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 Retour sur le passé... [PV Britanny]

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Ξ Sujet: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyLun 22 Juin - 23:00

C'est fou de constater à quel point l'être humain peut se rattacher à des choses de basse importance.
Prenez, les objets par exemple ! Comme l'Homme peut être matérialiste ! C'est déroutant de voir qu'il arrive parfois même à adorer une lampe plus que son prochain, à mettre tout son coeur dans l'agencement, la décoration de son milieu plutôt que de s'afférer et d'essayer d'aider celui ou celle en ayant le plus besoin... Oui ! Il a besoin de tout ceci pour se dire qu'il jouit d'une certaine appartenance à un endroit et d'une certaine possessivité sur des meubles... Le logement tout comme les biens sont ainsi La marque déterminante de sa réussite sociale ou non. Et comme il se sent important et protégé derrière trois bout de bois, un toit et quatre murs.
Pour beaucoup avoir "son chez soi" signifie l'émancipation, l'éloignement propice et nécessaire de la famille proche pour battre de ses propres ailes. C'est la preuve ultime que l'on est adulte à présent et que l'on peut s'en sortir sans papa ni maman à ses côtés. Cette stabilité matérielle et rassurante et ainsi la base de la vie d'un individu, de son histoire. Déracinez-le, brûlé ses meubles, ses affaires, tout ce qu'il a, réduisez à néant la moindre de ces fondations et vous anéantissez un homme et ce qu'il a mis tant de temps à bâtir de ses mains.
Nos ancêtres, autrefois, tiraient la satisfaction d'une récompense dans la construction de leur habitat. Aujourd'hui il nous suffit d'acheter, de revendre puis d'emprunter, de louer ou de négocier... et quand bien même l'on déciderait de construire, qui sont ceux qui y mettent encore les mains ? Les choses évoluent mais jamais l'esprit d'appartenance n'est aliéné ! Il est sacrosaint ! Il est ce qui vous fait vous en partie...

Alors lorsqu'Apophis Sykes rentra à nouveau chez lui après des mois d'absence, d'éloignement forcé et de déboires, il fut chagriné de ne trouver, en lieu et place de ses souvenirs, qu'un champ de ruines. L'appartement et ses murs tenaient toujours debout mais étaient tagués tout comme la porte et peinturlurés de dessins grotesques et divers. De beaucoup disaient : "à mort, le monstre !", "destructeur d'enfant et de famille : au bûcher !", "Sykes payera, le Ministère vaincra !", "tuez cet imposteur !", "bourreau d'enfant, tueur de parents" et j'en passe... Sans compter les autres graffitis le représentant, la plupart particulièrement obscènes. Lui-même n'en aurait jamais eu l'idée et il faut dire qu'on ne lui attribuait que fort peu... d'attributs.

Le sol était jonché de gravats, traces d'explosion de murs, de meubles fracassés mais aussi de papiers gras, de nourriture et autres immondices dont il ne voulait même pas savoir le nom ni la provenance. Il ne restait plus rien horsmis quelques fauteuils et quelques chaises, un secrétaire, une vieille table, un bureau... le reste avait dû être perquisitionné ou emmené par sa famille. La cheminée en marbre en avait perdu son tablier, fracassé sur le plancher tandis que l'âtre était bourré à bloc de couvertures pouilleuses et autres déchets. Plus rien ne transpirait de cet endroit, autrefois somptueux, où il s'était tant senti chez lui, protégé, abrité, dans un confort si douillet qu'il se félicitait chaque jour d'être le maître des lieux. Et ses souvenirs, ses photos parsemant les murs, son existence qu'il s'efforçait de se remémorer -à défaut de pouvoir s'en souvenir comme tout un chacun- disparus, engloutis sous les cendres de feux de bois clandestins ou encore sauvés in extremis par la bonté d'âme d'Amanda Millers.

Plus rien. C'était comme rendre concret le trait tiré sur sa vie, et cela n'en était que plus douloureux. Car qui d'autre plus que lui attachait une telle importance à son intérieur ? Qui d'autre qu'un enfant de riche famille pouvait s'intéresser autant au lieu dans lequel il vivait ? Plus c'est opulent mieux c'est ! Finesse et grandeur de la vaisselle, des draps, des tableaux, des tapis : symbole qui faisait la différence...
Il était né là-dedans, il en connaissait le goût. Mais à présent cela ressemblait plus à un refuge de clochard qu'autre chose. D'ailleurs, au vue de l'état des chambres et des autres pièces, l'on avait dû squatter ici. Les vitres étaient cassées, l'on avait vulgairement placé du carton dessus... à défaut de pouvoir les réparer à coup de baguette magique.

Tout n'était plus que désolation...

Apophis avait réussi, cette nuit-là, à échapper une fois de plus à la vigilence d'Heegor. Il n'était plus qu'à quelques jours de la rentrée des classes et avait repris son apparence normale... Il risquait gros en revenant ici et en disant adieu à ses rêves et ses espoirs, à ses aspirations, à ses fantasmes... à tout ce qui l'avait fait lui, de ses 19 ans à ses 36 ans.
Il se souvenait encore de son arrivée ici. Il avait visité l'endroit avec le propriétaire, un sac de se suniques affaires sur le dos... et le reste de ses valises aux portes de l'immeuble. Il comptait emménager le jour même et était venu pour une dernière visite. Tout lui avait été expliqué, de la cave au grenier... Bien sûr qu'il avait un grenier ! Et ce fut même la première pièce dans laquelle il commença à placer ses affaires.
Jamais il ne s'était senti plus lui-même et chez lui que ce jour-là... Maintenant qu'il y repensait, plus jamais il ne sentirait cette impression toute nouvelle d'être quelqu'un. C'est quelque chose que l'on ne ressent qu'une fois, en tant que jeune adulte...

l'ancien propriétaire des lieux déposa son regard sur l'une des alcôves du salon et frémit soudain. Il s'approcha et redressa le berceau pour bébé sévèrement amoché et dans lequel on semblait avoir fait un feu, comme pour un barbecue. Il ferma les yeux, tâchant de contenir la vague de fureur et de douleur qui s'emparait de lui avant qu'un bruit léger derrière lui n'attire son attention. Son sang ne fit qu'un tour, il se saisit de sa baguette et se tint aux aguets.

Quelques pas furtifs en direction du couloir donnant sur l'entrée et il aperçut comme l'ombre d'une silhouette se faufilant d'une pièce à l'autre. Sykes traversa sur sa droite en direction des chambres, de la salle de bain et de la cuisine. La porte était restée entrouverte et tanguait sur elle-même. Quelqu'un venait de faire irruption. Il se plaqua contre son panneau, attendit que l'ombre se manifeste à nouveau puis donna bruyamment du coude et atterrit dans la pièce à son tour, baguette tendue vers l'énergumène.
Les ténèbres environnantes ne parvenait pas à le faire distinguer quoique ce soit... Toujours fut-il que son gabari, quoique longiligne, était menu. Celui d'une femme très probablement. Le souffle court, le regard étincelant de haine, Apophis haleta un :



"Révèle ton identité, immédiatement !".


Sa poigne se resserra sur le manche de sa baguette, l'ancien Auror ressurgissant en ses traits affutés et froids.

"Je ne vais pas me répéter, reprit-il d'une voix glaciale, révèle-moi ton identité tout de suite !".

Il attendit une seconde, puis deux, mais l'envie était trop tentante. Il ne laissa pas le temps à son captif de réagir et bondit sur lui comme un fauve, le saisissant par le poignet pour mieux l'abattre sur la table de la cuisine. Sa main fut ployer sa nuque, la compressant comme un animal qu'on serait prêt à égorger. Il ne pensait pas à ce point qu'elle se révélerait être une biche. Apophis la tira par son col et redressa sa tête en la tirant par ses cheveux blonds pour mieux révéler son visage. Il ne put retenir un gémissement de stupeur et relâcha sa proie.

"Britanny, souffla-t-il estomaqué, Britanny...".

Il la considéra de haut en bas, stoïque, incapable de bouger, figé de se retrouver propulsé si loin et si profondément dans son passé. Il n'aurait jamais voulu revenir à ce temps-là, jamais plus...
Il déglutit péniblement, tâcha de se composer meilleure allure, et réattaqua d'une voix ferme :


"Que fais-tu là ?".
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyMar 23 Juin - 21:44

Britanny avait erré de mauvaises infos à euh... bah mauvaises informations. Il était donc bel et bien mort. Difficile de se faire à cette idée, jusqu'au soir où elle eu une idée brillante. Pourquoi ne pas aller chez lui? Enfin sa dernière résidence officielle. Cela fut nettement moins dure à trouver, car il semblerait qu'Apophis n'était pas franchement apprécié.

Une fois sur place, la jeune femme put prendre pleinement conscience du sens que voulaient avoir les grimaces des gens lorsqu'elle leur avait demandé où était cette foutue baraque. Bon le dernier avait des raisons de grimacer... elle avait quelque peu employer la force, mais faut la comprendre, elle en avait marre de se faire baloter comme ça. La maison était totalement dégradée. Depuis combien de temps son cousin avait(il quitté les lieux? Et pourtant, malgré l'horreur et le désordre ambiant, on devinait qu'une vie heureuse avait vécue ici.

La sorcière avait sortie sa baguette pour s'éclairer, quand elle tomba sur un berceau très endommagé.


*tu as eu un enfant?*

Evènement oublié? Ou qu'on lui avait caché? Elle n'aurait sans doute pas la réponse puiqu'il était mort. Britanny continua son petit tour des lieux. Les dessins sur les murs montraient des imags d'Apophis vraiment insultante. Elle en eu un petit pincement au coeur. Si elle l'avait retrouvé avant, elle serait peut-être tombé sur un monstre. Les rumeurs, maintenant les dessins... Apophis avait changé.

Mais alors qu'elle réfléchissait à tout ça, elle entendi un petit bruit. Son coeur fit un bond, elle éteignit sa baguette, tendit l'oreille un instant pour localiser où était la personne qui était entrée.


*bravo, bravo, je fais quoi?*

L'entrée n'était pas loin, c'était une bonne solution. Si elle courait suffisement vite, elle pourrait peut-être atteindre la sortie. Elle avança donc doucement, mais apparement trop bruyement puisque la personne l'avait remarqué. Vite, vite, elle fit volte face, et se plaqua contre un mur. Son coeur battait la chamade, si bien qu'elle n'entendait plus rien que ses battements et que la sorcière n'avait pas reconnu cette voix pourtant famillière. Elle souffla et tenta le tout pour le tout.

Manque de chance, son poignet fut violement saisit, et elle ne put résister contre cette force. Britanny se retrouva plauqé contre ce qui devait être une table. Il est toujours désespérant de constater que malgré notre entrainement, on ne peut jamais rien faire face à son agresseur... Et c'était la constation que venait de faire la jeune femme, a quoi lui servait à présent sa baguette?

La personne, qu'elle jugeait maintenant être un homme, pour avoir pu tester sa force, la tira en arrière. Mais il allait l'étrangler le rustre. Elle poussa un petit gémissement quand la proie et le chasseur se reconnurent. Apophis la relacha enfin, alors elle put se masser le poignet, et le regarda avec un sourire.


- Surprise!

Quoi dire d'autre? "Salut! wa ça fait un baille!" Ca n'aurait pas franchement été géniale. Bon ce qu'elle venait de dire n'était pas franchement mieux, il faut le reconnaitre, mais elle ne savait pas tenir sa langue, et c'était la première chose qu'était venu.

On ne peut pas dire qu'il avait l'air tellement ravi de la revoir. La sorcière le regarda, ça faisait tellement de temps, elle avait tellement souhaité le retrouver. Mais maintenant, elle n'était plus très sure de ce qu'elle faisait.


- La porte était ouverte, j'ai voulu visiter!

De mieux en mieux. Elle soupira de ce qu'elle venait de dire, avant de déclarer l'une des raisons.

- Je pensais que tu étais...

Elle lui aurait bien sauté au cou, pour exprimer la joie de le retrouver, mais vu la force qu'il avait employé à lui broyer le poignet, malgré sa silhouette aimaigrit, elle n'était pas plus tenté que ça.
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyMar 30 Juin - 18:23

Quelle question stupide ! Bien sûr qu'elle avait voulu visiter allons ! Cela coulait de source ! Britanny of Woodbury, sa chère et tendre cousine, qui revient après des années d'absence dans un appartement délabré et squatté par des sans-abris, bieeeenn évidemment !
Mais devait-il s'attendre à une autre réponse de la part de cette éternelle femme-enfant ? En parlant de cela, la gamine qu'il avait connu autrefois avait délibérément bien changée, et c'était tout à son honneur. Sykes lorgna quelques secondes sur ses formes généreuses et reprit tout de go, le regard toujours sombre et déterminé :

"Bien sûr que la porte est ouverte, tsst... Elle est ouverte à tout le monde maintenant ! N'importe qui ou plutôt n'importe quoi peut rentrer ici, c'est comme dans un moulin.
Et quand je dis "n'importe quoi" je sous-entends que tu as eu de la chance de tomber sur moi".

Il se redressa, se composant meilleure allure sur un hochement de tête approbateur. C'est vrai, il avait bien raison ! Britanny, si dégourdie soit-elle, aurait pu être victime d'un sauvage et cela aurait ainsi fini en bain de sang... voire pire encore. Ce n'était pas qu'il s'inquiétait pour sa cousine, mais malgré tout c'était la seule buvable de la famille alors...
En parlant de "buvable", il n'avait jamais remarqué à quel point elle pouvait être femme même si ces lourds habits. Il sourit -méchant rictus de gamin, et la considéra de haut en bas.

"Ca fait longtemps que tu t'es enfuie de chez tes parents ? Connaissant mon oncle il doit déjà être en train de fureter partout à ta recherche. Difficile pour lui d'avoir emprise sur ses deux filles apparemment...".

Il fit claquer sa langue, le regard toujours rivé sur elle... enfin eu-dessous de la gorge. Il est vrai que Rosasharn, sa petite soeur, était venu le voir près d'un an plus tôt, cherchant à connaître son cousin qu'elle n'avait vraiment jamais croisé. Pourquoi s'évertuaient-ils tous à renouer les liens avec lui ? N'était-il pas un parfait salaud comme beaucoup pouvait le prétendre ?
Il passa une main derrière sa nuque, ses doigts glissant le long de son cou, sentant sa carotide pulser à plein régime. Il sourit à nouveau, plus gentiment cette fois.

"Tu tenais absolument à me revoir à ce que je constate... pour venir jusqu'à fouiller dans cet endroit pourri...

Je t'offre un verre ?".

Et il lui désigna l'un des placards aux portes défoncées, sorties de leurs gonds tout en ricanant. Triste, triste vie... quelle misère !
En parlant de misère, celle que l'on qualifiait d'humaine était la plus dévastatrice de toutes.
Elle transforme les hommes en bêtes, avilit même les plus érudits, les plus savants... C'est laid d'en être la victime.

"Et j'en suis la victime, moi, ajouta-t-il le regard dans le vide la mine contrite, hein, Brit' ? Qu'en penses-tu ? Grande victime de la misère humaine...".

Niveau ricanement sur un regard pétillant et lucide de gamin rigolard. Il passa une main dans ses cheveux. Et Merlin qu'il faisait chaud dans cette piaule !
Il s'adossa contre son mur, continuant de l'observer... mais jamais à hauteur de visage.
Jusqu'à ce que...

"Brit', annonça-t-il droit dans les yeux, j'ai envie de toi... ça te dérange ?".

Il ravala sa salive, laissant retomber sa tête contre le mur doucement.

"Mais j'ai pas la force de te sortir mon grand numéro alors... je vais me laisser faire.
Viole-moi si tu en as envie".

Et il ferma les yeux, à l'abandon...
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyMar 30 Juin - 22:00

Tombée sur lui était bien approprié comme choix, mais tombée sous lui aurait été mieux. Il lui avait broyé le poignet! Mais enfin bon, il ne fallait pas sous-estimer la jeune demoiselle. Bon ok, elle n'avait pas été très réactive là... mais c'était intentionnel bien sûr! bien sûr...
Elle lui fit un regard de chien battu, dont elle avait le secret, et qui était infaillible face à la gente masculine. Puis elle sourit.


- Tu m'as surprise! Je sais très bien me défendre: baguette et muscle! Elle montra son biceps parfaitement inexistant. Franchement qui ferait le poids contre ça?!

Evidemment, Apophis avait raison, n'importe qui l'aurait surprise. Elle avait de la chance d'être tombé sur lui, mais plutôt crever que le lui avouer! Et comme à son habitude, elle préférait tourner cela à la dérision, il n'y avait pas mort d'homme, ou plutôt de femme, alors tout allait bien!

Oui, elle était partie depuis pas mal de temps. Combien? Même elle ne le savait pas vraiment. Mais elle leur avait bien envoyé une lettre ou deux... ou peut-être pas. Oh il survivrait! Et dans tous les cas, si vraiment son père la cherchait, il n'était pas très doué. Revenue depuis près d'un mois à Pré-au-lard, elle n'avait pas été inquiété par lui.


- Oui, enfin tu sais l'oiseau doit voler de ses propres ailes! je suis pas certaine qu'il... Elle se rappela de la fin de la phrase de son cousin. Oui, un peu longue à la détente mais bon! "Ses filles?"

Il était arrivé quelque chose à Rosasharn? Comment se faisait-il qu'elle n'en sache rien? Sur ce coup elle avait perdu son sourire. Elle reporta son regard sur Apophis qui lui souriait nettement plus gentiment. S'il y avait eu un problème, elle l'aurait su, alors inutile de se torturer. Elle lui lança un regard tout à fait clair sur ses intentions.

- Je ne savais pas que c'était si désastreux que ça avant d'arriver sur place.

Mais le ton qu'il employait la calma tout de suite. Apophis n'était pas comme ça, non elle n'avait pas ce souvenir de lui. Britanny ne voulait pas faire de conclusion attive, il devait être fatigué, et puis il était... quand même le même. Comment dire?... Toujours aussi attirant, malgré sa fatigue apparente. Elle ne l'avait pas oublié, vraiment pas.

Soudain, alors qu'il se laissait soutenir un tant soit peu par le mur, il la regarda droit dans les yeux et lui balança le genre de phrase qu'ils se disaient bon nombre d'années plus tôt. Sauf qu'elle aurait voulu y croire cette fois... Britanny était un peu perturbée, dans un sens c'était très tentant, dans un autre ça n'était pas digne d'eux.

La jeune femme s'approcha de son cousin, et releva la tête de ce dernier pour qu'il la regarde. Elle arborait un sourire des plus charmants.


- Navrée mon cher Apo' de contrarier tes besoins, même si l'envie ne me manque pas soit dit en passant. Mais la victoire aurait un goût amer. Je ne t'asticote pas depuis autant de temps pour que tu te donnes comme ça! Non mais pour qui tu me prends!

*Oh punaise! Britanny concentre toi...*

Elle se détourna de lui, trop peu sûre de résister à la tentation. La sorcière alla à côté de la table sur laquelle elle avait été plaqué quelques instant plutôt et posa sa besace dessus, elle releva une chaise qui n'avait qu'un pied de bancale, et tapa dessus.

- Aller, viens t'assoir ici, on verra plus tard pour le reste.

*bouge ou je craque!*

Elle soupira un bon coup pour se calmer et sortit de son sac deux verre ainsi qu'une belle bouteille de wisky pur malte. A l'odeur, il était ancien. Elle n'en savait rien, et n'y connaissait rien en fait. C'était l'éleveur de dragon qui le lui avait offert pour avoir retrouver sa femelle lorsqu'elle était partit en Pologne deux ans plus tôt. Elle en versa dans les deux verres.

- Bois ça, c'est moi qui t'offre un verre.

S'ils se saoulaient, Apophis retrouverait peut-être un peu de force, et Britanny ne penserait plus à regretter ce qu'elle venait de refuser...
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyJeu 2 Juil - 19:30

Assez désarçonné, n'ayant pas l'habitude qu'on se refuse à lui si vite et sans lutter seulement, Apophis Sykes observa d'un oeil morne et atterré le liquide ambré se déverser dans le verre. Il pensa alors à une vieille connaissance qui n'aurait pas hésité à assouvir son vilain penchant en se jetant sur la boutaille... tandis que lui lorgnait le sien, désireux comme tout de venir l'assouvir. BORDEL !! Ca faisait trop longtemps...
Il se décolla de son mur, lui jetant un regard sombre. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il prouve sa valeur devant une femme -sut tant est qu'elle fut sa cousine... Bref. Il prenait comme un réel affront qu'elle se défasse de lui et décline si sauvagement son invitation. C'était pourtant un privilège...

"... qui n'est pas offert à toutes les femmes, Britanny", acheva-t-il d'une voix lapidaire.

Et ses yeux froids mais à la fois fiévreux de parcourir son corps... ses épaules de se lever puis de s'affaisser au fur et à mesure de sa respiration de bête... son cou de progressivement se tasser le long de sa colonne... Un monstre surgit des ruines d'un appartement davantage proche de l'antre d'un fauve qu'autre chose.

"Alors, tu te refuses encore ? Ajouta sa petite voix piquée, car je te le jure, Britanny, c'était la première et dernière fois".

Il repporta son attention sur les deux verres et songea... mais que... mince ! Mais oui ! Elle se foutait carrément de lui, là !
Maudite femme ! Toutes les mêmes, il fallait se l'avouer.
Toutes les mêmes à aspirer au même sort.
Il se jeta sur elle...
La plaqua contre la table, leurs deux corps renversant verres comme bouteille, le liquide s'échappant sur le sol comme du sang...
Son sang, son sang, son sang, son sang... elle le méritait.
Il lui ferait mal, très, très mal. Car l'amour est destructeur lorsqu'il est assaisonné de passion...
Toujours vivre dans le feu de l'action et jouir des plaisirs... humains...

"Et là... ose seulement me dire... m*rde !" murmura-t-il à bout de souffle, l'écrasant sous son poids.

Un sourire fendit son visage en deux, faisant pétiller ses yeux d'une lueur victorieuse de gros fauve satisfait.

"Britanny, Britanny, Britanny...
Tu es en mon pouvoir maintenant !".

Il la tira à lui, la propulsa contre la table et sur le ventre... son corps rejoignit le sien, sa bouche à hauteur de ses cheveux, de son parfum...

"Brit', tu m'aimes ?
Dis-moi que tu m'aimes, je VEUX te l'entendre dire !
Dis-moi, dis-moi, dis-moi, dis-moi, dis-le, dis-le...".

Murmure...

"Je t'aime, mon cousin...".
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyJeu 2 Juil - 21:32

Spoiler:

Britanny croisa le regard de son cousin, leur deux regards bleus se perdirent l'espace d'un instant. Mais elle détourna rapidement son attention de lui. Elle commençait à avoir une certaine appréhenion. Il avait dit qu'elle aurait pu tomber sur n'importe quoi en venant ici, mais peut-être que le monstre qu'il avait décrit était bel et bien devant elle.

Elle posa son sac ailleurs, et ce moment d'inattention fut alors...fatal! La jeune femme se retrouva pour la seconde fois plaqué contre la table. Elle se débattait comme elle le pouvait, mais cela était parfaitement inefficace. Britanny aurait voulu le dire ce qu'il redoutait, lui cracher ce mot à la figure m***e, il le méritait. Mais elle n'y parvenait pas, elle étouffait...

Il semblait la posséder toute entière, et c'était le cas. Elle était son jouet, sa chose, son esclave, sa proie! Ce constat était terrifiant! Il ne pouvait quand même pas.... il n'oserait pas...

Mais alors qu'il passait de nouveau à l'attaque, et qu'elle fermait les yeux pour ne plus rien voir, plus rien entendre, elle sentit son coeur battre à tout rompre, mais d'une façon différente.... La sorcière rouvrit prestement les yeux, et comprit. Tout cela c'était passé en un quart de seconde, et en un battement d'aile, elle était dégagé de ce monstre.

Le moineau qu'elle était devenue, se sauva vers le couloir dans un vol mal assuré. A peine arrivé dans l'espace désiré, elle redevint sorcière tout simplement, mais démunie de baguette. Britanny avait réussi, involontairement, à prendre sa forme d'animagus.

Son coeur battait toujours terriblement fort, et son souffle était très court. La sortie n'était pas loin, mais elle ne pouvait s'y résoudre. Alors elle s'élança vers l'escalier, et monta en courant les marches qui semblaient très instables. Arrivée à l'étage, elle prit la deuxième porte et se cacha derrière une montagne d'objets entassés là pour ne pas géner ailleurs.


*Pourquoi? Pourquoi es-tu ainsi?!*

La sorcière ne parvenait pas à se calmer, et pourtant elle le devait si elle comptait rester cacher dans cet endroit assez longtemps pour se remettre de ses émotions. Elle était en état de choc, et s'en voulait...
Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle s'en voulait de s'être refusée à lui. Si elle n'avait pas eu cette réaction, ils n'en seraient pas là...
Elle lacha dans un murmure...


- Oui... Je t'aime cousin...

Mais cet aveu ne la libéra pas, au contraire, il lui arracha une douloureuse larme. Elle venait de dire ce qu'IL voulait entendre.
Britanny commença à trembler dans sa cachette des plus précaire, s'il la retrouvait, elle n'oserait pas lui tenir tête... elle ne s'en sentait plus capable. La jeune femme voulait encore croire que l'homme qu'elle avait connu survivait toujours chez cette bête...
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyVen 3 Juil - 23:08

Apophis ne s'y attendait vraiment pas à celle-là ! C'est vrai ! Il venait de s'étaler de tout son long après qu'une fille lui ait échappé des mains au sens propre du terme. Comment donc expliquer ce prodige qui avait évité à Britanny of Woodbury, consentante ou pas, de se retrouver sous son emprise, hmm ? Pour cela, il ne lui fallait que relever la tête. Oui, pointer son museau sur un petit moineau filant droit vers la porte pour ensuite disparaître derrière elle et le laisser littéralement pantois. Par un curieux réflexe, Sykes passa sa main juste sous l'arête de son nez... du sang. Il venait de s'exploser contre le bord de la table...

Il étouffa un juron, retomba sur le sol, sonné et dépourvu, son bras s'accrochant en vain à une chaise qui bascula sous l'effet pour mieux le projeter dos contre terre. Apophis poussa un grognement bestial et désoeuvré, réduit à une seule et même pensée qui avait, malgré tout, un arrière-goût d'avilissement. Pas qu'il eut une si haute estime de lui-même désormais, mais se retrouver ployant sous cette faiblesse remettait sérieusement en doute et son intelligence et son éducation... Enfin au point où il en était.

Puis il n'y avait pas que cela ; il y avait elle. Britanny n'était-elle pas le flamboyant symbole de sa famille ? La réussite d'un sang qui n'avait pas été avili, lui ? La preuve qu'on pouvait s'en sortir seulement et uniquement si l'on s'éloignait d'Honoria et des siens ? Le résultat d'une décision prise par son père près de trente ans en arrière et qui leur avait sauvé la mise ? Elle et sa famille s'en sortait brillamment et lui... lui... contraint et forcé, pieds et poings liés, même pas désiré, même pas crée, il n'avait été qu'un échantillon de plus pour un projet tombé à l'eau.

Apophis déboula dans le couloir, se ramassant contre le mur. Sa tête lui jouait encore des tours si bien que c'est à peine s'il détecta les pas furtifs de la demoiselle juste au-dessus de lui. Il en suivit pourtant l'échos et tâcha de se diriger là où elle se trouvait désormais. Un poids sur le coeur, une douleur lancinante dans le bas ventre, son âme chavirait un peu plus chaque instant. Il plaqua une main ensanglantée sur le panneau d'une porte menant à l'étage... le grenier.
Il soufflait bruyamment, parvenant avec difficulté à reprendre souffle comme esprit... Bien trop fatigué pour continuer, brisé par des déceptions de désirs non-assouvis, il se laissa choir sur les marches, replié contre le mur, contre lui-même...

Elle était revenue, elle... et tous ses souvenirs avec. Elle avait fait irruption chez lui, cherchant manifestement quelque chose, une trace, un vestige d'une existence qu'elle n'avait que peu connu puisqu'aucun of Woodbury comme aucun Sykes n'avait pénétré la vie d'adulte qu'il s'était construite. Voulait-elle mieux le comprendre ?...
Sykes éclata de rire ; un rire fou, emporté. Alors c'était ça qu'elle cherchait ? Elle voulait joindre les deux bouts, comme on dit ! Faire passerelle entre l'enfant qu'elle avait connu et l'homme qu'elle rencontrait presque pour la première fois. Et elle voulait savoir si ses intentions étaient les mêmes ? Si leurs jeux seraient toujours présents ? Si leur affection prévalait encore sur ce que pensaient les autres ?...

Bien mal le connaître ! Apophis, lui, dans sa grande humanité, dans sa profonde noblesse d'âme comme de coeur, n'avait qu'une seule idée en tête pour le moment...

"Britanny, hurla-t-il aux abois, BRITANNY !!!
JE SUIS... JE SUIS... JE SUIS DESOLE !!!".

Mimique de douleur et de larmes, affaissement de son être, épaules gigotantes. Apophis cacha son visage grimaçant derrière un masque de mains.

Il s'était fait sa propre mère...

Cele l'avait pris, ce fameux soir. Cele s'était emparé de lui. Il avait eu besoin de réconfort et il savait qu'il en trouverait auprès de celle qui l'avait toujours défendu. Il avait ouvert les bras, s'était jeté contre elle, cherchant, fouillant, fouinant dans ses cheveux, dans sa gorge, entre ses lèvres l'infime instant de soulagement.
Il n'y avait rien trouvé, que de la glace et du marbre, qu'une femme seule... une femme désespérément... seule.
Alors qu'avait-il fallu qu'il fasse ? Qu'il se nourrisse, qu'il prenne possession non seulement d'elle mais en plus de cette douleur de ne pas l'avoir enfanté, de cette terreur de ne plus jamais être touchée de crainte que le résultat ne soit qu'une erreur de plus. Sang pourri...

Il avait tué son père.

Par légitime défense. Avant que le vieux ne crève, il avait pris un mauvais coup dans l'épaule et quelques balafres sur le torse. Il protégeait cette fille...
Il avait emppigné la cause de sa présence sur Terre et de ses tourments, l'avait fait ployé contre lui pour mieux lui asséner le coup fatal : un poignard dans le coeur, comme le pieux pour un vampire. Hallelujah à celui qui avait déjà pompé tout son sang !
Il l'avait assassiné pour enfin voir dans ses yeux cette terreur infime qui lui inspirait étant gosse. Il avait voulut de tout son être, de tout ce qui lui restait d'âme, voir cette dernière lueur de vie et d'espoir s'éteindre progressivement sous les coups de couteau.
qu'y avait-il découvert sinon son propre reflet ? C'était cruel à voir autant qu'à se rendre compte : Apophis ressemblait à son père. Horrible sensation que d'avoir l'impression de se tuer face à face...

Il voulait Britanny...

Pour des raisons encore troubles bien qu'elles ne lui fussent pas inconnues. Mais pour l'instant son esprit était encore trop embrouillé et il ne répondait bien qu'à un seul appel : celui de la faim.
Malgré tout, il essaya de lutter, rentrant se songles dans ses mains, se courbant sur lui-même, tâchant de taire ce qu'il ressentait. Merlin qu'il est difficile de se raisonner alors que la seule émotion qui nous reste est l'envie !
Il releva la tête, huma l'air tant qu'il put, essayant de se rassasier autrement... lorsqu'enfin aussi bien que la lumière qui se faisait en son esprit, ce qu'il souhaitait lui apparaissait clair et limpide comme de l'eau.
Et son visage de reprendre des traits trop familiers, de se tordre en une grimace de rictus infame avant que sa voix rauque de loup, se faisant violence afin d'être douce, ne glapisse soudain :

"Britanny ! Viens me voir, je t'en prie !!!
Je t'en supplie, Brit' ! Ne me fais pas ce coup-là !!".

Ses poings se serrèrent. Nouveau spasme... Il ouvrit grands les yeux sur le sol de parquet, basculant d'avant en arrière, sur lui-même.

*Si tu es là, c'est pour une bonne raison... si tu es là, sur mon chemin, ce soir...
C'est pour une bonne raison*.

"Toutes des salopes, murmura-t-il d'une toute petite voix, hihihihi... toutes des... toutes des salopes...".

Il continua de se balancer tout doucement...
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptySam 4 Juil - 21:53

Britanny était toujours dans sa cachette lorsque la voix de son cousin s'éleva depuis l'escalier. Elle sursauta, jamais cette voix ne lui avait fait un tel effet. La jeune fille, qu'elle était à l'époque, adorait entendre la voix d'Apophis, c'était une chose tellement rare, et toujours synonyme de bons moments... Mais aujourd'hui, elle avait peur. Son coeur avait fait un bond lorsqu'elle s'éleva une seconde fois.

- Réfléchis... après ce qu'il vient de faire, il ne peut pas être calmé, ça n'est pas possible!

La jeune femme parlait à haute voix pour elle-même, mais en chuchottant tout de même. Elle n'allait pas révéler sa place d'une façon aussi stupide. Il fallait qu'elle prenne le temps de la réfléxion. La sorcière avait bien dit qu'elle se résignerait s'il la trouvait, en l'occurance ça n'était pas le cas. Mais était-elle en mesure de l'énerver davantage? Ce dernier argument pesait lourd dans la balance, si elle l'énervait encore plus, si tant est que cela soit encore possible, personne ne savait ce qu'il adviendrait de la pauvre jeune femme.

Britanny se releva de derrière sa cachette, et marcha lentement jusqu'au pas de la porte. Elle regarda discrêtement où était Apophis. Il était en train de se balancer d'avant en arrière. La sorcière se plaqua contre le mur pour être de nouveau au de vue du sorcier. Il n'était vraiment pas bien, mais était-elle la seule raison de cet état? Il lui semblait de plus en plus révolu le temps où son cousin et elle étaient proches...

Elle serra les poings et respira un bon coup. La jeune femme sortit enfin de la pièce où elle avait trouvé refuge et avança vers l'homme qui semblait en proie à bien des tourments. Elle se donnait une apparence sévère, mais au fond elle tremblait et craignait le moindre geste qu'il pourrait avoir. De ce fait, elle resta assez loin de lui, et presque coller au mur opposé. Elle posa son regard bleu, mais qui paraissait soudainement très noir.


- Pourquoi as-tu réagis comme ça?

Sa voix ne tremblait pas du tout, elle était plutôt convaincante dans son rôle de dame parfaitement sure d'elle. Il était par terre, elle, elle se tenait bien droite face à lui, la balance semblait inversé... mais c'était certainement qu'une grosse illusion.

Elle tenta un pas de plus vers lui, histoire d'appuyer son jeu.


- Tu n'auras rien si tu es ainsi... pourtant, tu sais ce que tu gagnerais si tu agissais autrement!

Elle lui faisait miroité ce qu'il aurait obtenu s'il l'avait joué autrement avec elle. C'était un homme, il devait bien sentir qu'elle en pinçait légèrement, si on peut dire cela ainsi, pour lui. Il en avait toujours été ainsi, bien que plus jeune, elle avait déguisé ça sous un jeu malsaint, dont ils étaient très frillants pour déchainer leur famille.

Elle ne voulait pas plier face à la tenue qu'elle avait à présent face à lui, mais l'attitude d'Apophis, qui semblait vraiment pas bien, ne la laissait pas insensible. C'était quand même son cousin! L'homme qu'elle avait cherché pendant près de cinq ans! Un petit air triste passa rapidement dans son regard.


- Apophis... Elle s'agenouilla face lui. Dis-moi ce qu'il t'est arrivé? Pourquoi toutes ces insultes sur tes murs? Elle marqua une pause. Pourquoi es-tu ainsi?

Britanny avait bien retenu la leçon, et ne risquait pas de tourner le dos à ce sorcier qui lui faisait pas mal peur depuis tout à l'heure, ni de détacher son regard de lui. Elle le regardait droit dans les yeux, essayant de sonder si elle devait faire une croix sur l'Apophis qu'elle connaissait et se résigner à l'oublier...

L'oublier... non cette idée n'était pas envisageable pour elle. Il ne pouvait pas être devenu qu'une bête! si?... La jeune femme était sans aucun moyen de se défendre face à lui, il était nettement plus fort physiquement, et sa baguette était dans sa besace... Oui, il ne lui restait que son esprit comme arme. Plutôt faible tout ça, mais elle espérait toujours...


- Je peux t'aider Apo'...

La sorcière s'était radoucit. Elle craignait vraiment une réaction brusque de la part de son cousin, mais en même temps elle s'y attendait un peu. Il n'était pas calmé, elle le sentait, alors tanpis! Adviendrait ce qu'il adviendrait!
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyLun 6 Juil - 10:03

De quel droit osait-elle se montrer si froide avec lui ? De quel droit osait-elle le toiser, lui, son cousin, lui Apophis, d'une si hautaine façon ? De quel droit se pensait-elle supérieure à le réprimander comme s'il n'était qu'un petit garçon. Il hurla à sa deuxième phrase :

"JE SAIS !!".

Car il se voulait occulter la première. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Lui-même ne le savait pas, à moins de ne le savoir que trop bien... il était fou ! Son âme dévorée, évaporée, le plongeant au plus profond de ce qu'il y avait de noir en lui. Il n'était plus le même, il le savait. Plus le petit Apophis Sykes, Sang-Pur, digne représentant de sa famille, petit fils de riche de la pire espèce... Non il avait changé, bel et bien changé pour une cause noble et juste : sa carrière. Et la question de tomber enfin rejoignant ses réflexions :

"Apophis...".

Elle s'agenouilla à ses côtés. Apophis détourna la tête sciemment.

"Dis-moi ce qu'il t'est arrivé? Pourquoi toutes ces insultes sur tes murs? Pourquoi es-tu ainsi?".

Il se mit à ricaner, son ris secouant ses larges épaules sous des spasmes aigus, douloureux. Sykes hocha la tête et en revint à son innocente petite cousine tout en la contemplant de haut en bas.
Pauvre petite gamine insouciante... de quel côté d ela famille avait-elle pu prendre pour être ainsi tendre et naïve ? Un véritable petit agneau demandant au loup pourquoi il croquait ses frères...

"Parce que, petite fille, murmura-t-il, j'ai fini d'être celui que tu as connu il y a des années...".

Et il déposa sa main délicatement contre sa joue, observant davantage ses jolis yeux bleus plein d'une bonne volonté touchante.

"Je suis devenu Auror, ne l'oublie pas. Et en devant Auror, je tournais aussi bien le dos aux miens qu'à ceux qui 'mavaient autrefois aidé...
Te souviens-tu de comment je traitais ceux qui n'étaient aps mes égaux à l'école ? J'ai subi le même sort au Ministère... et je n'avais que 20 ans.
Ce jour-là j'ai compris : ce serait moi ou mon avenir. Et j'ai choisi mon avenir".

Il haussa les épaules sur un regard éloquent.

"J'ai extrait de mon être toute cette sensiblerie qui me faisait plonger dans les draps de mon lit en pleurant. J'ai ôté tout état d'âme qui me brisait, me faisait me ronger les sangs à la moindre réflexion méchante. J'ai tué tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à des sentiments... lorsque les Détraqueurs m'ont emporté".

Il laissa échapper un léger rire entre ses lèvres ourlées.

"Et oui, Britanny. Je ne serai plus jamais le même. Et tandis que mes rêves d'explois, de conquête et de gloire grandissaient à vue d'oeil mon état s'amoindrissait... Je devenais moins pertinent, moins sagace, moins réfléchi, moins calme mais, comme tu l'as vu, bien plus bestial, furieux... dérangé ?".

Il l'interrogea du regard.

"Je suis rongé d'horreur comme d'appétits féroces, Britanny. Je ne connais plus ni l'attention, ni la douceur, ni l'amour... et j'ai oublié jusqu'au souvenir le plus heureux de mes jeunes années. Bien que certains me reviennent par bribes et que je ne peux les comprendre.
Pourquoi étais-je heureux à un moment de ma vie ? Pourquoi ai-je aimé telle ou telle personne ?... Mes bras conduisent au meurtre, à la luxure bien plus sûrement qu'à la tendresse et au soutien".

Il lui décocha un large sourire, son regard coulant un peu plus sur les formes de son corps.

"Tu comprendras mieux ma réaction de tout à l'heure sûrement, fit-il détournant le regard par pudeur, maintenant, pour ce qui est de toutes ces choses que tu as vu sur les murs, sache qu'elles ne sont que la pure vérité !".

Et elles remplaçaient d'ailleurs à merveille les souvenirs heureux imprimés sur ces photos tapissant l'entiéreté de sa demeure... Apophis soupira et passa une main dans ses cheveux avant d'annoncer d'un air des plus détachés, presque trop froid :

"Brit', lis les journaux la prochaine fois... Je sais que ta mère travaille dans un magasine moldu mais c'est pas une raison pour bouder la Gazette du Sorcier.
J'ai tué ton cher oncle. C'est fini... Et j'ai aussi kidnappé une gamine, bien que je me demande si tu dois seulement la savoir cette histoire...".

Car lui-même ne parvenait à se l'expliquer... Pourquoi vouloir faire du mal à Aaron ? Pourquoi vouloir l'attirer sur son mal être ? Pourquoi vouloir lui dire qu'encore et plus que jamais il avait besoin de lui ? Son seul et unique souvenir qui était resté intact dans sa mémoire malgré le passage des Détraqueurs... la seule personne qu'il ai...
C'était absurde !
Ses mains se ressérèrent contre son ventre et Sykes tendit un regard glauque à ses chaussures juste avant d'ajouter :

"Je suis un meurtrier, un criminel. J'ai basculé de l'autre côté et j'ai brisé ce qui me restait de carrière pour un homme... un homme...".

Sa mâchoire se bloqua et il serra les dents jusqu'à se les faire péter. Tout son être tremblait, ses doigts s'enfonçant dans ses côtes alors que sa respiration devenait plus saccadée. Il jeta un dernier regard à sa cousine :

"Remarque, jeta-t-il sur un air décadent au possible, il m'a fait mal tout autant ! Il retient mon fils à l'heure qu'il est...".

Son sourire se perdit dans le flou de sa folie mais il se rapprocha consciemment d'elle, déposant ainsi et délicatement sa tête sur son épaule.

"Britanny, apprends une chose : je n'ai plus la force d'aimer...".

Et sa main coula lentement le long de la taille de la jeune femme...

"Mais j'ai celle de te désirer profondément...".

Jusqu'à ce que ses doigts éfleurent sa hanche.

"Profondément...".

Apophis se prit à rire brusquement...

aujourd'hui c'est lui qui pouffait de rire...




    18 ans...

    Il avait 18 ans lorsque ses parents avaient décidé de fêter sa sortie de Poudlard. Apophis enr evenait victorieux avec des optimum quasiment partout, sauf peut-être en divination, en botanique et en étude des potions. Le reste, il avait remporté les épreuves haut la main et avait aussi fait jurer à Dumbledore de ne rien dire sur les excellentes appréciations qu'il avait eu de son professeur de Défense Contre les Forces du Mal... Le vieil homme, pour respecter son choix, avait ainsi tenu sa langue.

    Sykes avait tout du jeune coq impétueux. Toujorus tiré à quatre épingles et encore plus aujourd'hui, il était flamboyant dans sa robe de sorcier moirée et mauve, cousue d'or, ses cheveux luisant sous la brillantine, correctement coiffés en arrière. Pour l'occasion, sa mère avait même réussi à faire venir son frère et toute sa famille... Sa femme était même de la partie.
    Mais plus que jamais sa cousine était là... cette mignonne petite blondinette qui parvenait à le faire rire si souvent -et Merlin sait que cela manquait dans la demeure des Sykes.

    Son père, comme à son habitude, était resté digne et foncièrement austère. Sa mère s'était tenue à l'écart durant toute la soirée afin de ne pas offenser son mari... mais Britanny avait été sans nul doute la plus brillante de toutes. Elle racontait de ces choses... un vrai livre ! Elle débordait d'imagination et surtout brûlait de raconter ce qu'elle savait, bavarde comme elle était !

    Bien sûr, le jeune Sykes avait aussi des choses à conter, ses propres histoires ! Et, en fin de soirée, alors que tout le monde dirigeait un repas savamment élaboré par les maîtres cuisinier de la maison, la petite fille de sept ans et son grand cousin étaient partie dans les jardins, à l'ombre d'un cerisier sur un banc de pierre qui leur glaçaient les fesses. Et Apophis de palabrer :

    "Bien sûr, quand je suis parti de l'école, je l'ai plaquée tu vois ? Elle m'intéressait plus ! Baahh... elle s'est raccrochée, cinq minutes quoi... Faut dire, héhé, que je lui en donnais et même si elle voulait s'en cacher, nul doute qu'elle aimait ça ! Alors...".

    Et l'enfant de contempler ses jamabes se balancer dans le vide. Ses pieds ne toucheraient pas terre avant de nombreuses années...

    "T'écoutes pas ce que je te dis, hein ? Tu t'en fous quoi...".

    Non, elle n'écoutait pas, elle souriait. Pouvait-elle vraiment le faire à ce qu'il lui racontait ? Comprenait-elle seulement ?...
    Par agacement, il l'avait forcé à le regarder, attrapant son menton et plongeant ses yeux de crystal identiques aux siens.

    "Ca t'intéresse pas ? Tu peux le dire hein ! Je me fâcherai pas...".

    Et il se souvint qu'l s'était fâché tout de même, s'indignant malgré qu'elle s'en défendit d'écouter ses contes de petite fille alors qu'elle ne prêtait même pas l'oreille aux siens. C'était un monde !

    "Mais j'écoute, Apophis ! J'écoute !!".

    Puis elle avait éclaté de rire, pouffant à travers ses petits doigts tout fin, rougissant de le voir s'emporter comme un ahuri. Elle s'était alors rapprochée de lui, l'avait encerclé à la taille et s'était collée tout contre lui....

    "T'énerves pas, mon cousin. T'énerves pas, c'était juste pour rire !".

    Non, il ne s'énervait pas... il bouillait de rage.

    Et soudain, quelqu'un avait fait irruption sur les marches du manoir, s'arrêtant cigarette à la main pour mieux les contempler tous les deux. Apophis sentit comme des picotement dans sa colonne vertébrale alors que le regard d'oiseau de proie de son père s'était posé sur lui...

    "Apophis !! Avait lancé cette voix d'hiver, il faut rentrer maintenant !".

    Il avait redressé la tête, s'était immédiatement échappé de l'étreinte de sa cousine pour se relever...

    "Mais... il faisait trop chaud à l'intérieur !".

    "Qu'importe ! Ta place est auprès des tiens !".

    Comme une claque de givre en pleine figure... Le jeune homme avait baissé la tête puis, avant de le rejoindre, s'était autorisé un dernier regard vers la petite fille.
    Sa main s'était tendue vers Britanny...

    "Tu viens ?".

    Et elle avait hoché la tête, négativement, préférant rester ici. Le jeune homme avait dégluti tout en fronçant les sourcils alors que la voix de Montgomery Sykes, celui qu'il assassinerait consciemment plus tard, le rappelait à l'ordre...

    "Apophis !! Dépêche-toi !".

    "Je viens".

    Un dernier regard vers elle, blessé, comme trahi...
    Il avait gravi les marches en direction de cet homme guindé et superbe dans son smoking sombre, tirant sur sa cigarette avant de rejeter la fumée dans les airs. Leurs pupilles semblables s'étaient croisées l'espace de quelques paroles et Apophis avait pressé le pas en direction du grand salon -tâche de lumière sur fond sombre...



A l'heure actuelle, il ne se souvenait plus des mots exacts qu'avaient eu son père... la douleur de se détâcher de Britanny et de sa compagnie si plaisante pour n'être que plus glacée par la présence de son géniteur remplaçant les paroles cinglantes qu'il avait dû avoir à son égard.
Apophis Sykes, l'adulte qu'il était dorénavant, ferma un peu plus les yeux. Il resserra Britanny tout contre lui, sa main remontant progressivement le long de son buste...
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny]   Retour sur le passé... [PV Britanny] EmptyMar 7 Juil - 20:51

Britanny écoutait et regardait son cousin sans dire un mot. Qu’il était douloureux de le voir ainsi… Comment peut-on en arriver à un tel point? Elle-même avait fait des erreurs, comme tout le monde, mais jamais elle ne pourrait finir dans un état aussi pitoyable. Les propos qu’il tenait aurait du lui glacer le sang, mais il n’en était rien, elle préférait l’écouter, plutôt que de parler… trop. Oui, c’était peut-être un gros défaut qu’elle possédait, elle parlait beaucoup et faisait donc des gaffes monumentales parfois. Mais cela faisait partit d’elle. Peut-être que la parole essayait de combler un manque, dont elle-même n’avait pas localisé la cause. C’est comme ces clowns qui font rires les autres pour cacher leurs pleures.

Soudain, Apophis posa une main sur elle, qui descendit jusque sur ses hanches. La sorcière n’eu aucune réaction, hormis un léger frisson qui lui traversa le dos. Elle frissonnait légèrement de peu, mais également de désir. C’était Apophis, l’homme qu’elle voulait, mais qui était maintenant habité par un autre homme. Mais qu’importe, c’était bien son enveloppe charnelle, et à défaut de retrouver le sorcier qu’elle connaissait, elle essaierait de dompter celui qui se présentait maintenant sous les traits du premier. Un défis qu’elle était prête à relever, même s’il ne le souhaitait pas lui.

Il avait changé, mais elle aussi. Ils ne s’étaient revus que très peu de fois après son départ, suffisement tout de même pour faire enrager toute la famille. Mais il ne savait rien de ce qu’avait fait la petite Britanny, l’une des petites merveilles de cette famille si parfaite, durant toutes ses années. Il ne savait même pas combien il avait compté pour cette gamine, qui déjà à sept ans l’adorait! Il avait été l’une des plus grosses blessures qu’elle avait du à affronter. Quitter sa famille, c’était la quitter elle aussi, et quand on est jeune comme elle l’était, on ne comprend pas les raisons du pourquoi du comment. Alors inconsciemment, elle s’était imaginée plusieurs hypothèses, dont une où elle était la cause de son départ. Bien sûr, le temps faisant, elle avait comprit les raisons qui avait poussé Apophis à partir, mais cette blessure silencieuse avait poursuivit son œuvre jusqu’à aujourd’hui, et c’est pour cela que Britanny était prête à lui pardonner, même son écart de conduite qui la faisait encore trembler.


- Je ne suis plus une enfant. Tu dis que tu as changé, que l’Apophis que j’ai connu n’existe plus en tant que tel. Mais la gamine que tu connaissais si bien n’existe plus non plus.

Elle parlait sur un ton qui n’éprouvait aucun reproche, elle s’adressait à lui, comme pour mieux préparer la suite. La suite qu’elle déciderait elle-même, elle ne comptait pas le laisser choisir, il devait seulement en avoir l’illusion.

- Je n’ai certes pas vécu autant de choses que toi, et j’espère ne pas en traverser autant, mais celles que j’ai vécu ont forgé la femme que je suis. Tu ne vois certainement que les différences qui aujourd’hui t’attirent, comme chez toutes les autres femmes je présume, mais tu ne peux même pas deviner le reste. On se ressemble certainement plus que tu ne le crois. Je n’ai jamais croisé le chemin d’un détraqueur, je n’ai jamais commis les horreurs dont toi tu t’es rendu coupable, et pourtant je suis là, avec toi. Je devrais avoir peur, tu es violent, tu me sembles complètement déconnecté de la réalité par moment, et tu me racontes tes « explois » passés en riant. Et pourtant, je suis toujours là! Et je le serai toujours…

Britanny n’avait plus peur, elle appréhendait la suite des évènements, mais la peur avait disparu. Son inconscience devait être en train de jouer un sacré coup de force en elle, pour la rendre de nouveau si calme. Elle n’était pourtant pas du genre à rester en place ne serait-ce qu’un instant. Elle avait perdu cinq ans de sa vie à rechercher l’homme qui était maintenant face à elle, alors tanpis pour le danger, la vie est trop courte pour qu’on se pose des questions!

- Tu sais, je t’es toujours vu comme un modèle. Du temps où tu étais encore en entente cordiale avec ta famille, la gamine que j’étais ne pensait qu’à te raconter ses nouvelles histoires, qui devaient être palpitantes mais je ne m’en souviens plus. J’ai toujours beaucoup parlé, tu me l’as suffisement fais remarqué, et tu vois, je n’ai pas perdu ce défaut, je continu encore maintenant, et pour te raconter quoi? La vie très peu palpitante de la petite fille que tu connaissais, mais que tu sembles avoir oublié…

Sa tête lui tourna et elle du cesser son flot de parole et fermer les yeux pour mieux reprendre ses esprits. Ce désagréments pouvaient être du à beaucoup de choses, la sorcière négligeait sa santé en dormant pas, préférant les fêtes, mais elle s’était également épuisée par cette soudaine transformation. La cause la plus probable, devait être le contre-coup de ce qu’elle venait de vivre et d’entendre. Malgré elle, son corps réagissait et lui tirait une sonnette d’alarme qu’elle aurait mieux fais de suivre. Mais comme toutes les mises en garde qu’on lui faisait, la sorcière l’ignora et posa de nouveau son regard bleu sur son cousin. C ‘était elle qui avait raison et qui préférait suivre son idée. Cette idée la mènerait peut-être tout droit à la catastrophe, mais peu importe!

- Apophis, arrête de vivre dans le passé. Tu te réfères sans cesse à lui, tu portes et traines tes fautes, tes douleurs, et tous tes faux-pas! Tu n’as pas fais que de mauvaises choses! Tu dis ne pas t’en souvenir, mais je peux te l’assurer, tu n’es pas quelqu’un de mauvais. Avance! Regarde tu es en vie! Il y a encore une heure, je pensais que tu étais mort. Tu préfèrerais ne plus être là? Oublie ton père!
Oui, elle venait de le citer clairement, et ce au risque de le provoquer dans sa colère. Il t’a déjà gâché une partie de ta vie, maintenant que tu es libre, tu ne devrais plus penser à lui, vit!

Qui mieux qu’elle pouvait dire ce qu’était que profiter de la vie? On ne peut pas dire qu’elle est déjà été beaucoup forcé de travailler pour vivre. Depuis quelques temps, oui, mais elle avait la chance d’évoluer dans un milieu qu’elle appréciait. D’ailleurs, elle avait soigneusement passé sous silence le fait qu’elle travaillait pour la Gazette du Sorcier. Il s’était dis des tas de choses sur son cousin dans ce journal, mais la jeune femme n’y avait pas encore mis les pieds, préférant découvrir le monde sous tous ses aspects. Oui, elle, elle profitait de la vie, au grand damne de ses parents qui craignaient qu’elle ne mette sa vie en l’air. Mais sa vie, c’était justement la sienne! Et elle estimait en être suffisement maître pour choisir ce qu’elle voulait en faire. Oui, elle faisait partit de ce genre de personnes qui vivent totalement au jour le jour, ne pensant pas au lendemain, et ne sachant même pas ce qu’ils feraient le soir même.

Elle prit les choses en mains, ou plutôt le visage de son cousin. Britanny le fixait droit dans les yeux, toute la pseudo rancœur qui y habitait quelques instant plus tôt, avait disparu. Son regard était aussi clair que sincère.


- Laisse moi te ramener à la vie, te sortir de l’emprise de tes démons.

Elle ne savait certainement pas dans quoi elle mettait les pieds, mais elle y allait complètement. Et soudain, alors qu’elle voulait essayer de contrôler au mieux la situation, elle n’y tint plus, et l’embrassa avec une passion dévorante qui avait été retenue depuis trop longtemps.
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