Sur un petit coin de pelouse ~ [PV]

[PV Scott]

Emy inspira l’air à plein poumons alors que Scott et elle-même passaient l’immense porte de l’école. Ah, qu’est-ce qu’elle aimait venir dans le parc de Poudlard ! Elle se sentait véritablement bien ici. C’était comme une deuxième maison. Elle venait assez souvent se relaxer contre un arbre, en admirant le ciel, ou bien en imaginant ce que cachait la Forêt en guettant un mouvement de buisson, ou un hurlement d’animal. À vrai dire, elle adorait sentir la nature tout autour d’elle, cela la détachait du monde dans lequel elle avait tant de mal à se faire une place, et lui permettait de rejoindre ses rêves, son autre monde. Ici, son esprit pouvait s’évader comme bon lui semblait tandis que son corps s’apaisait par l’odeur de l’herbe fraîche qui caressait actuellement leurs chevilles.

Avant, comme ils avaient prévu, ils étaient passés par leur salle commune pour y déposer leurs affaires et être tranquilles durant ce petit moment de liberté. Scott n’y avait pas trouvé sa sœur, donc ils n’étaient restés que très peu de temps dans les dortoirs et s’étaient empressés de remonter, traverser le hall pour atteindre la sortie principale de l’école. Apparemment, ils avaient tous deux grand besoin de se relâcher et d’oublier un peu tous les soucis qu’ils avaient pu rencontrer dans leur début de scolarité.

Emy cligna des yeux, le soleil était haut dans le ciel et peu de nuages en cachait la claire lumière mais un léger vent persistait, venant ébouriffer leurs vêtements et leurs cheveux. Elle frissonna, surprise par cet air soudain, et se frotta les bras pour les réchauffer. Heureusement, elle avait pensé à garder son écharpe et des vêtements chauds sur elle, mais la jupe posait un gros problème : elle avait froid aux jambes !

« Il fait un peu froid, mais c’est bien plus agréable que les cachots, tu ne trouves pas ? »

Elle supportait, en effet, assez mal la salle commune des Poufsouffles qui était située dans les sous sols du château. Elle n'était pas claustrophobe mais elle n’aimait pas se sentir trop confinée, cela la mettait mal à l’aise, et accroissait ses chances de produire une catastrophe. En fait, elle était assez sensible et émotive, ce qui rendait ses actions très hasardeuses, voire totalement incontrôlées lorsqu’elle ne se sentait pas à l’aise. Elle soupira.

Ils s’étaient arrêtés au milieu du parc, à la recherche d’un endroit où se poser sans être dérangés. Le lieu était vraiment beau. La pelouse recouvrait un très large espace, jusqu’aux limites de la Forêt Interdite, et de nombreux élèves de tous âges traversaient, travaillaient, ou bien discutaient parmi les brins d’herbe. Emy adorait véritablement cette partie de l’école. Cela lui donnait une étrange et irrésistible envie de courir joyeusement sans se soucier de l’heure, du temps, et des autres personnes présentes. Mais elle se retint, elle avait eut assez honte pour aujourd’hui.

Finalement, ses yeux tombèrent sur l‘endroit parfait. Souriante, elle rapporta son attention sur le garçon et reprit, en pointant du doigt un arbre faisant face au lac :

« Là-bas ! Qu’en penses-tu ? Cela semble calme ! »

[518 mots]
PERCY

Scott avait suivit la jeune fille – en fait, pas vraiment il avait été côte à côte pendant tout le trajet ce qui le changeait un peu - jusqu’à la salle commune. Une fois sur place il se précipita jusqu’au dortoir des filles de 6ème année. Il n’y avait personne, Vicky était s’en doute dans un coin du château avec Lionel ou Jared ses trois là étaient souvent ensemble. Ca ne posait pas de problème à Scott qui pendant ce temps là pouvait faire à peut près ce qu’il voulait. Oui, j’ai bien dit à peu près car, souvent sa sœur le retrouvait… Quand c’était le cas ça ne se passait pas très bien… Mais, bon là peut-être qu’elle ne ferait rien vu qu’il serait en compagnie de quelqu’un. Il déposa donc les affaires sur le lit de celle-ci puis s’éclipsa en compagnie d’Emy vers le parc.

Heureusement, ils avaient le temps pour leurs devoirs et puis Scott avait prit de l’avance. Parce qu’avec ses sœurs il ne savait jamais s’il pourrait ou non travailler comme il le voulait. Il essayait donc d’anticiper le plus possible pour ne pas se retrouver au dépourvu quand le professeur ramasse les copies. Enfin cette fois, il était bien en avance donc il pouvait se permettre une petite balade dans le parc de Poudlard. Le jeune complètement perdu dans ses pensées faillit foncer dans le dos de la jeune fille qui regardait le soleil. Scott se rendit alors, compte qu’il avait déjà quitté le château. Ca sentait bon l’herbe fraichement coupée, le garde chasse avait dû la tondre tôt ce matin là.

Un vent assez froid fit voleter la cape de Scott, il remarqua alors, que la jeune fille grelotté malgré les couches de vêtements qu’elle avait sur elle. Il faut dire que la pauvre Poufsouffle n’avait qu’une jupe en coton et que ce n’était pas suffisamment chaud pour la saison.

- Les filles devraient porter des pantalons en hiver, lui fit-il remarquer. Tu sais malgré que le règlement l’interdise sauf les week-ends et les jours fériés, des filles le fond j’en ai vu, lui dit-il en lui souriant. En ce qui concerne les cachots, je ne m’étais jamais imaginés que les Poufsouffle étaient si près des Serpentard pour tout t’avouer… Enfin je n’ai pas eu de plan détaillé du château et puis mes sœurs adorent quand je m’y perds alors, pourquoi les décevoir, dit-il en mettant ses mains dans les poches de son pantalon pour avoir un peu plus chaud.

Il suivit de nouveau la jeune fille qui s’arrêta de nouveau d’un coup heureusement il regardait ses pieds et s’arrêta cette fois-ci au bon moment. Elle lui désigna un endroit qui lui semblait calme. Scott releva une fois de plus la tête et regarda au tour d’eux, il n’y avait presque personne. Bon pas très loin près d’un arbre il y avait un couple de 5ème ou 6ème année à première vue. Ils semblaient en tout cas très occupé et pas qu’à réviser.

- Oui, ça me semblera bien, lui dit-il en lui souriant.

***

510 mots^^
Tous comptés
PERCY

« Ce n’est pas bête comme idée !, mais malheureusement je n’ai pas pensé à en apporter … Je pensais que le costume était obligatoire, tu vois … »

Il était vrai qu’elle n’avait pas vraiment réfléchit à ce problème lorsqu’elle avait fait sa valise. De plus, elle n’était pas vraiment pantalons, et par conséquent n’en portait que très peu. Cependant, elle aurait pu au moins penser à enfiler un collant, et épais si possible ! Mais non, ça ne lui était pas passé par la tête, comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs …

Fourrant ses mains dans les poches de sa veste, qu’elle avait tout de même enfilée au dessus de son pull et de son chemisier avant de repartir pour le Parc, et enfonçant d’avantage son menton dans son écharpe noire et jaune, elle continua d’avancer joyeusement dans l’herbe fraiche qui gémissait sous ses chaussures. Maintenant qu’elle essayait de se souvenir des différentes conversations qu’elle avait eut avec Scott à partir de leur rencontre…, un peu brutale, jusqu’à ce moment précis, elle remarqua qu’il parlait assez souvent de ses sœurs. Et ces références ne semblaient pas très positives pour la jeune fille. Peut-être avait-il des problèmes familiaux ? Dans tous les cas, elle n’osa pas aborder le sujet, de peur de se faire de fausses idées, ou de le blesser d’une quelconque manière.

Ils arrivaient à l’endroit choisit. Plus ils s’en approchaient, plus elle le trouvait parfait. Avec une vue imprenable sur le Lac, une protection contre le vent grâce à l’inclinaison de l’arbre, et situé assez loin des autres groupes d’élèves. Emy sautilla vers le coin d’ombre que prodiguait le grand chêne et se laissa tomber sur le sol, dos contre le tronc. Elle écarta les bras, comme si elle voulait s’étirer, étendit ses jambes et sourit innocemment au garçon en lançant :

« Aaah ! Je suis mieux ici ! »

Il ne semblait pas vraiment décidé. Amusée, elle tapota alors de la main une place par terre, à ses côtés, tout en le regardant et en ajoutant :

« Viens ! Ne t’en fais pas, je ne vais pas te manger ! »

Elle gloussa joyeusement et s’emmitoufla dans son écharpe, se mettant à l’aise sans aucun problème contre le bois. Son regard se perdit alors sur la surface lisse du Lac, parfois troublée par le souffle du vent, et elle chantonna doucement, pour elle-même. Elle ne voyait pas, à cet instant là, endroit plus agréable. Elle avait toujours un peu froid, certes, mais elle préférait mille fois être ici plutôt qu’à l’intérieur du château, dans une chaleur étouffante. Ici elle était libre.

Après un long silence elle dit d’une petit voix, sans se retourner vers son compagnon :

« J’imagine que tu dois me trouver un peu étrange …, non ? »

Emy avait l’habitude d’être seule, voire rejetée. Les gens la comprenaient rarement. Il est vrai que des fois elle n’entrait pas vraiment dans ce qu’on pourrait appeler les « normes », ce qui lui avait valu une enfance un peu solitaire, qu’elle ressentait encore à ce jour. Elle ne se plaignait pas, elle avait du mal à entretenir des liens avec les différentes personnes qui pouvaient l’entourer, mais elle se sentait souvent seule.

[540 mots]
PERCY

Le jeune Poufsouffle entendit la jeune fille lui dire qu’elle n’avait malheureusement pas prit de pantalon dans ses affaires. C’est vrai qu’on ne pense pas toujours à ce qu’il fasse aussi froid en Angleterre même quand on y vit. Scott allait lui proposer de demander à Chloé qui devait faire la même taille que la jeune fille. Quand il se souvint que celle-ci n’était pas très prêteuse c’était même un de ses défauts les plus flagrants.

La jeune fille l’avait emmené dans un endroit où l’on pouvait voir le lac noir. D’ailleurs Scott ne savait pas pourquoi on le nommé ainsi et ce n’est certainement pas ses sœurs qui allaient le lui dire. Scott n’avait rien su de Poudlard jusqu’à ce qu’il arrive en première année. Vicky l’ aînée ne parlait que de Poudlard avec ses parents et avec Chloé mais, sinon elle n’essayait toujours que son petit frère soit en dehors de la conversation. Ce qui l’agacé fortement mais, malheureusement il ne pouvait rien dire sinon, elle avait juré de lui jeter un sort.

Bien sûr, Scott ignorait aussi que sa sœur ne pouvait pas jeter de sort en dehors de Poudlard. Emy s’installa donc sur l’herbe et tapota le sol pour que Scott vienne s’asseoir près d’elle. Il hésita un instant quand elle lui dit qu’elle n’allait pas le manger ce qui le fit sourire et il vient s’asseoir.

- Je m’en doute tu as une trop petite bouche pour ça, lui dit-il en faisant étinceler ses dents blanches au soleil.

Au bout d’un moment la jeune fille commença à chantonner ce qui le fit sourire de plus belle. Elle lui faisait un peu penser à Gery sa cousine qui semblait tout le temps être à côté de la plaque. Ses frères se moquaient d’ailleurs d’elle, Scott ne se moquait pas il était comme fasciné par elle bien sûr il ne lui avait jamais dit. De toute façon quand est-ce qu’il aurait su lui adresser le lui dire avec ses sœurs qui n’arrêtaient pas de lui tourner autour. Alors que Scott était perdu dans ses pensées, il entendit Emy lui demander si il la trouvé étrange.

- Dans quel sens ? lui demanda-t-il en la regardant.

Scott ne comprenait pas bien où Emy voulait en venir, il avait vu des filles bien plus étrange qu’elle dans son environnement familier mais, aussi scolaire. Car, avant d’être à Poudlard il avait été dans un établissement moldu.

- Tu sais, je pense que toutes les filles sont étranges pour ma part… Vous êtes si mystérieuses, c’est vrai… Et puis vous pensez à des choses qui nous traverserez jamais l’esprit à nous les garçons, dit-il en regardant le couple qui s’embrassait désormais sans aucune retenue.Yerk c’est dégoûtant, dit-il d’un air dégoûté.

Il se laissa ensuite tomber sur l’herbe et regarda les nuages poussaient par le vent. Il emplit ses poumons de l’oxygène qui se dégageait des arbres puis expira.

- Des fois, j’imagine que je suis un oiseau, dit-il en continuant d’observer les nuages. Ca doit-être bien de pouvoir voler… Je veux dire s’en l’aide d’un balai ou quoi que ce soit d’autre… On doit se sentir tellement libre, dit-il en soupirant.

****
531 mots
530
PERCY

« Dans quel sens ? Eh bien, dans tous les sens du terme … »

De toute évidence, Emy ne voyait pas de différence, ne distinguait pas plusieurs significations, désignations, pour ce terme. Elle savait tout simplement que la majeure partie des personnes qui la croisaient la trouvait étrange, spéciale. On s’avançait rarement vers elle. En fait, elle était soit rejetée, soit ignorée.

Ses yeux se baissèrent sur ses mèches rose qu’elle avait attrapées dans sa main et avec lesquelles ses doigts jouaient distraitement. Inhabituelle.

« Je pense que les gens ont peur de ce qui est différent, de ce qui n’est pas normal à leurs yeux. Et cette peur se traduit par de la haine, du dégoût, ou … »

Elle ne finit pas sa phrase. Son regard se perdit dans l’horizon. Elle ne savait plus trop quoi penser, mais la voix de Scott la ramena à la réalité. Il ajoutait que toutes les filles étaient étranges pour lui, et de manière générale pour tous les garçons très certainement. Emy sourit à nouveau en tournant vers le garçon une mine amusée.

« Tu n‘as peut-être pas tord. Et je pense que nous les filles, nous pensons simplement que les garçons sont des idiots ! »

Elle n’avait pas dit cela de manière méchante, mais plutôt sur le ton de la rigolade, pour titiller son amour propre et sa fierté. Se moquer légèrement de lui de cette manière la consolait quelque peu. Elle se sentait plus à l’aise avec lui qu’au début, ce qui était pour elle très important. Elle commençait même à s’attacher à lui, et elle se surprit à se sentir si heureuse de, peut-être, avoir un ami.

Soudain, il s’exclama avec un étrange « Yerk » qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’à ce jour. Il ajouta que c’était dégoûtant. Emy le regarda, interloquée, ne comprenant pas de quoi il parlait et du pourquoi il disait cela. Son regard suivit alors le sien et elle vit le couple s’embrassant. Elle resta un instant silencieuse, ses yeux fixés sur eux, puis soupira.

« Je pense que c’est répugnant que quand on est spectateur … Je veux dire que l’on n’aime pas quand ce sont les autres qui le font, mais j’imagine que c’est différent lorsque c’est nous-mêmes … »

« À vrai dire, moi je trouve cela surtout déprimant … »

Elle sembla alors devenir un peu rêveuse, son regard se détournant des deux élèves pour venir admirer le ciel qui s’éclaircissait à nouveau après un impressionnant passage d’imposants nuages grisâtres. Scott aussi regardait l’étendue bleutée et il fit un joli commentaire sur le fait qu’il apprécierait de voler, en quelque sorte, naturellement. Emy réfléchit puis sourit doucement en répondant :

« Oui, tu as raison, cela doit être agréable … Mais j’imagine que cela doit être possible, regarde ces sorciers qui peuvent se métamorphoser … À ce qu’il paraît c’est très difficile, mais cela doit être tellement bien … »

Ramenant son attention sur l’herbe, elle se mit à farfouiller dans les poches de sa veste et, au bout d’un petit moment de grognements de mécontentement du au fait qu’elle ne trouvait pas ce qu’elle recherchait, elle en sortit un chat miniature aussi grand et large que deux doigts qu’elle posa délicatement sur le sol. Il se mit à marcher joyeusement en miaulant. Elle se retourna vers le jeune garçon et, le visage rayonnant, elle annonça :

« Il est mignon, hein ? »

Le petit être animé magiquement vint se frotter contre la main de la jeune fille.

« La magie est vraiment exceptionnelle ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais du être une moldue … »

[613 mots]

Emy répondit qu’elle était étrange dans tous les sens du terme ce qui fit sourire le jeune homme. Elle lui dit qu’elle pensait que les gens avaient peur de la différence de ce qui n’est pas normal à leurs yeux. Scott comprit mais, il ne dit à rien attendant que la jeune fille continue. Elle ajouta que pour les garçons les filles était compliquée mais, que pour les filles les garçons étaient tous des idiots. Ce qui fit sourire encore plus Scott.

*C’est vrai qu’elles doivent nous prendre par moment pour des imbéciles parce qu’on ne sait pas exprimer ce que nous ressentons… Elles ont beaucoup plus de facilité que nous sur ce niveau là*, pensa-t-il en écoutant la jeune fille dire ce qu’elle pensait des deux tourtereaux qui étaient entrain de s’embrasser.

Scott soupira en entendant ce que la jeune fille disait à ce propos. Il n’était pas tout à fait d’accord avec elle.

- Des smacks sur les lèvres je comprends, les lèvres sont plus douces que les autres parties du visage. C’est dû à la peau qui est plus fine à cet endroit. Mais, s’échanger de la salive excuse moi mais, je ne trouve pas ça très… propre ! Tu trouves ça déprimant ? Tu voudrais qu’un garçon un jour te fourre sa langue dans sa bouche ?, lui demanda-t-il en se retournant légèrement vers elle avec un air dégoûté sur le visage. Pour ma part, je n’aimerais pas que quelqu’un d’autre vienne avec sa langue dans ma propre bouche, c’est personnel une bouche, dit-il sérieusement en regardant de nouveau le ciel.

Après qu’il ait parlé de son envie d’être un oiseau la jeune fille lui dit qu’en effet cela devait être agréable et qu’elle imaginait que c’était possible. Vu que certain sorcier arrive à se métamorphoser.

- Je ne suis pas sûr qu’on puisse choisir notre animal quand on devient animagus, lui dit-il en la regardant de nouveau. Enfin, je suis bien trop idiot pour arriver à en devenir un, un jour, n’est-ce pas ?lui demanda-t-il pour plaisanter.

Scott vit que la jeune fille farfouillait dans ses poches et soudain un chat miniature apparu entre ses mains. Le jeune homme se releva alors d’un coup pour pouvoir observer le chat.

- C’est… c’est un vrai ? demanda-t-il en regardant succinctement vers le chat et vers Emy. Ma mère est moldue et mon père travail comme un moldu. J’ai donc reçu une éducation moldue alors, que mes sœurs sont des sorcières tout comme moi, dit-il en regardant le chat se faire caresser par la jeune fille.

Emy s’offusqua de ce que le jeune garçon lui répondit. Il avait prit un ton plutôt agressif, et il en vint même à lui adresser une mine écœurée. Elle resserra ses jambes contre elle alors qu’elle continuait de regarder celui-ci. Elle ne donnait que son avis, c’était tout, il n’avait pas besoin de réagir ainsi. Elle crispa ses doigts sur sa jupe et essaya de répondre :

« Je n’ai pas dit ça … Je … C’est simplement mon point de vue, je ne sais pas vraiment … Je n’ai jamais essayé … C’est juste que je ne pense pas que ce soit aussi dégoûtant lorsque tu es acteur plutôt que spectateur et … »

Mais elle ne finit pas sa phrase, elle savait qu’elle ne ferait que s’enfoncer si elle essayait d’en rajouter. Vraiment, elle ne le comprenait plus. C’était comme si tout à coup il avait été piqué par on ne sait trop quel insecte et que le venin de celui-ci l’aurait énervé, ou rendu fou. Leurs points de vue divergeaient sur ce sujet, d’accord, pas besoin d’en faire tout un plat …

« Et puis, ne parle pas ainsi s’il te plait … Qu’un garçon fourre sa langue …, tu exprimes cela d’une manière si moche si … Je pensais simplement par là que c’est dur de regarder des couples quand on est seul … »

Elle fit la moue. Elle n’aimait pas se fâcher avec quelqu’un. Ses yeux se mouillèrent un instant mais elle ferma les paupières rapidement pour faire partir les larmes et ne rien laisser paraître. Alors, elle se perdit à nouveau dans ses pensées. Peut-être aurait-elle mieux fait de refuser son invitation à l’accompagner ? Peut-être n’était elle bonne qu’à rester seule ?

« Ah bon ? Je pensais que si … »

Il venait de lui dire qu’il n’était pas sûr que l’on puisse choisir l’animal en lequel on se transformait. A quoi cela servait alors si on ne pouvait pas avoir le choix. Il reprit alors sa plaisanterie sur les garçons, sur le ton de la rigolade, mais elle fut de nouveau piquée. Elle tourna le visage vers lui et d’un air un peu triste répondit doucement, d’une voix presque inaudible :

« Ne dis pas ça … »

C’est à ce moment là que, cherchant du réconfort, elle sortit le petit chat. Scott sauta sur ses pieds, se qui fit sursauter la jeune fille. N’aimait-il pas les chats ? Il était si mignon pourtant …

« Non non, c’est un faux … Mon père me l’a acheté avant que je vienne à Poudlard, car ma mère avait catégoriquement refusé de m’en prendre un vrai … Ce n’est pas aussi bien, mais c’est mieux que rien. C’est la seule … chose qui m’apporte de la tendresse. »

Elle caressait maintenant mélancoliquement la minuscule tête du félin noir et blanc. Il lui expliqua alors, son regard toujours planté sur la petite bestiole, qu’il avait était élevé de manière moldue. Cela l’étonna car elle ne comprenait pas vraiment pourquoi.

« Ah oui ? Ne vois pas dans mon commentaire quelque chose de … heu, méprisant, ou méchant envers les moldus. Non, je voulais juste dire que j’aurais été malheureuse je pense sans pouvoirs magiques, dans un monde qui aurait été beaucoup trop simple et fade à mon goût. »

Le cœur serré, elle s’enferma dans un silence profond.

[565 mots]
PERCY

Le jeune homme sentit à un moment qu’il avait été trop loin avec la jeune fille. Elle c’était sentie vexée, il ne voulait pas la blesser en parlant du jeune couple dont les mains du jeune homme venaient subitement de disparaître.

- Je suis désolé, je ne voulais pas me montrer agressif envers toi, lui dit-il en reprenant place sur l’herbe non loin de la jeune fille. Nous avons des avis différent sur la chose… Peut-être que tu dis vrai que quand j’aurais trouvé la personne idéale j’aimerais échanger ma salive avec elle, dit-il en souriant et en plaisantant. Mais, pour l’instant je trouve cela tout bonnement répugnant. Ma sœur aînée a un petit ami et quelque fois, je les vois s’embrasser de la sorte et sa me soulève le cœur, je ne sais pas expliquer pourquoi… Et non, je ne suis pas amoureux de ma sœur… L’une de mes cousines a tenté de me faire croire que c’était le cas mais, je te jure que non, lui dit-il en toute franchise.

Scott ne voulait pas blesser la jeune fille mais, lui expliquer son point de vue qui était visiblement bien différent de celui d’Emy. Enfin, ils avaient bien le temps ils n’avaient que onze ans, ils avaient leur vie devant eux. Le jeune homme regarda une fois de plus le chat miniature qu’elle tenait dans ses mains.

- Ton père doit beaucoup t’aimer pour t’avoir offert cela, c’est assez mignon et très réaliste vraiment j’ai cru que c’était un vrai, lui dit-il en lui souriant. Au moins tu n’as pas besoin de le nourrir c’est déjà ça, ni de changer sa litière. Nous avons quatre chats à la maison ce sont de mes sœurs bien évidements et comble de l’ironie, elles ne s’en occupent pas, dit-il en regardant Emy. Donc c’est moi qui les nourrit et change leur litière, les deux qui appartiennent à ma jeune sœur ne m’ont jamais rien dit… Mais, les deux autres se sont de vraies teignes, je me demande si le caractère des maîtres ne virent pas sur les animaux, lui dit-il en souriant. En ce qui concerne les animagus, j’ai lu un livre quand MacGonnagal nous en a parlé et j’ai lu que c’est l’animal qui est en nous qui ressort. Celui qui nous ressemble le plus en d’autre terme, lui dit-il en lui souriant. En souris ou en lapin rose, lui dit-il en souriant. Ce n’est pas pour te vexer que je dis ça, dit-il tout de suite après, seulement c’est les seules animaux mignons qui me viennent à l’esprit, dit-il sérieusement en la regardant.

Elle lui parla ensuite du monde moldu, qu’elle ne voulait pas être blessante envers lui. Lui non plus n’avait pas voulu être blessant et pourtant elle c’était vexée se renfermant sur elle-même comme l’aurait fait une huitre.

- Je voulais seulement dire que la magie ne fait pas tout, nous sommes des êtres humains avant tout. C’est vrai qu’avec la magie il y a des choses plus simples… Mais, regarde le téléphone, les avions, les voitures… Bon je n’ai encore jamais prit l’avion de ma vie mais, j’espère le faire un jour, lui dit-il en la regardant. Je trouve qu’un bon sorcier c’est quelqu’un qui même sans sa baguette magique sait se débrouiller encore une fois ce n’est que mon point de vue, lui expliqua-t-il en lui souriant.

Dire que le jeune homme avant cette rencontre était timide et avait peur des filles et là il bavardait avec elle comme si il avait fait cela depuis toujours.

***

590 mots

Elle tourna le visage vers lui. Le pauvre, elle aussi avait peut-être trop exagéré. Il essayait de se rattraper au maximum, de lui faire comprendre qu’il ne voulait pas la blesser … Elle croisa durant un court instant son regard et finit par sourire doucement. D’une voix plus calme, elle répondit :

« Ce n’est pas grave, ne t’en fais pas. Je n’aurais pas du réagir comme ça non plus. J’ai du un peu trop m’emporter, j’imagine. »

Il reprit la parole et elle l’écouta silencieusement, gardant ses yeux posés sur lui, mais ceux-ci déviant parfois sur le ciel qui commençait à s’assombrir dangereusement. Elle espérait qu’il ne pleuvrait pas, elle détestait la pluie, mais encore davantage l’orage. Elle ne savait pourquoi, cela lui faisait naître un nœud d’amertume dans son estomac, et elle devenait soudainement mélancolique. Elle pensait souvent qu’elle avait du vivre quelque chose de triste un soir d’orage, mais malgré tous ses efforts elle était incapable de se souvenir de quoi il s’agissait.

Le petit chat avait maintenant grimpé le long de ses doigts et était venu se peloter au creux de sa paume. Elle n’y faisait même plus attention, comme si cela avait été tout à fait normal et qu’elle était habituée à accueillir ainsi dans ses mains ce petit être ni vraiment vivant, ni vraiment objet. Scott, qui semblait étrangement attiré par sa sorte de petit animal de compagnie, reprit la parole.
Elle sourit.

« Oui, je pense que mon père m’aime beaucoup. Mais ma mère aussi, tu sais, elle est juste un petit peu plus stricte … Je suis leur unique enfant, après tout. »

Emy n’avait pas l’habitude de parler de sa famille, ou de son enfance. Elles lui semblaient si banales, elle ne voyait pas l’intérêt d’en parler avec d’autres élèves, mêmes s’ils s’avéraient être plus ou moins ce que l’on pourrait qualifier d’amis.

« Ah c’est sûr que pour la litière cela doit être embêtant … Mais après tout, ne peut-on pas faire ça grâce à la magie ? Plus ou moins, je pense … Ou alors tu t’arranges pour avoir un grand jardin, ou quelque chose comme ça ! »

Il parla de nouveau des animagus. Il semblait un peu mieux renseigné qu’elle, et c’est vrai qu’elle n’avait pas véritablement fait attention aux cours qu’elle avait eut jusque là, un peu trop tête en l’air pour bien capter tout ce que pouvait dire le professeur, très certainement.

À sa remarque, elle ne put s’empêcher de rire. Cela ne la blessait pas, elle trouvait juste cela étrange comme idée.

« Un lapin rose ? Par Merlin ! Ce serait encore pire que ma chevelure actuelle ! Mais cela doit être mignon, après tout ! »

Elle lui sourit ostensiblement, puis, le silence revenu, elle s‘absenta à nouveau, repensant à tout ce qu’il lui avait dit. Un point ressortait très visiblement. Réfléchissant, elle fit par enrouler une de ses mèches autour de deux de ses doigts et après un moment d’hésitation, demanda :

« Tu parles souvent de tes sœurs, non ? Je … je ne veux pas t’embêter avec ça, donc si tu n’as pas envie d’en parler je comprendrais très bien mais … Il me semble qu’elles te mènent la vie dure, non ? »

Elle hésitait. Elle ne voulait pas rebuter le jeune garçon mais ce sujet lui semblait important.

« Tu es un garçon fort, même si tu te caches derrière ta timidité, tu ne devrais pas te laisser faire, Scott ! »

[585 mots]
Tous comptés
PERCY

La jeune fille s’excusa de son comportement alors, Scott lui sourit car, il savait qu’il était autant en tord qu’elle. Le jeune homme écouta la jeune fille parler sans faire le moindre commentaire son regard était reparti vers les cieux. Les nuages qui étaient le temps d’un instant blanc comme neige étaient soudainement devenu gris. Ses yeux toujours plongé dans le firmament, il sentit tout à coup une goutte d’eau s’écraser sur sa joue. Elle était petite et fine mais, elle était bel et bien là, il l’essuya alors, qu’il entendit la jeune fille lui demander si ses sœurs lui menaient la vie dure.

Scott se leva alors, que les gouttes de pluies commencèrent à tomber autour des deux jeunes gens. Il tendit sa main vers Emy pour l’aider à se relever.

- Mes sœurs pensent que ce n’est qu’un jeu… et elles pensent que je le vois comme ça moi aussi. Elles ne sont pas méchantes quand on les connaît un peu. Seulement, voilà moi je commence à me dire que le jeu à assez duré… Mais, je ne veux pas me retourner contre elles… Malgré ce qu’elles me font se sont mes sœurs et je les aime, lui dit-il en la regardant droit dans les yeux.

Scott avait le teint un peu plus rouge car, il commençait à faire froid. Il défit sa cape pour s’en servir comme parapluie.

- Tu veux rentrer au château ou qu’on se réfugie sous les arbres ? lui demanda-t-il en attendant que la jeune fille lui prenne ou non la main qui lui tendait toujours pour qu’elle se relève.