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| Si tu me tiens...[Apophis] | |
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Invité
Ξ Sujet: Si tu me tiens...[Apophis] Sam 5 Avr - 17:43 | |
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Le souffle glacé d'une brise aussi vive qu'éphémère s'aventura entre les toits reluisants de la ville endormis. La pluie ruisselait du manteau grisailleux qui surplombait les toits par centaines pour s'écraser sur les pavés de la ruelle. Malgré l'heure tardive, cette dernière était encore en pleine effervescence et toute la population la plus louche de Londre carracollait sous la douche froide pour vaquer à ses occupations. Des vieillards édentés souriaient sous des porches défoncés, tandis que les mendiants, de pâle copies humaines trainaient leurs carcasses au milieu des lieux de passage les plus bondés pour tendrent leur bras rachitiques à quiconque désirait y verser une simple preuve...un fantôme de générosité qui n'avait pas lieux ici-bas. L'allée des embrumes était versée de son habituelle voile d'intrigues et d'obscurité pour s'ouvrir au voyageurs égarés...et les attirer entre les griffes de la peur omniprésente.
Sous cette pluie glacé et opressante du crépuscule de minuit, il se déplaçait comme si les ombres l'enveloppaient toujours...(même en ces lieux qui en étaient pourtant l'un des plus célèbre berceaux)...et comme si la poussière omniprésente ne pouvait l'atteindre, il glissait dans la nuit tel un spectre...un détraqueur égaré des profondeur d'Azkaban. Son doux visage était voilé par l'extrémité de sa bure à capuchon, son corps tout entier était mangé par le long vêtement couleur encre de chine...seul ses chevilles bottées émargeaient de l'habillage. De taille moyenne le "visiteur" se profilait avec une grâce et une tranquilité discrète, fendant la foule sans que cette dernière eut vent de sa présence caché. Tout ce que l'on pouvait ressentir du passage de l'inconnu était un courrant d'air froid qui vous hérissait les poiles et remontait dans votre dos, le long de votre colonne vertébrale pour vous glacer l'échine.
Fixant un point précis devant lui, "Unknown" remonta l'allée sur une bonne trentaine de mètre pour finalement s'arrêter devant une porte massive de bois vermoulue, frappée à l'enseigne d'un petit serpent. "L'aspic velu" était l'un des nombreux pub dangereux où il était tout simplement inconvenu de s'y rendre en pleine nuit...toute personnes, tout type d'individu franchissant le seuille de ces portes massives était naturellement enclin au trouble et, forcément, inévitablement...quelqu'un de peu recommandable. De sa main gauche aux doigts vernis d'une couleur sombre et lustré, la silhouette encapuchonnée poussa le battant pour faire crisser la porte sur ses chambranles...et s'engouffra à travers l'ouverture.
Le semi-éclairage des lieux offrait une lumière tamisée et discrète au milieu du cohut ambiant. Plusieurs sorciers attablés discutaient discrètement tandis que d'autres ayant trop forcé sur le Wisky Pure Feu chahutaient entre eux et riaient à gorge déployé. Lorsque la silhouette eut dépassé un petit groupe de sorcier mêlé à un duo de goblin travaillant pour Gringotte, elle pu resentir une aura familière...étrange mélange de peur et de lachetée...bientôt une petite voix érraillée l'interpella discrètement.
"Elseus..."
L'inconnu s'inclinna sur le côté. Il n'avait pas besoin de regarder...pas besoin de voir qui l'avait ainsi interpellé. Il savait déjà... Une petite silhouette corpulente avança en clodiquant dans sa direction. Si ses formes trahissait son poid, son visage, était mangé par une capuche trop grande pour lui et masquait toute identité. Il s'agissait de Peter Petegrow. Si le "petit gros" restait dissimulé, Elseus, ne prit pas cette peine...aux yeux de tous il avait disparu lui et sa puissante famille, il y a un an...les recherches avaient cessés depuis plusieurs mois et l'enquête s'était révellée inaboutie. plus personne ne s'intéressait aux Schwarzebene...pas ici.
Lentement, la silhouette fit glisser le capuchon en arrière, révellant une fine chevelure d'ébène à la fois lisse et en bataille...des yeux sombres à l'éclat sanguin et un visage d'opaline aux traits exquis...et à l'expression froide et séduisant...le seul élément qui ne semblait pas concorder avec cet aspect trompeur et sur de soit de sa personnalité était cette incroyable éclat juvénile que reflétait sons doux faciès taillé en lame de couteau...un faciès émanant un certain charme minérale, envoutant, captivant...
Silencieux, le mangemort suivi son comparse qui l'emmena au fond du hall...une table située légèrement à l'écart semblait les attendre...deux chopent pleine venaient tout juste d'être servie.
Tendu, le gros peina à s'installer sur sa chaise inconfortable et sèches...sa voix aigüe et chevrotante brisa le mutisme avec une maladresse craintive.
"J'espère que le voyage ne vous a pas déplus, "Il" est impatient de vous revoir."
Elseus : "..."
Ses yeux fragile s'étaient fixé sur la silhouette trapu et l'observaient avec intensité malgré son expression froide et sereine. L'autre se raidit légèrement.
"Les...les choses ont bien changés ici, mais le sei..."Il" compte sur vous pour "la" retrouver. Le ministère ne se doute de rien, mais vous, vous savez..."
Elseus : "Voldemort prend des risque en vous envoyant...seul..."
Petegrow poussa un petit couinement et se rattatina d'avantage sur sa chaise à l'évocation du nom interdit. El avait parlé à voix basse assez fort pour n'être entendu que par son interlocuteur...chacun de ses mots étaient ponctués par un léger accent germanique.
Elseus : "Depuis le fiasco d'Azkaban les effectifs du ministère ont doublé...ils les traquent...remonter jusqu'à nous serait une grâve erreurs et votre présence ici doit être brêve..."
Elseus fixait une petite arraigné sur le coin de table avec un intéret négligent...sans regarder son interlocuteur, il demanda d'une voix douce et calme.
Elseus : "Vous l'avez...?"
Effrayer, l'autre glissa un objet de la taille d'un oeuf qu'il fourra dans la main ganté du mangemort. Elseus plissa ses yeux de braise avec mélancolisme.
Elseus : "Bien..."
Véritables soleils jumeaux, ses prunelles venaient de se poser sur l'objet qu'il tenait dans sa paume...il pouvait en ressentir la chaleur douceâtre et malsaine...et les riches émanations d'obscurité qui filtrait à travers sa main d'artifice pour lui engourdir le bras. Paupières close, le jeune homme fit glisser la sphère sous les plis de sa cape...et inclina légèrement la tête sur le côté en inspirant.
Dernière édition par Elseus Schwarzebene le Jeu 10 Avr - 19:16, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Dim 6 Avr - 16:32 | |
| "J't'en prie, Ap', me bats pas ! Me... J't'ai déjà dit tout ce que je savais..."."Ca j'en suis pas si sûr, espèce de raclure immonde, ordure sans nom !".Il le maintenait au collet de sorte qu'il ne puisse plus s'enfuir, de sorte qu'il ploye sous sa poigne, un genoux à terre et le museau près du bitume. Le jeune homme sanglotait toutes les larmes de son corps, pressant les mains au-dessus de sa tête dès qu'il sentait une calote venir. On le rabroua une dernière fois, il fut projeté contre le mur. Recroquevillé sur lui-même, cette pâle et ridicule figure habillée comme un casse-noisette observa de ses grands yeux sombres l'ombre imposante toujours penchée sur lui. Sid émit un glapissement terrifié, relevant son bras dès que l'autre voulut s'en approcher. La main de l'Auror resta en suspend puis, finalement, agrippa le bras du malheureux."Tu me jures que c'est là-bas que l'échange aura lieu, Avery ! Tu ne me dis pas de blagues ?"."De... des blagues ? -le pauvre garçon eut un hoquet de rire, désoeuvré, perdu- Je... j'ai jamais menti à quiconque, Apophis ! Tu le sais bien !".Et l'autre de froncer les sourcils, ses yeux bleus aussi transcendant que la lune pâle qui nimbait ses épaules. Il défit son étreinte, se redressant doucement, laissant à la merci des ténèbres cette petite proie facile... trop facile d'ailleurs pour être manipulée et qu'en ressorte un quelconque intérêt. Apophis siffla entre ses dents, agacés."Quelle larve tu fais ! Même pas digne de ton sang... c'est toujours la même chose !".L'autre se mit à gémir mais l'Auror blond n'aurait su déterminer si c'était de peur ou d'hystérie. L'on n'était jamais vraiment sûr de quoique ce soit avec Sid Avery Junior d'ailleurs... Il prit une mine dégoûtée, le jaugeant de haut en bas, puis détourna vivement le regard comme s'il venait de le poser sur un lépreux."Va, tu me fais gerber, Sid ! Va ! Et que je ne te revoie plus sinon..."."Sinon, couic !, hasarda l'autre sur un sourire d'illuminé, hihihihii ! Couic, Apophis !"."Couic, Sid...".Puis il soupira, baissant largement les épaules avant de continuer sa route d'un pas lourd et traînant. Bien tapis contre son mur, comme s'il ne souhaitait faire plus qu'un avec lui, Sid Avery rassembla ses dernières forces afin de crier assez haut et assez fort pour être entendu :"Pourri de Sykes !! Bâtard infame !! Les autres te retrouveront !! J'te l'garantis !! T'es qu'un vendu, un vendu !! Tu vas crever, crever !!!
Dans quel pu****n de camp es-tu, Apophis ?! Celui des tiens ou du Ministère !!?".Et, sur cette dernière parole assez lucide du fils Avery, l'Auror Sykes tourna au coin d'une ruelle -son manteau noir emportant sa silhouette, le faisant disparaître tel un fantôme dans le brouillard.*** Les serveurs et serveuses allaient et venaient dans ce misérable taudi ou les uns comme les autres parlaient à bâton rompu et sans discontinuer. Les plus insolents et vulgaires d'entre eux beuglant, rotant tandis que de jeunes femmes conscientes de leurs points forts n'éhsitaient pas à exiber leurs formes avantageuses. Là, dans un coin, juste contre une alcôve, se tenait une silhouette encapuchonnée et de taille moyenne. L'on ne pouvait voir son visage mais la seule chose se détâchant du vêtement sombre qu'elle portait était ses cheveux -quelques mèches dorées redescendant doucement sur une robe de sorcier dans les tons gris clair à gris anthracyte.
La jeune femme attrapa un verre qu'on lui avait précédemment servi : du whisky pur feu, alcool fort pour une demoiselle. Elle ne releva pas la capuche qui la masquait aux autres et se contenta de boire par petites gorgées sous l'oeil goguenard et observateur de quelques piliers de bar. L'on voulait voir si la petite tiendrait la distance et c'est à peine si ses joues s'empourprèrent. Un homme ayant trop bu, aussi gras et lourd que la truie qui lui servait de fille pour la soirée, lançait à tord et à travers des plaisanteries grivoises, lui jetant des coups d'oeil relativement suggestifs... ce à quoi la jeune femme ne répondit pas, éloignant son visage un peu plus près du mur pour éviter les vapeurs d'alcool intolérables.
Brusquement la porte s'ouvrit et l'inconnue releva précipitemment la tête, laissant apparaître des prunelles bleues et vives. Son visage se baissa à nouveau en constatant que les deux personnes qui venaient de faire apparition n'étaient pas celle recherchée. Elle attendit quelques minutes, pianotant nerveusement sur le rebord de sa table miteuse, priant le temps de se presser sous les regards de plus en plus présents des clients de la salle. Ne pouvait-on donc être en paix et boire un verre seul ? La jeune femme se râcla la gorge, se renfonça un peu plus dans son siège et porta rapidement son verre à moitié plein à ses lèvres. Elle le but d'une seule traite et le reposa instantanément.
On passa tout près d'elle, on l'éfleura même de trop près, si bien qu'elle leva à nouveau son joli minois lorsque l'inconnu pataud et plus que maladroit s'excusa d'une brève et nasillarde voix. Son nez de fouine manqua froler le sien. Et la jeune femme d'en rougir..."Ce n'est rien, ce n'est rien...", elle esquissa un geste bref, remit sa capuche en place et se décala un peu plus pour soigneusement éviter la présence de cet homme ô combien dérangeant. Le petit gros passant entre les tables s'excusa à présent auprès des autres sorciers, cheminant avec difficulté vers une silhouette fine, enveloppée de noir, et peut-être pas plus grande qu'elle-même. La jeune femme, à présent, gardait les yeux rivés sur ces deux personnages. Un fin sourire vint à se dessiner sur ses lèvres fines.
Elle attendit qu'elles se plaçent et les vit échanger quelques mots à voix basse. La jeune femme aurait aimé être une petite souris à cet instant précis. Elle vit également que celui que l'on nommait Pettigrow tendait quelque chose à son nouvel ami, et il ne fallut pas plus à la jolie créature pour se lever de son tabouret inconfortable et se diriger vers eux.
Elle passa les tables, s'excusant à voix basse et douce, aussi éphémère qu'un fantôme de brume, laissant flotter derrière elle les quelques mousselines déchirées de sa robe de fumée. Enfin elle arriva à leur hauteur et son regard se pencha un peu plus par-dessus l'épaule de celui qui respirait, la tête penchée de côté. C'était aussi le plus chétif des deux, le plus svelte -ce qui n'était pas difficile en comparant avec son compagnon.La jeune femme, d'une main ferme, saisit un tabouret et le ramena à leurs tables, s'y asseyant derechef. Elle rabaissa ensuite sa capuche d'un geste vif, laissant apparaître les traits d'une jeune femme au regard bleu et pur, presque comme du crystal, au visage cisellé dans l'albâtre et à la chevelure dorée, rattachée en un chignon mal fait -négligeance dans cette très grande beauté. Elle leur sourit mais d'une intention qui ne se voulait pas chaleureuse, plutôt prédatrice, enjoleuse. Elle se renfonça un peu plus sur son tabouret, tâchant de trouver la meilleure assise, et les considéra l'un après l'autre."Peter, Peter... allons, allons..., commença-t-elle et il sembla qu'elle avait un très léger accent, tu ne me présentes même pas à ton ami ?".Son regard s'était posé sur le jeune homme et, l'espace d'un instant, un éclat malicieux avait fait briller ses pupilles."C'est fort peu convenable que d'avoir à attendre seule dans ce bouge tandis que vous n'éhsitez pas à venir vous introduire seul, cher ami. Quand je pense que le Lord compte sur vous pour être un peu plus attentif...".Ce pauvre Pettigrow n'avait de cesse de la fixer avec des yeux ronds comme des soucoupes, passant du Schwarzebene à elle-même sans discontinue. Elle laissa échapper un léger gloussement et tendit sa main gantée de velours vers le jeune Mangemort."Skeia Spoysph, espionne au service du Seigneur des Ténèbres. J'ai été dépéchée par le Lord il y a deux jours afin d'établir un compte-rendu de la situation à Londres et de voir si les mesures de recrutement étaient conduites avec sérieux. Mais je ne pensais pas devoir me retrouver avec pareil empoté...", son regard glacial se tourna vers Peter.Elle soupira, haussa les épaules, et empêcha ce dernier de faire la moindre objection en lui coupant la parole."Peut-être devrions-nous prendre un rafraîchissement avant de vraiment commencer les choses sérieuses, qu'en dites-vous ?".Elle posa délicatement son menton sur ses mains croisées, prenant une pose rêveuse de jeune femme alanguie, toute à Elseus. De son côté le petit rat qu'était Peter se dandinait sur sa chaise, fort peu à l'aise. Skeia remarqua ce détail."Eh bien allez ! Allez donc nous chercher à boire au lieu de rester planté là comme un vulgaire sac de pomme de terre ! -elle le rabroua d'un geste vif- Allez !!".Pettigrow ouvrit la bouche pour objecter puis, nerveux de ne pouvoir obtenir aucune attention, il s'en retourna vers le Schwarzebene, commençant à prendre la parole :"J'étais pas au courant ! J'étais...".Il s'arrêta immédiatement sous un glapissement chuintif. Sur un grand sourire faisant briller l'éclat de ses yeux, Skeia était en train d'allégrement lui broyer le pied. Jamais il n'eut pu croire que femme ait eu une telle force. Elle le jaugea une dernière fois, allongea son rictus méprisant et releva son pied. Murmurant un dernier juron, tâchant de porter ses gros doigts gourds à son pauvre pied malmené, le rat s'éloigna lentement jusqu'au comptoir, leur lançant à eux deux de curieux regards."Quel ridicule petit sousfifre, grinça la demoiselle levant les yeux au ciel, jamais je n'aurais cru le Lord capable de s'embarrasser d'un tel bon à rien !".Elle laissa planer un silence, défaisant doucement le fil qui retenait sa lourde cape, la laissant retomber doucement comme si elle avait été faite de plomb. La cape ne toucha pas le sol puisque, comme par magie, elle s'éleva tel un oiseau dans les airs, allant concienscieusement s'accrocher parmis d'autres affaires et manteaux près de la porte. Ses épaules étaient maintenant découvertes sur un décolleté piqué de dentelle noire et fine."Si je puis me permettre, Monsieur, et puisque nous n'avons pas été dûment présentés, quel est votre nom ?".Et son visage angélique, parfait, frémit sous un sourire.Voici à quoi ressemble Skeia. |
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Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Jeu 10 Avr - 15:52 | |
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Ses yeux perçant s'arrondirent sous sa capuche de feutre marbré par la boue omniprésente des quartier souillés de l'allée des embrumes. Pettigrow pouvait la sentir...une infinie noirceur accompagné d'une vague éphémère et immortel à la fois. Une vague de mystère et d'opressement qui vous glaçait la nuque et vous filait la chaire de poule. Son regard aussi doux que la plus délicate des plume duvetées...et semblable à l'explosion rougeoyante d'un millier de soleil...avait disparu sous ses paupières nacré et les traits jumeaux, couleur encre de chine, de ses sourcilles aux lignes effilés... À partir de cet instant, la pauvre créature misérable et craintive qu'était Peter Pettigrow pu ressentir sa présence dans son esprit tourmenté...une aura de complexité accouplé à une puissante force de sentiments habilement masqué par une profonde expression de détachement. Tout cela se passait dans sa tête...il sentait cette présence fouiller sans hate chacune de ses pensées...chacun de ses souvenirs pour y déceler une quelconque faille...un quelconque mensonge.
L'espace d'un instant, le petit gros fut saisie d'une peur panique...une panique interne qu'il ne pu contenir. Si jeune...il était si jeune...mais cette aura...sombre et profonde. Elle ressemblait...elle ressemblait beaucoup à celle du maître. Et pourtant...elle était tellement différente.
*Légiliment...*
Lentement, une paire de pupilles rubi s'ouvrirent dans la semi pénombre des lieux... Elseus Schwarzebene fixa le petit homme grassouillet avec une profondeur impénetrable. Son expression faciale était pourtant doté d'une douceur apaisante et irrésistible...et d'un stoïcisme glacé. Petigrow ne lui avait donc pas fait faux bon...l'objet qu'il gardait précieusement entre les plis de sa bure enrobée d'une noirceur nocturne était bel et bien celui qu'il recherchait. Elseus resserra un peu plus son vêtement autours de ses courbes masculine et délicate et ferma à demi ses yeux brillant d'un éclat sanguin pour exécuter un petit signe d'apréhension du menton. Ses lèvres restèrent toute fois colées en un traits horrizontale...conservant ainsi une certain neutralité.
Elseus : "Je pense que Voldemort doit être satisfait d'avoir un serviteur aussi dévoué que vous."
Aux yeux de l'animagus la situation aurait pu paraître totalement naturel si elle avait été tourné en dérision...et pourtant... Pettigrow dissimula ses tremblement...Elseus venait-t-il réellement de le complimenter...? Nul ne pourrait le dire, mais ces mots prononcé d'une voix calme et glacé ne comportaient aucune trace de condescendance...tout comme ils ne contenaient aucune satisfaction. Le gros mangemort voulu ouvrir la bouche pour répondre de son habituelle voix nasiarde, mais aucun son ne sorti de ses lèvres presque inexistente...Peter Pettigrow resta bouche B, l'air bêtement hagard devant la nouvelle arrivante qui venait de se joindre au duo avec une assurance emplie de provocation.
Elseus, ne bougea pas de son siège, mais son regard bifurqua légèrement vers la gauche en direction de la présence qu'il venait de ressentir grâce à ses capacité exacerbées dans l'art de l'esprit...une voie sinueuse et changeante que l'on pouvait familièrement appeller Occlumencie et Légilimencie... L'echo de cette nouvelle présence, il la garda au fond de lui...ne retenant que l'aura de charisme...et d'une certaine mesquinerie qui semblait le plus en resortir. Une aura qu'il n'avait jamais senti...
Cette femme il ne l'avait jamais vu...
"Peter, Peter... allons, allons..., tu ne me présentes même pas à ton ami ?".
Elseus soutint le regard de cette avatar de la tentatrice...cette incarnation des désires les plus tabous de l'homme. Notre belle inconnu pût d'or et déjà noter qu'il n'y avait rien dans les pupille sanguine de ce jeune homme tout juste sorti de l'adolescence...pas une seul flamme de vie...aucune trace de politesse, d'attention à son égard, de joie de voir une nouvelle consoeur, tout comme l'arrogance ou l'aspect dédaigneux dont étaient dotés de nombreux mangemorts...tout cela étaient fortuits. Il n'y avait rien...seulement un regard vide. Seulement des yeux de pantin brillants d'un magnétisme effrayant.
"C'est fort peu convenable que d'avoir à attendre seule dans ce bouge tandis que vous n'hésitez pas à venir vous introduire seul, cher ami. Quand je pense que le Lord compte sur vous pour être un peu plus attentif...".
Muet comme une tombe, le jeune adulte se transforma momentanément en spectateur...tel une poupée de cire devant le théâtre de toute la condescendance possible manifestée par Skeia et balancée au visage de Pettigrow.
Elseus : "..."
Elseus resta silencieux durant toute la durée de son petit speech...non qu'il respectait la règle des bienséances, mais sa réaction semblait d'avantage liée à l'attente. Ses yeux continuait de la fixer...ils étaient sans vie...quiconque les croisaient, quiconque restait plongé dans ce puits impénétrable aux profondeurs rouge sang gardait la désagréable sensation que ces yeux-là l'examinait sans complaisance, plus implacable que nul autre regard...que ces yeux-là engloutissaient quelque chose qui émanait de celui qui les croisait sans qu'il ne pût le retenir ni le dissimuler...quiconque les croisait avait cette horrible impression que, comme les plantes carnivores, ces yeux-là étaient dangereux...et comme de ces plantes il en émanait une aspiration inquiétante...
Et tout à coup...l'être qui croisait ces pupilles rougeoyantes et profondes avait peut être le sentiment d'être nu et seul, livré au regard de quelqu'un qui le fixait sans rien livrer de soi-même...
Car tel était Elseus Schwarzebene...le plus mystérieux des sorciers de sa génération...le plus triste le plus sombre. Il lui semblait être le détenteur d'un terrible secret que nul autre que lui était en phase d'en connaître la véritable nature...son âme...ses pensés...ses sentiments...tout ce qui faisait de lui Elseus Schwarzebene. Le seul à n'être jamais venu de son plein grés chez Voldemort, mais à avoir été choisit par lui...
"J'étais pas au courant ! J'étais...".
La voix nasiarde agressa les oreille du garçon...et s'éloigna rapidement sous le geste dédaigneux de la nouvelle arrivante.
"Quel ridicule petit sousfifre, jamais je n'aurais cru le Lord capable de s'embarrasser d'un tel bon à rien !".
El acquiesca avec un calme déroutant...seulement...
Elseus : "Il est utile...il suffit de savoir de quelle façon on peut l'utiliser."
"Si je puis me permettre, Monsieur, et puisque nous n'avons pas été dûment présentés, quel est votre nom ?".
Le sorcier cligna simplement des paupières avant de répondre doucement.
Elseus : "Vous pouvez m'appeller comme vous le souhaitez...je n'ai plus de nom."
Son ton était à peu pret semblable au souffle glacé d'un vent du nord...
Elseus : "Je suis enchanté de faire votre connaîssance Skeia Spoysph..." |
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Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Jeu 17 Avr - 9:16 | |
| A ces mots la jeune femme laissa échapper ce qui semblait être un profond et douloureux soupir de lassitude. Elle croisa ses jambes longues et galbées, maintenant un visage aussi contri que fermé tandis qu'elle regardait ailleurs. Décidemment la conversation ne serait pas bien longue avec cet énergumère... elle eut l'air de s'en agacer :
"Si je vous dérange, vous le dites, jeune homme, car je peux m'en aller tout de suite et revenir chez moi ! Ici, dans mon pays, les ordres sont clairs : être au contact du Lord pour voir si notre confrérie de Mages Noirs peut lui porter assistance dans sa tâche et s'il en vaut la peine !
Mais quel bien triste tableau vous me faites voir là ! Un obèse qui ne sait pas aligner trois phrases sans zozoter et un muet anonyme qui, je le suppose, préférerait être ailleurs plutôt que de m'adresser la parole ! Tsst...".
Elle eut un petit mouvement d'épaule et siffla entre ses dents aussi bien qu'une vipère. Ses longs bras blancs se resserèrent contre sa taille imprimant dans sa poitrine un mouvement suave, délicieux. Revêche comme si elle venait de recevoir une claque en pleine figure, elle posa à nouveau ses yeux clairs sur le jeune homme.
"Dire que j'ai eu la politesse, moi, de vous dire qui j'étais et quelles étaient mes intentions ! Si cela se trouve vous êtes un Mage Blanc et je me jette tout droit dans la gueule du loup !... Barman !!".
Elle héla rapidement l'homme derrière son comptoir bien trop occupé à rincer ses verres pour pouvoir lui répondre derechef. La jeune femme s'impatienta et alla même jusqu'à se lever afin qu'il puisse mieux l'apercevoir. Le tenancier hocha alors la tête en signe qu'il l'avait vu et se rapprocha d'eux, prêt à prendre commande.
"Deux whisky pur feu, annonça-t-elle, un léger signe du menton vers Elseus, et bien tassés !".
L'homme maugréa -eh oui ! Il fallait qu'il se déplace, aille chercher deux verres, une bouteille, les remplisse de whisky et les leur rende- puis se détourna d'eux d'un pas hargneux et précipité. Apparemment l'ambiance n'était pas des plus détendues ce soir. Skeia se renfonça sur sa chaise.
"Alors, Monsieur "dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom", si vous ne voulez pas coopérer avec moi, vous devez sans doute connaître le nom de quelqu'un qui daignera s'adresser à moi ?
Ou peut-être fais-je fausse route et que vous allez rester muet toute la soirée ! Ne pas s'intéresser au travail d'une Mangemorte, d'une consoeur, c'est attistant !".
Elle venait de dire cette dernière phrase avec tout le mépris et toute la rancoeur qui pouvaient être concevable chez ce genre de créature. Le visage pincé, les yeux plissés, elle plongeaient ses pupilles glaciales comme de la neige sibérienne dans celles, infiniment fuyantes, couleur sang, du très jeune homme qu'elle avait en face de lui. Elle sourit presque d'avoir à constater cela et étouffa ce qui commençait à être un petit ris supérieur et fier. Sur une mine moqueuse elle se pencha vers lui, ses seins rencontrant le rebord de la table, lui susurrant à cette même hauteur afin de n'être entendu que de lui :
"Mon pauvre ami. Comme vous devez être seul, comme vous devez vous sentir triste ! Quelle est cette froideur, ce vide que je dénote dans ce regard ? Comme si quelque chose était venu dévorer votre âme et y prendre place... Quelque chose de sombre, de malsain qui a élu domicile de votre corps et dénature votre jeunvesse, brisant votre ancienne beauté -si beauté il y a eu !
Vous souffrez plus que vous ne le laissez paraître, je me trompe ?".
Et les deux verres de whisky furent posés sans ménagement sur la table. La jeune femme ne vascilla pas, affrontant toujours le regard d'Elseus.
"Je me trompe, jeune homme ?".
Et elle laissa filer un semblant de sourire mutin sur ses lèvres de corail. |
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Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Sam 31 Mai - 15:47 | |
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Il fait froid...vous vous sentez glacé, glacé par quelque chose d'incolore...d'impalpable...d'invisible qui vous sert le coeur avec une vivacité trompeuse. La sensation de nausée à disparu depuis longtemps, laissant place à un dégoût profond de vous-même...de votre existence et de tout ce qui s'y rattache. Car au fond de vous, vous saviez...vous saviez qu'il existait jadis un petit angelot...Seraphin à la chevelure noire comme l'ébène et aussi fine qu'une pluie d'encre de chine sur l'arrondi aiguisé de votre doux visage d'albâtre...vos yeux reflètaient avec innocence une pureté caline et mélodieuse...une pureté maladive capable de transformer le plus irrascible des Hommes en une crème mielleuse. Vous saviez qu'un jour...un jour lointain a existé un enfant..."caliméro" tendre et radieux dont les journées ensoleillées avaient jadis enflammé votre existence... Malgré votre jeune âge vous étiez quelqu'un de serviable et passionné...doté de cet étrange et inestimable soupçon de grâce et d'audace...
Rien ne vous faisait peur...vous ne craigniez ni les épouvantards présent dans les placards de l'école...ni votre premier vol à balais...vous n'aviez pas peur du noir et vous ne redoutiez pas l'inconnu. À Dumstrang vos camarade de classe vous avaient baptisé le sorcier sans peur... Pourquoi pas...? Que pourriez vous craindre...?
À part...
À part peut être cette peur qui vous habite...et érode les murailles érigées autour de votre coeur... Parfois vous pensiez à la menace qui vous rongeait de l'interieur comme un dragon d'ébène issue tout droit des méandres insensés de votre esprit. Il y a longtemps vous vous souvenez des histoires que vous vous narriez entre enfants lorsque vous aviez encore une famille. À l'époque vos petits camarades racontaient des histoires de dragons vivants dans les fjords ensablées des plages du sud...ou les pics enneigés des monts du nord...ils parlaient de la peur qu'ils inspiraient...et des conceptions un peut trop naïves qui en ressortaient. Vous, vous restiez indifférent. Car vous saviez que votre peur était une tout autre espèce de dragon. Un dragon à sang froid...un dragon d'une espèce morte qui hantait vos songes et vos rêves les plus fous. Vous vous souvenez de sa voix...une voix glacée capable de vous hérisser les poiles...et vous dresser les cheveux sur la tête.
Le jours vous ne l'entendiez pas...un cours...la présence rassurante de votre père...une simple sortie entre amis et les bras d'Alena suffisaient à vous la faire oublier (Cf Alena Dostoïevskaïa). Mais la nuit...la nuit il arrivait que les murailles ériguées autour de votre coeur parviennent à se déliter...et que cette présence froide et morte s'insinue entre les failles de votre esprit pour vous ronger l'intérieur du crâne et vous rappeller comment votre mère est morte le jour de votre naissance...par votre faute. Comment votre arrivé en tant que sang-mêlé au sein de cette illustre et noble famille à fait jaser vos propres parents...elle vous rappelle l'intensité des regards portés à votre encontre, et la haine qui en ressortait...elle vous rapelle comment Orphe à brûlé ses dernière force pour vous dire "Elseus, mon ami...je t'aime" alors que vous le teniez, mourrant, dans le creux de vos bras...elle vous rappelle comment vous avez perdu Alena, comment votre famille s'est détourné de vous...elle vous rappelle ce que vous avez perdu et ce que vous perdrez encore...
Jusqu'au jour ou vous vous retrouvez seul...et que vous réalisez enfin que ce que vous craigniez le plus vient enfin de se réaliser...plus personne n'est là pour vous aimer...et vous n'avez plus personne à aimer...il n'y a plus d'échappatoire...de lieu saint où vous réfugier. Si ce n'est...si ce n'est peut être cette obscurité chaude et rassurante au fond de vous-même. Cette obscurité que vous détestiez temps et que vous avez tout de même finit par embrasser. Et il y a un moment fulgurant au cours duquel vous comprenez enfin qu'il n'y avait pas de dragon...pas de voix froide et mortes pour vous dicter des pensées de mort et d'échec...mais qu'en réalité il n'y avait que vous...vous seul...Elseus Schwarzebene... Ce n'était que vous... ...vous seul.
C'est vous qui l'avez fait...c'est vous qui avez tuez Orphe. Vous l'avez tué...vous l'avez tué finalement, parceque...quand vous auriez pu l'aider, ne jamais le priver de son père en refusant de vous battre aux côtés de Hrallein...vous ne l'avez pas fait. Vous savez que peut après la mort d'Orphe, dans votre colère, vous vous êtes retourné contre votre propre famille...cette famille vénéneuse et sans états d'âme qui durant des décénies n'a fait que se morfondre dans la tromperie pour nager au milieu d'un égoïsme profond destinée à assouvrir ses propres désire aussi fantasque qu'illusoirs...vous les avez tué...tous tué. Et vous saviez que cela nécessitait un sacrifice...la perte d'Alena...votre coeur, votre amour. Vous deviez vous séparez d'elle parce que vous saviez que si elle restait au pret de vous, elle finirait par être impliqué dans votre histoire et souffrirait de vos actions... Et c'est pour la protéger que vous avez finit par vous détacher d'elle...votre douce poupée de nâcre...cette femme que vous aimiez tant...vous deviez la laisser là...dans l'incompréhension alors qu'elle avait besoin de vous. Et dans le fond, vous vous dites que vous avez agit pour son bien. Mais vous vous trompez. Vous vous trompez parcequ'en faite vous savez que ce n'était pas à "elle" que vous songiez...mais bien à "vous"...
Et c'est dans ce moment fulgurant que vous avez enfin comprit le piège de l'obscurité...la cruauté ultime du monde des ténèbres...
Parce que vous êtes désormais tout ce que vous n'étiez jamais... Et vous tempêtez, et vous hurlez...et vous plongez dans la seule satisfaction qu'il vous reste. Votre puissance magique...la force qui vous habite et fait de vous quelqu'un d'exeptionel. Votre seul talent... Et vous vous servez de cette force pour écraser l'ombre qui vous a détruit, mais vous êtes tellement "moins" maintenant que ce que vous étiez, vous êtes dénudé de sentiments...vous vous sentez vide, triste et las...vous n'avez plus la moindre émotion...vous êtes comme un peintre qui aurait perdu la vue...un compositeur qui serait devenu sourd...vous vous rappellez où était le pouvoir. Mais le pouvoir auquel vous aviez accès n'est qu'un souvenir, et bien que votre fureur glacée et stoïque soit capable d'écraser de nombreux concurents...que votre talents...cette puissance brut, cette magie noire vous permette d'accomplir des prouesses impossibles...vous savez que...jamais plus on ne s'attachera à vous...jamais plus on ne vous aimeras...on ne vous diras "mon amis" comme le prononçait jadis Orphe...on ne vous serreras dans les bras en vous disant "je t'aime" comme le faisait si bien Alena. Il ne vous reste que votre magie noire...
Et finalement, vous n'en avez même pas envie. Finalement, l'ombre est tout ce qui vous reste. Parce que l'ombre vous comprend, l'ombre vous pardonne, l'ombre vous accueille en elle... Et dans la fournaise qu'est votre coeur, vous vous consumez dans votre propre flamme.
Et aujourd'hui votre coeur n'est plus qu'indifférence...une indifférence sombre et morne. Le monde exterieur s'intéresse à vous et vous jalouse...ces cheveux d'ébène au accents soyeux et effilés, la rougeur sanguine de votre regard doté d'une légère tinte iridescente...la pureté de vos traits, et le magnétisme qui se dégage de vous. Les talents que vous avez démontré...cette incroyable fluidité à vous servir de la magie...comme si, vous étiez né dedans et n'avez cessé de grandir en sont sein, alleté par son aura de dépendance. Quel mangemort ne vous envie pas aujourd'hui...? Ne serait-ce alors que pour votre proximité méconnue avec le seigneur des ténèbres...
Mais vous, vous les dédaigniez...vous les haïssez parcequ'ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas qui vous êtes vraiment...ils ne savent pas que dans le fond vous êtes moches et écoeurrant...qu'il n'y a plus que la contrainte qui définie vos actions...ils ne savent pas que Voldemort est capricieux et que tôt ou tard, il finit par se lasser de ses petit sucres d'orges...ses chouchous qu'il a un jour placé sur un pied d'estale. Eux ils ne savent pas que leur maître est incapable d'aimer et qu'à ses yeux ils ne sont que des pions utiles et serviables. Ils ignorent tout de la vérité...ils sont si faibles...
Mais à l'instar de vous...ils savent qu'il leur reste encore quelqu'un pour leur prendre la main lorsque tout va mal...lorsqu'ils se rendent compte de leurs erreurs...et de la folie qui les a poussé à les faire. À l'instar de vous... ...ils ne sont jamais seul...
Voilà ce que l'on ressent, quand on est Elseus Schwarzebene...
...pour toujours.
Et... Tout comme les autres...Apophis ignore qui est Elseus...tout comme Elseus ignore tout d'Apophis. Apo ne sait pas combien de temps durera sa petite masquarade ni quand notre incube...notre bel avatar de l'archange Lucifer décidera d'y mettre un terme. Il est sur une piste, il est ce loup aux dents longues dont la réputation s'étend des bas-fonds de Londre aux rotules même du ministère. Il est cet étrange et envoutant amalgame de cynisme moqueur et rabaissant accouplé à un sadisme profond et machiavélique. Et pourtant...pourtant il y avait quelque chose d'autre en lui...quelque chose de profond et magnétique. Un étrange humanisme disloqué par la pénombre que même les dont d'oclument du jeune Schwarzebene ne parvenaient pas, ou difficilement à décortiquer. Et pourtant...
Elseus le trouvait magnifique...
Elseus : "Suis-je à ce point aussi lucide qu'un livre ouvert...?"
Il avait ramené ses douces mains, l'une blanche comme l'albâtre aux doigts vernis, l'autre dissimulée sous un gant couleur minuit, sur le rebord vermoulu de la table et s'était penché vers son interlocutrice. Pourtant son regard restait toujours aussi subtilement limpide...et une étrange sensation de fatigue commençait peut être à s'emparer de quiconque tentait audacieusement de s'y plonger...
Elseus : "Vous paraissez bien sure de vous, douce et belle succube..."
Sa belle voix de basse, légèrement roulée par les accents germaniques d'une jeunesse gachée, n'était plus qu'un murmure glacé. Son beau visage reflétait de manière sinistre la danse envoutante de la bougie à moitié consumée, et dont la cire se répendait légèrement sur le bois usé de leur support. L'éclat rougeoyant de ses yeux de biche lui donnait un charme irrésistible, surnaturel et...oppressant.
Ses lèvres rosées légèrement pincées, il continuait d'effleurer Skeia de son regard solaire et...dangereux. Doucement, il ramena un pouce d'une pâleur maladive sur sa gorge de nâcre et...
Elseus : "Couic, Apophis...Couic..."
Le retour à la normale fut brutal et pourtant tellement simple...Skeia était toujours penchée en avant, son opulente poitrine légèrement comprimée contre le bois...seul la position d'Elseus avait changé...il ne semblait jamais s'être levé. Ses douces mains restaient croisées autour de son buste délicat et ses yeux continuaient à la fixer d'une profondeur impériale. "L'illusion" mentale n'avait pas durée dix secondes...et déjà les dernier volutes de magie impalpable commençaient à se dissiper...c'était comme si El ne s'était jamais servit de l'occlumencie...
Elseus : "Souhaitez-vous mon verre...? Je déteste la saveur de ce Wisky..."
Posée de manière tout à fait calme et très douce, la question était embigue et légèrement provocatrice... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Mar 3 Juin - 10:54 | |
| ""Couic, Apophis...Couic..."".Il venait de l'entendre c'était... comme une ironie. Oui, comme une belle farce ! comme un moyen odieux de se payer sa tête !""Couic, Apophis...Couic..."".Venant du plus profond de son esprit et pourtant si réel... il n'avait pas pu l'imaginer ! C'était présent. Quelqu'un venait de lui jouer un tour. Quelqu'un... On avait découvert sa véritable identité, on venait de le percer à jour, et ce en pleine mission...
Les yeux de l'Auror s'arrondirent dans ses orbites et le bleus de ses iris se figea, glacé, tandis qu'il observait la silhouette spectrale et vaporeuse du jeune homme. Un léger et agaçant cynisme se lisait sur ses lèvres et une phrase glissa de sa bouche tel un serpent venimeux venant pour le transperçer en pleine poitrine. Raidi sur sa chaise, l'Auror ne bougeait pas.
Il tâchait de garder contenance autant par crainte... que par colère. Les sarcasmes de ce jeune Mangemort étaient insupportables... que dire ? Intolérables en de telles circonstances et vis-à-vis de sa personne ! L'image fantomatique et fuyante de son ennemi dansait devant ses yeux comme un très mauvais cauchemar venu exprès pour le hanter. Et il s'en amusait ! Il s'en amusait, le bougre ! Pour un peu, Sykes aurait crié au scandale.
Il resta coi, tâchant veinement de cacher sa surprise, luttant pour lui rendre son sourire en coin... et avalant difficilement, par la même occasion, de s'être fait traiter de succube. Le malappris ! Apophis Sykes se redressa doucement sur sa chaise. Il avait parlé de whisky, est-ce exact ? Eh bien, jouons sur les mots ! La jeune femme (bbrr...) qu'il était tarit un léger sourire sur ses lèvres parfaites. Et si cette comédie pouvait aller jusqu'à la démesure, elle irait ! Il était assez givré pour ça, ohh oui, assez givré..."Je pense que cette taverne n'est vraiment pas un endroit pour nous, hasarda-t-il/elle, peut-être devrions nous trouver un autre endroit où vous pourrez boire à votre guise...".Et les comissures de ce sourire étrange s'élargirent sur un visage qui, déjà, commençait à se faire moins osseux."Et je crache dans ton verre, espèce de sale microbe !".D'un bond, il se jeta sur lui. Chose relativement étrange et assez pétrifiante pour ceux et celles ayant suivi la scène, la jeune et jolie demoiselle venait de prendre un timbre de voix tout à fait particulier... pour ne pas dire qu'elle avait mué en deux secondes, passant d'un aigu clair et doux à une voix grave et rauque, aussi basse qu'un grognement. La poigne qui enserrait le col du Mangemort était suffisamment féroce et puissante pour appartenir à celle de la gente masculine."T'es fait comme un rat ! Persifla-t-elle tandis que sa morphologie changeait pour se faire plus développée, t'es mort, Schwarzebene !!!
Et t'as un nom imprononçable, hihihihihihihihihiiii !!".La créature plaqua violemment le corps d'Elseus contre la table, maintenant son cou d'une main de fer, brisant sa nuque sous ses longs doigts tel un étau. Sykes était tel un monstre au-dessus de lui, gigantesque et gargantuesque, son visage à quelques centimètres du sien si bien que le jeune Allemand pouvait sentir son haleine mentolée, mélangée au tabac."Tu sais ce que je leur fais aux gens comme toi, Elseus ? Tu sais ce que je leur fais ?".Tout autour d'eux un petit groupe de curieux et d'indésirables outragés observaient la scène, certains posant une main perplexe et stupéfaite sur leur coeur ou sur leur bouche. La masse énorme juchée au-dessus de lui, voûtée de sorte que l'on ne puisse voir qu'un dos recouvert d'une cape noire comme la nuit, faisait disparaître tout signe du pauvre descendant et dernier des Schwarzebene.
De quoi mettre cette petite assemblée en émoi. Des murmures indignés se faisaient d'ailleurs entendre... Apophis accrocha le menton de son captif d'une main solide et ramena ses yeux couleur sang vers les siens, infiniment clairs. Et il n'eut d'autres choix que de faire face au visage torturé, tordu et crispé de son assaillant, redevenu homme. Il sussurra :"Dis Adieu, Elseus. Dis-leur Adieu, à tous...
Ce soir est ton dernier soir... Ils vont me voir te tuer de mes propres mains...
Que croyais-tu ? Que c'était mon trip de coffrer les Mangemorts ? Que j'attendrais patiemment que tu sois jugé pour être relâché par le Ministère ou sauvé par un de tes copains, hein ?
C'est faire fausse route de penser que je pourrais être magnanime. Hinhin... hinhinhin... hinhinhinhinhin.... hinhinhinhinhinhinhinhin.... haaaaahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaaaa !!! YAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAA !!!!".Il se retourna sur les autres, se relevant de toute sa hauteur, Elseus fermement saisi au collet. Il hurla :"OUI, REGARDEZ DONC !! CONTEMPLEZ !!! LA PERTE D'UN DES VOTRES ICI ET MAINTENANT !!!
JE VAIS LE METTRE A MORT !! ICI MEME !! LE METTRE A MORT !!!
WAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAA !!".Horrible de démence, monstrueux dans sa cruauté, il rejeta le pauvre Mangemort sur la table, maintenant son pied juste sur son dos pour éviter qu'il ne s'échappe. Placé suffisamment haut grâce audit meuble sur lequel il était juché il pouvait ainsi mieux contempler la salle et savoir où et quand frapper... Un homme encapuchonné s'avança et leva sa baguette sur lui. Au même instant Sykes sortit la sienne et riposta par un :"AVADA KEDAVRA !!".L'éclair vert sébra la pièce dans un cri d'effroi et frappa le malheureux. Son corps inanimé, frappé autant par la mort que par la surprise, bascula en avant telle une poupée de chiffon pour s'effondrer au milieu des autres clients. Pris de panique, certains cherchèrent la sortie, hurlant dans toute cette cohue précipitée et effervescente, marchant les uns sur les autres pour atteindre la porte de sortie. D'un coup de baguette, Apophis vérouilla le loquet si bien que les premiers arrivés ne furent pas les premiers servis...
Certains se retournèrent sur lui, hésitant à jeter un quelconque sortilège à ce malade tout droit sorti d'une histoire à la Edgar Poe, horrible monstre que l'on pouvait difficilement apparenter à un humain. Le loup continua, jetant un regard à la ronde :"Vous êtes TOUS de la vermine !! Et qui dit vermine dit "dératisation" ! Je suis là pour vous exterminer tous autant que vous êtes ! Et si cela n'est pas suffisant pour réfreiner vos pulsions meurtrières et sadiques, je m'en prendrai aussi à vos proches QU'ILS SOIENT INNOCENTS OU PAS !!".Son pied s'enfonça davantage dans le creux du dos du Mangemort, un sourire de requin barrant son visage d'une oreille à l'autre sur un rire mauvais et grinçant. Il continua :"Vous allez tous payer pour ce que vous avez fait !!".Et, d'un geste ample de la baguette, il traça une ligne imaginaire les séparant Elseus et lui du reste du monde, cernant la table où ils se trouvaient d'un demi-cercle où des flammes commençait à naître. Il leva sa main vers le plafond et un immense brasier s'éleva, formant une barrière de flammes rouges et or entre ses assaillants et lui-même. La chaleur en devenait presque suffoquante si bien que certains d'entre eux, commençaient à tousser.
Apophis, dans ses atours sombres et déchirés, drapé dans cette longue cape noire et éfilée était l'incarnation apocalyptique de leurs cauchemars, véritable reproduction de la Mort elle-même, longue et haute, la Faucheuse aux habits décomposés et au visage luisant et blaffard comme la lune. Seuls ses cheveux blonds et dressés en piques sur sa tête rappelait l'horrible châtiment qu'il allait leur faire subir : unique couleur sur ce tableau grisâtre et déjà mort d'un Auror fou à lier.
La fumée commençait à se faire de plus en plus opaque et certaines personnes s'étaient même jetées à terre de manière à trouver un moyen de passer derrière les meubles ou d'accrocher le peu d'air qui pouvait sortir de la porte. Un seul brave eut le courage de se relever et de pointer à nouveau sa baguette sur lui. Un homme étrange, encapuchonné mais dont Elseus et Apophis pouvaient clairement voir les yeux sombres et la barbe mal rasée sur un visage juvénile et déterminé. Ses lèvres se plissèrent et sa main se raidit :"Apophis !!!!", hurla-t-il et ce fut pour lui bien plus qu'un simple appel.
Le grand blond se retourna et s'arrêta net, frappé de stupeur."Da... David...".L'inconnu se campa solidement sur ses jambes, une lueur incompréhensible traversant ses yeux bruns. Il sembla serrer les dents car son visage se fit d'autant plus dur. Malgré tout, c'était comme s'il hésitait et cet instant de réflexion lui coûta de précieuses secondes pendant lesquelles Sykes sut se saisir de l'oportunité... mais pas seulement d'elle."Vas-y !!!! Tue-moi, David !!! Tue-moi !!!! Et prouve-leur à tous que tu es l'un des leurs !! TUE-MOI !!!
Mais avant, regarde un peu qui il faudra buter...".Elseus était à présent plaqué dos contre lui, la gorge solidement coincée sous son bras tandis que de l'autre il menaçait le dénommé "David" de sa baguette. Il suait à grosses gouttes, sa respiration était saccadée, son haleine chargée de peur. Il continua :"BUTE-MOI, VAS-Y !! QU'EST-CE QUE T'ATTENDS ??! TRAITRE !!".Le jeune homme ne bougea pas mais resserra sa poigne sur son arme et, d'un coup, sans crier garde et sans faire plus attention aux ordres démentiels d'Apophis lui intimant de le tuer, il lança son premier sort :"VAPORIS STRIUM !!!!!!".Un jet de lumière pâle en sortit et fila droit sur Elseus et Apophis. Ce dernier souriait de toutes ses dents, certains que le sort frapperait au bon endroit... certain qu'il acheverait le pauvre petit Mangemort teuton qu'il tenait entre ses griffes.
Son rictus affamé et cruel s'effaça automatiquement et laissa place à un visage percuté par la stupeur... ses traits se relâchèrent tandis que lentement il se penchait en arrière, comme au ralenti...
Sa tête percuta violemment l'encadrement de bois de la fenêtre tandis que son corps pénétrait avec violence les vitres de l'auberge, laissant ainsi s'engouffrer tout l'air possible pour permettre aux autres de survivre...
Sykes plongea en arrière, maintenant son captif comme une bouée de sauvetage tout contre lui... son corps heurta brutalement le sol dans des brisures de verre et de bois, sa cape râclant le gravier et la poussière, entaillant sa peau...
Le sort lançé par David avait eu son effet, mais pas exactement celui escompté. Apophis espérait sincèrement qu'Elseus serait le seul à être transperçé par cette vague fulgurante qui avait pour effet de traverser de part en part comme une flèche l'adversaire que l'on avait en face de soi... mais ce soir le jeune Mangemort n'avait pas été le seul à l'avoir subi...
Les mains de Sykes tremblaient de froid et se raccrochaient à lui comme à la vie, trempé du sang coulant de la blessure du jeune Mage Noir. Ils avaient tous deux été traversés au-dessus de la poitrine gauche et un trou s'était à présent formé à ce niveau, déversant des litres et des litres de sang.Sykes toussa pour être finalement prit par une violent quinte. Ses bras compressaient Elseus contre lui tandis qu'il restait sur le dos, incapable de se relever et sourd à présent aux cris et hurlements que pouvaient pousser ceux et celles qui étaient toujours à l'intérieur, dans cette fournaise... Il tâcha d'articuler, sa bouche se noyant de sang, un filet de bave écarlate glissant sur sa joue opaline. Il hoqueta, fiévreux et faible :"Tu vas mourir, Elseus... tu vas mourir... pas de ma main, certes, mais tu vas mourir...".Un ris sinistre s'étrangla dans sa gorge, noircissant ses dents d'hémoglobine. "T... tu ne pourras aller bien loin comme ça... t... tu ramperas sur... sur quinze bons mètres a... avant de t'é... t'écrouler...
M-mon é... élève a... a bien fait son... son travail...".Il pressa une dernière fois sa main sur la plaie du jeune homme."Tu... tu vas cre... crever a... avec moi... ce... c'est pas magnifique ?...". |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Mar 3 Juin - 19:57 | |
| L'obscurité est généreuse...et elle est patiente. C'est l'obscurité qui sème la cruauté dans le terreau de la justice...qui fait pleuvoir insidieusement le mépris dans la compassion...qui empoisonne l'amour avec les germes du doute. L'obscurité peut se permettre d'être patiente, car la plus petite goutte de pluie fera germer les graines... La pluie viendra et les graines germeront, puisque l'obscurité est le terreau dans lequel elles poussent...comme elle est les nuages au-dessus d'elles...et comme elle attend embusquée derrière le soleil qui leur donne sa lumière.
La patience de l'obscurité est infinie. Avec le temps, même les étoiles finissent par s'éteindre...
Car les étoiles...ne sont-t-elles pas éphémère...? Oui...oui, vous savez que les étoiles ne sont qu'un pâle vestige...infime substitu d'une clareté disparue au milieu de la grande nuit dans laquelle vous avez finalement décidé de vous plonger. Parceque la nuit est chaude...la nuit est rassurante. La nuit fait partie de vous...elle est votre entourage, votre amour...la nuit est votre seule compagne...parcequ'au plus profond de vous...vous savez qu'elle est tout ce qu'il vous reste. Vous savez qu'elle est l'ultime lien auquel vous vous raccrocher sans rien espérer en retour. La nuit est ce qui vous pousse à ne pas frémir lorsque l'avatar de cette déesse de la beauté qui se trouve devant vous se dresse de toute sa hauteur pour vous foudroyer de ses incroyables yeux bleu...plus violent qu'un mistral d'été aux extraits d'équateur...plus profond que les abysses insondables d'un océan de chagrin... Vous, vous êtes indifférent...vous êtes froid, glacé par une douche hivernale qui, depuis longtemps...à éteint la seule chaleur qu'il vous restait...
Les yeux ternes, vous la laissez s'avancer vers vous...vous la trouvez subitement grande...collossale...titanesque. Elle est une ombre qui voile la pâleur de votre visage...la pureté de vos traits...et même l'ébène de votre pluie crépusculaire...les larmes de Noctulius filant avec légèreté le long de vos tempes, votre nuque et votre front lisse, légèrement arqué. Vous vous sentez submerger par la pénombre de ce nuage orageux...cette pénombre chargé de fureur qui finalement vous saute à la gorge... ...et la tempête s'abat...violente...et impitoyable. Vous, vous êtes vide...étrangement calme devant la colère de Minos...la fureur de Mars...le châtiment de Susanoo... Vous acceptez le mauvais traitement, le regard vide...vos pupilles, semblables à deux soleils levants, restent fixées sur un point immatériel...situé au-dela du visible.
Vous ne ressentez pas la douce et chaude halène de l'Auror...cette halène virile et puissante lorsqu'il vous crache au visage des menaces que vous ne pouvez pas entendre...des menaces qui, au final, raisonnent dans le vide parcequ'elles ne peuvent plus vous atteindre...parce que la mort fait partie intègrante de vous...vous l'avez si souvent cotoyé...si souvent rencontré qu'au final...vous avez finit par l'embrasser et en faire votre compagne. Vous avez finit par vivre avec elle...et chaque jour vous lui avez fait l'amour. La nuit comme le jour, vous la sentez...elle est là...accroché au semelles lustrées de vos botte claquantes...enlacée à votre buste de porcelaine...s'agrippant à vous comme le plus passionné des amant. Elle caresse votre visage lorsqu'enfin vous reposez votre fine joue d'albâtre sur le noir éclatant de votre oreillé avant de sombrer dans le grand crépuscule...elle vous berce dans ses bras maternels...avant de plonger dans la tristesse de votre regard glacé lorsque vos paupières laiteuse finissent enfin par se fermer sur une nuit aussi éternelle qu'éphémère. Elle accompagne vos rêves...caline vos songe...et effleure vos pensées.
La mort est cette cape feutré...infiniment sombre et mélancolique qui vous colle à la peau...la mort vous la connaissez bien. Parce qu'aujourd'hui vous réalisez enfin que la mort porte le nom d'Elseus Schwarzebene...elle raisonne en vous avec la force d'un millier de murmures. Et vous...vous lui tendez les bras parcequ'au final vous en avez conscience... ...elle est tout ce qu'il vous reste.
La voix d'Apophis vous éclate les tympants...agresse vos sens et vous rapelle avec ironie le hurlement d'un loup cruel et déchaîné. Il sème la panique autours de vous...quelqu'un tente de vous portez secours...mais son acte est douché par un éclair d'émeraude. Vous vous en fichez. Oui...vous vous fichez des portes de l'auberge qui se referment devant vous...vous vous fichez de la barrière de flamme tracé par la première personne à vous serrer dans ses bras depuis des années. Vous restez...paisible devant la panique générale...vous n'avez pas conscience du Charon encapuchonné qui se dresse entre vous et votre sanguinaire amant...vous ne sentez pas la flèche immateriel vous traverser les chaires pour plonger dans celles d'Apophis. Votre visage à la beauté féline reste impassible lorsque vous basculez en arrière et traverser le vitraille. Le corps massif de l'Auror amortie votre chute et vous enserre dans la plus étouffante des étreintes et étrangement...
...cela vous fait du bien.
Vous ramenez vos mains délicates vers les avant bras de ce Berserker célèste qui, dans un ultime soupir, vous offre un peu de sa chaleur, vous promet que votre fin est proche et semble s'en réjouir. Et lentement vous les pressez avec passion sur ses grosses paluche...lui rendant avec douceur sa funeste cageolerie.
Étrangement vous souriez...avant de lui répondre d'une voix froide et morte...semblable au dragon que vous aviez dans le coeur.Elseus : "C'est une certitude...Apophis...vous aurez ce que vous souhaitez...mais pas aujourd'hui...non, pas aujourd'hui."Et la farce continue...triste et sombre ironie parcequ'au final votre corps devient étrangement rigide et commence à se morfondre...votre visage et vos épaules s'allongent exagèrément pour devenir le dossier transpercé d'une chaise à moitié calcinée. Votre buste et vos jambes se divise en quatre pied fissurés et éffrités à certain endroits. Vous n'êtes plus Elseus Schwarzebene...mais une vulgaire chaise dans les bras d'un vieille ours mal léché...et vous êtes certainement la chaise la plus adorable, la plus exquise qui soit pour avoir la chance d'être serré de manière aussi grotesque par votre Némésis. Et là encore la vérité est douloureuse et subtilement délicieuse...Sykes est...était...et a toujours été le dindon de la farce...il est ce clown pataud et maladroit qui, poussé par sa propre folie, à finie par se prendre à son propre piège. Mais étrangement, vous, vous ne jubilez pas...lentement, votre corps redevient materiel...vivant et exquis au yeux de tous...vous immergez de l'impalpable et mettez fin à ce sortilège d'invisibilté qui vous a dissimulé depuis votre entré dans ce pub mal-famé...
Trois autres Elseus vous précèdent...
D'où viennent-t-il...? Qui sont-t-il...? Nul ne le sait...mais le quatuor sombrement angelique que vous êtes devenu agit avec la même froidure...la même élégance...le même stoïcisme que vous. Vous êtes multiple et vous vous divisez avec une étrange précision. Lentement vous avancez avec une séduisante fluidité vers Apophis, et vous vous penchez vers lui, alors que son corps n'est plus qu'une enveloppe déchiré...une coquille brisé, lasse et triste à voir.
Mais vous, vous restez impitoyable...car maintenant c'est vous qui avez le pouvoir...c'est vous qui êtes en force. Il est à votre merci...faible et sans défense...il est ce cachalot échoué sur une plage aride et sèche...une plage grouillante de parasites pret à se ruer sur lui lorsqu'il aura enfin rendu son dernier souffle... Presque avec tendresse vous tendez votre index accolé à votre majeure...deux doigts fin et farineux vernis de noir vers son front luisant de sueur...et vous lui murmurez, froid et mélancolique.Elseus : "Nourrissiez-vous réellement les espoirs de soulager votre vieille obsession sur moi...?"Et la peau chaude...délicieusement douce de vos doigts de nâcre effleure celle de Sykes...cet homme que vous respectez malgré tout, et admirez pour sa vélocité à aller de l'avant...jusqu'au bout de ses objectifs...sa volonté à ne jamais lacher l'affaire. Et peut être... ...peut être est-ce la raison pour laquelle vous allez l'épargner.Elseus : "Vous êtes bien naïf...et sans doute est-ce cette naïveté qui va causer la mort de votre élève...après tout...ne nous a-t-il pas trahit, vous comme moi...?"Et sur ces mots, vous lui montrez l'image funeste de vos deux pâles copies attrapant fermement les deux bras de ce "David" que votre Némésis à sans doute affectionné un jour...tandis que votre troisième vous vient de tirer une dague subtile et discrète de sa manche.
Lorsque la lame file vers la poitrine du malheureux...vous appuyez un peu plus vos doigts blanchâtres sur le front de votre victime tout en songeant tristement...*Cauchemardis incarcerem* |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Jeu 5 Juin - 9:31 | |
| "Re... relève-toi, oui... relève-toi...
Hinhinhinhinhinn...
Tu... tu vas m'achever, c'est... c'est ça ?".Sourire provocateur et comissures étirées, laissant découvrir des dents aussi luisantes que des crocs. Regard coquin, un brin moqueur, pétillant de cette jeunesse et de cette intelligence difficiles à regarder en face... La lueur des flammes de l'établissement brûlant sous leurs yeux s'étiraient sur le visage de damné d'Apophis, parfaite incarnation du chaos et de la destruction. Il fixait Elseus de ses prunelles claires, aussi pures que deux diamants sur un visage rond et d'albâtre tandis que son rictus ne cessait de s'agrandir.
Le jeune Mage Noir se pencha alors sur lui et ce geste marqua ainsi la fin de son insolente hilarité. Comme son père l'avait si bien dit autrefois d'autres apprendraient à retourner ses propres armes contre lui... et c'est ce que l'Allemand venait à l'instant de faire.
Ses deux doigts se posèrent sur son front huileux de sueur tandis qu'il plongeait ses yeux couleur sang dans les siens, prononçant ainsi le nom d'un sort qu'il connaissait bien, du moins pour en savoir l'usage... L'esprit atrophié de douleur d'Apophis fut incapable de le contrer et il le traversa comme une balle en pleine tête, pulvérisant son crâne, transperçant son cerveau pour venir se nicher dans un recoin improbable de son esprit...*Le manoir était haut, presque accrochant le ciel, comme si les flèches de ses tours venaient à gratter les nuages pour tenter de percer vers une éclaircie. Il faisait sombre mais, plus que tout, la nuit était loin d'être clémente et avait réservé au jeune Auror un accueil de plus détestable : il y avait du brouillard. Il n'y voyait pas à deux mètres !
Il longea les allées sinueuses du parc familial, pressant le pas, baguette tendue, évitant les racines saillantes du sol des vieux arbres environnants ou les petits bosquets fourrés d'épines. Grimpant, oui, grimpant toujours vers ce somptueux et vieillissant château où il avait passé la majeure partie de son existence.
Un bruit significatif lui fit relever le nez et ses yeux s'agrandirent face à la révélation qui venait de lui éclater en plein visage. Apophis serra les dents et son sang se glaça sur le coup dès qu'il entendit un cri retentissant trouer le silence épais de la nuit.
Sans plus attendre il se jeta en avant et courru de toutes ses forces..."Laisse-moi faire, SYKES !!""Fais-le, mon fils. Fais-le. Si tu es revenu, c'est pour une bonne raison... alors fais-le". Je suis un Auror ! Un AUROR !! Allez-vous le COMPRENDRE ?!" "T'as jamais été Auror, Apo'...
Tu le seras jamais ! Rends-toi à l'évidence !... Tes vieux ont raison tu es... tu es l'un des leurs. La preuve ! Tu viens pour les sauver !
Tu n'en auras jamais l'étoffe, Sykes !"Un flash se produisit, brûlant sa rétine et étourdissant ses sens au moment où lui-même se jetait sur Brad pour que la flèche empoisonnée ne l'atteigne pas... il se retrouva à terre, hoquetant et bavant son sang.
L'herbe était douce et chaude, humide sous sa nuque. Ils étaient loin, oui, loin de ce brouillard et de la présence oppressante de ce château. On l'y avait déposé, là, dans les herbes folles face à un soleil couleur jaune d'oeuf, éclaté sur le blanc pâle d'un ciel naissant.
Le vent caressait doucement ses cheveux tandis que le venin acide parcourait ses veines, réduisant la distance qui le séparait de son coeur à chacune de ses pulsations. Un large filet de sang ne parvenait à sécher à sa bouche car chaque toux douloureuse le faisait projeter un peu de l'hémoglobine saine qu'il restait.
Lentement il tourna sa tête vers la personne assise à côté de lui, certain par ailleurs qu'il avait déjà vécu cette situation... mais pas vue de cette position. Le bleu de ses pupilles commençait à se noyer de larmes et des billes écarlates coulaient de ses paupières déjà atteintes par le poison. Des cernes mauves et vertes, couleurs cadavériques, enserraient son regard perdu et lointain, vibrant et brillant, cherchant un repère.
Et le seul qu'il trouva à cet instant fut cette fameuse personne qui se pencha sur lui... un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux sombres et grisonnants par endroit et iris aussi glaciales et stoïques que celles d'un oiseau de proie. Son visage était de marbre et seul son sourire annonçait le début de ce qu'il s'apprêtait à dire :
"Tu n'as jamais été l'un des nôtres... tu es plutôt comme eux, tous ces chiens que nous poursuivons. Tu ne seras jamais digne de notre communauté !
Tout ce que tu es bon à faire, Apo' Sykes, c'est de te f**tre dans des situations inextricables et d'ensuite aller pleurer ta mère, c'est tout ! Enfin, quand je dis pleurer... je pourrais tout aussi bien dire "b***ser".
Hinhinhinhinhin... aloors, Apophis ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Cette fois-ci, c'est toi qui va mourir et pas moi. C'est toi qui va succomber au coup fatal de la Grande Faucheuse !".
Il commençait à suffoquer, hoquetant sang et bave, observant son mentor sur des yeux agrandis d'effroi tandis qu'il suait à grosses gouttes... Brad se pencha ainsi sur lui, un grand sourire peint sur le visage.
"Tu sais, Sykes, les choses vont changer... Les choses vont changer pour toi, tu as de la chance. Je dirais même une chance de cocu, hihihi !
T'en as toujours eu, ça, y a pas à dire !
Maintenant, écoute-moi attentivement...".
Et il se pencha à son oreille, doucement et lentement, susurrant ces quelques mots pour finir sur un ricanement léger et suave... Le corps du jeune homme se raidit et ses yeux fixèrent l'horizon. Sa respiration été bloquée le rendant ainsi incapable d'articuler le moindre mot, et ce malgré ses efforts. Il serra les poings, crispa ses pieds et poussa un cri déchirant, inhumain, sa bouche s'agrandissant davantage pour en laisser passer la douleur...*.L'illusion de Brad s'évanouit ainsi bien que le champ et les herbes folles sur lesquelles il était allongé. Au lieu de cela des flammes hautes et brûlantes lui grillèrent la rétine, éblouissant sa vue pour mieux le faire battre des paupières. Son hurlement se mourut dans sa gorge douloureuse et râpée par ce cri sans fin qu'il venait de pousser, arrachant le rideau noir et immobile de la nuit, sa tête basculant en arrière sous sa force et râclant vilainement le gravier.
On eut dit qu'un mauvais esprit tâchait de sortir de son corps et qu'il n'avait trouvé d'autres moyen pour y parvenir que de pousser cette absolue et gigantesque clameur -celle d'un homme en proie à la pire des terreurs, un homme fou, à la merci de ses cauchemars. Un homme que l'on broye en deux...
Elseus était toujours au-dessus de lui et, tandis qu'il reprenait lentement son souffle, luttant contre la blessure nouvellement créée et qui lui dévorait les chairs, l'Auror blond déposa sur lui un regard éperdu, son visage aussi blanc qu'un masque grotesque de carnaval."Tu... tu ne m'achèveras p.... pas...
Tu ne m'achèv... ce... c'est moi qu... qui... qui...
Hin... hin... hinhin... hinhinhinnn...
F... fais de b... beaux rêves, El... Elseus...".Et, d'un geste, il se saisit de sa baguette, plantant la pointe sur le ventre du Mangemort. Sur un air délirant suivi d'un sourire sardonique, il prononça un mot qui raviva ses prunelles métalliques."Expulso...".Il y joignit toutes ses forces et le sort fusea à une vitesse vertigineuse, entrainant le Mangemort tel un boulet de canon vers les flammes gigantesques dévorant la vieille auberge. C'était comme renvoyer son démon en Enfer, là où il pourrait cramer à sa guise, léché par les flammes diaboliques de Pluton...
Apophis rassembla une dernière fois le peu d'énergie qui lui restait et s'efforça de se redresser, se tenant sur ses coudes -son regard impitoyable contemplant le feu qui commençait à entamer la cape et les habits de Faucheuse du jeune Mangemort... Une voix douce parce qu'elle était glaciale et familière perça ainsi dans sa mémoire :"... tu as prouvé à maintes reprises de quoi tu étais capable et de quoi tu étais fait... tu es le pire bâtard, la pire engeance que la Terre ait jamais portée et je crache sur toi et sur ta descendance, Apophis...
... mais... il faut bien te reconnaître une qualité...
... tu n'abandonnes jamais...
... Apporte la destruction, Apophis... Apporte la maladie... le chaos... la désolation... les larmes...
... tu es cette Faucheuse... tu es la Mort, Apophis Sykes...".Et un large sourire se traça dans ses chairs sur son visage d'enfant... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Ven 6 Juin - 20:02 | |
| L'obscurité est généreuse, et patiente...et elle gagne toujours... Elle gagne toujours, parcequ'elle est partout. Elle habite le bois qui brûle dans l'âtre, et la bouilloire qui chante sur le feu...elle est sous votre chaise...sous votre table...et sous les draps de votre lit. Marchez en plein soleil...à midi...et l'obscurité vous accompagne, attachée à la semelle de vos chaussures... Et plus vive est la lumière, plus noire est l'ombre qu'elle projette. Car l'ombre n'est-t-elle pas le reflet de votre âme...? La pureté cristaline de votre doux visage aux accents d'Appollon...? Le trident de Noctulius qui brule dans votre regard braiseux...? N'est-elle pas la tristesse que renvoit ces deux prunelles aussi envoutantes qu'électriques...ces billes translucides, rouges comme le sang de Méduse, cette Gorgone foudroyante dotée du même regard que vous...?
L'obscurité est un encat inodore...impalpable...invisible. Un plat immatériel et oppressant...un plat exquis qui se mange toujours froid. L'obscurité est votre dont célèste...et votre malédiction...elle vous rend intouchable, imperturbable...et tellement attirant.
L'obscurité est l'orage qui gronde en vous...les larmes qui roulent le long de vos joues...l'obscurité se nomme Elseus Schwarzebene...
Elle est présente en vous lorsque votre Némésis...votre doux Kraken...votre féroce beauté se convulse à vos pieds. Elle ne quitte pas votre regard infiniment froid...cette chaleur glacée qui coule le long de votre trachée pour plonger au plus profond de votre coeur meurtri...l'obscurité est là, quelque part lorsque vous fixez de vos diamants sanguins la souffrance d'autrui...et vous souffle ce noir poème au creux de votre oreille...cette promesse d'absolu..d'infinie grandeur...d'exquise liberté...
...si, bien sur, vous êtes seulement capable de tuer Apophis.
Elle est la facette de tous les désires...ce recoins cruel...cet extase éphémère. Elle est cette joie malsaine et provocatrice qui, par-dessus tout, désire guider la folie de votre bras vers l'impardonnable... Et elle y arrive...elle s'insinue obséquieusement en vous pour pervertir votre âme...la condamnant aux milles supplices de l'enfer éternel. Mais vous...vous vous êtes déjà en enfer, vous ne craigniez plus la peur, la souffrance, la mort...vous vivez tout cela...vous l'avez déjà vécu, et vous le vivrez encore. Vous aborez l'obscurité...vous la haïssez de toutes vos forces parcequ'elle vous à tout prit... L'obscurité vous a volé Alena...elle vous a subtilisé Orphe...enlevé Hrallein...elle vous a détruite...elle vous a finalement détruite parceque lorsque vous croiyez faire le bien, vous semiez déjà les graines de la déchéance...elle vous a finalement détruite parceque lorsque vous pensiez être aimé et bercé de tendre cageoleries, vous étiez finalement haïs et jalousé... l'obscurité vous à volé votre famille lorsque vous avez enfin comprit que son vrai visage n'était autre que le nom de Schwarzebene.
Le reflet de toutes vos peurs...
Et tel est la mort de "Schwarzebene"... Des étoiles fleurissent et entrent en éruption dans votre esprit...et vous vous dites...*Bon...ça y est...*Alors vous découvrez que la peur nichée au plus profond de votre coeur peut également être une arme...c'est aussi simple...et aussi complexe. Et c'est définitif... Les Schwarzebene sont mort...le reste relève simplement du détaille...les Schwarzebene sont mort parcequ'ils vous ont menti...ce sont eux qui vous ont haï...ils vous on fait souffrir...et finalement vous comprenez que votre existence n'a été que le reflet d'une ombre vaporeuse...des fantômes et leurs rudes détailles...en éventail de tout ce que vous avez subi au sein même de leurs griffes décharnées. Vous vous souvenez alors des regards haineux...des poings de vos petits camarades frappés contre vos tempes...du dernier souffle d'Orphe. Vous, vous souvenez de cette dernière phrase qui a finalement réussi à vous détruire..."Elseus, mon ami...je t'aime"...parcequ'Orphe vous aimait...il vous aimait malgré tout...vous avez tué son père, anéanti ses plus proches allié...et...et en fait...il vous...
...aimait ?
Vos poings se serrent...et vous repensez à ce que "vous" avez fait..."vous" et "vous" seul...tout ce que "vous" avez fait pour "votre" famille. Et cette famille est morte...elle est morte parcequ'enfin vous décidez de pulvériser les portes du manoir de Schwarzbourg...parcequ'enfin vous tuez, massacrez, détruisez. On tente de se défendre...de réduire à néant votre implacable volonté...d'annihiler toutes traces de cette hostilité sombre, présente en vous... Et tout ça pour rien, parce qu'une flamme nucléaire a anéanti la retenue docile d'Elseus Schwarzebene...et que votre peur est devenue un jaillissement de fureur...et que votre fureur est une lame d'émeraude qui réduit votre baguette magique à un jouet...
Et lorsqu'enfin vous vous retrouvez seul...lorsqu'enfin vous pensez avoir détruit toute obscurité, vous plissez vos magnifiques yeux rouges et plongez ce regard ensanglanté sur les remous miroitants de la fontaine noire...cette décoration gothique ériguée par votre famille au centre des grands hall du manoir...symbole de leur gloire perdue... Et lorsqu'enfin vos pupilles, semblables à deux soleils jumeaux, rencontrent cet éclat iridescent aussi sombrement semblable...vous n'êtes plus sur de vous reconnaître...*Est-ce moi qui ai fait cela...?*Devant vous, il n'y a que les ténèbres... Et elles vous fixent avec une profondeur provocatrice...devant vous se trouve un visage d'albâtre...froid et sensuel... Et son regard braiseux vous observe avec intensité...mais ce n'est pas vous... Ce n'est pas vous parcequ'enfin vous réalisez avec chagrin que dans cette fontaine, se trouve le visage glacé d'un inconnu...
Et celui qui avait retiré tant de vie en une seule nuit cilla à nouveau...*Qui suis-je...?"Étiez-vous ce jeune prodige au milieu d'une famille puissante, apprécié pour son étonnant pouvoir sur la douceur des autres...? Étiez-vous ce grand héros, sur qui Hrallein avait placé tant d'espoirs...ce mage légendaire qui, un jour, ramènerait l'ordre au sein des Schwarzebene...? Étiez-vous ce jeune sorcier, tellement plein de vie que tout le monde appréciait...? Ce bel amoureux qu'Alena avait tant aimé...? L'incarnation de la douceur...? Le héros...? Le sorcier...? L'amant...?
Pouviez-vous être toutes ces choses...et en même temps avoir fait ce que vous aviez fait...?
Alors que vous compreniez la nécessité de vous poser la question...vous découvrez enfin la réponse...
...et elle vous fait tellement mal.
Devant vous, le Kraken tremble en gémissant...il bouge encore...ses yeux écarquillés par la folie vous transpèrcent avec colère. Mais, là-encore, ils ne rencontrent qu'un mur infranchissable...aussi lisse que les parois marbrées d'une falaise impossible...une falaise sanguine dont le sommet finit par disparaître au-dessus des nuages... Sourir aux lèvres, il tente de vous persuader que vos espoirs ne sont qu'illusions...
...si seulement il savait.
Et c'est alors que survient un geste...un bruissement...une simple possibilité que vous n'aviez pas prévu...
Le bras massif se tend vers vous...pointant d'excitation sa baguette lustrée vers votre poitrine...et vous y voyiez-là une étrange provocation... Non seulement envers vous, mais envers toute l'obscurité qui vous habite... Le sortilège vous frappe avec violence...vous ne faite rien pour l'esquiver. Mais vous esquissez un léger sourir...un sourir étrange et magnétique...votre corps, éjecté en arrière, percute avec violence ne bois calciné de ce qui restait de votre table sinistrement conviviale... Et le sourir n'a pas quitté votre doux visage...un léger et discret sourir...un sourir sans joie, étrange et intrigant...
Lentement vous vous relevez...vous ne semblez pas avoir souffert du choc, et votre corps aux courbes délicates garde sa souplesse féline d'entant. Et lentement, ce qui vous à protégé disparait...dans l'obscurité qui vous entoure, Apo' peut y voir les vestiges d'un "Protego" s'évaporer dans l'incendie... Les flammes lèchent votre buste d'ébène...caressent votre visage taillé en lame de couteau...coulent le long de vos bras... Mais votre charme sensuel et minérale ne se déforme pas...votre cape...cette nuit éternelle qui vous enveloppe ne se consume pas... Et pourtant vous vous dressez devant lui...tel Lucifer au milieu de son royaume d'incandescence...
Le sortilège de "Gel flamme" que vous avez lancé vous procure un agréable chatouillie...et vous, vous papillonnez des paupières avant de vous adressez...calme et songeur...à votre violente beauté...Elseus : "Pas étonnant que mon sortilège ne vous affecte pas...peut-être vous avais-je sous-estimé après-tout...?"Et la farce continue...ce que vous étiez s'évapore et glisse sur le sol en un craquement à vous glacer l'échine. la ténébreuse beauté que vous étiez finit par se métamorphoser...et remplace vos courbes délicates et androgynes par une sculpture boisée qu'Apophis aurait pu remarquer derrière le comptoir, lors de son entrée dans le pub...
La farce continue, mais il n'y a plus de suspens...c'est devenu une simple pantomime...aussi compliquée et vide de sens que les courbes impalpables qui guident l'essence glacée, présente dans le rouge de vos iris...
En levant ses incroyables prunelles...scintillantes d'un bleu arctique et aussi limpide que les profondeurs célèstes d'une abîme insondable...Apophis finit par croiser le regard de son véritable adversaire apparu là, en chaire et en os cette fois...presque irréel, devant lui...et dans les yeux d'Elseus il n'y voit que du feu... Et les décennies d'expérience de Sykes au combat ne font pas le poids...même ses connaissances sombres et ensorcelées ne sont plus qu'une farce...oui...l'élégante farce d'Apophis est devenue un mélodrame pathétique que nul douche, aussi froide soit-t-elle, ne saurait soustraire...
Mais pour Elseus, le combat n'est que terreur et que rage... Une rage glacée et silencieuse qui s'empare de lui avec violence...et lorsqu'Apo' le fixent avec folie, le poing qui l'avait jadis si souvent corrigé surgit de l'enfance d'Elseus pour frapper le Berserker en plein visage...fracassant l'arrière de son crâne hérissé contre le parquet souillé du pub dévoré par les flammes...lorsque le bleu limpide des yeux de votre Némésis rencontrent une nouvelle fois le rougeoiement insondable des vôtres, la douce voix d'Orphe Schwarzebene murmurant "Elseus mon ami...je t'aime" vous force à le frapper à nouveau de votre poing d'artifice...répétant l'occasion encore et encore jusqu'à ce que le sang s'échappant des commissures de ses lèvres boursoufflées...des orifices de ses naseaux écrasés...de l'ouverture de ses arcades éclatées...ne soit qu'une longue et abondante fontaine à l'écoulement interminable...
Enfin, votre fougue subtilement contrôlée s'arrête et vous vous relevez avec lenteur...sur votre beau visage d'Archange, la haine silencieuse a disparu...laissant place à une application d'écolier...
Vous avez finalement réussi à vous arrêter à temps...à temps pour ne pas priver Apophis de son ultime souffle de vie...
Votre belle voix de basse...atténuée par le crépitement des flammes, finit par murmurer...Elseus : "Je ne rêves plus Apophis...cela fait des lustres que je ne rêves plus.......................................mais puissiez-vous trouver meilleur fortune que moi...dans les méandres insondables du pays des songes..." |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] Jeu 19 Juin - 10:07 | |
| [HJ : Yaaaaahhhhhhhhhhh !!! Je suis trop, trop en retard !!! Excuse-moi sincèrement !!!].
Le corps d'Apophis glissa lentement par terre, contre les jambes de son assaillant, au milieu des flammes qui commençaient à lécher le sol et maintenant ses habits. Son long manteau noir s'embrasait doucement tandis qu'une odeur immonde de cheveux et de chair roussis commençait à s'élever de son corps.
L'Auror, colosse gigantesque et brisé, releva ses yeux noyés de sang et aux pupilles dilatées vers ce Mangemort qui avait osé porter la main sur lui. Il rassembla ses forces afin de mieux se hisser pour échapper à cet enfer mais, à sa grande surprise, y retomba presqu'aussi sûrement comme si ses dernières forces venaient de le quitter.
La bête qu'il était... terrassée...
L'Auror qu'il était... broyé... par...
Et les promesses de changements de Brad ? Ce qu'il venait d'entendre à travers ses songes ? Pourquoi ? Pour quelle raison ?
"Je ne rêves plus Apophis...cela fait des lustres que je ne rêves plus.......................................mais puissiez-vous trouver meilleur fortune que moi...dans les méandres insondables du pays des songes...".
Ses yeux clignèrent l'espace d'un bref instant. Les flammes, à présent, dansaient autour de son corps meurtri comme des petits lutins venus célébrer la défaite du géant qu'il venait de terrasser. Sykes, dans un dernier effort, projeta sa main en avant et retint le dernier enfant des Schwarzebene par sa cape -serrant de toutes ses forces afin qu'il ne lui échappe pas.
"T... toi... g... gamin...
U... un gamin q... qui a pu me... me bu... buter...
El... Elseus...".
Un dernier souffle, rauque, enraillé sur un regard bleu traversé par une lueur électrique vint à animer une dernière fois l'Auror déchu. Ses lèvres se retroussèrent en un étrange sourire tandis qu'en son esprit une brillante et éclatante révélation venait de se faire. Aussi sublime et époustoufflante que la première lorsqu'il avait 24 ans...
1985... 1996...
"T... tire-moi d'là...
Tire... tire-moi de là...".
Il rampa à ses pieds, accrochant de son autre main l'une des chevilles du jeune allemand. Et ses yeux d'enfer de se relever sur lui comme s'il eut été le diable en personne.
"Sau... sauve-moi d'i... d'ici... et... et je te jure que... que tu se... seras ré... récompensé !
Sauve-moi, Elseus...".
Accompagnant ses dernières forces d'un sourire décadant, il leva sa main droite en direction de son ennemi, prêt à ce que ce dernier lui porte secours. Il ne doutait en rien que ce gosse finirait par s'exécuter comme il ne doutait en rien que le regard qu'il avait posé sur lui tout à l'heure ne pouvait lui mentir...
Il cherchait ce réconfort au travers d'une lointaine et douloureuse nostalgie... il cherchait un soutien, un regard, quelque chose à laquelle il aurait pu s'accrocher pour, enfin, ne plus être seul.
Comme si le fardeau de sa vie était trop lourd à porter...
De son côté le cerveau d'Apophis marchait à plein régime tandis qu'il offrait à Elseus le visage d'un ange battu à mort par ses propres poings. Il souriait à son ennemi comme à sa Fin, déployant ses bras pour mieux l'enserrer. Horrible sur ce rictus euphorique aux dents noircies de sang. Terrible sous ses traits empreints d'une joie malsaine, l'invitant presque à se coucher près de lui.
"Sauve-moi, El... Elseus... et... et je t... te jure que je... je te sauverai au... aussi...
M... mais d'a.... d'abord...
Co... conduis-moi à... à Greyback... mon.... mon ami...".
Et ses yeux perfides s'allumèrent de tous leurs éclats. |
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Ξ Sujet: Re: Si tu me tiens...[Apophis] | |
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