. Elle ne pouvait pas encore répondre, car elle n’avait pas de vraie réponse. L’avait-elle déjà aimé d’ailleurs ? Elle n’en savait rien, strictement rien…

« Enry… J’en sais rien… Je sais plus… Je… Crois, oui… »

Au moins, il savait. Elle par contre, ne savait toujours pas… D’ailleurs, si Raphaël était au courant, que dirait-il ? Non, en fait, on s’en fiche de Raphaël et de ce qu’il peut bien penser ! Heaven a le droit de faire sa vie non ?! Oui, bien entendu, et de toute manière, Heaven doutait que quelque chose allait se passer entre eux aujourd’hui… Non, après tout, pourquoi Enry souhaiterait commencer quelque chose avec cette petite peste qui lui avait déjà à plusieurs reprises brisé le cœur ? Il fallait être complètement fou ou alors vraiment très amoureux… Qu’était Enry ? Fou ? Amoureux ? Ou alors peut-être n’en avait-il plus rien à faire de la gamine… Mais si c’était le cas, pourquoi l’aurait-il embrassée ? Il n’était pas idiot pourtant… Heaven reposa sa tête contre le torse du petite aigle, attendant qu’il parle à son tour. Plus de questions, par pitié… Elle se torturait déjà assez mentalement, alors si ne plus elle devait réfléchir à quelle réponse formuler… Elle n’était pas sortie de l’auberge…

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MMM

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